Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Flics et voyous
 :: Le RPG :: Espace Républicain :: Coruscant (Capitale) :: Bas Fonds

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue40/160Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Dim 8 Mar - 19:00
Le jeune Kel Dor conservait une main contre son crâne dans l’idée un peu veine d’en soulager la douleur lancinante. C’était la première fois, dans sa courte vie, qu’un individu non sensitif avait été capable de percevoir sa lecture. Loh aurait néanmoins espéré que cette perception ne se fasse pas pas dans la douleur car, aussi tendue pouvait être la situation, le padawan regrettait sincèrement d’avoir causé davantage de souffrance autour de lui, particulièrement lorsque sa volonté était toute autre. Se pourrait-il que cette femme soit sensible à la Force ? Loh avait du mal à y croire… Mais en être certain était à la fois impossible et présomptueux tant les sensitifs non enrôlés parmi les Jedi pouvaient être nombreux. C’était davantage le comportement général de cette femme qui laissait supposer son ignorance de ce qu’était la Force, ou quelque soit le nom qu’on avait pu donner à ce phénomène.

Le pouvoir des mots restait puissant et, quand bien même il n’en savait pas davantage, Loh avait le sentiment que connaître le nom de cette personne les avait rapprochés. Tous les évènements laissaient pourtant penser le contraire car Néro pointa un blaster sur le padawan, désormais tristement habitué à cette situation, qui répondit en activant machinalement son sabre laser, incapable qu’il se trouvait de bien évaluer la menace tant sa tête continuait de le faire souffrir. Les paroles de Néro confirmèrent que le baster n’était là pour la défendre d’une menace apparemment nouvelle pour elle, encore un indice du fait que la Force lui était inconnue. Loh prit le risque de désactiver sa lame, tout était bon pour signifier qu’il n’était pas une menace et que la souffrance causée l’avait été de façon involontaire, lui-même en ayant ressenti durement les effets.

Face à la volonté exprimée par Néro de quitter les lieux, Loh se trouvait dans une nouvelle hésitation. Sa prise de contact n’avait pas eu l’effet espéré lorsqu’il avait quitté le chevalier Gail, à savoir conserver un lien qui le conduirait jusqu’à Gibral. Le padawan avait toutefois effleuré un mystère bien plus grand, au point de lui faire oublier la mission. Alors qu’il était à la recherche d’émotions dans l’esprit d’un individu, ses perceptions s’étaient trouvées littéralement oblitérées par une sensation nouvelle. Loh n’était même pas certain d’avoir perçu des émotions, mais il n’était de par sa formation pas capable de ressentir quoi que ce soit d’autre dans l’esprit d’autrui. Il s’agissait alors d’émotions jamais ressenties auparavant, ce qui restait quelque chose de très improbable malgré le jeune âge du Kel Dor. Rompu très tôt dans sa vie à l’art de l’empathie, Loh avait exploré un panel d’émotions particulièrement large, jusqu’aux extrêmes qu’aucun thérapeute n’aimerait explorer. Le padawan avait failli sombrer dans ces expériences et il se trouvait en ce jour dans le même état, à devoir une nouvelle fois faire ses premiers pas dans le ressenti des émotions qui lui étaient extérieures. Il avait pris peur la première fois, il désirait cette fois-ci comprendre par-dessus tout.

La recherche de la connaissance était la voie qu’il s’était choisie au sein de l’Ordre Jedi, il en était à ce titre un pur produit. Le maître Krey Dalonn avait toutefois mis en garde son padawan contre l’excès, il avait transmis à son apprenti l’idée que ce qui différenciait les Jedi des adeptes du côté obscur était plus subtile que l’usage qu’ils faisaient des dons octroyés par la Force. Un Sith n’était pas nécessairement un animal esclave de sa puissance, il pouvait parfaitement se vouer à la connaissance. Il deviendrait alors difficile pour les moins initiés de faire la différence entre deux docteurs de la Force dont l’un servirait le côté clair et l’autre chercherait à dominer le côté obscur. Servir et dominer, voilà la différence. Un Jedi qui poursuit la connaissance sait quand arrêter sa recherche, il sait dominer sa soif quand un Sith continuerait quoi qu’il en coûte. Les Sith ne devraient-ils pas être de ce fait plus érudits ? Krey Dalonn avait à nouveau apporté une réponse à cette question : un Sith transmettra à son apprenti comment manier le sabre laser, comment puiser dans la Force pour déchaîner la violence nécessaire à l’accomplissement de ses buts… Un Sith forme un serviteur et, s’il venait à lui transmettre des connaissances vraiment importantes, il formera un rival. Les Sith périssent par leur crainte des générations futures alors que les Jedi se grandissent à chaque génération. Transmettre est le plus grand honneur des maîtres Jedi, mais c’est le plus grand risque que peut prendre un seigneur Sith…

Le rapport à la connaissance était l’une des leçons fondamentales que Loh avait reçu de son maître et c’était pour cette raison que le padawan, pourtant fasciné par son expérience, ne voulait pas pousser sa chance et persévérer auprès de Néro pour le moment. Et pourtant, il y avait tant à découvrir. Était-elle consciente de sa spécificité ? Dans l’hypothèse où elle n’avait jamais été confrontée à un sensitif, la réponse était sans doute négative. Mais dans l’hypothèse où elle savait ce qui était extraordinaire chez elle, il n’était pas certain qu’elle le vive comme un problème. Il aurait été tentant de proposer son « aide », une manière pour le Jedi de masquer sa soif de connaissance derrière un altruisme dont il fallait reconnaître la faible sincérité sur le moment, mais il n’était pas certain que Néro ait besoin d’une quelconque aide. Tout ce que Loh avait pu constater était une réaction plutôt négative à sa lecture, une réaction presque épidermique qui laissait penser que tout cela était nouveau même pour Néro. Dans l’hypothèse où elle était bien consciente de sa situation, elle n’en comprenait peut-être pas tout elle-même… Loh ne devait toutefois pas laisser son désir de connaissance outre passer ses valeurs, il devait respecter cette personne malgré tout l’intérêt qui commençait à naître. Seule Néro pouvait maintenant faire un pas vers le Jedi, et uniquement si elle en éprouvait le besoin.

Ce n’était visiblement pas le cas et Loh ne saurait dire, aveugle qu’il était à toute émotion, si la fuite était l’effet de la peur ou du désintérêt. Quand bien même le Jedi perdrait aujourd’hui la trace de Néro, il avait désormais un nom et surtout une sensation unique qu’il ne serait pas très difficile de retrouver. Loh avait tissé un lien, certes ténu mais existant, entre Néro et lui. Il avait le premier avantage de conserver une trace de Gibral, mais surtout celui de peut-être revoir celle qui devait être mercenaire par erreur, du moins Loh le pensait eu égard à ce qu’il avait ressenti plus tôt et à l’instant.

Le padawan resta donc immobile à mesure que Néro s’éloignait, en observant un silence qu’il pensait bienveillant. Il ne paraissait pas opportun au padawan d’engager une nouvelle poursuite, surtout maintenant que Néro se savait poursuivie par un individu qui pouvait la blesser d’une manière inédite pour elle. Loh avait d’abord le souci de ne pas apparaître comme une menace, et il n’en avait de toute manière plus vraiment les capacités physiques. Et comme pour confirmer que sa décision de ne pas suivre Néro était la bonne, un speeder se posa subitement devant lui. A ses commandes, une femme blonde menaça Loh d’un nouveau blaster : « Je te conseille de t'arrêter là, Jedi ! » Loh, qui était de toute manière immobile, ne fit pas mine de résister et obtempéra pour le moment en silence.


Comme prévu, le chevalier Gail s’était rapproché de la position du Kel Dor pour assurer sa protection malgré le projet fou de courser la mercenaire en fuite. Quelques minutes passèrent et le chevalier se surprit à l’impatience. Les padawans étaient restés loin de lui un peu trop longtemps à son goût et au moment où il sentait la fin de mission approcher, il ne voulait pas commettre l’excès d’imprudence qui pourrait être fatal à ceux qui représentaient l’avenir d’un Ordre plus fragilisé que jamais. « Bon, je crois qu’on a assez attendu. Nous récupérons ton camarade et nous rentrons au Temple. » Mais alors que Gail commença à mettre sa résolution à exécution, il sentit une perturbation dans la Force, ou bien n’était-ce qu’un pic d’adrénaline qui le conduisit à lever la tête pour découvrir le danger immédiat. Un speeder fonçait droit sur lui et le padawan du maître Cadalo qu’il ne manqua pas de saisir par quelconque prise possible pour l’extraire sans ménagement du speeder. Le fracas fut dantesque et le chevalier mit quelques secondes à s’en sortir. Il aurait certes pu éviter le carambolage sans difficulté, mais son souci de préserver le jeune humain qui l’accompagnait avait entravé ses mouvements. Une fois certain que Tseh était à peu près épargné, Gail empoigna le manche de son sabre laser et, d’un bond maîtrisé, entreprit de faire face à cette nouvelle menace. Ses reflexes du champ de bataille reprirent le dessus, et quiconque pourrait voir son visage y découvrirait l’expression sereine et déterminé du combattant bien trop aguerri… Gail aperçut alors le chauffeur du speeder plongeant qui vociféra une espèce de menace bien trop fort pour qu’elle soit le fruit d’un tempérament maîtrisé. Il n’était visiblement pas serein et le geste fou qui l’avait conduit à jeter son véhicule contre celui des Jedi traduisait soit un déséquilibre mental, soit une soumission totale à ses propres émotions. Il voulait certainement protéger quelqu’un, certainement la mercenaire que le jeune Loh Darl était parti poursuivre.

Rejoint par Tseh, Gail conservait tout son calme. Il activa son sabre laser en réponse à la menace, certes toute relative, que constituait le blaster de son opposant, non pas tellement dans l’optique de s’en servir que de montrer au mercenaire qu’il n’était pas prudent d’engager le combat. Tseh signifia alors au chevalier que l’homme qui se trouvait en face d’eux était bien le partenaire de celle qui était en fuite et, si Gibral n’était visiblement plus avec lui, cela signifiait qu’il était entre les mains de leurs autres complices, ou des commanditaires de cet enlèvement. Il n’était pas question de laisser Tseh s’approcher du mercenaire, aussi Gail s’avança-t-il de quelques pas en instruisant d’un geste au padawan de rester en retrait : « Ta rage ne te mènera nulle part. Si ce n'est à ta perte. » De ces phrases convenues que les Jedi avaient l’habitude de prononcer face à un adversaire fébrile, parfaitement lucides qu’ils étaient de leur réel impact. Il y avait peu de chance que le mercenaire se laisser convaincre par cet appel à la sérénité, mais cela ne devait pas décourager le Jedi de le formuler. L’expérience avait toutefois enseigné à Gail que l’effet de telles sommations était généralement contraire, et l’adversaire tendu se trouvait en réalité rarement disposé à abandonner sa colère dans un moment où il sentait qu’elle était une source d’énergie pour combattre. C’est pourquoi Gail fut particulièrement surpris d’entendre la réaction du mercenaire : « Laissez-les partir et prenez-moi à la place. »

Un sacrifice ? Les mercenaires n’avaient clairement pas cette habitude. Se pourrait-il que l’hypothèse du chevalier quant au lien qui l’unissait avec la cible de Loh fut la bonne ? Qu’cst-ce qui pourrait conduire un mercenaire à renoncer à sa liberté dans le cas contraire ? Deux possibilités : le sacrifice pouvait être réel ou bien un stratagème. Il aurait été plus facile pour Gail de croire aux bonnes intentions de son adversaire si elles n’avaient pas suivi son assaut au speeder. Le chevalier pensait vite, sans baisser sa garde. La situation présente semblait le fruit d’un grand malentendu… Gail n’avait pas imaginé que Loh capture la personne après laquelle il était parti, mais si telle avait été son intention, et à supposer qu’il y parvienne, l’Ordre se trouverait en possession des deux individus qui lui avaient soustraits Antonov Gibral. Dans le cas contraire, les Jedi se seraient assurés la détention d’au moins l’un des deux et, d’après le choix du jeune Kel Dor, sans doute pas le moins dangereux. Alors quand bien même Gail n’avait jamais réellement eu l’intention de capturer quiconque, mieux valait que ce mercenaire le croie pour avoir le sentiment de s’être vendu et non simplement offert. Préserver l’ego d’un adversaire était bien souvent le meilleur moyen de s’assurer de sa docilité dans la défaite, à moins bien sûr que la reddition ne soit pas sincère. C’est pourquoi le chevalier conservait son sabre actif, trop instruit des fourberies de la guerre pour se laisser berner. Il demeurait néanmoins un Jedi avant tout, et la philosophie de son Ordre lui commandait de saisir toute occasion pour cesser une confrontation : « Si votre reddition est sincère, nous acceptons votre marché. Le chevalier s’approcha lentement du mercenaire, observant si ce dernier adoptait les gestes en adéquation avec sa promesse. Déposez vos armes, vous êtes maintenant sous la garde de l’Ordre Jedi, en état d’arrestation pour obstruction à la Justice, jusqu’à ce que nous en sachions davantage. Puis, en direction du padawan resté en retrait. Tseh, informe ton camarade qu’il peut renoncer à sa poursuite et nous rejoindre. »


Mais Loh n’était pas tout à fait en situation de rejoindre quiconque pour le moment… Toujours affaibli et sous la menace d’une nouvelle arrivante, le padawan ne se sentait pas les moyens d’opposer quelconque résistance. S’il avait pu hésiter jusque-là, ses options étaient désormais plus que limitées. Il devait renoncer à toute poursuite et ne lui restait maintenant que le verbe pour tenter de sauver les apparences : « Très bien, c’est à Néro maintenant de décider si elle désire s’arrêter là. » Utiliser son prénom et laisser supposer qu’il y avait eu long échange verbal n’était pas forcément la meilleure chose à faire pour celle que Loh pouvait désormais nommer. Les moyens de s’en sortir vis-à-vis de ses camarades étaient toutefois nombreux, elle pouvait simplement traiter le Jedi de fou et continuer sa route sans autre forme de procès. Loh restait toutefois persuadé que ce qui habitait cette jeune femme était à bien des égards extraordinaire et que la laisser entourée d’un équipage de mercenaires n’était pas sans risque. Conscient de toute la subjectivité de cette opinion, preuve était effectivement faite qu’il pouvait exister des mercenaires honorables, Loh ne voulait pas tenter quoi que ce soit d’excessif pour convaincre Nero de s’éloigner de ceux qu’elle devait considérer comme ses amis ou sa famille. Il ne serait sans doute pas entendu et le rejet n’en serait que plus fort. C’est de patience qu’il fallait désormais s’armer, et de cela les Jedi étaient riches. En laissant entendre à cette nouvelle mercenaire qu’il avait eu un échange particulier avec Nero, et c’était de fait le cas même si l’échange était d’une nature qu’elle ne pourrait pas comprendre, Loh plantait une graine dans le terreau de cette communauté. Soit les mercenaires accepteraient l’échange entre Nero et le padawan, et alors ils étaient sans doute pour elle un bon entourage, soit ils commenceraient à nourrir à son égard une toxique suspicion qui ne tarderait pas à encourager le départ. Sans chercher à convaincre, Loh voulait néanmoins exprimer qu’il existerait toujours un recours : « Les portes du Temple sont ouvertes à tous ceux qui en éprouvent le besoin, l’Ordre Jedi ne juge pas. »

Loh ne pouvait pas faire davantage que cette profession de foi, en laquelle il croyait très sincèrement. L’appel était sans doute très vain et n’aurait qu’un impact limité, surtout à l’oreille d’une mercenaire… à moins que, comme Loh le supposait, elle ne le soit que par un concours de circonstances. Et qu’est-ce qu’un padawan pouvait vraiment faire dans le cas où les responsables de l’Ordre ne le suivraient pas ? L’épreuve de foi était plus large qu’on pourrait le croire : Loh lançait un appel à cette femme mercenaire, en tentant de la rassurer quant à la bienveillance de ses intentions ; mais Loh formulait aussi le vœu que l’Ordre ait bien la philosophie qu’il exprimait en ce jour. La triste vérité est qu’il n’en était pas certain, il y avait tout à craindre que l’Ordre remette Néro à la Justice. Le jeune Kel Dor trouverait-il alors la force d’affirmer son désaccord ? Impossible de le savoir, ce qui constituait une troisième profession de foi.

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue288/320Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Dim 8 Mar - 21:19
musique d'ambiance:

“- Continue j’arrive”.

Triss. Le renfort absolu, intelligente et dissuasive, notamment parce que toujours lourdement armée et dangereuse, malgré son air angélique et séducteur. Peut être l’une des seules personnes qui pouvait comprendre les raisonnements alambiquées de l’ancienne plongeuse, ses stratégies étranges, et inclure ses pourcentages de réussite dans son plan, même si elle ne savait pas pour Omnius. Et pourtant, d’autres mots revinrent dans sa tête, sans doute réactivé par des traumatismes profonds induits par son coéquipier et par l’intrusion mentale du jeune jedi masqué qui était derrière elle. Une question de chemin, de bonne voie, qui lui revint dans la tête assez violemment.

Le jeune opposant jedi restait non loin d’ailleurs, et il fallait qu’elle gère cela. Entre la radio, la mission, l’intrusion et Omnius, ses pas ne se firent pas aussi rapides qu’elle le voulait. Elle était une cible facile, mais l’alien aux pouvoirs extraordinaire ne poussa pas sa chance, la laissant avancer dans sa direction sans barrage.
Il avait dégainé son arme pourtant, et celle ci était suffisamment puissante pour lui trancher un bras. Le jedi avait-il conscience de l’état de faiblesse de la jeune femme? Ou plus simplement de la présence d’Omnius? Avait-il vu quelque chose dans sa tête qui était invisible à la jeune femme?

Les jambes de Néro vacillèrent. Il y avait trop d’informations dans sa tête actuellement. Omnius paniquait, et lui prenait de plus en plus de ressources. Elle était fatiguée de tout ça, et en boucle, les phrases d’Oneye tournèrent dans sa tête. Elle n’était pas faites pour être une pirate. Pour cette vie. Pour ce chemin. Alors pourquoi était-elle là? Que devait-elle accomplir? Et son pas ralentit encore, doucement, sous le questionnement et l’apparition d’un découragement progressif.

Néro était quelqu’un de fier, d’adroit, d’intelligent et de malin. Elle se sentait être capable de prendre la bonne décision dans toutes circonstances. Les faits lui avaient cependant montrés qu'elle faisait des erreurs. Parfois, mais qui dans leur milieu, pouvaient être d’une létalité profonde. Comme elle pouvait aussi sauver des vies. Mais entre la dangerosité de Roon, et son folklorique voyage dans l’espace, il y avait un gouffre, sans doute bien plus grand qu’elle ne l’aurait imaginé. Et elle pensait être capable de gérer cela, de s’y intégrer. Mais les faits étaient autres.


Elle ne sentait pas encore à sa place. Elle apprenait des choses, tout le temps, au contact de ces personnes pas vraiment ordinaires. Mais la complexité des relations humaines lui échappait. Rejet, approche, sentiment, colère, regard et jugement. Que devait-elle faire de tout cela? Elle voulait arriver à prendre ses propres décisions. Mais comment faire quand on était finalement aussi faible qu’elle? Quand elle ne comprenait pas tout et que tout le monde la renvoyait à cela en permanence? Une véritable angoisse actuellement.
Pourtant, elle ne se sentait pas effrayée. Mais quelque chose au fond d’elle serpentait dangereusement, comme si une hypothèse non prise en cause, car aux probabilités trop faibles, progressait au fond d’elle. Elle redoutait quelque chose. Elle ne savait pas quoi. Omnius était difficile à gérer, elle était épuisée physiquement comme mentalement. Elle se voyait comme un poids. Elle voyait des fins défiler dans sa tête. Mais une seule serait valide. Elle ne savait pas laquelle. Et cela la figea sur place. Car elle savait qu'une décision lui incomberait en un moment.

Néro resserra sa main sur son blaster, une étreinte tremblante et bien peu convaincante pour un regard extérieur, elle le savait. Mais Loh ne bougea pas. Et il finit même par désactiver son sabre, se rendant presque à la merci de la mécanicienne, si elle ne prenait pas en compte ses capacités extraordinaire à faire léviter des gens.

Et Néro arrêta définitivement son mouvement. Ses jambes étaient lourdes. Omnius était à demi incompréhensible, et sa tête tourna doucement, dans un vertige léger. Pitié fut le mot qui lui vint en tête. Et elle eut horreur de ça. Elle ne voulait pas faire pitié. Ni faire peur d’ailleurs. Mais être simplement considérée comme quelqu’un étant capable de réaliser des choses. Et parfois incroyables ces choses. Un soutien, un atout, tout ce qu’elle avait été jusque là, que ce soit pour écouter les histoires de cœurs interminables de Shiri, les soucis d’argent du patron, les problèmes du cuistot et la vie mouvementée de la personne dont elle s’était le plus rapprochée ces derniers jours.


La voix d’Omnius perça ses neurones. Il se questionnait aussi. Sur pourquoi le jedi n’attaquait pas. Sur son étrange résilience du moment. Elle fit un nouveau pas en avant, mue par une énergie interne. L’iA la poussait jusque dans ses extrêmes physiques, pour la faire avancer sans qu’elle n’en ait pleinement conscience. Cela s’était déjà produit une fois, à la sortie du bar, poursuivie par les zonards du coin, épuisée, elle s’était réveillée dans une gaine d’évacuation dans laquelle elle ne parvenait pas à se souvenir d'être entrée. Mais cela lui avait sauvé la vie.

Et là, l'expérience était un peu similaire. Sauf qu’elle était consciente. Mais pas vraiment maîtresse de ses jambes. Omnius et elle ne faisait qu’un, d’un point de vue physique. Mais si on regardait la chose autrement, il y avait toujours cette dissociation. Il avait appris à comprendre le moindre de ses signaux corporels, mais ne lisait pas ses pensées. Et plusieurs fois, Néro s’était posée la question de la limite. De si elle était bien maîtresse de ses actes. Du pourquoi de son affinité avec les machines. Du pourquoi son désir de bien faire. Une réponse lui vint en tête.
Omnius voulait comprendre ce monde, et peut être qu’il la poussait dans ce sens. Dans ce cas, devait-elle céder simplement à cette envie qui ne lui appartenait pas, ou résister? Le pouvait-elle d’ailleurs? Omnius était un atout, elle le savait. Mais dans quelle mesure cet atout pouvait influer sur sa personnalité propre? Étaient-ils si dissocié que cela? Non, le lien était existant.


Néro grinça des dents pour sortir de cette boucle de pensées non constructives de réflexion, compte tenu du danger actuel. Et cela lui prouva qu’elle était encore capable de réagir, même en partageant sa tête en deux. Néro existait belle et bien. Les questions importantes étaient finalement de savoir jusqu’à quand et surtout, comment influencer le cours des choses.

Elle s’était mise dans une impasse, mettait en danger ses coéquipiers. Triss allait arriver, mais elle courrait gros. Quant-à Oneye, elle ne savait pas où il était, mais elle espérait sincèrement qu’il se soit contenté de ramener Gibral et d’attendre que la Blonde la ramène. Là son job était de tenir jusque là, de permettre leur fuite.

Elle se retourna vers Loh, baissant doucement son Blaster, sans pour autant le rengainer. Elle mettait doucement, trop doucement sans doute, de la distance entre eux, pour sembler maîtriser une situation un peu complexe à gérer. Mais en fait, en repassant les données dans sa tête, la situation n’était pas trop mal. Un des jedi, le chevelu fringué bizarrement, était blessé. Darl ne semblait pas se montrer trop malveillant envers elle. Gibral devait avoir été ramené par Oneye, qui devait se trouver dans le vaisseau. Ne manquait plus qu’elle et Triss et ils se casseraient fissa de cette planète étrange. Parce que au final, la mission était parfaitement accomplie. Moyennant deux trois embarras sur le chemin.


Le bruit d’un speeder en approche lui arriva dans les oreilles, provenant d’une ruelle adjacente. Et La blonde bombe fit enfin son apparition, mettant délibérément son engin entre elle et Loh. Elle dégaina son blaster, rapide comme l’éclair, et déclara d’une voix forte et intimidante au jedi, de s’arrêter là.

Néro eut envie de sourire. Déjà parce que à deux contre un, la tâche devenait plus ardue pour le jedi. Mais aussi parce...cela faisait un moment que Darl n’avait rien tenté contre elle. Il avait lui aussi subit le choc du contact. Et son silence répondit pour lui. Omnius et elle avaient la certitude qu’il ne ferait rien pour les empêcher de partir. La mission était donc bel et bien finie.

Ils allaient partir, dès que Néro aurait atteint à pas lent le speeder de la pirate. Elle allait retrouver sa salle des machines, les étreintes d’Oneye, la bouffe étrange du vaisseau.

Un bruit d’explosion retentit alors, et Néro tourna la tête dans la direction qui, d’après l’IA, était celle du hangar, celle où elle avait jeté sa grenade, celle où les autres jedis étaient. Et, malgré le fait qu’elle n’avait pas la situation sous les yeux, elle comprit qu’un événement venait de corrompre ses plans de retour.
Alors, une voix tonna dans les ruelles. Grave, forte, colérique. Et la jeune femme brune n’eut aucun mal à reconnaître les vocalisent du propriétaire. Oneye. Bordel. Qu’est ce qu’il foutait? Elle avait tout fait pour le mettre en sécurité loin d’ici, et le voilà qu’il redebarquait en gueulant, et sans doute menaçant envers les jedi qui n’étaient pas devant elle. C'était assez malvenu

Coruscant avait un lien avec lui. Les Jedi aussi. Mais elle n’avait pas anticipé que cette situation puisse être possible.
Les épaules de Triss s’étaient tendues, et il était évident qu’elle avait parfaitement entendu les cris du pirate borgne, et la réponse légère du Jedi plus expérimenté qui se trouvaient au côté du coéquipier de Loh.


La discussion se poursuivit à demi mot, et le double cerveau de Néro se réactiva, pompant de nouveau dans ses ressources. Elle fixa Triss, lourdement armée et mobile. Et elle pensa rapidement à Oneye. Sa vocation profonde revint alors. Elle était là pour sauver les gens, pas pour se faire sauver. Que risquait-elle au final? Elle ne savait pas elle même qui elle était? La décision fut finalement rapide.

Loh Darl attira son attention à cet instant, lui demanda clairement son avis. C’était peut être l’une des premières fois qu’on le lui demandait. Elle avait toujours suivit le mouvement. Un peu exposée à la volonté des autres, même si parfois, elles lui apparaissaient stupides. Et cela la surprit grandement, surtout venant de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et qui était actuellement un adversaire


Son regard se fixa alors dans les yeux de Loh. Et cela confirma bien évidemment son ressenti profond. La voix de Néro se fit dure autant que son regard fut sombre.

- Triss, va soutenir Oneye.

La bombe ne se tourna pas vers elle, se contentant de parler à haute et intelligible voix tout en gardant le jedi en joug, qui lui poursuivit son discours, comme s'il savait ce qu'il se jouait non loin


« Les portes du Temple sont ouvertes à tous ceux qui en éprouvent le besoin, l’Ordre Jedi ne juge pas. »

Néro n’en avait rien à foutre de son Ordre ou de son Temple. Mais elle avait des questions, et surtout, des vies à sauver. Une en particulier, qui avait tendance à se foutre dans la merde sans user de sa matière grise.


- Triss, s’il te plait, récupère le pour pas qu’il fasse quelque chose de stupide.

- Tu déconnes là, Néro!

- Ce jedi n’est pas un danger pour moi.

Sans doute parce qu'il n'avait jamais vraiment été hostile envers elle, pour le moment en tout cas. Mais elle restait persuadée de ce fait, statistiques bruyantes d'Omnius à l’appui.

- Non, mais merde…

Néro leva doucement sa main, plantant alors son regard noir dans celui de la bombe.

- Je vous retrouverai.

Le ton incluait un “fais moi confiance”. Ce qui était un pas énorme pour elle. La confiance. C’était quelque chose de fluctuant. Et malheureusement, les actes de son coéquipier venaient de lui prouver qu’il y avait peut être un défaut de se côté là.
Au final, qu'avait-elle dans sa situation?
Un coéquipier qui prenait des décisions hasardeuses sans rien évaluer des conséquences.
Un Jedi, Loh Darl, n’était pas un danger, pour le moment, bien que leur mission converge
Elle n’était rien dans ce monde.
Pourquoi avoir peur de la suite?

Triss tourna la tête vers elle. Et devant le regard lourd et déterminé de la jeune femme, la blonde lâcha l’affaire. L’intelligence que partageait les deux femmes s’était connectée. La bombe savait que la décision de Néro était mûrement réfléchit, pas sur le coup d’une émotion ou de quoi que ce soit. C’était un constat simple. Une preuve de respect. Le regard de la pirate se teinta néanmoins de tristesse, réalisant sans doute que les besoins d’intégrations de la plongeuses n’avaient pas été complété. Mais c’était ainsi.

Triss garda son Blaster en main, et avant de redécoller pour se poser quelques routes plus loin. Elle lui adressa un court message.

- T’as intérêt à dire vrai.

Néro la fixa d’un regard calme, respirant néanmoins lourdement.

- Je dis toujours vrai…. maintenant récupère le borgne et …


Un autre sous entendu compréhensible par la bombe : “cassez vous”. Alors elle décolla immédiatement pour la laisser face au jedi.
Après ce départ aussi pétaradant que son arrivé,  Néro se rapprocha lentement d’un mur pour s’y adosser, tentant de récupérer ses forces. Mentalement, Omnius lui fit l’inventaire de ce qu’elle avait encore sur elle. Des grenades. une fumigène, une explosive. Son blaster. Des outils. Mais un taux de glucose trop bas pour être vraiment efficace au corps à corps.
Elle sourit doucement, se reposant de tout son poids contre la façade. Il fallait qu’elle fasse une petite pause, avant de s’évanouir. Sa voix brisa alors le léger silence qui s'était tissé entre les deux protagonistes de la discussion, même si elle restait un peu faible


- J’ai des questions jedi. Je comprend pas pourquoi on envoie des gens aussi jeunes se frotter à des hommes armés et dangereux. Je comprend pas comment ça se fait que t’es pu faire léviter l’un des gardes. Je comprend pas comment t’as pu essayé de rentrer dans ma tête. Je comprend pas non plus pourquoi t’es pas au côté de collègue blessé, qui aurait sans doute besoin de soutien.

Elle inclina la tête sur le côté, temporisant son regain d’énergie.

- En fait, je sais pas qui t’es. Jedi. Ça sonne bien, mais clairement, qu’est ce que tu fais là? J’ai l’impression que tu as encore plus perdu que moi dans cette ville. Je me trompe?


Omnius satura un instant sa tête de nouvelles questions, mais aussi de probabilités d’échappatoires. La seule chance était que Triss et Oneye ne fassent plus rien de stupides à partir de maintenant. Le reste elle gérerait. Mais cette discussion était aussi l'occasion d'avoir des réponses sur les étranges pouvoirs qui semblaient investir le jeune homme devant elle.

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue108/320Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Mer 18 Mar - 14:34
Quelques temps plus tôt…

Le Royal Tacos ouvrait ses portes comme d'habitude. Ce restaurant était assez populaire dans le quartier. En plus des habitants et d'autres civils de passage, il accueillait aussi des soldats de la base proche ainsi que des Jedi au vu de sa proximité avec le Temple. C'était la cantine la moins chère du quartier. Fallait dire que l'endroit était assez huppé malgré le combat de l'Ordre pour accueillir des populations plus modestes. Grâce à eux, il y avait quand-même des classes moyennes. L'établissement était géré par un Ithorien qui profitait assez bien de la grande fréquentation de son restaurant en raison des prix bien plus bas que ceux de la concurrence.

Mais ce midi, l'ambiance était assez différente. Certes, les clients étaient toujours là, mais une chose avait changé dans le quartier et c'était la principale préoccupation des riverains. Parmi les concernés, Tseh qui venait quelquefois au Royal, mais c'était assez rare au vu des prix et du peu de crédits qu'il possédait. Il était avec Volfen et le Bothan fan de barbares. Le patron discutait avec un autre client, un homme âgé rabougri qui se promenait toujours avec un petit chien aux yeux globuleux, à la mine renforgnée et qui avait toujours la langue pendante.

- Le Céréen a fermé. Bon, je pourrais me réjouir qu'il y ait un concurrent en moins, mais ce qui l'a remplacé ne m'enchante pas des masses.
- Ah tu veux parler de cette nouvelle brasserie?! Une catastrophe! Je suis venu l'autre jour avec mon chien Boubou, j'ai attendu des plombes, ils m'ont servi après des clients arrivés plus tard. En plus c'était froid et infect!

Un Rhodien se mêla à la conversation.

- Moi, ils m'ont carrément refusé. Soi-disant que c'était complet alors qu'il n'y avait personne.

Des types en blouson noir entrèrent dans le Royal. Ils avaient des prospectus. Les clients se turent.

- Ça craint ici…

Il regardèrent un groupe d'adolescents humains et un groupe de soldats qui déjeunaient.

- Vous savez, pas loin, il y a une brasserie moderne et pas aussi mal frequentée que dans ce trou à rats Whomp !

Ils regardèrent les Jedi et les non-humains présents. Le patron intervint.

- Si cet endroit ne vous plaît pas, allez-vous en!

Ils quittèrent l'endroit en rigolant.

- Ils manquent pas de culot les sympathisants de Clayton de s'installer près du Temple malgré les soucis qu'ils ont avec les Jedi !
- Je supporte pas ces petits connards de suprémacistes humains!
- Et encore, ils aiment pas tous les humains. Les SDF, les Jedi, les femmes, ça fait un sacré paquet de monde en plus. Et je suis sûr que j'en oublie dans le lot !
- Comme Le Céréen, ils ont des calendriers gratuits, mais j'ai préféré prendre celui des éboueurs cette année. Hors de question que je cautionne leur bar.
- Peut-être que je prendrais leurs calendriers ou prospectus, ça peut servir en cas de pénurie de papier toilette.
- On a ce qu'il faut au Temple, mais je prends note ! 

Quelques jours plus tard, le propriétaire du Royal découvrait des messages haineux sur la devanture de son établissement. Et ça continua par la suite. Il ne pouvait pas prouver en plus que ça venait de la brasserie. À cause de ça, les familles venaient moins. Le Temple Jedi ne pouvait pas faire grand-chose. Un jour, Tseh, Volfen et le Bothan entendirent le patron du Royal désespéré.

- Ces ordures font fuir mes clients, si ça continue, je vais finir par devoir fermer la boutique! Ils n'arrêtent pas de mettre des graffitis haineux sur les murs de mon restaurant.
- Il n'y a pas qu'ici, le Temple aussi a été décoré!
- Et ma résidence aussi. Parce qu'il y a beaucoup de non-humains et de petits vieux.
- Ils ont aussi souillé les logements sociaux du quartier.
- Ça peut plus durer!

En quittant le restaurant, il vit un jeune homme en blouson noir discuter avec des bourgeoises du quartier qui semblaient espérer que le quartier s'emblourgeoise un peu plus, que les logements sociaux disparaissent et qu'on fasse le ménage de la pègre locale. Pour soi-disant plus de sécurité. Mais au fond, les plus pauvres n'avaient pas toujours le choix que de tomber dans la délinquance pour survivre. Le soir, Tseh méditait avec son maître. Il en profita pour lui parler de ce qu'il se passait.

- Ils sont franchement culottés de s'installer ici les suprémacistes. Puis ils pourrissent la vie de tout le monde!
- Oui, je sais, Maître Sarro m'a parlé des graffitis sur les murs du Temple.
-Pas que le Temple, mais d'autres bâtiments du quartier ont aussi eu le droit aux attaques de ces petits caïds.
-On peut pas les attaquer directement, donc ils sont en confiance. Mais crois moi, leur excès de zèle les conduira à leur perte. Et ça a déjà commencé.

Quelques jours plus tard. Tseh vit des gens peindre sur des murs adjacents et en face de la brasserie, dont ceux du Royal. Le patron du restaurant semblant approuver l'opération. Il reconnut le Bothan qui peignait son personnage préféré.

- Vous faites quoi?!
- On met un peu de couleurs dans le quartier. On a eu l'autorisation du propriétaire du restaurant et du syndic de notre résidence pour ce boulot.
- Je peux me joindre à vous?!
- Bien sûr!
- Avant je vais chercher quelques trucs.

Tseh revint effectivement quelques instants plus tard avec du renfort, certains Jedi du club d'art qui avaient du temps libre. Ceux-ci avaient également de la peinture en plus.

- J'amène des renforts!
- Super!

De ce rassemblement, était née une fresque au style assez hétéroclite. Tseh avait dessiné des animaux de son monde d'origine stylisés. Il vit le petit vieux au chien rabougri dessiner son animal. Certains dessinaient des speeders, des vaisseaux, mais aussi une vision simplifiée du quartier avec le Temple Jedi, le tout entouré de végétation, chose rare sur Coruscant.

- C'est pas tous les jours qu'on voit des Jedi parmi nous !

Oui, les Jedi devaient recréer ce lien avec les populations qu'ils avaient oublié. C'était un premier pas contre les hommes de Clayton et pour mieux protéger les gens. Certains dessins étaient plus maladroits, mais au fond, ça avait son charme. Enfin pas pour tout le monde. Une bourgeoise commença à critiquer cette oeuvre, puis ce fut les gérants de la brasserie d'en face qui râlèrent devant ce qu'ils voyaient comme du gâchis visuel.

Ses parents et son maître lui avaient appris que l'art pouvait servir de pont entre les individus. S'il en existait un élitiste qui cherchait à n'être compris que par certains, un autre au contraire, avait pour but de lier les gens par la créativité et sa simplicité de compréhension. Grâce à l'art, on exprimait ses sentiments, ses rêves, ses pensées.

Il y avait des chances que les sympathisants de Clayton recommencent, mais mine de rien, ce genre d'action renforçait les liens entre les habitants. Ils étaient conscients qu'ils étaient pas seuls. Surtout que des Jedi avaient osé participer à cette activité, eux qu'on voyait encore comme des mystiques se croyant supérieurs aux autres. Les hommes de Clayton voulaient diviser pour mieux régner. Il fallait donc faire le contraire, s'unir et se serrer les coudes.

C'était pour ça que les Jedi luttaient contre ces gens. Ils pourrissaient la vie de tous. Ils étaient rongés par leurs égos et surtout la peur de ce qu'ils ne comprenaient pas. Mais aussi une crainte de la perte de privilèges qu'ils refusaient de partager avec d'autres. Ils étaient assez peu différents de ce que Tseh avait connu sur Waty.


____________________________________________
Maintenant …

Ils attendaient Loh dans leur speeder. Gail allait bientôt appeler le Kel-Dor étant donné que ça chauffait. Avec un blessé, ils avaient pas vraiment intérêt à traîner.

Malgré tout, ça traînait quand-même. Au fond, Tseh savait pourquoi Loh voulait pas lâcher l'affaire. Ces types pourrissaient la vie de tout le monde. Puis le meurtre du flic et le viol du Padawan avaient été des arguments suffisants pour que les Jedi décident d'intervenir bien qu'ils ne soient plus sous les ordres de la République. Et ces actes n'étaient que la partie émergée de l'iceberg. Ces hommes en avaient commis tant d'autres. Le jeune homme n'avait pas osé regarder sa blessure. Et même si ça avait été le cas, il n'était plus à ça près en la matière. Sur Waty, il avait fini par arrêter de compter ses blessures à force d'en recevoir. Il avait eu plusieurs fois des côtes fracturées. Et malgré cela, il restait en vie, comme si quelque chose l'avait encouragé à continuer là où il aurait eu envie d'abandonner depuis longtemps. Tseh se demandait si ce n'était pas la Force qui était pas derrière tout ça. Elle lui avait fait comprendre que son destin n'était pas de finir en repas pour babouins. Depuis, il avait beaucoup changé. Mais il en avait fallu du temps pour réapprendre à faire confiance. Après avoir été bouc-émissaire, on se méfiait plus souvent des autres. C'était un travail de longue haleine pour le Grand-Maître de l'Ordre que de former un élève aussi difficile, mais s'il réussissait, il n'aurait pas formé seulement un Jedi, il aurait permis à un individu qui avait n'était plus rien de redevenir quelqu'un.

Tseh n'avait jamais eu de grandes ambitions. Tout ce qu'il voulait c'était avoir une place dans ce monde, même si c'était juste un petit artisan ou un simple Chevalier Jedi. Même s'il n'atteignait jamais le rang de maître, Chevalier lui convenait déjà très bien. Il était aussi conscient qu'atteindre ce grade pour une personne arrivée plus tardivement serait déjà un exploit tant la formation de Jedi était difficile.

Mais depuis qu'il était ici, d'autres voix l'appelaient comme pour le détourner de sa mission. Il se posait encore beaucoup de questions sur ce qu'il venait de voir. Et surtout pourquoi Tcha n'intervenait que maintenant. Il s'interrogeait aussi sur les quatre oryx. Il se souvint alors des Jedi dans la tombe. Leurs os avaient été mêlés à ceux d'oryx et il avait dénombré quatre sabre-laser. Et si c'était les quatre Jedi venus sur Waty il y avait des millénaires de cela. Chose expliquée également par les chiens. Même des gens ayant peu voyagé comme Tseh savaient qu'autrefois les chiens avaient été de fidèles compagnons avant de devenir des êtres errants, remplacés par des Anoobas aux côtés des hommes. Les quatre oryx étaient donc les Jedi disparus sur Waty, victimes collatérales d'une Force qui avait remis un être avide et égocentrique à sa place.

Puis que dire du Maître des Animaux. La Force était-elle en train de l'avertir d'un danger imminent? Les obsessions de la chasse et du pouvoir, couplées aux capacités d'un sensitif étaient une menace à ne pas négliger. Et si c'était pas les populations directement visées, la disparition d'un grand nombre d'animaux allait impacter l'écosystème, puis les gens. Si on supprimait les antilopes, les carnivores sauvages allaient devenir une menace pour le bétail et les hommes. Sur Waty, avec la sédentarisation, la chasse était devenue une activité prestigieuse et surtout pour symboliser la domination sur le monde sauvage.

Peu après son arrivée sur Coruscant, le jeune homme avait voulu s'éloigner de tout ce qui concernait son monde natal. Sa formation de Jedi l'aidait à penser à autre chose. Mais son passé le hantait régulièrement. Cependant, ce n'était pas au niveau de ce qui venait de voir. Depuis une bonne partie de sa mission dans les bas-fonds, il voyait régulièrement cet oiseau. Puis il y avait eu ces visions dans son rêve. Pour lui, la Force l'avertissait du danger du Maître des Animaux. Cependant, il préférait en parler à son maître avant.

Comme pour rappeler à Tseh qu'il était en mission, leur speeder fût percuté par un autre. Ils furent éjectés violemment. Le véhicule était désormais hors service. Tseh était sonné. Gail avait réussi à le récupérer. Le Gardien sorti son sabre et Tseh fit de même malgré ses membres tremblants comme ceux d'un faon. Ils affrontaient le mercenaire en colère. Gail avait bien tenté de le tempérer, mais celui-ci avait fait la sourde oreille. Il semblait déterminé à les combattres. Peut-être qu'il craignait qu'il soit arrivé quelque chose à sa camarade. En attendant, ils avaient pas encore retrouvé Loh. Ils devaient le faire au plus vite. Il devait sans doutes avoir vu la collision avec les speeders.

Mais à leur plus grande surprise, le mercenaire n'attaqua pas. Il se contenta de se constituer prisonnier. Le jeune homme était bouche-bée, et il pouvait remarqué que Gail tirait une tronche équivalente. Le chevalier s'avançait avec prudence. Il avait raison. Tseh trouvait que ça cachait quelque chose. Peut-être, qu'il voulait gagner du temps. Quoiqu'il en soit, il sentait un certain danger. Sans doutes que des collègues étaient dans les parages et qu'il voulait leur faire gagner du temps.

- Je le sens pas cette histoire...

L'optique de rentrer rapidement au Temple semblait s'éloigner. Quand on était blessé, on pouvait pas faire grand-chose. Même armé d'un sabre-laser. En regardant la lame verte, il pensa à Tcha qu'il avait vu dans la tombe sous forme d'oiseau. Il lui avait donné ce cristal. Bien que celui-ci lui ait expliqué, cela n'avait pas suffi à Tseh de savoir pourquoi. Mis à part, le fait que c'était un ami de son père. Quand le jeune homme avait reçu ce cristal, son père lui avait dit qu'il le protégerait. C'était une amulette très rare et puissante. Pourquoi Tcha lui avait donné cet objet si précieux. Il n'avait rien fait pour ce sensitif banni. Pire, il avait voulu suivre le mouvement et le battre.

Dans sa tête il entendit une voix, comme pour lui répondre.

*Tu es une bonne personne. Si tu n'as pas pu me sauver, tu pourras le faire pour d'autres. Au moins rendre ce monde un peu meilleur pour eux. Même le plus petit geste, c'est déjà beaucoup.*

*Mais je suis actuellement en mission et j'ai plus besoin d'aide. Je peux plus me battre, on a plus de véhicule pour rentrer et je sens qu'on va tomber dans un piège...*

Au même moment, Tseh entendit un speeder arriver. Il y vit une femme qu'il n'avait jamais vu. Elle ordonna au borgne de monter. Gail tenta d'arrêter le speeder avec la Force. Il réussit dans un premier temps, ce qui permit à Tseh de s'adresser au mercenaire borgne une dernière fois. Il voulait lui dire une chose avant de partir. Tant pis si c'était maladroit ou quoique ce soit. Mais il se souvenait de ce qu'il avait dit sur le fait que les Jedi ne sortent pas beaucoup de leur Temple pour se confronter aux autres.

- Je voulais juste vous dire une chose. Tout à l'heure, vous aviez dit que les Jedi ne sortaient pas de leur Temple et ne voyaient pas assez le monde qui les entouraient. Vous aviez raison... On a besoin de plus sortir de nos carapaces...

Les Jedi devaient recréer du lien avec les autres. Pas forcément par de grands discours, mais aussi par des actions plus concrètes, même les plus simples, comme participer à la création d'une fresque avec les gens du quartier. Cela pouvait paraître anodin, mais cela était un premier pas nécessaire. Cela avait surpris les habitants, mais dans le bon sens. Ils devaient commencer par renouer des liens avec les gens des quartiers proches du Temple, puis peu à peu avec le reste de la population.

Gail lâcha le speeder en voyant Tseh chanceler. Il l'attrapa et ils se mirent en route pour récupérer Loh. Ils le trouvèrent et Gail l'appela.
Tseh s'échappait aussi vite qu'il pouvait en boitant, aidé de Gail. Mais il était tout de même de plus en plus lent. Il avait bien dormi un peu, mais ça suffisait pas, d'autant plus que ces visions n'avaient pas été reposantes.


- Ça va?!
- J'ai connu mieux...
- Je vais appeler les secours quand on se sera un peu éloignés de ce foutoir.

Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue180/320Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 18 Mar - 17:34
Le Chevalier Jedi se montra intéressé par le marché que je lui avais proposé. Mais je ne comptais pas me rendre sans garantie. C'est pourquoi, lorsqu'il s'avança, je fis moi-même quelques pas en arrière.

"Pas si vite, j'dois être certain que..."

Je ne pus terminer ma phrase. L'arrivée de Triss dans les airs, juste au-dessus de nous, coupa toute conversation. La blonde sulfureuse des Black Rovers pointa son arme sur le gardien de la Force, et m'ordonna de monter derrière sans perdre plus de temps. J'en concluais qu'elle n'avait pas réussi à "sauver" Néro. Ou alors était-ce mon intervention qui avait gâché cette extraction ? Difficile à dire pour l'instant, cependant le regard énervé de la Bombe ne laissait aucune place à l'objection. Mon œil unique se posa une seconde sur les Jedi, puis je me résignai à obéir à ma collègue pirate. Il n'y avait donc rien que je puisse faire pour arranger les choses, décidément.

"Je voulais juste vous dire une chose."

C'était le Jedi aux allures de hippie que venait de s'exprimer. Ses grimaces montraient sa souffrance sous-jacente, je devinais toutefois ses efforts pour se faire comprendre de façon claire. L'autre sensitif avait gardé son sabre laser dans une main, contractant l'autre dans un effort visiblement important, en direction du speeder de Triss. Il était sûrement en train d'user de ses pouvoirs fantastiques afin d'empêcher notre fuite.

"Tout à l'heure, vous aviez dit que les Jedi ne sortaient pas de leur Temple et ne voyaient pas assez le monde qui les entouraient. Vous aviez raison... On a besoin de plus sortir de nos carapaces..."

L'accent à couper au couteau du gaillard longiligne était assez affreux, ceci dit j'avais entendu bien pire durant mon séjour sur Nar Shaddaa. Les mots du Jedi me touchèrent, au fond, puis j'esquissai un sourire avant de sauter derrière ma camarade criminelle. Je dus presque crier pour couvrir le bruit du moteur qui enrageait face à l'entrave du Chevalier Jedi :

"Ça n'vaut p't-être pas grand-chose, mais sachez qu'j'vous estime, Jedi."

Dans l'optique d'en finir avec cette mission au dernier acte chaotique, je pointai mon blaster sur le Chevalier au sabre bleu, feintant de vouloir lui tirer dessus. Ce dernier se trouva obligé de reprendre une posture de garde plus sûre, abandonnant l'usage de ses pouvoirs au profit de sa survie. Le coup ne partit jamais, contrairement à notre speeder...

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue40/160Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Jeu 19 Mar - 19:50
Les évènements s’enchaînèrent rapidement. Loh pensait que Néro aurait profité des circonstances pour fuir avec la nouvelle arrivante qui continuait de menacer le Jedi de son arme. Le padawan n’avait aucune intention de l’en empêcher et, quand bien même l’aurait-il souhaité que la force lui manquait désormais. L’échange entre les deux femmes mit en évidence le déroulé d’une autre scène non loin de là dont Loh n’avait pas pris la mesure, trop sonné mentalement par son expérience. Le camarade borgne de Néro avait lui aussi rebroussé chemin pour secourir celle qui, contre toute attente, décida de ne pas se retirer.

Néro instruisit au contraire à celle qui devait s’appeler Triss d’aller aider son camarade… Oneye, une information à ne pas oublier car l’intérêt ou peut-être même la sympathie que Loh commençait à éprouver envers Néro ne lui faisait pas oublier son objectif premier : retrouver le mercenaire comme il le lui avait promis avant de recevoir pour seule réponse un rire présomptueux, résultat probable de son ignorance des voies de la Force.
L’étonnement de Triss était sincère, tout comme l’était sa bienveillance, Loh pouvait le ressentir. Elle hésitait à suivre les instructions de Néro tant elles furent surprenantes. Mais elle disait vrai, Loh ne représentait aucun danger. Ce n’était sans doute pas très conforme aux directives de sa mission, car un Jedi devait représenter la Justice et donc mettre aux arrêts les hors-la-loi. Mais comment décider maintenant de se comporter en policier ? C’était inconcevable, non seulement car rien dans le comportement de Néro n’avait traduit de réelle hostilité, mais encore car cela reviendrait à rompre définitivement ce début de lien de confiance que Loh pensait être en train d’instaurer.

Triss finit par écouter sa camarade et lança son speeder en direction de l’autre théâtre, laissant Néro et Loh seuls dans leur impasse. Le padawan devrait se soucier de ce qui était en train de se passer au loin derrière lui, mais il ne voulait pas rompre l’échange. Il était sans doute en train de favoriser la stratégie de ceux qui étaient censés être ses adversaires en ne rejoignant pas Gail et Tseh, mais impossible de faire passer ses devoirs avant l’opportunité qu’il pensait devoir saisir : celle de se rapprocher de Néro pour comprendre ce qui s’était produit quelques secondes auparavant. Loh n’aurait pas emprunté ce chemin s’il n’avait pas eu le sentiment que Néro elle-même marchait dans sa direction : après tout, elle était restée. Elle avait certes donné à son geste toutes les apparences d’une option stratégique, mais Loh ne pouvait se défaire de cette impression qu’elle avait fait le choix délibéré d’éloigner sa camarade pour rester seule avec lui. Gail et Tseh pourraient bien repousser l’assaut éventuel, tant que Loh restait avec Néro, tout n’était pas perdu.

Le padawan n’était toutefois plus très au clair avec ses priorités. S’agissait-il encore vraiment de conserver un lien avec Antonov Gibral ? S’agissait-il encore de réussir la mission ? C’est probablement ce qu’il tenterait d’expliquer au moment de rendre des comptes, mais les maîtres ne seraient probablement pas dupes et penser le contraire était déjà à la limite de l’offense. Krey Dalonn avait toujours instruit à son apprenti d’être au clair avec ses sentiments pour comprendre le sens de ses actes, et que c’était un tort de rechercher l’infaillibilité à tout prix. La véritable erreur du Jedi était de nier l’existence même de l’erreur. Loh avait emprunté une voie de laquelle il ne voulait pas dévier pour le moment, sans vraiment connaître ses motivations profondes. Bonne ou mauvaise voie, l’avenir le dirait et son devoir serait de méditer sur ses choix, pour peu qu’ils soient assumés jusqu’au bout.

Loh ressentit comme un relâchement. Les évènements semblaient faire une pause et quelques questions posées faisaient écho dans l’esprit du Kel Dor. Mais que répondre à Néro quand Loh lui-même naviguait parfois en pleine incertitude ? Il faudrait sans doute trouver un équilibre entre ses enseignements et ses sentiments.

Les interrogations étaient bien légitimes, tout particulièrement venant de quelqu’un qui rencontrait visiblement des Jedi pour la première fois de sa vie. Les serviteurs de la Lumière étaient en effet mis à contribution dès leur plus jeune âge, mais jamais sans plusieurs années d’expérience, acquises depuis l’enfance. Les sensitifs étaient pour la plupart repérés dès le berceau, et dans tous les cas jamais au-delà des quelques premières années de leur vie. Ainsi, un padawan de 15 ans avait en réalité déjà une dizaine d’année d’expérience au sein de l’Ordre, toute une vie à sa petite échelle.

Mais de tous les mystères de l’Ordre Jedi, la Force était sans doute le plus spectaculaire. C’est pourquoi Néro revint sur l’épisode de la base au cours duquel Loh était parvenu à neutraliser un garde par télékinésie. Le padawan serait bien en peine d’expliquer comment fonctionnait la Force, un maître Jedi lui-même ne serait pas à l’aise face à une telle question. Trop de gens étaient sensibles à ses manifestations de puissance, alors que la Force offrait en réalité quelque chose de bien plus pur. Les sensitifs avaient la capacité de percer le voile, de contempler l’univers d’un point de vue inédit. Voilà toute la puissance de la Force, et voilà pourquoi il était nécessaire qu’existe un Ordre Jedi. La puissance est naturelle mais il appartient aux êtres conscients d’en modérer les expressions pour qu’elle serve un but précis, qu’elle ne puisse pas s’exprimer dans toute sa brutalité car cela ne pourrait se faire qu’au détriment des plus faibles. On pourrait reprocher à Loh cet idéalisme, et lui-même s’en voulait parfois de s’abandonner à une forme de naïveté… Le mercenaire borgne n’avait-il pas exprimé plus tôt toute la cruauté de la réalité ? L’échec dans la réalisation de l’idéal a forgé la certitude de son inexistence, alors que l’erreur initiale est en réalité de considérer qu’un idéal existe… Un idéal n’existe pas, il est un but à atteindre, l’objectif qui pose les jalons dans la voie que chacun essaye de suivre.

Loh était encore ébranlé par les certitudes du dénommé Oneye, par la manière dont il avait balayé d’un rire tout l’enseignement, toute l’éducation du Kel Dor. Qu’avait-il heurté en réalité ? Des certitudes ou simplement un égo ? Le pirate avait souligné les imperfections des Jedi enfermés dans leur Temple et soi-disant ignorants des réalités de l’existence. C’était un reproche maintes fois formulé… Mais au fond, quel Jedi se prétendait véritablement érudit, ou parfait ? Loh était le premier à confesser ses insuffisances, ce qui n’était pas toujours au goût de son propre maître, et ne pouvait pas croire que sa profonde humilité, qu’elle soit naturelle ou l’effet de ses enseignements, ne soit pas partagée des autres membres de l’Ordre. Aucun véritable Jedi n’oserait prétendre à la perfection. Loh voyait dans cette critique récurrente une bonne vieille stratégie rhétorique, celle dite de l’homme de paille. Les détracteurs de l’Ordre attribuaient à ses membres des qualités que les Jedi eux-mêmes ne prétendaient pas avoir. Dès lors, il devenait facile pour eux de critiquer les Jedi en raison de l’absence de ces qualités… Loh n’aurait pas l’audace d’affirmer qu’aucun Jedi n’avait fait preuve de vanité, mais il restait intimement persuadé que la très grande majorité des représentants de l’Ordre étaient fidèles aux enseignements du Code, et qu’il ne fallait pas se fier aux parcours déviants des quelques égarés pour qualifier l’Ordre tout entier.

Encore une fois perdu dans ses pensées, le padawan dut fournir quelque effort pour revenir à l’instant présent. Loin d’essayer de trouver la nature profonde de la notion d’idéal, il fallait plus prosaïquement répondre aux interrogations de Néro. Ces interrogations étaient la manifestation d’un intérêt bénéfique et il était impératif pour tout Jedi de répondre aux questions qui lui étaient posées, de poursuivre le dialogue lorsqu’il lui était offert.

- « Pour les Jedi, l’âge ne compte pas. Ce sont nos expériences et notre affinité avec la Force qui nous conduisent là où nous devons être. Mais… Loh prit une inspiration. Mais parfois je me souviens que je ne suis qu’un Kel Dor de 15 ans, souvent perdu dans un monde trop compliqué. Le jeune padawan sentait qu’il prenait trop de distance avec ses enseignements. Il restait un Jedi et, en ce lieu, seul représentant de l’Ordre. Ses paroles devaient être en accord avec ce positionnement, aussi décida-t-il de se reprendre. Par contre, je ne suis jamais vraiment seul.

La Force est notre alliée. Elle peut nous donner de grands pouvoirs, mais ce n’est pas ce que nous recherchons. Au travers de la Force, les plus sages de nos membres ont des capacités de perception qui transcendent les sens, le temps et l’espace. A mon faible niveau de maîtrise, j’ai acquis la capacité de ressentir les émotions des autres.
Loh espérait avoir répondu de façon claire et synthétique aux diverses questions qui lui avaient été posées. Il était étrange pour notre jeune padawan de se trouver en situation de devoir transmettre un savoir, étrange mais d’une certaine manière agréable. Il ne fallait toutefois pas conclure sur cette expression de vanité, aussi Loh poursuivit-il son petit discours dans l’objectif de le nuancer et, peut-être, d’en apprendre davantage sur Néro. Enfin, je pensais l’avoir acquise.

J’ai déjà perdu le contrôle, j’ai déjà été emporté par la colère d’un autre… Mais jamais personne n’avait éprouvé une émotion illisible.
Loh avait ressenti ce qui ne pouvait être qu’une émotion, mais elle s’était avérée impossible à décrypter. La source était dans l’esprit de Néro, mais impossible de vraiment dire s’il s’agissait d’une émotion éprouvée par la jeune femme ou pas quelqu’un d’autre. Oui, « quelqu’un » car il n’était pas envisageable que la source d’une émotion soit autre chose qu’un individu. Dans son esprit, mais peut-être pas Néro elle-même… Le mystère était complet, autant que le désire de comprendre. Loh pensait avoir répondu aux questions importantes, sans doute pouvait-il s’autoriser à renvoyer la balle : Peut-être que toi non plus, tu n’es jamais vraiment seule. »

L’autre scène devait être terminée car le chevalier Gail et Tseh arrivèrent. Ce qui aurait dû rassurer le padawan l’inquiéta au contraire, car Néro pouvait désormais se sentir encerclée. Loh craignait la réaction de Gail, un chevalier qu’il ne connaissait pas, en le voyant discuter avec une femme qu’il devait considérer comme une suspecte. Le chevalier avait une mine toujours neutre, sa mission passait avant tout. Il avança progressivement vers le duo, sans dégainer son sabre laser, un chevalier en avait moins besoin :

- « Mademoiselle, je vais vous demander de nous suivre. Loh ne savait pas que Gail avait déjà perdu un fugitif, de plus un fugitif qui s’était apparemment rendu. Le chevalier, sans doute agacé de s’être fait avoir, ne comptait probablement pas relâcher le peu de réussite qu’il pouvait encore retirer de toute cette suite d’évènement.

Le Kel Dor se trouvait ainsi bien plus vite dans la situation qu’il redoutait, celle de devoir plaider le cas de Néro auprès d’autorités supérieures de l’Ordre Jedi. Encore une fois au mépris de ses habitudes, le Kel Dor objecta avec tout le respect dû au chevalier.

- Elle n’est pas notre ennemie. Timide plaidoirie, certes, mais le padawan ne se sentait pas capable d’en faire davantage pour le moment. Il ne voulait pas donner l’impression d’être guidé par ses émotions pour donner à ses parole tout le poids de la rationalité, et ainsi optimiser ses chances de convaincre.

- Ce n’est pas ce que j’ai dit, padawan. Ces mots devaient rassurer le padawan, mais étaient probablement également destinés à Néro. C’était elle que Gail avait rencontré en première parmi le duo de pirates, et Néro n’avait alors fait qu’indiquer au chevalier où se trouvaient les padawans en danger. Gail n’était donc pas dans un registre hostile, il avait simplement sa mission à l’esprit. Loh était sans doute trop jeune pour vraiment parvenir à faire la part des choses, aussi le chevalier recadra le padawan. N’oublie pas ta mission et le rôle qui est le tien, cette femme est membre de la troupe qui a enlevé Antonov Gibral. Le chevalier reporta son regard sur Néro. Elle devra répondre à nos questions. »

Il se dégageait du chevalier Gail une espèce de force tranquille, bienveillante mais déterminée. Loh, quant à lui, sentait qu’il n’avait plus grand contrôle sur la situation et espérait de tout cœur que Néro accepte de suivre les Jedi. Encore faudrait-il pour cela que leur petit échange ait permis à un semblant de confiance de s’installer, et le croire serait très présomptueux. Le padawan voulait croire qu’il ne s’agissait pas d’une arrestation, mais dans le fond, quelle différence ? Est-ce que Gail laissait véritablement le choix à Néro ? Encore une fois, Loh voulait le croire mais n’irait probablement jusqu’à braver l’autorité du chevalier dans le cas où il voudrait la contraindre.

Loh se demanda alors si évoquer la spécificité de Néro était une bonne idée… Sans doute pas, ce serait user de cet hypothétique embryon de confiance à mauvais dessein. Il n’était pas question, pour le padawan, de transformer Néro en objet d’étude, même si c’était dans le but de lui éviter le rôle de la suspecte. Le Kel Dor décida de préserver la dignité de Néro en taisant ce qu’il avait perçu chez elle, incertain qu’il était des réactions de ses aînés en l’apprenant à leur tour. Comprendrait-elle que le silence du padawan avait pour seul but de lui épargner ce qu’il considérait être la plus mauvaise alternative ? Difficile à dire et Loh ne voulait surtout pas user de ses dons pour l’apprendre car la dernière tentative avait été douloureuse pour tout le monde.

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue288/320Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Jeu 19 Mar - 23:59
musique d'ambiance:

Le bruit du speeder était loin maintenant. Et dans son effacement progressif, une probabilité d’échappatoire facile venait de s’évaporer, aussi rapidement qu’elle était arrivée. Et même si maintenant elle n’était face qu’à des chemins complexes, elle avait la certitude d’avoir fait le bon choix, d’avoir prit cette fameuse bonne décision que tout le monde attendait d’elle, même si généralement ils n’avaient pas la même conception de “bonne” ou de “décision”. Mais pourquoi avoir été ramené dans cet univers aussi brutalement, si ce n’était pas pour prendre ces décisions, parfois douloureuses, parfois salvatrices, pour le bien des autres, hein?

En fait, elle en avait un peu marre d’être un boulet. L’espèce de petite chose en détresse à qui on devait tout apprendre et qui devait toujours être sauvée ou protégée. Elle n’était pas que du vide. Elle n’était pas rien, sans conscience ou autre “sentiment” qui servait de justification aux autres dans les situations critiques. Elle n’était pas une simple poupée qui ne comprenait rien à rien.Puisqu'en fait, elle avait juste une vision du monde différente, une vision qui l’amenait à prendre des décisions clairement plus rationnelles que toutes les personnes qu’elle avait croisé à ce jour. Mis à par peut être Triss, qui semblait comprendre les méandres de ses raisonnements, ou en tout cas y voir un intérêt. Enfin parfois.

Et il y avait aussi ce type en face d’elle. Ce jedi masqué à l’arme luisante et plus tranchante que tout ce qu’elle ait vu à ce jour. Qui, tout fanatique qu’il lui avait été décrit, ne ressemblait à rien d’autres qu’à un gamin, un ado réfléchissant trop pour son jeune âge. Il n’était pas sur le chemin de l’affrontement perpétuel, de la violence, ou du blessant. Mais il ne semblait pas vraiment apaisé pour autant.
Il devait se demander ce qu’ils allaient faire là, maintenant, tout les deux à se regarder, tandis qu’à côté, ça devait ressembler à champ de bataille. Il y avait des blessés, au moins un. Et elle espérait sincèrement que le décompte funeste s’arrêterait là. Que Triss arriverait à temps. Et que son coéquipier et elle filerait vite se mettre en sécurité dans le Black Rover. Peut-être même que le vaisseau décollerait sans elle, Mugler ne semblant pas vraiment avoir de merci pour les novices.

Le calme revint alors dans l’environnement autour d’elle, étrange mais silencieux, comme pour la rassurer. Sous le bruits de l’explosion, puis des fusillades, tous les habitants s’étaient calfeutrés chez eux. Il n’y avait personne d’autres dans les rues qu’eux, des jedis, des pirates,et des loubards (peut être sous forme de cadavre). La réaction d’enfermement lui paru logique, nécessaire à la survie, même si elle ne l’avait pas forcément appliqué à elle-même, étant notamment à l’origine d’une partie du chaos qui avait régné sur le quartier dans les minutes précédentes. “Kaboum” comme elle disait.

Au final, elle ne se demanda pourquoi elle était restée. C’était une fausse question. Elle était là parce qu’elle avait des choses à faire. Mais maintenant la question était de trouver quoi. Et Omnius, dont la voix était de plus en plus douloureuse dans son crâne ne l’aidait pas spécialement, énumérant des risques, des statistiques, parfois des commentaires ou des conseils, dont elle n’entendait que la moitié des mots.

Alors, est ce que Néro était capable de faire quelque chose sans que son acolyte cybernétique ne l’assiste? Sans qu’il ne la pousse vers telle ou telle décision? Clairement oui. A ce moment en tout cas.


Dans une tentative de retrouver un peu d’énergie, elle avait décidé de parler. Notamment pour vider sa tête de question qui reviendrait plus tard sous une forme ou une autre. Et en face, le jeune Jedi paraissait surprit. Il ne s’attendait sans doute pas à se retrouver devant une personne aussi ignorante de son statut. Et si, certes, les jedis l’avaient impressionné, elle ne les voyait pas comme des êtres si supérieurs, n’avait pas de crainte comme celles qu’elle avait vu voiler les yeux d’Oneye lors de leur rencontre.

Le jedi chercha ses mots, une formulation de réponse à ses questions. Néro cherchait une solution de sortie, pacifique majoritairement. Il n’était pas question de les mener au vaisseau par contre. Dans son état, la suivre serait une chose aisée. Il fallait qu’elle envisage quelque chose de plus sécuritaire pour elle et l’équipage. Qu’elle se planque. Elle avait le plan des rues autour d’elle, et Omnius, la sentant légèrement tourner les yeux sous sa capuche, réussi à deviner son idée. Il fit le plan du quartier dans sa tête, mettant tous les détails qu’il avait remarqué et qui pourraient l’aider.

Mais son énergie déclinait, elle sentit sa tête tomber légèrement en avant, et qu’elle redressa de justesse. Il fallait qu’elle tienne encore un peu, même si cela serait un vrai combat contre elle-même.

La voix de Loh Darl revint dans ses oreilles, et pas dans sa tête heureusement. Il lui expliqua une histoire de Force. Un truc qui devait “nous conduire où nous devons être”. Néro étouffa un rire léger. Alors c’était la force qui avait voulu qu’elle soit là, dans cette ruelle avec lui? Et dans cette configuration quelque peu inconfortable? Elle en avait de bonne la “Force”.


- Je ne suis qu’un Kel Dor de 15 ans, souvent perdu dans un monde trop compliqué.

Ça, elle l’avait aisément deviné. Ils se ressemblaient sur ce point. Mais elle s’arrêta quelque seconde sur le nom de Kel Dor. Elle n’en avait jamais croisé. Elle s’en serait souvenue sinon. Les différences entre les êtres vivants ne cesserait jamais de la surprendre. Elle se posa des questions sur son masque. Est ce que tous les Kel Dor en avait? Et pourquoi? Soucis de respiration sans doute ou un truc du genre? Encore un truc qui l’occuperait elle et Omnius quand ils n’auraient rien à faire.

S’ils s’en sortaient.


- J’avais jamais vu de Kel Dor avant.


L’IA bafouilla quelque chose à ce moment. Elle saisit vaguement l’idée. Comme une batterie, elle avait un “niveau d’énergie bas”. Elle le savait aussi. Mais pour qu’il lui en fasse la remarque, cela devait commencer à devenir préoccupant.

- Par contre, je ne suis jamais vraiment seul.

Néro redressa vivement sa tête, et ses yeux se plantèrent dans ceux du jedi. Que voulait-il dire? Est ce qui aussi avait un “ami imaginaire trop réel” dans sa tête? Non cela n’était pas possible. Et effectivement, le Kel Dor balaya ce mince espoir absurde en reparlant de la Force.

Mais alors, est ce que la Force lui parlait à lui aussi dans sa tête? Non, cela semblait bien plus complexe que cela. Il parlait avec des mots qu’elle ne comprenait plus. Perception, transcendance. Ressentir les émotions des autres. Ce dernier point devait d'ailleurs être problématique. Elle avait déjà du mal à ressentir les siennes, s’était un peu confrontée aux plus violentes de celles d’Oneye. Cela devait être douloureux, perturbant et désagréable. Elle ne l’envia pas à ce moment. Et elle lui dit.

- Les émotions, c’est souvent la merde. La Force a pas l’air d’être sympa avec vous….


- J’ai déjà perdu le contrôle, j’ai déjà été emporté par la colère d’un autre…


Voila, c’était exactement ce qu’elle pensait. Elle avait déjà un autre dans sa tête. Ressentir encore autre chose qui ne lui appartenait pas, c’était au dessus de ces forces. Et la colère, elle l’avait vue. C’était quelque chose de mauvais, d’irrationnel. Et à laquelle il était effectivement facile de céder. Même pour une amorphe comme elle. Quelque part, elle comprit le jedi à cet instant, et son regard se radoucit légèrement.


- Mais jamais personne n’avait éprouvé une émotion illisible

Pour se redurcir juste derrière, avec ses deux sourcils levés témoignant de sa surprise. Illisible? Émotion illisible? Elle n’y avait jamais pensé, mais quelque part c’était un peu vrai, vu comme elle se laissait balloter par les événements et rabrouer quand elle parlait. Bon sang, était-elle si incompréhensible que cela? Arrivait-elle seulement à se lire elle-même? Loh Darl soulevait trop de questions, une nouvelle fois sans réponses. Et cela la contraria légèrement. N’y avait-il que des interrogations dans ce monde? Ou est ce que quelqu’un allait un jour se décider à cesser de tourner autour du pot?

- Peut-être que toi non plus, tu n’es jamais vraiment seule.

Sa respiration se saccada plus que de coutume. Elle se sentait mal à l’aise et acculée. Parce qu’il avait raison. Et avait vue quelque chose d’invisible pour la plupart de ses semblables. Omnius. Est ce qu’il l’avait perçu lors de son intrusion mentale? C’était important qu’elle le sache, et maintenant.

- Qu’as tu vu Loh Darl quand tu étais dans ma tête? Enfin “ressenti” puisque c’est le mot que tu emploies. Est ce que la Force t’a dit ou montré quelque chose?

Elle avait presque envie de crier à ce moment, mais elle n’en avait pas vraiment la force. Et crier pourquoi? Pour extérioriser cette étrange angoisse qu’il venait de soulever? Il savait peut être des choses qu’elle ne savait pas elle-même, alors que l’IA était dans sa tête et qu’elle vivait avec. D’ailleurs cette dernière se manifesta dans un boucan qui lui fit fermer légèrement les yeux et se masser doucement la tempe de sa main libre.
Elle se décida à ranger son blaster. Toutes les échappatoires qu’elle avait imaginé au sein de sa cervelle ne contenait pas cette arme. Autant qu’elle ne la gêne pas.

Lorsqu’elle réouvrit les yeux, attendant ses réponses, des bruits vinrent de la ruelle, coupant cette étrange discussion. Peut être même à jamais. L’adulte Jedi qu’elle avait croisé en s’échappant, et le coéquipier chevelu et blessé, débarquèrent. Ce dernier avait vraiment l’air d’être ailleurs, loin d’ici. La blessure devait sans doute lui faire extrêmement mal.

Le grand jedi la dévisagea, mais voyant Loh Darl serein face à elle, il ne degaina pas son arme. Cependant, la contrariété sur son visage se dissipa lorsque leur visage se croisèrent. Et il était simple de comprendre pourquoi. Oneye et Triss devaient avoir réussi à s’échapper. Mais elle, elle était toujours là. Et sans doute assimilée à la bande qui leur avait soustrait Gibral sous le nez. Comme quoi, avoir un sabre laser et des pouvoirs cosmiques ne changeait rien au final.

Par contre, à trois contre un, les événements devenaient mauvais pour elle. Et mentalement, de nombreuses solutions s’écartèrent, jusqu’à ce qu’il n’en subsiste que quelques unes. Dont une qui la poussa à mettre tranquillement les mains dans sa poche ventrale. Et le contact d’une boule métallique froide sur ses doigts la rassura.


- Mademoiselle, je vais vous demander de nous suivre.

Au moins, ce type était directe. Mais encore loin de sa position. Dans sa tête, Omnius cria. La situation devenait critique pour elle. Elle était à bout. Pas assez forte en fait. Peut être qu’elle devrait les laisser l’emmener. Cette situation épineuse se finirait moins péniblement ainsi. Mais au fur et à mesure des micros secondes, malgré les injonctions de l’IA, elle finit par trouver son plan, et resserra son étreinte sur la grenade fumigène dans sa poche.

L’IA se calma en comprenant. Il fallait qu’elle trouve le bon moment. Qu’elle temporise une nouvelle fois.

- Désolé, mais je crois que je suis plus en état d’aller nul part, Jedi. Va falloir me porter.

Loh Darl intervint immédiatement, lui offrant alors la diversion qu’elle attendait, et qui arrêta le jedi adulte dans sa marche vers elle. Le Kel Dor la defendait. Et elle ferma les yeux doucement, légèrement touchée par son attitude. Non, elle n’était pas une ennemie. Loin de là.


- N’oublie pas ta mission et le rôle qui est le tien, cette femme est membre de la troupe qui a enlevé Antonov Gibral. Elle devra répondre à nos questions.


Que cet homme était sévère avec le jedi masqué. Et injuste. Et elle afficha une moue déconvenue à l’attention de ce type légèrement hautain pour le lui signifier. Elle n’avait aucune conscience de la hiérarchie dans les jedis, mais elle comprit clairement qui dirigeait. Et qui avait aussi laissé des ados de 15 ans s’aventurer dans un hangar face à une bande de malfrats armés, malveillants et dangereux. Ce type devait avoir une intelligence tellement inférieure à celle de Loh Darl. Et Néro ne put s’empêcher de parler de nouveau.

- Loh Darl n’a pas oublié sa mission. Et il l’a même sans doute un peu mieux réussie que vous qui sacrifiez des gosses dans des hangars miteux.

Puis, elle baissa les yeux. Elle se sentait vraiment trop faible. Mais Omnius avait sentit son idée. Elle comprit dans ses vocalises répétitives qu’il allait l’aider, et elle ne savait pas vraiment comment. Mais elle ne pouvait que lui faire confiance à ce moment.

Son regard se releva alors vers le groupe de Jedi.


- Je ne sais rien sur Gibral. Je ne sais rien sur rien en fait. Je ne vous sert à rien non plus.

Puis, la main toujours dans sa poche, elle appuya sur la minuterie de la grenade fumigène. Omnius bafouilla quelque chose d’étrange, qu’elle devait se laisser faire, ne pas lutter, qu’il allait la sortir de là. Dans son état, elle commençait à avoir de moins en moins d’emprise sur elle, sur son environnement, l’image se satura doucement de blanc, comme si elle ne supportait plus la lumière.
Elle n’avait plus le temps. Mais ces derniers mots furent pour le Kel Dor.


- Loh Darl, je suis contente que la Force nous ait fait nous croiser.


La grenade partit dans la seconde d’après, et elle fut prise de vertiges. Tout semblait tourner autour d’elle, lui donnant envie de vomir, mais elle comprit qu’en fait, si le décors défilait sous ses yeux, c’était parce qu’elle s’était mise à courir. Inconsciemment, comme tout à l’heure, quand il lui semblait ne plus avoir de contrôle sur ses jambes. Et là, c’était plus que vrai. La détonation du fumigène retentit derrière elle, mais elle ne fit pas attention à la vague de poussière que cela souleva. Elle ne se retourna pas non plus. Elle ne pouvait pas.


Elle était juste en train de courir, tournant à droite, puis à gauche, puis poussant avec fermeté, enfin autant qu’elle le pouvait, la porte d’un commerce, qui s'ouvrit fort heureusement pour elle. Ses jambes vascillèrent, mais tinrent jusqu’à l’enfermer dans un petit local tout au fond. Et là, tout commença à devenir noir, elle avait du mal à respirer, elle ne sentait plus son corps.

Et elle entendit Omnius lui dirent qu’il était désolé. Rampant sur le sol pour se cacher derrière une lourde caisse en métal, elle tendit sa main vers l’une des poches de son pantalon, trouvant le boîtier de son communicateur.
Elle poussa le bouton, mais l’air lui manquant, la fatigue la saisissant brusquement, elle ne put rien dire. Alors ses doigts lâchèrent, et elle s'effondra sur le sol froid, roulée en boule. Les derniers mots qu’elle entendit furent ceux d’Omnius, qui lui répétait qu’il était désolé, mais qu’il devait la déconnecter.

Et elle s’évanouit pour de bon.

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue108/320Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Ven 20 Mar - 16:57
- Ça n'vaut p't-être pas grand-chose, mais sachez qu'j'vous estime, Jedi.

Ce furent les derniers mots du mercenaire borgne avant que le speeder ne se libère de l’emprise de Gail. Puis le véhicule disparut dans un nuage de fumée. Cela étonna un peu le jeune homme, vu que celui-ci s'était montré plus sévère avec Loh. Après, ils avaient pu discuter un peu plus malgré la situation. Mais du peu que savait le jeune homme, ce mercenaire connaissait une membre du Conseil et avait sûrement bossé avec des Jedi par le passé. Gail et Tseh n’avaient pas tardé à repartir récupérer le jeune Kel Dor qui avait voulu négocier avec la femme qui avait aidé à la capture de Gibral par les bandits. Ils rejoignirent Loh assez rapidement. Tseh pensait que Gail allait se contenter d’appeler son camarade et ils allaient en finir là, mais celui-ci en avait décidé autrement.

- Mademoiselle, je vais vous demander de nous suivre.

Tseh soupira intérieurement. Après la feinte du premier mercenaire, il y avait peu de chances que ça marche. Puis, au vu de leur situation, bien qu’ils soient trois Jedi, l’un était blessé et ils ne savaient pas combien il y avait d’adversaires en face. Après tout, la femme dans le speeder, ils ne s’y attendaient pas et ne l’avaient jamais vu. Loh avait fait preuve d’un peu plus de sagesse et voulait en rester là.

-  Elle n’est pas notre ennemie

Tseh se disait qu’il y avait peu de chances que ça puisse convaincre qui que ce soit. Gail semblait détendu mais un peu trop déterminé. Il lui rappelait un peu Vipers. Des gens bien trop sûrs d’eux. Le jeune homme avait bien remarqué que beaucoup de Jedi étaient un peu trop en confiance, et pas que des Gardiens. Et pourtant la prudence était parfois utile. Mais Tseh devait avouer qu’il en abusait un peu trop parfois.

- Ce n’est pas ce que j’ai dit, padawan. N’oublie pas ta mission et le rôle qui est le tien, cette femme est membre de la troupe qui a enlevé Antonov Gibral. Elle devra répondre à nos questions.

*Se faire avoir par le borgne ne lui a pas suffit, faut qu’il recommence … Il est plus borné qu’un troupeau de bourriques !*

Tseh était d’accord avec Loh, mais il n’était pas en position de se mesurer au Gardien. Il était blessé et n’était pas du même rang. Puis le jeune homme avait appris depuis son enfance à rester à sa place et à ne pas contester, même quand il était en désaccord. Sur Waty, la hiérarchie était très marquée avec des castes qui définissait la place d’un individu. On pouvait descendre dans cette pyramide sociale, mais impossible de monter. On devait rester à sa place quoiqu’on fasse. Du coup, c’était pas vraiment le genre de personne à beaucoup discuter les ordres, ce qui le rendait assez manipulable.

La jeune femme ne semblait pas vraiment non plus de l’avis du Gardien. Et elle ne manqua pas de le faire comprendre.

- Loh Darl n’a pas oublié sa mission. Et il l’a même sans doute un peu mieux réussie que vous qui sacrifiez des gosses dans des hangars miteux.

La mercenaire ne manquait pas de sagesse. Elle venait de rappeler que les gens qui avaient le plus été au feu étaient peu expérimentés. Tseh n’irait pas se qualifier de gamin. Du haut de ses vingt-deux années, il était déjà un adulte depuis longtemps sur son monde d’origine où l’espérance de vie était autour de la quarantaine pour un humain. Il avait vieilli plus vite que d’autres gamins arrivés au Temple. Déjà à dix ans, il gérait en partie la boutique de l’atelier de son père quand il était absent. Notamment en allant faire les marchés des villages alentours. Il avait acquis grâce à ça, une certaine autonomie. Cela l’avait bien aidé lors de sa formation de Jedi avec un maître pas aussi présent que d’autres. Certes, il n’avançait pas aussi vite que d’autres, mais c’était déjà mieux que de ne pas avancer du tout. Mais c’était surtout pour Loh qui était le plus jeune et il était du même avis que l’interlocutrice du Kel Dor, mis à part pour le fait qu’il soit traité de gosse. Il était vrai que Gail avait pas mal brillé par son absence tandis que les deux Padawans avaient été au plus près du danger. Surtout quand c’était les Gardiens qui étaient plus spécialisés dans la castagne. Pas des Consulaires comme Loh et Tseh.

Il cru voir la mercenaire sortir une sorte de détonateur. Mais Loh et Gail devant, il ne voyait pas très bien. Il n'avait pas bien entendu non plus ce qu'elle avait dit au Kel Dor. Puis, il entendit une explosion et en résulta un nuage de fumée. Ses deux camarades étaient devant lui entiers, mais semblant confus. Puis quand la fumée se dissipa, la femme s’était évaporée telle l’oiseau bénou blanc que Tseh ne cessait de voir depuis le début de cette mission.

Tseh senti Gail un peu frustré, mais il n’alla pas plus loin. Il vit le Chevalier sortir tout de même son comlink pour qu’on les ramène au Temple. En repensant au speeder, Tseh se rappela que ses sacs à vomi étaient restés dans l’autre véhicule et qu’il n’en avait plus. Il était vraiment temps que cette mission se termine.

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue0/0Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue0/0Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Lun 23 Mar - 16:11
-Ici le Chevalier Jedi Gaid… Nous avons un padawan blessé à la jambe, demandons évacuation d’un secteur en pleine emeute. Envoie de notre position précise.

Pour le combattant de l’Ordre, la journée était à la fois amère et pleine d’enseignement. Amère car il venait de faillir à ses multiples missions. Celle de gardien de l’ordre, de combattant de la paix et enfin de Jedi meme. La simple mission de reconnaissance venait de finir sans suspect appréhendé, dans un quartier en proie au conflit, aux explosion de violence et les padawans dont il avait eu la charge rentreraient au temple dans une ambulance pour l’un et en lui donnant une leçon involontaire pour l’autre. Néanmoins, une autre marque de la guerre lui fit saluer la chance de n’avoir aucune perte grave. Lui n’avait que des blessures mineurs et le padawan de maître Calado s’en remettrait. Il avait trop de fois du quitter un monde ou une mission à coté de sac mortuaires.
Le transport demandé au temple arriva quelques minutes plus tard. Il s’agissait d’un véhicule à l’allure martial que le temple avait modifié pour son propre usage au moment de sa pleine implication dans le conflit. UNe sorte de canonnière dont les Jedis avaient retiré tourelles et espace de stockage pour laisser plus de place aux droides médicaux et a la  multitude de matériel qu’un Jedi pouvait avoir besoin en cas d’intervention. Le gardien de la Force aida Tseh à monter tant bien que mal dans celle-ci avant de détailler la nature de sa blessure au personnel soignant, puis il s’occupa du Kel Dor, le félicitant en quelque mot pour son attitude mais en lui rappelant aussi les dangers de son geste. Que se serait il passé si à la place d’un grenade incapacitante la jeune femme avait lancé un explosif ou un engin incendiaire ? La trop grande confiance dans son instinct pouvait lui jouer des tours. Avec une certaine ironie il lui conseilla de plus se concentrer sur l’instant présent et des autres. Il n'était pas tout blanc en l’ayant laissé faire mais cette leçon devait etre apprise, parfois avec des mots durs et une pointe d’acidité afin que la prochaine fois le padawan ne prenne pas de risque inconsidéré.


-Nous arriverons bientôt au temple. L’etat de l’humain est sans risque.


La nouvelle mit un peu de baume dans le coeur du chevalier. Le temple, ce bâtiment emprunt de sérénité lui permettrait à lui aussi de trouver un peu de repos et de distance. Comme les padawans il ferait son rapport aux maitres, aux forces de sécurité de Coruscant et repensait à ces échecs, a sa voie en tant que Jedi..





La pirate blonde pestait sur son speeder. La menace d’un Jedi n'était pas à prendre à la légère. Celle combiné de trois Jedi, meme avec un jeune au milieu n'était franchement pas ce qu’elle voulait pour sa journée..  La jeune femme ne voulais plus qu’une chose : filler d’ici au plus vite. Néro lui avait fait comprendre avec force qu’elle se débrouillerai face au plus jeune. Avait elle raison ? Avait elle tord ? La Bombe en doutait. Mais la nouvelle mécano du Black Rover lui avait fait comprendre qu’elle était déterminé à la prouver. Soit. Triss avait beau avoir une certaine tendresse pour la jeune femme elle faisait parti, comme les autres membres des Black Rover d’un monde où chacun devait prendre ses responsabilité et les conséquences de ses actes. Néro voulait affronter seule le Jedi. Qu’elle le fasse. Pour le moment elle devait aussi récupéré Oneye des deux autres après son carambolage volontaire.


*Quel plaie !*

Lui au moins ne tenta pas de jouer une fois de plus au héros, sautant rapidement sur la motojet et braquant leurs ennemi. La pirate ne prêta pas attention aux échanges entre eux et lui, se concentrant sur les difficultés au pilotage. Sans doute sous l’effet de leur pouvoir leur moto refusa de redémarrer. Il ne s’agissait pas la d’un problème mécanique mais bien de la manifestation du pouvoir de ces Jedis. Une poisse monstre qu’elle parvient à régler en faisant hurler le moteur. La force de propulsion du moteur anti-grav eu raison de la Force tout court. La moto-jet bondi en direction du ciel et de la circulation toujours dense de Coruscant. Les pirates allaient pour rentrer dans l’axe de circulation principale quand le communicateur de Triss sonna à nouveau. Toujours la fréquence de Néro mais aucun son, aucun bruit. S'agissait il d’un piège des Jedis pour trianguler leur position ? D’une situation d’urgence de la jeune femme ? Triss hésita à nouveau. Les deux possibilités n'étaient pas à exclure et en cas d’erreur, les risques pouvaient être gros. Derrière elle Oneye s’agitait. Si la bombe avait pu tisser de faibles liens avec la jeune amnésique, elle en avait moins avec le borgne bougon. il s'était déjà montré impulsif en voulant retrouver une première fois sauver son amie et la pirate ne savait pas s’il allait encore une fois tenter une chose stupide à nouveau. Hésitant mais préférant contrôler la situation plutôt que subir les excès de ce dernier elle brancha son comlink sur “repérage” et triangula la poistion supposé de leur compère dans une petite ruelle non loins. Profitant de l'afflu de véhicule en tout genre venant voir l’animation dans le quartier, leur motojet se fondit dans la foule, leur offrant l’occasion de faire un premier vol au dessus de la dite ruelle et ne remarque personne hormis Néro allongé au sol près d’une poubelle.

-On la ramasse sans s'arrêter. Un seul passage. Tu la rates, tant pis. Maintenant !


La stratége pointa le nez de la moto-jet vers le sol et effectua une chandelle aussi dangereuse que rapide. Suffisante toutefois pour permettre à son acolyte à un oeil de récupérer la frêle jeune femme tant bien que mal. Du coin de l’oeil Triss la regarda. Visiblement elle s’en était sortie en un seul morceau mais pas dans un bon état. KO il allait lui falloir un examen de la Seringue pour juger réellement de son état. Dans l’intervalle elle fonça dans le trafic, prete à tout pour semer d'éventuel poursuivants. Les Jedis ayant tenté une fois de leur faire à l’envers, elle n’allait prendre aucun risque et utiliser toutes ses ruses pour rentrer au vaisseau.

HRPG : Fin de mission, je vous laisse faire un post de débreef (ou pas) avant d’aller demander vos récompenses. Merci à tous !

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue0/0Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous - Page 3 Left_bar_bleue0/0Flics et voyous - Page 3 Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Dim 5 Avr - 12:56
Le petit groupe de pirate enfin récupéré, Triss avait fillé au hangars afin d’emporter tout le monde vers d’autre cieux. La pirate, sans grade officiel dans l’organisation interne du vaisseau, se doutait déja des directives du second. Fuir. L’affaire initialement plutôt simple avait en effet pas mal tourné au vinaigre. Le contact s'était fait kidnapper, le groupe avait été prit dans une guerre des gangs et cerise sur le pompon, le capitaine avait été prise a partie avec des Jedis. Et c’est ce dernier point qui effrayait peut être plus que de raison Triss et l’équipage. Les gardiens de l’Ordre Républicain avait beau avoir mauvaise presse ses dernier temps, il ne se déplaçaient pas pour de petites affaires. Avoir un Jedi dans les pattes voulait dire que leurs affaires venaient de tremper dans quelque chose de gros et lourd. Quelque chose qui risquerait de leur éclater au visage avec cent fois plus de puissance qu’un détonateur thermique. Et face aux risques encouru, ils n’avaient que deux solutions : Tuer le problème dans l’oeuf et nettoyer suffisamment bien leur trace ou s’éloigner et se mettre discrètement hors de portée du groupe religieux et de la République, au moins pour un temps.

Au vu de ce qui venait de se passer dans les petites rues et de l'attitude stupide de Oneye à sauter dans le tas, la Bombe savait qu’il allait falloir se mettre au vert et nettoyer tant bien que mal derrière eux. La ou normalement elle aurait jeté ou bruler le speeder que les trois pirates avaient volé, il fallait cette fois ne rien laisser trainer.  Aussi, dès que le groupe arriva au hangars elle s’empressa de donner les consignes.



-Oneyes, tu prend Néro et tu la conduit à l'infirmerie.

La femme garra brutalement le véhicule au pied du vaisseau et en sortie sans éteindre le moteur pour aller ouvrir la porte latérale de la soute. Un speeder calciné pourrait toujours les trahir. Un speeder disparut et revendu sur Roon, non. Aussi pendant que le borgne s’attelait à conduire sa camarade auprès du médecin de bord, elle s’empressa de charger le speeder dans le “Black Rover” et d’informer Lasabley de la situation depuis son comlink.

Ce dernier avait bien senti que la situation avait tourné au vinaigre quand, plutôt il avait entendu que son capitaine avait été blessé. Aussi avait il prit la précaution de faire chauffer les moteur et de déposer un plan de vol bidon pour Aldreraan auprès des contrôleurs de vol tatillon de Coruscant. Des que l’indicateur d’ouverture de la soute se tue son tableau de bord il enclencha alors les moteurs et s'éleva tout doucement dans les voies aériennes encombré de la capitale. Il avait beau avoir autant envie que le reste de l’équipage de foncer à pleine vitesse, le colosse avait appris au fils des années à savoir se réfréner et se hâter lentement pour passer inaperçu. Une manoeuvre qu’il aurait pu faire en cinq minutes mais en attirant l’attention sur le vaisseau prit en prit vingt mais lui assura un anonymat confortable. Meme son saut semblait etre dirigé vers la montagneuse Aldreeran quand il avait en réalité programmer l’ordinateur de bord pour une destination leurre plus lointaine qui les ferait revenir vers Roon après six saut dans l’hyper-espace. Toute ses manoeuvres déclenchés, le second put enfin se lever du siège de pilotage et rejoindre l’endroit où tout le monde c’etait naturellement rassemblé, l'infirmerie.

Domaine habituellement réservé à Wren “La Seringue”, la médecin de bord avait cette fois-ci l’équipage au quasi-complet, soit couché sur des lits, soit debout dans un coin. Il ne manquait que Austim en salle des machines et Quush qui se chargeait de fouiller et emprisonner leur foutu invité surprise, dont Lasabley ne savait pas du tout quoi en faire pour le moment.

*Le capitaine verra bien.* Se dit il en regardant justement ce dernier.




Torse nu, Wren avait du nettoyer et currer la blessure des chaires calcinés avant de recoudre proprement la blessure. Le pirate avait été endormi pour l’occasion et désormais occuper à osculter Néro inconsciente et les autres la Death Watch n’avait pas eu l’occasion de couvrir leur capitaine. Les larges pansements, taches de sang et marque d’anciennes blessures montrait à tous que le Diable avait bien souvent falli y laisser ses cornes au cours de sa carrière. Par pudeur et par respect son second entrepris de remonter une couverture jusque aux épaules de leur capitaine avant de prendre des nouvelles des autres.




-Blessures superficielles pour Oneyes et Triss quand à Néro je penche pour une hypoglycémie et hypotension en plus. J’ai fini de placer une perf’, elle ne devrait pas tarder à se réveiller. Plus de peur que de mal.

-Et le Capitaine ?

-Stable. La aussi ca n’a touché que les tissus les plus superficiels. La lame à quand même frôler le système digestif et j’ai du recoudre une partie de l’intestin grele sur quelques centimètre.Il devrait se reveiller demain ou après demain, j’ai du charger. Sinon c’est deux semaines d'arrêt si on laisse faire la nature. ou quatre jours dans une cuve à bacta. Donc sans doute dix avec les patchs.

Le colosse opigna silencieusement, se laissant alors le temps d’évaluer ses options. Avec le capitaine temporairement hors course et un passager dont il ne savait pas gand chose (le capitaine avait ses secrets) il allait falloir compter large avant d’etre à nouveau totalement opérationnel. Quinze jours minimum sans prise ni mouillage dans l’espace de la république. Il n’y avait alors pas beaucoups de choix pour l’équipage.


-Très bien. On par mouiller dix jours sur Roon, afin de laisser le temps au capitaine de récupérer et laisser tasser Coruscant. Quartier semi-libre là bas. J’entend par la prenez du bon temps mais gardez votre communicateur pas loin. On devrait y etre, en prenant des chemins de travers d’ici.. Quatre-cinq jours. On continue en quart normal mais renforcé d’un homme en alerte aux tourelles jusqu'à ce qu’on quitte l’espace Républicain. On ne sait pas si les Jedis ou la République s'intéresse à nous et si c’est le cas je veux qu’on puisse réagir au plus vite.

C’est bon ? Parfait, aller, vider moi cette infirmerie et chacun à son poste ! Y a des malades qui doivent récupérer ici !

Le second fut le premier à montrer l’exemple en se rendant directement au poste de pilotage. Pas question de se faire surprendre pendant leur trajet sur Roon !

Contenu sponsorisé


Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

Sauter vers: