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Flics et voyous
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La Force

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La Force
Maître du Jeu
Ven 1 Nov - 15:34
HRPG :

Néro et Blad, l’activité se concentre principalement au niveau supérieur et en dehors. il y a cependant une patrouille de 3 vauriens au sous sol. ils sont équipé de blaster E-5.
Le sous sol est composé de couloir étroit qui donnent sur de petites pièces servant de stockage divers. Les objets stockés sont dans de grosses boites de transport.
Si vous décidez à en ouvrir, merci de faire un jet de dé 20.
Résultat 20 : La caisse contient des droids de combat (Nombre 3: de type B1) qui s’active directement. Ils sont hostile envers vous.
19-18: Un droide de combat type droide assassin ASN-121qui s’active et qui est hostile envers vous.
17-16 : La caisse est rempli d’explosif de forte puissance (type C4/détonateur thermique).A utiliser à vos risques et péril. Un jet de chance réussit est préférable pour l’utiliser correctement.
16-15: La caisse est rempli de cellule de tibana assez lourde (impossible à déplacer) mais très explosive en cas de choc violent ou de tir..
14-5 : Il ne s’agit que d’article de contrebande classique. Montre de luxe, datapad volés, chaines hifi etc.. Rien de bien utile donc !
4-3 : Un droide de combat type droide assassin ASN-121 qui s’active et, après quelques instants, se retourne contre vos opposants avant d'être détruit.
2 :La caisse est rempli d’arme de poing et de fusil d’assaut type E-5 pret à l’emploi
1 : La caisse contient des droids de combat (Nombre 3: de type B1) qui s’active directement. Ils sont de votre coté et vous considère comme leur commandant.

Loh et Tseh :  Lancée de dé ici (-> https://swus-rpg.forumactif.com/t118p25-lancers-de-des#1230) pour savoir si vous tombez sur une patrouille
5 : Vous tombez non pas sur une mais deux patrouilles de trois homme chacun. Même équipement que pour Blad et Néro
4-3 : Vous tombez sur une seule patrouille que vous devez combattre.
2 : Vous provoquez une alarme ou attirez l’attention des gardes. Vous arrivez cependant à les éviter mais ils se doutent qu’il y a des gens à l’intérieur et vous recherche.
1 : Coup de chance, vous esquiver tous les gardes, aucune alerte.
Dans tous les cas vous pouvez vous aussi vous diriger vers le sous-sol par un autre endroit que celui ou sont passé Néro et Blad.

Au prochain tour je définirais qui arrive en premier aupres du prisonnier.
Bon jeu !

Néro

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Espèce: Humain - cyborg
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Néro
Mécano | Pirate
Dim 17 Nov - 21:07
La jeune mécanicienne fixa son acolyte longuement. Mais celui-ci semblait perdu dans ses pensées, peut être concentré sur la mission, mais rien ne transparaissait vraiment. S’interrogeait-il sur ce qu’elle venait de faire précédemment, ou sur le fait que, une fois connectée au dispositif radio, elle entendait tout? A ce moment, la démarcation homme-machine devenait floue. Et au final, le seul truc qui lui rappelait qu’elle n’était pas qu’un simple ordinateur, était ces maux de têtes lancinants qui commençaient doucement à lui prendre la tête, au sens propre du terme.

Percevant qu’au final, sa connexion avec la radio était peut être la seule lueur qu’ils avaient pour avancer, elle reprit son rôle d’éclaireur, établit précédemment dans leur redoutable tandem sur le terrain. Mais Néro ne put s’empêcher de ressentir un léger pincement poindre au fond d’elle, comme si les questions du Dar’manda pesaient dans l’air.


Elle secoua sa tête encapuchonnée et goba un morceau de sucre. Il ne lui en restait plus des masses, mais bon, s’ils arrivaient à avancer sans trop faire de grabuge, peut être cela ne serait pas si nécessaire que cela. Omnius bipa à a cet instant, dans la mise à jour des mouvements. Pour le moment, les patrouilles s'organisent dans le bâtiment mais il n’y avait rien dans leur couloir. Ce qui tombait bien vu qu’ils étaient plutôt à découvert à ce moment.

Elle se décida donc à avancer, à pas vif et discret, en ayant au préalable saisit son blaster incapacitant dans main, le communicateur étant toujours dans l’autre. Avec Omnius qui balayait en permanence les fréquences, elle avait une idée assez bonne de la configuration du bâtiment. Et cela lui rappela un peu Nar Shadaa. Les entrepôts se ressemblaient tous en fait. Et son IA fit le même constat, se demandant si toutes les races de cet univers s’étaient alignées sur les mêmes contraintes d’architectures. Elle ne sut quoi répondre, elle n’en savait rien, mais quand quelque chose marchait, pourquoi aller à l’encontre?

Elle longea donc les murs, entendant son coéquipier sur ses talons, sans doute plus aux aguets qu’elle, trop focalisée sur la radio. Elle suivait de près les rapports que les mecs de l’entrepôt envoyaient. Apparemment, il y avait toujours de l’activité dehors, et ils n’arrivaient pas bien à savoir qui et combien étaient les personnes à l'extérieur. Triss et Mugler savaient donc se la jouer un peu fine quand ils le voulaient, sachant brouiller leur piste avec brio sans que personne ne soit rendu compte de leur intrusion. Le manque de rapport, sur la “disparition” inopinée du garde sur l'entrée de secours la soulagea. S’ils avançaient un peu à l’aveugle, ils avaient toujours l’effet de surprise.

Et même si les discussions avec les pirates lui restaient un peu en travers de la gorge, elle se concentra sur la mission. Ils étaient là pour ça. Ils l’accompliraient donc sans broncher, rien que pour avoir un peu de répit dans le vaisseau. Omnius, toujours enthousiaste, posa cependant des questions sur le chemin du retour. Et Néro grimaça. Plutôt centrée sur l’instant présent, sur leur survie, et l’atteinte de l’objectif en fait, elle n’avait pas encore réfléchi à l’après. Et il fallait le dire, elle se reposait un peu sur ses acquis à ce moment, ce qui n’était pas forcément une bonne chose. Avec un type en plus, peut être blessé, peut être mort, ou simplement peu conciliant, la sortie serait plus complexe que l’entrée. Et elle espérait que le lien entre Mugler avec le mec coincé dans les sous-sols serait suffisant pour qu’il les suive sans broncher.
Elle haussa donc les épaules, même si geste pouvait être mal perçu par Oneye, pour signifiait à Omnius “qu’ils verraient bien” et qu’elle comptait aussi un peu sur lui pour envisager une solution. Il lui demanda d’ailleurs de trouver un plan des lieux, pour trouver les sorties potentielles, mais elle n’avait rien sous la main à ce moment. Elle verrait donc cela en temps et en heures.

Le duo continua donc sa progression silencieusement, sans doute trop, mais peut être n’avait -elle pas tout entendu des commentaires et répliques à tendance humoristique de son coéquipier. Elle portait son attention sur tellement de chose à ce moment, le couloir mal éclairé, les bruits, la radio, les commentaires d’Omnius, qu’elle arrivait un peu dans état proche de de la saturation.


Le mince défilé dans lequel ils progressaient ne s’élargit pas, mais dans la pénombre, elle distingua un renfoncement. Deux même. Et il lui fallut peu de temps pour en déduire que c’était des escaliers. Un autre se trouvait un peu plus loin, et les panneaux luminescents autour lui indiquèrent la présence d'un monte charge. Elle s’arrêta quelques instants, scrutant la radio. Rien de plus que tout à l’heure et Omnius lui indiqua qu’il ne décelait rien dans ce niveau mal éclairé, mis à part un néon défectueux, ce qui semblait l’irriter un peu. Sans tendance à vouloir réparer des trucs l'avait sans doute contaminé

Elle leva les yeux vers son comparse, puis comme il n’y avait aucun bruit, elle lâcha doucement, à voix basse.

- Le mec qu’on cherche se trouve en bas, faut qu’on descende du coup.

Ce n’était pas une révélation, mais inconsciemment, elle cherchait l’aval du pirate borgne, sans en savoir la raison. En fait si, elle n’avait pas beaucoup expérience dans ce type d’intervention et elle espérait qu’il l’arrête si elle s'aventurait dans un chemin un peu risqué à ses yeux. Ou encore autre chose. Peut être une peur de le décevoir qui sait....

Mais à ce moment, il était en mode mission. Elle avait pu constater, et commencer à intégrer qu’il y avait deux Oneye, au moins, enfin déjà deux qu’elle parvenait à distinguer vraiment. Celui en mission, impassible, froid, concentré, et l’autre, plus...chaleureux, et peut être un peu bourru et maladroit. Et si les deux lui apparaissaient connectés, faiblement certes, par cette envie profonde d’accomplissement, elle savait qu’à ce moment, il s’était enclenché dans un mode où les longs discours et ses questions incessantes le gonflerait. Se coltiner une amnésique, hors mission devait déjà être éprouvant, vu sa maigre connaissance du monde, alors en mission, cela devait prendre des proportions d’agacement plus élevé.
Elle se murmura mentalement un “aller, Néro, on avance” pour se donner elle même du courage et passa rapidement de l’autre côté du couloir, se plaquant de nouveau contre le mur pour avancer vers les renfoncement à quelques pas.

Elle colla alors son épaule sur la paroi métallique et avança doucement, puis elle se pencha en avant pour regarder l’escalier descendant. Il était mal éclairé lui aussi, mais les marches dessinaient leur silhouette sous la lumière de sécurité. Un truc en carré, d’où ne provenait pour le moment aucun bruit.
Elle posa fébrilement son pied sur la première marche, comme si elle allait exploser sous ses pieds, mais rien ne se produisit. Et reprenant un peu confiance dans ses gestes, et l’IA signalant que l’accès vers le bas était dégagé, elle amorça sa descente vers les niveaux inférieurs de l’entrepôt. Elle marqua l’arrêt à chaque changement de direction, essayant de se montrer prudente, même si elle savait que descendre un peu plus la mettait parfois à découverte. Alors, son pas se fit aussi léger que possible, et ses yeux grands ouverts.

Elle se trouvait sur les dernières marches, et les murs de parts et d’autres lui masquaient clairement la vue. Elle prit une inspiration rapide et se sortit légèrement sa tête, espérant que dans la noirceurs des lieux, nettement moins marquées que le niveau supérieur, elle se camouflerait dans l’environnement.

L’escalier débouchait sur un nouveau couloir, les néons étaient fatigués mais bien fonctionnels, dévoilant de leur lumière orange l’étage. Il y avait des nombreuses portes, et elle ne savait pas vraiment où aller à ce moment. En observant plus les murs, le sigle C1, tagué juste à côté d’elle lui permis de se positionner. Et de valider ses hypothèses d’avant. Le “colis” qu’ils devaient récupérer se trouvait donc juste en dessous. Mais l’escalier s'arrêtait là par contre, pour reprendre de nombreux mètres plus loin.

Entre, il y avait ce long corridor et surtout des portes, dont elle ne voyait pour le moment pas l’utilité. Et sa curiosité remonta.
Elle avança, se mettant complètement à découvert, puis en passant à proximité d’une porte, elle lâcha enfin un nouveau regard à son coéquipier. Mais ce dernier avait les yeux focalisés sur l’extrémité du couloir, s’attendant sans doute à voir surgir quelqu’un d’ici peu.


Et elle pesa le pour et le contre, mais l’idée de savoir ce qui était stocké ici, et sa curiosité grandissante prirent le dessus. La crosse de son arme se leva alors doucement et tapa l’interrupteur pour actualiser l’ouverture de la porte. Attendant quelques instants pour s’assurer que le bruit n’avait averti personne de leur présence, elle s’engouffra à l'intérieur. Les lumières s’activèrent, et un néon céda immédiatement, tentant vainement de s’allumer sans résultat probant, mis à part un clignotement agaçant.

Et Néro leva un sourcils. La pièce était emplit de caisses de toutes tailles. Des boites de transport même, avec des verrous étanches. Rien de bien violent pour elle, mais juste de quoi attiser encore plus sa curiosité, et celle d’Omnius. Elle avait clairement envie d’en savoir plus sur leurs adversaires, et ces caisses détenaient sans doute une partie de la réponse.
Cependant, elle ne put s’empêcher de regarder son coéquipier, n’arrivant toujours pas à lire son regard. Reproche? Intérêt? Les deux? Autres choses? Elle ne savait pas elle-même ce qu’elle cherchait… Et Omnius la pressait d’ouvrir l’une de ces boîtes.


Elle se rapprocha alors d’un des conteneurs, sa main glissant sur sa surface lisse. Il y’en avait d’autres, et elle les fixa toutes une à une. Elle ne pouvait pas les ouvrir toutes, elle le savait. Ils avaient une mission et peu de temps à perdre, et donc, ses doigts longeant toujours les rebords de la caisse de l’entrée, elle compta dans sa tête, pour s’aider à choisir. Omnius coupa un peu de cet tentative de sélection aléatoire pour indiquer une boite, un plus au fond, mais avec un verrou qui apparaissait comme plus simple, en tout cas mal fermé. Pour une fois qu’elle essayait de se détachait de son côté trop pragmatique, l’IA la ramena à la réalité des choses. A sa réalité en fait, peu rêveuse et trop rigide.

Mais son acolyte cybernétique avait raison, autant perdre le moins de temps possible. Le verrou, enfin certain des verrous de cette fameuse boite avaient ratés leur enclenchement, sans que cela ne compromette trop son contenu. La caisse semblait vieille, avait sans doute subi des environnements très humides, et le joint gonflé était probablement la cause de sa malversation.

Elle laissa glisser l’une des anses de son sac le long de ses épaules et ouvrit la poche centrale. Un tournevis, un ciseaux à métal pour faire levier, et son tout petit fer à souder à la flamme un peu faible mais efficace seraient sans doute suffisantt pour régler son compte à tous ces verrous en mauvais état.

Une fois devant elle, elle cala la tige de métal du ciseau entre le joint et l’interstice. Puis, son tournevis défit quelques charnières pour soulager la tension. Ensuite, toujours d’un geste rapide et efficace, elle scia doucement en deux l’un des verrous qui refusait de céder. De ces deux mains, elle appuya alors sur le ciseau, sans succès, sa force étant trop faible pour décoller les deux parties. Elle pouvait demander à Oneye, mais clairement, elle doutait qu’il approuve cette perte de temps. Aussi, elle posa ses mains le long du rebords de la caisse, la saisissant fermement, et posa son pied droit sur le ciseau. Puis, le gauche vint le rejoindre. Il ne lui fallu que deux pulsations pour que le verrou cède, la faisant retoucher le sol des pieds, un peu brusquement (et son ciseau s’étant tordu sous la pression). Le cliquetis sourd du métal qui chute se fit entendre, et la caisse fut prête à leur délivrer son contenu.

Et quel contenu. Néro ne put s’empêcher de sourire, qu’elle renvoya à Oneye, tout en saisissant de sa main l’une des petites boules métalliques qui se trouvait dans la boîte.

- Bonne pioche on dirait.

Un détonateur thermique. Néro ne savait pas pourquoi, mais ce genre de petit objet l’amusait grandement. Petit mais puissant. Comme une métaphore d’elle même, enfin une pseudo métaphore, vu qu’en terme de puissance, elle repasserait.

Son sac étant déjà ouvert, elle en fourra un à l'intérieur. Puis alors qu’elle en saisissait en deuxième entre ses mains, une alerte retentit dans sa radio.

- Je monte au niveau C, pour un p’tit contrôle. Faudrait pas que les gus dehors se barrent avec nos crédits.

Niveau C. Merde.

Son regard se releva alors immédiatement vers Oneye.

- Y’a une patrouille qui vient à l’étage. Planque toi!


Elle referma la caisse brusquement, dans un grincement un peu trop bruyant à son goût et se tapit immédiatement derrière. Au loin, des voix se faisaient entendre. La patrouille était en pleine discussion, sur un sujet qui lui échappait.
Et là, un larsen lui vrilla l’oreille, la faisant grimacer et plisser des yeux tandis que son oreille semblait prendre feu. Interférences, ces connards étaient proches. D’un geste saccadé, elle se déconnecta, puis elle prit sa tête entre les mains, la douleur étant encore trop présente dans son crâne. Putain. Qu’est ce que c’était douloureux.

La porte de leur salle s’ouvrit brusquement, et ses mains quittèrent alors sa tête pour se plaquer le long de la caisse métallique. Une larme coula alors doucement le long de sa joue. Elle était sonnée, dans le mal en fait, mais Omnius resta fidèle à lui-même, lui recommandant pour la première fois d’arrêter de respirer.

Car en effet, le ou les mecs qui venaient d’entrer dans la pièce balayaient de leur lampe torche la salle, et l’un semblait s’approcher dangereusement de sa position. Elle se plaqua encore plus contre la caisse, cherchant à se faire absorber par son matériau froid, et son doigt se posa sur la gâchette de son blaster. Il était juste au dessus d’elle. Et elle se rappela.

Le verrou qu'elle avait fait sauter était toujours au sol.


Et tandis que la larme continuait son chemin le long de son cou, et qu’elle maintenait son apnée, elle se répéta mentalement “ne regarde pas par terre, ne regarde pas par terre”....

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 20 Nov - 14:57
Néro avait levé la tête vers moi et s'était contentée de monter sur la courte échelle que je lui présentais. Elle avait validé mon idée rapidement, je me demandais alors si cela avait eu lieu grâce à la confiance qu'elle m'octroyait, ou si Omnius n'avait pas tout simplement pas calculé de plan plus efficace pour l'heure. Le résultat obtenu était sans doute issu du savant mélange de ces deux possibilités. Cela ne devait pas être simple d'être deux dans un seul corps, déjà que pour une seule personne ce n'était pas toujours évident...

Pendant que la mécanicienne montait sur mes épaules, je prenais soin de bien encrer mes pieds dans le sol, gainant l'ensemble de mon corps pour devenir aussi stable qu'un rocher à moitié enfoncé dans la terre. Mes mains encadraient les chevilles de la petite brune sans pour autant les toucher, juste en sécurité. Je la regardais ainsi faire son œuvre. La voir se connecter au système local via son implant et quelques câbles était vraiment... Étrange. C'était comme si elle devenait tout à coup un robot, laissant sa carte d'humaine de côté. Donnait-elle d'ailleurs tout le contrôle à Omnius dans ce cas là? Cela devait être risqué, quelque part, et éprouvant assurément.

Étais-je franchement capable de comprendre ce que Néro vivait en tant que cyborg? Certes, j'étais moi aussi pourvu de prothèses, néanmoins rien de tout cela ne touchait à mon cerveau et à mes facultés mentales. Concrètement, je ne savais pas quelle sensation elle pouvait bien ressentir lorsqu'elle se branchait, littéralement, à quelque chose. Ma curiosité n'était peut-être pas bienvenue sur ce sujet, et surtout ce n'était absolument pas le moment de poser des questions. Nous n'avions pas tant de temps que ça, et puis mobiliser l'esprit de Néro sur deux fronts intellectuels entraverait forcément ses travaux à un moment donné.

"Oneye, on va faire ça en deux temps. A mon signal, tu tires dans la serrure pour la faire sauter. Puis à mon deuxième signal, on s’élance dans la porte et on la referme immédiatement… Je peux nous avoir 6 secondes. La mémoire...enfin bref.

- Ouais, j'vois... J'tire et j'cours. Quand tu veux miss !"

S'étendre sur des explications n'était clairement pas utile, et Néro l'avait bien compris. Je ne connaissais, qui plus est, pas grand-chose là-dedans. En tant que Garde Républicain, la plupart de ces opérations informatiques n'étaient pas ma tasse de thé. Les droïdes et autres cracks en la matière suffisaient généralement à mettre fin aux problèmes rencontrés. Moi, je m'occupais des vivants, soit de botter le train de celles et ceux qui le méritaient.

"Maintenant."

J'avais déjà orienté mon bras de sorte à viser avec précaution la serrure de la porte. A cette distance, c'était à portée de n'importe qui, même du plus maladroit des Gungans. Heureusement, le bruit généré n'était pas assez important pour passer au-dessus du boucan provoqué par Mugler et Triss. J'enchaînai donc le mouvement suivant sans me soucier de quoi que ce soit d'autre. Mon bras en beskar saisit Néro par la jambe pour la ramener sous mon aisselle, puis je m'élançai dans un sprint effréné, pleinement focalisé sur mon objectif.

Un coup de pied plus tard, la porte était ouverte. Je la refermai aussitôt derrière nous, relâchant progressivement mon étreinte un poil nerveuse autour de la taille de ma partenaire. Notre tandem avait réussi à entrer dans l'entrepôt sans provoquer d'alerte importante, c'était un constat assez rassurant, bien que notre mission ne soit pas terminée pour autant.

"Bien joué. Bon, faut qu’on trouve le type maintenant... Tu peux me passer la radio? Je vais voir si je peux trouver où se cache cet Antonov."

J'acquiesçais de la tête tout en redonnant l'objet demandé à la brillante nerd. Cette dernière ne tarda pas à me rapporter quelques informations intéressantes sur nos ennemis du jour. Ils doutaient, se posaient des questions sur ce qu'il se tramait là-dehors. Tout ça était relativement logique, mais quelque chose me chiffonnait. Il n'y avait pas l'air d'avoir de chef dans cette bande de gangsters. Était-il absent? Existait-il en fait? Difficile à deviner en l'état. Cependant, il y avait forcément quelqu'un à la tête de tout ça. Le groupe semblait trop bien organisé pour fonctionner sans hiérarchie. Seulement, toutes ces questions pouvaient faire penser que leur meneur n'était pas en mesure d'apporter de réponses concrètes. La piste de l'absence me semblait être la meilleure, pour l'instant.

Sans rien ajouter, j'ouvris d'abord la marche vers une zone qui était sensée nous permettre de progresser en direction de Gibral. Puis, petit à petit, je laissai Néro prendre les devants, puisque c'était elle qui "entendait" les manigances des défenseurs des lieux. Il fallait admettre que sans elle, j'aurais probablement été perdu, un brin déboussolé même dans les couloirs de ce bâtiment. Néro offrait le luxe aux Black Rovers de ne pas avoir à préparer énormément nos sorties sur le terrain. A vrai dire, je me demandais aujourd'hui comment cette bande de pirates avait pu survivre sans un élément de son profil dans l'équipe. Sans doute comptaient-il beaucoup sur le sacrifice des intérimaires, quitte à en perdre un ou deux à chaque sortie...

" Le mec qu’on cherche se trouve en bas, faut qu’on descende du coup."

Je levai un sourcil à ces mots. Ma coéquipière était peut-être en manque de conversation... Avait-elle peur de la suite? Cherchait-elle un peu plus de lien avec moi, maintenant que nous étions... Ensemble, en-dedans et en-dehors du vaisseau de Zax Mugler? Cela pouvait être aussi purement "professionnel", puisque j'apparaissais comme le plus chevronné, ici.

"Ok, restons simplement sur nos gardes, ça devrait aller."

Avais-je dit en paraissant le plus concentré possible. Néro pouvait compter sur moi en toutes situations, et j'espérais qu'elle le ressente après ce court échange. Quelques instants plus tard, nous étions à l'étage du dessous, pénétrant dans une salle à l'ambiance austère et bien peu rassurante. Il s'agissait ni plus ni moins d'un espace de stockage. Le matériel présent était contenu dans diverses caisses, qui ne laissaient rien percevoir de ce qu'il se trouvait éventuellement à l'intérieur. Le silence pesant, uniquement parasité par le grésillement d'un néon fatigué et notre respiration, permettait déjà d'écarter la piste "êtres vivants" et toutes sortes d'autres choses sordides dans le genre.

Curieuse comme jamais, Néro s'avança vers une des caisses, un peu à la manière d'un rapace excité par sa proie, assuré que celle-ci ne puisse pas (ou plus) lui échapper.

"Euh...J'suis pas sûr du truc là..."

Après tout, se pencher sur ce stock mystérieux n'avait rien de nécessaire. Je commençais même à penser que nous n'avions pas à nous arrêter ici, car notre objectif était de toute évidence ailleurs. Mais la jeune femme était absorbée, visiblement, et elle sortit quelques outils pour piller rapidement au moins une caisse, celle qu'elle avait sélectionné à l'instant. Je m'attelais alors à faire le guet, m'assurant de mon côté que personne n'approchait. Il fallait bien que quelqu'un le fasse, de toutes manières.

"Bonne pioche on dirait."

Annonça-t-elle, un brin malicieuse, un fin sourire illuminant son joli visage. Cette "bonne pioche" comptait en fait quelques détonateurs thermiques. Je souris aussi, car ce genre de matériel était effectivement une aubaine. Ces petites bombes dévastatrices nous aideraient sûrement lors de la dernière partie de cette opération : la fuite. Mais l'enthousiasme généré par cette nouvelle s'effondra brusquement.

"Y’a une patrouille qui vient à l’étage. Planque-toi !"

Répondre à cette mise en garde était inutile. Par contre, agir était essentiel. Ni une ni deux, je me glissai derrière les caisses les plus imposantes, à moitié agenouillé pour optimiser mes chances de ne pas être vu. La lumière s'éteignit juste avant que la porte ne s'ouvre. Plusieurs gardes étaient présents, je comptais trois faisceaux lumineux provenant de leurs lampes. Il y avait donc de fortes chances que le compte soit bon, ici.

"Qu'est-ce que..."

Commença le surveillant le plus proche de Néro, poussant du pied un objet métallique (d'après le bruit du moins) sur le sol. Cela devait être le verrou de la caisse qu'avait fait sauter ma partenaire. Dans la hâte, elle avait certainement laissé tomber le petit objet, se précipitant sur le contenu du coffre. Piller ces trucs était une connerie, j'en étais pleinement convaincu désormais. Mais cela ne servait pas à grand-chose à présent, car un tel constat ne permettait pas de trouver une solution à notre nouveau problème.

Le garde qui avait repéré le verrou commençait à faire le tour du couvert de Néro, et je ne voyais pas du tout ce qu'elle était en train de faire de son côté. Un autre vigile s'aventurait vers moi, se plaçant juste derrière ma propre cachette. Bien, c'était le meilleur moment pour surgir et surprendre nos adversaires. Si tout se passait bien, nous avions la possibilité d'inverser en un éclair la supériorité numérique. J'espérais simplement que Néro était prête à neutraliser le garde le plus proche, car je ne pouvais pas envisager de tous les avoir tout seul.

Je pris une grande respiration, lente pour éviter de faire trop de bruit, puis je contractais mes muscles pour pousser le plus fort possible le contenant derrière lequel je me trouvais. Le but était de le projet violemment contre le garde qui marchait de l'autre côté. Lorsque la caisse rencontra ma cible, il y eut un bruit de choc facilement audible par toutes les personnes présentes. C'était, en quelque sorte, le signal que devait attendre Néro.

Le surveillant que je venais de bousculer par surprise s'était retrouvé au sol, sa lampe torche roulant dans la salle, hors de ses mains. Je sautais alors par-dessus l'objet encombrant pour venir écraser sa tête de mes bottes. Sa mâchoire craqua sous mon attaque sournoise, le condamnant au silence éternel. Là où Néro se trouvait, un éclat rouge illumina temporairement les lieux. Reconnaissant le bruit significatif de son blaster bridé, je ne me fis pas d'inquiétude quant au dénouement de son propre affrontement.

Toutefois, il nous restait une cible potentiellement dangereuse à éliminer : le troisième garde resté légèrement en retrait par rapport à ses petits camarades. Il ne pouvait clairement pas s'enfuir, puisque la seule sortie était également dans notre champ visuel, soit facile à viser avec une arme à distance. Mais il était certainement en capacité d'appeler des renforts, bien caché derrière son abri de fortune, et ça il fallait bien entendu l'éviter à tout prix. Sans perdre plus de temps, je me mis à courir vers la lumière de sa lampe, qui trahissait sa position de façon relativement évidente, puis je mis un grand coup de pied frontal dans la caisse qui le protégeait jusque là de toute autre attaque.

Le garde vacilla face au poids du conteneur, et tenta désespérément de redresser le canon de son arme pour me mettre hors d'état de nuire. D'un second coup de pied, de bas en haut cette fois, je déviai sa visée vers le plafond, menant son tir contre le néon fatigué qui grésillait tout à l'heure. Le verre se désintégra et les câbles électriques firent des étincelles tout le long du plafond. Ce qui ne m'empêcha pas de saisir le garde par le cou après l'avoir désarmé,  notamment grâce à l'étreinte puissante de ma main bionique.

Soulevé du sol ainsi, l'individu essaya de défaire mon emprise avec ses propres doigts paniqués. Il porta un coup de genou au centre de mes abdos, mais pas assez armé ni précis pour me faire lâcher. Quelques secondes plus tard, l'air cessa de circuler dans sa gorge, et plus aucun son ne sortit enfin de sa bouche devenue bleue, couleur d'ailleurs à peine perceptible dans l'obscurité de la pièce.

Le temps semblait s'être arrêté pendant cette confrontation haletante. Tuer ne me posait plus aucun soucis, au contraire même. L'adrénaline que cela me procurait avait aussi une forme inquiétante. Quel homme étais-je en train de devenir, exactement? Quel genre d'être se sentait aussi vivant lorsqu'il donnait la mort? La violence n'avait aucune limite, et elle m’enivrait autant que le vieux rhum. Voir davantage, à présent... Ma respiration reprenait un rythme normal, l'adrénaline retombait dans le même temps. Et je n'avais qu'une seule envie, là tout de suite : recommencer. J'avais tout bonnement hâte de rencontrer de nouveaux adversaires, armés pour m'éliminer. C'était devenu une sorte de jeu, un défi face à la mort qui m'offrait des sensations incomparables.

"Ça va, Né?"

Demandais-je alors, en laissant le corps de ma dernière victime retomber lourdement par terre, sans le moindre respect. Je cherchai mon équipière du regard, mais cela s'avérait compliqué dans le noir. Par conséquent, je ramassai la torche lumineuse la plus proche pour balayer à mon tour la salle de stockage, espérant au plus profond de mon être que rien n'était arrivé à celle qui comptait le plus pour moi aujourd'hui.

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Mer 20 Nov - 20:23
Le surcroît de surveillance n’était pas une excellente nouvelle, mais il indiquait au moins que les lieux étaient dignes d’être surveillés, et qu’ils abritaient donc quelque chose d’intérêt. Loh espérait simplement que ce quelque chose fut Antonov Gibral, quand bien même le dispositif de surveillance n’avait pas pu être installé dans le seul but de le maintenir en captivité. Les Hell’s Blade devaient réserver ce hangar au stockage des produits, ou marchandises, qu’ils estimaient les plus précieux en attente de leur trouver un débouché plus ou moins légal. Une fois les deux padawans à l’intérieur du bâtiment, il fallait préciser la recherche et se diriger vers l’individu aperçu par Tseh depuis l’extérieur grâce à sa vision de Force. L’humain émit quelques réserves sur la stratégie à adopter, sans doute inquiet du traitement expéditif de Loh à l’entrée du hangar. Détruire les caméras les unes après les autres aurait effectivement été un plan relativement stupide, et Loh n’avait pas une seule seconde imaginé de procéder ainsi. En réalité, il n’avait pas vraiment anticipé la marche à suivre une fois à l’intérieur de l’édifice. Toute prévision aurait de toute façon été inutile sans davantage d’informations sur la configuration des lieux, notamment le surplus de caméras dans les différents couloirs.

Le dysfonctionnement de celle qui scrutait l’entrée empruntée par les padawans avait été détecté, en témoignait l’arrivée de plusieurs individus pour inspecter les lieux. Tseh les repéra bien avant quelconque malheureuse rencontre et les padawans purent ainsi se cacher. Les sentinelles des Hell’s Blade étaient en effectif réduit, mais Tseh sentit toutefois utile de préciser que l’un d’eux semblait particulièrement fort. La comparaison avec le barman sonna comme une sorte d’avertissement. Loh avait effectivement règlé le compte du tenancier de l’établissement dans lequel les padawans avaient obtenu le lieu de détention de Gibral d’un coup de télékinésie, sans prévenir Tseh qui avait dût en être particulièrement surpris. Le jeune humain, mais néanmoins plus âgé que le Kel Dor, essayait peut-être d’avertir son camarade qu’il n’était pas souhaitable de procéder de la même manière avec des individus sans doute plus entraînés, ou à tout le moins plus familiers avec la violence. S’il pouvait « déraciner un cèdre à mains nues », il y avait toute raison de s’inquiéter de ce que cet individu pouvait faire de deux brindilles. Les padawans n’auraient heureusement pas à le vérifier puisque la petite patrouille s’éloigna bredouille.

Ce répit offrit à Tseh une nouvelle occasion pour observer les alentours. Une telle exploration n’autorisait aucun hasard et la clef du succès des padawans contre leur adversaire résiderait dans leur capacité à mieux appréhender les lieux. Or, les Hell’s Blade disposaient à ce point de vue d’une évidente avance puisque l’action se déroulait sur leur terrain. Tout arrêt était donc le bienvenu, et chaque temps pris par Tseh pour mieux se familiariser à cet environnement hostile était bon à prendre. Les caméras étaient effectivement plus nombreuses que prévues, mais la qualité souffrait visiblement de la quantité. En d’autres termes, les caméras intérieures semblaient en moins bon état que celles disposées à l’extérieur. Le fait qu’elles soient disposées dans un milieu clos avait peut-être découragé les Hell’s Blade de trop investir dans leur remplacement, contrairement à la caméra extérieure qui devait être plus robuste dans sa conception, mais visiblement pas assez pour résister à la télékinésie du Kel Dor. Tseh proposa astucieusement de profiter de l’usure du matériel de surveillance. Ses capacités d’observation lui avaient permis de constater que le mouvement latéral des caméras n’était pas régulier. Les roulements de leurs supports devaient être usés ou insuffisamment huilés. Ainsi, au lieu de détruire les caméras unes à unes, Tseh proposa d’en ralentir, voire d’en stopper le mouvement le temps nécessaire pour passer hors de leurs champs de vision. Nul doute que les éventuels Hell’s Blade chargés d’inspecter la diffusion de la vidéo-surveillance, pour peu que le gang ait conservé quelques individus à cette tâche malgré le tumulte extérieur, n’y verraient que l’effet de la vétusté de leur matériel.

Les padawans allaient donc devoir « sauter » ainsi de caméra en caméra jusqu’à leur destination. Le mouvement des caméras était latéral, il fallait donc opérer en deux temps : bloquer la caméra lorsqu’elle regardait dans la direction opposée pour se placer en dessous, puis profiter de sa rotation vers le point d’où l’on partait pour aller se cacher dans la direction opposée. Ce pourrait presque être un jeu si le risque n’était pas de se trouver nez à nez avec une patrouille de Hell’s Blade sanguinaire… Et quand bien même, Loh n’avait jamais vraiment goûté ce genre de divertissement. Le Kel Dor s’efforçait d’être tout entier à sa mission, ne serait-ce que pour éviter de commettre une erreur, mais il persistait à penser, mètre après mètre, qu’il n’était pas là où ses compétences étaient les plus exploitables. Contraint à une certaine lenteur du fait de la méthode adoptée pour progresser, Loh se laissait aller à des réflexions plus globales : s’il n’était pas, à titre personnel, à sa place, il en venait même à se demander si l’Ordre Jedi était réellement en train de se livrer à une mission conforme à ce qui devrait être son rôle dans l’espace républicain. Les forces de police de Coruscant, ou de la République, devaient disposer de personnels bien mieux entraînés pour s’infiltrer dans une base ennemie. Les raisons de l’impérative implication de l’Ordre, et de la toute aussi impérative discrétion de ses envoyés, continuaient à entretenir chez le padawan une grande perplexité. De telles manières d’agir présentaient le risque d’alimenter encore davantage la suspicion sur le rôle des Jedi à une époque où, précisément, ce dernier devait être repensé sur des bases saines. Mais que pouvait-il dire, lui le petit padawan ? La hiérarchie de l’Ordre était comme toutes les autres : utile mais parfois pesante… Elle présentait néanmoins l’avantage, par rapport aux hiérarchies classiques, d’une progression en adéquation avec des principes auxquels Loh adhérait. La promotion au sein de l’Ordre était basée sur l’expérience, mais aussi la sagesse et, enfin, comme un dernier élément plus objectif, la symbiose avec la Force. S’il était donc parfois frustrant de ne pas pouvoir discuter les instructions, Loh se soumettait globalement de bonne volonté aux instances de l’Ordre. Sans doute était-il trop jeune pour percevoir les éventuelles failles dont souffrait l’organisation Jedi, et sans doute, comme bien des Jedi plus âgés, n’avait-il de toute manière que peu d’éléments de comparaison pour apporter une appréciation véritablement objective sur cette nouvelle et unique famille qu’il avait.

Tout concentré à son objectif, Loh se rendit compte qu’il ne saurait pas vraiment quoi faire une fois Antonov Gibral localisé avec certitude… Rentrer dans la base à deux padawans était une chose, en sortir avec un prisonnier en était une autre. Le chevalier Gail avait poussé les apprentis dans le hangar sans instruction précise, et si la Force influençait incontestablement les évènements, Loh persistait à penser qu’il n’était pas inutile d’apprendre à planifier sans compter sur Elle. Après tout, la majorité des espèces conscientes de la Galaxie devaient bien faire ainsi.

C’est d’ailleurs sans le concours de la Force que les padawans purent entendre l’approche d’une patrouille. Tseh n’avait pas eu le temps de prévenir son camarade, son attention devant être focalisée sur la localisation de celui que les padawans pensaient être Antonov Gibral. En toute hâte, et sans pouvoir chercher une cachette plus efficace, les padawans se faufilèrent dans l’embrasure d’une porte. Les couloirs offraient hélas peu d’endroits pour se cacher, et la dissimulation était d’autant plus difficile qu’elle ne pouvait plus être efficacement planifiée.

La patrouille était composée de trois individus qui se voulaient plus martiaux qu’ils ne l’étaient réellement. Celui qui devait être le chef marchait en premier et semblait discuter avec un autre, mais il n’était pas encore possible de discerner la teneur de leur échange. Toutefois, à mesure qu’ils approchaient, les mots devenaient plus clairs :

- « Pourquoi on y retourne alors ? Zax a déjà dit qu’il n’y avait personne. La voix était grave, ce qui contrastait avec le ton légèrement benêt de la question qui ne manqua pas d’ailleurs d’agacer le chef de groupe, sans doute contraint à répéter les choses.

- On y retourne parce qu’une caméra a été détruite, ça veut dire que quelqu’un est entré par là, crétin. La première patrouille était là pour le rassurer, lui faire croire qu’on a cherché et qu’on n’a rien trouvé. C’était à se demander qui était vraiment le moins malin de la bande… Celui qui posait la question ou celui qui dévoilait la stratégie à voix haute. Dans une situation moins dangereuse, Loh en apprécierait presque le comique. Il avait pu voir, à de rares occasions, des épisodes de séries policières qui, pour amuser leurs fidèles, ne manquaient pas de livrer à un public en recherche de simplicité un couple comparable à celui qui était en train de discuter dans le couloir. Le chef de bande soi-disant plus main et le gros bras un brin stupide. Parfois, la réalité était étonnamment proche des clichés offerts par la fiction.

- Ah, mais…

- Tais-toi, heureusement que tu sais tenir un flingue, sinon c’est toi qu’on mettrait dans les cages à la place des barghests. Attends… Le ton changea d’un coup, sans que Loh en connaisse véritablement la cause, il semblait que la vigilance du chef de bande ait été alertée de la présence des padawans. J’ai entendu un truc.

Nullement inquiété par le changement d’attitude de son chef, le benêt entreprit d’éclaircir le mystère, mais probablement pas le bon.

- Ouai, c’est ma radio. Karn va au niveau C avec ses gars.

Le chef, visiblement excédé, répliqua sèchement.

- Je sais, ta gueule ! Ça vient de là-bas. »

La patrouille approchait maintenant dangereusement de la position des deux Jedi, impossible qu’ils ne soient pas repérés étant donnée l’imperfection de leur cachette. Il fallait maintenant décider de la manière dont les hostilités allaient commencer, car elles étaient inévitables. Se laisser surprendre ou prendre l’initiative en comptant sur l’effet de surprise restant ? Était-il possible de compter une nouvelle fois sur l’apparence inoffensive des intrus ? Certainement pas, car la base des Hell’s Blade n’était pas, comme le bar, un endroit où des enfants pourraient se perdre.

Loh avait la main sur le manche de son sabre laser car il ne voyait plus d’autre issue que de s’en servir, au risque très prévisible de trahir sa condition de Jedi. Pourrait-il seulement neutraliser ces cinq individus comme il avait réussi à tenir tête aux ballosars ? La situation était très différente : la majorité de ses opposants avaient fui la confrontation et seul le chef s’était réellement battu. Le groupe qui approchait était plus entraîné et bien moins impressionnable.

Se révéler comme Jedi était de loin l’issue la moins préoccupante. Les padawans pouvaient perdre le combat et être tués, ou emprisonnés à leur tour. Mais même en cas de victoire, est-ce que Loh serait contraint de tuer aujourd’hui ? Amputer le ballosar avait déjà été une épreuve psychologique délicate à surmonter, est-ce que le padawan pourrait gérer le choc émotionnel d’un meurtre, quand bien même il s’agissait de se défendre ? Plus qu’à n’importe quel autre moment de cette mission il apparaissait au Kel Dor que l’Ordre n’aurait pas dû envoyer deux apprentis dans ce hangar, le chevalier Gail aurait dû les accompagner une fois certain qu’Antonov Gibral se trouvait dans le complexe. La mission des padawans était de localiser Gibral, pas d’entrer en guerre contre le gang des Hell’s Blade. Un même individu pouvait-il réellement rechercher la plénitude et se livrer à ce type d’activité ?

Le rythme cardiaque du Kel Dor augmentait à mesure que la patrouille approchait, comme si son corps se mettait en condition de combat. Loh était loin d’être le meilleur de sa génération au maniement du sabre, mais son maître avait consacré une part importante de son enseignement aux activités physiques pour combler ses lacunes. Les plus grands gardiens parvenaient sans doute à rester sereins dans le cas d’une confrontation. Loh pensait au contraire qu’il n’était pas nécessairement bon de s’habituer au combat, et que ce genre d’activité devait toujours appeler une réponse particulière, comme pour se remémorer physiquement que ce n’était pas une activité normale. L’adrénaline, le rythme cardiaque, tous ces signaux étaient la manifestation physique de la transition vers un état d’exception qu’il fallait connaître pour ne pas se laisser emporter. De la même manière qu’un vaisseau pouvait se mettre en configuration de combat, le Jedi pouvait être amené à gérer une situation violente.

Le danger était réel, mais il ne fallait pas non plus le surestimer. La patrouille n’était pas dans un état de supériorité numérique écrasante, et bien que probablement rompus aux rencontres belliqueuses, les hommes de mains qui s’approchaient n’avaient peut-être pas tous reçu le meilleur des entrainements. La fine fleure des Hell’s Blade devait être à l’extérieur en train de repousser l’assaut, laissant au menu fretin la tâche ingrate mais, la situation le prouvait, nécessaire de surveiller l’intérieur du bâtiment. Si Loh parvenait à neutraliser un garde par surprise, il n’en resterait que deux, égalisant ainsi les effectifs en présence. Le Kel Dor chercha ainsi dans la partie du couloir explorée un objet suffisamment massif pour assommer un individu, mettant une nouvelle fois à profit sa télékinésie. Des objets en lévitation adoptant un comportement agressif auraient l’avantage de désorienter les moins avertis, ce qui accroitrait probablement leur confusion. Loh repéra ce qui devait être un droïde d’entretien inactif qui se présentait comme un bloc d’une taille comparable à une unité R2, mais assurément moins utile dans un chasseur. Ce n’était pas un projectile parfait, mais il ferait l’affaire.

Tseh devait être informé des intentions de son camarade afin que les efforts des deux padawans puissent se combiner. Loh préféra s’abstenir d’user de la télépathe, n’étant pas certain de son degré de maîtrise, et se contenta d’un geste de tête en direction du droïde inactif avant d’illustrer d’un geste simple son intention de le projeter sur l’un des membres de la patrouille. Si les deux padawans concentraient leur attention sur le même droïde et le projetaient sur le même membre du gang, nul doute que les dégâts seraient suffisamment importants pour passer à l’attaque. Loh indiqua en conséquence le membre de la patrouille qui se trouvait à droite, et ce en mimant la patrouille avec les doigts de ses mains. Trois doigts, un pour chaque malfrat, et Loh insista sur celui qui était à droite. En espérant que l’amorce de la bataille était bien comprise, Loh passa à l’action en se concentrant sur le droïde qui commença à réagir aux fluctuations de la Force.

- « Ah, boss, c’était un droïde d’entretien le bruit… Et à cet instant, Loh puisa toute la force mentale dont il disposait pour projeter le droïde sur le malheureux qui, au bruit de l’impact, devait avoir subir un choc d’une rare violence.

- Putain, c’est quoi ça ?! Le chef hurlait sa surprise, et tira par réflexe en direction du couloir. Les padawans, toujours cachés dans l’embrasure des portes, virent les lasers fendre l’air pour s’échouer à l’autre bout du couloir. Après la première salve de tirs, supposée rassurer les tireurs, Loh bondit hors de sa cachette en activant son sabre laser. Des Jedi !!! Visiblement sidéré par l’étonnement, et totalement ignorant du fait qu’il était en face de padawans et non de chevaliers, le chef de bande perdit totalement en précision. Il parvint à tirer quelques lasers, mais ceux qui ne ratèrent pas simplement le padawan furent successivement déviés, mais non renvoyés. Là encore, les moins initiés étaient souvent pris d’une quasi terreur lorsqu’un manipulateur de sabre laser parvenait à rendre leur pistolet blaster inefficace, cette arme en laquelle il plaçait toute leur force.

Loh ne se posait plus de question en cet instant, il reproduisait les gestes de ses nombreux entraînements sans se laisser perturber par ce qu’il allait faire. Le code Jedi imposait de respecter la vie, aussi Loh avait-il décidé de faire tout ce qu’il pouvait pour neutraliser ses adversaires sans les tuer. Ces derniers ne devaient plus présenter de menace létale pour les padawans, et ne devaient pas non plus être en mesure d’appeler des renforts. Une fois suffisamment proche du tireur, Loh se déporta sur son flan afin de tenter la même manœuvre qu’avec le chef des balosars : détruire l’arme. La taille du pistolet blaster, bien plus long que le couteau du balosar, permit au padawan de réussir sa manœuvre sans mutilation inutile. Le chef de patrouille devait être au comble de la panique, désarmé sous l’assaut d’une menace qu’il n’avait pas eu le temps de bien évaluer. Toujours à la faveur de la confusion, Loh décida de se jeter de tout son poids sur son opposant qui chuta au sol en même temps qu’il désactivait son sabre laser. Une roulade dans la suite de cette chute contrôlée permit au Kel Dor de se relever bien plus rapidement que son adversaire et, de toutes ses forces parce que persuadé qu’il n’en fallait pas moins pour l’assommer, Loh frappa du pied sur le visage du pauvre Hell’s Blade qui perdit connaissance ainsi qu’une étonnante quantité de sang.

Le dernier membre de la patrouille était désormais encerclé par deux padawans résolus, mais Loh n’était pas en situation de reproduire ce qui demeurait pour lui un exploit. Il se contenta de réactiver par réflexe son sabre laser pour adopter une posture défensive en espérant que Tseh aurait eu le temps d’entreprendre une action contre le dernier de leurs opposants.

Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Sam 23 Nov - 19:35
Les deux Padawans continuaient leur progression. Malgré la technique des caméras, ils devaient rester sur leurs gardes. On savait qu'il y avait des intrus dans le coin, en plus de ceux qui avaient ouvert le feu à l'entrée. Et malgré des caméras défaillantes, les hommes semblaient moins l'être. Déjà, ils avaient croisé un groupe avec parmi eux, un colosse bien musclé du genre à pouvoir décapiter à mains nues un nerf. Bizarrement, Tseh n'avait pas envie, mais alors pas du tout, ce frotter à cet animal. Un moment donné, il s'arrêta net et se dissimula où il pouvait avec son camarade. Une cachette assez rudimentaire. Ils étaient pas vraiment dans le meilleur endroit pour disparaître aux yeux d'éventuels ennemis. Il était à l'affut, entendant des pas. Cela lui rappelait quand des hommes de sa tribu ou des babouins s'approchaient de lui. Il avait appris la prudence, pas seulement au sein de l'Ordre, mais aussi par son passé. Tseh cherchait le plus possible à éviter les conflit. Son apprentissage en tant que Padawan, lui avait tout de même permis de maîtriser sa peur et qu'il existait d'autres options que de fuir ou de s'écraser face à l'adversité. Il était aussi possible de combattre.

Tseh se souvenait encore de son premier entraînement au sabre avec Maître Tiberius. Après le fiasco avec Sarro s'étant retrouvé avec un gamin en boule qui avait daigné bouger durant tout le cours, le Gardien avait refusé d'aider à le former. Alors c'était la Sentinelle qui s'était donné le défi de former un gamin aussi peureux qui n'avait appris qu'à fuir ou subir. Tiberius avait tenté une autre approche. Tseh devait arrêter de laisser son passé détruire son propre avenir. Il lui avait fait comprendre qu'il existait d'autres options. Cela était entré en raisonnance avec ce que son père avait fait. Celui-ci avait décidé de ne pas subir, il avait voulu combattre malgré le fait qu'il était perdant d'avance. Tiberius lui avait dit que l'artisan avait gagné cette bataille. Grâce à son père, Tseh était encore en vie et maintenant au sein de l'Ordre. Si ce dernier se battait, le sacrifice de sa famille ne serait pas vain. La Sentinelle avait su viser au bon endroit. D'ailleurs, après cet entraînement,Tseh avait entendu Tiberius dire à Sarro qu'il avait réussi à faire combattre le Padawan trouillard du Grand-maître. Il avait su trouver les bons mots et faire preuve de patience avec cet élève difficile.

Tiberius avait pas mal aidé Cadalo pour la formation de Tseh au combat. Il lui avait appris que s'il ne pouvait pas vaincre un adversaire par la force ou la technique. Il pouvait se servir de la ruse. Cela entrait en résonance avec plusieurs histoires que ses parents lui avaient raconté. Des contes où le gagnant était souvent le plus malin. Bien souvent, le lièvre ou le ratel étaient les protagonistes qui usaient de leur intelligence pour se jouer de leurs adversaires. Cela avait servi à Tseh lors de son examen de passage pour le rang de Padawan. Quand il avait affronté trois droides d'entrainement. Ils étaient plus petits, plus nombreux et plus agiles que lui. Mais Tseh avait fini par les avoir, non sans difficultés, en faisant preuve de ruse. Il s'était servi de la Télékinésie pour retourner deux de ces engins sphériques l'un contre l'autre. Un avait été détruit de cette manière. Un second aussi avec ce genre de chose. Le dernier avait été découpé au sabre de manière plus classique. La manière dont Tseh avait réussi cette épreuve n'avait pas plu à tous les maîtres, notamment car les mouvements étaient un peu brouillons, mais ça n'avait pas été le cas de Tiberius qui jugeait qu'il avait bien appris sa leçon. S'il pêchait en technique, la ruse était un bon moyen de parvenir à ses fins.

Les pas se rapprochaient de la position des Padawans. Maintenant, des voix les accompagnaient. Les discours étaient dans un premier temps, indiscernables, mais ils devinrent plus limpides au fur et à mesure de la progression des nouveaux arrivants. Au bout d'un moment, Tseh put enfin entendre la conversation et découvrir que les individus étaient au nombre de trois.



- Pourquoi on y retourne alors ? Zax a déjà dit qu’il n’y avait personne.
- On y retourne parce qu’une caméra a été détruite, ça veut dire que quelqu’un est entré par là, crétin. La première patrouille était là pour le rassurer, lui faire croire qu’on a cherché et qu’on n’a rien trouvé.

La conversation qui suivit semblait être un concours du plus idiot. Mais les deux Padawans n'avaient pas vraiment le loisir de rire de ces types. Ils n'étaient que deux, pas vraiment les meilleurs bretteurs face à des gars qui semblaient pas vraiment du genre à rire bien que le ridicule de leur échange le laissait penser. Ils faisaient presque penser à des personnages de cartoons entre le plus malin et le gros ahuri. Mais là, c'était la réalité et ils devaient garder leur sérieux. Plus ils se rapprochaient des Padawans, plus ces derniers stressaient, surtout au vu de la qualité de leur cachette. Cela s'illustrait très bien par Loh qui avait déjà sa main posée sur la poignée de son sabre. Tseh avait déguisé son arme en poignard rudimentaire, mais même comme ça, il pourrait attaquer. Il restait clair que défensivement, c'était assez limité contre un blaster. Les sabre-laser avaient été conçus à l'origine pour se défendre des tirs de blasters et d'armes à feu. La Force ne suffisait plus à se protéger. Tseh avait lu que les premiers sabres étaient reliés à des batteries que l'utilisateur portait sur son dos. Une chose vraiment pas pratique et couper l'alimentation pouvait suffire à rendre inefficace ce dispositif. Heureusement, ces armes avaient bien évoluées depuis pour avoir un intérêt vraiment rentable.

- Ah, mais…

- Tais-toi, heureusement que tu sais tenir un flingue, sinon c’est toi qu’on mettrait dans les cages à la place des barghests. Attends…J’ai entendu un truc.
- Ouai, c’est ma radio. Karn va au niveau C avec ses gars.
- Je sais, ta gueule ! Ça vient de là-bas

L'attitude du chef changea. Il semblait avoir repéré quelque chose et regardait en direction des Padawans. Tseh se raidit. Ils étaient grillés. Le jeune homme constata que le Kel Dor regardait un droide de ménage dans un coin du couloir semblant désactivé. Le jeune homme détestait ces choses. Il aimait pas du tout celui qui officiait dans les quartiers où se trouvait sa chambre. Il avait encore en mauvais souvenir, les vêtements arrachés et surtout le fait de s'être retrouvé nu face à un des Jedi les plus coincés du Temple. Ça, il s'en serait bien passé. Son camarade lui fit comprendre qu'ils allaient assommer un des hommes avec l'engin. Tseh avait bien peur qu'ils se fassent repérer en tant que Jedi. Là, ils étaient pas face à un type isolé, mais un trio. Le jeune homme était pas vraiment chaud,mais il n'avait pas vraiment le choix, comme le montra Loh en commençant à se concentrer pour faire léviter le droide. Il fit de même et l'engin fût soulevé pour être projeté sur un des trois hommes qui patrouillaient. Le choc fût assez violent pour mettre hors de combat la cible.

Aussitôt les deux individus restants se mirent en alerte et se mirent à tirer devant eux comme pour se rassurer. Loh surgit alors et activa son sabre-laser. Tseh soupira. Le Kel-Dor n'était pas aussi bourrin que Vipers, mais il était pas mal non plus pour le combat. Le jeune homme avait encore du mal avec ça. Il lui fallait en général un peu de temps avant de se lancer. Il faisait le maximum pour éviter ça. L'arrivée de son camarade armé de son sabre, eut pour effet de faire paniquer les assaillants. Dans la précipitation, celui qui semblait être le chef, tirait assez maladroitement. Surtout que Loh déviait les quelques tirs qui parvenaient à arriver dans sa direction. Il réussi à terrasser le chef de la patrouille en l'assommant d'un coup de pied bien placé. Puis le type s'écroula en saignant plus abondamment que Tseh aurait pu supposer. Cela eut pour effet de laisser sans voix le Padawan et le garde restant. Mais le Kel-Dor semblait épuisé. Visiblement c'était au tour de Tseh de devoir finir le boulot.

Mais il n'eut pas autant de chance que son camarade. Avant-même qu'il eut le temps d'agir, son adversaire le prit par le pied. Du trio, il avait été le seul étant resté à peu près calme et silencieux. Il souleva Tseh comme un animal qu'il s'apprêtait à pendre par le pied comme un boucher qui allait égorger puis dépecer sa proie. Le jeune homme n'avait pas activé son sabre qui pendait encore à sa ceinture, mais la cordelette du sabre céda et l'arme tomba au sol. Le type qui tenait Tseh par le pied regarda Loh.

- Tu vas gentiment déposer les armes, sinon, je l'égorge comme un vulgaire bantha!

Il avait sorti son couteau qu'il planta dans la cuisse de Tseh qui se mit à gémir de douleur. Le sang se mit à couler. Il eut en mémoire au moment où ils cherchait Gibral avec la vision de Force, un petit cheval brun qui allait passer à l'abattoir. Celui-ci s'était débattu comme un diable au moment où il était pendu par une de ses pattes arrière. Quand le droide s'était approché de lui pour l'égorger, celui-ci avait donné un coup de sabot au niveau de la tête du robot, ce qui avait eu pour résultat de le faire bugguer. Tseh n'eut pas eu le temps de voir ce qui avait fini par arriver à ce petit cheval, mais une chose était sûre, ce dernier avait continué à se battre malgré le fait qu'il soit dans une situation où il n'avait plus aucun espoir de s'en sortir. Sa famille aussi s'était battu malgré une situation peu favorable. Son maître et Tiberius lui avaient expliqué qu'au moins, ils étaient partis sans le regret de n'avoir pas fait tout ce qu'ils pouvaient pour arranger la situation. La Sentinelle avait expliqué à Tseh qu'il n'y avait rien de plus dangereux qu'un ennemi acculé. Celui-ci se battait avec la force du désespoir et l'instinct de survie pouvait pousser à se surpasser et faire n'importe quoi pour s'en sortir vivant.

Le jeune homme décida de faire comme le petit cheval brun. Il commença à se débattre. Il avait un pied de libre, mais la tête en bas, il ne pouvait mordre son adversaire. Il devait attraper son sabre. Il se concentra tant bien que mal et réussi à saisir son sabre et en se balançant, il parvint à poignarder son aversaire avec la lame métallique qui déguisait son arme en couteau de petit truand. Celui-ci hurla de douleur et lâcha Tseh qui retomba lourdement au sol. Le jeune homme pouvait voir son camarade, mais aussi à sa grande surprise l'oiseau blanc. L'homme revint à la charge, mais sa proie, acculée, usa de ses dernières forces pour le projeter violemment contre un mur, ce qui l'assomma. Les trois gardes étaient désormais neutralisés.

Tseh haletait, sa jambe était en sang, pas le sang de son adversaire, mais le sien.

- Laisses moi deux minutes...

Il déchira un morceau de son pantalon pour faire un bandage au niveau de sa cuisse. De tout le combat, Tseh n'avait pas activé son sabre. Il fallait dire qu'il avait perdu son arme lorsque son adversaire l'avait attrapé par les pieds. Il se leva, mais il traînait du pied. Mais il s'était défendu, il regrettait tout de même de ne pas avoir été assez réactif. Son imprudence avait offert une opportunité en or à son adversaire. Et maintenant, il était blessé et serait plus aussi efficace pour aider son camarade. Malgré tout, ils allaient devoir continuer, malgré la blessure de Tseh. Il n'avait pas repensé à l'oiseau blanc. Il n'avait pas voulu en parler à Loh, car il savait que c'était pas le moment. Mais ces apparitions étaient étranges. Ce qu'il craignait le plus, c'était que son camarade lui en veuille de ne pas avoir agit assez vite et d'avoir été blessé par son ennemi. Déjà qu'entre lui et le Kel-Dor, c'était pas encore tout à fait ça.

Ils reprirent leur chemin. Tseh avançait tant bien que mal. Il espérait éviter les deux personnes qui devaient aussi récupérer Gibral. Il avait pas la force de les combattre. Mais tôt ou tard, ils risquaient d'y être confrontés. Et après ce qu'ils avaient vu au bar, ces adversaires ne rigolaient pas.

Au fur et à mesure de leur progression, Tseh voyait l'écart entre lui et son camarade s'agrandir. Malgré sa blessure, il ne voulait pas abandonner. Mais en l'état actuel, quoiqu'il fasse, il était un boulet pour son camarade.


- Continues, te préoccupes pas de moi. Je te rejoins comme je peux!

Malgré son état, il était encore en vie et pouvait continuer. Il n'avait pas envie d'échouer encore et toujours. Ça lui était bien trop souvent arrivé. Les souvenirs de la leçon de Tiberius et du cheval brun, lui avaient donné envie de continuer malgré son état. Il était probable que l'animal n'ait pas survécu, mais malgré la situation, il avait refusé de baisser les bras. Il avait lutté jusqu'à la fin. Tseh allait faire de même. Chaque pas était une victoire de plus jusqu'à son objectif. Ils s'en approchaient avec prudence. Se retrouver de nouveau face à des gardes risquait d'être un gros souci, surtout avec un membre blessé. Après cette mauvaise rencontre, Tseh était en alerte, malgré son état. Il ne serait pas mécontent de rentrer au Temple après cette épreuve. Mais il voulait mener à bien cette mission. Il en avait assez de sans cesse connaître l'échec. Il en avait connu des réussites, certes, mais il avait aussi beaucoup échoué.

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Sam 23 Nov - 23:06
HRPG : Au vu du dernier tour de jeu, les premiers a arriver aupres de Gibral seront donc... Néro et Blad.
Gibral est dans un geôle au fond, fermé par une serrure simple. Il vous demandera de le libérer et confirmera son identité si vous lui demandez. Pour son physique c’est un humain dans la quarantaine qui ressemble a un petit employé de bureau.
Il est blessé, suite à plusieurs passage à tabac. Il aura du mal à se déplacer suite à ça mais y parviendra quand même (il est juste lent). Il est effrayé et pourra avoir des comportements dangereux voir stupide (Il est probable qu’il vous prenne pour un gang rival). Il vous expliquera qu’il n’est personne, seulement un simple petit employé d’un groupe d’assurance.
Dans votre fuite avec Gibral, vous tombez sur le groupe Loh/Tseh.
A vous de réagir comme vous voulez ! N’oubliez pas que Loh à toujours son sabre laser allumé !

Loh, Tseh, ne laissez pas votre objectif vous échapper ! Bonne chance !

La Force

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La Force
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Sam 23 Nov - 23:21
La Force a écrit:
HRPG : Au vu du dernier tour de jeu, les premiers a arriver aupres de Gibral seront donc... Néro et Blad.
Gibral est dans un geôle au fond, fermé par une serrure simple. Il vous demandera de le libérer et confirmera son identité si vous lui demandez. Pour son physique c’est un humain dans la quarantaine qui ressemble a un petit employé de bureau.
Il est blessé, suite à plusieurs passage à tabac. Il aura du mal à se déplacer suite à ça mais y parviendra quand même (il est juste lent). Il est effrayé et pourra avoir des comportements dangereux voir stupide (Il est probable qu’il vous prenne pour un gang rival). Il vous expliquera qu’il n’est personne, seulement un simple petit employé d’un groupe d’assurance.
Dans votre fuite avec Gibral, vous tombez sur le groupe Loh/Tseh.
A vous de réagir comme vous voulez ! N’oubliez pas que Loh à son sabre laser à la ceinture.
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Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Dim 24 Nov - 11:46
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Et bien évidemment, le garde avait regardé par terre. Enfin, son pied venait de rencontrer malencontreusement le verrou brisé qui gisait sur le sol dans un grincement caractéristique. Pas de chance pour cette fois. Elle payait son erreur directement. Et venait en plus de compromettre la mission, ainsi que la sûreté de son coéquipier.
Un échec sur toute la ligne. Et elle avait horreur des échecs.

Sa curiosité était donc devenue un poids finalement, et tandis que la douleur de sa tête se dissipait, Omnius lui fit un topo, un peu pathétique, de la situation. Le garde s’approchait, les faisceaux de leurs lampes torches les cherchaient. Les seuls avantages qu’ils avaient était qu’ils ne savaient pas combien ils étaient, ni où. Mais malheureusement pour eux, enfin surtout pour elle, elle ne pourrait pas rester cachée éternellement. Si elle bougeait, c’était fini. Si elle ne bougeait pas, le garde plus en avant dans la salle allait la débusquer rapidement.

Sa main fébrile resserra son emprise sur la gâchette de son blaster, et malgré l’injonction d’Omnius de ne pas respirer, elle commençait un peu à manquer d’air. Elle pouvait encore tenir, mais avec le choc du larsen, la fatigue du maintien de la communication, il était plus que probable qu’elle tourne de l’oeil si l’oxygène se raréfiait encore un peu dans son corps.
Elle sentit alors les battements de son coeur se ralentir, et elle comprit immédiatement pourquoi. Omnius. Il jouait avec les fonctions vitales de son corps pour assurer une forme de survie.

Mais ce soudain regain de calme dans son organisme lui permit de vider son cerveau de toutes les questions inutiles qui la parcouraient pour n’en laisser qu’une. Que feraient les pirates à ce moment? Oneye, Triss, même Mugler? Ils rattraperaient la situation. Donc maintenant, elle allait se secouer, mentalement parlant, et réfléchir à comment résoudre cette situation épineuse dans laquelle elle venait de mettre son équipe.

Mais son coéquipier ne lui en laissa pas le temps, prenant les devants, comme il le faisait souvent dans des situations critiques.

La petite mécanicienne entendit très précisément un choc, un lourd, suivi du glissement aigu d’une caisse de transport sur un sol métallique. Un cri de surprise retentit alors, et l’affrontement commença.

L’IA lui indiqua que cet instant était un bon moment pour agir. Et oui ça l’était. Le signal avait été donné par le guerrier, et elle allait l’appuyer. Sa bouche s’ouvrit alors et ses poumons se remplirent d’air alors qu’elle se redressait légèrement, les deux mains posées sur son blaster. Le regain d’oxygène lui brûla un peu l’intérieur, et l'adrénaline affuta momentanément ses sens pour qu’elle fasse mouche. Il faut dire qu’avec sa lampe, et sa silhouette se dessinant sous le néon en fin de vie, il était une cible facile. Il ne la regardait pas, trop surpris par l’action d’Oneye, et sans lui donner plus de chance, Néro ajusta son arme et tira dans son dos.

Il n’émit pas le moindre son, mais s’effondra immédiatement au sol. Elle avait touché quelque part entre ses omoplates et le bas de son cou, et il resterait au sol un long moment.

Son regard se porta de nouveau sur le reste de la pièce, cherchant son coéquipier, mais seuls des bruits de combat, corps à corps, retentirent, entrecoupés par un tir qui acheva la pauvre lumière du local. Néro se baissa instinctivement pour se protéger des étincelles qui lui retombèrent presque dessus, mais la seconde d’après, elle leva de nouveau son arme et guetta dans la pénombre les mouvements. La lumière rougeâtre de la seule porte présente ne lui permit pas de voir vraiment ce qui se passait. Les faisceaux des lampes étaient maintenant tous sur le sol, éclairant le métal d’un mouvement balancé et incertain. Plus de trace des autres gardes, et elle se doutait bien de ce qui leur était arrivé.

Mais la question dans sa tête ne concernait pas la mort prématurée de ces types, mais plutôt de si son coéquipier, et plus que ça actuellement, s’en était tiré, sans blessure. Elle ouvrit alors légèrement la bouche pour l’appeler doucement, mais encore une fois, il la doubla dans son action.



"Ça va, Né?"


Le bruit d’un corps chutant sur le sol se fit entendre, et la seconde d’après, l’une des lampes torches se redressa, balayant la pièce, sans doute à sa recherche. Et Néro s’avança, se masquant cependant le visage lorsque le faisceau lumineux l’aveugla en rencontrant son visage. D’un geste rapide, et éphémère, enfin elle l’espérait, elle essuya du revers de sa manche le reste d’humidité qui avait coulé le long de son oeil. Rester connectée aux signaux radios avaient des conséquences, elle ne souhaitait surtout pas inquiéter son coéquipier avec ça. C’était son affaire.

Il baissa légèrement la lampe, et il lui fallut quelques secondes pour réussir à le distinguer correctement. Mais il tenait sur ses deux jambes, et mis a part un halètement léger, sans doute dû à l’affrontement, sa voix ne reflétait rien. Ce qui était bon signe. Enfin, elle l’espérait une nouvelle fois. Essayant de ne pas montrer son précédent état de faiblesse, elle assura sa voix et répondit enfin :


- Oui. Ça va. grâce à toi.

Puis elle franchit les quelques mètres les séparant. Et une deuxième phrase sortit, plus marqué par l’inquiétude.


- Et toi? Tu n’as rien?..... Je suis tellement désolé. Je…



Elle sentit son poing se serrer. L’ancien soldat n’avait sans doute pas envie d’entendre ça. Et elle se sentit baisser les yeux vers ses pieds.

- Je nous ai fait perdre trop de temps. On trouve Gibral et on dégage.

Et saisissant son blaster à une main, elle attrapa de nouveau le dispositif radio et le raccorda de nouveau aux câbles pendants. Omnius se demanda si c’était une bonne idée, notamment parce qu’elle s’épuisait un peu plus avec cette pratique. Mais sans plan, sans informations sur le nombre de sbires qui trainaient encore dans le coin, c’était le plus prudent. Et puis il adorait ça. Néro releva alors les yeux vers son coéquipier, et détailla ce qu’elle entendait.

- La voie est libre. On descend, Gibral est juste en dessous.

Ils quittèrent la pièce, sans un regard ou une pensée pour le massacre qui venait de s’y produire. Et elle profita de la nouvelle luminosité pour regarder discrètement Oneye. Au moins, il n’était pas blessé. Et elle retourna immédiatement sur la mission.

L’escalier qui menait à l’étage inférieur était effectivement vide, aucun son ne provenait du bas, et apparemment, Mugler et Triss donnaient du fil à retordre aux locataires du lieu pour que certains d’entre eux se soient décidés à sécuriser une porte d’accès, proche du grabuge mais loin de leur position. C’était donc maintenant ou jamais.

Sans s’en rendre vraiment compte, leur duo de pirate accéléra le pas, accédant enfin au dernier sous sol. Ils se figèrent sur la dernière marche, observant le nouveau couloir, plus large que le précédent. Pas de signe de vie, et un rapide coup d’oeil vers le plafond lui indiqua qu’il n’y avait pas de camér
a.

Ils avancèrent, et Néro ignora les portes fermées similaires au local du dessus. Puis, les panneaux de fer furent remplacés par des grilles aux épais barreaux. Si Gibral était retenu prisonnier, ils étaient sur la bonne voie.
Un certain nombre de ses petites prisons étaient vides, mais d’autres dévoilaient des traces de sang vieillit, dans l’une d’entre elle, un corps s’y trouvait encore, inerte et rigide. Et Néro déglutit. C’était un alien d’une espèce qu’elle ne connaissait pas. Et il n’était plus.
Et son esprit s’inquiéta de nouveau. Pourvu que Gibral ne soit pas dans cet état. Ou que cela ne soit simplement pas lui.
Il restait encore quelque geôle à “vérifier”, et enfin, après quelques minutes d’enquête, ils trouvèrent enfin quelqu’un.

Il s’agissait d’un humain d’âge moyen, mais son visage tuméfié trahissait les traitements peu courtois auxquels il avait dû faire face. Il ressemblait un peu aux gens qu’elle avait croisé dans les bureaux de la préfecture quand elle avait fait faire ses papiers de logement. Pas vraiment d’apparence dangereuse, plutôt mollasson. Pas trop le style de mecs louches auxquels elle avait eut à faire. Qu’est ce que des pirates et des contrebandiers pouvaient vouloir à ce type à l’apparence aussi anodine que banale? Quelque part, c’était un peu décevant. Mais bon, c’était leur mission.

Elle leva un regard interrogatif vers son coéquipier. Maintenant, il devait s’assurer que c’était bien lui.
Néro s’avança alors près des barreaux de sa prison insalubre, posant l’une de ses mains sur l’un des cylindre métalliques qui lui barraient le passage.


- Antonov Gibral?

L’homme ne leva même pas les yeux vers elle, se contentant de gémir doucement.

- Quoi? Qu’est ce que vous me voulez encore! Je sais rien de ce que vous me demandez!

La main de Néro glissa alors sur le verrou de la porte, alternant son regard entre le pauvre Gibral et le système de fermeture. RIen de complexe. Facile à faire sauter. Et la seconde d’après, elle s’agenouilla, fouillant dans son sac pour en sortir crochets et tournevis.

- On ne vous veux rien. On est là pour vous faire sortir d’ici. On vous fera pas de mal.

Les phrases étaient sorties un peu comme ça, elle ne savait pas trop quoi dire dans ce genre de situation. Et elle espérait qu’Oneye trouverait les mots pour s’assurer qu’il les suive.
Elle glissa le crochet dans la serrure, puis le tournevis, et fit tourner le barillet du verrou rapidement. Un clac sourd en suivit, et elle pressa alors sur la porte à barreau pour l’entre ouvrir légèrement.

Et là, Gibral eut un geste de recul violent. Un geste de peur, d’après Omnius, et il lui précisa que dans ces conditions, l’homme captif pouvait commettre des actes irrationnels. Il fallait qu’ils soient vigilants.
Néro se redressa alors et finit d’ouvrir la porte, se postant dans l’ouverture, et cherchant les mots.


- Euh...je… vous n’avez rien à craindre. On est là pour vous faire sortir d’ici. Regardez.

Elle joua un peu avec la porte afin de lui faire comprendre que celle-ci était ouverte, grande ouverte pour lui.

- Et vous allez m’enfermer de nouveau hein!

Ça elle n’en savait rien. Peut être Mugler allait-il l’abattre dès qu’il le verrait, le livrer à des personnes encore plus cruelles. Ou au contraire, le faire rentrer chez lui. Le manque de détail sur cette mission était frustrant. Mais maintenant que leur cible était face à eux, ils iraient jusqu’au bout.
Et face à l’homme mou et apeuré, Néro sentit se patience s'altérer.


- Vous pouvez rester là si vous le voulez, et continuer de vous faire tabasser par les connards qui sont ici. Ou vous pouvez venir avec nous, et sortir de là.

Le regard de Gibral la fixa, puis alla sur Oneye. Il s’avança d’un pas un boitillant. Il n’avait pas été épargné. Et elle retint l’envie subite de lui demander ce qui l’avait conduit ici. Mais ce n’était pas le moment. Les types qui lui avaient fait subir ça pouvaient revenir à tout moment.

Il se posta en face d’elle, et pour le presser un peu plus, elle dégagea la sortie, l’invitant de la main à la suivre. Puis devant sa réaction peu empressée, elle ajouta.


- Ils faut qu’on se dépêchent, ils sont en train de revenir vers nous!

Elle glissa alors un regard en coin à Oneye, capta son œil bleu, et lui fit un léger signe négatif de la tête. Cette information était fausse, Omnius le lui fit remarquer et se demanda pourquoi elle avait dit ça. Il comprit par la suite que Gibral, n’ayant que faiblement envie de se retrouver entre leur main, avait eut un léger regain d’énergie et s’avançait maintenant dans le couloir.

Elle imita alors Oneye, qui encadrait d’une manière assez proche le “colis”, se plaçant de l’autre côté, à la même distance. Omnius décelait un comportement mal assuré, et le fait que l’homme blessé leur fausse compagnie était un risque réel selon lui.

Son arme toujours en main, avançant lentement, la jeune femme se remémora leur chemin aller pour réfléchir au retour. Puis, elle eut une idée.


- On va prendre l’espèce de monte charge.

Inutile de préciser qu’elle savait qu’ils ne croiseraient personne une fois en haut. Et avec la blessure du captif, cela lui épargnerait les escaliers.
Elle s’avança donc de quelques mètres en avant et une fois devant l’élévateur, elle appuya sur le bouton. Les portes ne mirent pas longtemps à s’ouvrir, et elle attendit qu’Antonov y soit pour clôturer la marche. L’ascenseur un peu sale s’ébranla ensuite pour les conduire directement au rez de chaussé. Oneye semblait suivre de très près les mouvements de Gibral dont le regard fuyant était légèrement inquiétant. Et elle se demanda si elle ne devait pas lui coller une décharge incapacitante afin de faciliter leur sortie sans risque de panique de sa part. Elle garda l’idée en tête.


Lorsque les portes s’ouvrir au rez de chaussé et qu’elle mit le pied à l'extérieur, Omnius s’agita. Pour un endroit censé être désert, il avait entendu des bruits de pas, mais rien en corrélation avec les flux radios. Et effectivement, après quelques secondes, des bruits de pas, dont un légèrement appuyé, se firent entendre.

Néro fixa alors son coéquipier borgne, lui indiquant de se planquer rapidement, et hochant de nouveau la tête négativement en tapotant sur la radio. Qui que ce soit, leur mouvement n’étaient pas tracés. Et cela était quelque peu inquiétant. Soit les loubard avaient décidé de se passer de radio, ce qui n’était pas cohérent avec toutes les conversations qu’elle captait, soit… c’était d’autres personnes. Peut-être n’étaient-ils pas les seuls à s'intéresser à Gibral.
A couvert dans le renfoncement de l’escalier, Néro jeta un coup d’oeil, cherchant dans le couloir mal éclairé des informations sur les nouveaux venus. Et elle les vit enfin…


- Je vois deux personnes...bon sang...on dirait des ados et….attends voir! je suis sûre de les avoirs vu avant qu’on aille au bar tout à l’heure…
Est ce que ces mioches les suivaient? Est ce qu’ils savaient qu’ils cherchaient Gibral? Ou était-ce directement après eux qu’ils en avaient.

Elle reprit son murmure :

- Qu’est ce qu’on fait? S’ils sont arrivé jusque là, je dirais qu’il faut s’en méfier...mais ça reste des ados… Ils ont pas l’air armé...l’un d’eux est blessé et… on dirait qu’il a poignard… l'autre un truc métallique à la ceinture, mais je sais ce que c'est

Les sourcils de Néro se froncèrent. Et elle sentit à ce moment qu’il y avait quelque chose de louche émanant des deux gamins. Elle fixa alors Gibral et Oneye. Dangereux ou non, ils leurs barraient l’accès à la sortie. Et ça, c’était problématique.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Lun 2 Déc - 11:51
"Oui. Ça va. Grâce à toi." Avait-elle répondu.

Alors Néro allait bien, tant mieux. Mais elle se sentait coupable de ce petit couac, et elle l'exprima en baissant la tête devant moi, comme si elle méritait d'être grondée après ça. La petite nerd estimait qu'elle nous avait fait perdre du temps, sans parler du danger de mort qui avait pesé sur nos épaules un court instant.

"Le temps pris ici nous a apporté un peu d'matos supplémentaire, c'est pas négligeable. Et encore moins une erreur..."

Ma main organique passa délicatement sous le menton de la jeune femme pour le relever en direction de mon propre regard bleuté. Elle n'avait pas à avoir honte ici, au contraire. Grâce à Néro, nous avions maintenant de quoi palier à des situations extrêmes. Les gangsters du coin n'avaient plus qu'à bien se tenir.

La mécanicienne regagna ensuite un peu d'aplomb et reprit son équipement en main. Son piratage radio était vraiment précieux en ce jour. Omnius lui offrait des possibilités hors normes en la matière, et les avoir tous deux (difficile de les dissocier physiquement, de toutes façons) à mes côtés était franchement rassurant. Toutefois, je me demandais si Mugler savait à quel niveau se situaient les capacités de Néro dans le domaine. Irnyle avait assurément détecté l'implant de la petite brune lors de sa visite médicale, mais en avait-elle capté tous les rouages? Pas sûr. Et il était peu probable que Néro s'étale sur le sujet avec des inconnus. Des doutes étaient donc largement permis.

Le dernier sous-sol fut assez facile d'accès, ainsi. En avançant, les geôles aménagées par les Hell's Blade se révélèrent enfin à nous. Un cadavre résidait dans l'une d'elle, installant une ambiance macabre dans cet endroit déjà bien peu accueillant. Je décidai de ne pas m'attarder sur celui-là, car il ne s'agissait certainement pas de notre cible. Celle-ci était encore vivante, à coup sûr, car les voyous en cuir voulaient lui tirer les vers du nez (à propos de quoi, par contre, bonne question). Sinon à quoi bon prendre la peine de l'amener jusqu'ici?

Il ne nous fallu pas longtemps avant de tomber sur le prisonnier que nous cherchions. Néro le questionna tout de suite sur son identité, et l'Humain confirma rapidement (bien qu'indirectement) notre bonne prise. C'était donc à ça que ressemblait Antonov Gibral... Un petit bout de machin capable de passer inaperçu dans n'importe quelle société moderne. Sa dégaine d'assureur lambda était un peu entachée par le traitement qui lui avait été réservée ici, mais je la devinais sans peine.

Ma partenaire se lança dans le dialogue avec notre colis vivant. Afin d'éviter de générer de la confusion de tous les côtés, je choisis de rester en retrait pour le moment. Ma simple présence silencieuse suffisait à intimider Gibral pour l'instant, qui avait d'ailleurs plutôt besoin d'apaisement et de réconfort qu'autre chose, de toutes façons. La douceur de la voix féminine de Néro pouvait déjà lui donner un semblant de calme, par rapport à tout ce qu'il avait pu connaître dans cette cellule.

"Euh... Je… vous n’avez rien à craindre. On est là pour vous faire sortir d’ici. Regardez."

La nerd avait réglé le problème de la serrure en un clin d’œil, ce qui me fit légèrement sourire. Bon, ce système là était très archaïque, mais je continuais d'être satisfait du brio de ma collègue, d'autant plus qu'elle était devenue bien plus importante que ça dans mon cœur, tout récemment.

"Et vous allez m’enfermer de nouveau hein ! "

A bien y réfléchir, on ne savait pas du tout ce que le Diable allait faire de ce gars. Bien sûr, on ne pouvait pas lui dire. Cependant, à cause de ce point d'interrogation, on ne pouvait pas non plus révéler le nom de notre employeur. Le risque de déplaire à notre nouvel ami était trop grand, trop flou surtout. Le mieux à faire était...

"Vous pouvez rester là si vous le voulez, et continuer de vous faire tabasser par les connards qui sont ici. Ou vous pouvez venir avec nous, et sortir de là."

De lui mettre un léger coup de pression. Chose que Néro venait de faire avec malice, parfait. Antonov s'avança alors vers nous, titubant probablement suite aux blessures qu'il avait subi. C'était gagné. Mon équipière pirate en rajouta une couche pour que l'assureur presse un peu le pas, me faisant comprendre d'un regard qu'elle bluffait en fait totalement, que l'inquiétude de Gibral ne devienne pas contagieuse... Cette femme n'arrêtait pas de m'étonner et de me fasciner aujourd'hui, décidément. Elle qui s'était dépeinte il y a peu comme une page blanche, un peu perdue dans ce monde si vaste et malsain. Elle gagnait en assurance, et c'était peut-être lié à ma présence à ses côtés (en toute modestie), mine de rien. Ensemble, nous paraissions toujours plus forts, et ça faisait du bien au moral.

Mon rôle, à partir de là, fut de coller le colis au plus près, histoire de l'empêcher de faire autre chose que ce qu'on lui demandait. Maintenant qu'on l'avait trouvé et persuadé de nous suivre, il était hors de question qu'il nous échappe. Je laissai ainsi le soin à Néro de nous guider, ce qu'elle avait très bien fait jusque-là. Il n'y avait, visiblement du moins, aucune raison pour que cela change.

Nous utilisâmes un monte-charge dans l'optique de gagner un peu de temps. Le boiteux que nous escortions n'avait pas une cadence très régulière, ni très vive, malgré les dangers qui pouvaient survenir à tout moment autour de nous. Il ne pouvait tout bonnement pas faire mieux, dans sa condition physique. Un peu plus tard, Néro me fit un signe que je ne compris pas tout de suite. Donc je me contentai de l'imiter dans ses gestes, tirant Gibral contre moi pour qu'il en fasse de même. Je posai également mon index bionique sur sa bouche, qu'il saisisse l'importance instantanée de son silence, ici.

"Je vois deux personnes... Bon sang... On dirait des ados et… Attends voir ! Je suis sûre de les avoir vus avant qu’on aille au bar tout à l’heure…"

La nouvelle était fâcheuse. Cela voulait dire que nous avions été suivis depuis un moment par ces deux "ados", et surtout qu'aucun de nous deux ne s'en était rendu compte. Leurs compétences en furtivité devaient être importantes, car jusqu'ici Néro et Omnius s'étaient montrés d'une vigilance extrême. Qui étaient-ils? Des voleurs? Des assassins? Des intrus, en tout cas, ça ne faisait aucun doute. Et peut-être même qu'ils allaient se transformer tout bientôt en obstacles pour l'accomplissement de notre mission.

Les mots suivants de Néro étaient chargés de questionnement et d'incertitude. Elle nota que les jeunes gens étaient armés, mais elle semblait un peu prise au dépourvu. Je n'avais alors pas d'autre choix que de jeter un œil discret en direction de ces deux inconnus.

"Bordel de..."

Soufflai-je en plaquant de nouveau mon dos contre mon couvert, maintenant plus fermement Gibral contre moi. Ce dernier tremblotait à présent. Avait-il vu, lui aussi, qui étaient ces deux personnes? J'espérais que non. L'un d'eux ornait à sa ceinture un sabre laser, l'arme tout à fait reconnaissable des Chevaliers Jedi, pour qui en aurait déjà croisé du moins.

~

Des années plus tôt...

"La lame verte est celle des Consulaires, initialement. Les Maîtres de cette école sont les plus sages d'entre nous, ces Jedi sont aussi nos meilleures diplomates. Bon nombre d'entre eux sont considérés comme les plus grands connaisseurs de la Force, ils privilégient généralement le savoir à toutes les autres compétences. Notre Grand Maître actuel, Asledo Cadalo, qui était aussi mon propre mentor, en est un. Il est d'ailleurs certainement l'un des plus grands sages de l'histoire toute entière de l'Ordre...

- C'est donc pour ça que vous faites ce boulot d'ambassadeur... J'ignorais que les Jedi étaient différenciés de cette manière.

- Vous n'êtes pas le seul, Lieutenant. La plupart des gens ne savent même pas que nous avons une organisation hiérarchique. Il arrive très souvent que des personnes mal informées prénomment Maîtres de simples Padawans, par exemple.

- Je fais donc bien de vous appeler Chevalier, j'ai bon?

- Exactement. Je suis d'ailleurs sortie du rang d'apprentie il n'y a pas si longtemps que ça. Mais même en tant que Chevalier, le chemin reste long à parcourir. Certains Jedi ne deviennent jamais Maîtres, vous savez.

- C'est votre ambition? D'accéder à ce rang prestigieux?

- L'ambition n'est pas un trait des Jedi. Nous ne vivons pas comme nous le faisons par ambition ou attrait à un quelconque pouvoir.

- Vous êtes bien les seuls...

- Malheureusement, je ne peux pas franchement vous donner tort. Mais c'est à nous de montrer qu'il y a d'autres voies possibles. Vous, Lieutenant, vous menez votre vie en quel but?

- Moi? Arf... J'essaye de rendre cet univers un peu moins mauvais, je crois...

- Cet état d'esprit aurait pu faire de vous un bon Jedi, vous savez !

- Me faites pas rire, Chevalier... Toutes vos histoires de codes, de croyances et j'en passe, j'en ai déjà soupé. J'étais Mandalorien, avant.

- Vous ne semblez pas avoir renié votre code d'honneur, pourtant vous parlez au passé. Il vous est arrivé quelque chose?

- Ouais... Peut-être que j'ai simplement décidé d'écrire mon propre credo au fil du temps. C'est pas plus mal, quand j'y repense... Vous ne songez jamais, vous, à modifier les règles pour les rendre meilleures? Vos préceptes datent de plusieurs millénaires non?

- Le fait que les règles de l'Ordre soient anciennes ne les rend pas forcément mauvaises ou inappropriées. Si quelque chose est toujours capable de générer du bon, pourquoi le modifier?

- Hmm... Votre code est sans doute meilleur, de base, que celui des Mandaloriens."

~

Keyda Fell en personne m'avait expliqué la symbolique de son sabre laser vert, lors de notre mission commune sur Naboo, en me présentant son arme sous toutes ses coutures. Dans le présent, Néro et moi étions donc assurément face à un Jedi, accompagné de... Son étrange acolyte? Ce dernier n'avait absolument rien d'un Jedi, lui, physiquement, mais je n'étais pas du genre à m'arrêter aux apparences non plus. C'était lui le porteur de couteau qu'avait décrit Néro. L'usage de ce genre d'arme n'était effectivement pas digne d'un Jedi. Peut-être qu'il guidait simplement son partenaire dans ces sales quartiers? Mais que venait faire un membre de l'Ordre ici? Impossible à savoir...

DRRRRING !

DRRRRRRRING !

DRRRRRRRRRRING !

Qu'est-ce que... Mon dapatad portable s'était mis à sonner. J'avais oublié de le mettre en silencieux... Quelle plaie ! Gibral, toujours bloqué dans mes bras, commençait à murmurer des paroles inaudibles, mais qui ressemblaient fortement à des prières religieuses. J'utilisai alors ma main libre pour saisir le petit objet électronique qui sonnait de façon insistante. C'était Abequa...

"Eyh ! Comment ça va ?"

Le visage souriant de ma nièce, reformé par le micro-projecteur holographique de l'appareil, illumina ma dernière rétine de sa teinte bleutée.

"Je peux te rappeler?"

Dis-je entre mes dents, agacé, coupant court à la transmission sans attendre de réponse. Peu importe ce que voulait Ab, ce n'était absolument pas le moment. Et puis elle n'avait pas l'air mal en point, par conséquent il n'y avait aucune urgence à tenir une quelconque conversation... Après ça, inutile de jouer les discrets. Je glissai de nouveau le datapad dans une de mes poches, puis je relâchai Antonov en le poussant doucement vers Néro. Je m'avançai à présent dans le couloir, à la vue du Jedi et de son compagnon à l'aspect douteux, gagnant quelques mètres vers eux.

"Qu'est-ce que tu viens faire dans un endroit pareil, Jedi?"

Demandai-je tranquillement en stoppant ma marche. J'avais attrapé mon blaster dans ma main organique, afin d'éviter de subir un tour de passe-passe éventuel. Cela pouvait paraître menaçant, mais en même temps je n'avais pas d'autre option. Les pouvoirs de ces fanatiques de la Force étaient difficiles à combattre, alors sans arme ce serait encore plus compliqué. Incertain de parvenir à les rassurer, je déclairai tout de même :

"J'suis pas avec les Hell's Blade... Et j'vois qu'vous non plus, clairement. Alors inutile de s'causer mutuellement des ennuis..."

J'attendais leur réponse ou leur réaction avant d'envisager quoi que ce soit d'autre. Mon œil fit un rapide tour sur le tas de corps inertes aux pieds des deux jeunes hommes. Ils avaient neutralisé trois personnes, dont une au visage ensanglanté. Ils n'étaient donc pas là pour rigoler, c'était déjà une certitude. Mon regard se posa dans un second temps sur le Kel Dor au sabre laser vert. Je n'avais pas souvent croisé des représentants de son espèce, mais il avait tout de même l'air plutôt frêle. Son apparence d'adolescent était criante. Quant à l'autre, c'était un Humain, un peu plus grand mais tout aussi maigre. Néanmoins, les talents des ces deux lurons étaient forcément ailleurs. Sinon, ils ne seraient pas là, debout devant leurs précédentes victimes, au cœur d'un territoire dangereux.

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Sam 7 Déc - 13:47
Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur la symbiose qui tentait de naître entre les deux padawans durant cette mission. Loh ne se caractériserait pas comme un bon camarade. Il avait tissé une forte amitié avant de devenir le padawan de Krey Dalonn, mais elle ne survécut pas à l’éloignement que supposait la formation continue auprès d’un unique maître. Le jeune Kel Dor, soucieux de satisfaire les attentes d’un maître exigeant, n’avait pas réellement pris le temps d’explorer de nouvelles relations. Krey Dalonn l’y encourageait parfois car il considérait l’isolement comme dangereux pour un padawan, mais il comprit rapidement que ce qui pourrait être interprété comme une crainte de l’attachement était en réalité une affection pour la solitude. Dès lors qu’un trait de caractère n’était pas dicté par des émotions négatives, le maître ne jugeait pas utile de travailler trop activement à son amendement. Les changements bénéfiques ne pouvaient pas être contraints et ne tarderaient pas à émerger naturellement, pour peu que les opportunités soient saisies. L’avenir révélerait à coup sûr dans quelle mesure cette mission faisait partie de ces opportunités.

Les deux padawans agissaient en relative complémentarité, mais n’était étrangement pas le fait d’une parfaite communication entre eux. Loh commençait à se trouver un rôle dans le duo, alors qu’il imaginait au début n’être qu’un handicap. Les rues des bas-fonds étaient le terrain de Tseh, l’environnement dans lequel il était parvenu à évoluer en toute tranquillité. L’humain était doué pour se déplacer sans être vu, une compétence qu’il devait en partie à son apparence mais aussi à un véritable esprit pratique qui faisait cruellement défaut à son camarade. Loh s’était toutefois surpris à prendre l’initiative pour entrer dans le complexe et, plus récemment, pour neutraliser les menaces directes. Le Kel Dor s’était toujours défini comme un cérébral, mais se pourrait-il qu’il ait trouvé un padawan encore moins à l’aise que lui dans les combats ? Le Kel Dor était certes sur la voie des consulaires, mais il savait passer à l’action lorsque cela était nécessaire, non sans se poser bon nombre de questions auparavant. En revanche, une fois le sabre à la main, Loh n’hésitait plus : c’était le fruit de son entrainement et des efforts de son maître pour pallier les lacunes d’un apprenti qui avait tendance à privilégier les méditations. Loh n’ignorait pas que Tseh avait intégré l’Ordre plus tardivement dans sa vie, et que l’entrainement des Jedi lui avait en conséquence été dispensé à un âge plus avancé. Cela ne voulait pas dire qu’il était moins efficace, d’autant que Tseh recevait les enseignements du Grand maître de l’Ordre lui-même, mais les réflexes s’encraient mécaniquement plus durablement dans les gestes d’un enfant. À cela devait probablement s’ajouter des données psychologiques propres à chacun des deux padawans. Loh était peut-être moins sage et détourné de la confrontation physique qu’il ne voulait le croire, et Tseh devait abhorrer la violence à un tel point qu’il n’était pas toujours parfaitement préparé à la voir surgir.

La surprise fut donc totale et Tseh se retrouva otage du troisième membre de la patrouille avant même que Loh n’ait pu réagir. La menace du ravisseur était claire, elle contraignit le Kel Dor à l’inaction. Il ne paraissait pas possible d’agir sans blesser l’humain qui devait maintenant sentir le sang lui monter à la tête, enfin celui qu’il n’était pas en train de perdre de sa jambe suite à la blessure lâchement infligée par le Hell’s Blade. Le rescapé de la patrouille commençait à jouir d’une espèce de sentiment de puissance qui l’empêcha d’anticiper la réaction de Tseh, trop satisfait qu’il devait être de l’apparente réussite de son plan. L’humain était le seul à pouvoir s’extraire de la situation, ce qu’il parvint à faire non sans quelques dégâts. Tseh récupéra son sabre perdu, mais ne l’activa pas : l’usage qu’il en fit s’avéra plus brutal puisqu’il planta la lame qui devait servir de leurre dans le corps de son adversaire. Loh se mit à craindre le pire tant le cri de douleur se fit entendre, mais Tseh n’avait heureusement pas tué ; il dût en revanche contrer l’ultime assaut. On ne pouvait qu’imaginer l’état du jeune humain, blessé dans sa chaire et probablement dans son esprit. Il était en effet très différent de planter une lame de sabre laser et de planter une lame traditionnelle dans le corps d’un individu. Le sabre laser s’enfonce sans effort et tranche la peau sans ressentir aucune résistance, l’acte était finalement très – et sans doute trop – simple à réaliser. Tseh avait planté un couteau : l’acte était plus traumatisant. Loh n’aurait sans doute pas réussi à agir de la sorte… Était-ce à dire qu’il aurait « préféré » utiliser son sabre laser ? Voilà une bien coupable pensée : elle supposait que le Kel Dor se sentait plus à l’aise avec l’idée de blesser quelqu’un au sabre laser plutôt qu’à l’arme blanche. La froideur de la technologie rendrait presque le meurtre moins grave, puisque nécessitant moins d’effort, et cette pensée était glaçante. Le meurtre est contre-nature, tout procédé consistant à le rendre plus simple devrait être banni… Voilà pourquoi la confrontation physique était sans doute préférable à la fusillade, et le combat à mains nues sans doute préférable au duel de sabre. Certains parleraient d’honneur, Loh y voyait la nécessité de conserver à la violence tout le caractère exceptionnel qu’elle devait revêtir. Pour qu’elle demeure l’exception, elle ne devait pas être trop facile à déchaîner. Voilà pourquoi la maîtrise de soi est essentielle pour le Jedi : en symbiose avec la Force, ses capacités de nuire sont plus importantes que le commun. Il devait en conséquence être d’autant plus prudent face à la violence.

Tout coupable qu’il se sentait de n’avoir pas pu aider son camarade, Loh patienta en silence que Tseh trouve la force de se relever. L’humain était digne dans la douleur, mais il ne parvint pas à retenir une supplique qui alerta Loh sur ses propres fautes. Deux minutes… deux faibles minutes pour se remettre d’une blessure qui aurait pu être évitée si Loh avait mieux planifié l’attaque. La culpabilité semblait toutefois partagée, ce que Loh ressentit sans vraiment le vouloir chez son camarade visiblement davantage préoccupé par la peur de l’échec que par son état physique au mépris duquel il finit par réussir à se relever. Loh ne voulait pas aggraver le sentiment de culpabilité qu’éprouvait Tseh, il décida donc de le laisser marcher seul dans un premier temps. Mais la vitesse de déplacement de l’humain était faible, objectivement trop faible pour ne pas être un handicap en cas de nouvelle mauvaise rencontre. Loh se surprit à considérer son camarade comme un poids, il ne soupçonnait pas avoir en lui cette froideur tactique qu’il jugeait indigne des Jedi. C’est Tseh qui donna au jeune Kel Dor la force pour faire le bon choix, celui que devait tout Jedi. En invitant Loh à le laisser derrière, Tseh souligna paradoxalement l’erreur à ne pas commettre. Loh fit demi-tour pour s’approcher de l’humain blessé, et décida de lui servir de béquille l’incitant à prendre appui sur lui : « Notre sécurité doit être la première de nos préoccupations. Il est tout simplement hors de question que je te laisse derrière, surtout pas après les risques que je nous ai fait prendre. » Car oui, c’est Loh qui avait ouvert les hostilités contre la patrouille. Le Kel Dor n’avait pas pu, n’avait pas su, élaborer une autre stratégie.

Loh, malgré sa taille modeste, espérait aider son camarade à marcher moins difficilement. C’est ainsi qu’ils progresseraient désormais, ralentis, mais ensembles. Les padawans ne purent toutefois pas tester longtemps leur nouveau rythme de progression puisqu’ils furent interrompus par une sonnerie bien trop proche pour ne pas constituer une potentielle menace. Loh put rapidement distinguer la silhouette d’un homme s’approcher. Le padawan libéra l’une de ses mains pour être prêt à saisir ce sabre qu’il commençait à utiliser un peu trop souvent à son goût. Contre toute attente, l’homme engagea le dialogue. Le tutoiement était théâtral, presque dramatique, autant que l’était la gestuelle et l’intonation. La voix était calme, mais Loh disposait d’une sensibilité qui lui permettait de percevoir au-delà des apparences. L’homme n’était pas serein de se retrouver en face d’un individu qu’il avait clairement identifié comme étant un Jedi. Peut-être que la recherche du dialogue trahissait aussi cette crainte, peut-être qu’elle révélait plutôt un tempérament moins violent que ne le laissait supposer son apparence physique. Dans tous les cas, Loh était soulagé de ne pas avoir à se battre à nouveau… Qu’il était rare de croiser un individu disposé à dialoguer avant d’entreprendre quelconque autre action. Cette aubaine avait toutes les apparences d’une opportunité à saisir. La situation n’était en effet pas bonne dans la mesure où Loh était trop usé pour se battre, surtout face à un adversaire qui le surpassait au plan physique, et ne pouvait plus vraiment compter sur le secours de son camarade blessé.

Suite à sa première question, l’homme saisit une arme dans la main. Il était clairement disposé à se défendre en cas d’attaque. Il fallait maintenir cette situation étrange dans laquelle il pouvait imaginer le padawan suffisamment fort pour attaquer, mais suffisamment sage pour ne pas le faire et ainsi se dispenser de toute défense préventive. La seconde déclaration confirma que l’homme ne travaillait pas pour le gang qui détenait Gibral, tout laissait donc croire qu’il était de ceux qui le cherchaient. Et Loh se souvint : toute la concentration qu’il avait porté sur la femme dans le bar lui avait fait oublier qu’elle n’était pas seule. Cet homme l’accompagnait, il était membre du couple que les Jedi avaient espionné dans le bar, membre du couple qui recherchait également Antonov Gibral. Pourquoi était-il seul ? Sa coéquipière était-elle dans les parages ? Avaient-ils déjà trouvé Gibral ? Tant de questions auxquelles Loh ne pouvait pas répondre.

Il fallait en revanche satisfaire la curiosité du mercenaire qui ne se contenterait pas longtemps d’un silence. S’il venait à apprendre que les Jedi cherchaient Gibral, l’homme identifierait immédiatement les jeunes gens en face de lui comme des obstacles à sa propre mission. Irait-il dans ce cas jusqu’à ouvrir les hostilités ? Ses émotions ne permettaient pas d’anticiper ses réactions, c’était souvent le cas lorsque Loh était confronté à des individus entraînés et coutumiers de la violence. La confrontation était pour eux habituelle, voire naturelle, et suscitait donc des émotions moins vives, plus maîtrisées. Il y avait donc tout à craindre de cet homme s’il apprenait que les padawans étaient également à la recherche d’Antonov Gibral. Son ignorance était le reliquat d’avance dont disposaient les Jedi dans cette course dont il n’était pas encore possible de déterminer qui était en train de l’emporter : « Nous recherchons un individu lié à une affaire de viol sur padawan, la justice désire l’entendre. Loh avait ainsi répondu à la question de l’homme qui empêchait la progression des jeunes Jedi, sans néanmoins mentionner explicitement Antonov Gibral. Il n’est effectivement pas utile de se causer mutuellement des ennuis. » Inutile mais peut-être inévitable car il y avait hélas toutes les raisons de se battre. Les mercenaires recherchaient Gibral soit pour eux-mêmes soit, plus vraisemblablement, pour le compte de quelqu’un d’autre. Cette mission était un travail, et tout travail suppose un salaire. Loh ne voyait pas vraiment ce qui pourrait dissuader un mercenaire de remplir la mission pour laquelle il serait payé, à moins d’être mû d’un certain sens de l’honneur. C’est pour cela que le jeune Kel Dor avait mentionné l’affaire à laquelle Gibral était mêlé. Le pari était risqué, mais pas totalement inconscient : cet homme n’avait-il pas choisi le dialogue plutôt que la gâchette ? Il aurait pu rester caché et supprimer les padawans le plus facilement du monde. Ce mercenaire avait toutefois choisi de procéder autrement… Ce choix pouvait s’expliquer de plusieurs manières. Cet homme pouvait d’une part surestimer la puissance des Jedi en face de lui, et ainsi abandonner l’idée de les surprendre en imaginant que ce n’était de toute façon pas possible. C’était pourtant bien ce qui venait de se produire, mais il devait l’ignorer. Loh préférait ainsi croire que le mercenaire avait choisi le dialogue car cela devait correspondre à des valeurs personnelles, une sorte de code d’honneur qui ne l’autorisait à attaquer que lorsqu’il l’estimait inévitable. Ce même code d’honneur pourrait éventuellement le sensibiliser à l’objectif que les Jedi visaient, et surtout à la nature méprisable du crime qu’ils recherchaient à punir. Dans l’hypothèse où les mercenaires ignoraient que Gibral était recherché dans une affaire de viol, il n’était pas totalement impossible que cette révélation les incite à mettre en balance leur paiement avec le crime dont ils empêcheraient la sanction. Là encore, c’était une supposition des plus improbables… Mais Loh n’avait pas réellement d’autre recours. Le jeune Kel Dor devait lui aussi estimer la valeur qu’avait la réussite de sa mission et la mettre en balance avec le code qu’il devait constamment suivre, celui de l’Ordre Jedi. Était-il envisageable de mentir, ou bien d’avoir directement recours à la violence pour neutraliser cet homme alors qu’il ne se posait pas en menace ? Loh ne voyait comme issue que la vérité, et ne s’autorisait qu’à taire une information dont tout laissait à penser qu’elle mettrait le feu aux poudres. Le mercenaire supposerait probablement que l’individu recherché était Antonov Gibral, encore que la base des Hell’s Blade devait être un vivier important de crapules en tous genre, et il lui appartiendrait alors de peser le pour et le contre. Il pouvait simplement poursuivre sa route, ou estimer que les Jedi présentaient un danger pour sa mission. Loh se préparait ainsi à devoir riposter, mais était déterminé, cette fois-ci, à ne pas être celui qui lancerait les hostilités.

Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Mar 17 Déc - 19:21
"Ce monde est violent, et suivre ce chemin est une solution tentante, mais il existe une autre voie qui n'engendre pas les souffrances inutiles d'autres, une voie plus difficile, mais on sort bien plus gagnant à la fin. "
"C'est quoi cette voie?!"

Le jeune homme entendit ces paroles dans sa tête. C'était celles de son père, il y a des années de cela maintenant. Celui-ci avait beaucoup aidé à faire de Tseh l'homme qu'il était maintenant. Et aussi le Jedi qu'il souhaitait devenir. Il lui avait appris la compassion, à faire preuve de sensibilité et de douceur. Connaître, accepter ses émotions afin de mieux les contrôler. Une chose qui allait lui être utile en tant que futur Jedi. En sachant mettre des mots sur ce qu'il ressentait, Tseh pouvait mieux se contrôler. Il se rappelait de son premier cours avec son maître quand il lui avait enseigné le code Jedi. Tseh avait dit à son maître que c'était stupide de ne pas ressentir des émotions, autant être une machine. Celui-ci avait apporté des nuances. Les émotions rendent humain, le tout étant de pouvoir les contrôler et de ne pas se laisser dominer par les plus fortes d'entre-elles. De ce point de vue, c'était plus rattachable pour Tseh. La peur restait tout de même quelque chose de plus difficile à tempérer chez lui. Heureusement, sa formation actuelle tendait à y remédier. En y réfléchissant, Tseh se demandait si son père avait pas été un premier Maître Jedi. Bien qu'étant pas du tout membre de l'Ordre, cet homme n'avait rien à envier à un Jedi en terme de sagesse. Cela montrait que tout le monde pouvait améliorer les choses autour de soi.

Les débuts de Tseh n'avaient jamais été faciles. Dès son plus jeune âge, il avait connu la violence et la mort. Malgré les efforts de ses parents de tenter de le préserver de tout ça, cela n'avait pas suffi. Si dans ses dix premières années, Tseh n'avait pas été la victime directe de violences, il en avait été le témoin sur d'autres. Notamment sur Tcha qui lui avait donné son cristal. Même lui avait bien failli se montrer violent poussé par un effet de groupe, mais son père l'avait empêché de tomber dans ce piège. Sur Waty, les châtiments pour les criminels, les sensitifs bannis en étant, se montraient très cruels. L'objectif étant la plupart du temps de faire souffrir le condamné le plus longtemps possible. En général, on en profitait pour en faire un défouloir. Puis surtout, ces peines étaient variables selon le rang social, surtout en défaveur des plus pauvres. En tant que paysan, Tcha avait eu le droit aux pires tortures et mutilations car il avait simplement eu une chose que le chef voulait sans même avoir choisi. Mais un guerrier coupable du meurtre de sa compagne avait juste eu quelques coups de bâton. Tseh ignorait ce qu'il serait devenu s'il était resté là-bas. Sans doutes qu'il aurait fini comme Tcha, bien qu'il soit fils d'un artisan pas trop mal placé dans la hiérarchie. Après son père était assez peu apprécié de Taharqua, car c'était un des rares sceptiques à ne pas suivre le troupeau pour maltraiter les criminels.

Mais Coruscant n'avait pas non plus grand-chose à envier à ce monde primitif. Que ça soit les scènes de viol collectifs, des gens laissés à leur faim dans des quartiers pauvres en proie aux gangs faisant régner leur loi ou encore la manière dont les animaux étaient mis à mort de manière automatique et peu humaine. Que ça soit Coruscant ou Waty, le monde qui entourait Tseh était violent. Mais il avait connu des gens qui lui avaient montré une autre voie. Une voie avec laquelle il sortait gagnant sur le long terme. Que ça soit ses parents puis ensuite l'Ordre Jedi. Si elle restait tout de même nécessaire en dernier recours, il fallait Explorer toutes autres possibilités avant. Tseh savait ce que cela impliquait de donner des coups. Enfin, surtout de les subir. Son passé de paria l'avait rendu conscient des souffrances de victimes de la violence. Cela avait été un handicap pour certains, mais d'autres y avaient vu un atout du fait que celui-ci aurait moins facilement recours aux armes, ayant lui-même été battu. Aussi parce qu'il avait appris que la vengeance ne menait à rien. Il savait que ça ne réparerait rien et qu'il valait mieux laisser à l'autre l'occasion d'apprendre de ses erreurs et d'en sortir grandi. La vengeance n'était qu'un cycle de violence et de souffrances qui menait qu'à la destruction.

Aux côtés de la violence, Tseh avait aussi été souvent confronté très tôt à la mort. Sur Waty, la mortalité infantile était très forte. Et le jeune homme avait vu neuf frères et soeurs mourir très jeunes. Les épidémies étant les principales coupables. Face auxquelles il était impuissant. Il avait vu aussi Tcha mourir et son corps brûlé et découpé avant d'être jeté dans un ancien silo creusé dans le sol servant de décharge. Et il a aussi assisté à la mort de ses parents. Et même quand c'était pas des proches, il assistait à des décès et pourtant, il ne s'était jamais vraiment habitué à voir la mort. Heureusement, son maître lui a permi d'enfin faire son deuil et de commencer à se reconstruire et de le déculpabiliser de la mort de ses parents. Il n'avait pas choisi d'être sensitif. La faute revenait à des hommes jaloux et effrayés de ce qu'ils ne comprenaient pas. Cadalo avait repris une chose que son père lui avait dit à propos de Taharqua, le chef de son ancienne tribu, cette homme se prétendant fort avait peur d'un gamin. Puis Tseh avait la chance de se reconstruire, d'avoir un avenir. Être Jedi allait pour lui être avant tout de se sentir utile et d'appartenir à un groupe qui l'accepte.

Chaque pas les rapprochait peu à peu de leur but. Mais ils devaient se rendre à l'évidence qu'ils n'avaient pas beaucoup avancé. Tseh se sentait désolé pour ce désagrément. Avec sa blessure, il se trouvait à la traîne. Il avait demandé à son camarade de partir devant pour ne pas perdre de temps. Pourtant, il continuait. Il ne voulait pas se sentir comme un bon à rien. Déjà que certains le voyaient comme un idiot totalement en décalage. Après, il était évident qu'il était en retard par rapport à des Novices ayant démarré plus tôt, bien qu'il ait un très bon maître. Mais il pouvait se targuer d'avoir une certaine expérience sur le monde extérieur par rapport à d'autres. À sa surprise, son camarade vint l'aider à marcher.

-Euh... Merci?!

Mais leur progression fût stoppée par les dernières personnes avec qui ils avaient envie de se bagarrer. Dans le couloir, une silhouette émergeait. Puis la forme se précisa et Tseh y reconnut l'homme qu'il avait vu dans le bar. Oui, celui qui avec sa camarade avaient mit au tapis les hommes de Clayton. Ce fut lui qui engagea la conversation avec les Padawans.

- Qu'est-ce que tu viens faire dans un endroit pareil, Jedi ?

Bonne nouvelle, ils comptaient pas les attaquer de suite. Il demandait simplement ce que des Jedi faisaient dans le coin. Comment les avait-il reconnus? ! Enfin, il avait juste dit Jedi au singulier montrant que seul l'un d'eux était grillé. Il regarda la main de Loh qui tenait toujours son sabre-laser. Ah oui, comme ça, c'était sûr que ça aidait pas. Son sabre était toujours déguisé et la lame était restée attachée. Elle était cependant encore maculée de sang. Cela trahissait qu'ils avaient mené bataille. L'homme insista aussi sur le fait qu'il n'était pas de mèche avec les Hell's Blade. Tseh l'avait bien deviné au vu du grabuge dans le bar.

- J'suis pas avec les Hell's Blade... Et j'vois qu'vous non plus, clairement. Alors inutile de s'causer mutuellement des ennuis...

Tseh était plutôt d'accord sur ce point. Ce fut Loh qui s'empressa de répondre à l'homme.

- Nous recherchons un individu lié à une affaire de viol sur padawan, la justice désire l’entendre. Il n’est effectivement pas utile de se causer mutuellement des ennuis.


Il avait dit le pourquoi ils étaient présents. Une affaire de viol sur un Padawan. Mais Tseh aurait tout de même ajouté que d'autres personnes extérieures à l'Ordre étaient victimes aussi du même violeur protégé par des copains influents. Au final, c'était la même chose pour A-ha. En tant que fils du chef, il était protégé par son père et pouvait faire ce qu'il voulait. Mais leur comportement était actuellement en train de se retourner contre eux. En voulant conserver leurs privilèges, ils s'étaient mis à dos de plus en plus de monde. Et visiblement d'autres gangs avec des membres plus hétéroclites comme le Soleil Noir risquaient aussi d'en vouloir à ces type, et aussi des Hutts, des non-humains influents.

Tseh plissa les yeux, dans la pénombre, il pouvait voir deux autres silhouettes. En utilisant la vision de Force, cela se précisa. Il vit la femme accompagné d'un autre homme, sans doutes Gibral, car il correspondait au portrait qu'on leur avait donné avant la mission. Puis il se disait bien qu'il avait vu ce gars accompagné d'une femme qui semblait toute aussi dangereuse. En tout cas, le carnage dans le bar l'avait assez bien illustré. Il s'empressa d'avertir Loh en chuchotant. Il était trop épuisé pour la Télépathie.

- J'ai vu la fille et un type qui semble être Gibral...

Il ne pouvait pas faire grand chose de plus. Il savait qu'ils ne feraient pas le poids. Et même si la victoire était en leur faveur, ils y laisseraient des plumes. En tout cas, Loh avait bien fait comprendre qu'ils n'avaient pas envie d'en venir au mains. D'autant plus qu'en jouant la carte de l'affaire du viol, cela pouvait espérer toucher le sens moral de leur interlocuteur. Tseh restait sceptique sur ce point. Ça avait pas l'air d'être un gogo manipulable à qui on pouvait faire acheter un ticket de tombola au profit de l'association de protection des faux tauntauns nains. Après il était vrai qu'il y avait un gouffre entre l'impunité d'un violeur en série et les faux tauntauns nains.

En tout cas, leur mission devait-être de localiser Gibral, c'était chose faite, mais il allait sans doutes leur échapper aux côtés d'autres personnes. Certes, ils avaient trouvé leur cible, mais elle allait se sauver. Et les Padawans pouvaient pas vraiment agir. S'acharner était pas forcément une solution judicieuse. Cela risquait d'empirer les choses au contraire. Tseh repensant tout de même à ce qu'il avait fait avec son maître afin de localiser leurs témoins durant sa mission en compagnie de Vipers, le Padawan de Ben Sarro. Mais c'était une expérience éprouvante et le jeune homme n'avait pas envie de retenter de si tôt. Et il avait aussi encore en tête le fait que son maître était assez épuisé après ça. Il se doutait que lui aussi ait également envie de reproduire ça.

Tseh se disait qu'ils allaient encore rentrer bredouilles de cette mission. Son maître serait peut-être indulgent, mais il savait que d'autres le seraient pas. Il connaissait assez peu le maître de son camarade et ignorait comment il allait réagir.

Blad Oneye

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Blad Oneye
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Sam 4 Jan - 16:13
Le Jedi dévoila brièvement sa mission sans tergiverser. Son compagnon sembla remuer les lèvres lui aussi. Mais d'ici, impossible de savoir ce qu'il avait pu transmettre au jeune Kel Dor. Une mise en garde, sans doute. Il suffisait d'un coup d’œil pour comprendre que je n'étais pas là, moi non plus, pour faire simplement le tour du propriétaire. Restait à savoir, maintenant, si la personne que nous cherchions tous était bien la même. Il y avait une chance pour que ce ne soit pas le cas, bien sûr, mais le hasard n'existait pas, et encore moins quand les Jedi étaient de la partie.

Revenir sur cette planète était un grand risque me concernant, cependant je n'aurais pas pensé que le danger viendrait du côté des défenseurs de la lumière. Le Chancelier ayant été abattu par la justice républicaine, seuls les vestiges de son pouvoir étaient à craindre pour ma part. Le destin m'avait toutefois mené sur une route bien éloignée de celle que j'avais entrepris, jadis. De représentant de la loi, j'étais passé de l'autre côté, du côté obscur comme disaient les Jedi.

Le chemin jusqu'ici avait été long et difficile. Et il ne constituait évidemment pas une réussite. Mes rêves s'étaient brisés en même temps que mon identité originelle. Désormais, je souhaitais me défaire des chaînes de l'univers et vivre libre de tout. En prime, la perspective de prendre cette voie aux côtés de quelqu'un était revenue au galop, grâce à Néro. Force était de constater que le destin ne voulait pas me laisser décrocher si facilement ni totalement de l'histoire de cette galaxie. Mais je me demandais bien quel rôle devrais-je tenir cette fois... Pas celui du gentil héros, visiblement.

"La justice... Elle n'existe pas. Sinon ce s'raient des policiers qui s'trouveraient face à moi, ici même."

Repris-je d'abord, fixant plutôt l'humain aux cheveux longs emmêlés. Puis mon regard se posa de nouveau sur l'alien au masque respiratoire, je sentais instinctivement que c'était lui qui menait le tandem, du moins à l'heure actuelle.

"Hmm... Après l'scandale Valorum, j'imaginais les Jedi en ermitage, loin d'tout c'bordel. Mais vot' sens du devoir vous a probablement empêché d'fuir... Enfin, 'passerez quand même l'bonjour à Keyda Fell, d'la part d'un vieux compagnon d'route."

A l'époque de notre mission commune sur Naboo, Keyda était déjà un grand Jedi. Aujourd'hui, elle était certainement connue de tous ses confrères. A moins que la guerre ne l'ait emportée, elle aussi. Ce n'était pas le moment de réfléchir à ça, pourtant j'avais bien une pensée pour la grande guerrière de la Force qu'était cette femme. Croiser sa route fut instructif, et elle avait largement relevé mon estime pour l'Ordre Jedi. S'il y avait bien une institution encore respectable dans ce monde, alors c'était celle-ci. Le fait qu'elle soit toujours debout, même après avoir essuyé un scandale aussi grand, en était la preuve irréfutable.

"J'vais d'voir poursuivre ma route, à présent. Bonne continuation dans vot' quête, messieurs."

Je m'adressai alors à mon équipière, qui se cachait encore avec Antonov Gibral, quelques mètres en arrière :

"On bouge, Né !"

Comme je ne savais pas quelle réaction pourraient avoir les Jedi lorsque notre colis se montrerait, j'avais gardé mon arme en main. Mon œil unique ne quittait pas les deux comparses, guettant le moindre geste malvenu. Il était hors de question que ces deux jeunes fassent capoter ma mission, pas après avoir parcouru tout ce chemin. S'il le fallait, d'ailleurs, j'étais prêt à les éliminer. Et au pire des cas, mourir de la main d'un Jedi n'était pas la plus mauvaise fin possible dans cette vie tortueuse.

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Dim 5 Jan - 21:41
Les sens de Tseh lui permirent de révéler à son camarade la présence de deux autres individus en arrière-plan : « la fille », c’est-à-dire celle qui accompagnait le mercenaire, et sans aucun doute Antonov Gibral. C’était probablement la pire situation dans laquelle les deux Jedi pouvaient trouver Gibral : déjà entre les mains de leurs concurrents. La mauvaise rencontre devenait donc clairement un obstacle, et le discours n’avait rien de rassurant. Pas de Justice ? Cette phrase péremptoire était probablement l’écho d’une philosophie forgée par le malheur. Loh avait eu, peu de temps auparavant, l’occasion de se heurter aux excès résultant de ces pensées fatalistes. Le Kel Dor en saisissait les ressorts, conscient qu’il était de son statut privilégié, mais il n’acceptait toujours pas l’idée qu’avoir connu le pire autorisait à le reproduire. Ce trait d’esprit, qui fleurait bon l’indignation de principe, n’élevait en rien son auteur. Pas de Justice… Ou plus exactement pas de Justice telle qu’il la souhaiterait. Loh avait pu constater que l’absolu servait souvent d’excuse pour renoncer. Il y avait bien une Justice, mais naturellement imparfaite dans sa mise en œuvre puisque rendue par des êtres imparfaits par nature. La faute était, pour le Kel Dor, de prendre excuse de l’imperfection pour nier le principe même.

C’était encore considérer que l’absolu était possible. Il y aurait en réalité autant de Justices « parfaites » que d’individus pour en dresser les caractéristiques. On ne déplorait ainsi pas tant l’absence d’une Justice parfaite que l’absence d’une Justice en adéquation avec nos valeurs, pour en déduire l’absence totale de Justice. Le raccourci était fâcheux, bien que compréhensible. Il était en tout cas coupable lorsqu’il servait de prétexte, et il était encore plus coupable de faire comme s’il n’avait pas cette fonction. Personne n’agit sans prétexte, tout le monde se construit ses propres fondements pour agir. On est souvent persuadé que nos fondements sont les bons, on se rend parfois compte qu’ils sont mauvais. Mais bons ou mauvais par rapport à quoi ? Le vertige est parfois trop important lorsqu’on se rend compte qu’il n’y a pas nécessairement de référent absolu, mais un choix à faire. Les êtres sensitifs avaient la chance d’être en mesure de percevoir ce qui pouvait être un référent absolu, c’est-à-dire un repère fondamental pour répondre à des questions aussi simples que celle de savoir si on s’éloigne ou si on s’approche. Les sensations tirées de la Force étaient autant de balises qui permettaient au Jedi de se déplacer sur la voie. Tirer de cela trop de certitudes était toutefois l’erreur des moins avertis, et souvent celle des apprentis les plus vaniteux.

Le lieu n’était toutefois pas celui d’un colloque sur la notion de Justice qui ne trouverait de toute manière aucune conclusion parfaitement consensuelle. Loh ne comptait pas répondre sur ce point, convaincu qu’il était de son incapacité à convaincre. Le point de vue d’un hors-la-loi sur la Justice était de toute manière parfaitement prévisible. Le fait, toutefois, que ledit hors-la-loi prétende avoir connu le maître Keyda Fell était autrement plus intéressant. Il n’avait pas grande raison de mentir et Loh se prenait presque à penser que cette petite révélation constituait un geste de sympathie à l’égard des Jedi. S’il avait côtoyé le maître Fell, Loh se dit qu’imprimer l’image de ce mercenaire dans son esprit s’avèrerait utile pour plus tard. Le jeune Kel Dor saisit donc l’occasion de ce tête-à-tête pour se souvenir au mieux des traits physiques originaux de l’homme qui leur faisait face. Si d’aventure Gibral échappait aux padawans, ce qui était probable étant donné leur situation, l’identité de l’homme qui avait réussi à leur subtiliser leur cible serait sans doute une opportune consolation. Keyda Fell se souviendrait peut-être de l’homme, s’il n’avait pas trop changé depuis leur prétendue collaboration, et alors l’Ordre pourrait être en mesure de le retrouver.

Le mercenaire avait jusque-là manifesté son intention de simplement quitter les lieux, et Loh n’aurait opposé aucune forme de résistance si Antonov Gibral n’avait pas été présent. Laisser simplement Gibral partir sans rien tenter n’était pas acceptable, pas davantage que ne pourrait l’être le déclenchement des hostilités. Il fallait néanmoins y être préparé et, tout comme le mercenaire ne semblait pas prêt à lâcher son arme, Loh décida d’empoigner le manche de son sabre laser, sans néanmoins l’activer. Le mercenaire avait fait mention de Keyda Fell, désormais membre du Haut Conseil Jedi. C’est là-dessus que Loh décida de rebondir.

« Ainsi, maître Keyda Fell saurait qui chercher dans l’hypothèse où vous empêcheriez l’Ordre Jedi de ramener Antonov Gibral. » L’homme en avait sans doute trop dit, plus qu’il ne l’aurait dû en tout cas. Il avait donné aux Jedi un moyen de l’identifier, certes pas dans l’immédiat, mais plus tard. Les moyens de l’Ordre étaient bien supérieurs à ceux de la police dont ce mercenaire semblait regretter l’absence. Si Keyda Fell avait effectivement fréquenté ce personnage, les adeptes de la Force disposaient de plusieurs moyens de retrouver sa trace. Pour cela, nul besoin de dispositifs particuliers de surveillance, nul besoin d’informateurs… La seule emprunte de cet individu dans la Force pourrait être retrouvée par les maîtres du Conseil, peut-être Cadalo lui-même.

L’affirmation du Kel Dor avait toutes les apparences d’une menace, et il n’était pas impossible qu’elle soit reçue comme telle par celui qui s’estimerait en être la cible. Il pouvait être ainsi tenté de revoir son positionnement, et user de violence pour faire disparaître ceux qui étaient devenus des témoins. Les padawans avaient besoin d’une assurance, l’existence du chevalier Gail en était une : « Mon camarade et moi-même ne sommes pas seuls ici à rechercher Antonov Gibral. Nous avons des moyens de communication qui nous dispensent de l’usage d’un comlink. Loh espérait sincèrement que Tseh avait compris le message et préviendrait rapidement le chevalier Gail que Gibral était devant eux. Considérez l’Ordre Jedi d’ores et déjà informé de votre implication dans cette affaire, mais tout peut s’arrêter là si vous nous remettez Gibral. Quelle meilleure façon de se rappeler au souvenir de maître Fell que de coopérer à nouveau avec les Jedi ? »

Il y avait très peu de chances que le mercenaire obtempère. Loh n’avait aucune idée de ses motivations et il était en conséquence très difficile de pouvoir exercer une réelle pression. Ce fut à regret que Loh abandonna le registre des principes. Le padawan avait le sentiment de s’écarter de la voie des Jedi en utilisant la menace, aussi voilée fut-elle. Mais n’était-ce pas en réalité une manifestation de sa capacité d’adaptation ? Les Jedi devaient toujours privilégier la voie pacifique et faire triompher les principes fondateurs de leur doctrine, mais la victoire devait parfois emprunter des chemins de traverse. Sans aller jusqu’à considérer que la fin justifiait les moyens, un Jedi devait savoir quand la rigueur de ses principes devait s’assouplir. Déterminer l’opportunité et la mesure de cette assouplissement devrait certes incomber aux maîtres, et non aux apprentis, mais les padawans étaient seuls face à cette situation. Ce fut une nouvelle occasion pour Loh de le déplorer… Il estimait qu’il était trop tôt pour laisser à son jugement des décisions aussi déterminantes de sa construction en tant que Jedi. Son maître avait pourtant décidé de l’envoyer dans cette mission. Krey Dalonn surestimait-il les capacités de son apprenti ? Ou bien s’en était-il remis au chevalier Gail pour s’assurer que rien de grave ne lui arrive. Ledit chevalier se faisait bien rare et cultivait l’art de ne jamais être là quand on avait besoin de lui. La sagesse commanderait de croire que Gail était dans les parages à veiller sur les padawans qu’on lui avait confiés… Mais la succession de déconvenues subies par les apprentis contraignaient à imaginer le contraire, et Loh commençait presque à en ressentir une forme de rancœur. Les padawans étaient bien seuls dans cette mission et alors qu’ils devaient simplement repérer Gibral, les évènements les avaient conduits à devoir en disputer la détention avec des mercenaires visiblement bien entraînés, le tout bien sûr dans la base d’un gang de Coruscant. Quand bien même les padawans, dont l’un était blessé, pourraient récupérer Gibral, il faudrait encore pouvoir s’échapper des lieux sans rencontrer les Hell’s Blade ou encore les compagnons du couple qui leur faisait face.

Plongé dans une situation qui ne semblait pas favorable, Loh avait pour lui la chance d’un visage impassible. Il n’était pas rare que le jeune padawan joue de cet avantage physique pour semer le trouble chez ceux qui lui faisaient face tant ces derniers pouvaient être déroutés par l’absence d’expression sur son visage. La plupart du temps, mais en face de personnages moins menaçants, le masque respirateur de Loh lui permettait d’afficher une sérénité déroutante, et donc potentiellement un sentiment de maîtrise de la situation. Certes, dans ce couloir de la base des Hell’s Blade, beaucoup d’autres indices permettaient de dresser une situation plutôt alarmante pour les deux padawans. Mais il restait difficile de percevoir chez Loh, pour ceux qui étaient incapables de lire au-delà de leurs perceptions visuelles, une quelconque marque d’inquiétude.

Les sentiments les plus forts que pouvait percevoir Loh n’étaient pas ceux du mercenaire, trop dans son élément pour perdre la maîtrise de lui-même, ni ceux de la femme qu’il avait déjà sondé dans le bar quelques heures auparavant, mais ceux de Gibral lui-même. Un homme dans la situation d’Antonov Gibral avait toutes les raisons de ressentir de la peur, mais elle était étrangement moins forte que ce à quoi Loh pouvait s’attendre. Il n’avait plus réellement peur pour sa vie, en tout cas pas de la même manière que s’il était encore prisonnier. Antonov Gibral avait le sentiment d’être sauvé par ces individus et, vu son état, il était raisonnable d’imaginer que sa première préoccupation était de fuir les sévices dont il avait fait l’objet. Cette préoccupation de Gibral pourrait le conduire à préférer se trouver entre les mains des Jedi plutôt qu’entre celles d’individus dont il ne pouvait pas déterminer l’allégeance. Mais au fond, quelle importance ? Loh était conscient que la préférence de Gibral n’entrait pas réellement en ligne de compte : il n’était qu’un « paquet » que ces mercenaires étaient venus récupérer, tout comme les Jedi. Prétendre être en ces lieux pour le sauver serait un pur mensonge, une pratique inacceptable pour le padawan. Si de tels propos pouvaient être de nature à faire pencher la préférence de Gibral vers les Jedi, elle ne garantissait nullement que les mercenaires le laissent simplement partir… Mais il serait probablement plus difficile pour les mercenaires de déplacer un Gibral non consentant, moins persuadé qu’on agissait pour son bien.

Antonov Gibral n’était pas loin, Loh l’avait appris de Tseh bien avant que le mercenaire ne s’adresse directement à sa camarade. Il aurait en conséquence été tentant de s’adresser directement à lui, quand bien même la portée effective de ce que Loh pourrait dire à Gibral serait extrêmement modeste. Le Kel Dor aurait pu tenter de faire comprendre à Gibral qu’il serait plus prudent de se mettre sous la garde des Jedi, et ce même s’il pensait avoir choisi le moindre mal en suivant les mercenaires. Les Jedi ne pouvaient lui promettre que la Justice, mais c’était sans doute préférable au sort que lui réservaient des mercenaires qui ne croyaient pas à son existence.

Loh considéra toutefois plus sage de se raviser. Il avait entrepris une forme de négociation, certes pas des plus délicates, tout en étant conscient que ses arguments ne feraient pas mouche. Interpeller Gibral après cette tentative revenait à crier à voix haute que cette tentative plus diplomatique que pacifique n’était qu’un leurre. Loh ne voulait pas braquer davantage le mercenaire, surtout pas avant de savoir comment il réagirait à ce qu’il venait d’entendre. Le Kel Dor espérait aussi beaucoup de la part de la femme qui accompagnait le mercenaire. Son jeune âge le conduisait à faire davantage confiance aux femmes, et il savait qu’il s’agissait là sans doute d’un condamnable biais. Il se basait néanmoins sur ses sensations antérieures, lorsqu’il avait senti une forme de conflit chez cette femme qui avait mené un interrogatoire musclé. Loh avait senti qu’elle s’était livrée à des excès qui heurtaient sa conscience, emportée sans doute par la violence de la confrontation qui avait précédé. Peut-être aurait-elle été plus encline à faire preuve de bienveillance envers les jeunes gens qu’elle ne savait pas encore être des Jedi, mais cette révélation pourrait altérer le niveau de menace qu’elle leur associerait. Si le mercenaire n’avait pas été sensible à la cause des Jedi, aux raisons qui les poussaient à rechercher Gibral, peut-être qu’elle y serait plus réceptive.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mar 7 Jan - 19:15
Leur situation n’était pas encore critique, toujours d’après les statistiques d’Omnius, mais elle se tendait considérablement. La réaction de Blad était légèrement déroutante, et voir Gibral se mettre à trembler dans ce qui semblait être un début de panique n’augurait rien de bon.

Elle ne savait pas vraiment qui elle avait en face d’elle. Mis à part des jeunes qui les avaient suivis depuis...depuis quand déjà? Etaient-ils au courant de leur arrivée? Les attendaient-ils au bar? La coïncidence était troublante en tout cas, et Néro ne croyait pas vraiment au hasard. Soit-ils en avaient après eux, que ce soit par leur statut de pirate, ou par la présence de Oneye de par son passé tortueux, soit… soit ils en avaient après le captif.


Elle fixa son coéquipier borgne, s’attendant à ce qu’il lui explique un peu ses idées, ou simplement ce qu’il savait au sujet des nouveaux arrivants, mais à la place son communicateur sonna. La tête de sa petite cousine apparu quelques secondes après entre les mains du pirate avant qu’il ne la rembarre assez sèchement. Au moins, se dit la jeune femme, la débrouillarde Abequa semblait en bonne santé. Ce qui était rassurant. Et devait probablement signifier que son appartement n’avait pas pris feu en son absence…Enfin, elle l'espérait.

Le pirate-soldat ne dit toujours rien, plongé dans une intense réflexion, et se contenta simplement de pousser Gibral vers elle pour l’éloigner du couloir. La jeune femme lui retourna un regard interrogatif, mais il ne lui adressa rien. Aucun geste, pas un mot, pas une piste, avant de se découvrir face au duo qui leur barraient la route. Et tout en fixant le guerrier, elle se rapprocha de Gibral, serrant la main sur son blaster, en espérant que cela soit assez dissuasif pour que l’ancien prisonnier reste à sa place.
Oneye, maintenant arrivé au milieu du couloir, interpella alors les deux jeunes
.

Et là le mot tomba. Jedi. De la seule et unique description qu’elle avait eut d’eux, c’était un espèce de groupe fanatique d’elle ne savait trop quoi. Elle avait bien sûr, déjà entendu ce nom, elle savait qu’ils avaient un certain poids au sein de l’espace républicain, mais en regardant les deux gamins, elle se dit qu’elle avait dû rater quelque chose. Ils paraissaient si jeunes. Presque inoffensifs en fait, surtout que l’un d’entre eux était blessé. Mais la position défensive d’Oneye l’inquiéta un peu. Ils devaient sans doute être armés, et la prudence était donc de mise. Si Gibral et Mugler se connaissaient, les jedis étaient peut être une sorte de police, ou un truc du genre, et Antonov être impliqué dans une histoire pas très...légale si c'était bien le mot.


Néro laissa donc Omnius continuer de scruter les ondes radios, et essaya d’écouter la conversation pour comprendre quelque chose, enfin les nombreuses choses qui lui échappaient.


A ses côtés, Gibral s’agita, regardant frénétiquement autour de lui comme s’il cherchait une sortie. Mais c’était mal connaître la jeune femme et sa détermination. Elle lui saisit alors le bras et secoua la tête doucement. Puis, elle lui murmura doucement.


- Du calme. On va vous faire sortir, mais vous devez rester calme.

Gibral répondit en se prenant la tête entre ses mains tremblantes. Et l’option de lui tirer dessus avec son blaster incapacitant revint dans son esprit. Il était bien évidemment trop lourd pour qu’elle le porte, mais Oneye le pourrait. Cela dit, cela les mettrait aussi dans une position de faiblesse légère, l’ancien soldat étant un atout offensif indéniable, et cela serait à elle d’assurer leur arrière.

Elle réfléchissait encore à cette option lorsque l’un des jedi répondit aux questions d’Oneye, et elle entendit Gibral gémir doucement après ses explications. Une affaire de viol. Un truc probablement un peu sordide donc. Mais cela ne fit pas vraiment sens dans l’esprit de la jeune femme. Cependant, elle avait maintenant la certitude qu’ils étaient aussi là pour Gibral. Par contre si ces jedi pensaient qu’ils allaient leur livrer l’homme qu’ils avaient galéré à délivrer, ils se fourraient le doigt dans l’œil très profondément.

Et là, son cerveau se mit à fonctionner à 300%, écoutant tout et cherchant des solutions pour une échappée. Déjà, il fallait prévenir Mugler. Et afin de n’être entendu par personne, elle saisit son datapad et tapa rapidement un message à l’attention de l’équipage du Black Rover.
“Colis récupéré. Jedis qui barrent le passage. Sortie probablement “musclée” à prévoir.”


Gibral gémit de nouveau à côté d’elle, se balançant légèrement sur ses jambes. Au vue de son état, l’homme d’apparence banale devait souffrir de contusion sur ses membres inférieurs. Leur sortie ne pourrait donc pas être aussi rapide que prévue. Mais dans l’autre “camp”, il y avait le même handicape.

Oneye fit de nouveau tonner sa voix grave, déblatérant sur une histoire de justice, puis sur la fameuse histoire “valorum” qui, si elle appartenait au passé, semblait avoir laissé des séquelles assez immenses. Mais Néro n’était pas là à ce moment. Elle avait vaguement lu des choses à ce sujet, mais cette histoire lui passait vraiment au dessus. Et elle ne l’aidait pas dans la recherche d’une solution. Elle les laissa donc parler, ne comprenant rien, et continua de réfléchir.

Omnius lui fit une rapide mise à jour des mouvements signalé sur la radio. Actuellement, ils avaient plusieurs possibilités. Passer par le chemin entravé par les jedi, ou monter, et sortir par le toit. Bien sûre, l’option “hangar” existait toujours, mais la majorité des sbires de cet établissement semblaient s’être réunis la bas. Sans doute pour protéger des cargaisons comme celles qu’ils avaient trouvés dans la petite pièce.

A côté d’elle, l’heure était à l’échange de menace légère. Les jedi n’étaient pas venus seuls. Que cela soit du bluffs ou pas, l’information était à prendre en considération. Mais eux non plus n’étaient pas venus seuls. Enfin, elle l'espérait. L’équipe pirate avait une certaine tendance à les laisser se débrouiller seuls, et à n’arriver qu’au dernier moment. Il était évident qu’elle ne pouvait pas vraiment compter sur eux dans ses équations. Surtout qu’avec le grabuge dehors, leur renfort jedi devaient eux aussi être pris entre les tirs.


Puis une phrase l’interpella “nous avons des moyens de communications qui dispensent de l’usage d’un comlink”. Comment? Avaient-ils eux aussi une radio implantée dans la tête? Non, si c’était le cas, Omnius aurait perçu quelque chose dans le balayage des fréquences. Un truc dans le masque du jedi alors? Elle était clairement à court d’inspiration sur ce sujet et choisi finalement de laisser tomber. Elle chercherait des explications plus tard.

Elle fixa son datapad brièvement. Pas de réponse pour le moment. Et elle soupira. Gibral esquissa alors un mouvement, et elle resserra son emprise, sur son bras. Dans l’état actuel, même elle et sa faible force pouvaient retenir l’homme, que la captivité et les blessures avaient affaibli. Et cela la rassura quelque peu. Jusqu’à ce qu’elle voit Oneye resserrer sa main sur son propre blaster. Apparemment, la discussion ne s’était pas apaisée à côté. Et elle n’avait pas envie de tirer sur des gamins. Ni qu’Oneye retombe dans ses travers de laisser une mare de sang sur son chemin. Enfin surtout la seconde option, vu que son arme était non létale désormais, et qu’elle le resterait aussi longtemps que possible.
Une autre option. Il fallait qu’elle trouve une autre option. Et en mettant sa main dans la poche avant de son sweat, elle retomba sur les détonateurs thermiques récupérés auparavant.
Faire sauter cela, ici, se résumait à condamner tout le monde à une mort certaine. Mais… en terme de dissuasion, il n’y avait pas mieux.



"On bouge, Né !"


Néro leva son regard vers Oneye, qui sans quitter les jedi des yeux, venait de lancer son ordre à son attention, en utilisant le fameux sobriquet agaçant qu’il lui avait dégoté. Le temps pressait en effet, et jedi ou pas, Triss et Mugler devaient trouver le temps long à jouer la diversion dehors. Le borgne avait donc choisit une option, ils verraient si elle était bonne dans quelques instants.

Néro ne poussa cependant pas Gibral tout de suite en avant. Elle avait clairement senti que dès qu’il verrait les gamins, la panique reviendrait en lui. Elle prit donc quelques secondes pour lui parler.

- La sortie est non loin. On va juste marcher tranquillement dans le couloir et atteindre la porte. Calmement et tout se passera bien.


Puis ils firent enfin leur apparition, Néro coinçant Gibral entre elle et son coéquipier. Son regard se porta alors de l’autre côté du couloir. Sans surprise, le jedi au masque avait adopté une posture similaire à Oneye, tenant l’une de ses mains sur ce qui devait être son arme, et qui avait l’apparence d’un étrange petit bâton métallique. Elle n’avait aucune idée de ce que cette arme pouvait être. La seule certitude était qu’elle ne serait sans doute pas plus puissante que son détonateur. A ses côtés, le jeune chevelu blessé, et au look assez improbable semblait lutter contre sa propre douleur, sans pour autant paraitre moins agressifs que son collègue.

Elle fixa alors Oneye du coin de l’oeil et lui dit à voix basse :

- T’es sûr de ton coup?

Mais avant que la réponse ne vienne, une douleur légère parcouru son cerveau. Une interférence, encore une. Ce qui signifiait qu’il y avait des gens en approche. Elle porta la main sur son implant, essayant aussi de faire comprendre à Oneye, par ce geste simple, qu’elle était en train de faire le point avec son homologue cybernétique, et surtout qu’elle avait capté quelque chose. Et c’était peu dire.

Omnius lui fit un rapide topo. Dans les dernières secondes, la disparition de Gibral avait été découverte par un des sbires du hangar. Et ils doutaient qu’il n'était pas sortit tout seul. Il y avait donc quelqu’un qui s’approchait, et il avait parlé “d’aller activer un ou deux droïdes pour retrouver le fuyard”. Des droïdes. Il était évident que cela ne serait pas des droïdes utilitaires.


Néro tenta donc quelque chose pour forcer un peu plus le passage, et pousser les jedi à s’écarter.

- Ecoutez, c’est une discussion sans doute très intéressante que vous avez, mais, je sais pas si vous êtes au courant, on est pas seul ici. Et on va pas le rester longtemps, si on ne se dépêche pas de sortir.


Gibral s’agita de nouveau.

- Et je crois que Gibral, et votre collègue là, on aussi besoin de soin urgent… Alors soyons tous intelligent…

Elle se retint d'ajouter, “Et Gibral reste avec nous” sur le ton du premier arrivé, premier servi. Inutile de bloquer encore plus la situation.

- On va donc se diriger vers la sortie, pour ...

Omnius se manifesta frénétiquement, coupant par la même occasion le cours de ses pensées. Apparemment, le mec à l’origine de la découverte de la disparition de Gibral venait de trouver les corps de ses collègues dans le petit local qu’ils avaient explorés il y’a quelques dizaines de minutes. Merde. Et du coup, l’alerte était donnée. Et chose encore plus dangereuse, dans l’une des autres caisses, il y avait les fameux droïdes…

- Fais chier… Faut qu’on dégage vite!

Et comme pour faire écho à ses paroles, l’ascenseur s’activa derrière elle dans un bruit sinistre. Et les interférences commencèrent à se faire plus nombreuses, faisant plisser les yeux à la jeune femme qui retint un léger cri de douleur entre ses dents.


Avec la vitesse de Gibral, et celle probable du jedi blessé, il n’était pas certain qu’ils atteignent la sortie avant que les portes ne s’ouvrent à leur étage, ou que quelqu’un ne débarque par les escaliers. La situation prenait donc une tournure plus que mauvaise. Reprenant ses esprits, la jeune femme sortit alors d’une voix sèche.

- On se grouille, ils vont arriver.

Puis, à voix basse, elle marmonna à l’attention d’Oneye :
- Avec deux blessés, je pense pas qu’on atteigne la sortie avant que les premiers types ne débarquent. Et ils auront sans doute des droïdes avec eux…

Omnius commença un décompte assez stressant dans sa tête, se basant sur la vitesse de l’ascenseur. S’ils s’arrêtait à leur étage, ils étaient fait, bien trop à découvert pour pouvoir avancer sereinement. Elle saisit de nouveau Gibral, qui marmonnait des choses dans sa barbe et le tira en avant, son blaster incapacitant dans l’autre main.


- Nous passons, la vie d’Antonov Gibral en dépend. Celle de votre ami aussi. Donc soit, on sort tous, soit…

L’ascenseur dépassa leur étage pour monter un peu au dessus. Mais dans l’escalier, on pouvait entendre les pas lent et métallique des droïdes qui eux, entamait une remontée directement sur leur position. Néro grimaça sous les interférences plus douloureuses, mais se retint de se débrancher tout de suite. Elle n'avait pas le temps. Et des informations capitales pouvaient encore lui échapper. Alors malgré ses maux de têtes grandissant et son taux de glucose défaillant, elle se décida à faire avancer la totalité du groupe.

- On s’dépêche! allez!

La “fin du jeu”, s’ils s’en sortaient, se déroulerait dehors. Dans sa poche, son datapad vibra. Nul doute que l’agitation nouvelle n’était pas passée inaperçue pour le reste de l’équipage pirate. Nul doute que Triss et Mugler devaient maintenant revenir vers leurs positions de départ, s'ils avaient bien compris son message.

Alors, faisant fi de la présence des Jedi et de tout le reste, Néro avança, tirant sur le bras de Gibral pour le faire progresser aussi vite que possible, mais prête à faire feu si on leur barrait le passage.



Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Jeu 9 Jan - 22:23
Pour le moment, ce qui se déroulait devant les yeux de Tseh semblait plutôt être une discussion philosophique sur le concept de justice. Il était vrai qu’elle pouvait prendre un sens différent. Sur beaucoup de mondes, on en était encore à la loi du talion, oeil pour oeil, dents pour dents. C’était la loi de la vengeance, celle qui menait à un cycle de violences. La justice variait aussi selon les cultures et aussi les puissants. Ces derniers avaient tendance à tourner celle-ci en leur faveur. Et il était bien vrai qu’elle pouvait se montrer plus conciliante envers eux. Tseh se souvenait d’un guerrier ayant violé et tué une jeune fille sen sortir juste en payant de maigres dommages et intérêts à la famille. Mais Tcha qui avait juste eu le tort d’être un sensitif avait subi des années de souffrances pour finir dans un silo servant de poubelle comme sépulture. Pourtant, certaines formes de justices semblaient communes à beaucoup. Et semblant pas avoir été dictées par des puissants, voire même contraires. Tseh repensait à son père qui trouvait le fait de torturer des sensitifs injuste et immoral alors qu’il n’avait pas du tout reçu une éducation lui intimant de ne pas torturer des sensitifs.

- La justice... Elle n'existe pas. Sinon ce s'raient des policiers qui s'trouveraient face à moi, ici même.

Le pirate soulevait un point intéressant. La police semblait avoir déserté cet endroit. Mais cétait pareil pour les Jedi avant leur démobilisation. Tseh se souvenait encore du discours de l’enfant lors de sa mission avec Vipers. Les Jedi n’avaient pas été là pour les aider alors que c’était leur rôle d’aider ceux qui en avaient besoin. Leur implication dans la guerre et la chasse aux Sith, en avait fait oublier que sous leur nez, des gens avaient aussi besoin deux.

- Hmm... Après l'scandale Valorum, j'imaginais les Jedi en ermitage, loin d'tout c'bordel. Mais vot' sens du devoir vous a probablement empêché d'fuir... Enfin, 'passerez quand même l'bonjour à Keyda Fell, d'la part d'un vieux compagnon d'route.

L'ermitage avait été une solution envisagée par plusieurs membres de l'Ordre après le scandale de Valorum. Tseh avait été parmi ce camp en premier lieu, mais son maître avait su le convaincre que s’enfuir comme des lâches ne serait pas la bonne solution. Puis, désormais, les Jedi avaient trouvé de quoi se reconstruire sur place. Ce n'était pas la solution la plus aisée, mais ça pouvait se révéler payant sur le long terme. La première mission solo que Tseh avait eu à assurer avait été de faire les courses en extérieur, son maître avait vu cela comme une opportunité de le familiariser à la vie hors du Temple et surtout à savoir communiquer avec des non-Jedi autres que des clones ou des politiciens. Et de voir que l'éloignement des Jedi vis à vis des civils leur a coûté cher alors qu'en ce moment, ça aurait pu être une aide précieuse. Malgré le fait que ce genre d'expérience avait été peu concluante la première fois. Tseh avait persévéré en multipliant les sorties, même pour des choses anodines comme vendre des babioles dans un vide-grenier. Il s'était fait une première connaissance grâce à ces sorties. Il s'agissait d'un Bothan fan d'une fiction autour d'un barbare en slip de fourrure. Ouais, pas la meilleure référence qui soit, mais ça restait un bon gars. Fallait juste faire gaffe a pas trop le lancer sur son histoire de barbare, sinon on pouvait en avoir pour des heures au point que Tseh se disait qu'il aurait eu largement le rang de Maître entre temps. Enfin pour ce point, il en doutait. S'il devenait Chevalier, ça serait déjà très bien. Surtout sachant d'où il était parti. Le pirate avait mentionné un membre de l’Ordre que Tseh connaissait de loin.

- Ainsi, maître Keyda Fell saurait qui chercher dans l’hypothèse où vous empêcheriez l’Ordre Jedi de ramener Antonov Gibral.

Le pirate venait de se piéger lui-même, un membre de l’Ordre savait son nom et donc, il serait possible de le récupérer à travers le Réseau de Vie. Tseh connaissait une personne bien placée en la matière.

- Mon camarade et moi-même ne sommes pas seuls ici à rechercher Antonov Gibral. Nous avons des moyens de communication qui nous dispensent de l’usage d’un comlink.

Tseh avait bien vite compris où son camarade voulait en venir, qu'il devait prévenir le Jedi qui les accompagnait et qui avait été assez discret jusque là. Oui, le type en T-shirt blanc, moins ridicule que celui Mister Juice que Tseh avait utilisé pendant le cours de Télépathie. On l'avait pas beaucoup vu celui-ci. Mais il devait aussi prévenir son maître, le pirate avait dit le nom d’un membre de l’Ordre qui le connaissait, donc le Drall pourrait sans doutes le repérer à travers le réseau de vie. En espérant qu'il n'aurait pas à utiliser l'intrusion mentale sur son apprenti. Cette épreuve avait été assez douloureuse pour le Padawan. En pensant douleur, Tseh allait devoir les prévenir par Télépathie. Il allait devoir redoubler de concentration et focaliser ses efforts afin de transmettre les messages. Il commença par le plus urgent, à savoir le Chevalier Gail. Il ferma les yeux. Les pirates, semblaient pas soupçonner qu'il soit un Jedi et pouvaient mettre ça sur le compte de la fatigue en raison de sa blessure.

- Considérez l’Ordre Jedi d’ores et déjà informé de votre implication dans cette affaire, mais tout peut s’arrêter là si vous nous remettez Gibral. Quelle meilleure façon de se rappeler au souvenir de maître Fell que de coopérer à nouveau avec les Jedi ?

Loh avait tenté de passer par la corde sensible et par le passé, pour tenter de faire coopérer le mercenaire; mais les chances que ça marche étaient bien maigres. Puis même s’ils connaissaient la Persuasion de Force, cela semblait compliqué sur ce type. Il n’avait pas l’air simple d’esprit. Tseh se reconcentra pour transmettre ses messages.

*Chevalier Gail, c'est Tseh... Je vous contacte... Nous avons un souci, des gens veulent aussi Gibral et ils l'ont avec eux, on peut pas les combattre... *

Tseh espérait que ce premier message soit bien passé. C'était pas un pouvoir qu'il maîtrisait totalement bien qu'il se soit entrainé. Mais parfois, il réussissait le mieux les choses quand il était en situation réelle, comme si la Force sentait quand c'était vraiment important. Il se souvenait de sa première  leçon de Télékinésie, il avait échoué pendant le cours, mais avait réussi à la cantine en voulant un meilorun. Il avait encore en mémoire la fierté qu'il avait ressenti au point de venir à la table où mangeaient son maître le maître Ucklaik en tenant le fruit à la main comme un trophée. Il contacta alors son maître.

*Maître, c'est très important, on a trouvé Gibral, mais il est aux mains de pirates et au cas où ils s'échappent avec, un des hommes qui a Gibral connait Maître Fell. Elle pourra vous dire le nom pour que vous le trouviez avec le réseau de vie. *

Tseh ne pouvait pas en dire plus, il avait fait beaucoup d'efforts malgré sa blessure pour être sûr que les messages passent. Maintenant, ils allaient devoir trouver un moyen de s'extirper de cette situation.

- J'vais d'voir poursuivre ma route, à présent. Bonne continuation dans vot' quête, messieurs.

Finalement, l’homme leur tourna les talons. Et invita sa partenaire à en faire autant. Tseh indiqua discrètement à son camarade qu’il avait bien transmis les messages par Télépathie. Il espérait sincèrement qu’ils soient parvenus à bon port et pas trop dégradés. Il arrivait souvent que des Télépathes débutants transmettent des messages hachés ou pas du tout. Mais ça restait un pouvoir basique peu compliqué à maîtriser. Les deux Padawans auraient du mal à faire plus, mais les pirates n’allaient pas filer aussi facilement entre les doigts des Jedi. Ces derniers pouvaient être plus tenaces que des tiques sur un Anooba.

La femme s’exprima enfin, après s’être montrée discrète jusque-là. Tout en avançant avec Gibral.

- Ecoutez, c’est une discussion sans doute très intéressante que vous avez, mais, je sais pas si vous êtes au courant, on est pas seul ici. Et on va pas le rester longtemps, si on ne se dépêche pas de sortir.

Elle avait pas tort, c’était sans doutes encore infesté de Hell’s Blade et Tseh était pas en état. Mais de ce qu’il avait vu de Gibral, c’était pas son cas non-plus.

- Et je crois que Gibral, et votre collègue là, on aussi besoin de soin urgent… Alors soyons tous intelligent…
- Je suis bien d’accord sur le point concernant les blessés

Effectivement, elle avait tout à fait raison. Tseh avait de plus en plus de difficultés à tenir et tout comme Gibral et ils allaient devoir se sauver au plus vite. Puis ils avaient déjà transmis les messages aux maîtres si besoin. Un moment donné, il vit la femme se crisper avant de se mettre en alerte, mais ça ne semblait pas venir d’eux.

- On se grouille, ils vont arriver.

Sans doutes des renforts des Hell’s Blade qui arrivaient. Ca sentait le roussi pour le groupe. Le jeune homme la vit murmurer à son camarade avant de partir.

- Nous passons, la vie d’Antonov Gibral en dépend. Celle de votre ami aussi. Donc soit, on sort tous, soit…

Visiblement, ils ne comptaient pas se battre contre les Jedi. En tout cas, ils avaient un ennemi commun pour le moment, et il valait mieux lui échapper.

- Je crois qu’on a pas le choix, on ferait mieux de les suivre et s’échapper, et ensuite on avisera.

De toutes manières, Tseh avait informé son maître et le Chevalier Gail. Donc ils étaient tranquilles sur ce point pour le moment. Ils avaient maintenant d’autres chats à fouetter. Le jeune homme fit mine d’avancer pour pousser son camarade à accélérer le pas malgré le blessé. Dans cette situation, il fallait effectivement faire preuve d’intelligence et faire des compromis. Les Jedi Consulaires étaient connu pour privilégier la négociation et les voies pacifiques. Tseh tenait fermement son sabre, prêt à s’en servir pour parer les tirs si besoin. Celui-ci était toujours déguisé en poignard, mais si l’arme était activée, la lame verte aurait peu de difficultés à se débarrasser de sa semblable en métal.

La Force

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Zax Muggler - Triss Goole


Couché derrière ce qui avait dû être, une heure auparavant, le bar du seul snack du quartier, le Diable serrait les dents et retenait un gémissement. Non pas à cause de la qualité de la cuisine servie ici mais plutôt à cause de l’estafilade qui lui barrait le ventre de gauche à droite. Les choses avaient pourtant bien commencé.
Sur leur moto-speeder les deux pirates avaient réussit à attirer l’attention des malfrats du coin et leur troupe dans une étroite ruelle. Les deux, avec leurs blaster et leur inventivité avaient su créer un vent de panique et de peur dans les rangs adverses. Triss avait meme fait sauter une conduite de gaz tandis que le dévaronien avait eu l’oeil assez aiguisé pour viser le réservoir d’un speeder de livraison. Deux boules de feu plus tard et un quartier retournée de haut en bas voilà qu'était apparu de nulle part le jedi.. Et qu’avait donc commencé leur déboire.
Car si les pirates avaient ‘l'habitude de gérer des brigands de leur calibre, les mystiques étaient une toute autre chose, meme avec quelqu’un d’aussi expérimenté que Zax Muggler.

Une explosion passa sur le zinc puis quelques secondes plus tard Triss Google, dite “la bombe” dont les mèches blondes avaient roussi sous l’effet des flammes et de la fumée de la bataille.

-Ca va chef ? Avec ce que j’viens de lui envoyer ca va le calmer quelques secondes au moins. Faut qu’on prenne ce speeder ! Vous allez arriver à vous lever capitaine ?

Le Diable grogna et après un coup d’oeil à sa balafre se leva tant bien que mal. Leur objectif ? un speeder de livraison à une quinzaine de mètre de leur position. De la tarte en temps normal. Mais là… De toute façon ils n’avait pas le choix.

-Gardien de la paix d’mon cul! J’y vais, couvre moi !


Une main sur le ventre, l’autre sur son blaster, le devaronien commença sa course. Devant lui laser, poussière et mort. Derrière lui pareil. Une forme passa devant lui dans la fumée. Il ouvrit le feu sans hésiter, la fauchant en pleine course. Le diable avait une mission et aucun remord pour l’accomplir.






A cet instant Coruscant n'était en rien différente de Cato Némoidia pour le Chevalier Jedi Gail. Les rues étaient pleines de flammes, de vapeur d’essence, de relents de sang, de mort et de cri. Comme là bas, comme dans la Bordure, ces dernières année, il avait sortit la lame turquoise de son sabre pour ramener l’ordre et la justice dans l’obscurité et le chaos.
Encore une fois, lui, en tant que symbole de la justice, devait défendre ses valeurs et sa vie en prenant celle des autres. Quand des individus armées avaient commencé a faire sauter des véhicules dans les rues sans se soucier des civils et dans le but de semer la terreur il avait littéralement bondit au milieu de la mélée et commencer sa tache de justice. Les tirs avaient fusés, d’autres explosions avaient eu lieu et le chevalier avait du trancher dans le vif.
Les insurgés de ce quartier avaient du matériel lourd et pas mal d’experience. Il avait du repousser des tirs de mitraillette à répétition et avait failli être poignardé à mort par un devaronien à l’agilité foudroyante. Il n’avait eu la vie sauve que grace à un bond arrière et une parade au sabre laser qui avait touché le bougre au ventre. Gaid n’avait pas eu le loisir de vérifier s’il était vivant ou mort, le combat se déroulant désormais partout dans cette zone. Adversaire à gauche, ennemi en haut, laser à droite. Il n’avait qu’en tête parrer, s’approcher, trancher,sécuriser, défendre, attaquer encore et encore.

**Chevalier Gail, [] Tseh... []contacte... Nous avons un souci, des gens []i Gibral et ils l'ont avec eux, [] pas les combattre... *

La voix dans sa tete le fit sortir de cet état de transe de combat ou, sans s'apercevoir, il était tombé suite à la violence des combat. Une grenade improvisé tomba à ses pieds. La ou quelques instant plus tôt le chevalier aurait utilisé la Force pour la renvoyer d'où elle venait, le représentant de l’Ordre, à nouveau lucide préféra simplement la dévier vers une zone moins dangereuse avant de se jeter dans une direction opposé.
Quel indignité pour lui. A nouveau lucide Gaid se rendis compte à quel point il venait, sans le savoir, de frôler le coté obscur et de se perdre lui même. Le torrent de la guerre lui avait fait oublier sa mission et plus grave encore, ses camarades. Et pas n’importe quel camarades. De simples padawans comptant sur lui. L’avenir de l’Ordre !
Gaid jeta un oeil autour de lui. La fumée du bref mais intense combat bloquait quasiement toute la visibilité. Dans la rue déserte des combatsil ne vit passer que deux ombres chancelantes dont une, il le sentait à travers la Force, avait été blessé par tout ce chaos. L’esprit de la guerre semblait s'être repu de ce carnage et la situation se calmait, au moins momentanément.

*Voila ou cela mène, la folie des hommes..*


Profitant de ce répit le Chevalier Gaid tenta de chasser les pensée sombres de son esprit pour se concentrer sur les esprits des deux padawans. Leur télépathie était partielle mais compréhensible.

*Padawan, j’ai recu votre message. Les choses ont été compliqué ici mais je suis en route. Ne faites rien de dangereux et protégez vous avant toute chose. Je serai bientôt là.*

Et il comptait bien tenir parole.





Flics et voyous - Page 2 AvaGMJediAsledoCadalo4
Alsedo Cadalo

En cette douce après midi, de l’autre coté de Coruscant, le vénérable maitre Calado tentait de distiller sa sagesse et de judicieuse réponses aux novices en face de lui. La chose n’etait déja pas aisée avec des adultes mais encore moins face à des enfants entre six et huigt ans aussi impressionné par sa présence que excité à l’idée d’avoir de lui des réponses à leurs questions. Heureusement pour lui, il avait de longues années d’expériences derrière lui pour gérer la chose.

-Et c’est pourquoi jeune Padawan Stacy, le sabre d’un Jedi n’est pas quelque chose à prendre à la légére.

*Maître[..] on a trouvé Gibral, [...] aux mains de[..] un des hommes qui [..]connait Maître Fell. Elle pourra vous dire le nom [...]. *

Le grand maitre Jedi s’interrogea sur la télépathie qu’il venait d’avoir avec son padawan si.. Particulier. De toute évidence, le jeune homme avait tenté de lui communiquer un message plus vaste via la nouvelle compétence qu’il avait appris leur de leur dernier entraînement. S’il avait réussit à lui faire parvenir l’essentiel, il manquait encore quelques bout dans son message. La chose était toutefois une bien belle performance que le pédagogue ne manqua pas de saluer par la même méthode.


*C’est une bien belle réussite mon cher Tseh. Maitre Fell connait bien du monde et je suis ravi de savoir que tu à pu faire équipe avec l’un de ses amis. Transmet leur les remerciements de l’Ordre en ses temps troublés et mes remerciements personnels. Viens me voir une fois ta tache terminé pour me raconter ton aventure et la leçon que tu en as tiré. Je ne serait pas disponible avant 16h cependant, je doit terminer ma leçons envers les novices. Fait un bon voyage retour !*

-Vous etes la tete dans les nuages Maitre Cadalo ? demanda une petite padawan à l’air ingénu.

-Non, non mon enfant. Juste de l’autre coté du monde. Mais tu n’as pas d’autre chose à me demander ?




Dans les sous-sol du hangar, Brandon avait peur. Brandon avait entendu la guerre se déchainer dehors et les hurlements des autres membres du gang. Pas besoin d’avoir fait l’académie navale de Kuat pour savoir que les mots “explosions, grenade, Jedi, lance flamme” signifiait que les choses allait mal pour eux dehors. Et dedans, c'était pas mieux. Des morts ici et la, un système de surveillance HS et des prisonnier important en fuite. Aussi il c’etait dépéché de descendre au sous sol s’équiper avec le matos qu’ils devaient normalement livrer. Les choses étaient trop critique pour pas s’en servir. Dans la première réserve il avait choppé des grenade et un fusil d’assaut militaire. Dans la deuxième il avait activé les conteneur “spéciaux”. Des putains de droide de combat séparatiste. pas les gros modèle en acier noir. Les plus fin, beige. Mais des vrais militaire déployé comme ceux déployé partout broyants les meilleurs soldat de la république et ses maudits jedis. Avec ca, il allait les renvoyer chez eux et s’assurer de rentrer ce soir chez lui en vie. Il y en avait désormais pres de vingt d’actif. Avec eux il se dirigea vers le monte charge et, grace aux comlink militaire de ces droide passa un message crypté a l’attention des autres membres du groupe dans les autres secteurs. “Appliquez immédiatement, y a du grabuge!”
Une vingtaine de réponse afflurent. Putain la roue tournait enfin !


HRPG : Les membres du gang en question font tous rappliquer sur des motos jets plus ou moins rapidement. Plus vous rester, plus y en aura (logique).
Muggler et Triss vont voler un speeder type utilitaire. ils seront la sous peu tout comme le chevalier Gaid, qui lui sera a pied mais pret pour la baston.
Comme vous vous en doutez, le quartier à un peu bruler et ressemble plus à une zone de guerre qu'a une zone industrielle. Libre a vous de profiter de la fumée, du chaos et de l'arrivée des services de secours dans vos post.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 15 Jan - 17:54
"Ainsi, maître Keyda Fell saurait qui chercher dans l’hypothèse où vous empêcheriez l’Ordre Jedi de ramener Antonov Gibral."

Cette phrase me fit éclater de rire. Quelle prétention, quelle assurance, et quelle surtout confiance en la toute puissance de ses aînés... Il semblait avoir oublié que le Chancelier Valorum s'était joué des années durant de tous ces grands êtres aux pouvoirs prétendument incroyables. Ce Kel Dor ignorait visiblement que la création de l'armée clone elle-même était basée sur un massacre. Le génocide de Kamino devait d'ailleurs probablement servir à entretenir le silence autour des multiples plans obscurs du Seigneur Noir des Sith.

C'est alors que je compris qu'il y avait une probabilité pour que les Jedi n'aient jamais découvert ce secret, précisément. La République Galactique utilisait toujours les clones dans ses rangs, ce n'était pas franchement difficile à constater. Or, si cette origine sanglante avait été découverte, elle aurait forcément fait du bruit. M'étant exilé de cette partie de l'univers, je n'avais pas cherché à savoir comment cette histoire se terminerait. Pour moi, la République c'était mon ancienne vie, celle que j'avais laissé derrière moi afin d'en construire une nouvelle, plus proche encore de mes convictions personnelles. Aujourd'hui, le destin me ramenait en son cœur, face à des personnes qui étaient persuadées de pouvoir continuer à faire le bien, malgré l'océan de ténèbres qui se déversait sur eux.

Plus je toisais ce jeune défenseur de la lumière, et plus je me disais qu'il allait disparaître bientôt, tout comme l'ensemble de son ordre. Les Jedi ne cherchaient pas à s'adapter, jamais, condamnés à suivre la seule voie qu'ils s'autorisaient entre eux. Néanmoins, ce monde maintenait en vie seulement celles et ceux qui se montraient capables de s'adapter, justement. Il n'y avait aucune place pour les autres, dont les rêveurs et les utopistes. Seuls les forts survivaient et parvenaient à imposer leurs règles, en cela les Sith avaient certainement un discours plus terre-à-terre. Encore aurait-il fallu que je puisse tailler une bavette avec l'un d'entre eux pour en avoir le cœur net. Du moins, vu que ce culte obscur à la botte de la CSI se présentait comme l'inverse des Jedi, je ne devais pas être trop loin du compte non plus.

Le jeune alien, toujours impassible derrière son masque respiratoire, poursuivit son petit discours censé me décontenancer. Je ne riais évidemment plus, mais un sourire moqueur demeurait sur mon visage. Lorsqu'il eu terminé, je secouais doucement la tête de gauche à droite en signe de désapprobation et de déception totales. Il fallait que je lui réponde rapidement, ses certitudes ne pouvaient pas être celle-ci, pas dans une époque où rien n'était plus sûr.

"Vous n'comprenez pas... Vous comprendrez sans doute jamais. D'temps en temps, vous descendez d'votre building pour vous donner bonne conscience, vous baigner dans la crasse et les tourments des autres. Mais vous n'connaissez rien à la vraie vie, au quotidien d'celles et ceux qu'vous prétendez défendre. Keyda Fell demeure un Jedi respectable, mais l'ensemble de votre ordre est voué à s'faire engloutir par la réalité. Et croyez-moi, cette réalité est violente, bien plus que ce à quoi vous êtes préparés dans vos temples."

A la fin de ma tirade, Néro pointa le bout de son nez derrière moi, me demandant tout bas si j'étais sûr de ce que je faisais. Non, bien entendu que je n'étais sûr de rien... On ne pouvait pas l'être, en fait, face à des gens capables d'actes extraordinaires. J'avais déjà côtoyé des chevaliers du côté lumineux de la Force, je savais pertinemment que mon blaster ne serait pas suffisant pour les stopper. Et c'était pour cette raison précise que nous devions jouer une autre carte. Le terrain de la discussion était le moins risqué, et ça même les deux Jedi le considéraient de leur côté. Sinon nous serions déjà en train de nous battre, ni plus ni moins.

"Ecoutez, c’est une discussion sans doute très intéressante que vous avez, mais, je sais pas si vous êtes au courant, on est pas seul ici. Et on va pas le rester longtemps, si on ne se dépêche pas de sortir."

Mon équipière avait raison. Cet endroit allait bientôt grouiller de salopards en tout genre, décidés à nous faire la peau sans distinction. S'attarder davantage serait stupide, autant avancer et voir plus tard quel dénouement nous attendait. Soudain, Néro jura de tous les noms et demanda à ce que l'on précipite un peu plus les choses. Omnius devait avoir capté un nouvel élément menaçant pour qu'elle soit si subitement vulgaire et pressée. Elle s'approcha alors un peu plus de moi, dans l'optique de me délivrer de précieuses informations plus ou moins confidentielles.

"Avec deux blessés, je pense pas qu’on atteigne la sortie avant que les premiers types ne débarquent. Et ils auront sans doute des droïdes avec eux…

- Je vois..."

Grognais-je quasiment dans ma barbe. Gibral était devenu un boulet, mais on ne pouvait évidemment pas le lourder. Tandis que l'autre personne mal en point du groupe nouvellement formé, elle, demeurait tout à fait sacrifiable à mes yeux. Jedi ou pas, car plus grand-chose ne m'étonnait, ce hippie galactique allait nous ralentir à un moment donné, et donc mettre tout le monde en danger... Mais Néro s'octroya le plaisir de faire comprendre ce détail à nos interlocuteurs. Pourvue d'une certaine énergie, la jeune femme avait littéralement laissé sa méfiance et sa timidité au placard avant de se lancer dans cette mission. Était-ce là une des conséquences de notre affection naissante? Agirait-elle de la même façon si Mugler se tenait à ma place? Difficile à dire, de toutes façons nous n'avions pas le temps de nous poser pour en parler.

"Je crois qu’on a pas le choix, on ferait mieux de les suivre et s’échapper, et ensuite on avisera.

- Il est loquace c'lui-là, garde-le !" Avais-je aussitôt lancé au plus jeune du tandem, amicalement.

Le camarade du Kel Dor était résigné, peut-être conscient de sa propre faiblesse. En même temps, il n'y avait aucune autre option à se mettre sous la dent. Alors, je me contentai de lancer un dernier regard interrogateur au plus jeune des deux compères, avant de suivre les petits pas vifs de Néro. Elle tirait laborieusement Gibral vers l'avant, et je regardai ce spectacle en m'interrogeant sur les réserves physiques qui restaient à la jeune femme. Il valait mieux la préserver un peu, car elle était bien plus capable que moi d'inventer une solution en cas de problème majeur. Ainsi, je fis signe à notre colis de se laisser faire, puis je l'attrapai de sorte à le placer sur une de mes épaules, littéralement à la manière d'un sac à patates. Ce n'était confortable pour personne, et viser avec ma main libre dans ces conditions serait un vrai calvaire, mais au moins nous pourrions avancer plus rapidement de cette façon là. La survie et la réussite de la mission avant tout.

Une porte de sortie se présenta bientôt à nous, au bout d'un couloir, mais c'était sans compter sur les gardiens des lieux. Un trio armé jusqu'aux dents nous faisait face, appuyé par un droïde de conception séparatiste. C'était même très étrange de voir ce genre de matériel de guerre sur Coruscant, je comprenais du coup bien mieux pourquoi les Jedi enquêtaient dans le coin. Si la présence de la CSI était soupçonnée, mêlée à la pègre locale, ce n'était clairement pas une bonne nouvelle pour la République. Voilà un scandale capable d'ébranler la fausse paix instaurée dans ce coin de la galaxie depuis la chute d'Antares Valorum. C'était notamment dans ce genre de situation épineuse que "gardien de la paix" se mettait à rimer avec "gardien du secret". Et de tous les escrocs de la galaxie, il fallait que je sois amené à trouver celui qui trempait justement là-dedans ! Quelle vie à la con...

Les échanges de tirs lasers débutèrent abruptement. Comme je m'y attendais, avec l'autre estropié sur le dos, viser juste m'était carrément impossible. Je ne faisais donc que donner réponse aux attaques bien plus dangereuses de nos ennemis. Cela donnait au moins à Néro d'autres fenêtres exploitables, ou encore du temps pour reprendre son souffle à couvert. J'attendais de voir de quoi étaient faits les Jedi qui nous accompagnaient, du coup, car les avoir de notre côté, ici, ne serait pas du luxe. Logiquement, deux utilisateurs de la Force, parés de sabres laser de surcroît, n'allaient faire qu'une bouchée de ces minables malfrats. En prime, il y avait pour nous, les pirates, une opportunité en or de constater leurs lacunes. Puisque j'imaginais que les Jedi allaient se jeter dans la mêlée afin de régler le problème au plus vite. Idéal pour les observer et capter leurs mauvais gestes, éventuellement exploitables par la suite.

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Sam 25 Jan - 16:23
Le Kel Dor n’eut qu’un rire pour seul réponse à ce qu’il pensait être une menace des plus sérieuses. Cette expression de totale assurance ne pouvait être que déconcertante, ou bien n’était-ce là que la seule réponse possible de la part d’un individu ignorant des voies de la Force. Promettre à ce mercenaire que le maître Keyda Fell pourrait le retrouver après l’avoir côtoyé par le passé pouvait sembler ridicule à l’oreille d’un individu qui ne connaissait de la Force que ce qu’elle avait d’ostensiblement spectaculaire. Il était assurément plus facile d’inquiéter le tout venant avec un tour de télékinésie, mais bien peu connaissaient tout le potentiel qu’offrait la capacité de percevoir au travers de la Force. Les capacités les plus puissantes n’étaient pas toujours les plus visibles. La Force était le tissu universel, elle conservait en mémoire tous les échos du vivant. Chaque individu laissait ainsi une empreinte inaltérable qui dépassait ses caractères physiques, qui résistait donc à l’épreuve du temps, et seul un sensitif particulièrement puissant pouvait masquer cette empreinte. Ce mercenaire n’en avait probablement pas les capacités, et sa conviction du contraire que trahissait l’éclat de rire ne ferait sans doute qu’abaisser davantage une garde bien fragile.

En ces lieux fort peu propices, le débat d’idées tendait à se poursuivre. Cet homme avait visiblement une bien pauvre opinion de l’Ordre Jedi et ne réservait son respect, dont il devait cultiver la valeur, qu’au seul maître Keyda Fell. Loh aspirait à la connaissance, il voulait être au nom de ces doctes Jedi capable d’exposer une vision claire et synthétique des choses à ceux qui doutaient. La tentation était grande, fidèle qu’il voulait être à ses aspirations, de répondre pour tenter de convaincre non pas qu’il avait raison, mais que les visions exprimées étaient nécessairement subjectives. Cet homme dépeignait une réalité particulièrement sauvage, mais cette vision qu’il exposait brièvement était nécessairement le fruit de ses propres expériences, de son propre vécu. Dès lors, il n’était pas vraiment possible d’attendre autre chose de sa part. Mais en quoi cette vision était plus pertinente que celle d’un homme épargné de toute cette violence, croyant ainsi mécaniquement à la justice du monde ? Il n’y avait au fond pas grande différence, si ce n’est que le mercenaire était persuadé que sa vision était la bonne quand le Jedi s’efforçait, au jeune âge qui était le sien, de trouver le juste équilibre entre les enseignements de la raison et ceux de son vécu.
Le temps manquait à Loh pour développer ses pensées, mais aussi la conviction qu’il était nécessaire d’argumenter avec ce mercenaire. Les débats obéissaient souvent aux mêmes règles stratégiques que les batailles rangées et dans les uns comme dans les autres, il fallait choisir ses combats. Ce mercenaire serait réfractaire à toute forme d’argumentation, à douter même qu’une argumentation existe pour retourner sa vision des choses, ou même l’inciter à prendre un certain recul sur son vécu. Sans doute un maître serait plus à même de faire face, renforcé de son expérience, de sa sagesse, mais aussi de la puissance que le commun reconnaissait aux maîtres Jedi, incitant à moins de certitude. Loh ne manquait jamais une occasion de regretter que la plupart des gens ne commençaient à écouter que lorsqu’ils étaient convaincus de ne pouvoir faire autrement. Il fallait toutefois résister à toute envie de puissance, quand même bien pouvait-on prétendre qu’elle servirait seulement à faire entendre raison, car c’était par cette voie dérobée que les bonnes intentions risquaient de s’abîmer. Le plus sage était sans doute de renoncer à cette discussion qui ne pouvait mener nulle part, apaiser son ego qui seul pouvait exiger que l’on convainque un hors-la-loi de l’existence de la justice.

Il y avait heureusement quelqu’un dans ce couloir capable de rester concentrée sur l’essentiel, il s’agissait de cette jeune femme qui tenait Gibral dans sa nouvelle captivité. La ruche des Hell’s Blade allait bientôt fourmiller de ses nombreuses ouvrières qui ne pourraient plus être neutralisées sous l’effet de la surprise. Il fallait effectivement sortir de cette base le plus rapidement possible, ce qui ne serait pas simple avec un blessé, s’agissait des Jedi, et un otage s’agissant des mercenaires. La course n’était pas finie, elle s’enrichissait au contraire de dangereux obstacles. Loh ne savait pas encore si ses concurrents se transformeraient en alliés mais si tel était le cas, ce serait une alliance dangereuse dans laquelle il faudrait économiser ses efforts pour reprendre la compétition une fois l’ennemi commun neutralisé ou à bonne distance. Le chevalier Gail s’invita dans cette épineuse situation, mais seulement par un message télépathique qui troubla l’attention du jeune Kel Dor l’espace de quelques secondes. Le chevalier Jedi avait visiblement pris conscience du péril des padawans qu’il devait protéger et les incitait à se préserver avant toute chose, confirmant que leur survie était évidemment plus importante que la capture de Gibral. Loh n’en avait jamais douté, mais cette confirmation de la part de son aîné lui redonna un peu de force car ses objectifs étaient désormais plus clairs.

Tseh recommanda sagement de suivre les mercenaires vers la sortie tandis que leurs ennemis commençaient probablement à s’organiser pour leur barrer le passage. Loh gardait en main le manche de son sabre laser de manière déterminée en soutenant son camarade du mieux qu’il le pouvait. Suivre les mercenaires, certes, mais vers où ? Ils iraient probablement rejoindre leurs camarades qui avaient distrait les Hell’s Blade de toute leur subtilité, les padawans ne devaient en aucun cas se trouver en infériorité numérique. Leur objectif devait être de se rapprocher du Chevalier Gail qui pourrait assurer leur protection et organiser la retraite. Peut-être qu’une opportunité de récupérer Gibral émergerait de tout ce chaos, mais ce n’était plus un objectif prioritaire. De toute manière, ce mercenaire était devenu une piste que l’Ordre pourrait suivre. Quand bien même Gibral échapperait aux Jedi aujourd’hui, il ne serait pas définitivement hors d’atteinte.

La jeune femme emboîta le pas, Loh décida de la suivre après un geste de tête à l’intention de Tseh, l’incitant ainsi à se laisser guider tant qu’il ne se sentait pas en état de marcher seul. Le Kel Dor profita de cette mise en branle générale pour discrètement parler à son camarade : « Nous devons rejoindre Gail et partir d’ici, essaye de le tenir informé de notre position pour qu’il nous retrouve rapidement. » Même blessé, Tseh avait un rôle crucial à jouer dans cette situation. Loh était valide, mais la confrontation physique monopolisait toute sa concentration. Son niveau de maîtrise de la Force ne lui permettait pas encore d’être à la fois dans son esprit et sur le terrain. Il devait, pour optimiser ses chances de réussite dans une activité qui n’était pas naturelle pour lui, rester pleinement dans le cours des évènements. Puisque l’élévateur était manifestement occupé, le groupe allait devoir emprunter les escaliers afin de rejoindre les niveaux supérieurs. L’ennemi avait toutefois anticipé ce mouvement, certes prévisible, et avait envoyé un détachement pour cueillir les intrus dans leur retraite. Puisque la confrontation était désormais inévitable, Loh allait devoir se battre. Le Kel Dor commençait à acquérir une capacité qu’il ne se connaissait pas : mettre ses questionnements en pause lorsque la situation l’exigeait. Loh devait non seulement assurer sa survie, mais également protéger son camarade blessé. Ce n’était plus le moment pour s’interroger sur la nécessité de la violence et même les Jedi les plus sages de l’Ordre en conviendrait probablement.

L’ennemi semblait se positionner en haut des marches, Loh se prépara mentalement à l’escarmouche qui allait suivre. Elle tarda néanmoins. Les échos sonores provoqués par les déplacements des gardes avaient faussé la perception de Loh mais seulement de quelques mètres. Une patrouille se tenait devant la porte de sortie du niveau supérieur. L’effectif était réduit, jamais les Hell’s Blade n’auraient sans doute imaginé devoir neutraliser des intrus désormais regroupés. Deux membres du gang, plus armés que ceux croisés plus tôt, étaient accompagnés d’un droïde de combat B1 pour barrer la route des mercenaires et des Jedi. A leur simple vue, Loh activa son sabre laser car il était tout simplement inenvisageable de négocier. Peut-être que le padawan espérait secrètement déstabiliser ses adversaires, mais en vain. Il avait pu percevoir une forme de surprise chez les organiques, que suivit une micro hésitation à faire feu.

Il était étonnant de voir des droïdes de l’armée séparatiste dans ce hangar, mais Loh ne se perdit pas en spéculation quant à la manière dont ces hors-la-loi avaient bien pu se les procurer. Le jeune Kel Dor n’avait pas personnellement connu le front, mais son maître lui en avait donné quelques récits. Le B1 constituait le fantassin de base de l’armée confédérée. Produits en masse, cette piétaille mécanique était efficace en nombre et il était stratégiquement curieux de n’en voir qu’un seul. Ce groupe de Hell’s Blade ne s’attendait peut-être pas à croiser la route des Jedi ou bien aurait-il mobilisé en son sein davantage de droïdes. Un seul B1 ne constituait pas vraiment une menace sérieuse pour un membre de l’Ordre, et il l’était d’autant moins que les serviteurs de la Lumière, hésitants à prendre la vie, ne l’étaient absolument pas quand il s’agissait de détruire une machine à tuer. Krey Dalonn avait toutefois transmis à son apprenti la prudence qu’il convenait d’observer dans l’évaluation des risques. Être en face d’un Jedi maniant un sabre laser était déroutant pour la plupart des gens car ils craignaient de voir leurs tirs retournés contre eux et perdaient ainsi en précision. Les droïdes ne partageaient pas ce genre de crainte, au mieux n’était-elle qu’un paramètre inclus dans leur programme. Cette absence d’émotion rendait en général les droïdes plus précis que les êtres organiques, autant que pouvait l’être la qualité de leur module de visée.

Le droïde lança les hostilités d’un tir de blaster que Loh s’était préparé à dévier, échouant hélas à le retourner contre le tireur. La décharge d’énergie alla s’échouer non loin de l’un de deux membres des Hell’s Blade qui évita le tir d’un geste exagérément ample, dicté par d’inutiles reflexes en la circonstance. Une fois remis de cette petite émotion, les malfrats firent feu mais Loh avait eu le temps de se mettre à couvert en poussant littéralement Tseh contre un mur. Le Kel Dor ne pouvait plus se défendre et porter son camarade en même temps, ce que ce dernier comprendrait certainement par lui-même. La présence des pirates était utile, les tirs de couverture de celui qui portait désormais Gibral suffisaient à contenir les Hell’s Blade et donnait le temps au Jedi de préparer une offensive qu’il souhaitait rapide et décisive. Les pirates ne semblaient pas vouloir avancer vers l’ennemi comptant sans doute sur les Jedi pour prendre les risques, une bien étrange alliance qui n’était en réalité qu’une trêve. Loh ne voulait pas s’épuiser dans ce combat, car les alliés qui fourniraient le plus d’effort maintenant seraient les perdants de la confrontation qui suivrait la dissolution de l’alliance. D’un autre côté, cette confrontation ne serait à prévoir que dans le cas où les Jedi insisteraient pour récupérer Gibral, qui n’était plus la priorité. Ainsi seraient les termes de l’alliance : les Jedi avaient assurément la capacité de neutraliser ce groupe d’ennemis à moindre risque, en échange de quoi les pirates protègeraient Gibral dont ils n’avaient de toutes manières pas l’intention de se délester.

Des trois ennemis, le B1 était le plus téméraire. Sa programmation ne devait pas placer sa propre préservation parmi les entrées prioritaires, aussi les tirs de couverture des pirates n’incitaient que les deux organiques à se protéger derrière leurs propres abris de fortune. Il fallait se rapprocher de la patrouille pour terminer le combat rapidement, car des renforts étaient probablement en route et le surnombre serait fatal. Loh se tourna vers son camarade : « J’y vais, fait en sorte que le pirate n’en profite pas pour me tirer dans le dos. » Une trahison devait être envisagée et Loh préférait que Tseh le protège des pirates qui seraient derrière lui plutôt que des ennemis auxquels il allait faire face. Les mercenaires seraient sans doute moins méfiants à l’égard des Jedi s’ils avaient la conviction qu’ils leur abandonnaient Gibral, Loh décida de le confirmer en s’adressant au couple : « On ne se battra pas pour Gibral, mais pour sortir d’ici. Couvrez-moi et nous serons dehors rapidement. » Dans quelle mesure Loh croyait à sa propre promesse ? Lui-même ne pouvait pas vraiment le dire, et il n’avait de toute manière pas le temps de vraiment y réfléchir. Les mercenaires devaient sentir que Gibral leur était acquis pour être des alliés moins dangereux, et Loh n’avait effectivement pas l’intention de se battre pour obtenir la détention d’Antonov Gibral dans la mesure où ses nouvelles instructions avaient redéfini ses priorités. Le padawan ne pouvait toutefois pas s’engager pour le chevalier Gail, ni prévoir les situations prochaines qui seraient peut-être plus favorables. Il était de toute façon illusoire d’imaginer que les pirates se laisseraient totalement convaincre, tout au plus était-il réaliste d’espérer d’eux un véritable soutien au moins jusqu’à la sortie du complexe.

Les tirs ne cessaient de voler au travers de la pièce, mais une certaine régularité dans la succession des évènements commençait à se dégager. Loh cherchait à situer le moment idéal pour se lancer à l’assaut, ce moment très court durant lequel les deux groupes opposés jaugeaient en même temps l’opportunité de leurs assauts respectifs. Le jeune Kel Dor était ouvert aux émotions environnantes et pouvait prévoir, dans une certaine mesure, le moment où les Hell’s Blade allaient attaquer et ceux où ils estimaient leur assaut trop dangereux pour persévérer. La confiance dans leur équipement ne permettait pas de dépasser la peur qu’ils avaient d’affronter des Jedi, c’est pourquoi ils se cantonnaient à les maintenir à distance le temps que les renforts affluent. Mais pour le moment, ils n’étaient que trois à faire obstacle, les deux organiques en étaient pleinement conscients et restaient pour cette raison sur la défensive.

Loh sentit le moment et à l’instant où les tirs ennemis cessèrent, il se mit à découvert. Seul le droïde était encore en position d’attaque alors que les deux étaient en train de se mettre à couvert en prévision des représailles des deux mercenaires. La machine tira une fois, deux fois, et chaque fois Loh parvint à dévier le projectile énergétique un peu plus prêt de sa source. Au troisième tir, il parvint à renvoyer le laser vers la tête du droïde qui se détacha de son cou.
Les deux comparses de la machine désormais hors service en ressentirent un sursaut d’inquiétude et se remirent en position d’attaque. Dévier les tirs de blaster n’était pas très compliqué, mais face à une arme à la cadence de tir plus élevée, c’était une autre paire de manche. Les tirs en provenance de ce type d’arme étant nombreux et rapprochés, il ne fallait pas perdre en vigilance. Mais ils sont envoyés depuis la même source, chaque tir n’étant pas très éloigné du précédent, le défi était de pouvoir suivre la petite variation qui évitait de se faire toucher. Loh ne voulait pas se risquer à l’exercice trop longtemps et sans doute n’aurait-il pas pu le faire face à deux ennemis, mais il fut rassuré de voir les tirs de couvertures alliés troubler la tactique des deux Hell’s Blade restant. Les ennemis n’étaient plus en capacité d’attaquer sereinement, ce qui laissait au padawan l’occasion de le faire. Il ne fallait pas se trouver entre les deux membres du gang, car ils pourraient dans ce cas tirer en restant à couvert. Loh décida donc de s’en prendre à l’un d’eux en premier. Usant de télékinésie comme jamais auparavant, sans doute entraîné par l’adrénaline, Loh parvint à soulever d’un geste du bras l’un des deux assaillant qui alla s’écraser vers le plafond de la pièce, lâchant au passage son équipement au sol qu’il ne tarda pas à rejoindre inconscient. Son camarade ne put être que le spectateur impuissant de ce qu’il devait penser être de la sorcellerie et Loh sentait sa détresse car les tirs des pirates l’empêchaient même de riposter efficacement. Il tenta de tirer sur le Jedi, mais ne pouvant se mettre en position d’attaque, ses assauts étaient inefficaces. Loh put dévier sans mal les quelques projectiles qui auraient pu l’atteindre tout en courant vers le dernier ennemi et, d’un coup d’estoque une fois à portée, le tua.

Comme pour exorciser ce qu’il venait de faire, Loh désactiva son sabre laser immédiatement. S’il devenait capable de mettre de côté ses doutes quand la situation l’exigeait, leur réveil pouvait s’avérer dangereux. Le padawan resta quelques secondes immobile, il ne pensait même plus aux pirates qui avaient cessé de tirer. Il avait derrière lui un membre du gang inconscient, preuve qu’il était possible de neutraliser sans tuer. Il n’avait toutefois pas été capable de renouveler l’exploit… Le temps du bilan et des éventuelles remontrances viendrait plus tard, il fallait d’abord sortir de cette base et retourner au Temple. Gibral descendait encore davantage dans le classement des priorités du padawan qui rebroussa chemin vers Tseh. Il s’adressa ensuite aux pirates : « La voie est libre, il faut sortir avant d’être piégés à l’intérieur. »

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mar 4 Fév - 23:40
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Il fallait le dire, à cet instant Néro avait sacrément mal à la tête. Sa pauvre cervelle était sursaturée d’informations diverses, de toutes ces pierres manquantes à sa mémoire défaillante, et que, même si elle luttait contre, son esprit, et la présence cybernétique dans son crâne, essayaient d’interpréter.

Mais est-ce qu’elle, ou Omnius, étaient réellement capables d’interpréter ces choses? Clairement non. Alors pourquoi est ce que cela paraissait aussi important? Peut être était-ce lié à Oneye, à son passé qu’elle cherchait sans doute inconsciemment à comprendre. Peut être était-ce aussi juste pour elle, pour sa raccrocher à quelque chose qui permettrait un jour d’avoir la sensation d’évoluer aussi normalement que possible dans ce nouvel univers qu’elle avait peut être connu, mais dont elle ne connaissait plus rien désormais. Ou peut être était-ce pour autre chose, encore incompris à ce jour, et dont elle ne percevrait l’impact que bien plus tard.

Mais ces questions, à cet instant, elle les laissa dans un coin de son esprit, en espérant qu’elles y resteraient sagement jusqu’à ce qu’elle, et son coéquipier ainsi que que leur colis blessé nommé Gibral, et lent comme un vieille limace, soient hors de ce trou à rat qui devenait à chaque seconde plus proche d’une tombe.


Il fallait qu’elle peaufine son plan. Gibral était toujours sous son bras, et elle le poussa un peu plus vers la sortie, s’approchant dangereusement des fameux Jedi dont elle ne connaissait rien, tout en s’assurant que son doigt soit bien proche de la gâchette pour la prémunir d’un imprévu fort fâcheux.

Puis bien évidemment, Omnius bippa frénétiquement à ce moment, captant sans doute un flux de données important. L’ennemi n’était pas seulement derrière eux, mais aussi devant. Et malheureusement pour elle, le temps lui fit défaut pour dire quoique ce soit qui puisse aider toutes les personnes présentes dans cette escarmouche.

La porte de sortie, leur unique chance donc, s’ouvrit brusquement, pour laisser place à trois loubards et un droïde. Et il était évident qu’ils étaient là pour une seule chose, leur barrer la route. Peut être même sans se soucier de la vie de Gibral. A ce stade, les statistiques énumérées par l’IA étaient mauvaises, mais curieusement, pas non plus catastrophiques. Elle s’attendait à moins, une sentence de mort imminente, ou un truc du genre. Donc quelque part, elle fut soulagée de constater que même une intelligence artificielle puisse leur donner des chances de survies dans ce traquenard.


Oneye, toujours aussi réactif et alerte, réagit au quart de tour face à l’apparition en canardant la zone. Et même si oeil manquant le pénalisait peut être, il fit suffisamment diversion pour que tous se mettent un peu à couvert contre les parois du couloir, se sortant de la ligne de tir. Mais il devait savoir, comme elle, que si les humains pouvaient rater leurs tirs, le droïde lui, ne le ferait sans doute pas, une fois qu’il aurait identifié une cible.

A ce moment, elle serra sa main à la fois sur Gibral, et sur son blaster, laissant le boîtier radio pendre un peu douloureusement sur le côté de son crâne.
Etait-il encore pertinent d’écouter ce signal radio alors qu’ils étaient maintenant au coeur de la bataille?
Non. Clairement non. Mais ne pouvant se déconnecter, elle décida de changer de tactique pour au moins espérer bâtir un plan cohérent et salvateur.


- Trouve la fréquence de Mugler. Vite.


Là, la seule idée qu’elle avait était de pouvoir connaître, par les yeux de Triss et Mugler, le positionnement externe des assaillants. Puis aussi, cela lui permettrait de s’assurer, que, tout aussi expérimentés qu’ils soient, les deux pirates aillent bien. Car, en dehors de la salle des machines, elle sentait que son rôle était ailleurs. Et la crainte de mettre encore en danger l’équipe, comme cela avait pu se produire précédemment avec Oneye, lui nouait étrangement l’estomac dans un influx d’informations aussi inconnu que perturbant.

D’ailleurs lorsqu'elle trouva son visage entravé de son cache oeil, elle vit le pirate concentré à la fois sur ses tirs, mais aussi sur les jedi, comme si il attendait quelque chose lui aussi. Mais Néro n’eut pas le temps de réfléchir plus, un bruit électrique, très puissant, qu’elle ne parvint pas à identifier retentit. L’un des chevaliers, celui portant le masque étrange sortit enfin son arme. Et Néro cligna des yeux plusieurs fois lorsque son regard se fixa sur celui-ci sans pouvoir en départir :


- Qu’est ce que c’est que ce truc?

La bâton métallique, jadis inerte, devint lumineux et venait de gagner de nombreux centimètres au travers d’une extension des plus brillantes, qui perturba un peu leurs assaillants “vivants”. Et d’un habile coup de poignet, il dévia tous les tirs dans leur direction pour les retourner à l’envoyeur.
Il fallait le dire, Néro était quelque peu sous le charme. Sans doute pas du porteur de l’arme, que la situation cataloguait plus comme ennemi potentiel, mais par son maniement aisé et la puissance qui irradiait littéralement de cette épée de pure énergie. Elle lui envia peut être aussi son aisance dans le mouvement, peut être un peu son sang froid.


- Wow, il me faut ça!

Elle avait dit cela à voix haute, plus pour elle même que pour d'éventuels interlocuteurs, ne pouvant cacher son ressenti quand son esprit était occupé par un autre. Autre cybernétique qui réagit de la même façon, sans doute autant impressionné qu’elle par les capacités de l’épée lumineuse. Oneye allait sans doute subir bon nombre de ses questions. Car elle n’était pas sûre de ne pas agacer son coéquipier lorsqu’elle chercherait à creuser ce sujet, qui en entraînerait sûrement d’autres. Où elle enqueterait sur celle-ci une fois une fois qu’ils seraient en sécurité, via l’holonet, histoire de ne pas trop ennuyer le pirate borne.

Puis, l’information jaillit de nouveau dans son esprit tandis que le Jedi masqué, protégeant son acolyte chevelu, s’approcha légèrement d’eux.


« On ne se battra pas pour Gibral, mais pour sortir d’ici. Couvrez-moi et nous serons dehors rapidement.

Si cette phrase était la preuve d’une immense sagesse de la part de cette personne, un doute la parcourut. Si ce duo, même avec un blessé, s’était aventuré jusqu’ici, nul doute qu’ils ne lacheraient pas l’affaire aussi simplement, quoi qu’ils en disent. En tout cas, c’était ce qu’elle ferait. C’était aussi ce qu’Oneye ferait, enfin, elle le présumait.

- Ok, on est là.

Puis pour donner consistance à sa réponse, elle tira, bien à hauteur des torses de leurs adversaires. Et dans un accord, silencieux, mais en cohésion totale, elle entendit aussi son “plus que” coéquipier agir de même.

Les tirs, qui restaient cependant mal ajustés, calmèrent pour quelques secondes la menace. Tout devint silencieux et Néro ne pu détourner son regard de la lame lumineuse et de son porteur. Et contre tout attente, la menace ne vint pas cette arme impressionnante, ni des propriétaires des lieux qui leur barraient la route, mais bien du jedi masqué lui en personne.

D’un renvois bien placé, qui décapita la machine quand son assaut recommença, ce qui suivi devint encore plus intéressant. Malgré les nouvelles salves adverses, le corps d’un des assaillants se souleva subitement dans le vide, comme si une force invisible le tirait par le bras pour le cogner au plafond dans une violence assez inouïe. Et Néro bugua quelques instants.


- Bordel! le mec a volé. Le jedi là a fait volé le type!


C’était sorti tout seul, entre émerveillement et crainte, comme si elle espérait que par cette phrase, elle trouve un sens à l’action qui venait de se produire sous ses yeux. Mais elle était certaine de son interprétation. Omnius lui s’interrogea un peu plus. Comment cela était-ce possible? D'où cela venait? tout les humanoïdes étaient-ils capables de telles prouesses, ou seulement les jedis? Être jedi signifiait-il pouvoir faire cela? Comment devenir jedis? Et ces questions, elle se les posa bien évidemment, avec d’autres. Comme celles sur l’etendue de leurs capacités, sur leur dangerosités. Sur leur jeunesse apparente aussi.
Elle chercha une réponse dans les yeux de l’homme avec qui elle nouait un lien fort, mais celui-ci restait focalisé sur les actions du jedi, et aucun de ses traits ne semblait dire si il était surpris ou non. Les jedi étaient des extrémistes religieux, c’est ce qu’il lui avait dit. Et même en maitrisant mal ces concepts, la puissance que le jeune homme masqué déversa sur ce pauvre type la cloua encore quelques secondes sur place.


Puis elle vit le jeune homme s’élancer, lame lumineuse en avant, et ce coup fut bien évidemment fatal pour l’ennemi encore debout. Qu’il le veuille ou non, ce mec venait de réduire la menace, tout seul, et de leur donner par conséquent des chances de survies supplémentaires.
Omnius, tout aussi submergé par ce déferlement de puissance incomprise émit un bruit, même plusieurs qui finirent de détacher les yeux de Néro de la scène. Il fallait qu’ils sortent. Et elle savait avec une précision extrême ce qui les attendaient.

A mi voix, elle parla à Oneye, espérant qu’il entendrait, malgré son ton des plus rapides et synthétiques
:

- Moto jet dehors, pilotée par les tocards du lieux. T’en prend une et tu dégages avec Gibral. Boom en perspective. Mugler est blessé
.

Néro connaissait avec perfection la quantité d’explosif qu’elle avait sur elle. Entre celui qu’elle avait embarqué, et celui qu’elle avait récupéré dans la caisse un étage plus bas, elle pouvait faire sauter pas mal de chose. Et surtout faire une très très belle diversion. Et que Gibral le veuille ou non, il suivrait.

Le Jedi masqué, après son coup d’éclat et d’estoc spectaculaire revint alors doucement vers eux, son arme redevenue inerte. Sa phrase suivante était dans le même état d’esprit que celui de la jeune femme : ils avaient assez traîné ici, et dans leur dos, la progression des droïdes se faisait entendre.
En fait, l’altercation n’avait même pas dû durer une minute au total, sinon ils se seraient déjà retrouvé coincé. L’efficacité de ce travail “d’équipe” avait de quoi surprendre. Enfin, pour le moment, mais cela interrogeait surtout la jeune femme autour des jedi et de leur capacité. Mais elle n’aurait sans doute pas ses réponses aujourd’hui. Mission et survie étaient les maîtres mots de ses actions.


Son plan, enfin l’un de ses plans était désormais défini dans sa tête. Et si l’objectif premier était avant tout de pouvoir ramener Gibral à bon port, l’un des objectifs secondaires restait de parvenir à scinder de nouveau les deux duos, dont elle percevait maintenant la menace potentielle.

Néro secoua donc le bras de Gibral, qui se tenait la tête entre les mains, tremblant et les yeux mi-clos, entre elle et Oneye. Mais l’urgence de l’action permis à la jeune femme de le faire bouger, le rapprochant discrètement de son acolyte dans un geste discret pour faciliter leur prochaine fuite.


Tous s'avancèrent rapidement vers la porte de sortie qui, si elle était dégagée de l'intérieur, l’était sans doute moins de l'extérieur.
Néro continua donc de pousser Gibral vers son coéquipier, et finit enfin de tirer sur le communicateur qui pendouillait toujours d’une façon désagréable le long de son épaule. La déconnexion la fit grimacer avant d’enfin la soulager. Etre deux dans son crâne était déjà suffisamment compliqué, alors plus...cela devenait franchement épuisant.


La tension et l'adrénaline la maintinrent cependant droite sur ses jambes lorsqu’ils se retrouvèrent à l’air libre. Enfin. La suite de son plan pouvait maintenant commencer. Son duo avec Oneye progressa rapidement et devançait désormais celui des jedis, Gibral étant forcé à avancer sans ménagement, tandis que le blessé chevelu semblait avoir plus de peine, malgré le soutien de son ami masqué. Puis Néro fut pris d’un étrange élan. Les jedi venaient de leur sauver la mise. Les laisser à la merci du gang qu’ils affrontaient lui parut...le mot ne vint pas, mais la sensation persista. Elle regarda donc le jedi masqué de son regard noir et perçant :

- Mettez vous à couvert, on va avoir une très nombreuses compagnies peu sympathiques...

En écho à ses paroles, des loubards en moto-jet arrivèrent sur eux quelques secondes plus tard, accomplissant sa prédiction, et un nouvel échange de tir débuta, poussant tout le groupe à chercher à un couvert. Elle savait pertinemment que plus ils resteraient ici, plus la balance “nombre” serait en leur défaveur, analyse d’Omnius à l’appui. Elle n’avait donc plus de temps à perdre.

Comme pour donner le signal à Oneye, celui qui lui disait de fuir avec Gibral sur la première moto-jet venue, elle sortit son communicateur et lança un appel simple à Mugler.


- Dégagez la zone.

Mais avant qu’elle ne puisse pousser le bouton d’activation du détonateur thermique, Gibral eut un sursaut d’énergie inquiétant et tenta de se défaire de la maîtrise des pirates. Néro soupira. Omnius aussi sans doute. Les deux s’y étaient attendus. Et les deux avaient prévu le coup. Gibral essayait de leur fausser compagnie, cédant à sa peur et sa panique. Prévisible.

Dans une réaction aussi vive que précise, elle arrêta alors de tirer sur les assaillants pour les écarter de leur chemin et visa directement la jambe de Gibral. La décharge incapacitante fit le reste, qui, sans réellement sonner l’homme banal au point d’en faire un poids mort, eut au moins le mérite de calmer son profond désir de fuite. Oneye n’aurait aucun mal à le prendre sur son épaule et à le charger sur la moto-jet la plus proche au pas de course. Elle espérait seulement qu’il réagisse de cette façon.


Mais il restait maintenant la question des assaillants et des jedi. Nul doute que la perspicacité des deux jeunes humanoïdes leur avait permis de comprendre que la fête allait prendre fin.

Et c’est avec une certaine dextérité que ses doigts retrouvèrent le chemin du détonateur.
Le bruit du compte à rebours retentit, légèrement étouffé par le bruit ambiant, lorsqu’elle effleura le bouton d’activation avant de sortir l’objet sphérique de sa poche ventrale.


Omnius calcula rapidement. Si elle ne voulait qu’un effet de diversion qui ne blesserait personne trop gravement, sa cible se trouvait au milieu, entre les sbires, entre eux et les jedis. La course serait cependant obligatoire.

Et une nouvelle sensation la parcourue, la même qu’il y’a quelques secondes, lui faisant croiser le regards des deux jeunes guerriers. Et elle se sentit articuler un silencieux “courrez” lorsque la petite bombe sortit enfin d’entre ses nombreuses couches de tissus pour s’exposer au grand jour.


Les muscles de son bras se tendirent avant de relâcher l’explosif dans une zone qu’Omnius avait estimé comme non létal pour l’étrange quintet. La réaction fut unanime, tout le monde se mit à courir, chacun dans une direction, pour échapper à la déflagration.

Pour brouiller les pistes, Néro ne partit bien évidemment pas dans la direction d’Oneye. Elle voulait lui donner plus de chance de survie en attirant l’attention sur elle, qui fonçait tête baissé vers le trou dans le grillage par lequel ils étaient venus. A pied, elle était ainsi une cible plus accessible. Et si Oneye avait bien compris son plan, son poing d’acier lui permettrait de récupérer rapidement une des motojets de leur assaillants, alors qu’elle tenterait de son côté de rejoindre celle qu’ils avaient abandonné quelques ruelles plus loin avant de s’introduire ici.


Lorsque la déflagration retentit, une vague de chaleur lui percuta le dos et la fit rouler sur le sol avec une certaine violente. Elle mangeait littéralement de la poussière, avait mal sur ses coudes, ses côtes et ses genoux qui avaient dû encaisser le choc. Sa tête tint bon, protégée par ses bras et Omnius intervint sans doute à ce moment, redonnant de la force dans ses jambes malgré les vertiges liés à l’explosion, pour le redresser après quelques secondes d’hébétitude, la guidant aussi au travers du nuage de poussière qui rendait toutes distinctions difficiles. Il faudrait sans doute qu’elle prenne un peu de temps pour discuter avec l’IA et définir ce qu’il entendait vraiment par “non létal”, car le choc resta difficile à encaisser. Elle toussa, tituba, trébucha, mais le contact du grillage se fit finalement sous ses doigts. A tâtons, elle trouva la “porte de sortie”, le trou qui la sortirait de la zone dangereuse et s’y glissa, ses cuisses menaçant de lâcher à tout moment. Le seul point qui la rassura était que, comme elle était de constitution fragile, le reste de leur équipe de fortune avait dû s’en tirer mieux qu’elle. Peut être avec quelques cheveux roussi, mais avec une sensation plus estompée que celle qui faisait que chacun de ses pas était douloureux désormais.

A ce moment, elle se dit qu’elle était elle aussi tirée d’affaire, quand le bruit d’une moto-jet, plus proche, et hors de l’enceinte surveillée se fit entendre.


Des regards s’échangèrent avec l’homme qui venait de débarquer. Et celui ci, comprenant parfaitement le rôle qu’elle avait dû jouer dans la nouvelle pagaille ambiante, s’agita.

- Et merde


Néro secoua la tête doucement, avec son allure propre sur lui, il était simple d'identifier le groupe auquel il appartenait. Elle articula alors doucement, sentant son rythme cardiaque s'accélérer alors que la voix d’Omnius, et sa réflexion, se brouillaient:

- Vos amis ont besoin d’aide.

Elle ne su si sa tirade légère avait fait mouche, mais la seconde d’après, l’adrénaline nouvelle lui permet d’appliquer une détente puissante le long de ses jambes, la précipitant dans les ruelles de la ville.


La voix du nouveau venu porta néanmoins au dessus des cris de paniques des environs :


- Jedi! Arrêtez vous!
Mais elle était déjà partie, espérant qu’il préfère s’assurer de la survie des autres jedis que de poursuivre une pauvre nénette sonnée dans les corridors arides.

La course de Néro ne s’arrêta alors plus. Elle n’était sans doute pas aussi rapide qu’une moto-jet, surtout dans son état un peu affaibli mais la configuration des ruelles ne permettait pas forcement qu’on la poursuivre facilement en véhicule, surtout si elle parvenait à se fondre dans la foule. Avec sa capuche recouverte de poussière, elle collait d’ailleurs assez bien à l’ambiance locale.

Mais un dilemme profond la saisit. En ralentissant, elle se privait de la nouvelle impulsion dans son corps, malgré un regain de conscience cérébrale. L’inverse était vrai aussi, si elle ne ralentissait pas la cadence, elle pouvait aussi s’effondrer rapidement en plein milieu de la rue agitée par le bruit de l’explosion.


Le compromis pouvait être une solution, réussir à maintenir un rythme pour retourner aussi rapidement que possible au Black Rover et garder un peu de son pouvoir de réflexion. La voix d’Omnius lui fit mal, c’était saturé, aigu, strident.
Mais elle parvint à capter des mots, des directions. Car maintenant, elle ne réfléchissait plus vraiment mais avançait au radar, pilotée par l’IA, qui, elle l'espérait la ramènerait vite au sein du vaisseau pirate.

Encore une belle journée à la con en somme.








Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Mar 11 Fév - 18:35
- C'est ça un droide de combat?!

Cela s'était passé quelques jours avant le départ du Grand-Maître de l'Ordre et de son Padawan pour Malastare afin de mener le combat aux côtés des Clones contre la CSI. Ashledo préparait son apprenti à aller combattre. C'était une première pour Tseh qui jusque là avait été épargné en la matière. Il était pas vraiment rassuré de cette nouvelle expérience. Le jeune homme n'était pas encore totalement coutumier d'une tenue traditionnelle de l'Ordre et ne portait qu'une écharpe Jedi comme des espèces telles que les Wookies, pourtant, il était humain. Mais il avait ses habitudes et son éducation avait encore quelques restes comme économiser le plus longtemps possible ses affaires quitte à ne les utiliser que lorsque c'était vraiment nécessaire. Ainsi Tseh ne portait qu'un pagne et cette fameuse écharpe dans l'optique de conserver ses tenues plus élaborées pour des visites officielles et quand il faisait plus froid. Au fond, il n'avait pas totalement tort selon son maître, mais il allait devoir finir par se conformer pleinement aux règles. C'était une des contraintes liées à des élèves arrivés plus tard, il avaient déjà reçu une autre éducation, avaient une histoire. Ils étaient donc bien plus compliqués à former.

Tseh continuait à en apprendre sur les droides de combat. Connaissant son manque d'assurance, il valait mieux bien se préparer. C'était sa première mission sur un autre monde.

- Il existe différents droides de combat. Cela sont ceux de base, mais d'autres sont plus costauds ou certains peuvent voler comme des chasseurs. On a obtenu principalement ces informations grâce aux combattants partis avant, mais aussi à des espions.

Vu comme ça, les droides B1 n'avaient pas l'air terrifiants, mais Tseh préférait se méfier, puis ils portaient une arme, ça les rendait tout de suite plus dangereux. Un homme arriva vêtu d'une armure blanche avec des marques rouges. Il tenait son casque sous son bras. Il avait les cheveux courts et un teint hâlé. Il salua le maître et son apprenti.

- Je te présente le capitaine clone qui nous accompagnera sur Malastare.
- Enchanté

L'homme semblait avoir une certaine expérience.

- Maître, votre apprenti n'a pas l'air très à l'aise.
- Ça va être son premier combat.
- T'en fais pas gamin, ça va bien se passer. Si tu appliques bien ce que tu as appris. Puis tu auras du monde autour de toi.

C'était il y a un moment. Son premier combat avec des droides Séparatistes n'était finalement pas arrivé avec cette guerre. Un parasite local avait eu raison du Padawan, les clones n'auraient pas pu faire grand-chose face à cet ennemi auquel on ne s'attendait pas. Cela montrait que la Force avait pleins de manières d'avoir n'importe qui. Son maître jugeait qu'il aurait dû insister pour qu'il porte une tenue plus complète. Au fond, il n'avait pas tort. Mais tout dépendait aussi du parasite en question. Certaines de ces saletés ne voyaient pas forcément les vêtements comme un barrage. Les tenues légères pouvaient avoir l'avantage d'offrir plus de possibilités de mouvements et idéales sur un monde tropical. Mais cela pouvait rendre les porteurs vulnérables aux insectes et autres parasites. Par exemple, sur Waty, la saison des pluies était aussi celle des muskettos, des créatures suceuses de sang qui s'en prenaient aux hommes et au bétail. Si leur taux de sang prélevé n'était pas létale, elles pouvaient transmettre des maladies et provoquer de véritables hécatombes au sein d'une tribu.

__________________________

Mais sa première avec des droides allait se dérouler maintenant. Alors qu'il était blessé, uniquement avec son camarade et deux personnes qu'il ne connaissait pas vraiment. Dont ils n'étaient alliés uniquement à cause du bon sens. Dans de telles circonstances, il était préférable de s'unir. Pour le moment, la petite troupe prenait la fuite. Le mercenaire portait Gibral sur son épaule pour aller plus vite. Le jeune homme pensait à son camarade obligé de le porter, ce qui le ralentissait considérablement, étant donné qu'il n'avait pas la même force physique. En tout cas, le mercenaire semblait avoir pensé au moins un moment avoir songé à l'abandonner lui, pour que le groupe puisse fuir avec Gibral. Il n'était pas aussi important. Ce que disait le pirate le trahissait. Du moins, ça semblait au moins avoir traversé son esprit.

Pour ne pas arranger les choses, Tseh venait d'avoir les réponses des gens qu'il avait contacté par Télépathie. C'était pas la réponse du Chevalier Gail qui le perturbait, mais c'était celle de son maître. Il se disait qu'il n'avait sans doutes pas réussi à avoir le message en entier vu qu'il ne semblait pas avoir compris que l'"ami" en question était un peu contre eux. Il le partagea à Loh.

- J'ai eu mes réponses, Gail dit qu'il va venir et mon maître, j'ai l'impression qu'il n'a pas reçu mon message en entier...

Puis il serait compliqué de négocier avec les pirates. En tout cas, ils avaient sur taper là où ça faisait mal, à savoir que les Jedi ne savaient pas grand-chose du monde extérieur, surtout les Padawans. Ils étaient en décalage avec celui-ci. Mais Tseh connaissait ce monde, sa violence, sa cruauté. Il avait eu une vie avant l'Ordre. Certes, Waty semblait très différentes sur beaucoup de points de Coruscant, mais elle s'en rapprochait aussi. La loi du plus fort primait, ceux qui avaient le pouvoir écrasaient les autres. Certains craignaient ceux qui étaient différents d'eux. Même le Temple ne semblait pas épargné. Si c'était plus subtil, quelques membre de l'Ordre se croyaient supérieurs aux autres et le faisaient savoir. Puis combien de fois Tseh s'était fait traité de Padawan sans avenir et s'était fait voir comme incompétent. Fallait dire que ça partait pas non plus de nulle part, il avait commencé sa formation très tard, malgré un très bon maître, on devient pas un grand Jedi en un claquement de doigts. Tseh avait ses lacunes propres. Puis fallait dire qu'il avait toujours été malchanceux, le coup de l'insecte sur Malastare n'était pas le seul exemple. Il pensait aussi à l'attaque à la supérette, à ce qu'il se passait ici-même avec sa jambe, et même des choses plus anodines comme le coup de ses bures abîmées alors qu'il en avait besoin pour sa séance de télépathie pour pas faire trop mauvaise impression face aux autres Padawans. Décidément, la Force était assez capricieuse, comme si elle n'était pas vraiment d'un côté ou d'un autre. Au fond, elle semblait être à l'image du dieu Suketh qui la représentait sur Waty. Incontrôlable, aussi bien source de bonheur que de malheur, pouvant donner la vie, mais aussi la reprendre. Mais quoiqu'il en soit indomptable. Jamais on avait réussi à la soumettre comme le croyaient ceux de son monde avec le mythe du Maître des Animaux ou de l'At. Surtout que ceux qui avaient tenté avaient toujours connu le sort que réservait la Force à toute vie, la mort. Tseh avait encore en mémoire son rêve, quand il avait vu le Maître des Animaux soumettre le Jedi qui lui avait dit qu'on ne soumettait pas la Force, elle était bien plus puissante que n'importe quel être vivant. Ses paroles furent exactifiées par l'éruption d'un volcan.

Loh avait demandé à Tseh de se mettre derrière lui en voyant arriver leurs adversaires. Le jeune homme avait compris qu'il allait devoir surveiller que les pirates ne leur mettent pas un coup de poignard dans le dos, dans la situation présente, ça serait plutôt un tir de blaster. Des membres des Hell's Blade arrivaient en compagnie d'un droide B1. Concernant son poignard, Tseh détacha la lame du manche de son sabre, il se préparait à la lancer sur le droide ou un des individus organiques. Toutes manières avec Loh devant, ils étaient déjà repérés. Il jeta donc la lame rouillée sur un des types, mais celui-ci l'évita. Elle vint sur un droide, mais elle se contenta de rebondir sur sa carcasse métallique. Tseh soupira.

- Bon, au moins on aura tenté.

Loh l'avait déposé sur le côté afin de mieux combattre les droides. Il activa donc son sabre et vint se placer péniblement un peu derrière son camarade afin de pouvoir combattre les droides. Mais aussi prévenir les mouvements des pirates si ces derniers attaquaient par derrière. Puis comme indiqué par son camarade, il allait en profiter pour également prévenir Gail, de leur position. Il se plongea alors dans ses songes afin de continuer à donner des informations au chevalier. Loh et les pirates finirent par se débarrasser de la première vague. En tout cas, Tseh pouvait constater combien son camarade se débrouillait bien mieux que lui en combat. Dans ce domaine, le jeune homme manquait cruellement d'assurance. Attaquer un adversaire par derrière, oui, mais de face, c'était pas vraiment son truc. Mais au fond, les codes d'honneur au combat, ça arrangeait ceux qui étaient puissants. La ruse, permettait à un gringalet d'égaliser avec un brute, tout comme la Force.

La première escarmouche terminée, ils entendirent encore des sons arrivant des deux côtés. Ils allaient être encerclés tôt ou tard.

- On va finir encerclés par des conserves de raviolis "Planet Discount" ...

La femme se servi alors d'une bombe et prévenu le groupe de s'écarter. Ce que fit Tseh non sans mal. Il fut tout de même projeté sur le sol par le souffle. À travers la fumée, il vit les pirates s'évaporer. Ils allaient les semer. Puis quatres grandes ombres apparurent. Quatres oryx dont un surmonté de l'oiseau blanc qu'il ne cessait de voir depuis cette mission.

- Qu'est-ce que tu veux... Tu arrêtes pas d'apparaître depuis que je suis ici?! Qui es-tu?
- Tu le sauras au moment voulu... Pour le moment, tu as une mission à accomplir...

La voix de l'oiseau lui rappelait vaguement celle d'une personne qu'il avait connu il y a maintenant des années. L'oiseau et les oryx reculèrent et disparurent dans la fumée.

*Il est marrant cet oiseau, s'il voulait que je me concentre, il m'aide pas des masses... Puis pourquoi il était avec ces oryx. Enfin bon... je verrai ça plus tard...*

Tseh se mit à rejoindre Loh. Il lui indiqua où aller. Ils devaient partir au plus vite. Heureusement, la bombe avait créé une ouverture permettant de quitter le bâtiment. Le jeune homme entendit quelqu'un crier puis des sons de speeder. Il entendit un Jedi crier, sans doutes le Chevalier Gail. Ayant retrouvé Loh, il se jeta sur son épaule.

- Désolé si tu fais office de béquille.

Puis il commença à marcher en direction de ce qu'il semblait avoir vu comme le Chevalier Gail. Il vit l'oiseau sur le speeder. Le jeune homme commençait à se demander si c'était parce qu'il commençait à délirer à cause de sa blessure. Il se sentait partagé entre la volonté de rentrer car il avait besoin de soins ou de continuer la mission. Il se rappela d'une chose que lui avait dit son maître lors d'une de ses visites à l'infirmerie du Temple peu après que Tseh ait repris connaissance.

*- Parfois, le courage c'est de savoir lâcher prise quand c'est nécessaire, s'acharner n'est pas forcément une bonne chose. Cette guerre n'était pas la notre, en s'acharnant, on avait fini par perdre de vue nos objectifs. *

Oui, parfois lâcher prise était parfois nécessaire. Et là, c'était le cas, Tseh était blessé. Il se révélait être bien plus un poids mort pour ses camarades qu'autre chose. Puis l'objectif de base de leur mission était de repérer Gibral, pas d'aller le récupérer par eux-mêmes. Là dessus, ils avaient un peu échoué. Puis leur couverture était grillée. En même temps, les mercenaires n'étaient pas vraiment prévus. Sur un champ de bataille, il fallait s'attendre à tout. Y compris des mercenaires semblant être venus de nulle part.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mar 18 Fév - 0:17
"Qu’est ce que c’est que ce truc?"

J'étais bon pour le cours sur les sabres laser, apparemment. Si au moins je savais concrètement comment ce genre d'arme était fabriqué... Mise à part l'histoire du cristal d'énergie, je ne connaissais pas grand-chose sur le sujet, à vrai dire. Néro allait devoir s'en contenter, à moins que quelqu'un d'autre puisse mieux l'éclairer là-dessus, bien entendu. Néanmoins, il y avait peu de chance qu'un des Black Rovers en soit capable, étant donné qu'aucun d'entre eux n'avait l'air d'avoir côtoyé un Jedi ou un Sith précédemment... Pour le coup, malgré mes lacunes en terme de connaissances techniques, j'étais celui qui avait peut-être le meilleur bagage.

Ayant déjà vu Keyda Fell utiliser son sabre en combat réel, la démonstration du jeune Kel Dor ne m'impressionna guère. Il fallait dire que la Twi'lek au teint clair était une des plus douées de sa génération, si ce n'était la plus douée. Et elle était déjà au grade de Chevalier, à l'époque, tandis que cet adolescent devait être encore Padawan. D'ailleurs, je ne voyais franchement pas son acolyte, bien que de toute évidence plus vieux, incarner le rôle du Maître. C'était assez curieux de voir deux jeunes Jedi, finalement, lancés tout seuls dans une mission aussi périlleuse.

La politique de l'Ordre Jedi avait sûrement changé au fil des années. Mais bien entendu chaque membre de cette confrérie ne pouvait pas être au niveau de ses meilleurs membres. Bien que la Force soit un concept un peu vague pour moi, je me doutais que tous les êtres vivants n'étaient pas logés à la même enseigne quant aux dons susceptibles de les lier à cette entité mystique. C'était sûrement comme pour tout domaine de compétence : certaines personnes étaient juste plus douées que d'autres, point.

"Wow, il me faut ça !"

Néro s'emballait clairement face au style impressionnant de l'arme du Padawan. Le soucis était que j'avais été formé au maniement de plusieurs armes, que ce soit en tant que Mandalorien comme en tant que Garde Républicain, mais pas à celle-ci. La jeune femme ne se rendait certainement pas compte de la difficulté de l'usage d'une arme aussi légère et dangereuse. Il était en fait plus facile de manier une vibrolame, essentiellement grâce au poids de cette dernière. Jouer avec l'influence de la gravité permettait de trouver l'équilibre dans les postures de façon relativement instinctive. On ne pouvait pas en dire autant des sabres laser.

Les Jedi étaient les gardiens d'un savoir immense sur leurs propres arts martiaux, c'était indéniable. Même si on mettait l'utilisation de la Force de côté, il restait énormément d'enseignements utiles à tirer d'un tel culte, qui avait traversé les millénaires. Tellement d'ailleurs, qu'il avait vu naître la République, à ce qu'on disait du moins. Cette notion de durabilité forçait le respect. Parallèlement, j'avais vu comment les Mandaloriens avaient sombré dans la folie et gâché tout leur héritage. Ils auraient dû prendre un peu plus exemple sur les Jedi, au moins sur ce point...

"Bordel ! Le mec a volé. Le Jedi là a fait voler le type ! "

Je me contentais de sourire légèrement devant l'ébahissement de la cyborg. Il fallait dire que, pour la bonne réussite de la mission, je devais garder mon sérieux au maximum. Les Jedi se chargeaient du plus gros, mais rester vigilant et me tenir prêt à tirer devait rester ma priorité.

"Moto-jet dehors, pilotée par les tocards du lieu. T’en prends une et tu dégages avec Gibral. Boom en perspective. Mugler est blessé."

Cette fois-ci ma partenaire était redescendue sur Triple Zéro, et elle m'avait transmis les infos à voix basse, renouant avec sa subtilité habituelle. J'acquiesçai alors d'un léger signe de tête, dans l'idée de jouer de discrétion à mon tour, puis je replaçai Gibral sur mon dos de façon plus "confortable". Ou plutôt de sorte à ce que ma prise soit plus sûre et solide. Hors de question de laisser filer notre colis si près du but.

L'alien probablement originaire de Dorin se rapprocha de Néro et moi afin de nous presser un peu. Il avait parfaitement raison : traîner plus que ça dans le coin était inutilement dangereux. Alors nous lui emboîtâmes le pas sans demander notre reste, direction la sortie la plus proche et évidente. Ralenti par l'Humain aux longs cheveux sombres, le tandem Jedi se retrouva finalement derrière nous durant cette avancée. Nous prenions un nouvel avantage assez clair sur eux, en vue de notre fuite imminente. J'en concluais que les deux compères avaient soit un plan B qui les attendait dehors, soit qu'ils abandonnaient l'idée de nous barrer la route. La seconde option me plaisait bien plus que la première, évidemment. Même si elle me paraissait également trop facile sur le moment.

Un instant plus tard, enfin arrivés à l'extérieur de la base, et comme venait de le prédire la mécanicienne des Black Rovers, de nouveaux gangsters se pointèrent dans l'optique de nous stopper de façon définitive. Dans la cohue, ce bon vieux Antonov Gibral glissa de mon épaule en se tortillant comme une anguille. Voulait-il vraiment tenter de s'échapper dans une telle ambiance de guérilla? Visiblement oui. Mais Néro réagit rapidement, en l'attaquant froidement et directement de son blaster paralysant. Comme elle ne cherchait pas à le mettre totalement KO, la petite brune s'était contentée de viser ses jambes. Par conséquent, j'étais bon pour le porter encore un peu...

Sans prêter un regard ni un aurevoir aux Jedi, je me ruai soudain vers Gibral afin de le saisir fermement de nouveau, et l'embarquer de force sur une des motojets laissée à l'abandon par un des voyous locaux, trop empressé de jouer les mitrailleurs sans doute. Une détonation se fit entendre à quelques pas d'ici, mais je ne me laissai pas distraire par cette attaque explosive, qui devait être le fait de mon équipière, de toutes façons. Du moins l'espérais-je. Une fois l'engin démarré, Gibral se plaignant inlassablement des douleurs que Néro venait de lui infliger, ce fut assez facile de décoller et de quitter cet endroit plongé dans le chaos. La mise en garde d'un nouveau Jedi fraîchement arrivé n'allait certainement pas m'empêcher de me barre fissa.

Mon inquiétude se porta alors sur le destin de ma coéquipière. Avait-elle réussi à quitter le QG des Hell's Blade elle aussi? Je croisais les doigts pour que les Jedi ne l'aient pas capturée au dernier moment. Ou pire, que les criminels aux crânes rasés ne l'aient pas abattue dans la bataille. L'amour naissant entre nous me tordit le ventre un instant, tandis que la moto-jet prenait de l'altitude. Mais je devais me forcer à suivre son plan, car c'était quasiment toujours le sien qui était le meilleur dans le feu de l'action.

Sans prévenir, un speeder me sortit de mes questions en se collant presque au mien, dans un léger choc de carrosserie contre carrosserie. En un coup d’œil, je reconnus la mine endiablée du Capitaine Mugler, qui était bel et bien blessé comme me l'avait soufflé brièvement Néro tout à l'heure. C'était sans doute la première fois que j'étais soulagé de voir sa tête cornue, à celui-là ! Je balançai aussitôt Gibral sur la banquette arrière du véhicule conduit par le Diable, puis je lui demandai où se trouvait Triss, son propre binôme dans le cadre de cette opération de "sauvetage". Le Devaronien m'expliqua qu'elle était chargée de récupérer Néro, où qu'elle soit. Ensuite, partiellement rassuré et sans rien ajouter au dialogue, je suivis le speeder du chef à travers les flux aériens de la capitale Républicaine. Il était temps de rentrer au bercail.

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Jeu 20 Fév - 18:04
Sortir de la base n’était pas le plus simple, mais le groupe s’extrayait d’un danger pour en découvrir un autre. Loh avait passé le long de cette petite exploration à supposer le chaos qui était en train de sévir en extérieur, un chaos suffisant pour détourner l’attention de la majorité des Hell’s Blade. Le spectacle offert au groupe en fuite était très proche de l’idée que Loh se faisait d’un champ de bataille. Son jeune âge l’avait épargné de la guerre, il était l’un de ces jeunes Jedi qui marquaient l’arrivée d’une nouvelle génération. Si l’on considérait que la guerre avait sali l’Ordre, sans doute les membres du Conseil comptaient sur ces jeunes pousses pour redorer le blason des protecteurs de la paix. C’est en tout cas dans cet esprit que Krey Dalonn avait commencé à former son apprenti qui était devenu très conscient du rôle qu’il partageait avec les autres padawans de l’Ordre. Et pourtant, le jeune Kel Dor avait mutilé et tué… Il était sans doute trop jeune pour résoudre la délicate équation qui devait permettre de faire cohabiter le respect des valeurs avec les actes parfois nécessaires pour permettre à ces valeurs de survivre.

Et puisqu’il était question de survie, Loh replongea dans l’intensité du moment. Les Jedi n’étaient pas ressortis par l’endroit où ils étaient entrés. Il était en conséquence difficile de se livrer à une estimation très précise de la destruction des lieux, mais les quelques speeders retournés qui devaient faire office de bouclier et les très nombreuses traces d’impact sur les murs laissaient deviner une confrontation intense à cet endroit. L’environnement ne resta calme que l’espace de quelques secondes, les Hell’s Blade encore à l’intérieur ayant probablement appelés leurs camarades en les prévenant de la position des intrus.

Loh aidait Tseh à se déplacer du mieux qu’il le pouvait et ce dernier prit le temps d’un rapide compte-rendu de ses communications. Gail était prévenu, et tant pis si Cadalo n’avait pas compris le message, l’urgence n’était plus là. Les Jedi ralentis se retrouvèrent derrière les pirates qui gardaient Gibral avec la ferme intention de ne pas le laisser partir. Le pauvre homme tenta une fuite que Loh ne remarqua qu’en raison des représailles qu’elle lui coûta. La femme pirate n’hésita pas à tirer sur le fuyard qui fut aussitôt embarqué par son camarade comme une vulgaire pièce de viande. Sabre laser activé dans la seule main dont il pouvait se servir librement, Loh s’efforçait de dévier les tirs laser qui lui semblaient dangereusement proches sans réellement se soucier de leurs nouvelles trajectoires. Tant sa concentration que son invalidité physique ne lui permettaient pas d’être d’une quelconque précision, tout au plus parvenait-il à éviter qu’un projectile ne soit dévié vers leurs alliés de circonstance.

Cette alliance avait coûté Gibral aux deux Jedi, et donc la réussite de leur mission. Survivre était devenu leur premier objectif. Loh se rassura de savoir Gail en chemin, mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il avait vendu l’objectif de sa mission pour sa propre sécurité. L’échec en lui-même n’était pas nécessairement un problème, mais cet échec-là pouvait soulever quelques questions éthiques que le padawan redoutait. Mais là encore, l’intensité du moment ne lui offrait pas le luxe de s’interroger davantage. S’efforçant de toujours éviter de blesser les pirates qui demeuraient encore proches, Loh essayait de ne pas perdre leur position de vue. C’est ainsi qu’il put remarquer que la femme, désormais déchargée de Gibral, semblait hésiter. Il croisa son regard et perçut qu’elle semblait dire quelque chose. Il n’était pas possible de dire si elle ne faisait que bouger les lèvres ou si le bruit ambiant empêchait Loh d’entendre, le message n’en était de toute façon pas moins difficile à interpréter. Du moins, jusqu’à que le padawan n’identifie l’objet que la jeune femme tenait dans ses mains. Elle projeta le détonateur thermique certainement dans l’objectif de créer une diversion qui permettrait de s’écarter de la zone de combat. La méthode était assurément efficace, mais aussi extrêmement risquée. Loh n’eut même pas le temps de s’assurer de la sécurité de son camarade que le souffle de l’explosion projeta les padawans tout en les séparant l’espace de quelques instants. Les sensations n’étaient clairement pas agréables, les bruits étaient couverts d’une sorte de voile qui les rendait sourds avant de redevenir perceptibles, non sans un sifflement particulièrement désagréable. La détonation fut violente, mais suffisamment éloignée pour n’avoir à déplorer aucune blessure. Quand tous ses sens furent à nouveau fonctionnels, Loh s’aperçut que les pirates n’étaient plus en vue. La diversion avait fonctionné, du moins vis-à-vis des Jedi, et Gibral semblait maintenant perdu.

Tseh ne tarda pas à rejoindre le Kel Dor, non sans douleur, puisqu’il ne parvint pas à rester debout seul longtemps. L’humain avait visiblement situé le chevalier Gail puisqu’il prit sur lui de guider le binôme au travers l’environnement hostile dans lequel ils se trouvaient. Les padawans atteignirent un speeder, sans doute celui de Gail, ce que l’arrivée du chevalier quelques secondes plus tard confirma au Kel Dor.

« Par la Force, padawans, vous êtes en vie… Gail remarqua alors Tseh, qui avait logiquement saisi la présence du speeder comme l’occasion de libérer le Kel Dor de son poids. Loh apprécia d’autant plus ce geste qu’il connaissait maintenant l’aversion de son camarade pour ce type de véhicule. Tseh, tu es blessé ! J’aurais dû être là, je suis désolé. » La culpabilité du chevalier Gail était bien compréhensible car les padawans n’étaient pas tout à fait les seuls à ne pas avoir pleinement rempli leurs objectifs. Loh, sans doute encore sous la pression des évènements, continuait d’en vouloir à celui qui était censé les protéger de ne pas avoir été là lorsque sa présence aurait pu faire la différence. Mais il était là, maintenant, c’était pour Loh la seule chose à retenir.

« C’est vrai, mais c’est sans importance maintenant. Ce qui est fait est fait, et Gibral n’est pas avec nous. » Loh ne trouvait pas d’autre rapport de la situation à dresser, et il réservait ses états d’âme à son propre maître. Les Jedi étaient de toute manière encore en mission, le temps du bilan n’était pas venu. Gail ne sembla pas tirer ombrage de la réponse du padawan qu’il devait pourtant trouver moins protocolaire que leur dernier échange.

« Il doit être l’otage des individus que vous avez rencontrés. J’en ai croisé une qui m’a dit que vous aviez besoin d’aide, elle a filé. » Avant d’entendre le chevalier, Loh n’aurait eu qu’une seule requête : décamper dans la seconde. Mais… « une » ? Se pourrait-il qu’il s’agisse de la jeune femme au détonateur, mais surtout de celle qui avait couvert Loh à l’intérieur de la base, et la même qui avait prévenu les Jedi avant d’envoyer son puissant explosif en plein champ de bataille, et celle enfin qui avait orienté le chevalier Gail vers les padawans ? Si tel était le cas, alors les indices d’une forme de bienveillance incompatible avec la piraterie commençaient à s’additionner de manière significative. A cet instant, Loh ne semblait plus réellement écouter sa raison mais plutôt ses intuitions. C’était chose très rare chez ce padawan d’ordinaire très réfléchi. Chez un Jedi, intuition et perception de la Force étaient intrinsèquement liées mais Loh n’aurait pas la prétention d’avoir ressenti quoi que ce soit lié à la Force dans ce qui lui inspira cette réponse d’un laconisme déroutant : « Par où ? »
Trop occupé par Tseh et les soins qu’il devait désormais lui apporter en lieu et place du Kel Dor, Gail répondit machinalement en accompagnant le geste à la parole : « Là-bas mais… Voyant alors le padawan s’éloigner dans la direction indiquée, Gail objecta d’un ton inhabituellement autoritaire. Hé, padawan, pas seul ! »

Loh s’arrêta dans son élan, et là encore il se surprit à défier une autorité qu’il n’avait jusque-là jamais remis en doute : « C’est notre dernière chance, nous n’avons peut-être pas encore totalement échoué. » Gail affichait une mine perplexe, il pesait le pour et le contre. Fallait-il encourager l’initiative du padawan en face de lui ou bien jouer la sécurité ? Il avait en face de lui un jeune Jedi qui se laissait manifestement emporter par les évènements, emporter peut-être par un ego qui l’empêchait d’abandonner sa mission en acceptant l’échec. Le chevalier Gail lui-même ne s’était-il pas laissé emporter dans la fièvre du combat quelques minutes plutôt, ramené à la réalité de sa mission par l’appel télépathique des padawans ?
Et si l’égo du padawan était en réalité une bonne intuition, ou même une perception dans la Force qui le poussait à continuer la mission. C’était certes improbable, mais pas impossible. Ce genre de décision devrait être celle du maître de ce padawan, et non d’un chevalier qu’il rencontrait pour la première fois. Gail devait peser le pour et le contre très rapidement, c’était heureusement quelque chose qu’il savait faire. Il avait croisé cette mercenaire à peine quelques secondes plus tôt, et si elle avait effectivement réussi à lui échapper, c’était essentiellement pour avoir mentionné les padawans qui avaient besoin d’assistance. Elle s’était enfuie malgré l’injonction du chevalier Jedi et malgré son état de faiblesse physique, elle ne pouvait pas être allée bien loin. Les chances de la retrouver dans les ruelles voisines, et donc loin des tumultes, n’étaient pas nulles. « Vas-y, je prends le speeder et je te rejoins le plus vite possible. Je ne sais pas ce que tu espères accomplir, padawan, mais les risques que je te laisse prendre sont importants. Je t’en prie, ne te mets pas en situation de te faire tuer. »

Se faire tuer ? Loh était persuadé que ce ne serait pas par cette femme, sans pouvoir réellement se l’expliquer. Ses premiers échanges avec les mercenaires n’étaient pourtant pas encourageants et ne devraient pas conduire le padawan à retenter sa chance. Mais Loh n’avait eu à faire qu’à l’homme du couple, qu’il soupçonnait être le plus violent et le moins susceptible d’écouter ce que les Jedi avaient à dire. Il avait certes fait état d’une estime particulière pour le maître Keyda Fell, mais il avait visiblement décidé que c’était là bien suffisant. Peut-être que cette femme serait libre de tout a priori… Ou peut-être était-elle davantage sous l’influence de son équipier que Loh le supposait. Le Kel Dor ne savait pas réellement quoi attendre de cet éventuel tête-à-tête, il était en tout cas le moyen de ne pas totalement perdre la piste de Gibral dans l’hypothèse où la mercenaire ne fuirait pas le dialogue, ou ne tenterait pas de faire disparaître celui qu’elle pourrait percevoir comme une menace. C’était assurément une épreuve de foi.

De la foi, il en fallait pour trouver celle que Loh recherchait dans les ruelles voisines. Le Kel Dor commença par s’enfoncer à son tour dans les ruelles grouillantes des bas-fonds en se demandant quelle stratégie adopter. Le temps était compté car chaque seconde offerte à la mercenaire était une chance supplémentaire pour elle de rejoindre ses camarades, ainsi Loh ne restait pas immobile et parcourait mètre après mètre en restant alerte. Loh ne savait toutefois pas vraiment quel genre d’indice il devait rechercher, seuls les individus dans la ruelle pouvaient lui être d’une quelconque assistance. Se présenter ouvertement comme un Jedi n’était pas une option tant les membres de l’Ordre recueillaient peu de soutiens parmi les populations des bas-fonds. Loh ne pouvait donc pas simplement s’arrêter et interroger les gens qu’il croisait, il fallait obtenir des informations autrement. Le jeune padawan allait devoir utiliser son empathie d’une manière inédite, en se déplaçant. Il diminua donc son allure pour se concentrer sur les individus dont il remarquait l’agitation. La plupart des passants étaient inquiets, une réaction parfaitement prévisible au regard de la proximité des évènements récents. Loh ressentit le stress d’une humaine surprise à son passage et décida de cibler sa recherche sur ce type d’émotion, celle qu’était susceptible d’expérimenter des locaux qui auraient vu l’intruse en fuite.

La progression du Kel Dor dans les bas-fonds était plus aisée qu’au début de la mission, non pas qu’il s’habituait à l’ambiance, mais l’usure récente de ses vêtements rendait son déguisement plus convaincant. Il finit par ressentir l’émotion isolée quelques secondes plus tôt chez un passant, puis une passante et encore un autre… Chaque passant que la mercenaire avait surpris était une trace involontaire de son passage, une piste que le padawan suivait désormais avec détermination. Le padawan avait encore ralenti et se trouvait maintenant dans une zone particulièrement fréquentée, les émotions étaient plus difficiles à isoler. Loh ne percevait plus l’émotion caractéristique qui l’avait conduit jusque-là, soit la mercenaire avait simplement disparu, soit elle se trouvait parmi les passants qui ne s’émouvaient plus de sa présence. En l’absence de toute piste à suivre, Loh prit le risque de considérer que sa cible était dans les parages. Il devait agir rapidement car elle était sur la défensive, sans doute aux aguets et parfaitement capable de reconnaître le padawan qui avait dégainé son sabre devant elle quelques minutes plus tôt. Le risque qu’elle remarque le padawan avant qu’il ne la remarque était grand, mais n’était-ce pas précisément la solution la plus rapide pour la reconnaître ? Encore fallait-il avoir la bonne réaction une fois la mercenaire localisée. Il y avait tout à parier qu’elle cherche à fuir, même si l’isolement du padawan pouvait éventuellement l’encourager à se confronter à lui. Le Jedi devait donc à la fois être prêt à la poursuite et à la défense, selon la manière dont la mercenaire réagirait au véritable coup de poker que Loh se surprit à faire de nouveau : « Hey, mon fric… VOLEUSE ! » Loh avait crié aussi fort qu’il le pouvait, suffisamment pour attirer l’attention de la grande majorité des personnes autour de lui. La population des bas-fonds serait peu sensible à la recherche d’un Jedi, mais la peur de se faire chaparder ses richesses par un pickpocket était clairement de nature à faire naître la suspicion dans ce groupe d’individus qui commençaient à chercher la voleuse dénoncée… Le Kel Dor décida d’intensifier la suspicion en pointant du doigt dans une direction au hasard, espérant que le petit vent de panique atteigne sa cible et qu’elle se trahisse. La mercenaire serait soit la seule à ne pas réagir du tout, soit la seule à fuir en voyant le Jedi qu’elle ne manquerait pas de reconnaître.

Une femme encapuchonnée vit le Kel Dor accusateur et, dans un geste d’une impressionnante efficacité, s’élança en direction d’une ruelle adjacente. Les quelques individus qui l’entouraient, pensant qu’il s’agissait effectivement de la voleuse, lui emboîtèrent le pas sans que Loh sache réellement pourquoi. Peut-être voulaient-ils appliquer une forme de justice de rue, ils simplifièrent en tout cas la poursuite du padawan en jouant le rôle bien involontaire de limiers. Loh courrait aussi vite qu’il le pouvait sans réellement se soucier de la situation qu’il laissait sur place. Les poursuivants, moins entraînés, renoncèrent un à un et Loh espérait apercevoir sa cible avant que le dernier ne soit définitivement hors course.

Au bout d’une ruelle sans issue, le padawan atteignit enfin son objectif. La jeune mercenaire semblait épuisée de sa course, au grand plaisir d’un loubard qui voulait apparemment régler son sort à la voleuse, sans même s’assurer de la véracité des accusations vociférées plus tôt. Le premier souci du Kel Dor était de se débarrasser de cet individu : « La situation vous dépasse, partez. » Le Jedi avait mis en évidence le manche de son sabre laser pour donner du crédit à son avertissement, mais aussi pour se préparer à toute réaction de la part de la mercenaire. L’ultime poursuivant devant se sentir de trop, et probablement intimidé par la présence d’un Jedi, décida de quitter les lieux.

Le moment était venu d’ouvrir l’échange avec la mercenaire et le premier objectif était d’éteindre chez elle tout sentiment de menace : « Désolé pour tout à l’heure, j’avais besoin de vous retrouver… Je suis Loh Darl. Le padawan avançait lentement vers la mercenaire et s’arrêta à une distance raisonnable, hors de portée de sabre laser pour ne pas donner le sentiment de vouloir attaquer. Vous nous avez aidé à plusieurs reprises, et j’ai pu sentir que vous étiez différente de votre acolyte. Pour l’instant, je ne vous ai vu que nous aider à exfiltrer Antonov Gibral, vous êtes encore de notre côté de la loi. » Loh avait maintenant besoin de savoir ce que ses mots avaient pu provoquer chez la mercenaire, il focalisa sa concentration pour sonder ses émotions. A cet instant, le padawan pourtant expérimenté dans l’exploration des émotions, ressentit quelque chose de nouveau au point d’en être douloureux. L’émotion était intense mais indescriptible, jamais éprouvée auparavant. Loh en perdit sa concentration ainsi que sa posture : « Il y a quelque chose… en vous… Loh saisit son crâne avec l’une de ses mains comme pour calmer une douleur. Quelque chose doué d’une conscience, mais illisible… Que… Mais Loh se corrigea : Qui êtes-vous ? »

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Ven 21 Fév - 0:07
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La voix d’Omnius n’était plus si nette, son corps douloureux progressait comme il pouvait au travers de la population locale, et la jeune femme eut bien du mal à avancer. La majorité des personnes avait marqué l’arrêt sous le bruit et le nuage de poussière qui s’élevait au loin vers le hangar. En fait, elle aurait donné n’importe quoi pour un petit chocolat ou un café à ce moment.
Depuis le marché couvert, elle se méfiait des boissons locales, mais un petit “coup de jus”, une source énergétique un peu immédiate lui aurait fait du bien. Faire “mu-muse” avec la radio l’avait épuisée, saturée même. Le flux d’information avait été difficile à gérer. Et elle ressassait des angoisses sur la survie des pirates. Mais théoriquement, là, à ce moment, il n’y avait plus qu’elle. Elle avait dit à Mugler et Triss de battre en retraite, Oneye volait sans doute sur un speeder fraîchement emprunté, en direction du vaisseau avec leur “cible”. Il ne restait plus qu’elle. Et la simple idée qu’elle soit la cause d’un retard dans leur départ l’angoissait un peu.


Elle tenta une communication plus franche avec Omnius, pour mieux se localiser dans la ville. Elle n’était pas passée par cette route, mais au vue des tracés des axes, de leurs tailles, en remontant tout droit, puis en bifurquant un peu, elle retrouverait sans doute un passage connu. Enfin, dans lequel elle était passé précédemment. Clairement, la prochaine fois, il fallait qu’elle se procure un plan de leur zone d’action, précis, indicatif, histoire de pouvoir se déplacer sans hésitation dans l'environnement. Là, elle était complètement à la merci de son radar personnel, et un peu de son instinct. Mais était-il valable? Non, clairement non, autant remettre sa fuite entre les mains de l’IA, clairement plus raisonnée et éveillée qu’elle à cet instant.

En fait, elle appréciait autant qu’elle détestait ces moments. Avoir conscience de tout, tout en laissant l’iA décider pour elle, c’était assez ...dur. Mais en même temps, Omnius était le mieux placé pour l’aider à prendre des décisions rationnelles dans ce genre de situations. Accepter son état, son dédoublement serait salvateur, mais il y avait quelque chose au fond d’elle qui refusait de capituler. Peut être était-ce l’influence du pirate borgne dénommé Oneye, et qui avait prit beaucoup de place dans son esprit, ou simplement le fait qu’elle cherchait à exister dans tout ça. L’angoisse était réelle, la résolution complexe, et les réponses rares.

Dans sa réflexion, elle percuta une personne qui la dévisagea brièvement. Après une mince excuse maugréée au travers de sa capuche, elle poursuivit sa route sans y prêter trop d’attention. Elle était clairement fatiguée. Elle avait envie de se poser sur le canapé du Black Rover, de vider sa tête trop encombrée. Donc clairement, elle devait revenir sur ses “traces”, retrouver les speeders dérobés au bar et dégager.


Elle ne se sentait pas spécialement apeurée pour le moment. Elle savait que le type en speeder avait sans doute fait le choix de sauver les deux jeunes jedi qu’ils avaient croisés. C’était une certitude. Surtout que l’un était blessé, et que au final, aucun des deux n’avait tenté de les empêcher de faire quoi que ce soit. Leur intervention avait même était salvatrice. Cette arme, ce talent, cette force, ce truc qui faisait léviter les gens….
Néro porta une main sur sa tête pour se masser le front. Analuser ces jeunes personnes demandaient une immense réflexion pour elle, pour comprendre, pour s’assurer que ce qu’elle avait vu n’était pas le fruit d’une hallucination. Mais avec Omnius dans sa tête c’était…. simplement impossible. Néro ne rêvait pas. Alors imaginer des trucs rentrait simplement dans la catégorie des choses improbables. Et cela ne l’atteignait pas, mais lui prenait juste plus de ressources pour y penser.

Elle courba alors progressivement le dos, sentant le poids de certains regards sur elle. La voix brouillée d’Omnius ne lui apprit rien qu’elle ne savait déjà. Elle était dans état sans doute trop lamentable pour être une native de la zone. Trop de poussières, trop de traces carbonées sur sa tenue, trop de capuche sans doute, et une marche sans doute pas assez apaisée pour être innocente. Mais les gens d’ici posaient peu de questions, en tout cas pour le moment, elle continua donc sa progression. Elle savait qu’elle pouvait le faire. Et elle se concentra la dessus. Le Black Rover l’attendait. Et elle allait le rejoindre du plus vite que ses maigres forces le pouvaient.

Elle dépassa encore quelques personnes, qui devant leur surprise face à sa silhouette sale, commencèrent sans doute à faire le lien entre les événements explosifs du hangars et elle. Mais personne ne tenta de l’arrêter, sans doute bénéficiait-elle d’une certaine forme d’innocence à leur yeux. Vu son gabarit, elle aurait juste pu subir les événements sans en être la cause. Et si elle en était, elle était sans doute trop dangereuse pour être abordée comme cela, sans preuve en plus. Elle soupira intérieurement. Oneye était sans doute hors de portée maintenant, Mugler et Triss aussi, et personne ne tenterait de lui barrer la route pour le moment. De bonnes statistiques en perspectives.

Puis, non loin, elle entendit un cri.


- Hey, mon fric...VOLEUSE!”


Inconsciemment Néro se raidit. Ce terme là, elle le connaissait. Au Dissi'dance, elle avait pu utiliser ses talents pour faire quelques exactions de la sorte. Il s’en était suivi de trop longs débats avec Omnius sur ce sujet, et des questions autour de la morale qu’elle avait tenté de lui faire comprendre, même si cela restait compliqué.

Mais aujourd’hui. Elle n’avait rien pris. Surtout pas du fric. Et son innocence interne la poussa à ignorer cet événement. Et pourtant, la panique gagna la foule, créant alors un espèce de vide autour d’elle, étant la seule personne à ne pas voir réagit comme eux. Voyant les regards suspicieux des marchands et passants proches d’elle, elle se décida à se retourner. Sans doute de façon trop nonchalante par rapport à la tension ambiante.

Et évidemment elle le vit. Le Jedi masqué, qui, elle ne savait par quel miracle, malgré tout ses changements de directions, avait réussi à remonter sa trace et pointait maintenant du doigt la zone dans laquelle elle se trouvait. Et tous les regards de se tournèrent vers elle, comme si elle était l’unique responsable de la situation.


Elle entendit clairement Omnius râler. Elle n’avait rien volé. Juste fait sauter un détonateur. Elle n’était pas coupable. Mais son analyse lui fit perdre son indignation. 95% des gens le pensait apparemment coupable de ce méfait.


- Hé merde.

Le ton était plus affligé d’autre chose, car il était clair que, quoiqu’elle dise, elle n’avait aucune chance. Ils étaient une foule, elle était seule. Et faire exploser sa dernière grande était bien évidemment prohibé.

Les battements de son cœur s’accélèrent et ses jambes perdirent leur engourdissements. Omnius avait agi en réaction et lui donnait l’opportunité de fuir. Et c'était sans doute lui qui avait démarré sa course effrénée. Elle ne savait plus trop. Quoi qu’il en soit, dans un cas comme dans l’autre, cette réaction était sans doute la bonne, même si elle n’avait rien à se reprocher sur ce sujet.

Ses jambes se mirent donc en marche, au pas de course, et plusieurs personnes lui emboitèrent le pas, mais pas par sympathie. Et la jeune femme ne pourtant ressentie aucune crainte. Elle s’était déjà retrouvée dans quelques situations de ce genre, à devoir fuir un trop gros nombres pour une cause qui lui était inconnue. Elle savait qu’elle les sèmerait. En revanche, ce qui l’inquiétait, c’était le détour que cela lui ferait faire pour atteindre le Black Rover. Si elle attendait trop, peut etre que les pirates joueraient la sauvegarde pour préserver leur “butin”, ce qui c’était assez logique et cohérent pour elle. Mugler ne l’attendrait pas. Oneye...pas sûre vu ses désirs de liberté malgré leur rapprochement intense.
Elle avait un peu perdu la notion du temps à ce moment. Ce qui importait était son rythme. Mais par chance, les suiveurs, l’un après l’autre, abandonnèrent leur poursuite, plus essoufflés qu’elle alors qu’elle puisait dans ses ultimes ressources. Enfin ultime,elle n’en était pas sûre, mais elle savait qu’elle courait sans en avoir vraiment conscience. Omnius. Il était le seul responsable de cet état. Qu’elle avait déjà envisagé d’ailleurs, mais qui lui donnait quelques sueurs froides.

Là, au moins, elle était encore consciente bien que pas réellement maîtresse de son propre corps. Et Néro fut tentée de se déconnecter. De laisser Omnius la faire courir jusqu’au Black Rover, pour la laisser s’avachir sur le canapé du salon. Elle entendit un “la situation l’impose”. Oui, elle l’imposait. Et au final, son avis comptait peu, surtout qu’il devait sentir qu’elle était d’accord avec cela. Elle se laissa donc porter. Puis les battements de son cœur, la douleur dans ses jambes, la fatigue se firent ressentir. Elle se sentit pouvoir bouger ses doigts, ses muscles endoloris. Et la cadence se ralentit d’elle même. Un regard par dessus son épaule lui confirma que le nombre de poursuivant s’était réduit face à son endurance débridée. Et elle se relâcha, titubant légèrement au coin d’une ruelle qui lui était inconnue.

Elle leva immédiatement les yeux pour chercher une information sur sa localisation. Rue de la Canopée, impasse des dunes. Maigres informations, mais des informations quand même. Et là, elle entendit un pas lourd dans sa direction.

Sa bouche se tordit dans un dégoût profond. Elle posa la main sur son blaster incapacitant, planqué dans sa poche ventrale, et dévisagea le nouvel arrivant. Il était aussi grand qu’Oneye, si ce n’est plus, et son sourire avide ne lui dit rien de bon.


Instinctivement, elle fit quelques pas en arrière et Omnius lui indiqua de viser la tête en premier, pour espérer étourdir ce colosse malveillant.
Et contre toute attente, son salut vient d’ailleurs. Le jedi au masque avait suivi, malgré sa cadence impressionnante. Et devant la situation tendu, il prit la parole, dévoilant de nouveau l’arme d’acier à sa ceinture.


Devant la menace à demi voilée du jeune homme, le géant fit retraite et disparu finalement, se détournant d’elle avec une rapidité étrange. Certes, elle avait vu cette arme en action, et cela devait être intimidant. Mais alors quoi? Qu’est ce qu’il lui manquait pour comprendre l’inquiétude du contrebandier? Jedi. Jedi? Ce nom n’avait pas de sens à ses oreilles. Bien qu’elle l’ait vu faire des prouesses en matière de neutralisation.

La vigilance de Néro était donc à son comble. Et elle serra le blaster dans sa main tremblante, priant pour une issue pacifique qui lui permettrait sans doute de s’avachir dans le vaisseau pirate, peut être contre Oneye.

- Désolé pour tout à l’heure, j’avais besoin de vous retrouver… Je suis Loh Darl.


Néro fronça les sourcils. La voix d’Omnius était difficilement compréhensible, mais, elle comprit qu’aucun danger immédiat n’était perçu. Alors que ce type l’avait poursuivi dans les tréfonds de la ville et que Gibral était loin. Qu’est ce qu’il voulait au juste?


- Néro.


Le mot était sortit en présentation simple. Personne ne savait qui elle était. Même pas elle. Qui elle était n’avait pas d’importance au final. Aucune même. Mais c’était de … la politesse en quelque sorte. Ses jointures se figèrent sur la gâchette lorsqu’il s’approcha, mais le jedi maintint une distance respectable. Il ne se doutait sans doute pas que se réactivité ne lui appartenait pas, qu’Omnius était sur ses gardes, et qu’elle ferait feu avant même qu’il ait pu esquisser un mouvement hostile dans sa direction.

Elle l’écouta, toujours en tension. Et ne comprit rien à ce qu’il disait.

- De votre côté? Quel côté? Je vois pas le lien entre votre vie et un quelconque côté…

Côté. Voie. Chemin. Route. Oneye lui avait fait une espèce de leçon là dessus. Mais elle, ce qu’elle voyait, c’était la mission. Si ce Jedi était face à elle, il ne poserait pas de problème aux autres pirates. Et elle ne défendait aucun côté. Elle tentait juste d’avancer. Elle avait un objectif, et Loh Darl limitait ses chances de rejoindre le Black Rover rapidement.

Nul doute qu’il avait perçu la tension de sa main dans sa poche, sinon il était bien aveugle.

- Si je suis “encore de votre côté”, partez. Votre ami a sans doute besoin de vous. Et en défenseur de la justice, votre place n’est pas là.

Justice. Encore un mot sans aucun sens dans ce contexte. Bien sûre,elle avait déjà ressenti des sensation de ce genre, mais un sens plus profond de ce mot lui échappait. Et cela ne lui paru pas important, pas pour elle en tout cas.

Le padawan ne la lâcha pas du regard alors qu’elle fit fit un très léger pas en arrière pour mettre un peu plus de distance entre son arme lumineuse et elle. Néro n’était pas franchement apeurée. Mais pas vraiment dans une confiance absolue non plus. Il gagnait peut être du temps pour ces collègues le rejoignent. C’est ce qu’elle aurait fait.

Puis un bruit strident lui vrilla les tympans, et même plus, remontant dans sa colonne vertébrale jusqu'au sein de ses cellules nerveuses. Comme si on avait poussé sa cervelle contre un coin de son crâne. Mais la distorsion ne venait pas d’elle, mais d’Omnius, qui déclara d’une voix sobre “quelqu’un a tenté de communiquer avec nous”. Cela ne venait donc pas communicateur ni de la radio, elle était déconnectée. Et la seule personne devant elle était le jedi. Que c'était-il passé?

Le blaster sortit de sa poche immédiatement, malgré sa douleur, malgré ses grimaces et malgré son autre main plaquée sur son implant. La réaction miroir lui confirma ce qu’elle craignait. Loh Darl, qui se tenait lui aussi la tête entre les mains, incapable de comprendre Omius, avait tenté de rentrer dans son esprit et il se fixèrent de nouveau avec une incompréhension partagée.


- Quelque chose doué d’une conscience, mais illisible… Que……... Qui êtes-vous ? »

Il avait senti Omnius, et ce dernier l’avait rejeté, c’était en tout cas ce qu’elle comprenait du babillage strident de l’IA et du regard du jedi. Qui elle était, elle ne le savait pas elle même, lui répondre serait aberrant.


Elle leva son blaster dans un geste défensif.

- Quoi que vous ayez fait, ne refaites plus ça!


Le ton était sec, dur. Elle avait eut mal, manquait d’information et ne se sentait plus du tout maîtresse d’elle même. Son communicateur bipa alors.


- J’ai pas de réponse pour vous, mis a part de ne pas me sous-estimer.


Arrogance toujours. Omnius tenta de calmer le coup. Le contact n’était pas agressif, juste une tentative de communication. Mais elle avait déjà une IA difficile à gérer, alors quelqu’un de plus? Cela devenait catastrophique pour elle. Un regard léger sur l'écran de son communicateur lui indiqua que Triss la cherchait.

La fuite serait son soulagement. Elle avait mal à la tête, au corps, elle se retenait de trembler, bien qu’une vibration soit perceptible au bout de son canon.

- Voilà ce qu’on va faire Loh Darl. Vous allez retourner auprès des votre, et je poursuis ma route.

Le ton était presque autoritaire. En réaction en fait. Et sans attendre plus, elle reprit une course effrénée, et saisit son communicateur.


- Triss, je remonte la rue de la Canopée. Un jedi est derrière moi.

- Bien reçu, continue de courir j’arrive.


Continuer de courir. Elle n’en avait presque plus la force, elle s’effondrerait bientôt. Et elle espérait que le Jedi la laisse en paix, malgré toutes ses interrogations à son sujet.

Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Mer 4 Mar - 16:46
Tseh avait finit par revoir Gail après s'être sorti de cet écran de fumée avec son camarade. Il n'avait qu'une envie maintenant, c'était de rentrer au Temple. Il était affaibli à cause de sa blessure. Il pensait en avoir fini. Mais c'était sans compter sur Loh qui avait décidé de tenter un ultime recours. Il souhaitait parler à la femme du groupe de mercenaires voulant aussi Gibral et qui étaient arrivés à leurs fins. Il était vrai qu'elle semblait plus raisonnée que son acolyte. Mais à côté de ça, ils avaient un blessé et rester avec ici n'était pas une bonne idée. En tout cas Tseh avait choisi de partir, tant pis s'il passait pour un lâche. On pouvait être Jedi sans être un taré suicidaire. Parfois, il était aussi bon de savoir quand il fallait arrêter. Et celui qui sait renoncer lorsque c'était nécessaire, c'est aussi une forme de courage.

Gail était en train de peser le pour et le contre. Visiblement, il n'était pas non plus emballé. Il avait tout de même finit par accepter. Visiblement, c'était pas terminé pour Tseh qui n'attendait que de rentrer pour être soigné. Après son camarade n'avait pas totalement tort, mais il était pas vraiment dans une situation avantageuse. Le jeune homme ne pourrait pas le défendre avec son état de santé et le chevalier était leur seul moyen de retourner au Temple. Enfin, il y avait bien de rares navettes, mais ils en auraient pour des heures avec les correspondances. Puis la règle de pas de sabre dans les transports devait sûrement être encore en vigueur malgré les plaintes de l'Ordre. Mais celui-ci n'avait plus vraiment le prestige dont il jouissait avant cette sombre affaire du chancelier. Les Jedi devaient désormais travailler d'arrache-pied afin de regagner la confiance des autres et surtout auprès de tous les citoyens, pas seulement le gratin.


En tous les cas, c'était bien la première fois qu'il était content de retrouver le speeder. Pour une fois, cela signifiait de rentrer. Une chose qu'on reprochait à Tseh était son côté assez casanier, il avait ses petites habitudes et n'aimait pas vraiment le gros changement. Il n'avait pas tellement un esprit aventuresque. Sa malchance n'aidait pas non-plus.

Le voyage se passa en silence. Le jeune homme était épuisé, avait des nausées le rendant inefficace en quoique ce soit. Loh ne pouvait pas compter sur Tseh pour la télépathie cette fois. Devant lui, des badauds curieux se dirigeaient déjà vers le lieu de l'explosion. Mais trop tard, les protagonistes avaient déjà disparu. De loin, il remarquait des hommes des Hell's Blade tentant de virer les ceux qui s'intéressaient à l'origine de ce désordre. Mais d'autres passaient devant avec une indifférence totale. Du peu que Tseh savait des bas-fonds, les règlements de compte des divers cartels étaient monnaie courante. Et les habitants ne pouvaient pas faire grand-chose. Leur solution était donc de ne pas se mêler des affaires des gangs et ces derniers ne les embêtaient pas quand ils ne vivaient pas de racket. Son ancienne tribu n'était pas bien différentes. Les guerriers ne servaient à rien mais se servaient de la violence pour s'accaparer les ressources et soumettre les autres. Aux Archives Jedi, Tseh avait lu une étude d'un Jedi qui avait vécu aux côtés de tribus de chasseurs-cueilleurs nomades. Il avait appris que ces derniers pouvaient facilement fuir les individus violents et donc vivre sans y être soumis. Puis la nature se chargeait de ceux qui avaient été laissés par la tribu. On pouvait être le sensitif le plus puissant et le plus cruel, si on peine à se soigner et à manger en étant livré à soi-même sans équipements, difficile de survivre. Ce genre d'experience montrait combien les gens étaient dépendants des uns des autres.

Il pouvait pas vraiment discuter avec Gail vu qu'il continuait de rendre tandis que le speeder avançait dans la direction qu'avait pris son camarade. Tseh était épuisé et malade. Le Chevalier finit par s'arrêter proche de l'endroit où Loh semblait s'être stoppé. Sans doute qu'il avait trouvé la mercenaire. Le véhicule immobile, la fatigue de Tseh finit par prendre le dessus sur la douleur et les nausées et il se mit à somnoler.

Il se réveilla dans les bas-fonds, mais Loh et Gail semblaient avoir disparus. Les rues étaient étrangement désertes. Tout était silencieux, pas un seul véhicule. Les quartiers vivants et fourmilliant, même de l'endroit le plus désoeuvré de Coruscant, s'étaient vidés de leurs habitants, ça en était effrayant. Autre chose surprenant Tseh, sa blessure n'était plus là non plus. Ses vêtements avaient aussi changé. Il portait sa tenue de Padawan, pas son déguisement en loques. Il regarda autour de lui une nouvelle fois à la recherche de la moindre trace de vie.

- Gail?! Loh?! Vous êtes où?! Il y a quelqu'un?!

Il finit par en trouver une trace de vie, il s'agissait de l'oiseau blanc qu'il ne cessait de voir depuis qu'il était ici. Celui-ci se tenait devant une porte. Il se posa sur la poignée comme pour lui demander d'entrer. Tseh poussa la porte, jeta un oeil derrière lui avant d'avancer. Une fois dans la pièce, la porte se referma et il se retrouva dans le noir avant d'activer son sabre pour y voir plus clair.

Le décor avait radicalement changé. Maintenant, il était dans une tombe semblable à celles qu'on trouvait sur Waty mais bien plus grande que tout ce qu'il avait pu voir avant. Elle se divisait en deux pièces aux murs peints. Les peintures représentaient des scènes avec des grands bateaux et surtout de nombreux personnages qui dansaient et jouaient de la musique. Ils étaient entourés de nombreux animaux. Beaucoup étaient aussi chassés. D'autres pans de murs représentaient des scènes se bataille. Un personnage plus grand que les autres était sans doutes le défunt. Tseh était dans la salle où se trouvait celui à qui était destiné la sépulture. Celui-ci était embaumé et enroulé dans des peaux et recouvert de nattes en fibres végétales. Le tout placé dans un sarcophage en brique crue sans couvercle. Dans cette pièce, se trouvaient les dépouilles des épouses et aussi de serviteurs et d'animaux de compagnie, des chats, des chiens et même un lézard-lion. La présence des canidés trahissaient l'ancienneté du site, vu que ces derniers avaient fini par être remplacés par les Anoobas. Des amulettes et statuettes votive étaient aussi présentes dans cette pièce. Le tout était assez bien conservé et épargné des pillards fréquents sur Waty.

La secondes pièce était plus intrigante. Celle-ci était un dépôt d'offrandes. Des os de nerf et d'antilopes qui avaient sans doutes de la chair au moment de leur dépôt. Des jarres étaient aussi empilés en vrac avec du mobilier, des armes, notamment une massue au manche doré. Mais parmi ces offrandes, Tseh remarqua des ossements calcinés empilés à part. Des os humains mêlés à ceux d'oryx. Chose encore plus intrigante, il vit des sabre-laser, ils étaient au nombre de quatre. Ceux-ci étaient en très mauvais état comme s'ils avaient été brûlés vifs comme leurs porteurs. Et si c'était les Jedi qui étaient venus sur Waty… Voilà qu'ils étaient traités comme des offrandes, au même titre que la nourriture et le mobilier. Des trophées pour qui accompagneraient ce noble afin de prouver sa puissance. Avoir des Jedi en trophée, ça jouait pas mal en terme de prestige. Même en sachant pas ce que c'était, on pouvait facilement deviner que c'était pas du menu-fretin. Il vit l'oiseau.

- Mais que me veux tu à la fin?!
- Je vois que tu as tenu ta promesse. Tu as toujours le cristal.
- Tcha ?!

Tseh était surpris, mais comprenait maintenant pourquoi l'oiseau lui paraissait si familier. C'était donc lui.

- Je constate que tu es devenu un homme maintenant. Ton père serait fier de toi.

Le jeune homme était toujours intrigué par ceci. Il avait connu Tcha que quelques années. C'était surtout son père qui connaissait bien ce sensitif banni. Pire, Tseh avait voulu le frapper, entrainé par d'autres gosses de la tribu. Malgré tout, cet homme lui avait quand-même légué ce cristal qui lui était précieux.

- Pourquoi m'avoir donné ce cristal?
- Ton père a été le seul à m'avoir montré un tant soi peu de compassion. Il avait compris que posséder l'At, n'avait pas fait de moi un monstre. J'ai senti en toi que tu l'avais et Suketh m'a montré que tu étais digne de confiance. Tu as hérité de ton père pour ça.

Beaucoup de Jedi n'avaient jamais connu leurs parents. Ils étaient arrachés très tôt à leur famille. Afin d'éviter l'attachement qui pourrait les déstabiliser. Tseh était sceptique sur ce principe. Cela pouvait aussi traumatiser un enfant qu'on le sépare de sa famille. Ceci avait provoqué de nombreuses fois des tensions venant de parents qui refusaient de voir leurs gamins partir. Parfois, des Jedi avaient rejoint l'Ordre plus tardivement comme Tseh. Certes, ils étaient plus critiques et difficiles à former, mais ils avaient de meilleures connaissances sur l'extérieur.

- Tiens, prends cette plume, tu en auras besoin tôt ou tard…
- Euh… merci, par contre, je dois y aller, mes camarades doivent avoir besoin de moi. En attendant comment je fais pour sortir d'ici…

Comme pour lui répondre, il entendit des martelèlement sur un des murs qui se mit à trembler. Il vit alors ce qui semblait être des pillards approcher avant de prendre peur et s'enfuir. Ils lui tournèrent le dos et Tseh remarqua que deux d'entre-eux avaient la marque des sensitifs bannis. En sortant de la tombe, il vit des hommes sur des chars le charger lui et les pillards affolés qui avaient sautés sur des petits chevaux trapus contrastant avec les bêtes fines et élancées comme des antilopes qui tiraient les chars. Tseh ne pouvait pas échapper aux chars, il était acculé sur une falaise et en contrebas, il entendait un troupeau. Les pillards restants étaient aussi dans sa situation. Leurs adversaires leurs faisaient face. Un homme descendit du char de tête et un lézard-lion venait se poster à ses côtés. Il se servi de la Force pour éjecter un à un les pillards et leurs chevaux dans le ravin. Puis ce fut au tour de Tseh qui fut lui aussi jeté. Dans sa chute, il vit une silhouette d'hexaptero bien plus gros que ceux qu'il voyait formant de grands bancs désorganisés. Il hurla en voyant la créature.

Puis il se réveilla en hurlant.


- Eh doucement qu'est-ce-qu'il se passe?!

Tseh soupira de soulagement en entendant la voix de Gail. Il était dans le speeder et il y avait du monde autour et des véhicules circulaient. Chose assez rassurante après avoir vu Coruscant vidée de ses habitants.

- J'ai fais un rêve bizarre. Merde, je le suis endormi, ça a duré combien de temps?!
- Je dirais un petit moment quand-même.
- Faut que j'en parle absolument à mon maître en rentrant au Temple. Au fait, il en est où Loh?
- Il est encore avec la mercenaire, apparemment, il devrait plus en avoir pour longtemps.
- J'espère qu'il va bien et qu'il aura pu apprendre des choses. Je me sens quand-même coupable d'avoir pioncé alors qu'il risquait sa vie.
- Eh, t'es blessé, tu peux pas faire grand-chose actuellement. J'aurais mieux fais de lui dire non.
- Je crois que c'est en partie de ma faute, je l'ai trop couvert et comme disait mon père, à trop tirer sur la bride d'un âne, il fini par s'emballer.
- Ce genre de chose, ça s'apprend. Tu n'es que Padawan. Puis j'aurais mieux fait de lui dire non aussi.

Tseh se sentait coupable. S'il n'avait pas été trop protecteur et qu'il avait baissé la garde à un moment critique, Loh ne serait sans doute pas là en train d'affronter des mercenaires dangereux seul. Le jeune homme senti un truc dans sa main. Il l'ouvrit et vit la plume que Tcha en Bénou lui avait donné n'était pas là. Une chose rationnelle pour le coup si c'était un rêve. Mais parfois quand on croyait commencer à connaître et à comprendre la Force, celle-ci était encore plus mystérieuse et imprévisible. La question était de savoir pourquoi il apparaissait qu'à ce moment là. Tseh n'avait pas vraiment eu ces réponses. Il se posait beaucoup de questions. Sur qui était l'homme sensitif au lézard-lion, les pillards, la tombe aux Jedi et surtout comment il avait eu cette plume. Tout ce qu'il savait, c'était que cela se passait sur Waty. Malgré tout, il devait se concentrer sur la fin de la mission. Les questions seraient pour plus tard.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Sam 7 Mar - 10:44
"Néro est traquée par un Jedi, rue de la Canopée."

L'info, rapportée par Triss, venait de grésiller dans le comlink de Zax Mugler. Aussitôt, mon œil unique se fixa sur le visage cramoisi du capitaine pirate, dans l'attente d'une réaction quelconque. Il n'allait tout de même pas laisser nos partenaires se confronter seules à un Jedi ? Certes, le fanatique de la Force en question était, lui, bel et bien seul. Néanmoins, sa maîtrise des pouvoirs de son ordre lui donnait un avantage non négligeable. Je ne savais ce qu'il en était pour la Bombe, mais en ce qui concernait Néro, il était clair qu'elle n'était pas préparée à ça.

Les petits entraînements de Néro lui permettaient d'avoir quelques bases pour se défendre. De là à se frotter à des guerriers-prêtres formés depuis leur plus jeune âge... Il y avait un énorme gouffre ! Même mon père, de son temps, reconnaissait les capacités hors normes des sensitifs. Tout combattant assez bien informé sur l'histoire de la galaxie ne pouvait ignorer la maîtrise de l'Ordre Jedi en matière de technique et d'enseignement. Certains les considéraient terriblement cruels, puisqu'ils formaient, au fond, des enfants-soldats. D'autres les trouvaient exemplaires, tout à fait dignes de leurs légendes.

"J'peux r'tourner les aider, chef. Mais y'm'faut que'qu'chose pour contrer ces fichus sabres laser."

Le Diable tourna la tête vers moi, puis posa sa main sur sa blessure. C'était la marque évidente, pour quiconque en avait déjà vue, d'un sabre laser. Ainsi, le fameux Diable s'était fait brûler par la lumière. Son égo devait en avoir pris un coup. Mais si lui s'était fait repousser, alors moi je n'avais clairement aucune chance... Il aurait visiblement voulu s'occuper de cette tâche en personne, mais sa dernière confrontation avec l'ennemi était encore fraîche dans son esprit, et sur son corps. Le leader des Black Rovers n'avait donc d'autres choix que de se résigner :

"Nous devrions laisser Triss et Néro se débrouiller, ce sont de grandes filles... Et le temps de chercher une arme digne de ce nom, elles seront déjà capturées ou pire."

Je fronçai mes sourcils, désapprouvant d'emblée les directives du capitaine. Vu son pédigrée, il devait bien avoir déjà observé, de près ou de loin, au moins un utilisateur de la Force. Ces gens étaient au-dessus du commun des mortels. Les plus grands Mandaloriens de la galaxie s'étaient cassé les dents à maintes reprises face à ces être incroyables. Bien que certains furent des tueurs de Jedi confirmés, ils finirent tous par se faire battre un jour l'autre, par des Jedi ou des Sith plus puissants encore. Leurs pouvoirs n'avaient aucune limite, à partir du moment où ils consacraient leurs vies pour en acquérir d'autres.

"Avec ou sans arme valable, j'vais les aider. J'ai côtoyé les Jedi de près, dans une aut' vie, et j'vous garantie qu'elles s'en sortiront pas seules."

"Je sais aussi de quoi ils sont capables, je te déconseille me désobéir."

Le Devaronien à la peau rouge foncée se montrait ferme, mais dénué d'agressivité. Par ailleurs, sa menace à peine voilée était bien réelle. Difficile d'estimer la teneur exacte de celle-ci, cependant. Allait-il déchirer notre "contrat ? Comptait-il me licencier ? Peu importait, au fond. Avant de lui répondre, je fis dériver légèrement mon speeder afin de me mettre en position pour partir.

"Si j'reviens pas, donnez ma part à Néro, s'vous plaît. Elle saura à qui la transmettre..."

Sans un regard en arrière, j'actionnai l'accélérateur de mon appareil. De par mon passé sur ce monde, je savais où se situait la rue de la Canopée, il ne me restait plus qu'à m'y rendre. Peu importe ce qui m'attendait là-bas, je ne pouvais certainement pas retourner au Black Rover et rester là-bas les bras croisés. Trop souvent déjà, la vie m'avait imposé des événements sans que je ne puisse rien en changer. Aujourd'hui, je faisais le choix d'influencer directement l'avenir des personnes qui comptaient vraiment pour moi. Quitte, au besoin, à faire une croix sur mon propre destin.

~

Triss Goole était une femme d'action. Adepte de vitesse, de gros calibres et d'explosifs, la plupart des criminels de la galaxie la connaissaient sous le pseudonyme évocateur de la Bombe. Qui plus est, cela collait parfaitement au physique ravageur de la grande blonde. Mais aujourd'hui, ses charmes ne lui étaient d'aucune utilité. Sa maîtrise des armes et du pilotage prévalaient largement sur le reste.

D'abord, aux côtés du sournois Zax Mugler, elle avait dû tenir en respect tout un QG de gangsters spécistes. Ils n'étaient que deux face à une légion. Pourtant, l'ingéniosité explosive de Triss avait permis de faire croire à ses adversaires qu'ils étaient bien plus nombreux que ça. Une charge par-ci, une charge par-là, et les malfrats aux crânes rasés ne savaient plus où donner de la tête.

A présent, la voilà qui s'élançait à toute vitesse vers la position délicate de la petite nouvelle de la bande, Néro. Triss l'aimait bien, après ces quelques semaines de vie commune sur le vaisseau, et c'était sûrement pour ça qu'elle n'avait pas ignoré son appel. Habituellement, les recrues comme Néro et Blad étaient abandonnées à leur sort au premier danger sérieux rencontré. C'était cette recette qui permettait au noyau dur de l'équipage de survivre depuis longtemps. On pouvait donc considérer que Triss prenait un énorme risque ici, à braver le credo des Black Rovers au nom d'une amitié naissante.

De plus, la jeune mécanicienne encapuchonnée ne s'était pas mise dans n'importe quel pétrin : un Jedi lui collait aux basques. En principe, la mission n'était pas compromise si Néro se faisait capturée. Sauf que nul ne pouvait savoir ce dont étaient vraiment capables les Jedi dans ce genre de cas. La Force était de leur côté, et grâce à elle ils défiaient régulièrement les lois de la nature. Un atout trop imprévisible pour ne pas être considéré. La Bombe en avisa son capitaine via son communicateur, puis poursuivit sa route plus déterminée que jamais.

En survolant la rue de la Canopée, la blonde aux multiples atouts aperçut enfin son objectif en contre-bas. Le Jedi en question était un jeune Kel Dor, elle l'avait observé aux côtés de Blad et Néro quelques péripéties plus tôt, à la sortie de la base des Hell's Blade. S'il n'était pas des plus impressionnants physiquement, sa ténacité et sa volonté étaient, elles, bien affûtées. Toutefois, Triss demeurait soulagée de voir ce Jedi là plutôt qu'un autre. Celui en jeans, par exemple, avait repoussé Zax Mugler en personne au cours d'une courte rixe au corps-à-corps. Un tel guerrier aurait été beaucoup plus difficile à appréhender.

Triss n'attendit pas son reste pour dégainer son blaster, une main toujours sur le guidon, et quasiment atterrir entre Néro et le Kel Dor. Son arme pointée sur ce dernier, elle ordonna d'une voix sûre :

"Je te conseille de t'arrêter là, Jedi !"

Néro n'avait plus qu'à monter à bord.

~

Je les vis, à quelques centaines de mètres. Elles étaient toutes les deux en face de ce sale gamin prétentieux. Néro avait l'air fatiguée, mais sans doute pourrait-elle se hisser tant bien que mal sur l'engin piloté par la Bombe, tout de même. Soulagé, je ralentis pour jeter un œil au blaster qui pendait à ma ceinture. La confrontation n'était peut-être plus nécessaire... Ceci dit, quelque chose au fond de moi voulait malgré tout se battre contre ce Jedi, comme si ce combat pouvait trancher définitivement notre débat de tout à l'heure. Le jeune Blad Demeci, dans un sursaut d'honneur, aurait sans doute attaqué. Mais maintenant, j'étais aussi Oneye, un pirate, un marginal. La femme à laquelle je tenais était sauve, je n'avais donc aucune raison de relancer le conflit. Et puis... il y avait eu bien assez de morts aujourd'hui. Bien qu'ils ne soient pas tous de mon fait.

Les mains campées sur le volant, j'enclenchais la marche arrière de mon véhicule. Il était temps de quitter cette planète une bonne fois pour toutes. Ce foutu monde m'avait déjà changé auparavant, brisé. Il m'avait donné une nouvelle chance dans ma vie, un lot incroyable d'opportunités, avant de tout m'enlever. Je refusais qu'il m'arrache à Néro désormais.

En faisant virevolter mon speeder au-dessus du quartier, je remarquai tout à coup la présence discrète des autres Jedi, garés dans un coin de rue, certainement en embuscade. L'information ne fit qu'un tour dans mon cerveau : ils comptaient piéger mes équipières d'un instant à l'autre. Alors tant pis pour la raison, place à l'action. Je braquai le guidon de mon véhicule en activant la manœuvre de descente, plein gaz. Je comptais bien poser le plus de problèmes possibles à ces prétendus défenseurs de la justice.

L'engin que je pilotais s'écrasa brutalement contre celui des gardiens de la République, dans un fracas tonitruant. Ayant pu me préparer à l'impact bien en avance, je m'en sortis avec quelques égratignures. Il me fallut tout de même quelques instants pour retrouver une démarche équilibrée et solide. A quelques mètres de là, les deux véhicules étaient certainement hors-service à présent, entre flammes et débris. Je m'éloignais du lieu de l'accident afin de mieux visualiser le résultat, blaster dégainé et prêt à viser le moindre belligérant. Le Chevalier Jedi en t-shirt blanc bondit tout à coup de la fumée noire envahissante, son acolyte aux longs cheveux emmêlés dans les bras. Son regard croisa le mien, et il comprit aussitôt que j'étais la source de son problème actuel.

"Lâchez l'morceau, bon sang !"

Criai-je avec colère. Ainsi, Triss et Néro m'avaient sûrement entendu. Elles devaient partir, maintenant, avant que nos ennemis n'aient retrouvés leurs esprits. Les Jedi face à moi se redressèrent tant bien que mal, et allumèrent de concert leurs armes laser. Décidé à en finir avec eux, j'empoignais fermement mon arme, bien qu'elle ne soit pas la plus appropriée ici. Mon bras en beskar tenait fermement mon couteau sous la crosse de mon pistolet. Je me tenais là, face à deux bretteurs mystiques, exactement comme je l'avais appris des années plus tôt sur Mandalore, avant de parfaire ma technique au sein des Gardes Républicains. Le Chevalier à la lame bleue s'avança en faisant signe à son camarade de rester en retrait. Il fallait dire que celui-ci était blessé, et de ce que j'en avais vu il n'était pas franchement un combattant aguerri.

"Ta rage ne te mènera nulle part. Si ce n'est à ta perte."

Déclara le gardien du côté lumineux de la Force, en toute sérénité. Instinctivement, je pouvais d'ores et déjà sentir la chaleur infinie de son sabre laser me brûler la peau. L'impact physique de cet adversaire allait être important, et la précision de ses coups n'en était probablement pas moins dangereuse. Pour le moment, l'avantage était clairement du côté Jedi. Pour ne rien arranger, les pouvoirs spéciaux du Gardien de l'Ordre ne tarderaient pas à faire leur entrée en scène, eux aussi, et alors il en serait fini de moi. Néanmoins, je ne comptais pas me laisser vaincre facilement. J'en fis le serment.

"Laissez-les partir et prenez-moi à la place."

Ma proposition sortait un peu de nulle part, juste avant que le combat ne commence vraiment. Le Jedi stoppa sa marche, sans doute pour mesurer sa réponse. Je jouais cartes sur table, à présent, il m'était compliqué de faire plus sans me lancer dans une bataille que je ne pouvais gagner.

En principe, le Chevalier qui me faisait face n'avait pas de raison d'attaquer temps que je ne l'avais pas fait. Sans oublier que le marché proposé était une résolution dans laquelle il gagnait autant qu'en capturant Néro, ou même Triss. Bien sûr, s'il savait le bijou technologique que représentait l'ancienne plongeuse du Turbo Lum, il m'enverrait sur les roses puis s'élancerait vers mes camarades pirates sans plus tarder. Or, à moins d'être devin, il ne pouvait avoir connaissance de cela. Et puis, si ce Jedi suivait le même code que son jeune collègue Kel Dor, il éviterait un bain de sang autant que possible.

Le seul qui risquait gros, dans tous les cas de figure, c'était moi. En me laissant prendre, je disais certainement adieu à ma liberté. Quelle plus grande preuve d'amour que celle-là ? Néro ne comprendrait pas, sûrement, mais pourtant j'étais prêt à le faire pour elle. Cette jeune femme avait un bel avenir devant elle. En formant une union avec Abequa et les Rovers, elle pourrait aller loin. Moi, j'avais déjà raté ma vie plusieurs fois, au moins ce jour j'en faisais quelque chose d'utile pour les autres.

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