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Mar 2 Avr - 13:33
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Equipage des Black Rovers



Las pour Oneye et son projet de soirée cinéma avec la frêle Néro, à peine le briefing c'était il terminé que l’imposant Lasabley était partit se changer pour revenir quelques instants plus tard avec une tenue bariolée ornée d’une tête de Tricératops et d’une casque de Huttball pouvant accueillir des bières sur la tête. Aussi agile que rapide, le dévaronien avait grillé la politesse aux deux humains en sautant sur le canapé et allumant l’holo-projecteur sur un match de Huttball. Mais pas n’importe quel match. Déjà il ne s’agissait pas d’un  match du championnat hutt ( “Trop truqué et mortel. Là y'à que des paralysants, ils prennent plus de risques ! !d’après le second) mais bel et bien d’un match de la League Héroïque de la Bordure de HuttBall (la LHBH pour les intimes), league parallèle de Huttball, regroupant les équipes de la bordure extérieur, de la région d'expansion et les quelques équipes du Noyau.  

Deuxièmement, ce soir le match en question opposait les Tricératops de Devaron contre les Hyperpropulseurs de Corellia sur le monde de ces derniers. Presque un “classico” pour les amateurs de la LHBH !  
Et enfin, ce match avait une saveur toute particulière car les Tricés et les Hypers (les surnoms raccourcis des deux équipes) jouaient pour une place en quart de finale de la league. Un match plein de promesses et de dépassement de soit en perspective. En bon supporter des Tricés le titan mauve ne pouvait éviter de regarder la confrontation et de ne pas leur faire partager son amour du “beau jeu”, sans forcément faire attention si les deux humains étaient vraiment aussi intéressé que lui.  
Qu’importe ! Le “Démon” commença à leur expliquer les règles, commenter le match par dessus le son du projecteur, vociférer sur le manque d’agressivité des joueurs, les fautes supposées, réelles, l'entraîneur du club, de l’autre club etc avant de finir la soirée, rageur face au spectacle navrant qu’avait montré son équipe sur le terrain. En plus de cela, ils avaient perdus de plus de trois points. Une honte pour l’équipe et un flot d’insulte envers le téléviseur pour Lasabley.  

Cette mauvaise humeur, teintée de morosité, resta dans l’attitude du second pendant toute la durée du voyage qui faisait son travail mollement, et soupirant bruyamment dès qu’il tournait la tête vers le coin détente de la salle centrale.  
Heureusement pour les intérimaires, la mauvaise humeur du second n'était pas au centre de leur préoccupations. Car il y avait toujours à faire sur un vaisseau, toujours des choses a réparer, nettoyer, ranger, sortir, re-ranger, des co-équipiers à aider, des séances de musculations a faire (mais deux fois plus violentes, le colosse avait besoin d’exorciser sa déception) en plus des milles et une autres petites tâches.
 
Le trajet fila vite donc jusqu'à Toydaria. Avant d’arriver et se poser, le capitaine fit à nouveau réunir l’équipage dans la salle principale. Pas de grand discours cette fois, juste un récapitulatif de la mission, des précisions sur la météo sur place (bruine et vent fort) et une nouvelle projection de l’endroit où devait avoir lieu l’échange (un grand marché à ciel ouvert,mais néanmoins fermé, de produits frais, placé non loin des docks) et les fréquences com-link de chacun dans les groupes..  


-Chacun sait ce qu’il a à faire ! On se pose dans dix minutes ! Équipez vous et faites ce que vous avez à faire !  

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mar 2 Avr - 23:09
Néro rit légèrement lorsque son comparse Mandalorien mentionna qu’il avait mis les pieds sur des Toydariens, dans le genre littérale du terme, réaffirmant par la même sa propension à toujours user de sa Force avant son cerveau. Après, elle n’avait pas le contexte de ces altercations, et ne connaissait pas non plus le caractère de ces “moustiques géants”. Cet acte était sans doute justifié, ou au moins motivé par un désaccord quelconque. A moins que cela ne soit lors d'un combat organisé?

- Il faudra sans doute éviter de renouer avec tes anciennes méthodes si on veut se la jouer discret. S’ils nous le permettent bien sûre.

La jeune femme avait du mal à trouver les mots pour essayer d’aborder le sujet de la violence avec Oneye. Elle ne tenait pas à ce qu’il se sente “non soutenu”, ni à ce qu’il pense qu’elle désapprouve ses dernières actions, mais elle souhaitait lui exposer son idée concernant “les autres possibilités” pouvant leur permettre d’échapper au bain de sang. Mais là, au milieu du salon du Black Rover, parler de ça ouvertement était limité. Et puis, il avait l’air d’une humeur moins maussade que précédemment, autant ne pas casser cette remonter de morale par des questions trop profondes. Il lui tapa à nouveau sur l’épaule de sa main organique, geste qui semblait devenir un rituel pour lui à chaque fin de discussion. Et si Néro fut à nouveau surprise du geste, n’ayant pas encore de sens à lui donner, elle se raidit un peu moins. C’était un petit progrès. Surtout qu’il se tenait à nouveau à une distance qui l’aurait jadis tétanisée sur place. Peut être qu’elle commençait à s’habituer à cette présence dans sa sphère, malgré ses très nombreuses questions persistantes à son sujet. Et si elle connaissait un peu plus son passé jour après jour, le mandalorien acceptant de répondre à ses interrogations parfois indiscrètes, elle sentait qu’elle n’avait pas encore compris ses mécanismes de raisonnement. Mais peut être ne le voulait-il pas tout simplement, pour des raisons personnelles. Sentant que son hôte se perdait encore dans des réflexions trop profondes pour l’ambiance globale, l’IA se manifesta à nouveau au sujet des talents culinaires de Triss. Mais son alimentation étant peu variée, elle n’en savait pas plus que lui, mis a part qu’une pétoncle pouvait rendre malade.

Le briefing fini, l’équipe se désagrégea, après un instant de récupération autour du plateau de sandiwchs. Tout le monde disparu alors vers ses occupations plus personnelles, laissant les deux intérimaires un peu en plan au milieu. Triss était partit en cuisine, Irnyle et Lasabley avaient simplement disparu vers le quartier de l’équipage, et Pryat et Mugler semblaient partit fumer leur clopes (au moins pour le premier) quelque part dans le hangar. Le dénommé Bulupupish disparu lui aussi, sans doute vers la salle de sport, afin de s’entrainer.

La jeune mécanicienne se demanda ce qu’elle pourrait bien faire pour occuper cette soirée. Elle avait plusieurs options : retourner dans l’atelier, ou plutôt vers l’armurerie afin de commencer à décortiquer la constitution du casque noir. Elle pouvait aussi aller voir la Seringue et lui poser des questions sur l’armure, ou simplement faire quelques recherches dans sa cabine. Omnius n’émit pas d’avis. Toutes les possibilités lui paraissaient toutes intéressantes après une journée d’ennui profond. Mais son “partenaire” au bras nouvellement recalibré proposa une autre option, prenant place sur le canapé libre et l’invitant par la même occasion à le rejoindre.

Néro souleva un sourcil. Cette facette du borgne était intéressante. Sans doute recherchait-il une forme de divertissement pour chasser momentanément son inquiétude pour Abequa. Elle inclina alors la tête sur le côté. Elle n’avait jamais passé vraiment de temps devant un holo-écran, préférant s'occuper en cherchant des choses, des briques manquantes, des idées, des technologies. Et si elle voyait cela comme quelque chose d’amusant, elle se dit qu’il lui offrait potentiellement une nouvelle définition du mot “détente”. Alors d’un geste souple, elle se glissa à ses côtés. Bien sûre, la distance sur le canapé explosait encore sa pauvre bulle personnelle, qui avait bien du mal à tenir ces derniers temps. Omnius exprima alors une idée intéressante. Et si, au lieu de lutter continuellement pour la préservation de cette sphère, qui ressemblait plus à un cristal à moitié brisé par un troupeau de Bantha, elle cessait de s’y opposer pour laisser quelqu’un y “entrer”. Ce raisonnement était inédit, proposant une toute nouvelle approche à sa considération des relations sociales. Peut être son incapacité à communiquer avec les autres venait-elle de là.
La question qui se posait maintenant était comment. Oui. Comment faire? Son mécanisme de protection était inné, et allait à son encontre risquer de lui demander beaucoup d’énergie.
Oui, mais pas plus que lorsque tu luttes pour en expulser tout ce qui entre à son contact”. Une fois encore son assistant personnel vit juste. Ça ne lui coûterait pas plus d’essayer. Et si elle n’arrivait pas à gérer, elle pourrait toujours retourner dans sa cabine.

D’abord un peu rigide au côté du Mandalorien, elle tâcha de se détendre un peu, se mettant en tailleur pour retrouver de la contenance. Dans cette position, et avec la maigre distance les séparant, son genoux droit vint alors se poser très légèrement contre la jambe de son coéquipier, qui ne sembla pas s’en préoccuper, plus occupé à mettre en route l’ensemble de projection, armé de la télécommande. D’abord inconfortable dans cette situation, elle tâcha de l’oublier en lançant un sujet de discussion anodin, lui permettant alors de respirer calmement.

- Tu veux regarder quoi?

La réponse de son acolyte fut alors interrompue par l’arrivée tonitruante de Lasabley, dans un accoutrement aussi étrange que sa couleur de peau. Une tête de bête cornue en guise de couvre chef, et avec un t shirt aux couleurs aussi vives qu’agressives, il vint s’installer lui aussi sur le canapé, poussant sans aucun scrupule la pauvre mécanicienne. Celle-ci se rapprocha instinctivement d’Oneye afin d’échapper à la présence encombrante du dévaronien, son genoux se posant plus franchement sur sa cuisse. Pour le coup, elle était coincée. Et la carrure des deux hommes ne l’aidait pas. Elle se sentit un peu minuscule entre les deux “hommes” aux larges épaules. Il ne manquerait plus que Bulupupish se pointe aussi et elle se ferait probablement écraser sous la masse de muscle. Dans sa tête, Omnius lui intima de respirer et de rester calme, ayant sentit sa tension grimper d’un coup.

Sa bouche se tordit légèrement. D’une part parce qu’elle avait peur de gêner Oneye avec son positionnement peu conventionnel, et d’autres part parce que le démon était en proie à une agitation peu commune. Évitant le regard de son coéquipier, pour ne pas lui transmettre sa gêne, elle lui glissa néanmoins doucement quelques mots alors que Lasabley finissait de faire sa place sur le canapé.

- Si j’te gêne...dis le moi…

A côté, Lasabley commença à exprimer ce pourquoi il était venu. Un match de HuttBall, et pas n’importe lequel apparemment : celui entre les Tricératops de Dévaron, dont il arborait fièrement l’apanage, et les Hyperpropulseurs de Corellia. Il s’empara alors de la télécommande, passant son large bras au dessus d’elle pour la prendre directement dans les mains d’Oneye. Au milieu, Néro déglutit, se demandant s’il fallait qu’elle parte pour leur laisser plus d’espace. Mais la curiosité prit un peu plus de place. Ni elle, ni Omnius ne savaient ce qu’était le HuttBall. Et elle ne comprenait rien à ses histoires de league. Les images qui apparurent lui permirent de comprendre la nature sportive de l’évènement.

- Le HuttBall? C’est quoi? Enfin… c’est quoi les règles?

Le second du navire attendant visiblement cette question, il s’enflamma immédiatement, expliquant alors les principes de base. De ce qu’elle comprit dans ses vociférations endiablées, le HuttBall était un sport de ballon que chacune des équipes devaient amener dans la zone adverse pour marquer des points. Il précisa aussi que habituellement, l’usage des armes létales était autorisé, et que la balle était explosive, mais dans le cas de cette league privée, elle n’autorisait que les aides incapacitantes.

Néro ouvrit de grand yeux. Un sport où les gens peuvent mourir? C’était du délire complet. Autant elle comprenait les jeux d’argents, autant là, mettre sa vie en jeu pour un ballon lui échappait complétement. Ce qu’elle exprima immédiatement.

- Sérieusement, des armes dans un jeu de ballon? Euh… mais pourquoi? C’est quoi l’intérêt?

Lasabley parut agacé par sa réponse, et aussi un peu par le début du match, en défaveur des “Tricé”, mais lui lâcha entre deux cris une réponse.

- Mais pour la notoriété! La gloire Néro! T’imagines pas la réputation que se taillent les gagnants de ce tournois! Allez les Tricéééééééé!

Non effectivement, elle n’imaginait pas, même avec un cerveau modifié. La gloire. Ce mot lui était complétement étranger. Elle tenta de faire un parallèle avec l’Honneur, mais n’arriva pas à vraiment caractériser cette motivation qui semblait animer les joueurs du terrains.

- Pour la gloire donc…

Son ton un peu circonspect ne dut pas échapper à Oneye qui lui lâcha un sourire complétement moqueur. En réponse, elle souleva légèrement ses mains, paumes vers le haut, espérant lui rappeler que ce concept n’avait pas de sens dans sa tête.
Elle se décida à ce concentrer sur le match, essayant d’ignorer les invectives du géant violet sur sa droite. Elle aurait bien aimé lui rappeler que les joueurs ne l’entendaient pas, mais il semblait tellement prit dans le jeu qu’il commença lui aussi à se parler à lui-même, leur signalant de temps à autres des actions pertinentes sous forme de
“vous-avez vu! Mollock! ça c’est un vrai joueur! Pas comme cette mauviette de Hebar!”.

Mais sa bonne humeur se perdit au fur et à mesure de l’affrontement. Il passa aux insultes, reniant le même Mollock dont il avait loué les prouesses avant. Et c’est donc un second semi-déprimé qui fit son apparition à la fin du match, se levant brusquement sur le dernier coup de sifflet pour s’en aller tourner en rond vers le coin cuisine et casser les pieds à Triss par ses lamentations. Néro jeta un regard interloqué à Oneye.

- Euh… j’ai rien compris à ce qu’il vient de ce passer…

Que ce soit le jeu, son but, ou les réactions du géant mauve, tout lui avait échappait des mains. Elle lâcha néanmoins un petit rire. Normalement, ne pas comprendre l’aurait agacé. Mais là, l’information n’était pas vitale et la situation aussi un peu drôle.

Un Bip agressif sonna alors, signalant le début de la “nuit spatiale” et donc leur rapatriement forcé dans leur cabine. Et sans se faire prier plus, la tête un peu vidée de pas mal d’idées sombres, elle se dirigea vers sa cabine, lançant un léger bonne nuit à son équipier sur le pas de sa porte.

-----
Le lendemain fut nettement moins drôle. Pryat, d’humeur égale au précédent jour, donc potentiellement mal-luné, lui avait fait passer l’intégralité de sa journée à travailler la soudure à l’arc. Mais pas la soudure façon “je répare quelque chose”, la soudure façon pénitence. 73 fois. Il lui avait fait reprendre 73 fois la même soudure sur la même putain de jonction. Si à son premier essai, il était clair qu’elle pouvait s’améliorer, au bout de la quatrième, le processus était rentré. Elle maitrisait. Le chemin métallique étant semblable en tout point à l’exemple donné par Pryat.

Mais systématiquement, lors de ses passages, la discussion s’était soldée par un  :

- *grommelle grommelle” dl’a mer’d *gromelle* rc’ommence ç'va pas *grommelle grommelle*

Aucun autre mot n’était sortit de sa bouche lisse et pâle. Depuis la 50 ème, Néro sentit ses mains trembler légèrement. Pourtant, elle avait prit sa ration en sucre, mais se faire dénigrer à longueur de journée comme ça était éprouvant. Et l’IA ne comprenait pas non plus l’accomplissement que cherchait son chef par la répétition de cet acte complexe mais qu’elle réussissait désormais à chaque coup. Derrière ses lunettes, les yeux de Néro se vidèrent progressivement de toute motivation. Elle cherchait désespérément ce qui n’allait pas, se disant que son travail devait être tellement médiocre pour ne mériter aucune considération. Elle grimaça et accueillit la sonnerie de fin de service avec une respiration profonde. Austim, la dévisagea avant de sortir :

- *grommelle* reng’le m’tos avant de p’rtir.*grommelle*

Elle éteignit alors avec une lenteur mesurée le poste de soudure et attendit qu’il sorte. Elle balança alors violemment ses lunettes sur le sol, passant ses mains sur son visage, la chaleur de la décharge de l’outil ayant fini par coller quelques cheveux sur son visage.  En raison des températures générées la soudure, et aussi du fait qu’elle ait été confiné dans un milieu peu ventilé, elle avait dû abandonner son énorme sweat et son sous-pull, contre un débardeur en tissu épais. Pour des raisons de sécurité, elle avait aussi passé la combinaison volée sur Corellia, un peu grande pour elle.

Elle resta quelques secondes dans cette position avant d’entamer la phase de rangement, le morale toujours un peu en berne et irritable. Omnius lui suggéra d’aller manger quelque chose mais elle n’avait pas vraiment faim. Et puis,  son humeur n’était pas au mieux pour entamer des interactions avec le reste des membres de l’équipage, surtout que Lasabley n’avait pas décoléré du match de la veille. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se détendre.

Tout en balayant la salle du regard, elle tira sur ses bras, durement sollicités dans la journée. Ses yeux se posèrent alors vers la zone armement, coincée dans un renfoncement dans la partie utilitaire du vaisseau, un peu invisible depuis l’entrée. Commencer à regarder le casque serait sans doute utile, et lui permettrait de ne pas ruminer cette journée dans sa soirée.
Afin de ne pas trébucher sur le bas de pantalon de la combinaison, elle défit le haut et noua les manches autour de sa taille en ceinture de fortune afin de retenir l’ensemble, et d’un pas un peu mou pour son habitude, elle se posa enfin derrière l’établi sur lequel était posé son fameux trophée. Elle le prit entre ses mains, le tournant un peu dans tout les sens, mais son cerveau un peu fatigué ne semblait pas vouloir en retirer quoi que ce soit. Et pour une fois, elle n’avait pas envie de se lancer dans un grand démontage. Elle reposa alors le casque, sous les interrogations d’Omnius qui se demandait ce qu’elle avait.

- Rien… je réfléchis.

Soupirant bruyamment, elle se saisit de son datapad. Avant de passer en vitesse lumière, elle avait téléchargé un flot de documents concernant les hommes en noirs qu’ils avaient croisés, dans l’idée de comprendre qui ils étaient. Et elle passa donc une partie de sa soirée à lire les différents articles, plus ou moins fiables, analysant avec l’IA leurs contenus et les dénominateurs communs qui s’y trouvaient. Elle en oublia d’ailleurs l’heure et c’est avec un sursaut qu’elle entendit l’alarme signalant le coucher. Discrètement, elle descendit alors de son tabouret afin de se diriger vers sa cabine le plus silencieusement possible, car si son humeur s’était amélioré, son état  un peu lamentable susciterait peut être des questions auxquelles elle ne souhaitait pas répondre.

---
Le lendemain, ils furent tous sur le pont de bonne heure à l’approche de l'astroport de Toydor, en train de se préparer. Néro avait reprit sa tenue normale, son écharppe masquant le bas de son visage sous sa capuche, et elle entreprit de faire le point sur son équipement.

Mugler leur rappela leur rôle à chacun, et étant dans l’équipe de reconnaissance, elle n’aurait sans doute pas à se trimballer d’armement lourd. Elle prit néanmoins quelques outils, par habitude, et la matraque paralysante au cas où les choses tourneraient mal. Et puis, peut être un peu par reflexe, elle attrapa une grande incapacitante qu’elle fourra dans l’une de ses poches. Dans sa tête, Omnius était excité à l’idée de fouler le sol de Toydaria, planète dont ils ne connaissaient rien. Il lui rappela néanmoins de ne pas oublier son communicateur, ce dernier lui ayant fait défaut sur Nar Shadaa. Alors, elle le mit aussi dans l’une de ses poches.


Ainsi apprêtée, elle rejoignit les autres membres de l’équipage, se postant non loin d’Oneye, lui aussi fin prêt pour leur petite balade. Elle n’adressa évidemment aucun regard à Pryat, n’ayant pour le moment que de la rancœur à son égard.
Elle tenta alors une blague, en référence à leur discussion de la veille, pour se détacher des sensations négatives qui la crispaient un peu :


- T’as pensé à nettoyer tes bottes?

Une vibration un peu plus sèche se fit ressentir, indiquant qu’ils venaient de se poser. La porte du sas s’ouvrit alors dans un bruit un peu grinçant, dévoilant enfin leur zone d’atterrissage. Comme précisé par leur capitaine, le temps était plutôt moche, des rafales puissantes poussant des fines gouttelettes presque jusqu’à leur pied.


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Tout en commençant sa descente, Néro tenta une nouvelle remarque, se fendant d’un sourire derrière son attirail qui la protégeait des intempéries :


- J’espère que t’as pris ta capuche...

Puis ils se séparèrent de l’équipe, d’une démarche vive mais pas suffisamment rapide pour attirer l’attention et quittèrent le petit astroport. Cette météo ne montrait pas Toydaria sous son meilleur jour, mais Néro s’émerveilla néanmoins devant la verdure qui s’étendait à l’extérieur de la ville. Pour le coup, être amnésique avait son avantage ici, puisqu’à chacune de ses missions, elle ressentait l'excitation de la découverte, partagée par Omnius, devant l'univers.

La pluie n’était pas forcément forte, le vent était lui plus problématique, et ils progressèrent en essayant de s’abriter le plus possible sous les renfoncements et les hauvents des quelques boutiques présentes. Néro, datapad en main, et l’IA en guise de boussole, parvint à les orienter assez facilement. Elle marqua cependant un arrêt en voyant passer quelques uns des habitants de la ville, d’étranges créatures ailées avec une trompe disgracieuse et courte en guise de nez
.

- Ok… moustique géant. Je m’attendais pas à ça, mais je vois pas d’autres mots pour les décrire…

Elle reporta alors son regard vers le datapad, qui affichait un plan de la ville.

- Si on fait le tour par là, on devrait pouvoir arriver par l’autre côté du marché… Peut être qu’on devrait se placer un peu en hauteur pour rien rater?

Elle tourna alors son regard vers Oneye, scrutant son unique oeil et son visage quelque peu humide, dans l’attente d’une autre proposition de plan. Après tout, c’était lui l’expert ici.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Jeu 4 Avr - 13:43
"Il faudra sans doute éviter de renouer avec tes anciennes méthodes si on veut se la jouer discret. S’ils nous le permettent bien sûr."

Même si Néro était visiblement amusée de ma petite blague, je sentais bien que, derrière sa remarque d'apparence anodine, se cachait un sous-entendu plus profond, sincère. Trouvait-elle que je jouais des poings trop souvent? Sans doute, comme la plupart des gens à vrai dire. Toutefois, en y réfléchissant un peu, cette réflexion me parut légèrement ingrate venant de la mécanicienne. Sans mes "élans de violence", elle serait probablement carbonisée au fond de la cale du Sang-Peur à l'heure actuelle. Enfin, cela ne m'empêchait pas non plus de me remettre en question, même si je n'étais pas monté à bord du Black Rover pour ça, honnêtement.

Laissant de côté cette pensée pour le moment, puisque d'autres occasions se présenteront certainement pour en parler, j'attendais que Néro me rejoigne sur le canapé. Chose qu'elle fit sans chercher échappatoire. Quelques jours avant, je n'aurais pas franchement parié sur ce genre de réaction de sa part. Notre amitié née sur Roon changeait logiquement la donne. Et pendant que je tentais d'allumer le matériel (assez ancien) d'holo-projection, je sentis le genou de la nerd entrer en contact avec le mien. C'était un signe que Néro se décomplexait petit à petit en ma présence. Sans le relever ouvertement, ni changer mon attitude du moment, car c'était assurément la meilleure façon d'aider la petite brune à s'ouvrir de la façon la plus naturelle possible, je parvins enfin à mettre en route l'écran qui était sensé nous divertir ce soir.

"Tu veux regarder quoi?"

Demanda-t-elle, juste avant que Lasabley ne déboule dans un accoutrement de sport très coloré, voire trop d'ailleurs... Le casque festif sur la tête du Second ne voulait dire qu'une seule chose : le Devaronien était supporter d'une équipe d'Huttball, et ce soir il y avait un match de son équipe favorite. Pour avoir vécu quelques temps sur Nar Shaddaa, je connaissais un peu ce sport. Cependant, l'emblème qu'ornait fièrement l'alien violet m'était parfaitement inconnu. L'équipe en question devait donc appartenir à une ligue alternative. La Ligue d'Huttball de Nar Shaddaa permettait notamment le meurtre au cours de ses matchs, ce qui n'était logiquement pas au goût de tout le monde. Pourtant, je devais bien admettre que ce point précis apportait un certain piment à ce sport d'une violence inouïe. Par contre, le problème de la LHNS était l'arbitrage, qui se trouvait parfois très partial. C'était plus qu'un simple soucis en fait, car l'arbitre possédait le détonateur permettant de faire exploser la balle à sa guise... C'était d'ailleurs un des arguments solides de Lasabley pour défendre sa ligue fétiche.

Quant à moi, j'avais hésité, fût un temps, à intégrer une équipe de Nar Shaddaa. Mais seuls les Lowdown Scramblers m'étaient accessibles à l'époque. Cette équipe étant la plus mauvaise de l'histoire du haut niveau de la Huttball League, l'envie de me faire rouler dessus dès le premier match m'avait persuadé d'envisager une toute autre carrière. Aujourd'hui, peut-être que les Human Acolytes ou même les Big Giants seraient enclins à me recruter... L'idée me plaisait assez, en fait, à méditer.

"Si j’te gêne...Dis-le moi…"

Le murmure de Néro me tira de mes songes. Je constatai alors que Lasabley gesticulait dans tous les sens, grappillant de la place à chaque mouvement sur le canapé. La chétive mécanicienne se retrouvait ainsi coincée entre deux masses, mais elle avait tout de même choisi de se rapprocher de l'une d'elle. J'étais content que Néro agisse ainsi. Bien sûr, je savais que c'était assez instinctif au final, et logique là encore. Sans me faire des idées, cela me donnait un peu l'impression d'être privilégié dans le cœur de la nerd, et c'était relativement agréable. Je lui répondis donc, un fin sourire égayant mon visage :

"S'il te gêne, dis-le moi."

Je faisais évidemment allusion au bodybuildeur cornu non loin. Vu que nous étions dans une certaine ambiance, il n'y avait pas de raison pour que Néro ne passe à côté du second degré de ma déclaration. Car dans les faits, j'étais probablement incapable de renvoyer le Démon dans sa piaule. Je commençais à reprendre du poil de la bête, physiquement, mais je n'en étais pas encore là. Lasabley était un véritable titan, parfaitement affuté de surcroit grâce à son entraînement rigoureux en salle de sport.

"Le Huttball? C’est quoi? Enfin… C’est quoi les règles?"

Compte tenu de son amnésie, Néro ignorait beaucoup d'éléments culturels de cette galaxie. Lasabley se fit une joie de lui répondre, mais il louait un peu trop, à mon goût, la version édulcorée de ce sport. Je ne pouvais donc pas rester sans rien dire.

"La Ligue de Nar Shaddaa est réservée aux vrais guerriers, voilà tout. Toutes les aut' compétitions non létales n'sont qu'des pâles copies, franch'ment. C'est un peu comme comparer l'Free-Fight et l'Catch, quoi ! L'un surpasse clairement l'autre en terme d'intensité et de pure violence. Après, ça dépend de c'que tu r'cherches, évidemment...

- Sérieusement, des armes dans un jeu de ballon? Euh… Mais pourquoi? C’est quoi l’intérêt?"

Là encore, Lasabley s'empressa de me devancer. Il cherchait très certainement à corrompre Néro à sa cause. Pour le coup, la nerd ne semblait accorder du crédit à aucune des parties. Le concept du Huttball lui apparaissait tout simplement comme stupide. Au fond, c'était un peu vrai. Mais il en allait de même pour les combats en cage... Or, il me semblait qu'elle avait prit un certain plaisir à me regarder combattre lors de la Fight Night du Dissi'dance. Elle s'était peut-être laissée emballée par l'instant et l'ambiance à ce moment là. Il fallait dire qu'être physiquement spectateur était souvent plus palpitant que de regarder un combat (ou même n'importe quel sport digne de ce nom) depuis son canapé, à des années lumière du véritable événement.

Le Devaronien enthousiasmé lança alors l'argument de la gloire des joueurs vainqueurs. Je savais que ce n'était pas une valeur très forte dans l'esprit de Néro. Elle, elle ne faisait rien pour la gloire, ni pour récolter quoi que ce soit d'ailleurs. Cela devait lui paraître un peu abstrait, du coup. Sa petite mimique suite aux explications du Démon me fit rire, car elle confirmait totalement ma thèse silencieuse. Je commençais ainsi à comprendre comment fonctionnait l'esprit de Néro.

"C'que Lasabley oublie de t'dire, c'est qu'le business du Huttball est plutôt monstrueux. Certains transferts d'joueurs atteignent plusieurs dizaines de milliers d'Crédits. Et chaque année, l'record du mercato précédent est explosé. Certains disent même qu'en moins d'dix ans, on d'vrait atteindre les cent mille Crédits pour un seul joueur, si ça continue. La gloire n'est donc pas du tout la seule motivation des équipes d'Huttball..."

Les cris du supporter des Tricératops de Devaron ne tardèrent pas à briser le calme global du vaisseau. Le match était visiblement très attendu par le colosse violet. Les tribunes du stade avaient l'air pleines et en totale ébullition elles aussi. Je me rappelais alors que, sur Nar Shaddaa, les jours de match étaient synonymes d'émeutes la plupart du temps. La violence de ce sport surpassait largement le cadre du terrain, et c'était une des raisons pour lesquelles la République Galactique l'interdisait sur la plupart de ses mondes, au même titre que les courses pods. Il était d'ailleurs étonnant que Corellia ait sa propre équipe, au final. Ceci dit, cette planète avait toujours eu plusieurs facettes, dont certaines des plus sombres de l'univers.

L'avantage ne tarda pas à tourner en faveur des Hyperpropulseurs Corelliens, justement. La joie initiale de Lasabley se transforma ainsi peu à peu en un lot de phrases peu éloquentes. La frustration du Démon était palpable, et même compréhensible ici. Ses poulains s'étaient totalement désorganisés désormais, et ils se faisaient largement écraser par la rigueur adverse. La stratégie Corellienne était quant à elle irréprochable. Jusqu'à présent, les Hyperpropulseurs restaient bien groupés et coulissaient parfaitement pour défendre leur zone de but, laissant les Tricératops s'user au fil du temps sur leurs plus violents défenseurs. Puis, en une poignée de minutes, les Corelliens avaient explosé, récupérant la balle régulièrement et filant tout droit jusqu'à leur objectif.

Face à l'exaspération de Lasabley, je ne pus m'empêcher de rire. Personnellement, je ne supportais aucune équipe, mais voir le lieutenant de Mugler ainsi dépité avait quelque chose de jouissif. En fait, je ne comprenais pas comment on pouvait déprimer à ce point pour un simple résultat sportif. Lasabley avait-il parié sur le match? Peu probable, cependant cela aurait été une bonne justification.

"Euh… J’ai rien compris à ce qu’il vient de se passer…

- C'est simple : les Devaroniens se sont fait rouler d'ssus."

Expliquai-je, mon sourire ne parvenant pas à s'effacer de mes lèvres, malgré les regards noirs du Second des Black Rovers. La sonnerie de nuit mit un terme à notre petite soirée tranquille, chacun retournant dans ses quartiers. Néro me salua en refermant la porte de sa cabine derrière elle, puis je m'engouffrai à mon tour dans la petite pièce qui m'était attitrée. Cette nuit là, j'eusse une petite pensée pour Abequa, juste avant de céder au sommeil. Ma nièce aurait aimé être là, sans aucun doute. J'espérais donc qu'elle ne s'ennuyait pas de trop toute seule, sur Roon.

Un autre jour s'écoula avant notre arrivée en orbite de Toydaria. Cette nouvelle journée de ménage fût ponctuée d'une petite visite-surprise d'Irnyle, alors que je terminai tout juste mon travail dans la soute. La Mandalorienne voulait savoir comment je me sentais, tout bonnement. Je décidai alors de me plaindre un peu de mes côtes, dans l'espoir d'obtenir au moins une dose de son cocktail requinquant, mais le médecin de bord se contenta de me traiter de mauviette, puis de disparaître dans les corridors sombres du Black Rover, en raillant bruyamment derrière son casque doré. Cette bonne femme était décidément complètement cinglée...

Le lendemain, les choses sérieuses commencèrent d'entrée de jeu. La météo s'annonçant exécrable, j'avais enfilé avec soin mon blouson de cuir, sous lequel se cachait le holster que j'avais déjà utilisé sur Nar Shaddaa. Toutefois, il était bien moins garni que lors de notre mission sur la lune Hutt. En effet, je considérais que les grenades explosives ne m'étaient pas utiles ici. Et il valait mieux éviter de trop se charger en matériel, car le rôle de mon équipe était de la pure reconnaissance aujourd'hui. Pas de Mando'ad en armure à dézinguer en vue... Même s'il ne fallait pas sous-estimer Balaka et ses hommes, évidemment. Dans le pire des cas, les autres Black Rovers disposaient de leur super matériel pour faire la différence. Puisque nous, les interims, n'avions pas le droit aux beaux flingues dernier cri, qu'ils se débrouillent déjà par eux-mêmes si le Mogul décidait de les attaquer.

"T’as pensé à nettoyer tes bottes?"

Me demanda Néro, blagueuse, elle aussi prête à partir sur le terrain, sa capuche sur la tête. Pour une fois, la tenue de la nerd me semblait totalement appropriée. Toydaria nous avait réservé un vrai temps de chien pour notre arrivée. Je me demandais s'il s'agissait de la météo habituelle dans le coin, ou si nous n'avions juste pas de chance. Peu importait, concrètement, en fait je regrettais un peu de ne pas avoir acheté des habits plus appropriés à ce genre d'intempéries, au lieu de craquer mon budget avec une bouteille de rhum hors de prix... Mon sens des priorités était un peu rock'n'roll, c'était un fait.

"La pluie s'en chargera."

Ma réponse se voulait aussi légère que la question de la mécanicienne. Je ponctuai même ma phrase d'un clin d’œil. Ce genre de geste pouvait toutefois paraître bizarre de ma part, puisque je ne disposais que d'un seul œil, justement. Mais l'exagération du mouvement permettait de bien faire passer le message à mon interlocutrice. Elle qui semblait si encline à la vanne ces derniers temps. D'ailleurs, elle n'en avait pas fini :

"J’espère que t’as pris ta capuche...

- Pas b'soin Miss Sweat, mon brushing c'est du béton."

Puis, Toydaria se révéla à nous. Au-delà du vent et de la pluie, se dressait un monde relativement vert, à l'aspect assez sauvage, excepté bien sûr les bâtiments de ville dans laquelle nous étions en train de débarquer. Et quelle ville ! Le fait d'y voir des Toydariens à chaque mètre carré était plutôt répugnant. Ces aliens n'avait vraiment rien pour eux.

"Ok… Moustique géant. Je m’attendais pas à ça, mais je vois pas d’autres mots pour les décrire…"

Je regardai autour de nous pour vérifier que personne n'avait entendu la remarque de Néro. Les moustiques géants en question risquaient de ne pas apprécier une telle comparaison. Constatant qu'aucun Toydarien ne prenait la mouche, ironiquement, je me grattai la tempe avant de dire calmement, un sourire en coin :

"Certes... J'ai toujours eu l'sens des métaphores."

L'instant d'après, le sérieux regagna notre tandem. Néro s'affairait sur son datapad, étudiant la carte des lieux quelques secondes avant d'annoncer :

"Si on fait le tour par là, on devrait pouvoir arriver par l’autre côté du marché… Peut-être qu’on devrait se placer un peu en hauteur pour rien rater?

- Hum... Nous poster en hauteur est effectivement judicieux. Mais si les événements tournent au vinaigre, 'y faudra agir vite. Or, ni toi ni moi n'sommes des snipers hors paire... Prévoyons donc un moyen rapide d'nous rapprocher du lieu d'rencontre, dans l'même temps."

Notre plan était prêt, il n'y avait plus qu'à l'appliquer. Plus facile à dire qu'à faire, évidemment. Nous marchâmes ainsi jusqu'au marché, puis nous nous mirent en quête d'un spot surélevé proche. Quelques immeubles non loin étaient tout à fait appropriés. Cependant, il nous manquait encore le "moyen rapide de nous rapprocher du lieu de rencontre", en cas de pépin. C'est alors qu'un Toydarien barbu gara sa motojet Urban Navigator dans la rue. La créature fanfaronnait en jouant avec ses clefs, tout en se rendant, à pied, jusqu'à une échoppe miteuse de fruits et légumes. Apparemment, le vendeur était un de ses cousins. Je donnai donc un petit coup de coude à ma partenaire pour lui faire part de ma nouvelle idée :

"Tu saurais démarrer c't'engin sans les clefs? Avec ça, on pourrait accéder aux toits des immeubles sans problème..."

Bien entendu, Néro pouvait compter sur moi pour faire diversion.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Jeu 4 Avr - 18:05
musique d'ambiance à la demande d'Oneye:

Le marché de Toydaria était une immense structure entourée de grandes clôtures et accolée aux docks. Néro fut quelque peu surprise de constater qu’il n’y avait pas de toit, alors que la verdoyance de la planète laissait présager qu’elle était sujette à de très nombreuses pluies. Les Toydariens semblaient d’ailleurs assez indifférents à la météo, la pluie ne semblait pas pénétrer leur peau de cuir grisâtre. Ni leurs ailes d’ailleurs, qui semblaient pourtant très fragiles. D’ailleurs à cause du vent, cela devait sans doute leur poser quelques problèmes pour naviguer de cette façon facilement.
Les marchands, qui devaient être présents toute la journée, si ce n’est plus, s'abritaient néanmoins sous d’immenses tentures tirées entre leurs stands, créant quelques couloirs protégés au dessus de leur caisses de stockages. Par contre, les badauds devaient braver les intempéries en parcourant la zone marchande.

La jeune femme laissa ses yeux se balader d’échoppe en échoppe, détaillant les étales, pour la majorité alimentaires dans cette première partie du marché, proche de l’eau. Elle ne connaissait pas la moitié des denrées présentées, se demandant même parfois si c’était vraiment comestible tant elles semblaient gluantes et caoutchouteuses.
Certaines bougeaient encore d’ailleurs, témoignant d’une fraîcheur maximale, mais qui n’améliorait pas leur attrait. Certaines des créatures vendues disposaient de tentacules, et elle ne put s’empêcher de faire un parallèle avec l’allure du Chef Mécano des Black Rover. Elle le verrait d’un nouvel œil maintenant, et pas forcément en mieux, par contre cela lui permettrait peut être de dé-dramatiser leurs interactions plutôt tendues.
Alors qu’ils continuaient d’avancer, la mécanicienne fut bien contente de dépasser les étales de produits frais, l’odeur étant particulièrement forte et salée. Et les moustiques peuplant la planète ne donnaient pas l’impression d’être connu pour leur desserts, hélas! Aucune odeur de chocolat chaud ou de pâtisseries un peu grasses dans les parages. Dommage.

Pour sûre, ce marché était différent de ceux sur Nunurra, qui étaient plus petits, moins bien fournit, mais un poil plus variés. Elle y avait d’ailleurs trouvé une partie de ses outils, à des prix moins chers qu’en boutique, mais ses faibles compétences dans ce que les locaux appelaient “ marchandage” lui avait néanmoins donné l’étrange sensation de s’être un peu faites avoir. Sans doute à cause des ricanements des vendeurs après la transaction.


Ils continuèrent donc leur progression, surveillant l’heure du coin de l’œil, bien décidés à ne pas encore se faire blâmer par le capitaine à cause d’un retard, qui pour le coup, était risqué.

La partie la plus éloignée du marché, dans laquelle devait avoir lieu la livraison, était nettement plus colorée et on y trouvait plus des articles de la vie courante. Cela interpela d’ailleurs la jeune femme et son IA, les Toydariens ne semblant pas être la clientèles cibles de ces échoppes. Elle imaginait mal ses créatures disgracieuses se parer de tissus soyeux et décorés, même pour des grandes occasions. D’ailleurs, certains vêtements n’étaient même pas de leur gabarit.

En fait, hormis les paysages assez beaux, elle n’avait aucune idée des curiosités que pouvait proposer cette planète. L’astroport étant assez petit, par rapport à Corellia ou Nar Shadaa, le commerce devait être assez limité sans parler du tourisme. Elle voyait mal des gens venir visiter cette planète pour passer du bon temps, mis à part peut être quelques aventuriers amateurs de randonnées longues dans les marais. Omnius lui rappela alors la présence des Hutts. Mais l’un comme l’autre ne savait ce que c’était. Sur Roon, la population était clairement humanoïde, peu d’espèces exotiques y vivaient ou étaient de passage, en tout cas, elle n’en avait pas vu dans le bar. Peut être que cette espèce, si s’en était une, faisait preuve d’un raffinement contrastant avec les fondements de la ville? Elle aurait peut être dû faire des recherches la dessus avant de venir.

Pour le coup, la question méritait d’être posée, à la seule personne présente à ses côtés pour le moment.

- Dis Oneye, Mugler nous a parlé d’un “Cartel Hutt” dans la mission. Et...c’est quoi “Hutt”? Des moustiques géants aussi, en plus gros?

La question lui paru quelque peu ridicule,  mais en même temps, elle n’avait pas foutu les pieds hors de la capitale contrebandière depuis son reveil, ne s’aventurant même pas au delà de l’enceinte de la ville principale, la casse étant sa limite d’exploration actuelle. Donc ridicule, mais qui méritait d’être posée. Enfin, elle le pensait.


Elle se demandait d’ailleurs si le Mandalorien n’allait pas finir de se lasser de répondre à ses nombreuses questions. Certes, il avait l’avantage d’en savoir un peu plus sur son état d’amnésie que le reste de l’équipage des Black Rovers, et d’être par conséquent un peu plus patient avec elle, mais jouer les “codex” ne devait peut être pas non plus l’intéresser. Néro se promit d’essayer de mieux choisir ses questions ou de se renseigner plus précisément avant. Ce qui serait difficile quand Omnius faisait l’exact inverse dans sa tête, tout en attendant des éclaircissements de sa part. Si un jour, elle dévoilait la présence de l’IA à Oneye, elle l’imaginait sans peine paniquer sous l’afflux de questions dont la pertinence variait autant que la jauge de vitesse d’un pod de course.

Le regard de la cyborg s’arrêta alors devant une étale aux bijoux extrêmement brillants, dont l’éclat attirait l’attention. Pour le coup, certains des ouvrages présents étaient assez beaux. Après, elle ne savait pas trop ce qu’elle pourrait en faire, mais ils avaient le mérite d’être suffisamment originaux et esthétiques pour qu’elle y marque un léger arrêt. Avant de repartir aussi vite, n’ayant pas forcément envie de se faire alpaguer par le vendeur, ses précédentes expériences ayant été assez éprouvantes. C’était un coup à se retrouver avec quantité de joailleries dans les mains avant même qu’Omnius ait fini de poser 10 questions. De plus, Oneye, lui,  continuait d’avancer à pas mesurés, profitant de la marche sous la légère pluie.


Elle le rejoignit donc d’un pas léger afin de ne pas se retrouver isolée en plein milieu de la ville. Et si, pour le moment, aucun des marchands n’avaient montré d’intérêt ou de curiosité sur leur présence, elle n’avait spécialement envie de se retrouver dans une discussion avec eux.
Ils arrivèrent enfin dans la zone de l’échange, et qui était à la limite du marché, les étales se transformant progressivement en bâtiment en dur et les ruelles faisant leur apparition.


Pour le coup, l’urbanisation de la ville était plutôt étroite, sans doute faite à l’échelle de ses habitants, dont les plus grands devaient à peine atteindre les épaules de la jeune femme. Pour une fois qu’elle croisait une espèce plus petite, il fallait qu’elle soit moche. L’adage “ce qui est petit est mignon” ne lui avait jamais paru aussi faux.

Par contre, la ville était moins glauque que sur Roon. Il n’y avait pas de néons agressifs et l’atmosphère de Toydor était nettement moins polluée. En même temps, avec un vent pareil, devant se propager à des kilomètres à la ronde, le contraire aurait été étonnant.

Ils continuèrent donc à avancer, tournant autour du magasin où devraient se rendre le reste de l’équipage, en évitant soigneusement de passer devant pour ne pas se faire repérer. S’ils trouvaient un point assez haut, ils pourraient avoir le loisir de détailler plus la présence autour, et donc d’éventuels problèmes. Omnius commençait d’ailleurs à faire des propositions sur la source de ces ennuis et Néro fit une légère grimace. Il n’y avait aucune raison pour que la transaction se passe mal. Ils avaient le plan, l’histoire crédible, les témoins et une cargaison intacte attendant d’être livrée à ses prochains propriétaires. Le contrat était remplit. De plus, Néro se rappela que son coéquipier lui avait décrit les Black Rovers comme des durs à cuir, des experts dans le milieu, et avec une réputation violente et peut être sanguinaire. S’en prendre à eux représentait des risques, surtout vu l’armement de pointe dont ils disposaient. Enfin pour les vrais membres, pas les intérimaires.

En fait, l’IA s’inquiétait plus pour eux. Leur duo était faiblement armé, et s’ils n’étaient pas en première ligne, si un conflit éclatait, il leur serait difficile de résister. Alors Omnius continua à extrapoler ses données en scénarios de fuites, dont les probabilités de réussites seraient ajustées au moment de l’action.

Oneye marqua alors un arrêt. Le premier depuis leur arrivée sur la planète. Elle s’arrêta derrière lui, se penchant légèrement sur le côté afin de voir ce que son regard avait pu capter pour l’immobiliser dans ce coin de rue un peu vide. Est ce qu’il y avait un mandalorien, c’est dernier semblant le poursuivre jusqu’aux confins de l’univers? Ou un nouveau membre de sa famille, comme une nièce ou un neveu ou un cousin? Mais la ruelle était quasiment vide, en raison de l’heure. Certains magasins étaient d’ailleurs fermés, n’arborant que des vitrines sombres et des panneaux rouges.


Par contre, un moyen de transport était garé au milieu de la rue, et son propriétaire venait de s’engouffrer dans l’une des échoppes fermées. Pour entrer comme cela, il devait connaitre quelqu’un à l’intérieur. Était-ce une connaissance de son coéquipier?


Quand le pilote de la motojet disparu au fin fond de la boutique, elle sentit Oneye lui donner un léger coup de coude pour attirer son attention. Elle leva la tête pour tenter de capter son regard, qui lui, était focalisé sur le véhicule. Elle leva alors un sourcil interrogateur.

"Tu saurais démarrer c't'engin sans les clefs? Avec ça, on pourrait accéder aux toits des immeubles sans problème..."

Néro inclina de nouveau la tête sur le côté, puis glissa son regard vers la motojet. Ce modèle avait l’air assez récent, et l’avantage de proposer une seconde place, sur une partie déportée. C’était un chouette véhicule, même si elle n’était pas fan de la couleur. Omnius semblait plutôt enthousiaste à l’idée de faire un tour à bord de la motojet. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas fait de petites balades.

Lorsqu’elle dépannait Billy et son père au garage derrière le Turbo Lum, ces derniers lui avaient vites fait comprendre que ne pas savoir piloter, quand on était mécanicien, c’était un peu la honte. Et donc ils avaient entreprit d’apprendre à la novice à manier les différents moyens de transports qui se retrouvaient en réparation au garage. Piloter n’était pas vraiment compliqué quand on comprenait les informations présentes sur les différentes jauges, et qu’on connaissait le fonctionnement de la propulsion. On pouvait même se permettre de faire des petits effets “pour la frime” en jouant un peu avec les manettes.

C’était une expérience qui avait laissé un souvenir assez léger et amusant dans la tête de la jeune femme. Omnius améliorant un peu ses réflexes, il était assez facile pour elle d’anticiper les trajectoires. Et il faut dire que la sensation de vitesse était assez grisante. Pas étonnant que l’IA veuille recommencer.

Elle reporta son attention sur la motojet. Elle en avait vu passer des modèles, des neufs, des anciens, des complétements modifiés, des hybrides constituées de morceaux de plusieurs modèles, dans des états souvent chaotiques néanmoins. Les gens de Nunurra venaient rarement pour une simple révision mais pour des réparations plus ou moins graves. Elle détailla donc le véhicule sous ses yeux. Théoriquement, faire démarrer une motojet sans les clés n’était pas compliqué. Il était d’ailleurs assez surprenant de constater la facilité avec laquelle ces véhicules se faisaient dérober, étant ouverts aux quatre s vents. Laisser des modèles un peu onéreux à la vue de tous présentait donc un risque certain. Comme maintenant.


- S’ils ont pas amélioré la sécurité, sans problème. Faudra juste surveiller un peu les mecs dans le magasin. Je pense pas que ça passe inaperçu… faudra être rapide pour décamper.


Néro n’avait que des certitudes à ce moment. Celle de pouvoir faire démarrer la motojet, mais aussi celle qui disait que la pétarade du démarrage alerterait son propriétaire dès qu’elle l'aurait lancé. Il fallait donc qu’elle prévoit une petite balade improvisée pour que le bien soit considéré comme perdu corps et moteurs dans la ville. Mais pour ça, Omnius était aux aguets, prêt à jouer son rôle de copilote à la perfection.


La mécanicienne, pas du tout rebutée par sa tâche, s’approcha donc doucement du véhicule flambant, s’accroupissant du côté opposé de la vitrine. Vérifiant quand même que personne d’autre ne venait de son coté, elle sortit quelques outils de son sac à dos. Elle avait eut du flaire de ne pas s’en séparer. Puis, il glissa un bras agile dans le cockpit, tournevis fermement coincé entre ses doigts, afin de soulever le cache qui protégeait le démarreur. Il sauta dans un bruit sec, mettant à jour la connectique convoitée.


Sans plus attendre, elle commença à identifier les câbles. Le modèle n’ayant pas encore été modifié, les couleurs des fils facilitaient l’identification de leur fonction. Elle en défit donc un, celui de la sécurité, qui envoyait l’information de la présence de la clé, puis entreprit de court-circuiter ensemble ceux qui géraient l’alimentation du moteur.
Avant d’inverser les câbles, elle fit un léger geste à Oneye pour lui dire de se préparer à sauter dans la motojet. Elle prit d’ailleurs une position plus confortable pour faire de même, prête à poser ses mains sur l’accélérateur et sur le volant.


Enfin, elle fit les derniers branchements. Le vrombissement du moteur se fit entendre, créant alors de l’agitation dans la petit échoppe où se trouvait le propriétaire, mais avant qu’il ait pu sortir pour les identifier clairement, les deux pirates avaient investit le véhicule et Néro abaissa violemment l’accélérateur, donnant une impulsion de départ qui la plaqua un peu sur le siège.

- Et c’est partit!

Lorsque le Toydarien sortit, ils ne leur présentaient plus que leur dos, avant de disparaitre de son champ de vision au détour d’une ruelle sous ces insultes et interpellations. Mais pas de chance, à 6h45 du matin, il n’y avait pas grand monde pour lui venir en aide.

La mécano fit prendre de l’altitude au véhicule, passant avec une précision millimétrée entre les excroissances des magasins. Puis, elle prit un peu plus de vitesse, sans vraiment regarder les réactions de son acolyte. Omnius jubilait, elle aussi d’ailleurs. Piloter était quelque chose d’assez amusant, surtout dans une ville comme Toydor, étroite et avec quelques obstacles sur les hauteurs.
Elle se permit de faire le tour du quartier, avec une certaine vitesse,  s’amusant à éprouver la maniabilité de la motojet, avant de passer au dessus des toits.


- Il en à dans le ventre… regarde ça, le moteur chauffe à peine! Et cette maniabilité…

Elle ne sut si Oneye partageait son ressenti actuel, mais l’heure avançant, il fallait qu’ils prennent leur position pour couvrir le reste de l’équipage. Néro se posa donc en haut d’un bâtiment, pas trop proche pour ne pas être repéré mais pas trop loin non plus pour assurer une bonne visibilité de l’ensemble et une intervention rapide. Elle coupa alors le moteur, dégrafant les câbles d’alimentations d’un geste sec.
Quand elle aurait le temps, elle bricolerait un nouveau bloc démarreur pour s’éviter ce genre de manipulation.


- C’était cool non! C’est un super modèle!

Elle lança un regard enthousiaste à Oneye, dans l’attente d’une réaction positive de sa part.


HRP - détail des dés:

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Ven 5 Avr - 15:42
Quelques instants plus tôt...

"Dis Oneye, Mugler nous a parlé d’un “Cartel Hutt” dans la mission. Et... C’est quoi “Hutt”? Des moustiques géants aussi, en plus gros?"

Mon œil bleu s'orienta de façon quasiment inquisitrice sur Néro. Son cas d'amnésie était plus grave que ce que je pensais au départ.

"Tu as donc connu le Huttball avant les Hutts... Comme quoi, tout est possible."

Hier soir, devant le match, la nerd aurait déjà pu poser cette question. Mais je devinais qu'elle ne voulait pas paraître bête devant les autres Black Rovers. Ainsi, je pris sur moi pour ne pas me moquer, car je savais que cela risquait de bloquer ma partenaire pour le restant de la journée. Je vérifiais à nouveau que personne ne nous écoutait, puis je lui expliquai en m'approchant un peu :

"Alors... Les Hutts sont d'grosses limaces géantes avides de pouvoir et d'argent. Le Cartel, quant à lui, est le nom de leur grande organisation mafieuse et gouvernementale, je t'accorde qu'il s'agit là d'un pléonasme... Saches aussi qu'les clans Hutts disposent d'un territoire aussi vaste, voire plus, que la République et la CSI réunies. Toutefois, 'y s'font la guerre en interne, d'façon on ne peut plus sournoise même. En fait, t'en as d'jà eu un aperçu sur Nar Shaddaa..."

Je me rendis compte que Néro avait foulé la lune de Nal Hutta sans connaître l'identité des maîtres des lieux. Il fallait vraiment soit être inconsciente soit amnésique pour faire un truc pareil.

Quelques instants plus tard...

"S’ils ont pas amélioré la sécurité, sans problème. Faudra juste surveiller un peu les mecs dans le magasin. Je pense pas que ça passe inaperçu… Faudra être rapide pour décamper.

- Ok, j'te couvre."

Satisfait de la réponse de ma camarade, je me plaçai tranquillement entre la motojet et la façade de l'échoppe dans laquelle était rentré le propriétaire du véhicule. Si la porte s'ouvrait, je n'avais qu'à siffler un bon coup pour avertir Néro. Les mains dans les poches, le regard un peu perdu, je devais avoir l'air d'un type paumé en pleine redescente d'une soirée riche en excès. En vérité, j'écoutais attentivement les cliquetis que produisait la mécanicienne pirate dans mon dos, à l'affût du bruit reconnaissable du démarrage du moteur. Je vis un chat de gouttière passer à quelques mètres de là, puis un Toydarien presque nu surgit à l'autre coin de la rue pour fouiller dans les poubelles en jurant de tous les noms. L'allure flottante de l'alien ailé était assez drôle à voir, car ainsi posté, seul son postérieur disgracieux lévitait au-dessus des bennes. Enfin, le speeder entre les mains de Néro se décida à démarrer, dans un son pétaradant que personne ne pouvait manquer dans le quartier.

"Et c’est parti !"

Ni une ni deux, je sautai dans le side-car de l'Urban Navigator, gratifiant nos poursuivants d'un geste obscène de la main, la langue malicieusement sortie pour ne rien arranger à la provocation faite. Les manières d'Abequa me déteignaient légèrement dessus, apparemment. Je découvris ensuite que Néro, toute frêle qu'elle était, s'avérait être une pilote digne des plus gros bourrins de cette galaxie. Elle appuyait sur le champignon en permanence, prenant des risques inutiles à chaque virage. Bon, ça ne me dérangeait pas le moins du monde, personnellement, même si mes côtes me rappelaient leur état de temps à autre. Ceci dit, je me demandais si Néro conduisait de cette façon par pur instinct ou si quelqu'un lui avait appris une telle méthode. Si c'était le cas, alors le professeur en question était bien mauvais, en l’occurrence.

"Il en a dans le ventre… Regarde ça, le moteur chauffe à peine ! Et cette maniabilité…

- Ouais ouais ! Tu m'en vois ravis ! Oublie pas qu'y a des freins aussi !"

C'était un peu ma manière de rappeler à ma collègue que, même si cette virée rock'n'roll demeurait agréable, nous avions un objectif à tenir d'ici peu. Donc, après cette balade à toute blinde au-dessus de la ville, servant en fait à semer d'éventuels trouble-faits, la brunette se décida à trouver un toit propice à l'observation. Malgré moi, j'émis un léger soupir de soulagement lorsque la motojet se tut. Je me hissai ensuite sans précipitation hors du side-car, afin de m'approcher du vide, penchant mon regard vers le lieu où les autres Black Rovers étaient sensés se retrouver. Instinctivement, je dégainai mon blaster, bien qu'à cette distance j'avais peu de chance de toucher quoi que ce soit, évidemment. Cela servait également à ce que ma partenaire soit alerte, car elle devait se tenir prête à redémarrer la motojet au moindre accroc là en-bas.

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Ven 5 Avr - 17:51
Si Toydaria avait permis l’apparition des Toydariens, une race pas particulièrement jolie pour les standards galactiques, cela tenait en deux gros facteurs. Le premier la chance.
La chose aurait pu donner à faire sourire, mais même dans une galaxie aussi grande et peuplée d’autant de races, la vie n'était et ne restait qu’une chose marginale dépendant de nombreux facteurs sensibles comme l’axe du soleil, la distance envers ce dernier, la bonne réaction chimique au bon moment, et si oui ou non ces braves petits mondes avaient la chance ou non de croiser la route de rochers géants tueurs.

Si jamais ces mondes répondaient à ses conditions, venait le deuxième facteur, responsable de la forme des Toydariens : leur environnement.
Toydaria était un monde principalement couvert de jungle avec un très fort taux d’humidité et surtout, de puissants courants aériens. C’est ce vent permanent, souvent fort, qui avait permis aux natifs de se décoller du sol et les avait forcé à évoluer pour avoir, au jour d’aujourd’hui, un ventre rempli de gaz et une petite paire d’ailes pour évoluer sur trois dimensions. Une adaptation qui avait dû demander des sacrifices sur d’autres points et qui allait maintenant compliquer la tâche des deux pirates.

Car la cité commerciale de Toydor, par sa forme au dessus de la canopée, se retrouvait a créer par sa nature, un micro-système climatique aux conditions particulières au lever et au coucher du soleil. Chaque matin, quand l’astre du jour se levait (comme en ce moment même), sa chaleur provoquait l’évaporation d’une grande quantité d’eau que les vents charriaient sur plusieurs dizaines voir centaines de kilomètres, sous forme de rosée et brouillard. Toydor, avec sa forme de champignon perçant la canopée subissait aussi ce phénomène et l'amplifiait aux alentours. L’eau des couches inférieures de la forêt en contrebas montait jusque dans la ville et, sous le changement d'environnement, se concentrait fortement et rapidement. L’eau porté par le reste de la planète faisait de même et , en bref, chaque matin et chaque soir, la cité se retrouvait soudainement (une poignée de minute tout au plus) dans un brouillard à couper au couteau et ceux pour plusieurs heures.
Sur leur toit, les apprentis pirates furent sans doute surpris par la rapidité du phénomène qui rendait leur poste d’observation inopérant. Si les deux humains voulaient surveiller la zone il allait falloir qu’ils aillent dans ce marché et se fondent dans la marée de marchands, commerçants et négociants de produits frais. Et les commerçants locaux avaient l’œil. Pas question de bavarder ou de se voir prendre le choux pour les courses de la semaines ! L’endroit où avait lieu le rendez vous était le coins des grossistes, des restaurateurs et professionnels. Il allait leur falloir montrer pattes blanches (ou être suffisamment rusés) et donner le change tout en cherchant d’autres gens qui n’auraient jamais du être là


HRPG : Comme dit dans le texte, c’est une zone pour professionnel. A vous de trouver le moyen de vous faire passer pour tels ou de ruser/forcer la situation pour rentrer dedans.
Je re-répondrais une fois que vous serez à l’intérieur !

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Ven 5 Avr - 21:55
Néro fut un peu refroidie par la non-réponse d’Oneye qui, après être descendu assez posément de la motojet, s’était posté sur le rebord du bâtiment, scrutant la rue de son unique œil perçant.
Elle et son IA s’étaient attendu à ce qu’il lance un bon mot , une phrase un peu percutante dont le sens lui paraitrait cependant un peu flou, mais ce dernier restait silencieux, laissant la jeune femme dans un questionnement temporaire. Est-ce qu’elle avait fait quelques choses de mal? Certes sa conduite était un peu sportive, mais compte tenu de son passé un peu chaotique, il devait en avoir vu d’autres, non? Elle rangea alors son tournevis, qui gisait dans l’habitacle du véhicule, dans l’une des poches de son pantalon, un peu dépitée. C’était lui qui avait lancé l’idée de récupérer le speeder. Elle l’avait fait. Qu’est ce qui posait problème?


Une remontée de données lui fit prendre un peu conscience des pensées tendues qui devaient monopoliser l’attention du pirate. Dans les dernières semaines, il avait rejoint un équipage de hors-la-loi, survécu au crash d'un vaisseau, s’était battu avec des mandaloriens peu coopératifs, sans compter la bagarre dans la Fight Night et les événements du Dissi’dance, puis il avait découvert puis quasiment adopté l’une de ses nièces en fuite. Sans parler de la mission actuelle et de ses enjeux.

Néro grimaça légèrement. A tout cela s’ajoutait sa présence à elle. Et à la vue des regards très surpris voir choqué qu’il lui avait adressé lors de ses précédentes questions, elle se sentit comme un poids supplémentaire pesant sur des épaules déjà bien chargées.

Le décalage était là, il vivait dans le passé et dans le futur alors qu’elle se tenait fermement ancrée dans le présent. Deux visions qui ne se rencontraient pas. Omnius, qui n’avait pas cessé de l’abreuver d’informations, marqua un arrêt dans ses questions, lui reparlant à nouveau de ses résultats comportementaux concernant le borgne. S’il y avait eu rapprochement, il constatait que ce dernier remettait systématiquement de la distance à certains moments et pas forcément de façon inconsciente. Pour le coup, Néro aurait bien voulu poursuivre cette discussion avec l’IA, ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir.


Elle tout ce qu’elle voyait été qu’ils faisaient équipe. Ces derniers temps, il lui avait demandé pas mal de chose, qu’elle avait faite et… Néro se raidit un peu sans trop savoir pourquoi, toujours dans le dos d’Oneye qui ne lui prêtait pas attention. Omnius lui fit remarquer que, effectivement, elle avait fait beaucoup de choses “pour” lui ces derniers temps. Et qu’il l’avait aussi entrainé dans des évènements le concernant, même si certain étaient divertissants, comme l’Holo-cinema.

L’IA moulina à nouveau ses données alors que Néro secouait la tête pour essayer de l’en empêcher, même si cela était impossible. Sans pitié, l’IA recoupa toutes ses informations, tirant de minces faisceaux d’indices qui s’assemblèrent dans un résultat étrange. Il lui avait parlé de son passé sur Naboo, celui dans la garde républicaine, de sa vie d’avant. L’homme qui se tenait dos à elle, légèrement penché au dessus du vide, était un homme d’action et surtout, il avait toujours vécu dans l’inverse de ce qu’on pouvait qualifier de “solitude”, même s’il voulait faire croire le contraire.
Leur équipe ne tenait-elle finalement qu’à ça? Omnius lui suggéra de lui poser la question. Elle se jura de ne jamais le faire. Est ce que cela lui importait vraiment? L’important était que… elle se perdit quelques secondes dans sa réflexion, que quoi? Factuellement, c’était simple : réussir la mission, ramener tout le monde en vie. Mais elle ne put s’empêcher de se demander s’il n’y avait pas un autre aspect.


Un froid soudain et humide la ramena à elle. Elle n’aimait pas vraiment la tournure des questions qu’elle se posait. Et comme l’un des coquillages qu’elle avait aperçu quelques minutes avant sur le marché, elle se referma subitement sur elle-même. Rester factuel, rester concret, accomplir la tâche qu’on leur avait demandé. Voila ce sur quoi elle devait se focaliser maintenant plutôt que d’essayer de comprendre la cause des sautes d’humeurs de son acolyte qui étaient aussi opaques que le brouillard qui commençait à s’élever sur le ville. Omnius la sermonna un peu, elle qui avait décidé de tenter l’expérience de l'ouverture avec son coéquipier, ce revirement n'était plus vraiment en accord avec sa déclaration inspirée lors de la soirée au Dissi'dance. Elle soupira. Elle avait tenté du mieux qu'elle pouvait pour le moment, mais cela commençait à être au dessus de ses forces.


Reprenant alors sa distance de sécurité, voir un peu plus, elle se rapprocha d'Oneye, se penchant à son tour au dessus du vide. Ils auraient dû prévoir ça, que l’humidité de la planète risquait de limiter tout champs d’observations, du moins de l’extérieur. A la hauteur où ils étaient, il n’y avait pas moyen de distinguer correctement l’agitation en bas. Ils voyaient encore les mouvements, mais il leur était impossible de déterminer si cela était l’équipage des Black Rover ou un groupe armé similaire aux types en noirs qu’ils avaient croisés. Cette mission simple se complexifiait grandement. Surtout que la ville commençait à s’éveiller et que, par conséquent, il deviendrait complexe d’identifier clairement une présence hostile.

Avant que le brouillard ne rende toutes observations impossibles, elle distingua, en plissant les yeux, que le lieu semblait surveillé, certaines silhouettes restant statiques et se détachant donc des passants. Et ces formes immobiles donnaient l’impression de contrôler toutes personnes s’approchant du bâtiment fermé. En même temps, si son silencieux coéquipier disait vrai, il ne s’agissait pas d’un simple “supermarché” mais d’un endroit où résidait un cartel de mafieux aux bras longs.


En quête d’une idée salvatrice, Néro releva le regard, parcourant les toits. Comme elle l’avait déjà remarqué, la ville avait une architecture assez étroite, et les vents parfois violents qui la parcourraient avaient poussé ses habitants à renforcer leurs infrastructures afin que les antennes et autres protections ne se détachent pas à la moindre rafale. Ces renforts étaient matérialisés sous forme de câbles, reliant les bâtiments entre eux, et qui avaient d’ailleurs obligé la mécanicienne apprentie pilote à esquiver ces pièges de façon vive.

Elle tourna légèrement sur elle même, cherchant des yeux si l’un des fameux câbles était présent sur leur toit. Sur le côté adjacent, elle repéra quelques attaches, dont elle s’approcha alors silencieusement, comme à son habitude. Elle se pencha alors sur l’arceau de fixation. Celui-ci était sertit de nombreux rivets assez épais plongeant dans le béton de l’immeuble. Du solide en gros. Elle regarda alors le câble qui y était attaché. C’était un épais torons métalliques de plusieurs centimètres, quelque chose d’assez rigide donc. Elle s’approcha alors à nouveau du bord de l’immeuble et posa son pied sur la câble au dessus du vide qui ne bougea pas vraiment. Avec précaution, elle se baissa, s’accrochant au rebord et posa alors son autre pied sur le fil. Il grinça légèrement, se tordant à peine sous son poids.

Elle remit alors pied à terre, plutôt inspirée par le résultat. Elle entreprit alors de planifier son chemin, observant la trajectoire des câbles. Si elle passait par là, elle aurait à jouer les équilibristes deux fois pour atteindre la baie qui surplombait la zone de transaction. La seule problématique était le vent qui risquait d’entraver un peu sa progression, mais après, les distances n’étaient pas longues.
Omnius mentionna aussi le risque de chute aux conséquences incapacitantes voire mortelles, mais ne la dissuada pas. A Nunurra, son appartement qui était au dernier étage avait l’avantage de proposer un accès directe au toit via les escaliers de sécurité non loin de sa fenêtre. Et elle avait passé quelques soirées à contempler la ville la nuit, les pieds au dessus du vide sans que ni l’un ni l’autre ne soient gênés. Elle avait un bon sens de l’équilibre et la hauteur n’était pas une chose qui l’intimidait particulièrement.


Se rapprochant du speeder, elle formalisa son plan. Plan qui ne la concernait qu’elle, même si vue l’épaisseur des câbles, Oneye pourrait sans doute faire la même chose. Mais elle se doutait que l’idée ne lui plairait pas. Il n’était pas du genre discret, son arrivée dans la bureau de M. Lok pour exemple. Mais il fallait se rendre à l’évidence, avec son accoutrement et son allure générale, il n’y avait aucune chance qu’elle puisse entrer dans le bâtiment par l’entrée principale, ne sachant pas non plus quoi dire aux gardes devant les portes.

Elle sortit alors son comlink de sa poche, se mettant non loin d’Oneye pour ne pas lui cacher le sujet de la conversation, tout en pressant le bouton d’activation.


- Petit coucou à grands cornus, vous êtes là?

Un grésillement se fit entendre. Avec l’humidité ambiante, les communications radios n’étaient pas spécialement nettes, elle reconnu néanmoins la voix de Lasabley:

- Grands cornus présent, on va pas tarder à sortir le bébé. Vous en êtes où?

- Je suppose que vous avez vu le brouillard qui s’est levé. Du coup, notre point d’observation est compromis. Je...On essai une autre approche. On va tenter d’être présent à l’intérieur pour couvrir la zone.

- Bien reçu. Sinon rien en vue?

- Pour le moment non, mais y’a des mecs à l’entrée. Fouille probable.

- Compris. A plus tard les oisillons. Grand cornu terminé.

Néro refourra son comlink dans sa poche et se tourna vers Oneye qui s’était tourné vers elle, sans qu'elle sache depuis quand. S’il avait vu son manège avec le câble, il devait avoir une idée du plan un peu original qui avait germé dans la tête de la jeune femme.

Tout en le regardant avec un air un peu vide, elle sortit ses gants de sa poche et les enfila calmement.


- Je vais passer par les toits * d’un geste de la tête, elle indiqua les câbles* Les câbles sont assez épais pour supporter mon poids, sans doute le tient. Mais...j’te force pas.

Évidemment qu’elle ne le forçait pas. Pouvait d’ailleurs un jour forcer un seul moment le mandalorien à quoique ce soit? Jusqu’à maintenant, il était toujours allé au bout de ses actes et de ses décisions, même avec des côtes fêlées et un bras un peu griffé.

Elle commença à s'avancer vers son objectif, mais dans un dernier élan de communication,elle lui donna quelques indications s’il voulait utiliser le véhicule.

- Pour démarrer la motojet, branche le câble bleu sur l’entrée de gauche et le vert sur celle de droite. Comme ça, tu pourras tester les freins…

Puis sans attendre de vraie réponse, elle se dirigea vers les torons métalliques afin d’entamer la traversée. Il ne fallait pas qu’elle perde de temps si elle voulait être à l’intérieur avant l’arrivée du reste des pirates. S’accrochant de nouveau au rebord du bâtiment, elle posa ses deux pieds sur le câble, plus sûrement que la première fois. Puis elle pivota pour enserrer ses mains gantés autour du filin, se courbant vers l'avant pour maintenir son équilibre. Comme précédemment, la câble bougea à peine, tenant fermement sous son poids malgré le vent qui le ballotait légèrement. Elle synchronisa alors les mouvements de ses bras et ses jambes, l’objectif étant de parcourir le plus rapidement possible la distance qui la séparait de l’autre toit. Et si ses premiers mouvements furent un peu incertains, s’adaptant progressivement à l’étrange sensation des oscillations du torons, elle parvint par la suite à progresser assez vite, ne s’arrêtant pas lorsqu’elle passa le point “critique” qui se situait au milieu.

Lorsque l’autre bord fut à portée de ses petits bras, elle s’y agrippa fermement, se redressant légèrement pour poser ses jambes l’une après l’autre sur la surface dure. Cette première traversée ne lui avait posé aucun soucis, par contre, le brouillard continuait de s’épaissir et lorsque se dirigea à petite foulée de l’autre côté, elle constata que la structure du bâtiment marchand n’était qu’un faible mirage au travers du nuage qui s’était posé sur la ville. Omnius lui indiqua l’heure, n’ayant aucuns commentaires à faire sur sa prestation, mis a part que c’était une réussite. Il lui restait un peu moins de 9 minutes pour passer de l’autre côté. Rien d’infaisable.


Elle renouvela la manœuvre, mais cette fois-ci, elle se sentit déséquilibrée lors de sa progression. Et le soucis était qu’elle distinguait mal l’autre rebord, et aussi que le sens du vent semblait plus violent dans cette orientation.
Nord - Nord ouestlui précisa l’IA. Information plutôt inutile pour le coup. Son déséquilibre s’accentuant légèrement et Néro dut utiliser l’une de ses jambes pour faire contre-poids, la déployant au dessus du vide. “ abaisse ton centre de gravité”. Le conseil fut plus pertinent cette fois-ci, et Néro déposa alors son genou droit directement sur le câble, le gauche étant encore en voltige. Profitant d’une légère accalmie, elle ramena enfin sa jambe, la croisant sur le toron. La position était clairement inconfortable, mais en utilisant la pointe de ses pieds, elle réussit à se pousser vers l’avant, coordonnant le mouvement avec ses mains. La distance lui parut plus longue cette fois-ci, sans doute à cause de son manque de visibilité.

Le rebord du marché se détacha enfin dans la mélasse, et elle parvint à poser ses pieds avant que les rafales d’air ne s’accentuent à nouveau. Elle se redressa alors vivement, tout en frottant ses mains comme pour les nettoyer.


- Quel climat pourri !

Omnius ne put qu’approuver. Il lui explicita ensuite ce qu’il avait pu observer au travers de ses yeux. Le toit du bâtiment était surplombé d’une immense baie translucide en cloche, assurant une luminosité maximale sur le marché.

En se penchant, elle vit qu’il y avait quelques passerelles en hauteur avec une rare présence, le plus gros du marché se trouvait au niveau 0. Elle se douta que ces plateformes étaient aménagées soit pour plus de calme lors des transactions critiques, soit pour permettre à la sécurité de dominer pleinement l’animation.


Omnius lui mentionna aussi la présence d’une bouche d’aération, dont la tête se trouvait dans un bloc bétonné. Néro leva les yeux au ciel. Une conduite. Bien évidemment.


- Bon bah on change pas une méthode qui marche.


Pressant le pas, elle s’avança vers la dite bouche, commençant à la palper de ses doigts pour identifier ses points de fixation au travers de la brume. La grille n’était pas vraiment fixée d’ailleurs, et en un coup de tournevis, elle la décolla en arrachant quelques morceaux de crépit. Il faut dire que les fortes rafales devaient être suffisantes pour maintenir plaquée la grille.

Elle se glissa alors dans la conduite, non sans avoir repositionné la protection pour éviter que le vent ne se répercute trop à l’intérieur. La trachée était nettement plus étroite que celles de Nar Shadaa ou de Corellia, et le bâtiment étant clairement plus petit, cela se comprenait. Néanmoins, cela ne la fit pas progresser plus lentement, puisqu'elle utilisa à nouveau la pointe de ses pieds pour “glisser” à l’intérieur. Omnius indiqua l’heure, sept heures moins deux. Il fallait qu’elle se grouille. Coincée ici, elle ne serait d’aucune utilité.

Une énorme hélice, prenant tout l’espace apparut devant elle. Elle n’irait pas plus loin par là. L'espionne observa alors les plaques qui formaient la conduite à la recherche d'une faille exploitable. Si certaines étaient fixées avec de gros écrous, d’autres se servaient de cette rigidité et étaient simplement posées par dessus. Il n’y avait plus qu’à en défaire une et à voir où elle atterrirait. A sept heures moins une, elle fini de déplacer l’une des plaques, et profitant de l’absence de personnel sur la passerelle la plus haute, elle se laissa tomber délicatement dessus.

Un bref regard à droite puis à gauche lui indiqua toujours l’absence de potentiel gêneur. Elle observa alors le marché, qui commençait à grouiller de vie. Mais de là haut, si elle voyait tout, elle ne pourrait pas intervenir. Elle attrapa alors son comlink et le régla sur une fréquence générale pour que tout le monde sache sa position.


- Coucou à capuche, je suis dedans, sur la passerelle haute. Je vais tenter de descendre discretos dans le marché.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Lun 8 Avr - 19:05
Il paraît que l'instinct se développe à force de se confronter à des situations qui l'affûte. Le fait que je prenne une attitude de plus en plus mesurée, austère même, n'était donc pas seulement lié à la conduite un peu rustre de Néro. En me penchant vers le vide, je compris que monter jusqu'ici était en fait une erreur. Si j'avais été plus concentré lors de notre sortie du Black Rover, j'aurais sans doute anticipé la croissance de la brume. Car, depuis ce spot probablement idéal par temps dégagé, la purée de pois face à laquelle nous nous trouvions rendait impossible l'identification des ombres sous elle.

Lâchant un soupir tout en serrant les dents, mon œil roula ensuite jusqu'à Néro. Notre tandem de choc se trouvant devant un obstacle gênant, mais j'étais certain que l'ingéniosité de la mécanicienne allait nous mener jusqu'à notre objectif. Toutefois, le regard de la brunette encapuchonnée avait changé. Elle paraissait moins à l'aise tout à coup, franchement plus froide et détachée que lors de notre débarquement. Était-ce parce qu'elle s'était mise à réfléchir à notre situation, elle aussi, ou parce que mes remarques précédentes étaient moins nonchalantes qu'à l 'accoutumée? La plupart des moments passés ensemble, récemment, s'étaient déroulés dans un cadre "non professionnel", plus "cool", en quelque sorte. Ici, nous retrouvions, sans concrète transition il était vrai, le terrain et les ordres d'un capitaine pirate réputé dangereux.

L'ignorance de la nerd à propos de l'instabilité de cette partie de la galaxie était probablement le principal problème. Elle ne savait pas de quoi les Moguls étaient capables, même si elle émettait sûrement des hypothèses dans son cerveau amélioré. Jusque là, elle s'en était sortie dans un monde terriblement sombre grâce à ses élans et ses éclats d'ingéniosité. Or, elle ne pourrait pas s'en tirer ainsi à chaque fois. Moi-même, je ne pourrai pas toujours attirer les canons des blasters pour éviter qu'ils ne se braquent sur elle. Néro se voulait débrouillarde, et elle l'était, clairement. Néanmoins, il lui manquait des éléments pour s'attaquer à toutes les problématiques de cette vie trépidante mais bien souvent éphémère.

Ma réflexion se posa alors sur notre avenir en commun. Ma partenaire m'avait permis de sortir la tête hors de l'eau, idem en ce qui concernait Abequa. Mais après? Est-ce qu'à un moment donné elle conclura qu'elle en a déjà bien assez fait? C'était un risque non négligeable, malheureusement. Les gens revenaient parfois sur leurs décisions, prétextant que seuls les idiots ne changeaient jamais d'avis. Foutaises, ces revirement étaient tout simplement causés par des conflits d'intérêts, des convergences alors transformées en divergences. Il n'y avait pas de notion d'intelligence là-dedans, seulement l'instinct de se prémunir de tout.

Cette pensée m'effraya intérieurement. Je ne voulais pas perdre l'amitié difficilement construite entre Néro et moi. Dans le même temps, il y avait toujours cette petite voix, au fond de mes songes, qui me disait que plus je me rapprochais d'elle et plus je m'enfonçais dans l'erreur. D'abord pour elle, car notre dernier congé sur Roon avait démontré que j'étais capable de lui apporter plus ou moins directement moult ennuis. Puis pour moi, puisque je voulais aussi la protéger (malgré ses recommandations, évidemment), ce qui ajoutait à mes bagages un point sensible sur lequel mes ennemis pouvaient jouer. Abequa correspondait également à une nouvelle faiblesse, d'ailleurs.

Au cours de nos échanges, Néro m'avait relativement convaincu que notre union était avant tout une force incroyable. Mais ce tandem si efficace, si redoutable, reposait encore et toujours sur un plafond de verre. Il s'agissait d'un socle magnifique, imaginé dans l'optique impressionner celles et ceux qui s'y frotteraient. Cependant, une résistance était faite pour avoir une limite. Un début et une fin. A l'instar d'une belle histoire, il fallait une chute, une ponctuation constituant le démarrage d'un éventuel épilogue, mais rien de plus.

Dans l'idée de ne plus m'étendre en pensées de ce genre pour l'instant, je me concentrai pleinement sur notre mission. Je regardai donc ma collègue tester les câbles attachés au toit, hésitant entre la traiter d'inconsciente ou l'aider à revenir sur le sol dur. Finalement, je ne fis ni l'un ni l'autre, la nerd ayant déjà terminé ses essais. Elle contacta ensuite les "grands cornus", leur expliquant simplement que la météo compromettait notre point d'observation actuel. Lasabley, dont je reconnus la voix un peu bougonne, se contenta de nous saluer avant de couper court à la transmission. Selon moi, cet échange n'avait servi absolument à rien.

Les bras croisés, attendant ainsi que la mécanicienne m'expose son nouveau plan, je montrai que la nerd disposait de toute mon attention. Bien entendu, j'avais deviné son déroulé, tant il était évident. Ceci dit, j'avais hâte d'entendre son invitation à la suivre. En effet, j'étais probablement incapable de le faire. Comme quoi, l'esprit d'équipe n'était plus forcément la priorité de la voleuse de motojet. Quelques inquiétudes, que je m'étais juré de passer sous silence, refirent alors surface d'elles-mêmes. L'oisillon voulait peut-être montrer qu'il n'avait besoin de personne pour s'en sortir. Pourtant, j'en étais déjà persuadé. Il y avait forcément autre chose, et ce n'était évidemment pas bon signe.

"Je vais passer par les toits. Les câbles sont assez épais pour supporter mon poids, sans doute le tiens. Mais... J’te force pas.

- L'problème n'est pas la solidité du câble... J'suis incapable d'jouer les équilibristes Néro. J'n'ai plus qu'un œil, et j'me suis jamais exercé dans une telle configuration.

- Pour démarrer la motojet, branche le câble bleu sur l’entrée de gauche et le vert sur celle de droite. Comme ça, tu pourras tester les freins…"

Il n'y avait aucun dédain dans la voix de la mécanicienne. Et pourtant, ses mots me transpercèrent le cœur aussi froidement qu'une lame exposée au gel du grand Hiver. Le fait qu'elle tourna les talons sans chercher à savoir ce que je comptais faire n'aida pas à réagir positivement ici. Alors c'était ça la team Néro-Oneye? Nous nous séparions dès que l'un ne pouvait suivre l'autre, en dépit de sa propre volonté? Ma réponse, qui s'annonçait peu agréable elle aussi, resta coincée dans ma gorge. Je déglutis, mais la sensation n'était pas décidée à disparaître si facilement. Mes bras se décroisèrent alors, puis je me dirigeai d'un pas lent vers la motojet. Je savais que Néro n'essayerait pas de me faire changer d'avis, elle m'avait averti en ce sens. Néanmoins, l'once de crédulité que demeurait au fond de moi s'avérait tenace.

Au moment de démarrer l'engin pétaradant, l'envie de me volatiliser dans la nature revint brusquement à la charge. Qu'ils se démerdent, après tout ! Ces connards de Black Rovers ne méritaient pas que je me crève à la tâche pour eux... Sauf que je ne pouvais pas retourner auprès d'Abequa sans un moyen de fuir Roon, ni même d'y retourner, dans un premier temps. Et ce genre de moyen s'achetait plutôt cher, où que l'on se trouve dans ce foutu univers. L'argent de cette opération m'était donc essentiel. Je n'avais pas le choix : il fallait au moins finir ce job afin d'espérer l'ouverture d'une petite porte de sortie durable.

Dégageant le toit d'un coup de guidon plus violent encore que ceux de Néro, je naviguai dangereusement en direction de l'entrée du marché. En-bas, le trafic commençait à se densifier légèrement. Du moins, les premiers transports de marchandises étaient alignés devant la barrière de sécurité, attendant que les gardes locaux tamponnent leur droit de passage. Je devais profiter de cette situation pour me faufiler sans peine à l'intérieur du souk. Abandonnant la motojet sur un parking, je m'approchai sans la moindre gêne d'un des transporteurs, m'adressant directement au chauffeur, en tentant de retrouver un ton sympathique :

"Salut ! Dites, j'ai b'soin d'rentrer dans l'marché, c'est envisageable de... Profiter d'vot' propre trajet?"

Le pilote Toydorien me regarda d'un air suspicieux, avant de me répondre de sa voix éraillée, dans un basic déformé par son accent :

"Et alors? Qu'est-ce que j'y gagne, moi?

- Un Urban Navigator, ça d'vrait faire l'affaire, non?"

Je pointais du pouce, derrière moi, la motojet que Néro et moi avions volé tout à l'heure.

"J'vous aiderai à l'charger sur l'chemin du r'tour, si vous voulez."

Les yeux de l'alien s'illuminèrent, tout comme l'entièreté de son visage laid. Il avait l'air satisfait de son affaire.

"Eh bien ! Monte par ici va !"

La porte du camion-speeder se déverrouilla dans la foulée. Je fis donc le tour du véhicule, puis je montai du côté passager, faisant légèrement tanguer l'appareil par mon poids.

"J'espère pour toi que t'auras pas à revenir, l'étranger. Parce que si ça t'coûte une motojet à chaque fois, tu vas finir sur la paille en un rien d'temps !

- En théorie, j'ai pas à r'venir dans les parages avant l'siècle prochain, donc ça d'vrait aller..."

Quelques minutes plus tard, ce fût à notre tour de subir les scans des douanes. Notre soute étant vide, le contrôle prit fin très rapidement. Le chemin de retour promettait cependant d'être plus laborieux. Fort heureusement, je n'étais pas obligé de l'effectuer dans ce transport. A voir si d'autres options plus sûres et rapides se présenteraient à ce moment là. Juste avant que le Toydarien ne se gare devant une boutique de textiles, la voix de Néro résonna dans mon comlink. La créature à mes côtés avait parfaitement entendu les mots de la brunette, il posa alors sur moi un regard inquiet.

"Dis, l'étranger, tu vas pas m'attirer d'ennuis, hein?

- Coucou à capuche est une amie plutôt discrète, z'en faites pas. Quant à moi, je n'suis qu'un touriste un peu curieux, rassurez-vous."

Je souris simplement à mon interlocuteur, tout en coupant le haut-parleur de mon comlink du doigt. Cette fois encore, je ne comprenais pas pourquoi Néro utilisait son propre communicateur, surtout pour me dire ça. Qu'elle m'informe qu'elle était en position, oui, éventuellement, mais pas qu'elle allait bientôt s'y trouver ! Enfin, le camion-speeder s'éteignit totalement, puis le Toydarien m'expliqua qu'il repartait d'ici dans une bonne demi-heure. Concrètement, je n'en avais cure, mais je fis semblant d'écouter ses instructions, jouant mon rôle jusqu'au bout. Une fois le rendez-vous convenu, je pus m'extirper de mon siège et vaquer à mes occupations dans le marché ouvert.

Visiblement, cette partie du quartier commercial était dédiée au monde professionnel. Il y avait de tout, là aussi, mais les prix affichés étaient détaxés, et concernaient des lots de grande quantité la plupart du temps. Je n'avais que peu de temps devant moi pour jouer les touristes, je ne m'attardai donc pas beaucoup sur les étals divers. Tout en marchant, je réactivai alors mon comlink, insérant l'oreillette-micro dans mon oreille gauche discrètement.

"J'y suis."

Déclarai-je sobrement. Il n'y avait pas besoin de préciser qui j'étais ni où je me trouvais précisément. Si Néro souhaitait me rejoindre, nulle doute qu'elle saurait y parvenir sans grande difficulté. Sinon, tant pis, et je tirerai la conclusion adéquate liée à son choix. Peu importait qu'elle ait conscience de ce qui se tramait dans mon esprit tortueux ou non. Je voulais m'émanciper de ce monde, goûter à la liberté totale sans entrave. Aujourd'hui, les Black Rovers représentaient un frein à cette envie profonde qui me rongeait d'heure en heure. Mugler me considérait d'ailleurs comme un chien fou, qu'il écartait au maximum des autres en l'envoyant passer la panosse aux quatre coins de son vaisseau.

Comment évoquer cet équipage pirate sans parler d'Irnyle Wren. Elle était la bombe à retardement que je devais craindre, d'autant plus car je ne savais pas combien de temps il me restait avant l'explosion. Cela pouvait survenir tout à l'heure comme dans des semaines. La Mandalorienne était une menace potentielle, à l'image de tous ses précieux vode. Les Demeci étaient sûrement en train de retourner Roon à l'heure actuelle, dans l'espoir de retrouver l'héritière d'un trône inexistant. Je ne pouvais pas ignorer les Mandaloriens, je n'avais pas le droit de continuer de jouer les pirates sans foi ni loi à l'autre bout du monde, alors qu'Abequa risquait de m'être arrachée à tout moment. Pour me rassurer, je vérifiai même que je n'avais pas reçu de message de la part de ma nièce, sur mon petit datapad portatif. Finalement, l'absence de nouvelle me rendit un brin plus nerveux.

Cette situation était psychologiquement intenable. Je me retrouvais là, à pactiser avec un Mogul des Clans Hutts, escortant de loin une bande de criminels peu respectables, pendant que la dernière personne (ou la première, depuis que j'étais devenu Oneye) qui semblait tenir vraiment à moi était en danger. Non, je n'avais pas envie d'être là, c'était un fait. Mais il le fallait, parce que le jeu pouvait en valoir la chandelle. Cependant, il y avait aussi une éventualité moins réjouissante qui planait au-dessus de ma tête. Tant pis, maintenant que j'y étais, il n'y avait plus qu'à foncer et à en finir au plus vite.

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Le capitaine n’avait eu aucune difficulté a entrer sur le marché, lui. Sans passer par les contrôle de sécurité, il était entré, le plus simplement du monde par la grande porte. pas un bonjour, pas un regard aux agents de sécurité, il avait adopté l’attitude de l’homme déterminé, sachant très bien ce qu’il faisait là et trop occupé pour penser à autre chose. Un pas déterminé, guidé par la force de l’habitude et de la foulée du juste était bien souvent le meilleur sésame de cette galaxie.
Des lors il arpentait les étals, regardait les marchandises proposés, discutait des prix avec les commerçants, bref, négociait. Car en bon pirate il devait se renseigner. Connaître le prix de toute chose, les fluctuation du marchés et réfléchir aux endroits ou revendre telle marchandises, sous quel délais. Les biens à durée limité comme les produits frais et agro-alimentaire ne faisait pas souvent de très grosses prise mais pouvait rapporter des sommes rondelettes si le pillage et la revente etais faite rapidement et efficacement.Personne ne voulais acheter des huîtres de Dantooine passé depuis deux semaines. Mais fraîches et encore en vie ! Là, la question n'était pas la même ! Sur les dernier mondes séparatiste ou le devaronien avait fait escales ce genre de produit de luxe avait vu sa cote augmenté de 30 à 40%. Ici les hutts ne semblaient pas avoir touché au prix qui se situait toujours sous la barre des 8cr la livres. Les tomates par contre, elles, avait augmenté tandis que leur qualités elle laissait à désirer.
L’alien négocia une poire avec un commerçant avant de partir. Il continuait ses déambulation l’air de rien en dégustant le fruit. Cela confirmais son impression. Une qualité médiocre pour un prix supérieur. Une intéressante information à creuser pour la suite. mais avant toute autre chose, “l’instant présent”comme dirait les Jedi. Il n’avait pas un instant oublié ou mis de coté la livraison d’aujourd’hui et l’individu qu’il allait devoir rencontrer. Il vérifia discrètement son communicateur, tel un commerçant passant ses ordres d’achat avant de poursuivre son trajet vers la boucherie. Ni l’ancien Mandalorien ni la frêle humaine ne l’avait contacté pour leur communiquer un danger repéré en amont. .A quelques encablures de la boucherie Muggler croisa même Oneyes mais ne lui échangea pas plus un regards qu’un semblant d’attention. Il ne devait pas le connaître ni s'intéresser à lui. Il continua de manger sa poire en se demandant cependant ou avait pu passer sa coéquipière.
La chose avait tendance à rassurer le pirate, autant qu'à le stresser. Au vu de leur marchandise son acheteur n’avait pas de raison de s’en prendre à lui AVANT de lui livrer son dû. Après, là c'était une autre histoire. Mais que les deux éclaireurs n’ai rien trouvé de louche en étant normalement arrivé bien en amont ne voulais dire que deux chose. Que le piège était profondément caché ou bien qu’il n’y avait pas de piège. les deux idées ne le rassurait pas.

Mais il n’avait pas la main mise sur les événements, juste sur sa façon à lui de réagir à ces derniers. Ayant désormais fini son fruit et arrivé à destination (“Boucherie Snachot Etal E3”) le capitaine jeta son trognon et regarda autour de lui ainsi que sa montre. Les agents du Morguls n'étaient pas à l’heure (*Oh surprise !*) mais n’allait pas tarder à arriver. Toujours pas de trace de Néro mais aucun message inquiétant non plus. Pareil pour les autres.
Puis, sortant de la brume, entre deux étal une silouette se détacha. Un Nikto. Puis une autre , deuxième et une troisième. Beaucoup plus massive que la première car appartenant a deux beaux représentant de la race gomorrhéenne.
Le nikto dévisagea le devaronien plusieurs minutes comme pour le jauger et l’étudier avant leur échange. Le capitaine, lui attendait de voir si d’autre gardes du corps allaient sortir a leur tour de la brume car seulement trois homme pour cette cargaison lui paraissait assez faible. Mais mieux valait ne pas prendre de risque et terminer rapidement cet échange.


-J’ai une bonne cargaison de noix si vous voulez. Elles d'assaisonnement très bien avec du roti.


Le mot de passe etait lancé, la balle était dans l’autre camps.



HRPG : D’apres le lancé de dé et vos post, vous ne relevez rien de dangereux aux abord immédiat. Auprès de Muggler, après quelques minutes, ce seront finalement une bonne poignée de Gamoréen qui seront sur place (total 7-Cool. Ils ne seront pas ouvertement hostile mais menacent et sur leur garde. A vous de réagir comme bon vous semble.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mar 9 Avr - 23:44
Néro posa son regard sur le marché, que la brume avait malgré tout légèrement infesté en raison des nombreuses ouvertures vers l’extérieur et qui ne cessaient de s’activer. Mais, avec un peu de hauteur, elle voyait plutôt distinctement l’ensemble et la foule qui se pressait devant les étales. Finalement, elle respectait ainsi l’idée de départ : dominer le lieu de l’échange pour anticiper le pire.

Omnius s’émerveillait sous l’agitation devant eux. Ce lieu était vraiment unique. Enfin, en tout cas, c’était la première fois qu’ils entraient dans un marché aussi structuré et aussi grand. Alors il commença à énumérer les espèces aliens présentes et connues d'eux. Si il y’ avait une majorité de moustiques volants, d’autres espèces, qui restèrent sans nom pour le coup, y faisaient leurs affaires. Mais il n’y avait aucune trace des limaces géantes appelées Hutts. Et elle en fut un peu déçue d’ailleurs, tant elle avait du mal à s’imaginer la créature. Elle posa donc ses coudes sur la barrière de sécurité de la passerelle deux sur laquelle elle avait atterrit, s’imprégnant de l’ambiance particulière de l'endroit.


Elle savait qu’elle finirait pas se faire déloger par les quelques gardes qu’elle avait vu en vadrouille. Ils n’étaient pas nombreux sur les passerelles hautes, le plus gros devant être massés dans les postes de sécurité vers l’entrée, et s’ils toléraient qu’elle “passe” par là, pour le temps d’une discussion, il était fort probable qu’ils lui demandent par la suite de dégager le plancher.


Alors afin d’éviter de se faire remarquer, Néro avança à pas relativement lent, glissant sa main sur la rambarde tandis que ses yeux se baladaient sur le zone d'activité. Il fallait maintenant qu’elle repère les autres. Les Blacks Rovers ne devaient plus être loin, et elle espérait qu’Oneye ait trouvé un moyen d’entrer sans fracasser la tête de quelqu’un. Son comlink grésilla à cet instant et elle se saisit de l’objet, alors que la voix du pirate borgne, professionnelle et un peu acide, résonna doucement.

"J'y suis."

Une fois l’appareil entre ses mains, elle ne fit finalement rien, puis en le faisant tourner sur lui même entre ses doigts, elle repéra une oreillette attachée sur le côté. Décidément, la communication est elle, c’était compliqué. Elle se saisit de l’accessoire et le glissa dans son oreille, galérant quelques secondes à faire passer la boucle de maintien sous son implant. Une interférence se fit légèrement ressentir mais cessa bien vite, Omnius lâcha un bref
désolésous le son strident qui venait de lui agresser le tympan, sans qu’elle ne comprenne l’origine du phénomène. Sans doute l’électronique du matériel planté sur son crâne n’aimait pas les émissions qui émanaient du comlik à courte distance.

Aucune information n'émanait du reste des pirates. Ils devaient s’attendre à ce que "l'équipe de reconnaissance" les repèrent et qu’ils surveillent leur position et c’était bien ce qu’elle comptait faire. Elle laissa encore quelques secondes son attention survoler la foule, guettant l’entrée mais aussi les quelques escaliers et portes qu'elle distinguait. Mais pour le moment personne n’était en vue.

Elle poursuivit donc sa marche avec calme, atteignant l’escalier qui la ferait descendre d’un niveau, juste au dessus des étales. Sur le pylône métallique qui maintenait les passerelles, elle remarqua un plan, qu’elle s’empressa de consulter, histoire d’avoir des informations plus précises sur la structuration de la grande salle. C’était géométriquement pertinent, les allées espacées permettant de supporter le flot des acheteurs, sans entraver les mouvements des vendeurs. Elle repéra aussi les issues de secours, qu’elle devrait contrôler pour s’assurer qu’aucuns verrous ne limiteraient leur fuite en cas de soucis. Il y avait un ascenseur, qui menait vers une destination inconnue et de nombreux postes de sécurités. Et aussi une zone d’accès véhicule, dont devait provenir la majorité de la brume qui couvrait le sol comme une espèce de mousse bizarre. Omnius mémorisa tout ça et elle commença sa descente.


plan du marché:

Une fois sur la passerelle du niveau 1, Néro refit les mêmes actions, posant sa main sur le cylindre métallique et le longeant en observant la masse qui ne lui prêtait pas attention. Au bout de quelques pas, son regard accrocha une silhouette, en provenance des parkings, et qu’elle reconnut sans peine. Son comparse Mandalorien était donc parvenu à entrer, apparemment sans esclandre dans la zone, ce qui était une bonne chose. Peut être était il entré avec la motojet d’ailleurs. Elle lui demanderait plus tard. Elle l’observa quelques instants, ne sachant pas s’il dénotait vraiment dans la masse ou si c’était simplement parce qu’elle le connaissait qu’elle pu l'identifier sans peine à cette distance. Omnius applaudit d’ailleurs son sens de l’observation. Elle finit enfin par détacher ses yeux de lui, espérant que cet espèce de magnétisme qui l'avait focalisé sur lui n’en attirerait pas d’autres. D’ailleurs, elle se demanda si, à l’instar de la Fight Night, il percevrait que quelqu’un le scrutait de loin. Mais pour le moment, il était plus occupé à identifier correctement les lieux, tournant la tête autour de lui, cherchant sans doute des anomalies qui justifieraient leurs craintes.

Elle le garda cependant dans son champ de vision, cherchant maintenant à trouver les autres membres des Blacks Rovers. Théoriquement, ils seraient assez facile à reconnaitre, l’équipe hétéroclite étant clairement identifiable pour qui les connaissait. Et c’était peut être la source du problème. Et sans doute le génie du plan de Mugler, de conserver leurs identités masquées pour assurer leurs arrières. Elle se posa non loin d’un nouvel escalier qui lui permettrait de descendre directement dans la zone marchande, reprenant sa posture de guetteur, sans trop se pencher non plus pour rester discrète. Ici, aucuns gardes ne patrouillaient, étant tous au niveau supérieur, la position était donc de choix et elle marcha doucement tout en surveillant la position du pirate au bras d’acier, dont personne ne s’approchait pour le moment.

Omnius s’excita au moment même où elle repéra les silhouettes de Mugler et de sa garde faire leurs entrées par la grande porte. Le capitaine semblait d’ailleurs évoluer dans ce milieu avec un naturel déconcertant, commençant immédiatement à marchander avec les premiers primeurs qu’il croisa, tandis que les autres effectuaient une brève reconnaissance autour de lui, comme des abeilles surveillant leur reine. Elle le vit alors se diriger d’un pas assuré vers le probable lieu de la transaction, sans adresser de regard aux autres vendeurs qui tentaient d’attirer son attention.

Il se dirige vers l’allée E”. Néro grimaça. Cette allée était clairement à l’opposée de sa position, et si cela lui conférait l’avantage de pouvoir bien observer la zone, pour agir cela serait plus contraignant. Et ils n’étaient pas encore en vue d’Oneye, mais nul doute que son œil, même si unique, était suffisamment affuté pour repérer l’équipe. D’ailleurs ils se dirigeaient tous vers la même position et leur trajectoire se croisèrent vaguement, Mugler ignorant sa présence alors qu’il en faisait de même. Bon, au moins, les positions de tout le monde étaient connues, sauf la sienne sans doute, mais elle conserva l’effet de surprise, se doutant que trop de communication à ce sujet ne pourrait que les desservir.

L’heure du rendez-vous est dépassée”. Omnius et sa précision millimétrique revinrent au galop, et elle crut distinguer une crainte dans son langage cybernétique. Néro s’empressa de le calmer à voix basse.

- Les êtres vivants sont rarement ponctuels… Il n’y a pour le moment aucune raison de s’inquiéter. On reste en observation et on ira checker les issues de secours au cas où.

L’IA marmonna un mécontentement. C’est vrai que la jeune femme lui avait toujours enseigné la ponctualité, et la rouste qu’ils s’étaient prise en revenant au vaisseau lui indiquait même que certains aimaient être très en avance. Mais là, les règles du jeu semblaient tout autres. Le plus important était que l’échange ait lieu sans embrouille, l’heure importait peu. Elle regarda l’équipe marquer l’arrêt devant le stand E3, alors qu’Oneye entamait une espèce de boucle autour de leur position, donnant le change en observant les étales, sans pour autant se faire aborder. Elle imagina sans peine l’air grognon caractéristique qu’il devait afficher et qui devait en dissuader plus d’un d’entamer une conversation avec lui. Cela l’avait bien dissuadé elle, alors une bande de Toydariens un peu peureux ne devaient pas non plus tenter leur chance.

Elle se posta de l’autre côté de l’escalier, se demandant alors par qu’elle côté leur client allait faire son apparition. Mais il n’y eut ni limace géante, ni entrée fracassante, juste une apparition fantomatique et menaçante qui se détacha de l’entrée. Il était impossible de passer à côté de ce groupe de nouveaux venus, et elle sut avec certitude qu’il s’agissait bien de ceux qu’ils attendaient en les voyant prendre la direction de la petit Boucherie de l’allée E, coupant entre les étales sans ménagement pour les vendeurs qui s’écartèrent néanmoins pour éviter de froisser les trafiquants. Ses réactions lui précisèrent d’ailleurs qu’ils devaient être dangereux, mais Néro ne ressentit aucune crainte, comme si les mecs en noirs de Nar Shadaa lui avaient permit d’établir une échelle de danger que les hommes du Cartels n’atteignaient pas, malgré tout ce qu’on avait pu lui dire à leur sujet. Tout le monde était dangereux ici, et elle se dit d’avec leur nombre et l’armement de pointe des pirates, ils étaient au moins à égalité dans l’affrontement.

Aucun bruit n’émana de son comlink, sans surprise. C’était à eux de signaler des problèmes, pas l’inverse. Alors elle se baissa doucement pour camoufler sa position derrière la rambarde, détaillant le groupe qui se pointa devant Mugler. Il y avait deux hommes cochons et un type comme Bullupupish, très grand et dont elle devina l’air mauvais même si elle ne distinguait pas son visage. Les deux Gamoréens étaient d’ailleurs assez massifs, mais elle se souvint alors du combat dans la cage du Dissi’dance, ils étaient peu souples, peu rapides, et surtout, les atteindre avec sa matraque dans leurs petits cous grassouillets ou dans le museau ne lui poserait aucun problème, surtout si ils ne la voyaient pas venir. Elle entendit l’IA se moquer un peu de la situation, notamment de son registre animalier : moustique, limace, cochon. Et elle était sûre d’avoir vu passé un Cathar pour ajouter une touche plus velue à l’ensemble. Ce marché brassait vraiment tout comme espèce, même s’il émanait aussi une certaine “malhonnêteté” notamment à cause des mines assez patibulaires de certaines personnes présentes.

Elle parcourut à nouveau le grand hall du regard, cherchant maintenant à identifier clairement une source de problème potentiel. Et alors que la discussion s’engageait, sans geste vraiment hostile, elle vit que d’autres hommes-cochons venaient de faire leur apparition. Elle en trouva un devant l’entrée principale, qui marqua l’arrêt là, tandis qu’un deuxième fendit la brume, coupant l’accès vers l’allée E depuis l’entrée, se planquant derrière la première étale de la ligne. Deux autres firent de même, couvrant les issues de sécurité les plus proches, soit la sortie R1 et S8, occultant de leur carrure les accès. Néro grimaça, cela n’annonçait rien de bon, à moins que ça ne soit que pour sécuriser la transaction, d’eux ou de nouveaux joueurs dans la partie. D’autres personnes pouvaient avoir eut vent du transfert de marchandise. Puis, elle distingua un autre type, humanoïde aux cheveux blanchâtres qui bloquait l’escalier menant aux transports. Cinq de plus, dont elle était sûre de leur implication dans la transaction.

La fuite, si elle se faisait, restait donc possible par la dernière sortie, mais qui était cependant la plus éloignée. Leur chance était de neutraliser le gamoréen de la sortie S8, même si les mouvements de la troupe seraient sans doute grillés par l’homme aux cheveux blanc. Mais ils auraient l’avantage du nombre, et au pire, il se prendrait la grenade lacrymogène dans la tête.


L’heure était maintenant à ce qu’elle maitrisait le moins, la communication. Mais Omnius lista avec précision ses actions afin qu’elle soit le plus directe possible. Elle régla la fréquence de son comlink, non sans énième larsen, sur celle de Triss, qui était la plus éloignée du groupe et donc susceptible de se faire le moins surprendre par leurs interlocuteurs.

- Triss, y’a cinq type de plus dans la partie. Quatre Gamoréens, qui bloquent l’entrée principale et deux issus de secours, et un qui se planque à deux stands de votre position. Et y’a un humain qui bloque la route vers les transports. En cas de fuite, visez la sortie S8. Le gamoréen là-bas sera facile à neutraliser mais faudra courir vite.

Elle coupa la communication et la régla cette fois sur celle d’Oneye, appréhendant un peu sans en connaitre la raison la discussion. Elle respira un grand coup, et entreprit de lui faire la même explication.


- Oneye, y’a cinq nouveaux arrivants dans le hall. Sur l’entrée, y’en à deux qui bloquent l’accès, les sorties R1 et S8 sont aussi bloquées ainsi que la voie d’où tu es venu, verrouillée par un humain aux cheveux blancs, tu devrais le voir de ta position. Le point de ralliement c’est la sortie S8 qui est la plus proche, et l’homme cochon qui s’y trouve pourra être facilement neutralisé.

Ne sachant quoi dire de plus, elle arrêta son discours, qui émit un grésillement désagréable dans son oreille. Elle n’aimait pas la communication et cette dernière lui rendait bien. Elle vérifia qu’elle avait bien sa matraque et sa grenade fumigène a portée de main et commença alors à descendre pour rejoindre le marché. Elle remonta ensuite d’un pas léger l’allée A, imitant le comportement désinvolte de ses comparses. Puis, elle profita de l’inattention des vendeurs des stands sur les côtés pour se faufiler derrière l’allée S, vers la sortie de secours S8, non sans avoir jeté un œil à la porte où un R2 rougeoyant était peint. Il n’y avait aucun verrou. La porte devait être activable uniquement de l’intérieur, et elle fut satisfaite de constater que, pour une fois, la sécurité semblait bien faite. Puis, elle poursuivit sa route, se glissant derrière les stands, camouflée par l’ombre de la passerelle, jetant un regard en coin à l’homme cochon qui gardait la porte.


Ce dernier s’était adossé à l’escalier, attendant probablement un signal pour agir. Mais de là où elle l’était, il ne la voyait pas. Instinctivement, elle serra sa main sur la matraque dans sa poche, la sortant doucement de sa cachette, prête à presser le bouton en cas de danger. Puis Omnius lui signala que d’ici, elle venait de perdre toutes visions de la situation. Elle fit alors quelques pas pour s’éloigner du garde du cartel, appuyant de nouveau sur son comlink pour entrer  en communication avec Oneye, toujours aussi avare en mot.

- Oneye, j’ai perdu la vision de là où je suis… Tu vas être mes yeux si les choses tournent mal.

Elle avait eu des difficultés à formuler la dernière phrase, ne sachant pas quelle tournure adopter pour ne pas non plus peser trop sur le mandalorien. Mais là, elle s’en remettait à lui, dans un témoignage de confiance honnête et sans détour, qui sembla momentanément remettre d’aplomb la solidité de leur équipe, que son recroquevillage précédent devait avoir un peu mis à mal tant cette confiance mutuelle paraissait fragile entre les mains de son coéquipier. Elle reprit alors discrètement sa position, prête à agir en cas de débordement

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Sam 13 Avr - 16:04
Les yeux du Diable se posèrent sur moi une fraction de seconde seulement. Il fit mine de ne pas me reconnaître, puis poursuivit sa route. L'aisance du Devaronien ici était intéressante. La probabilité de se frotter à un Mogul du Cartel des Hutts ne semblait pas le chiffonner plus que ça. Mais je savais déjà que Zax Mugler était capable de jouer la comédie à la perfection. J'attendais d'en voir plus de sa part, car pour l'heure il était loin d'avoir gagné ma confiance. Au contraire même, plus je passais du temps au sein de son équipage, et plus la méfiance prenait de la place dans mes réflexions. Les Black Rovers demeuraient un groupe fermé, quoi qu'ils en disent. Et ce n'était pas le contrat sans grande valeur qui me liait à eux qui allait prouver le contraire.

Occupé à arpenter les allées d'un air assez nonchalant, je veillais à vérifier discrètement chaque recoin du marché. Il était évident que les effectifs de Balaka nous dépasseraient en nombre, ici ou ailleurs, donc il fallait préparer le terrain de façon minutieuse pour espérer reprendre l'avantage, au besoin. Le plus étrange était que rien de louche ne semblait se tramer dans les parages. Cela ne me plaisait pas du tout, je préférais voir mes potentiels ennemis plutôt que de leur permettre de m'attaquer par surprise. La vérité était que Balaka avait sûrement mieux préparé son coup que nous. Une fois encore, nos adversaires étaient ainsi clairement avantagés.

Enfin, plusieurs individus firent irruption en même temps dans l'espace plus ou moins délimité du marché. Les choses sérieuses n'allaient plus tarder à commencer. Les mercenaires Gamorréens bloquèrent les issues principales silencieusement, ignorant les regards noirs des gardes locaux, les mains posées sur les crosses de leurs blasters. Visiblement, Toydaria était disputée entre plusieurs autorités, pas aussi violemment que Nar Shaddaa bien sûr, mais tout de même. Je ne savais pas quels clans exactement œuvraient sur ce territoire, néanmoins je connaissais le nom de la famille représentée par Kcyrtap Balaka : les Hestilic. Ce groupe de mafieux était un des plus puissants de l'espace Hutt. Cela présumait que Toydor était sous la coupe d'une famille moins dangereuse. Dans tous les cas, les Hestilic faisaient comme chez eux ici, et personne ne semblait capable de les en empêcher.

Personnellement, j'espérais que les autres Black Rovers étaient postés non loin, prêts à dézinguer en un éclair chaque sbire de Balaka à coup de sniper. Et si ce n'était pas le cas, alors je devrais me préparer à frapper fort, et vite... Mais surtout fort, car n'importe quel soldat un minimum entraîné était capable, sans se forcer, de prendre un Gamoréen de vitesse, ou même plusieurs. Ces porcs verdâtres représentaient de la main d'oeuvre peu chère pour les Hutts, cependant leur efficacité contre des individus bien équipés laissait à désirer. Je ne comprenais en fait pas pourquoi les barons du crime des quatre coins de la galaxie s'entêtaient à embaucher ce genre de mercenaire. Certes, leurs gueules baveuses faisaient un peu peur aux pauvres gens, mais rien de plus au final.

Néro m'informa soudain de l'état des troupes déployées dans le marché. Ses précisions étaient précieuses, car depuis ma position je ne pouvais pas tout surveiller. La nerd avait donc eu raison de rester en hauteur, même si sans arme à distance digne de ce nom elle ne pouvait que jouer les rôles d'éclaireur. J'aurais préféré qu'elle m'accompagne, évidemment, car un coup de sa matraque électrique aurait pu servir à éliminer une éventuelle menace très rapidement. Comme souvent, alors, je ne pouvais compter vraiment que sur moi-même. J'étais clairement le plus proche de Mugler actuellement, soit le premier à devoir agir en cas de troubles.

"Oneye, j’ai perdu la vision de là où je suis… Tu vas être mes yeux si les choses tournent mal."

La mécanicienne était sûrement en train d'approcher après son petit tour de reconnaissance. J'avouais, par contre, ne pas vraiment comprendre comment j'étais sensé l'aider depuis le cœur du marché. J'espérais simplement, malgré nos échanges précédents plutôt froids, qu'elle parvienne à me rejoindre. Plus nous serions nombreux sur place, et plus les sbires de Balaka seraient surpris en cas de retournement. Trois cibles mobiles étaient plus dures à abattre que seulement deux, en somme.

"Ok."

Me contentai-je sobrement. Dans ma situation, je ne pouvais pas me permettre de m'étendre davantage, à vrai dire. Certains Toydariens me regardaient déjà d'un œil intrigué, il valait alors mieux ne rien déclarer qui pourrait susciter davantage leur curiosité. La pluie fine du monde luxuriant semblait se maintenir malgré quelques éclaircies éphémères. La brume au-dessus de nos têtes, quant à elle, s'élevait légèrement sans pour autant disparaître totalement. Cette journée était bien étrange, à voir si d'autres événements bizarres attendaient les Black Rovers par ici.

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Sam 13 Avr - 20:03
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Equipage des Black Rovers.

Le gangster regarda les pirates et, avec un soupir de lassitude évident, lâcha l’autre parti du mot de passe

-Je préfère les grandes bananes. Vous étiez vraiment obligé ?


Muggler réprima un petit rire méprisant en imaginant l’acolyte des Hutts déguster le fruit qu’il avait imaginé pour cette rencontre.

-Ca aurait pu ne pas être vous. Je suis du genre prudent. Votre patron n’est pas là ?


Le Nikto avait finalement dû sentir le second degré dans l’attitude du capitaine et répondit brusquement, le rouge aux joues.

-Nan et joue pas au p’tit malin non plus Muggler !

-Capitaine. Zax. Muggler. Petit.

L’ambiance était peut être tendu et le jeu dangereux, ce n'était pas pour autant que Muggler allait se laisser marcher sur les pieds. D’autant plus avec ce genre de sous-fifre exécutant les bases besognes pour son lointain patron. Il avait gagné sa réputation de Diable et était prêt à la défendre dans une certaine mesure. Aussi quand son interlocuteur glissa sa main dans sa poche il dégrafa sans se cacher son pardessus, laissant voir son imposant pisto-laser a la ceinture, côté droit. Une manière couillu de lui signifier que Hutt ou pas, il répondrait à la violence par la violence. L’autre comprit la menace et sortie sa main de sa poche tout doucement, presque avec une prudence excessive. Dans sa main, pas de pistolet ou de couteau mais un holoprojecteur de poche, dans le style que pouvais utiliser les forces spéciale de la république, qu’il jeta au sol, entre eux deux.
Le dispositif , tel une araigné mécanique, déplia quatre petite patte mécanique et une minuscule antenne relais qui sonda le ciel quelques instant avant de se fixer sur un point précis. Une projection d’une dizaine de centimètre s’alluma alors au niveau du visage de Muggler. De l’autre côté de la communication, un humain, dont seul la tête aussi était visible : Balaka en personne !
Surpris, le capitaine ne laissa rien paraître, jouant plutôt l’ennui et l’homme pressé. Il avait été engagé par l’un des lieutenant de l’humain mais ne s'attendait pas à devoir finaliser la transaction avec lui directement. Bullupupish et Pryat n'étant pas encore à ses côtés il se retourna, porta ses doigt a la bouche et poussa un sifflement bref qui résonna avec force dans l’ensemble du marché.


-On à perdu son toutou ?
lâcha le Nitko d’un air moqueur.

-J’te conseille de pas lui dire ca en face. T’as beau être de la même race que lui il te la mettra sans hésiter s’il t’a entendu. D’ailleur il arrive, regarde.

Tel un sage montrant la lune, Muggler montra du doigt la passerelle du premier étage au dessus du local de sécurité du marché. Un poil idiot l’intérimaire du Hutt regarda ce dernier avant de se tourner et voir sur cette dernière Bullupupish et Pryat, surveillant tant bien que mal l’échange depuis cette position surélevé. Pryat, derrière la lunette de son fusil les gratifia d’un salut de la main tandis que Bullupupish lui, prit l’initiative de venir se mettre près de son capitaine. D’un geste rapide il enjamba la balustrade et sauta cette dernière se réceptionnant droit comme un I sur ses deux pieds à l’arrivé. Un exploit physique a même d'impressionner les Gamoréen présent qui s'agitaient derrière leurs blaster et leur vibro-hache. La promesse d’un bon combat pleine de gloire transcenderait les espèces. L’ancien chien de combat des Hutt ne masquait pas non plus son envie d’en découdre avec eux. Il exécrait cette race et leur maître depuis sa tendre jeunesse. Sans en avoir le vocabulaire il considérait tout bon Hutt ou partisans des Hutts comme un ennemi personnel à abattre.


-Mais n’est ce pas cet ancien chien de combat de Regenwurm ? Il payerais cher pour remettre la patte dessus ! Vous m'impressionnez Muggler ! Vous avez une belle bête sous vos ordres !

-Capitaine Muggler. Et le Joystick n’est pas à vendre. Meme pour l’or du monde. Vous avez l’argent ?


-Et vous Capitaine, vous avez ma cargaison ? A part un esclave en fuite je ne vois rien. Et d’un, je déteste être dérangé pour rien et deux, hors de question de payer du vide. Alors dépêchez vous.

L’humain à la tete d’une fange du Cartel voulais donc négocier les prix. Et cela s'annonçait difficile.

HRPG : Une tension grandissante entre les gardes et les hommes de Muggler a lieu pendant l’échange. Triss et La seringue vont avoir du retard. Les gardes de sécurités peuvent aussi se demander ce que c’est que cet attroupement en bas et sur les passerelles. A vous de voir comment tourne l’échange. Vous pouvez meme le jouer si cela vous tente. Je reviens après

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mer 17 Avr - 17:29
La jeune femme s’était adossée sur le mur arrière d’une des “boutiques” en dur présentes sur les côtés du marché. Elle croisa ses bras, un peu décontenancée par la courte réponse de son coéquipier, qui n’était pas dans un bon jour apparemment. Et l’esprit un peu las, elle laissa son cerveau, enfin Omnius, analyser en parallèle toutes les données dont ils disposaient à ce moment.

Il y avait d’un côté celles de la mission. L’IA traita les scénarios possibles, les pires comme les meilleures, et les stratégies à adopter pour chacuns, avec une estimation de réussite encore un peu hypothétique. Et de l’autre, Oneye échappant toujours à sa compréhension. Alors, il posait des questions, émettait parfois des débuts de réponse et demandait son avis à son hôte, sensée mieux comprendre les humanoïdes que lui.

Bien évidemment, Néro suivait avec attention les deux axes de raisonnement, n’ayant rien de mieux à faire. Et puis, pour une fois, elle pouvait discuter a peu près paisiblement avec l’IA, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps.

Concernant la mission, il était clair que sa position n’était pas optimale. D’ici, elle ne voyait rien, ne savait pas ce qui se tramait, ni où se trouvait l’équipe des Blacks Rovers, sauf Mugler. Et il était hors de portée. Cependant, elle nourrissait toujours la certitude que l’échange se déroulerait bien. Statistiquement, leurs voyants étaient au vert, et sauf si le capitaine commettait un impaire, personne ne devait être au courant de leur épopée sur Nar Shadaa.
Elle risqua un nouveau coup d’œil au Gamoréen devant l’escalier. Celui-ci, affaissé contre l’escalier métallique menant aux passerelles, était presque en train de piquer une petite sieste. Il devait simplement être là pour bloquer le passage, ou les intimider, et n’avait pas l’air d’avoir prévu de se battre. Ce qui indiquait que du côté du Cartel, la situation était “sereine” aussi, enfin autant que possible.

Cette observation la conforta dans son analyse, elle n’avait vraiment rien à faire là en fait, cachée derrière les cahutes marchandes, leur mission n’étant qu’une simple livraison.

Mais pourtant, le léger calme qu’elle obtint à ce moment, isolée de la foule et du reste de l’équipe, la soulagea un peu. S’ils savaient ce qu’elle en endurait pour faire preuve d’un minimum de sociabilité, pour s’intégrer… Elle fut d’ailleurs tentée un moment de baisser les bras, puisque quoiqu’elle fasse, il y avait toujours un truc qui foirait. Omnius désapprouva vivement, lui rappelant son Laïus sur la nécessité d’avancer et de progresser sur cette voie, et elle maudit le fait qu’il se souvienne de tout. Et puis que ferait-elle ensuite? Devenir une “employée” à temps plein de Monsieur Lok? Cela pouvait être une idée, mais elle ne l’aiderait certainement pas à mieux s’intégrer dans ce monde. Et cela l’éloignait de la mécanique, seule chose qu’elle savait faire, à peu près correctement.

Elle saisit son communicateur et le fixa quelques instants. Mis a part les réponses courtes et laconiques de son “coéquipier”, rien n’était parvenu dans ses oreilles. En fait, elle devait être la seule à avoir parlé. Sans doute trop hélas. Et cela entâcha encore une fois son humeur déjà un peu maussade. Peut être qu’elle n’était vraiment pas faite pour le travail en équipe, et qu’elle devrait demander à Mugler de rester dans la salle des machines, malgré le caractère exécrable de Pryat à son égard pour le moment. D’un autre côté, l’absence de communication la soulagea aussi. Les étranges interférences qui se produisaient lorsqu’elle utilisait ce genre de truc ne lui vrilleraient plus le cerveau.
D’ailleurs elle posa quelques questions à son assistant sur ce sujet.


- Omnius, tu sais pourquoi ça déconne quand on utilise le communicateur?

L’IA lui dit qu’il y avait probablement un problème de fréquence, lié notamment à la proximité de l’oreillette sur son implant. Néro leva alors un sourcil contrarié. Des interférences? Jusqu’ici, beaucoup de médecins avaient qualifié son implant de nouveau, de technologiquement moderne. Alors comment cela se faisait-il qu’il subisse autant ces aléas? Ces constructeurs avaient-ils oublié toutes notions de compatibilité électro-magnétique? N’avaient pas jugé nécessaire de blinder son dispositif? Au fond d’elle, elle sut que cela était un problème. Mais elle était dans l’incapacité totale de le résoudre à l’heure actuelle, sans opération chirurgicale en tout cas, et sans spécialiste du domaine. Et sans souvenir à ce sujet, elle était vraiment bloquée. Omnius s’interrogea sur son mutisme soudain.

- Je...je réfléchis sur la conception de l’implant.Ouais, je sais. Tu sais rien dessus? Évidemment. Bon laisse tomber, on verra bien ce que cela donnera par la suite.

L’IA sentit qu’il était inutile d’aller plus avant sur ce sujet sans réponse, et décida de bifurquer sur un autre, tout aussi complexe à gérer. Néro leva les yeux au ciel.

- Mais j’en sais rien. Je suis pas dans sa tête. Y’a sans doute toutes ces histoires de Mandaloriens, y’a Abequa, y’a...je sais pas!. Ho! Je trouve que j’ai déjà fait beaucoup d’efforts jusqu’à maintenant!

Néro recroisa les bras, posant son dos contre le mur de la boutique, sous l’insistance de l’IA qui lui demandait de tenter de renouer la discussion avec l’autre membre de l’équipe d’éclaireur. Elle soupira. Avait-elle vraiment envie de subir encore son attitude bougonne? Mais Omnius appuyait encore une fois là où cela faisait mal. Pour lui, elle aurait pu nettement mieux gérer la situation.

- Ouais bon ça va. Mais si je me prend un vent glacial, tu seras responsable.

L’IA rit légèrement. La seule action que la jeune femme pouvait faire à son encontre était de lui imposer un silence radio plus long que d’habitude, mais cela la fatiguerait plus elle que lui, puisque rien ne pouvait le faire taire.

Elle resta alors quelques instants à fixer le vague, pesant le pour et le contre de ses futures actions. Puis après quelques minutes dans le silence, elle se décolla enfin de la parois.


- Bon, on bouge.

Le ton employé était un peu mou, comme une sentence. Elle n’avait pas forcément grande envie de se replonger dans la foule, ni de se prendre de plein fouet le regard du Mandalorien, qui la toisait parfois dans une attitude un peu paternaliste qui avait tendance à la contrarier. Elle regretta à un moment de lui avoir parlé de son amnésie, ses réactions envers elle étant depuis diamétralement opposées selon la situation : moqueuses quand ils étaient sur le vaisseau, teintées d’agacement et d’autres reproches silencieux quand ils étaient en mission.
Elle ferait ses recherches par elle-même désormais. Après tout, elle n’avait pas non plus à lui faire subir le poids de ses lacunes mémorielles. Et puis, elle savait très bien se débrouiller toute seule. Elle l’avait bien fait avant.

Néro se motiva à rebrousser chemin, quittant la lumière tamisée par le grillage des passerelles au dessus de sa tête pour retrouver l’ambiance bruyante de la zone marchande. La luminosité grandissait doucement, mais la brume gluante était tenace, bien que moins opaque. Un léger regard vers l’immense cloche vitrée qui surplombait le hall lui indiqua que la météo ne serait pas plus clémente avec eux, même si la pluie semblait s’être adoucie légèrement. Un temps à arc-en-ciel, en fait, mais qu’elle n’aurait pas le loisir de chercher.

Lorsqu’elle finit sa contemplation, ses yeux furent attirés par un léger mouvement sur les passerelles, notamment la première, qui était pourtant quasi-deserte lorsqu’elle était passée tout à l’heure. Maintenant, elle ne l’était plus et, en face de sa position, elle reconnut sans peine la tête tentaculaire de son “Chef”, aligné derrière ce qui semblait être un fusil à lunettes. Et, en train d’entamer sa descente vers le marché, sans passer par les escaliers, elle pu voir le géant Bullupupish, se diriger sans doute vers Mugler. Un instant elle se dit que quelque chose avait du mal tourner. Mais le silence dans son communicateur, et l’inaction du type au cheveu blanc qu’elle avait en visuel penchèrent plutôt pour un “non”.


Mais c’était là-bas que les choses se passaient, et donc qu’elle devait se diriger si elle voulait être d’une quelconque utilité. D’un pas un peu plus dynamique, elle bifurqua dans l’allée la plus proche, entre les colonnes C et B, droit sur l’un des postes de sécurité de l’entrée. Sans grande surprise, elle croisa quelques gardes en patrouilles, et qui s’arrêtaient pour discuter avec certains commerçants. L’un d’eux semblait d’ailleurs être en communication avec son “central”, la main posée sur son oreille, ce qui intrigua la jeune femme. Elle s’arrêta donc au milieu de l’allée près du garde, au niveau d’une étale dégageant une mince odeur sucrée. Omnius et elle tendirent l’oreille vers lui, alors qu’elle commençait à passer commande :

- Bonjour, c’est quoi votre boisson la plus sucrée?

Le Toydarien qui tenait le stand se retourna vers elle, visiblement ravi d’avoir un client. Il se frotta les mains et lui fit un sourire immense, un peu monstrueux au regard de sa dentition pointue.

- Le Zum Zum! Un mélange de fèves de Vine-coffee, infusées avec des pétales de fleurs de N’Omis, cultivées ici! C’est excellent!


Néro tâcha de ne pas montrer sa surprise, puisqu’elle ne s’y connaissait absolument pas en fleur ni en fève et hocha la tête. Aussitôt fait, le commerçant s’activa à lui servir une tasse.
Pendant ce temps, le garde semblait en attente d’un message, qui vint quelques secondes après, sans qu’elle en capte le contenu. Néanmoins la réponse fut assez explicite.

- Compris, je vais voir qui sont ces gus sur la passerelle. Terminé.

La mécanicienne garda son calme alors qu’elle saisissait la boisson chaude tendu par l’alien volant, le payant au passage de quelques crédits. Puis, elle se retourna pour reprendre son chemin. Les nouvelles n’étaient pas bonnes, mais pourtant Omnius temperait grandement son inquiétude. Si personne n’ouvrait le feu, l’échange se passerait bien. Il appuya son hypothèse par le fait que le cartel devait actuellement faire pression sur Mugler, comme tout bon bandit qui se respecte. Il ne s’agissait que d’un échange musclé autour d’une cargaison dangereuse. Et il était évident que les Hutts devaient savoir ce qui était caché dans les caisses. La question était maintenant de savoir le pourquoi de la lagère agitation des gardes. Et aussi de trouver un endroit au calme pour prévenir Pryat. Ce qui serait un peu difficile, la foule se densifia avec l’heure.

En arrivant devant l’entrée, elle vit que certao,s gardes commençaient à tourner autour des Gamoréens, sans pourtant sans approcher. Ils avaient du remarquer le manège des soldats à la solde du cartel, et ne comptaient apparemment pas les laisser agir à leur guise sur leur terrain. Enfin c’est ce qu’elle en déduisit. Il n’ y avait donc aucune raison de s’en faire pour le moment. Les mouvements de la sécurité étaient classiques et ne concernaient pas qu’eux. Néanmoins, dans cette partie du marché, la tension devenait doucement palpable, et les badauds qui entraient desertèrent la zone aussitôt, leur jetant néanmoins un regard curieux.

Néro immita leur comportement, diminuant son allure pour s’approcher doucement de la rangée E, gardant ses distances avec la boucherie, où la voix de l’interlocuteur de Mugler pouvait se faire entendre légèrement.

-Et vous Capitaine, vous avez ma cargaison ? A part un esclave en fuite je ne vois rien. Et d’un, je déteste être dérangé pour rien et deux, hors de question de payer du vide. Alors dépêchez vous.

Esclave en fuite? Qui était cette esclave en fuite? Mais sa question fut balayée par une réponse de Mugler, un peu provocante mais mesurée.

- Je pensais que vous seriez plus en retard, donc on s’est pas pressé sur le planning...

C’était faux. Mais cela lui indiqua la raison de la brusque montée en tension de l’échange. Irnyle et triss auraient dû être là depuis quelques minutes. Mais il n’y en avait aucune trace. Et aucun message bien evidemment.

- Pas de cargaisons, pas d’argent Mugler.

Cette voix non identifiée se fit plus sombre, et elle poursuivit, d’un ton plus menaçant.

- Vous savez ce qu’il en coûte d’essayer de doubler le Cartel Capitaine… Vous avez cinq minutes… sinon…

La phrase ne se finit jamais et Néro grimaça, tant à cause de la situation qui risquait de déraper, que parce qu’elle venait de tremper ses lèvres dans sa boisson, dont l’amertume lui agressa les papilles. Sucré tu parles! Bon, il fallait qu’elle se reconcentre, et qu’elle synthètise toutes ses actions pour que ça ne se finisse pas à nouveau dans une marre d’hémoglobine. Irnyle et Triss devaient sans doute être bloquées à l’entrée du bâtiment, par le flot de populace qui s’y agregeait. Elles allaient arriver, sinon elles l’auraient signalé.
En relevant la tête, elle trouva Oneye, non loin du stand, en retrait, dont la posture un peu tendu ne laissait rien présager de bon. Il devait avoir suivit l’échange comme elle. Alors Néro, qu’il ne semblait pas encore avoir vu, se rapprocha de lui jusqu’à se mettre dans son champ de vision. Bien consciente des présences autour d’eux, elle tenta une approche subtile, bien décidée à ne pas faire mentir les probabilités de l’IA sur l’accomplissement sans accro de leur mission. Elle le salua d’une main un peu tendue et entama la discussion sur un ton qui ne l’était pas moins.


- Hey! J’suis un peu en retard… mais tu sais ce qu’on dit… euh… les femmes aiment bien se faire attendre… mais elles finissent toujours par arriver.

Elle tenta d’appuyer un peu plus sur ses derniers mots, afin de lui faire comprendre que la situation n’était pas perdue. Que si tout le monde gardait son calme, tout irait bien, sans pourtant être sûre de son succès.

Puis, ne sachant pas si il se lancerait dans une réponse de plus de deux syllabes, elle commença à regarder discrétement autour d’elle pour trouver un endroit un peu à l’écart.Les gardes ayant peu à peu deserté le poste de contrôle pour encadrer l’entrée et faire leur patrouille, elle en repéra une non loin. Par contre, elle était aussi bien consciente que Oneye ne la suivrait pas forcément, se préparant peut être à intervenir si son message n’avait pas été compris.

Mais elle n’avait pas vraiment le temps d’attendre que l’information monte dans son cerveau. Et elle s’éloigna donc vers la zone légèrement dégagée, sortant doucement le communicateur de sa poche pour le régler sur la fréquence de Pryat. Elle posa violemment sa main sur l’oreillette lorsque le larsen retentit, puis elle murmura en activant le bouton :


- Pryat, les gardes t’ont repéré, y’en a qui montent vers ta position. Baisse ton arme, sinon ça va vite dégénérer…

Elle n’avait strictement aucune idée de comment réagirait le chef mécano, et intérieurement elle soupira. Est ce qu-elle était la seule à vouloir limiter la casse dans cette équipe? Est ce que tout le monde avait mis son cerveau au placard pour se jeter dans une confrontation directe?
S’il y avait des choses qui lui échappaient, à eux aussi et pas des moindres…

Elle coupa la communication, espérant que pour une fois ses tentatives de preserver le calme ne seraient pas veines et surtout que les deux femmes pirates ne tarderaient pas trop à ramener leurs fesses ici.






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Dans le milieu ou les pirates évoluaient, le marchandage était un art autant qu’un jeu. Il fallait tester, éprouver son adversaire et enfin, connaître les limites de chacun savoir ou s'arrêter. Un bon marchandage n’était pas simplement d’obtenir toujours plus, mais d’obtenir suffisamment pour laisser la place à un futur échange. Et pour échanger plus tard, mieux fallait être en vie.

Muggler décida donc de tenter une dernière chance, un dernier bluff, auprès du Morgul en gardant simplement le silence et l’air stoïque, comme si en réalité ses menaces ne le concernait pas. Il avait un air de défi. une façon de regarder ce patron de la pègre et se placer en égal, de lui dire “Sinon quoi?”. Il était un dévaronnien libre, sans (trop) de dette, avec son équipage et son vaisseau. Libre comme l’air et insaisissable comme l’eau. S’il le voulait, il pourrait leur échapper jusqu'à un âge avancé voire canonique. Du moins, c’est l’impression qu’il donnait. Les choses étaient pourtant moins rose. Rien qu’ici, la jeune mécano les prévenait de se bouger les fesses. La sécurité du marché s’approchait du moins poli des membres des Black Rover. Laisser le nautolan à moins de cinq mètre d’un dépositaire de la force publique quelconque revenait à être sur de les voir s'énerver sur une “insulte à agent” et rapidement sur des “voie de faits sur le dépositaire de l’ordre public”. Et Bullupipish commençait déjà à s’agiter, prêt à frapper ceux qu’il détestait tant. Par qui allait il commencer ? Son congénère ? Le plus gros des gamoréen ? Les deux en même temps ? La chose était possible au vu de ses incroyables prouesses.

Muggler abandonna son attitude bravache pour prendre celle du capitaine fatigué en poussant un bruyant soupir et sortant son communicateur de la poche. La personne en face de lui traitait avec des Hutts capable d’attendre plusieurs centaines d’années le bon moment. Il fallait se rendre à l’évidence. De toute évidence, son acheteur voulait véritablement ses armes et s’il devait y avoir trahison, cela serait après l’échange. Autant donc l’accomplir et ensuite, improviser.



-Vous pouvez venir les filles. C’est propre.




Il ne put s'empêcher de penser néanmoins *Pour le moment et tranquillement, ignorant complètement l’hologramme du Morgul et ses hommes, sortit d’une poche intérieure de son large blouson un petit cigare de couleur marron à peine plus large qu’un baton de la mort. Une drogue courante dans la galaxie, composée de feuille de tabac coupé et parfumé qui se consommait, non pas en intraveineuse comme les dit bâton, mais qui, à la place se fumait lentement et tranquillement.


-T’as pas du feu ? Lança-t-il aux deux nikto. Le grognement sourd du premier lui indiqua que non et le second, la mains prête a se jeter sur son blaster lui indiqua qu’il ne mordait pas à l'hameçon du pirate “trop vieux pour ses conneries”. Une information qui le rassura tant bien que mal. Un sbire prêt à la violence et sur ses gardes indiquait déjà qu’il n’avait pas en face de lui du menu fretin complètement sacrifiable et capable de faire preuve de professionnalisme. Une preuve de la sincérité des Hutt dans l’échange ?

Wren et Triss sortirent de la brume à cet instant, traînant derrière elles, sur un chariot que Muggler n’avait jamais vu, les caisses sauvées du “Sang-Peur”. Il n’y avait nul doute dont ses dernières venaient bien de vaisseau accidenté sur Nar Shadda. Elle portaient des traces de brûlures, de choc violent, de peinture écaillé et aussi et surtout, d’une couche de poussière ancienne incrustée dans leurs rainures Le genre de détails discrets disparaissant à l’usure mais qu’un professionnel remarquerais. Et bien entendu, le nikto alla les vérifier après avoir obtenue l’accord tacite de Muggler et ses hommes.



-Les modèles correspondent  Boss. C’est bien les bons modèles de caisses. Elles ont l’air en bon état et elles ne semblent pas avoir été forcé. Ni mécaniquement, ni par l'électronique.



L’alien se saisit d’une caisse, mais fut vite interrompu dans son mouvement par Triss qui monta quasiment sur la caisse et dévoila son fusil à canon scié a la vue de tous. L’arme, extrêmement dangereuse à courte porté ainsi que le hochement négatif de la tête de Wren l'arrêta dans son geste et tandis tout le monde.

-Vous avez ce que vous voulez. J’attends toujours.

-Je ne suis pas un Bantha de six semaines capitaine. Je vérifie toujours ce que j'achète. Montre lui l’argent et vérifie les caisses. Si elles sont pleines, paie le. Sinon tue le.

-Bien monsieur.



-Ca me semble honnête. Wren, Triss, nous avons fait notre part du boulot. Laissez le faire le sien. S’il n’est pas satisfait, on ne fera un plaisir de lui montrer qu’on est pas si facile à dessouder.

Bien obligées d'obéir à leur capitaine, les deux femmes battirent lentement en retraite des caisses après que le Nikto ai sortie de ses habits un sac plastique transparent remplis de plaque de crédits. La couleur et la forme de ces dernières correspondait à une somme suffisamment élevé pour acheter l’ensemble des marchandises du marché en aux moins deux exemplaires. l’agent du cartel les rangea ensuite doucement dans la poche intérieure de sa veste et s’activa sur les serrures magnétiques. Après quelques instants la première caisse bippa et s’ouvrit. Le gangster jeta un coup d’œil discrète à l’intérieur pour ses yeux uniquement avant de refermer doucement le contenant.

Avec un sourire jusqu'aux oreilles, il replongea sa mains dans la poche, ressortie les crédit et envoya la bourse tel un marchand de l’ancien temps a Muggler.

-C’est bel et bien la marchandise Boss.

-Alors c’est parfait. Un plaisir de travailler avec vous Muggler. Je vous recontacterais peut-être à l’occasion.

Sans plus de formalités, l’hologramme du baron du crime s'effaça tandis que d’un côté comme de l’autre, chacun s’activait. Les pirates autour de leur capitaine, prêt à faire bloc en cas de trahison subie et les bandits, autour des caisses pour les récupérer et les amener en lieu sûr.

-On reste là, on les laisses filer puis ont part les gars, ok ? Restez calme, mais pas trop non plus.



Le capitaine s'inquiétait pour son mécanicien et les deux humains. Aucun d’entre eux n’avait donné signe dans les communications depuis plusieurs minutes. Il espérait que rien ne leur était arrivé et qu’ils n’avaient pas d’ennuis sur le dos.


HRPG : néro, je te laisse faire aller vers Le chalumeau. Tu devras lui faire faire un jet de chance.. En cas de réussite, il n’a pas de soucis particulier avec les gardes. S’il n’y arrive pas a toi de faire un jet de chance pour le sauver/sortir de cette situation délicate.. S’il réussit son jet de chance, tu devras a la place faire un jet de charisme. Si tu le réussis, le mécano sera sympas avec toi et un poil moins renfermé. Sinon il restera comme tel.
Blad, pendant que les Gamoréen déplacent les caisses, l’un te pousse et cherche la bagarre. Tu devras faire un lancé d’endurance. Si tu le réussis, tu reste sur tes jambes. Le gamoréen étonné par ta résistance décide plutot de te laisser tranquille et part. Le Joystick aura vu la scène et, sera, a ton retour au Black Rover sympas avec toi et te proposera même d’être son parking partner. Si tu échoues, tu chutes et le gamoréen décide que tu n’est que du menu fretin indigne de son attention. il partira en t'insultant dans sa langue. Le Joystick l’aura aussi vu et il sera légèrement plus moqueur envers toi. Il cherchera à te provoquer sur le retour au vaisseau..
A la suite de votre post vous pouvez rentrer au vaisseau sans embûche.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mar 30 Avr - 13:23
En tendant l'oreille, j'entendis partiellement les échanges entre Mugler et les sbires de Balaka. Mon capitaine faisait visiblement le malin inutilement... Le Diable roulait des mécaniques comme personne, alors que le marionnettiste derrière cette bande de brutes épaisses avait largement les moyens de nous écraser. Certes, nous ne devions pas nous montrer faibles pour autant. Cependant, en faire trop était aussi risqué. Les Moguls n'étaient pas vraiment connus pour leur patience, ni pour leur sens du compromis. Et même si Balaka était un Humain, ses méthodes demeuraient celles d'un membre du Cartel des Hutts.

Le leader des Black Rovers révéla alors à ses interlocuteurs la présence de deux de ses soutiens. Je compris, sans regarder, que l'un d'entre eux était Bullupupish. Les porte-flingues du cartel le désignèrent à ce moment-là comme un "ancien chien de combat". Apparemment, le passé du Nikto vert était également chargé de violence. Mais il était difficilement envisageable d'en apprendre plus de sa propre bouche prochainement, vue l'étendue de son vocabulaire... Enfin, après tout, le CV de celui qui se faisait appeler le Joystick parmi les pirates ne me regardait pas. Tout comme j'évitais d'étaler ma vie à mes collègues, je ne comptais pas fouiller dans la leur. Seule Néro, au sein de cette troupe peu recommandable, s'était montrée digne d'entendre certaines choses, pour l'heure.

Une voix issue d'un haut-parleur synthétique résonna légèrement entre deux rafales de vent mouillé. Il devait s'agir de Balaka, ou d'un de ses bras droits en charge de la négociation actuelle. Evidemment, le Mogul n'allait pas se montrer physiquement ici, cela aurait été bien trop imprudent de sa part. Je notais donc ce genre d'artifice fort utile pour le futur. En fait, plus les secondes défilaient, et plus je me disais que ma place, la bonne, n'était pas celle du chien de combat. Si je voulais embrasser pleinement la liberté, cela ne pouvait passer par la case "soumission à un quelconque chef". Je devais toutefois, au préalable, obtenir certaines choses de tous ces gens, avant de briser mes chaînes, et d'éventuellement écrire mes propres règles.

"Hey ! J’suis un peu en retard… Mais tu sais ce qu’on dit… Euh… Les femmes aiment bien se faire attendre… Mais elles finissent toujours par arriver."

La voix presque susurrante de Néro me tira de mes songes, mais aussi de mon écoute discrète. Mon œil unique se posa alors sur la jeune femme, qui semblait décidée à reformer notre équipe de façon concrète. Notre union particulière avait été légèrement bouleversée aujourd'hui. Néanmoins, il valait mieux pour tout le monde qu'on laisse ces petits aléas de côté, pour l'instant du moins. Sans sauter de joie, ni me montrer excessif dans ma réaction, je souris simplement à ma collègue à l'agilité débordante.

"J'ignorais c'dicton. En fait, j'croyais que c'étaient les héros qui savaient s'faire attendre..."

Puis, la nerd encapuchonnée s'activa, jetant des regards un brin inquisiteurs ci et là. Elle s'éloigna même déjà, de quelques pas, afin de marmonner quelque chose dans son comlink. Je préférai alors me concentrer de nouveau sur Mugler, au cas où, bien que la protection que lui assurait Bullupupish constituait un premier rempart important, bien plus solide que ce que je ne pouvais lui offrir d'ailleurs. J'entendis donc Mugler appeler "les filles". Cette fois-ci, mon regard fit un rapide tour d'horizon. Je vis ainsi Triss et Irnyle débarquer de nulle-part, poussant avec précautions un chariot, sur lequel les caisses du Sang-Peur avaient été déposées.

La discussion se poursuivit sans accroc. De mon côté, je m'approchai alors tranquillement, innocemment, sentant que l'examination des caisses pouvait constituer un prétexte à la dégringolade pour l'un des deux groupes. Les sbires de Balaka contrôlèrent la marchandise, puis ce fût au tour de Mugler d'exiger son dû. Visiblement, les sous-fifres du cartel comptaient la jouer réglo, je voyais d'ici les plaques de Crédits briller. La situation était donc apaisée, aucune trahison ne semblait être en préparation. Je pouvais enfin cesser de jouer la comédie, et retrouver mes collègues pirates immédiatement. Une fois à leurs côtés, j'arrêtai ma marche, silencieusement, scrutant les malfrats devant nous qui s'emparaient vivement de leur nouveau trésor.

Pendant que tout ce joli monde s'activait, je sentis soudain une masse dans mon dos me pousser vers l'avant avec force. Totalement surpris, je ne pus que tenter d'amoindrir la chute. La paume de ma main organique se déchira sur le béton, tandis que celle en beskar racla le sol dans un cri métallique assourdissant, quasiment digne d'un train qui déraille. Le ventre et la joue contre le sol, je fis volte-face afin d'identifier le salaud qui venait de m'attaquer en traître. Il s'agissait d'un Gamorréen, visiblement fier de son oeuvre devant tous ses petits copains. Sous la colère, je dégainai mon blaster en essayant de me relever. Mais mon poignet était clairement foulé, terriblement engourdi par cette fraîche blessure. L'arme me glissa des doigts, frappant le sol à son tour dans un cliquetis minable.

De nouveau sur mes jambes, la honte gagnant mon cœur face aux rires des uns et des autres, amis comme ennemis d'ailleurs, je me mis en route en direction du marché, comme pour me faire oublier quelques temps après une telle humiliation. Il fallait que je trouve quelque chose, ou quelqu'un, sur lequel me défouler à présent. Et il était évidemment hors de question que je ne retourne sur le Black Rover avant d'avoir purgé ce sentiment obscur. Le premier truc qui me vint sous la main fût un petit container visiblement vide. Sans chercher à comprendre à qui il appartenait, je me mis à lui asséner de grands coups de pieds, le défonçant de toute part. Bientôt, la grande boite rectangulaire perdit sa forme industrielle. Mais cet objet, qui restait insensible à mes excès de violence, ne me suffisait pas. Ce dont j'avais besoin, c'était d'une victime, une vraie.

Un des marchands non loin s'approcha en m'insultant de tous les noms. Apparemment, je venais de détruire une de ses caisses de transfert de marchandises. L'alien volant siffla alors un coup entre ses doigts, puis afficha un sourire narquois sur son visage d'insecte géant. Je devinais que son signal était destiné aux gardes locaux. Parfait, ceux-là me donneraient un peu de fil à retordre, assurément. Deux des mercenaires en charge d'assurer la sécurité dans le quartier surgirent bien vite depuis les airs. Malheureusement, ils étaient trop loin pour que je ne puisse les attaquer directement, et leurs armes, pointées sur mon torse, menaçaient de mettre un terme définitif à ma colère soudaine.

Alors, la honte reprit son oeuvre au plus profond de moi-même. Voilà ce que j'étais devenu : une loque que l'on bousculait impunément, et qui, quand elle tentait de montrer un peu de force vive, se faisait museler en un clin d’œil par le premier représentant de l'ordre venu. Je pensais pourtant avoir regagné, peu à peu, mon niveau d'antan. Toutefois, il était clairement trop tôt pour l'affirmer. Oneye n'était que l'ombre du soldat que Blad Demeci avait été. Aujourd'hui, je n'étais plus capable de contrer un simple coup d'épaule. Donc, comment pourrai-je défendre Abequa de la menace Mandalorienne, plus tard, par exemple? Il n'y avait peut-être rien à faire. Le mieux étant de se taire, désormais, et d'accepter sa place de chien dans cet univers avilissant.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Ven 3 Mai - 11:09
Sans surprise, lorsque Néro se retourna, Oneye n’était plus là. Et même après s’être fendu d’une réplique, dont la compréhension échappa totalement à la mécano, son humeur ne semblait pas s’être améliorée au prime abord.

La jeune femme laissa échapper un soupir un peu amère. Pour une mission simple, tout le monde était à cran. Sauf Omnius, bien évidemment, que rien ou presque n’affectait, et qui continuait, imperturbable, de la matraquer de questions.
Sans en tenir compte, elle chercha vaguement du regard son acolyte Mandalorien, mais en vain. Dans son recoin, elle ne voyait plus personne. Pas de pirates. Pas de coéquipier. Pour en ajouter à son léger dégoût actuel, elle but encore de la boisson infecte qu’elle avait dans la main avant de balancer le reste et son gobelet dans la poubelle la plus proche. Les boissons Toydariennes n’étaient pas pour elle. Un groupe de gardes passa alors devant elle, en simple patrouille heureusement, sans grand interêt pour ce qui se tramait à moins d’une allée de leur position
.

Mais cela la ramena à un autre problème. Pryat. Son chef grommeleur s’était fait repéré par une autre patrouille. Il faut dire qu’avec son fusil pointé sur la foule, il y avait de quoi attirer l’attention de la sécurité. Et elle espérait sincèrement qu’il l’ait finalement baissé pour venir rejoindre le reste de l’équipage. Surtout que son éloquence risquait plus de le foutre dans la merde qu’autre chose.

Mais l’IA avait raison. Plutôt que de supposer, il fallait qu’elle aille vérifier elle-même. Elle n’était pas meilleure que lui pour mener une discussion avec les forces de l’ordre, mais au moins, elle saurait à quoi s’en tenir vu que tout le monde était enfermé dans un mutisme profond.


Elle s’avança alors d’un pas rapide vers l’escalier le plus proche, passant tout d’abord devant l’allée qui hébergeait la boucherie où se déroulait l’échange. D’un coup d’œil léger, elle reconnut la silhouette de son équipier, écoutant discrètement la suite de l’échange de piques entre Mugler et le cartel. S’il veillait, elle avait le temps de vérifier l’état du mécanicien poulpesque.

Elle dépassa ensuite l’entrée, où les hommes cochons sensés monter la garde étaient en grande discussion avec des représentants de l’ordre. En voila d’autres qui ne pourraient sans doute pas s’en tirer par quelques arguments bien sentit. Savaient-ils seulement parler? En tout cas, si la sécurité parvenait à les faire déguerpir, cela ne serait que mieux pour tout le monde. Et cela lui confirma aussi que, malgré la réputation sulfureuse du Cartel, elle ne faisait pas l’unanimité sur cette planète. Et une pensée en entrainant une autre, elle se dit aussi qu’ils venaient tous de se stresser pour pas grand chose dans cette mission…

L’escalier fut vite en vue, et elle le grimpa d’un pas silencieux et léger, quoiqu’un peu nerveux. L’accès lui permettrait d’atteindre l’étage où Pryat se trouvait, mais sans être directement sur lui. Et la scène suivante se joua avec un tempo un peu étrange. A peine arrivée sur la passerelle, elle se tourna dans la diagonale, localisant le pirate et cherchant à capter son regard. Deux gardes se dirigeaient actuellement sur lui, l’encerclant de deux côtés. Et chaque seconde sembla en durer le double.

Néro posa la main sur son communicateur, prête à l’activer dans l’instant mais il leva enfin les yeux dans sa direction et la vit. Alors elle lâcha tout, ramenant ses mains devant elle, comme si elle les posait sur une table invisible, dans un signe signifiant l’apaisement. Le chef mécano la fixa quelques secondes, puis constatant qu’elle ne bougeait pas, ou voyant sans doute son regard balayer sa gauche et sa droite, il comprit enfin le message et abaissa son fusil. Puis il le plia en deux et le rangea dans son sac.

Les gardes arrivèrent sur lui à cet instant et le dévisagèrent quelques secondes. Puis d’un geste un peu brusque, l’un d’eux lui fit signe de dégager, ce à quoi il répondit dans ce qu’elle imagina être un grommellement peu raffiné. Elle n’entendait rien d’ici, mais elle fut soulagée de voir que les gardes lui laissèrent l’accès à la rampe pour qu’il descende enfin rejoindre les autres.
Néro soupira à nouveau, marmonnant pour elle-même :


- Beaucoup de stress pour rien.

Décidément, cette mission les mettait plus à mal que leur épopée pour récupérer les caisses. Pourtant, l’équipage devait être habitué à ce genre de travail. Mais ils semblaient tous plus préoccupés par jouer les gros bras qu’à assurer leur survie. Cela arracha un nouveau soupir à la jeune femme, dont le ventre se tordit subitement dans un légère douleur, sans doute liée à ce qu’elle avait bu quelques minutes auparavant. Manquerait plus qu’elle soit malade à cause de la décoction amère… Omnius lui demanda néanmoins de respirer calmement, même si pour ce genre de douleur, il ne pouvait malheureusement rien faire.

Se posant quelques secondes dans de grandes inspirations et ignorant la sensation désagréable qui continuait de s’étendre, elle reporta quelques instants son attention sur le marché, qui n’apparaissait pas comme impacté par l’échange tendu qui s’y déroulait. Cela était peut être monnaie courante ici. Son regard parvint alors à localiser la position de son équipe, notamment parce que Triss venait de gagner en visibilité, sa tête blonde dépassant des stands qui lui obstruaient la vision.

Néro leva un sourcil interrogateur. Le bon point était que le groupe de supers nanas était enfin arrivé, avec la cargaison, mais la cyborg se questionna un instant sur la posture surprenante de sa collègue, mais n’y donna finalement pas suite.
Et quelques instants plus tard, la blonde pirate disparut, descendant de son promontoire pour se noyer à nouveau entre les échoppes.


Il n’y aucun mouvement de foule, aucun coups de feux tirés. La situation restait apparemment calme et sous contrôle. Les conclusions d’Omnius allaient dans ce sens en tout cas, comme celles de Néro.
Soudainement, un léger bruit sur sa droite lui fit prendre conscience qu’elle, enfin que sa présence sur la passerelle supérieure, était dans le focus des gardes, qui se dirigeaient vers sa position à pas mesurés. Et sans attendre d’entamer une conversation creuse avec eux, elle redescendit aussi vite qu’elle était montée.


Une fois en bas, elle posa quelques instants ses mains sur son ventre, la douleur n’étant pas décidée à partir pour le moment. Omnius lui suggéra que peut-être, cela était dû au stress qu’elle avait ressentit dans les dernières minutes, couplées bien évidemment à la boisson infecte que son organisme risquait de rejeter. Si c’était le cas, pour la première partie de son raisonnement, il y avait le triste constat qu’elle n’était peut être pas aussi imperméable aux événements qu’elle le voudrait. Mais elle coupa court à la suite de sa réflexion. Pas la peine d’en rajouter pour le moment. Plus vite ils retourneraient tous sur le vaisseau, plus vite elle pourrait gérer son mal de ventre. Les autres questions viendraient après.
Après une énième grimace, elle se dirigea à nouveau vers la boucherie, d’un pas un peu plus lent que précédemment, scrutant la foule pour rester aussi discrète que possible.


Son nez se fronça lorsqu’elle sentit à nouveau l’odeur de la boisson qui lui retournait actuellement les entrailles. Elle avait déjà été malade comme ça au Turbo Lum, la bouffe du cuistot n’étant parfois pas des plus digestes, surtout pour un organisme aussi fragile que le sien à ce niveau. Mugler était par contre plus doué. Et même si elle mangeait très peu de ses plats, au moins, elle n’avait pas cette atroce sensation de fièvre qu’elle ressentait actuellement derrière. Y’a pas à dire, Toydaria ne lui laisserait pas un bon souvenir. Dommage pour une planète dont les paysages avaient tant à offrir.

Omnius lui parla “d’intoxication alimentaire” au vu des ses signaux internes. Néro grommela dans une imitation peu gracieuse de son chef. En se focalisant sur la mission, elle espérait pouvoir ignorer son état actuel, et donner le change face au reste de l’équipage. Hors de question qu’elle se retrouve à l’infirmerie après une mission où il ne s’était rien passé de dangereux. Cela lui servirait de leçon en tout cas : ce fameux danger n’était pas forcément là où elle s’y attendait et pouvait provenir de choses anodines…

En revenant vers le lieu de l’échange, elle trouva une partie du groupe dans une situation bizarre. Les Gamoréens encadrant Mugler s’étaient apparemment éloignés, et se trouvaient désormais vers là où se trouvait Oneye quelques minutes auparavant, à la grosse louche. Et ils étaient prit dans un rire aux sonorités assez répugnantes, mais caractéristiques de leur espèce : des reniflements et des couinements peu gracieux.

Elle marqua l’arrêt à quelques mètres de l’étrange scénette formée par les hommes cochons devant, et le reste de l’échange en arrière fond, ne sachant pas trop où se mettre à cet instant.

Alors, son regard fut attiré par un reflet brillant sur le sol non loin, le soleil ayant réussi à percer de quelques uns de ses rayons le brouillard matinal. Un blaster. La surprise laissa place à l’interrogation, et elle se demanda ce que cette arme faisait au sol, sans propriétaire, les cochons humanoïdes ne semblant d’ailleurs pas utiliser ce type d’objet pour assurer leur protection. BulluPupish s’était lui aussi éloigné de la transaction et toisait de toute sa hauteur le groupe, les bras croisés et l’air très contrarié. Omnius bipa, détectant là une probable dégénérescence de la situation, tandis que les caisses, plus loin derrières, étaient embarquées par les représentants du cartel, tandis que les pirates s’organisaient pour le retour vers le vaisseau.

Puis son cerveau fit enfin le lien. Il manquait quelqu’un. Et ce blaster était probablement celui de l’absent, qui était sûrement un certain mandalorien borgne à l’humeur massacrante. Elle grogna, parce que c’était nul que la situation foire maintenant, parce qu’elle n’avait aucune idée de ce qui avait pu se passer, parce qu’Oneye était hors champs, et parce qu’elle avant néanmoins l’envie profonde d’aller mettre une bonne claquette sur le groin des cochons hilares.

Elle se rapprocha rapidement et d’un geste un peu brusque, elle poussa le gamoréen qui lui barrait l’accès au blaster sur le sol. Ne l’ayant pas vu arriver, il se recula, plus sous la surprise que sous sa force qui avait à peine dû l’ébranler. Puis dans un nouveau couinement, il tenta de reprendre sa position. Mais elle venait déjà de saisir l’arme dans sa main, et il marqua l’arrêt, la dévisageant méchamment. Elle le fixa de la même façon, lâchant un lourd :

- T’as un problème?

Bullupupish se rapprocha immédiatement d’elle, l’écartant de son bras vers l’arrière pour la tenir à distance du Gamoréen. Et Omnius lui fit remarquer que si elle continuait sur cette voie, c’était elle qui risquait de tout faire “foirer”. Ce rappel à la raison acheva de la faire battre en retraite, son imposant collègue se chargerait de leur coller une tannée si nécessaire. Là, elle devait retrouver le propriétaire de l’arme, l’heure du retour sur le Black Rover avait sonné.

Le géant pirate lui indiqua du regard une direction, en total maitrise de la situation face à la garde “Hutt”, qui commencèrent eux aussi à s’écarter progressivement de la zone de l’échange. Elle hocha la tête doucement, lui adressant un léger sourire pour le remercier de son aide. Et après avoir rangé le blaster dans la poche ventrale de son sweat, elle s’y dirigea du pas le plus rapide qu’elle pouvait, sentant néanmoins que des mouvements trop brusques auraient des conséquences peu glorieuses.

Un bruit sourd et répété lui confirma qu’elle était bien dans la bonne direction sans pour autant la rassurer. Lorsqu’Oneye apparut enfin au détour d’une allée, elle trouva l’origine des grincements métalliques, une pauvre caisse vide venait de se faire massacrer sous les coups de pieds du borgne.
Néro se posa momentanément la question de ce qui avait bien pu se passer avec les hommes cochons, sa force étant nettement supérieure à la leur, mais l’état de la caisse la fit se raviser. En fait, cela n’avait pas d’importance. Il fallait d’abord que le mandalorien redescende de son état de colère. Ensuite, ils retourneraient au vaisseau. Et tout irait sans doute mieux que maintenant.

Mais tout acte avait des conséquences dans ce marché. Comme le montrait l’énervement soudain d’un Toydarien qui se pointa en râlant, sous le constat de l’état lamentable de cette caisse qui devait lui appartenir. Puis il claqua dans ses doigts, et des types de la sécurité arrivèrent rapidement, mais d’en haut. Et Néro laissa la surprise la submerger quelques instants sous l’action. Elle n’avait absolument pas anticipé la présence de ce genre d’équipement. Et à l’unisson avec son assistant cybernétique, elle se dit qu’il fallait qu’elle trouve un de ces trucs qui maintenaient les gardes dans les airs!

Son regard se porta enfin sur Oneye, dont l’agressivité venait de dégonfler soudainement, le figeant sur place. Il ne lui présentait que son dos de là où elle était, et sans plus épiloguer sur ce qu’il pouvait ressentir à cet instant, elle intervint, surgissant devant l’insecte mécontent, pour venir se saisir de l’avant bras organique de son acolyte.

Et là, il fallait qu’elle trouve quelque chose à dire pour tenter d’apaiser la situation, et comme à chaque fois qu’elle devait se lancer dans ce genre d’exercice, son esprit devint aussi vide que l’espace sidérale, mais une phrase parvint néanmoins à s’échapper :


- J’suis désolée.

Et puis là, les mots affluèrent enfin, prenant exemple sur les sitcoms niaises que Irnyle et Triss mataient le soir, malgré le mal de ventre, malgré le début de mal de tête et malgré les gardes qui pointaient toujours leurs armes dans leur direction.

- J’aurai pas du dire ça.

Elle chercha à capter son regard d’un sourire crispé, mais le propriétaire de la caisse la harangua violemment, perdant le sourire qu’il affichait quelques secondes auparavant. Ignorant le moustique géant, elle fixa le garde le plus proche.

- Désolé du dérangement… on s’est engueulé juste avant et… vous savez ce que c’est…


Elle prit un semblant d’air triste, la gêne transparaissant au travers de ses yeux, puisqu’elle était bien réelle. Notamment parce qu’elle était encore en train de faire l’un de ses trucs “chelous” qui la mettait mal à l’aise. Et que ces paroles n’avaient pas vraiment de sens, dans une improvisation totale.

Le garde la toisa quelques secondes puis baissa son arme, voyant que la situation ne risquait plus de s’envenimer. Il lui indiqua de la main la sortie. Elle hocha vivement la tête, sans rien ajouter.
Puis elle réalisa à ce moment qu’elle n’avait pas lâché l’avant bras d’Oneye durant tout l’échange. Elle tira alors doucement dessus :


- Viens… on rentre.

Nul doute qu’il comprendrait assez simplement ce message. Mais le Toydarien ne se laissa pas avoir par son jeu et se mit à nouveau devant elle, pointant du doigt la caisse. Néro soupira bruyamment et rendit son regard à l’insecte.

- Estimez-vous heureux que ça ne soit que la caisse qu’il ait défoncé…

Elle appuya légèrement sur le dernier mot, et après un énième échange de quelques secondes, il s’effaça, proférant insultes et menaces s’ils les revoyaient. Omnius fut d’ailleurs choqués par certaines formulations fleuries, mais qui ne devenaient plus qu’un fond sonore vague à mesure qu’ils s’éloignaient. Néro ne put s’empêcher de penser que Toydaria, c’était fini, enfin et sans doute définitivement!

Se rapprochant de la sortie du marché, elle tira alors le blaster abandonné de sa poche et le tendit à Oneye. Elle ne fit aucun commentaire, lui adressant un simple regard sans aucune connotation. Elle ne dit non plus rien au sujet de l’état de sa main, dont elle venait de constater la légère blessure. La situation était déjà suffisamment gênante pour tout les deux, autant ne pas en rajouter.

- La mission est finie. On s’casse d’ici.

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Equipage des Black Rovers.

Par la Force, les choses venaient « presque » de bien tourné. Pas de bagarre, pas d’embrouille, le brouillard se levait petit à petit sur le marché, révelant bel et bien la sincérité du cartel. Une bonne journée sans accros. Seul la mauvaise chute de « Oneye » semblait ternir le tableau. L’accrochage avec le gamoréen n’avait pas échappé à l’oeil de maitre du capitaine. Ni à celui de Bullupipish qui, voyant la un rappel de son ancienne vie voulu sauter à la gorge du membre du cartel. Il fallut toute la discrétion du capitaine et son autorité pour éviter l’incident.
Wren l’avait mis au courant de son diagnostique pour sur l’ancien mandalorien. Bagarreur, arrogant et sans aucun doute, dépressif. Le peuple de mercenaire accordait une grande place aux « clan », au nom et à la famille. Plus encore que Mugler et ses hommes. Un mandalorien rejeté par les siens avait toute les chances d’être instable et dangereux. D’ailleur il l’avait prouvé lors de leur précédente mission. Mais aussi en recherche de ce qu’il avait perdu.
Le devaronnien regarda la jeune humaine aider son compatriote et le soutenir vers la sortie.
Ces deux la bossaient ensemble depuis peu de temps mais avait su faire face aux tension et au groupe intimidant qu’étaient les Black Rover. L’ex-mandalorien semblait avoir fillé des liens fort avec l’humaine en peu de temps, tandis qu’il refusait le contact ou les relations personnelles avec les autres membres du bord. Il ne parlait pas, de blaguait pas et, bon, c’était là un peu sa faute au vu des boulot qu’il lui avait confié, ne se mêlait pas au reste de l’équipage. Il aurait pu s’entraîner, discuter, pousser de la fonte avec Lasabley mais ne l’avait pas fait.

Le capitaine confia les crédit de l’échange à Bullupipish, l’invitant a regagner le vaisseau au plus vite tandis que lui profitait encore quelques temps du marché. La solitude du commandement lui pesait parfois et l’alien prenait plaisir à réfléchir en marchant, en commerçant, en échangeant avec des gens qui ne le connaissait pas et n’avaient aucune considération pour lui. Il retourna vers le marchand de poire pour lui en prendre deux caisse ainsi qu’une palette de noix locale.
L’humaine avait su, de son coté, s’adapter plus facilement à la vie du bord. Elle travaillait dur et, s’il lui restait beaucoup à apprendre, elle avait su supporter son mécano qui dégageait ainsi plus de temps pour réparer et entretenir des systèmes moins vitaux. Elle n’avait pas mauvais caractère mais resterais elle si l’ancien mandalorien venait à partir ? Ou si le Chalumeau ne mettait pas de l’eau dans son vin ? Wren avait laissé entendre aussi des problèmes de mémoire. Le capitaine hésitait dans sa déambulation. Il lui apparaissait de plus en plus qu’il ne pourrait garder l’un sans l’autre, du moins pendant encore un temps. Si les deux ne partaient pas à la fin de leur contrat il allait falloir ouvrir la famille pour leur donner aux deux, de bonne raison de rester. Un semblant de clan pour l’un, une attache pour l’autre ?
La chose semblait cohérente et pas totalement hors d’atteinte. Restait toujours après le « probleme » Wren et le caractère des nouveaux. Les Black Rovers avaient survécu et prospérer grâce à l’autorité et la discipline de Mugler et il n’était pas question de transiger sur celle la, meme pour un moment. Au contraire, s’ils venaient à prendre de mauvaise habitude cela créerait des tensions avec les anciens et quasi-impossible un retour à la normale après.


-Quel plaie…

Achetant une dernière palette pleine de conserve de fruit et légume locaux, le capitaine quitta enfin le marché pour rejoindre son vaisseau. Prudent, Lasabley avait gardé les moteurs activé jusque au retour de son chef et fermé toute les portes. Il les ouvrit juste le temps de charger les dernières acquisitions et le Diable avant de quitter l’astroport avec nue délicatesse digne des plus grand avant de se placer en orbite. Ordonnée, l’équipage se rassembla comme d’habitude autour de l’holoprojecteur central. Bullupipish rendis les crédit au capitaine qui deversa le magot sur la table aux yeux de tous.


- Pour le vaisseau.

Il retira du tas les plus grosses plaques de crédit amputant d’un bon tiers le magot.

-Et son entretient.
Encore un cinquième du tas. Mugler regarda à la dérobée les réactions des deux humains. Un vaisseau coûtait cher et il voulait bien faire passer le message.

- La caisse d’assurance d’amputation et décès des pirates libre.

Le Diable n’avait jamais parlé aux nouveau de cette part qu’il avait instauré sur son vaisseau. Elle servait de cagnotte en cas de blessure grave pour assurer au choix soin ou retraite d’un membre blessé. Ne sachant jamais ce qui pouvait arriver et prévoyant toujours le pire, le capitaine avait un jour décidé de prélever la moitié du butin restant pour « le bien commun ». La tradition étais resté.

- Les part spécifiques. Une et demi pour moi, en tant que capitaine. Lasabley, en ta qualité de second et toi Wren, en médecin, vous avez le droit à deux mais vous n’avez pas vraiement eux a faire votre boulot cette fois ci. Une et demi. C’est clair ?

"Pas d’objection."Lancèrent les deux a l’unisson. Mugler ne bougea pas un instant, comme pour attendre une deuxième confirmation puis se saisie des crédits et déposa devant chacun d’eux le meme nombre de crédit.

- Le Chalumeau et Joystick, vous n’avez pas été sur Nar Shadda et je vais pas vraiment dire que ce que vous avez fait la mérite salaire. Mais je suis juste. Un quart.

-Gr’mci.
-EkEk !

Une pincée de crédit fut déposé devant eux et les deux se dépécherent de s’en saisir. L’un les cachat dans son slip tandis que l’autre les mit simplement dans sa poche.


-Goole, rien a dire, une part. Vous deux..
Muggler s’arrêta pour regarder les deux « intérimaires ». Il ne restait plus beaucoup de crédit sur la table, mais le capitaine avait tenu a faire ca devant eux pour éviter toute sensation de vol ou d’arnaque auprès de ces eux la.

-J’vous laisse le choix. Une part et demi chacun et on vous redépose sur Roon ou alors… Une part et vous gardez votre cabine à bord. La demi-part vous sera rendu à votre départ. Si vous acceptez cette option c’est pour au moins deux autres rotations et les memes règles s’appliquent.
L’heure du choix pour les apprentis pirates !

HRPG : La mission est terminé, les post supplémentaires sont du « free rp » avant la prochaine. A l’issu de votre post, la direction c’est soit Roon, soit un saut vers Coruscant que le capitaine annonce au dernier moment. Vous pouvez le jouer ou me faire signe pour que j’ouvre directement le topic sur Coru.[/b][/color][/b][/color]

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mar 7 Mai - 12:56
"J’suis désolée... J’aurai pas dû dire ça."

En une seconde, les émotions qui traversaient mon cœur passèrent d'un profond mal-être à un sentiment réconfortant, doux. D'une voix, d'une petite phrase d'apparence anodine, le monstre enragé qui s'apprêtait à déferler ici s'apaisa. Les gardes se regardèrent alors, un peu déboussolés par la situation. Je compris seulement dans un second temps que Néro jouait la comédie pour mieux les tromper. Mais ce n'était pas grave au fond, car j'avais concrètement entendu des mots dont j'avais besoin, c'était tout ce qui importait. Et je ne pouvais pas imaginer que Néro ignore totalement ce point. Quelque chose en moi était persuadé qu'elle avait dit cela aussi pour assainir notre relation. Le hasard n'existait pas, de plus il y avait toujours une part de vrai dans le faux, et inversement.

Sa main posée sur mon bras, la jeune femme encapuchonnée me tirait vers elle, dans l'espoir de fuir ce guet-apens, qui promettait initialement un véritable carnage. Résigné, je laissai un soupir s'échapper, ne quittant pas pour autant du regard ceux qui comptaient me mettre hors d'état de nuire, un instant plus tôt. Puis notre marche nous mena dans la direction opposée. Lorsque nous fûmes assez éloignés, Néro m'expliqua brièvement que notre mission sur Toydaria était terminée. Je réalisais ainsi que j'avais failli tout foutre en l'air, un peu bêtement certes, mais non sans raison. Les Black Rovers ne m'avaient pas défendu, et je ne l'oublierai pas de si tôt. Bullupupish avait bien grogné lorsque le Gamorréen m'avait poussé dans le dos, mais il n'avait concrètement rien fait à part cela. Zax Mugler avait évidemment de bonnes raisons d'empêcher son fidèle collègue Nikto de faire un massacre. Cependant, en aurait-il vraiment fait autant si la victime avait été Triss ou Irnyle? J'en doutais, logiquement. Ce qui m'amenait à une conclusion parfaitement claire à présent : je n'étais pas de leur famille, et je ne le serai peut-être jamais.

Pour l'heure, tout indiquait que les Black Rovers étaient une meute fermée. De mon côté, je devais avouer que je n'avais pas fait montre de grande volonté de m'intégrer parmi eux. Mais comment se lancer dans une telle entreprise lorsqu'on ne se sentait pas le bienvenu? Autrefois, j'étais parvenu à tisser des liens de camaraderie avec mes collègues de la Garde Républicaine. Sauf qu'aujourd'hui, rien ne m'unissait aux pirates que je côtoyais. Alors qu'à l'époque, mes amis et moi avancions tous vers le même objectif, constitué d'un but plus grand et bien plus fort que nos intérêts personnels : la justice, le bien commun, la paix. Les Black Rovers n'étaient pas animés par une grande cause, pas à ma connaissance du moins, et c'était ce qui me posait problème. Ces chiens galeux avaient choisi une vie marginale, mais il se contentait de la vivre en fait très simplement. La plupart du temps, les pirates étaient limités à l'autorité de leur capitaine. Or, la marginalité servait justement, selon moi, à s'affranchir du joug d'un despote.

Tout en réfléchissant à cela, je saisis dans ma main bionique le blaster que Néro me tendait. Il s'agissait tout bonnement de l'arme que j'avais laissé tomber tout à l'heure. Mon regard passa de l'objet à Néro, puis je lui dis de ma voix grave :

"Merci... T'es décidément toujours là pour m'tirer des mauvaises passes."

Il n'y avait rien d'autre à ajouter. Si, bien entendu, quelques doutes sur notre avenir commun persistaient, j'étais rassuré quant au code de conduite que suivait Néro. Malgré elle peut-être, elle maintenait son honneur à flot, et faisait preuve de bienveillance lorsque cela s'avérait nécessaire. Comme je lui avais dit lors de notre premier entrainement sur le Black Rover : elle ferait une bonne Mandalorienne. Dans le bon sens du terme, bien sûr... Car je commençais à comprendre, petit à petit, que la philosophie Mandalorienne avait été atrocement déformée par ses soi-disant partisans. Je ne savais pas trop quoi faire de cette information actuellement, mais nulle-doute que le temps, soit la décantation de l'idée, me permettrait d'y revenir plus sagement prochainement.

Enfin de retour au vaisseau, nous attendîmes le retour de notre fameux leader. Dans la salle principale, nous étions quasiment déjà tous présents, seul Lasabley demeurait aux manettes, dans le cockpit, au cas où un décollage rapide s'avérerait nécessaire. J'en profitais donc pour dévisager chacun des membres de l'équipe, dans l'optique de tenter de percevoir leurs sentiments actuels. Je sentais globalement une certaine forme d'impatience au sein du groupe. Ce qui était tout à fait cohérent, puisque nous attendions tous notre paye. La situation était d'ailleurs un peu cocasse. Libertaires, ou en tout cas rebelles, nous étions des pirates affranchis des règles de la société conventionnelle et dominante. Or, nous nous retrouvions désormais au même point que les travailleurs réduits en esclavage sur les mondes capitalistes. En effet, nous nous tenions là, dociles, asservis par la promesse d'argent, alors que nous prétendions vivre différemment, libérés des chaînes de l'esclavage. Je compris ainsi, définitivement, que je ne pourrai rien envisager à moyen ou long terme parmi les Black Rovers.

Ma quête n'était pas celle d'un sbire, ou d'un intérimaire à qui on pouvait aussi bien demander de tuer que de passer le balai. Non, mon existence, si tortueuse, devait me mener ailleurs. Mais avant cela, j'avais besoin d'un petit pécule de sécurité, ne serait-ce que pour subvenir aux besoins d'Abequa, puisqu'elle était passée récemment sous ma responsabilité. J'espérais que la paye du jour serait donc importante, mais je ne me leurrais pas le moins du monde : Mugler s'octroyait tous les pouvoirs, il devait donc, par la même, s'emparer de la plus grande part des butins. D'ailleurs, lorsqu'il fit son retour sur le Black Rover, je me montrai d'office dubitatif, histoire de ne pas être davantage déçu par la suite.

Le Diable laissa les plaques de Crédits s'échouer sur la table assez bruyamment, visiblement satisfait de la chose, puis commença sans plus de cérémonie la distribution. Comme je m'en doutais ; une énorme part termina dans sa poche, sous divers prétextes totalement hypocrites. Puis, ce fût au tour de chacun de recevoir son "salaire". Là encore, le capitaine démontra qu'il avait ses petits favoris, et qu'il comptait effectivement asseoir son petit pouvoir sur la gueule des nouveaux de la bande. Si bien que je laissai échapper un bref mais tranchant "pff" lorsque ma part médiocre termina dans mes mains. Toutefois, je m'abstins de tout commentaire supplémentaire, puis écoutai les propositions de Mugler. En effet, il avait un autre boulot pour "nous", si nous étions partants. Cette fois-ci, je ne pus m'empêcher de rire aux éclats, notamment lorsque le leader du groupe expliqua qu'il comptait geler une part de notre salaire du jour, si nous poursuivions l'aventure.

"Ben voyons ! Vous savez c'qu'on dit : on est mal payé, mais qu'est-ce qu'on rigole !"

Mon œil unique, aux reflets très électriques à cet instant précis, se posa sur le Diable, qui lui ne semblait pas trouver la situation drôle du tout.

"Soit vous m'donnez ma part et demie tout d'suite, et vous pouvez éventuellement compter sur moi pour les deux prochaines rotations... Parce que j'ai b'soin d'plus d'argent, on va pas s'mentir... Soit j'prends mon fric, et vous m'déposez sur Roon pour que plus jamais j'croise vos tronches. Et surtout : j'reste à bord seulement si l'prochain boulot paye mieux qu'celui-là. Donc pas d'connerie d'caisse commune pour boiteux ou je ne sais quoi !"

Mon sourire s'était effacé au fil de mon intervention, laissant place progressivement à un visage déterminé et ferme. En clair, le capitaine pouvait décider de me dégager tout bientôt, ou d'accepter ma contre-proposition, mais je ne comptais pas jouer les clébards dociles plus longtemps. Au moins, maintenant, tout le monde ici le savait, ce qui pouvait d'ailleurs toucher Mugler dans son orgueil et provoquer une mauvaise réaction de sa part. Ce qui me donnerait alors un bon prétexte pour me barrer sans plus attendre. Dans tous les cas, j'étais plutôt gagnant.

"C'est vous l'chef, alors décidez."

Cette dernière phrase, prononcée tout à fait calmement et sans animosité, était là afin de donner l'occasion aux autres de cerner un peu plus qui j'étais, et qui je comptais être. En l'occurrence ; je refusais de me soumettre comme un esclave pour finir par être accepté. Et si c'était la seule condition pour y parvenir pleinement, alors nos chemins devaient se séparer. Zax voulait jouer au chef, à l'autorité qu'on ne peut chambouler sous aucun prétexte, et bien qu'il le fasse en mettant une carotte assez grosse sur la table, afin de rendre la situation acceptable. J'étais aujourd'hui un marginal, il ne fallait donc pas espérer gagner ma fidélité simplement en faisant de beaux discours.

Quant à Néro, là encore je ne savais pas vraiment quel serait son choix. Si j'échouais dans cette "négociation", elle pourrait en tout cas en tirer les leçons, et tenter d'obtenir plus pour son propre compte en évitant mes erreurs. C'était aussi une façon de la tester. Nous allions voir si elle estimait actuellement sa place à bord du Black Rover prioritaire vis-à-vis de notre amitié...

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Mer 8 Mai - 13:23
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Equipage des Black Rovers

-Ecou..
Mugler imposa le silence à son second d’un mouvement de la main. Il fallait dire que l’humain se montrait bien effronté avec celui que l’on surnommait “le Diable”. Ne savait il pas que les contrats que l’on signait avec lui étaient juste, dans la mesure du possible ? Et qu’ils ne donnaient jamais rien de plus que promis ? L’ancien mandalorien semblait l’oublier, demandant à la fois une part plus grosse et une avance sur salaire.

D’autres capitaines auraient pu rire, se montrer violent même, mais pas le Diable. L’individu cornu connaissait suffisamment le peuple de mercenaire pour savoir qu’une action violente ne réglerait pas le conflit d’autorité. Pas dans un cas comme celui-ci. Il fallait se montrer ferme, mais plus encore, juste et droit.
Sans un mot il sortit donc de sa poche des papiers. Des tas de papiers. Des froissé, des petits, des grands, des officiels, des factures en tout genre et d’un geste habitué il commença à les ranger en trois piles. La première se composait principalement de papier chiffonné, de multiple couleur et de toute taille. La deuxième, au milieu, était de loin la plus grande et se composait de papier standards proprement plié. La dernière enfin, ne comportait que sept feuilles, protégé par des enveloppes plastifié.


-Tu crois que t’es le seul à avoir besoin d’argent Oneyes ? Que j’prend tout dans ma besace et que pendant que tu trime je bois des shot de tequila sur le ventre de danseuse twi'lek juste parce que j’suis un pirate ? Soit honnête, assume le fond de ta pensée.
Tu crois quoi ? Que le vol c’est pas de contrainte, pas d’ordre pas de hiérarchie ? Nakar'mir verd’ika (Tu ne sais rien petit/gamin).Tu vois ca ? Le capitaine posa le doigt sur la plus grande pile de papier et la poussa de quelques centimètre sur la table. C’est ce que ca coute de maintenir un vaisseau comme ça à flot pour un équipage comme le mien. Pièce, carburant, nourriture, entretient, frais de ports, escales et encore, y à même pas les pots de vins dedans.  Et ça ? Le montra du doigt la pile de papier divers. C’est ce que ca coute comme crédit et comme investissement pour remplacer, par exemple, le pied et la cheville de Triss ou permettre à “Passeur” de vivre rangé avec sa femme. Cherche pas autour de cette table il a quitté l’équipage y à deux ans. Et enfin ça…


Mugler saisit le dernier paquet et chercha quelques instants dans celle-ci pour sortir de leur protection une simple feuille que Blad avait toutes les chances de connaître et reconnaître. Il ne s’agissait ni plus ni moins de la version physique du fameux “contrat” qu’il avait signé sur une table crasseuse du Turbo Lum quelques semaine plus tôt en présence de Lasabley et Néro.

-C’est le moment ou tu t’es engagé pour ta part, pas plus, pas moins. Tu trouve que les autres gagnent plus ? Demande à Austim combien ca lui fait, lui sa part ? Ou si tu veux plus  alors débrouille toi pour assumer un boulot dont j’aurais vraiment besoin à bord de mon vaisseau, sans quoi t’es comme tout l’monde et tu touche comme tout l’monde. Regarde les contrats des autres. Tu gagnes en fonction de ce qu’on prend, si on prend plein, tu gagneras plein, si on prend rien, tu gagnse rien.

Second ! Combien de temps pour trouver un point de saut pour Roon ?

Lasabley, en retrait depuis le signal de son capitaine fit mine de s’avancer sur le devant de la scène, sans pour autant bouger plus que cela. Il passa ses mains dans le dos et gonfla le torse par la même occasion, assumant totalement son rôle de presque capitaine après le capitaine et maître du bord. Triss avait détourné les yeux à la mention de sa cheville et discrètement le Joystick avait posé sa main sur celle de la jeune femme. L'incident avait du être une experience douloureuse ou génante pour la jeune femme mais il transparaissait par ce geste discret l'existence d'une vrai solidarité entre les membres du groupe .Ils semblaient pas non plus étonné du comportement du capitaine et voir leur contrat auprès de ce dernier posé sur la table, à la vue de tous. Il n'y avait rien a caché et bien qu'opérant en dehors de la légalité, l'esprit de discussion et de sincérité des Black Rovers résonnait autour de la table entre les pirates expérimentés.


-Au vu de notre position et celle de Roon. Je dirais trois heures capitaine.

-Très bien, prépare le cap sur Roon pour déposer notre ami alors. A moins que cette lecture (il montra d bout de sa corne les documents désormais étalé sur l’holoprojecteur) ne lui ouvre les yeux.
Et toi quel est ton choix?

La question s'adressait cette fois à Néro. Mugler allait pouvoir voir si la jeune humaine préférais s’attacher à l’ancien mandalorien ou si sa passion de la mécanique allait l’emporter.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mer 8 Mai - 22:51
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"Merci... T'es décidément toujours là pour m'tirer des mauvaises passes."




- C’est le but d’une équipe “Part’naire”.


Malgré cette tentative d’apaisement, portée par un léger sourire de Néro vers son collègue, la tension restait palpable et émanait principalement du pirate Mandalorien, qui semblait sacrément perdu dans ses pensées. Le chemin du retour fut donc à cette image, silencieux et légèrement tendu, pour des raisons que le cerveau en sur-activité de Néro ne parvint pas à identifier. Et les propositions d’analyses d’Omnius n’aidèrent pas, allant de la plus simple à la plus farfelue, qui incluait une histoire sombre avec des Gamoréens dans sa vie d’avant.


La bouche de Néro se tordit légèrement. Clairement, elle sentait qu’elle arrivait à une limite, à des choses qu'elle n'avait pas encore envisagées, et qu’elle n’était pas sûre de savoir gérer correctement. C’était comme être assise sur une de ces cocottes-minutes, qui lorsque la soupape est défectueuse, peuvent exploser subitement sous le trop plein de pression. Si Oneye n’avait pas été juste à côté d’elle, elle se serait sans doute perdue dans une discussion légèrement salvatrice avec l’IA, qui continuait de tisser tranquillement ses schémas d’analyses avec les nouvelles données acquises aujourd’hui.

Salvatrice car cela l’empêcherait sans doute de se laisser envahir par une nouvelle sensation désagréable et qu’elle ne voulait pas explorer pour le moment, mais dont elle identifiait une origine. Un ressenti de ceux qui vous laisse un peu sur le carreau, épuisé après avoir tenté beaucoup de chose pour colmater les brèches. Mais là, même le meilleur scotch du monde n’était pas suffisamment collant et solide pour empêcher des morceaux de se détacher du peu qui avait été construit ces dernières semaines, et elle était à court d’idée là. En tout cas, c’était ce que l’ambiance pesante actuelle lui faisait craindre. Mais peut-être qu’elle anticipait trop. Peut être qu’encore une fois, elle se prenait trop la tête sur un sujet qui se tasserait de lui-même, sans faire trop de dégâts.

Quoiqu’il en soit, lorsqu’ils arrivèrent enfin au vaisseau, laissant la pluie et les moustiques géants derrières eux, elle eut un léger soulagement. Enfin. Partir d’ici. Et poursuivre.

Le duo se détacha lorsqu’ils rejoignirent le reste de l’équipage dans la salle centrale, et que Néro entreprit d’abord de se faire un café avant de prendre place autour de l’holoprojecteur. Elle avait toujours sérieusement mal à ventre. Et elle espérait que sa boisson habituelle remettrait tout dans l’ordre. D’ailleurs, la chaleur de la tasse lui fit grand bien entre ses mains, le sucre aussi bien évidemment. En fait, elle avait légèrement froid dans le vaisseau, ressentant désormais l’impact de l’humidité Toydarienne incrustée dans ses vêtements. Encore un mauvais point à mettre sur l’ardoise de cette planète.


Autour de la table, tous attendaient avec impatience que Zax Mugler fasse son entrée. Sur le coup, elle se demanda pourquoi, puis se rappela l’histoire de la paie. Elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait faire de l’argent perçu, mis à part renflouer un peu son compte mis à mal à cause des nombreuses dépenses que la présence d’Abequa dans son appartement avait provoqué. Et comme elle n’avait pas encore posé les plans de ses futures fabrications, nul investissement n’était programmé dans l’immédiat.

Tout le monde semblait d’ailleurs assez détendu. Sauf Oneye. Néro souffla alors sur son café pour détourner son regard de lui. S’il voulait jouer les grognons toute l’après-midi, ça serait sans elle. Là, elle se sentait un peu fatiguée.
Elle but une gorgée et fut prise d’un léger haut-le cœur, qu’elle étouffa sans un bruit. Cachée sous sa capuche et derrière sa tasse, elle ne se sentait clairement pas au mieux de sa forme. Elle serra d’ailleurs plus fort le café dans sa main, essayant de se détacher de la sensation vraiment désagréable qui poursuivait son chemin dans son organisme.

Ce fut Mugler qui attira l’attention de la mécanicienne sur ce qui se passait sur la table. Elle n’avait pas du tout suivi la répartition. En fait, elle s’en fichait. Si le salaire était bien évidemment une nécessité, elle n’avait aucune conscience des montants, des tarifs, des prix et donc de ce qu’une paie de pirate devait représenter. Et il était probable que dans tous les cas, elle serait mieux payée qu’au Turbo Lum.

Le bon point qu’elle observa était que Mugler n’avait pas oublié leur statut d’intérimaire, sous contrat court. Et elle se trouvait donc à nouveau à la croisée des chemins, avec le choix de retourner sur Roon ou de rester pour encore deux autres missions chez les Black Rovers. Sur le coup, il fallait qu’elle réfléchisse un peu, il y avait plusieurs aspects qu’elle voulait clarifier, mais son état un peu vaseux ne l’aidait pas vraiment à organiser ses pensées.

Puis Oneye prit la parole, crachant toute la tension qu’il avait emmagasiné sur la table. Et si, d’un côté, Néro pouvait comprendre sa demande d’un salaire plus élevée, compte tenu du fait qu’ils se soient ensemble farcit la majorité du boulot, de l’autre son envie de tout vomir (elle aussi) sur la table, au sens littéral cette fois-ci, s’intensifia momentanément n’étant pas sûre d’avoir compris ses phrases, espérant se tromper dans son interprétation. Omnius intervint lui aussi pour décoder le sens de son intervention. Et Néro se dit que le fait qu’elle soit malade devait lui faire entendre n’importe quoi.

Mais l’analyse fut courte. Le résultat sans appel. Oneye, le mec qui lui avait vanté l’équipage Pirate, la grande aventure, voulait se barrer. Néro baissa légèrement la tête, cachant ses réactions sous l’ombre de sa capuche, qui défilaient dans le fond de ses yeux, multiples, mais toutes aussi mortifiantes les une que les autres.

Alors c’était ça leur équipe? Etait-il réellement juste motivé par l’argent? Leur collaboration ne valait donc rien face à une liasse bien épaisse de crédit? Néro sentit brusquement le sang lui battre légèrement les tempes, occasionnant un léger tournis qui la mis légèrement mal.

Et le goût ferrique et âpre de l’échec s’empara alors de sa bouche et de son estomac, toujours plus menaçant. Voilà. Elle avait échoué. L’équipe ne valait rien. Ils n’étaient plus que des individus isolés, qui, s’ils avaient pu faire un bout de chemin ensemble, allaient se séparer aussi rapidement qu’ils s’étaient rencontrés. Néro se sentit impuissante, dégoûtée. Elle avait bravé toutes ses difficultés pour en arriver là? Devant quelqu’un qui battait en retraite au bout de quelques semaines, sans lutter?
Elle se dit alors qu’elle n’avait probablement pas du saisir le vrai sens du mot partenaire, se fourvoyant sur sa définition, sur l’apparente gentillesse de cet homme. Elle avait été stupide. Encore en une fois.


Tandis que les deux pirates se fixaient, Néro récupéra ses crédits et les fourra dans sa poche, hésitant à partir directement dans la salle des machines, après une escale aux toilettes, pour ne pas entendre la suite de la discussion, dont elle était au final légèrement exclue.
Mais elle n’avait pas non plus répondu à Mugler. Que souhait-elle faire? Retourner sur Roon? Elle avait son appartement, un morceau de vie déjà disloqué par la départ de tout ceux qu’elle avait connu. Elle pourrait travailler pour Lok ou au garage s’il y avait de la place. Ou alors retourner encore dans un bar crade et se cantonner à faire la plonge, avec pour unique système à réparer des machines à café ou des fours. Mais était-ce cela qu’elle souhaitait? Elle avait appris pas mal de chose ici, avec cet équipage étrange, mais qui avait su la pousser à progresser et à ne plus se reposer sur ses bases. Il fallait qu’elle mesure la situation, posément. Elle réprima un nouveau haut-le coeur et commença à réfléchir.

Oneye n’avait jamais discuté de cela avec elle. Elle lui avait donné beaucoup, sans trop réfléchir. Mais lui qu’avait-il fait? Il parlait parfois de dettes envers elle, et aussi, le plus souvent, qu’ils étaient quitte, mais au vue des derniers éléments, et si elle avait compris le vrai sens de cette idée, ils ne l’étaient plus. Mais, en même temps, elle ne lui demandait rien. Et elle n’avait pas envie qu’il reste uniquement parce qu’il lui devait soit-disant quelques choses. Cela la rendrait malade. Et cela n’aiderait pas leur “équipe de choc” à se ressouder, en sachant qu’il ne restait pas pour ça mais pour des questions de redevabilité.

Omnius lui était resté bloqué sur plusieurs mots : déjà, le choc du départ. S’il avait bien compris qu’Oneye était incontrôlable, sa décision lui parut un peu “prise à la légère”. Mais il reconnut qu’il ne comprenait pas suffisamment bien le mandalorien et que donc, d’autres facteurs devaient rentrer en jeu.

Ensuite le “plus jamais j’croise vos tronches”. L’IA avait émit l’hypothèse qu’une proximité unique s’était tissée entre eux, alors qu’il inclut Néro dans ce groupe le perturba un peu, c’était une nouvelle fois hors de ces schémas. Néro avait tiqué un peu aussi, ne sachant pas trop comment prendre cette phrase. C’était comme s’il se foutait de tout ce qui avait pu se passer en quelques semaines. Reléguant aux derniers rangs de ses préoccupations l’avis de celle qui lui avait tant de fois filer un coup de main sans rien demander en retour.
Mais une chose était sûre, bien que difficile à admettre : il venait de faire voler en éclat les bases fragiles qu’elle avait essayé de colmater jusqu’ici. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence, réparer quelque chose qui n’existait désormais plus lui était impossible.

Cette discussion devenait intenable. Et elle se recula doucement pour sortir progressivement de leur champ de vision, alors que Mugler s’embarquait dans des explications dont elle n’était pas sûre du résultat. Et qu’elle ne suivait pas, tentant de digérer l’annonce de ce départ brusque mais qui révélait encore une fois sa trop grande naïveté envers ses semblables.


Mugler ré attira son attention, renouvelant ses interrogations sur sa décision. Et Néro répondit, sans lever la tête, sans adresser un regard à ce futur “ex-coéquipier”, sous l’emprise d’un ressentiment assez nouveau. Elle serra sa main sur tasse jusqu’à ce que ses jointures blanchissent et la phrase partit, pas très forte, mais suffisamment audible pour que le capitaine l’entende.

- Je reste.

Roon n’avait rien à lui offrir, et Oneye n’en avait probablement rien à faire qu’elle soit sur son chemin ou non. Le choix, compte tenu de ses éléments, était donc simple. Et néanmoins un peu douloureux. Mais elle sentait qu’elle n’avait aucun poids dans sa décision de partir, qu’elle ne trouverait aucun argument pour le retenir. D’ailleurs en avait-elle le droit? Il souhaitait partir. Qu’il le fasse si c’était ce qu’il voulait vraiment. Elle poursuivrait sans lui. Elle ne serait plus cet espèce de fardeau qu’il se trimballerait lors des missions.
La tête lui tourna un peu plus, et elle se recula franchement. Elle n’avait plus rien à faire dans cette pièce. Lorsqu’elle se détourna, elle capta néanmoins le regard légèrement interrogatif d’Irnyle. Mais elle l’ignora, son estomac commençant à se retourner d’une façon trop dangereuse pour qu’elle reste.


Une fois hors de vue du reste de l’équipage, elle se rua vers les sanitaires, poussant violemment la porte contre le mur, qui se referma sur elle tout aussi sèchement,  avant de vomir le peu que contenaient ses tripes dans la cuvette.
La sensation lui brûla la gorge, l’œsophage, contractant tout ses muscles du ventre alors que son corps essayait de rejeter à plusieurs reprises ce qui la rendait malade. La voix de l’IA se fit lointaine, elle n’entendait plus rien, la battement de son cœur raisonnant dans sa tête d’une façon beaucoup trop intense pour qu’elle se sente mieux.


Elle vomit encore biles et liquides avant de s’asseoir sur le sol, se reposant sur la parois, reprenant lentement son souffle.
Elle entendit alors distinctement les pas de quelqu’un qui venait la rejoindre, toquant doucement à la porte de la cabine dans laquelle elle s’était enfermée.


- Néro, ça va?

Irnyle. Qui d’autres que le médecin en chef pouvait venir à son secours à cet instant. Elle geignit une vague réponse :


- Pas vraiment non… je crois que j’ai mangé un truc qu’il fallait pas sur Toydaria.


Elle crut entendre Irnyle rire légèrement, puis ses compétences médicales reprirent le dessus.

- T’as pris quoi?


Néro reprit une nouvelle fois son souffle, son malaise n’étant pas encore passé.

- Une boisson, le Zum quelque chose, avec des fèves de Vine- machin et de la fleur de Nomis.

- Cherche pas plus loin, la fleur N’omis est difficile à… digérer pour pas mal d’humain, surtout ceux qui n’y sont pas habitués, comme toi par exemple. Rassures-toi, quand t’auras finis de tout expulser, ça ira mieux, c’est juste passager.

Néro fut légèrement soulagée de cette réponse et tapa légèrement le bas de son crâne contre le mur avant de retourner tisser des liens avec les toilettes sous un nouveau haut-le-cœur violent.
Elle entendit Irnyle s’éloigner, non sans lui avoir prodigué quelques conseils derrière :


- Penses à bien te réhydrater après, genre beaucoup. Et oublie pas de nettoyer les chiottes aussi.

La médecin en chef sortit enfin, la laissant de nouveau seul avec son estomac récalcitrant.


- Mais quelle journée de merde….

Finalement, après avoir rejeté tout ce qui lui était possible, le malaise commença à s’estomper, ne laissant que de légères douleurs acides au fond de sa gorge. Elle attendit une petite minute, pour être sûre, et Omnius lui indiqua que ses signaux se retrouvaient désormais dans une fourchette acceptable.

Elle nettoya tout rapidement et s’arrêta sur l’évier pour se rincer la bouche et le visage. Bon. Elle se sentait un peu mieux, même si son estomac n’était toujours pas à la fête. Sur le rebord métallique, elle vit sa tasse de café, qu’elle avait déposé là juste avant. Il n’y avait qu’un seul moyen de savoir si elle allait effectivement mieux, et Irnyle lui avait dit de boire. Donc autant se lancer. Le liquide sucré passa sans encombre, adoucissant le fond de sa gorge, soulageant chacun des organes durement sollicités par son malaise aussi soudain que passager.


Un dernier regard dans la glace lui indiqua qu’elle était à peu prés présentable, l’air fatigué, mais pas au seuil de la mort. Mais que faire maintenant? Elle n’avait pas envie de retourner dans la pièce centrale. Mais elle ne pouvait pas rester planquée ici. La salle des machines lui parut être un bon compromis.
D’un pas un peu faiblard, elle s’y dirigea silencieusement. Et effectivement, l’environnement familier des machines, le vrombissement sourd du moteur la détendirent légèrement. Son regard se porta alors vers le recoin où se cachait l’établi de l’armurerie, sur lequel elle avait finalement fait son bureau. Un peu à l’écart du reste, elle pourrait peut être y trouver le calme qu’elle cherchait.

Elle s’affala sur le tabouret tournant , scrutant tout les objets qui s’y trouvaient. Et fatalement, son regard se porta sur le casque noir qu’elle avait rapporté, lui ramenant tout le flot de pensées qu’elle essayait de chasser. Leur première vraie mission. Et quelle mission! Mais tout ça, c’était du passé maintenant. Qui ne comptait pas dans la balance.
Après quelques secondes à fixer l’artefact, elle sortit son datapad, reprenant ses recherches sur l’identification de ces soldats bien décidés à les trucider pour des caisses.
Lasabley avait dit qu’ils atteindraient Roon d’ici trois heures. Elle avait donc clairement trois heures à perdre sur ses analyses....

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Jeu 9 Mai - 14:47
La réponse du Diable ne se fit pas attendre. Comme je m'y attendais, il fit étalage de multiples justifications, prétextes, et autres subterfuges verbaux pour expliquer la situation. J'écoutais tout de même avec attention chacune de ses phrases, car j'en avais déjà largement fait assez, précédemment, en terme de provocation. Il valait mieux ne pas pousser le bouchon trop loin.

Autant je pouvais comprendre que faire tourner un vaisseau comme celui-ci était, effectivement, coûteux ; autant les explications de couverture sociale pour les blessés et pour les retraités n'étaient pas du tout satisfaisantes à mon goût. Franchement, qu'est-ce que c'était que cette histoire? D'un côté on défendait un système profondément autoritaire, où un seul chef s'octroyait tous les pouvoirs, et de l'autre on synthétisait une forme d'égalité/solidarité entre les membres de l'équipage, ce qui permettait, au passage, de baisser sensiblement leurs salaires.

Non, tout ça n'était pas juste. Je percevais ce mode de fonctionnement comme hypocrite et manipulateur. D’ailleurs, le contrat que j'avais signé était un symbole évident de cette escroquerie rondement menée. Mugler avait eu la bonne idée de le ressortir, pour l'occasion, me rappelant immédiatement que ce genre d'accord écrit était l'équivalent d'un serment d'avilissement volontaire. Dans le monde "conventionnel", les contrats forçaient souvent les gens à travailler des années jusqu'à l'épuisement, contre une bien maigre part de la richesse qu'ils produisaient.

Le capitaine pirate termina son étalage d'arguments plus ou moins valables, puis il demanda dans la foulée à Lasabley de trouver un point de saut hyperespace pour Roon. Je le regardai donc, un sourcil levé afin de signaler mon interrogation sur une telle manœuvre. Le Diable refusait-il de me donner l'occasion de répondre à tout son charabia? Ou était-ce un moyen de pression, dans l'optique de précipiter ma décision en sa faveur?

"Pas la peine."

Tranchai-je sobrement, alors que Néro venait d'exprimer son souhait personnel de rester à bord.

"J'suis ok pour les deux prochaines semaines... Mais j'garantis rien quant à la suite. Chaque chose en son temps..."

Oui, car au fond cette place parmi les Black Rovers était aussi un moyen de m'entretenir. Et vu que personne, pas même celle que je considérais comme ma seule amie, n'était disposé à se révolter contre les stupides règles de notre leader, je devais me faire une raison. Au moins le temps d'accumuler plus d'argent. Lorsque l'heure serait venue, j'entreprendrai de créer mon propre équipage, avec mon propre code. Il ne fallait pas oublier que, quelques semaines plus tôt seulement, je n'étais encore qu'un clochard bien peu respectable, condamné à faire les poubelles pour survivre.

Même si Abequa et moi étions sûrement capables de nous en sortir, il était sans doute encore trop tôt pour acter notre indépendance. La marginalité dont je rêvais pourrait être mieux construite, sur des bases concrètement solides en tout cas, si je la démarrais à un moment plus propice. Et puis, à bord de ce vaisseau, aucun Demeci ne viendrait me chercher. Irnyle étant visiblement peu préoccupée par les tracas de son clan, j'étais relativement tranquille de ce côté là en conservant mon poste sur le Black Rover.

Mine de rien, les mots de Zax Mugler avaient apaisé mes élans de liberté. Il fallait probablement mettre ça sur le compte de son éloquence légendaire, face à laquelle même Balaka ne faisait pas le malin. Quant à moi, j'avais sûrement bien des choses à apprendre dans ce domaine. Après tout, si je voulais fonder un jour ma propre équipe, il faudrait bien apprendre à toucher mon auditoire. Dans cette catégorie là, il était évident que le Diable en avait sous le pied. Il suffisait d'analyser un minimum la loyauté à toute épreuve des Black Rovers, exprimée (par le silence, ici) envers leur capitaine.

La négociation ayant pris logiquement fin, chacun quitta la table sans mot dire. Je cherchai alors Néro du regard, constatant en un clin d’œil son départ prématuré de la table. Mes mots l'avaient peut-être blessée, alors qu'ils ne lui étaient pas du tout réservés? Dans ma hâte et ma colère, j'avais sans doute négligé l'ampleur de mon intervention. En y réfléchissant, et en repensant aux réactions connues de la petite brune jusqu'ici, je me mordis les lèvres. Il y avait une chance pour qu'elle m'en veuille sérieusement de ne pas l'avoir prévenue de mes intentions.

Ni une ni deux, je me faufilai dans les couloirs austères du vaisseau pirate. D'abord, je me rendis à la porte de la cabine de Néro. Toutefois, après l'avoir appelée plusieurs fois, je compris qu'elle n'était pas là. Il me restait deux autres possibilités à vérifier, mais la première fût la bonne. Lorsque j'entrai dans la salle des machines, je la vis à l'ouvrage autour du casque qu'elle avait récupéré, suite à notre mission périlleuse sur Nar Shaddaa. Les souvenirs de cette opération me revinrent instantanément. Là-bas, rien n'avait semblé pouvoir nous résister.

"Tu l'as gardé..."

Dis-je doucement, en m'approchant d'un pas lent mais sûr. En réalité, je vérifiais par la même qu'Austim n'était pas dans les parages. Je n'avais pas franchement envie que cet énergumène nous écoute.

"J'crois qu'il faut qu'on parle."

Afin de m'assurer l'attention de Néro, je posai ma main bionique sur le casque qu'elle manipulait avec précaution jusque là.

"Avant, j'avais aucun projet, aucune vision d'avenir. Ça fait p't'êt' pas longtemps qu'on s'connait, mais on est lié... Par quelqu'chose de spécial, j'le sens. C'que j'ai dit à Mugler, là-bas, ne te concernait évidemment pas. Car, pour moi, t'es d'abord mon amie, avant d'être une Black Rover. Quel animal serais-je, si je repoussais la seule personne bienveillante avec moi dans ce monde?"

Toujours debout devant la chétive mais agile mécanicienne, je transperçais son propre regard du mien. Je n'étais pas capable de jouer des mots autant que Zax Mugler, ceci dit je savais exprimer ma sincérité, d'un regard ou même d'un geste.

"Abequa et toi êtes ma famille. Et j'ai envie d'vous promettre une vie libre. Loin d'toutes ces conneries d'contrats, d'servitude et d'salaire coupé en mille... C'plan d'avenir, j'veux t'l'offrir. Car non seulement j'te l'dois, c'est vrai, mais aussi parce que c'est comme ça qu'on doit agir pour quelqu'un qui compte. J'ai balayé d'mon esprit bon nombre des credos qu'on m'a appris. Mais c'lui-là j'le crois juste, et donc j'le garde."

Délicatement, je retirai ma main du casque, laissant alors mon bras tomber le long de mes côtes. Je ne savais pas ce que Néro pensait de tout ça, ou même si je ne m'étais pas vu plus proche d'elle qu'elle de moi. Il y avait une chance que nos chemins se séparent aujourd'hui, même si je restais à bord du Black Rover pour les deux prochaines semaines. J'avais déconné, en un sens, cependant aucun de mes actes n'était advenu sans raison. Finalement, peut-être que mon erreur avait été de trop réfléchir, de trop espérer d'un soupçon d'espoir. A voir si la brave nerd devant moi comptait me le faire payer ou non, à présent.

Pendant que nous discutions ici, dans cet atelier crasseux, l'univers continuait de tourner malgré tout. Abequa devait être en train  de voler des bijoux pour le compte de Lok, Stokes vivait probablement en ermite dans les régions inconnues, ma mère cherchait probablement à me faire la peau... Mais qu'advenait-il de Jen? Où en étaient les grands conflits de cette galaxie? Est-ce que la République Galactique et la CSI comptaient se taper dessus de nouveau? Est-ce qu'au moins une seule personne avait connaissance du massacre caché derrière la création de l'armée clone?

Petit à petit, avec le temps, je commençais à penser à tout ça. Alors qu'un mois en arrière seulement, la moitié de ces questions m'auraient paru dérisoires. Je recommençais à rêver, à imaginer une vie prochaine meilleure. Et donc il fallait que je règle tous les obstacles susceptibles d'empêcher l'aboutissement de ces projets. Il n'y avait pas de mystère : si Oneye voulait exister selon ses propres règles, Oneye devrait enterrer une bonne fois pour toutes Blad Demeci.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Jeu 9 Mai - 21:36
L’un des talents particuliers de Néro est sa capacité de concentration hors-norme lui permettant soit de traiter plusieurs flux de données en permanence soit d’être nettement plus efficace que la moyenne des gens pour avancer sur un sujet précis. Car après tout, trouver des solutions était l’unique compétence capable de la sauver dans des situations critiques. La mécanique, le bricolage, tout cela n’étaient que des moyens d’y arriver.

Et heureusement pour elle, peut être malheureusement pour les autres, elle oubliait le reste lorsqu’elle se lançait dans ses grandes phases de réflexion. Plus de pirate, plus d’équipe, plus rien. Juste une analyse pure et dure dont elle ne sortirait que quand son travail serait finalisé, ou que quelqu’un forcerait son attention sur autre chose.
Mais ici et maintenant, il n’y avait que ce maudit casque face à elle, et elle parviendrait à percer ses secrets.


Secondée par un Omnius lui donnant un net avantage dans ses raisonnements, elle commença à rassembler quelques informations sur l’origine de son trophée et de feu son propriétaire. Elle avait commencé par une bête analyse photographique. Car, s’il y avait bien un truc qu’elle avait compris dans ce monde, c’était la propension des ses habitants, surtout des jeunes, à capturer les instants anormaux pour ensuite les diffuser sur l’holonet. C’était d’ailleurs comme cela qu’elle avait appris beaucoup de chose. Et c’était cela aussi qui la menait progressivement vers les premières réponses concernant les soldats qui leur avait rendu la tâche difficile dans leur première mission.

Bien sûre, elle avait conscience que ces informations n’étaient pas non plus d’une fiabilité extrême, des blogs complotistes, des inconnus rêvant d’accéder à la célébrité, quelques leaders d’opinions locaux mais dont les propos n’étaient pas franchement très impartial, quelques gazettes aussi. Mais en tout cas, il se dessinait un faisceau d’indices qui  convergeait vers une unique réponse.

Elle se frotta légèrement l’arrête du nez, en profitant pour finir son café et jeter le gobelet dans la poubelle la plus proche. Un nom. Voilà ce qu’elle avait actuellement.  Nom qui ne lui disait strictement rien, mais dès qu’ils sortiraient de l’hyper-espace, elle chercherait sur le réseau. Mais bizarrement, elle n’était pas totalement satisfaite de sa trouvaille. Le peu de fiabilité de ses sources la taraudait un peu, et il lui manquait sans doute un élément pour vraiment confirmer ses intuitions. Son regard se porta donc enfin sur le casque, qui n’avait pas bougé de place depuis leur retour de Nar Shaddaa. S’il y avait une dernière clé à trouver, c’était lui qui la détenait. Omnius ne put d’adhérer, souhaitant vraiment décortiquer l’objet.

La jeune mécano se saisit donc enfin de l’objet un peu mystique, bravant la peur qu’il lui avait un temps inspiré. Le mec qui le portait avait bien failli la tuer, les tuer, mais au final, sans sa précieuse protection, il avait fini comme tout les autres : mort, le crâne en bouillie.
Elle le fit pivoter entre ses mains, observant sa constitution, les points d’accroches des différentes pièces, leur agencement, cherchant comment lui donner une mort équivalente à celui de son propriétaire.
Elle repéra assez facilement plusieurs points de soudures, ainsi que quelques clips d’ajustements. En fait, de plus près, le casque perdait de son aura. Il avait de nombreux points faibles, ne paraissait plus si incassable que cela. Des coups de tournevis bien placé, quelques actions de dé-soudage ici et là auraient tôt fait de disloquer l’ensemble.

Elle le retourna et commença à farfouiller à l’intérieur, glissant sa main le long des parois pour finaliser son analyse. Les nombreux renfoncements et aspérités lui indiquèrent la présence d’électroniques, dont le démontage serait sans doute riche en renseignement.
Voilà ce qu’était ses préoccupations à l’instant : démonter ce casque, valider les informations.


Mais bien évidemment, dans un vaisseau aussi étroit que le Black Rover, sa tranquillité ne dura pas bien longtemps. Et le trouble-réflexion n’était autre que son...colocataire. C’était le seul dénominatif dont elle était sûre le concernant, même si cela lui parut légèrement froid de penser cela.
Elle détourna légèrement les yeux de sa tâche avant d’y revenir bien vite, perdant néanmoins sa concentration dans l’action. Mais Néro n’était pas quelqu’un qu’on pouvait qualifier de froid, aussi elle ne put s’empêcher de répondre à sa phrase d’approche, le fond de son esprit redoutant la suite de la conversation.

- Un trophée est un trophée. T’aurais peut être du t’en prendre un aussi, pour le...souvenir.

Elle avait lâché ça en se rappelant le moment où Oneye les avaient pris en photo ensemble, après la soirée tumultueuse au Dissi’dance. Mais pour quelqu’un sans mémoire, cette action était encore un peu abstraite, surtout avec un IA dans la tête qui se rappelait de tout. Encore une scène du passé qui ne pesait sans doute plus grand chose.


"J'crois qu'il faut qu'on parle."


Néro sentit ses mâchoires se contracter, ses muscles se tendre, son esprit s’arrêter. Elle ne sut dire si elle redoutait vraiment la suite de la discussion ou si, au contraire, c’était la meilleur chose à faire. Peut être qu’au fond, elle ne voulait pas. Il n’y avait au final pas grand chose à dire. Elle n’avait pas grand chose à dire. C’était sa décision à lui après tout. Celle du Mandalorien libre et insaisissable. Alors elle resta les yeux posés sur le casque entre ses mains, attendant la suite dans une certaine incertitude, n’étant pas vraiment certaine de vouloir écouter.

Mais Oneye n’était pas bête, aussi il vint poser sa main en métal sur le casque, établissant de ce fait un contact visuel un peu forcé auquel elle ne pouvait plus déroger. Et sans attendre un quelconque accord de sa part, il commença à parler. Et si au début Néro ne bougea pas, son regard se détourna lentement vers lui au fur et à mesure de sa tirade. Il venait de s’accaparer en un éclair toute sa concentration, et l’analyse en tâche de fond de sa cervelle commença, rendue légèrement difficile par la tension qui la parcourrait à ce moment.

Il dit beaucoup de chose, qui sonnèrent toutes de façons différentes dans son esprit. Alors la jeune mécanicienne profita d’une légère interruption pour se manifester, la voix monocorde et les yeux braqués dans le sien.

- C’est faux. Avant tu avais quelque chose, une vie, des amis, une...compagne (était-ce le bon mot?). Des missions aussi. Des événements qui, quoi que tu en dises , t’ont façonné pour devenir l’homme que tu es maintenant. Tu ne peux pas renier sans cesse ton histoire, dire qu’elle n’existe pas parce que tu as changé de nom.

Ce sujet, elle y avait un peu réfléchit, notamment pour essayer de comprendre la tendance sombre de ce personnage. Et les événements survenus quelques minutes plus tôt dans la salle centrale du Black Rover corroboraient avec son comportement fuyant. Malgré une apparence forte, un caractère qui l’était tout autant, ce fier Dar’manda prenait la tangente lorsque certaines choses devenaient difficiles à gérer.
C’était d’ailleurs une différence entre eux. En même temps, sans passé, il lui était difficile de s’en encombrer. Et donc, elle affrontait, enfin, subissait plutôt, toutes les situations qui lui était présenté au jour le jour. Comme maintenant, comme avant son arrivée sur Roon, comme toujours en fait. Parce que c’était le seul truc qu’elle pouvait faire, au regard de son maigre savoir.
D’un autre côté, recevoir ce genre de remarque de la part de quelqu’un qui n’avait pas d’histoire pouvait être mal pris par le mandalorien. Aussi, elle ne s’éternisa pas sur le sujet. Ils y reviendraient s’il le souhaitait.

Néro ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, coupant momentanément leur connexion. Pour elle, son discours ne collait pas vraiment avec son comportement.

- Pourtant, tu étais près à … tout laisser tomber pour quelques crédits supplémentaires. Désolé, mais là, je te suis pas. Tu ne peux pas dire que...qu’on à un lien spécifique, spécial, après l’avoir piétiné devant Mugler. Car tout à l’heure, ne me dit pas que l’équipe qu’on forme, qu’on formait en tout cas, t’as arrêté, ou à simplement pesé dans la balance.

Elle marqua un court silence, et repris d’une voix légèrement plus sombre.

- Je...je pense pas avoir le droit de remettre en cause ta décision. Je pense d’ailleurs que je la respecte. Mais… mais en face de cette amitié de que tu décris, ça ne colle pas super bien…

Elle ne sut pas trop s’il comprenait là où elle voulait en venir. Après tout, le concept d’ami était tout nouveau pour elle. Et Omnius pataugeait vraiment pour qualifier ce genre de lien de façon rationnelle. Mais il n’y avait rien de ça dans ce genre de sensation. Sa tête s’était un peu affaissée durant sa dernière intervention. Elle cherchait ses mots, essayait de rester claire alors qu’au fond d’elle rien ne l’était.

- Néanmoins, t’as sans doute raisons sur le fait que notre lien est certainement atypique. Rien qu’à nous regarder, personne ne penserait qu’on est en capable de faire tout ce qu’on à fait. Après, je t’avoue que  le “qualifier” est un peu difficile pour moi, n’ayant connu que...enfin tu sais déjà. Ami pourrait être un bon mot en effet, mais là, je sais plus trop.

Le discours du Mandalorien se porta alors sur elle, Abequa, et l’étrange trio qu’ils formaient. L’arrivée de cette jeune nièce surgit de son passé avait bousculé pas mal de chose. Jusqu’ici, il n’avait jamais exprimé ce qu’il pensait de cette situation, ce qu’il ressentait de devoir partager son espace avec elles.
Elle en tout cas avait dû sacrément huiler ses réactions pour arrêter de rester comme un chien de fayence à chaque intrusion. Pour rester calme, et ne pas se mettre à paniquer stupidement face à ce trouble dans ses routines quotidiennes.

- Je...j’crois que c’est la première fois qu’on aborde ce sujet. J’veux dire de...de...ce que Abequa, toi, moi, on est.


Son bégaiement, celui qui s’emparait d’elle quand elle peinait à mettre des mots sur des choses, revint au galop, donnant sans doute une allure très maladroite à sa tentative d’exprimer correctement ce qu’elle pensait.

- J...J’y ai jamais trop réfléchit pour tout te dire. On peut pas dire que je sois dans la catégorie des leaders… chuis de ceux qui se laissent porter, qui prennent ce qu’on veut bien leur donner, qui n’attendent rien de spécifique. C’est pour ça, que...malgré tout, je comprend un peu que tu veuilles prendre le large, t’as tes propres...objectifs.


Malgré le léger ressentiment qui lui avait fait quitter la salle centrale du vaisseau, avec ou sans mots d’estomac d’ailleurs, Néro n’était pas fondamentalement quelqu’un d’égoïste. Elle se la jouait solo quand elle était sure de pouvoir faire quelque chose bien sur, mais elle avait prit conscience qu’il y avait des gens autour d’elle. Et elle ne savait pas trop pourquoi elle s’évertuait toujours à leur éviter le pire. Et là, elle voulait clarifier quelque chose d’important.

- Mais y’a cependant une chose dont je suis sûre : tu ne me dois rien. T’as pas à me promettre quoique ce soit, encore moins si tu te sens redevable de quelque chose envers moi. Balaye le ça aussi. Te crée pas volontairement de nouvelles chaines, alors que t’as dejà toutes tes anciennes à gérer.


Et elle ne parvint cependant pas à dire qu’elle le vivrait super mal s’il estimait avoir des dettes envers elle. Elle avait fait tout ça...parce que. Parce que elle le pouvait. Parce que sa conception du monde était fondamentalement douce. Qu’elle voyait le meilleur de chacun, même chez la pire raclure de la galaxie. C'était stupide et naïf. Mais sa faible expérience ne lui permettait pas d'aborder les choses autrement

Néro reposa enfin le casque sur l’établit. Cette discussion était clairement en dehors de sa zone de confort, de ses connaissances. De mémoire, jamais elle n’avait évoqué des choses aussi profondes avec qui que ce soit. Déjà parce qu’elle n’avait pas croisé grand monde, mais aussi parce que Roon ne lui avait pas permis cela.

Elle se prit alors la tête entre les mains, fixant un point imaginaire pour retrouver de la concentration.

- ché pas ce qu’est une famille Oneye. Je me suis jamais posé de question sur la mienne, si elle a existé. Et j’crois qu’elle ne me manque pas. J’sais pas ce que ça implique, si y’a des choses qui sont attendues, des règles ou des trucs dans ce style.

Elle donna une légère impulsion du pied pour faire un quart de tour avec son tabouret, se retrouvant pour la première fois face à Oneye. Elle avait encore quelques trucs à dire, mais tout ne sortirait pas.

- Je...Tu comptes aussi. Mais tu rends les choses parfois tellement difficiles...j’ai vraiment tenté ce que j’ai pu pour ...tout rattraper,... mais j’crois que tu m’as fait prendre conscience que… y’a des choses que j’sais pas réparer.

Et elle resta bloquée là. Sur le triste constat qu’il y avait des trucs de brisés. A commencer par eux. Mais la chose était très dure à formuler pour elle. Elle n’avait pas les mots, n’avait pas l’éloquence et probablement pas la compréhension. Clairement inconfortable dans cette situation, elle posa ses coudes sur ses genoux, se voutant légèrement sur son fauteuil, ne sachant pas trop si la discussion était finie ou non. Elle se rendit alors compte qu'elle ne savait pas si le capitaine pirate était parvenu à faire changer d'idée au borgne. Elle en doutait. Mais peut-être qui lui donnerait la réponse bientôt.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Dim 12 Mai - 17:02
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Plus je regardais cette femme, et plus je me disais que je ne pouvais pas la laisser aux mains de Zax Mugler. Au sens propre comme au sens figuré. Elle se montrait forte, courageuse, bienveillante, mais elle reniait aussi régulièrement ses défauts. En ce sens, nous étions fais du même bois. Moi aussi j'avais ma force, un certain potentiel à braver bon nombre de dangers, mais je me voilais la face sur certains sujets. Et alors que je comptais sur Néro et Abequa pour compenser mes faiblesses, voilà que je fragilisais d'une courte phrase cette alliance, pourtant vitale pour notre avenir commun.

Le positif, ici, était que je m'en rendais au moins compte. Parler se révélait souvent libérateur, ces temps, je devais bien l'admettre. Désormais, j'étais convaincu de la marche à suivre : me refaire les dents sur ce rafiot, puis bâtir quelque chose de neuf aux côtés de celles et ceux qui comptaient vraiment. De cette vie de hors-la-loi, je ferai ressortir quelque chose de positif. Tel était mon souhait aujourd'hui. Et lorsque Néro se lança dans sa réponse, je sentis instinctivement que j'étais sur la bonne voie. D'abord, elle me renvoya à la figure mon passé, me rappelant qu'en tant que Blad Demeci j'avais déjà eu des projets. Mais quand je disais moi-même, un instant plus tôt, qu'avant je n'avais pas de vision d'avenir, je ne parlais pas de Blad Demeci, mais bien de Oneye. J'avais été littéralement écrasé par la vie, et maintenant je rassemblais des ressources pour construire un être neuf.

Ensuite, car je laissais ma partenaire vider un peu son sac à son tour, Néro m'expliqua son incompréhension face à plusieurs de mes sorties. Oui, comme chaque être, j'entretenais certains paradoxes. Cependant, je ne pouvais me contenter de cette explication simpliste, évasive. Je me cherchais, tout simplement. A la fois convaincu de certaines choses, et explorateur dans d'autres domaines... La mécanicienne semblait elle-même tout prendre au premier degré, tandis que parfois elle interprétait étrangement les faits. Bien sûr, tout ceci n'était qu'une question de point de vue, au fond.

Vint alors le sujet du respect. La nerd prétendait respecter mes choix, pourtant elle me reprochait clairement mes mots. Alors même que ceux-ci ne lui étaient pas destinés. D'ailleurs, je n'avais même pas dit vouloir partir, je demandais surtout à Mugler de reconsidérer ses "offres", s'il souhaitait me compter dans son équipe. Ce qui n'excluait pas Néro de mon avenir, mais "seulement" les Black Rovers. Au final, j'aurais pu tout aussi bien discuter son choix à elle, qui fût d'accepter sans discuter les termes déterminés par le Diable. Et cela, je ne pouvais le contenir plus longtemps. Lorsque Néro acheva sa phrase par un déboussolé "je sais plus trop", j'entrepris de répondre en tentant de rester calme et ouvert :

"J'voulais surtout améliorer not' prochain salaire... Car Mugler sait très bien c'qu'il fait aujourd'hui, et ça s'appelle de l'abus. Crois-moi, j'ai vu assez d'escrocs à l’œuvre pour savoir quand j'en vois un."

La conversation se poursuivit sur la famille que nous formions, ma dette récalcitrante envers la petite cyborg encapuchonnée, les objectifs des uns, les rôles des autres, et enfin ; l'importance que chacun prenait dans le cœur de son prochain. Pour elle, il n'y avait pas grand-chose d'autre à essayer afin de consolider notre relation. Elle disait même avoir tout tenté, alors que je m'évertuais à compliquer chaque situation. Encore un reproche que je me prenais gratuitement, alors que je ne faisais que réfléchir à un avenir meilleur... Face à cela, je fronçai les sourcils, me plongeai dans ses yeux pour être sûr d'avoir bien tout compris. Oui, j'avais compris : elle abandonnait, déjà, ici et maintenant.

"Alors c'est ça... J'réfléchissais à un moyen d'nous affranchir de c'monde pourri, qu'on puisse construire, un jour, notre propre nid, avec nos propres règles... Et pendant c'temps là, toi, tu jouais juste à la psy... Tu m'regardes comme un animal sauvage, qu't'as pas réussi à dresser, et dont tu penses maint'nant qu'le futur est compromis, précisément à cause de sa volonté inépuisable de liberté, trop forte, trop bornée. Tu le savais pourtant, Néro : Kandosii veut dire indomptable, c'est le nom que je porte dans l'arène de Marciano, mais c'est aussi un titre que je compte défendre dans l'arène de la vie."

Je m'éloignai à présent de quelques pas, restant tout de même face à mon interlocutrice. Il était temps de mettre un terme à tout ça, puisque les acteurs de cette mascarade, moi y compris donc, baissaient déjà les bras.

"J'pensais pouvoir écrire c't'histoire avec toi... Alors j'vais tout d'même t'la raconter brièvement : un jour, deux pirates, inséparables grâce à on n'sait quel miracle, quittèrent l'équipage dans lequel ils s'étaient fait un nom. Assoiffés d'indépendance et de vie, ils trouvèrent un grand vaisseau sur l'quel ils lancèrent aussitôt leur projet commun. Parmi eux, d'autres marginaux furent intégrés au fil du temps. Bientôt, cet équipage devint la référence d'un fonctionnement juste. Et pourtant ; le monde tout autour continuait de l'considérer comme un groupe criminel, indésirable, anarchique. Alors qu'à bord, en fait, l'égalité absolue régnait. La communauté entière prenait les décisions importantes, aucun membre ne se sentait lésé par rapport aux autres. Même pour les questions d'argent, chaque part était égale, et le tronc commun ne servait qu'à maintenir le vaisseau en bon état, rien d'autre. Pas de non dits, pas de faux-semblants, pas de privilèges, juste des êtres vivants et libres, unis au nez et à la barbe des grandes nations, des grands chefs qui se prétendaient jusqu'ici seuls garants d'un pouvoir équilibré et durable."

Ce coup-ci, j'en avais terminé, je me retournai donc, marchant tranquillement vers la sortie, les bras ballants. Avant de quitter les lieux, probablement pour toujours, puisque je n'avais aucune raison de revenir fouiner dans la salle des machines, si cette conversation en restait là en tout cas, je déclarai pour conclure :

"Les histoires n'sont pas faites seulement pour être racontées. Elles peuvent aussi être vécues. C'est pourquoi mon aventure dans ce groupe n'est pas tout à fait terminée... Mais t'as raison, je n'suis qu'un égoïste qui rêve dans son coin. Et qui, par-d'ssus l'marché, repousse celles et ceux qui essayent de s'greffer à sa bulle. J'suis fou, oui, j'le sais, tu l'savais également. Malgré tout nos efforts, on n'se comprend pas, c'est malheureusement un fait très actuel... Tout'fois, c'que j'te propose, c'est de ne pas nous contenter d'aujourd'hui, car demain, lui, peut nous appartenir. J'm'en vais l'conquérir, en tout cas, et j'aimerais qu'tu sois avec moi, sincèrement. C'est le cœur qui parle, c'est comme ça, on n'peut sans doute pas tout rationaliser, ni même réparer... Bien sûr, si ce n'est pas ton souhait, au final..."

Ma voix se fit plus tremblante. Si Néro avait été en face de moi, elle aurait pu voir une larme, fine, étincelante, couler sur ma joue, et s'assécher dans ma barbe désordonnée. Mais malgré cette vibration intérieure, je parvins à achever mon discours, car il fallait bien que quelqu'un sonne le glas de ce chapitre de l'histoire :

"Alors, il vaut mieux arrêter là, c'est vrai."

La seconde d'après, je disparus derrière la porte, d'un pas franc, inarrêtable. Si cette relation devait évoluer différemment, il valait mieux se laisser le temps d'y réfléchir, quitte à couper les ponts, au besoin. Pour l'instant, penser à Néro me brisait le cœur, je devais donc digérer tout ça et tirer les leçons de mes dernières erreurs.

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Confortablement assis dans son siège de pilote, le capitaine Zax Muggler mâchouillais un cigare à la vanille le regard perdu dans le vide de l’espace en face de lui. A sa droite, Lasabley venait de fini les derniers réglages et attendait l’ordre de son compatriote devaronnien pour sauter en hyper-espace. Un ordre qui ne venait pas, contrairement à d’habitude. Le second délaissa alors ses tâches de pilote pour endosser le rôle du confident de son capitaine.

-Ils vous préoccupent tant que ca les nouveaux ?

La remarque, lancé presque sous la forme d’une boutade humoristique failli se noyer dans le silence profond où s'était enfermé le capitaine. Il ne répondit qu’au bout de longues secondes, d’abord d’une voix faible, puis ensuite plus affirmé.

-Ils me surprennent plus… J’aurais cru que Néro eu hésité plus longtemps. Et que Oneye prenne plus de temps pour changer de bord. Mais elle n’as eu aucune hésitation et lui.. Il à changé de bord immédiatement.

-Votre charisme chef, voila tout.

Le capitaine esquissa un sourire et tenta d’étouffer le rire qui lui secouait la barbe. Si seulement les choses pouvaient etre plus simple. Non, il avait juste mal estimé les relations entre les deux humains et allait devoir ouvrir l’oeil pour savoir comment les utiliser correctement pour les prochaines missions. Et c’est bien cela qui occupait ses pensées.
Il n'eut pas l’occasion de retomber dans ses pensée car avant que Lasalbey eu le temps de continuer à l’interroger, on toca à la porte de cockpit. Curieux de savoir qui pouvait bien venir les voir a cet instant il déverrouille la passerelle en appuyant sur un bouton au plafond.  Dans un chuintement la section en duracier s'encastra dans son rangement et laissa apparaître une autre masse en duracier: Irnyle Wren

-Quinze crédit ? C’est toujours l’amende en vigueur pour fumer à bord du vaisseau non, capitaine ?

-Il est pas encore allumé, l’amende n’est pas valable. Mais oui.

D’un même mouvement le bandit enleva le cigare de sa bouche, le rangea dans sa poche et invita son médecin de bord à prendre place sur l’un des fauteuils encore restant du centre de pilotage. Il termina son geste en appuyant sur un autre bouton qui fermait juste la porte du cockpit sans pour autant la verrouiller.

-C’est rare que tu demande à venir ici. Que me vaut ?

-Oneye capitaine.

Mugler connaissait particulièrement bien l’animosité existante entre Loyaliste et Death Watch. La guerre avait beau avoir été fini, les rancœurs elles, existaient toujours. il laissa échapper un soupir et reprit le cigare qu’il venait de ranger dans sa poche ainsi que son briquet. Il alluma le premier à l’aide du deuxième et sorti quinzes crédits qu’il donna à Lasabley.

-J’aurais du m’en douter. On parler médical ou personnel Wren ?

-Un peu des deux capitaine.
Immobile derrière son casque, la médecin de bord ressemblait à un bloc de granit. impossible de lire en elle ou deviner ses pensée. Il ne restait qu'à l’écouter pour savoir ce qu’elle voulait dire par la. Ce que firent le capitaine et son second. Oneye est, même s’il est dar’manda, de culture mando. C’est une tête de brique. Un morceau de fer brut. Enfin, plutôt rouillé vu son état. Dur en apparence, fragile et abimé dedans. Sur son état physique il a besoin de repos et de soin. Cotes cassés, ecchymoses, il ne sera pas au top avant un moment. Et je parle pas de son bras ou de son oeil en moins. Et niveau psy ca n’a pas l’air d'être mieux. C’est clairement un vétéran dans le sens aurreti du terme. Traumatismes, transfert

-Tu veux que je le dégage ? lança durement Mugler.

Un silence s’installa quelques instant.
-Oui. Et.. Non. Pour la première fois depuis le début de la discussion, la Death Watch bougea la tête et laissa transparaître son agacement. Un entraînement mando est utile. Il est complet et nous renforcera tous, meme d’une épave comme lui. Je vous dit juste capitaine, si vous voulez le garder, fondez Oneyes en Black Rover. Fondez le vite sans quoi il sera dangereux pour nous et surtout pour lui. Faite ca avec prudence et doigté, sinon il n’en resortira rien. C’est tout.
La mandalorienne se leva et s’approcha de la sortie. Elle s'apprêta à passer la porte avant de se raviser et lancer un dernier mot avant de retourner à son infirmerie.
-Ah, et Néro souffre d’une intoxication alimentaire. Elle sera dans un sale état pendant un ou deux jours. Le reste de l’équipage va bien.

La porte se referma sur ses mots et, pour la deuxième fois en moins d’un heure, le capitaine laissa échapper un soupir de lassitude. Il savait que Wren avait raison au fond. Mais comment s’en occuper réellement ? Comment éviter de briser encore plus l’ancien Loyaliste et renforcer l’équipage ? Car c'était là le nerf de la guerre. L’équipage avant tout !
Dans le marasme mental du dirigeant surgit cependant une idée. Une manoeuvre classique qu’il n’avait pas faite pourtant depuis longtemps. Une idée qui allait fatiguer le reste de l’équipage mais en meme temps, lui aussi le former.

-Changement de plan Lasabley. On va vers Coruscant. Je vais rédiger un cap en trois arrêt point. Exercice d’abordage et de défense sur l’un des trois. Nero, Oneye et moi en assaut depuis la cale. Triss, Le Joystick et toi en défense. Je te laisse le soin d’organiser les petites surprises habituelles, ça te branche ?

Le colosse regarda son capitaine, un peu surpris avant qu’un large sourire ne lui traverse le visage. Voilà longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de s’amuser de la sorte. Les choses allaient être sympathique !

-Oui m’sieu !
HRPG : La suite ici : https://swus-rpg.forumactif.com/t140-surprise-nocturne#782

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