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Le Sanctuaire des Nuages
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Sin Volga

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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Jeu 25 Juil - 16:12
HRP : Pour contextualiser les événements décrits ici, voir l’épilogue de la fiche de Sin Volga.

Le soleil était à son zénith lorsque je me faufilai entre les tables de Sabacc du Pair O’Dice en me dirigeant vers la sortie de l’établissement dirigé par Javiaar Gauhm. J’aimais profondément la Cité des Nuages, mais je ne portais en revanche pas dans mon cœur ses nombreux hôtels et casinos. Certains y voyaient des lieux d’amusement qui contribuaient à faire fleurir l’économie de Bespin, et même si je ne pouvais donner tort à ces propos, la vue de ces établissements me rappelaient surtout la caste de vautours qui les dirigeaient et espéraient prendre le contrôle de la planète et de sa lucrative industrie. D’une certaine manière, je ressentais la prise de pouvoir du baron Jar-Tan comme une bénédiction, tant elle avait constitué une entrave à l’ascension de ces opportunistes. Pour autant, les notables de l’Exex demeuraient des adversaires dangereux, et les outils à ma disposition pour faire pression sur Gauhm, bien que particulièrement utiles, ne suffiraient pas à m’assurer la victoire face aux oligarques.

Du coin de l’œil, je discernai la sortie du casino. Les rayons de lumière qui pénétraient par la grande porte me brûlaient la rétine, et d’un geste de la main je me protégeai les yeux tout en avançant vers cette issue. La douleur était intense, mais rassurante : elle me rappelait la beauté de la Cité des Nuages et signifiait que je quittais les obscures sales de jeux de mes ennemis. Beaucoup s’interrogeaient sur la raison de ma venue sur Bespin en me voyant souffrir ainsi de sa lumière. A ceux qui m’interrogeaient directement sur ce sujet, je répondais que tout bonheur avait un prix, et que j’acceptais volontiers d’endurer la douleur pour pouvoir apprécier la beauté de cette planète. Et puis, j’avais connu la douleur toute ma vie, même dans les ombres.

Après m’être soigneusement revêtue de ma capuche, je contemplais les yeux plissés les tours étincelantes de la Cité qui se détachaient dans le ciel azur, satisfaite de mon entretien du jour. Gauhm ne poserait pas de difficulté. J’avais la certitude qu’une fois le moment venu, mon petit pion de l’Exex ne pourrait que se plier à ma volonté en glissant mon nom au baron administrateur. Mais il y avait encore du travail avant que ce moment ne vienne. Jar-Tan avait acquis un pouvoir sans précédent sur Bespin et semblait enclin à soutenir la Faction du Sud, mais il ne souhaitait probablement pas s’antagoniser les oligarques de l’Exex en agissant en permanence à l’encontre de leur volonté, quand bien même ils les domineraient dans un conflit. Et je n’étais pas très populaire chez les oligarques. Oh, bien sûr, ils n’avaient aucun mal à afficher de grands sourires à ma vue, à m’ériger en sainte face au public et à faire des dons généreux à ma fondation, mais c’était un bien maigre prix à payer pour redorer leur blason auprès des classes populaires. La réalité, c’est qu’ils se méfiaient de moi, voyant en moi une rivale potentielle venant s’ajouter au problème que posait Jar-Tan, et que pas un seul d’entre eux n’avait jamais rêvé de ma chute. La rumeur disait d’ailleurs qu’ils avaient déjà un candidat pour siéger sur Raxus. S’ils apprenaient que je projetais de contrarier leur dessein, ils pourraient devenir une menace sérieuse. Il me fallait museler ces chiens.

Mais là encore, j’avais d’autres projets avant de soumettre les oligarques, à commencer par la mobilisation de mes soutiens. Les notables du Parlement des Guildes avaient visiblement eux-mêmes quelques idées de candidats pour la représentation du secteur Anoat, mais ils semblaient plus indécis, et je ne me faisais pas de souci quant à la possibilité de mobiliser leur appui à ma candidature. Cependant, la politique était un milieu dans lequel il était impossible de pouvoir se fier pleinement à ses certitudes, et il convenait donc de garantir mon alliance avec les représentants des travailleurs et artisans de la Cité des Nuages.  

La Fondation Volga organisait ce soir un gala de charité auquel était convié certains des personnages les plus importants de Bespin. Les notables les plus respectables de la Cité des Nuages seraient présents, mais on comptait également sur la présence de représentants de la cour royale d’Ugnorgrad, la colonie fondée par les Ugnaughts dans les cieux de la géante gazeuse. Ce serait pour moi l’occasion de mobiliser mes soutiens tout en sondant les intentions des oligarques invités. Et puis, il était toujours possible de me dénicher de nouveaux alliés au cours de la soirée.

Une invitation avait également été envoyée au baron administrateur Jar-Tan en personne, mais il était impossible de déterminer s’il serait présent. Derrière son masque d’acier, Jar-Tan était un personnage taciturne et énigmatique qui se gardait bien de dévoiler ses intentions à autrui. Et puis, il était inflexible et autoritaire. La Cité des Nuages avait toujours eu des hommes d’affaires à sa tête, et pour la première fois de son histoire, un seigneur de guerre était devenu le maître des lieux, sans que personne ne sache comment cela était arrivé. Je n’aurais su dire s’il était préférable qu’il fasse acte de présence.

D’un geste de la main, je fis signe à un taxi de s’arrêter. L’airspeeder à l’apparence caractéristique des véhicules de Bespin ralentit et se posa. Le chauffeur – un Ugnaught grisonnant doté de petites défenses et d’un nez porcin – me fit signe de monter en ouvrant la portière, et je ne me fis pas attendre pour me réfugier sur la banquette arrière, à l’abri derrière les vitres teintées.


- Bonjour, m’dame Volga ! me lança le petit humanoïde avec un grand sourire. Où est-ce que vous voulez que j’vous emmène aujourd’hui ?

J’étais relativement connue au sein de la Cité des Nuages, et bénéficiait d’une bonne popularité dans l’opinion publique en raison de mon action humanitaire. Ainsi, la plupart des chauffeurs de la ville me reconnaissaient rapidement. Celui-ci ne m’était d’ailleurs pas inconnu : j’étais pour ainsi dire une de ses clientes régulières.

- Bonjour Budder, répondis-je en lui rendant son large sourire. Amenez-moi à la Fondation, s’il-vous-plaît. Et si vous êtes encore en service ce soir, j’aurais besoin de quelqu’un pour me conduire à l’Apex Overlook, mais je ne veux pas vous tuer à la tâche.

Budder Buddles était un brave homme, sympathique et travailleur. Né dans une famille d’ouvriers de l’industrie du gaz, il avait perdu son père très jeune dans un accident et sympathisait de ce fait avec la cause de ma fondation. Je savais que si je devais faire campagne pour représenter le secteur Anoat sur Raxus, j’avais la certitude de pouvoir compter sur son soutien. Un soutien anecdotique, me diriez-vous. En temps normal, je ne pourrais vous donner tort. L’opinion d’un chauffeur de taxi n’aurait certainement pas beaucoup de poids dans ma course à l’investiture. Mais en l’espèce, le chauffeur de taxi en question était le frère aîné de Drox Buddles, éminent notable du Parlement des Guildes et chef du puissant syndicat des dockers de la Cité des Nuages : un personnage dont le soutien serait tout sauf anecdotique.

- Pas d’problème, m’dame Volga. C’est pour vot’gala d’ce soir, c’est ça ? me demanda-t-il, curieux. Ils en parlaient tout à l’heure sur Cloud City News. Il paraît qu’y aura tout l’grattin d’la ville !

- Cela reste à voir, nous n’avons pas reçu toutes les confirmations. Mais en théorie oui, la plupart des notables seront présents.

- Même ces vieux vautours de l’Exex ! C’est beau tout c’soutien pour vos p’tits orphelins, m’dame Volga. J’espère qu’la Force vous apportera beaucoup d’dons ce soir !

Je ne doutais pas un seul instant que la recette serait conséquente, mais j’attendais surtout de la Force qu’elle m’aide à obtenir dès ce soir suffisamment de poids pour revendiquer un siège sur Raxus. Mais il ne fallait pas trop rêver, je me devais d’avancer une étape après l’autre. Je soupirai.

- Je l’espère aussi, Budder. Je l’espère aussi…

Le reste du trajet se déroula dans le silence, le véhicule filant telle une comète au-dessus des bâtisses qui formaient le niveau supérieur de la Cité des Nuages. Quelques minutes suffirent au speeder pour atteindre le siège de la Fondation Volga, un immeuble cylindrique de huit étages – douze en comptant le sous-sol – aux parois immaculées, large d’une trentaine de mètres, mais passant plutôt inaperçu au milieu de bâtiments d’apparence relativement similaire. Seul le symbole de la Fondation – reprenant de manière stylisée le glyphe du clan Volga – gravée sur la paroi sur une surface de deux mètres de large, située au-dessus de la porte, permettait d’identifier avec certitude l’immeuble. La partie administrative du bâtiment était située en-dessous de la surface, occupant les quatre étages du sous-sol. Elle comprenait la trésorerie de la Fondation, à savoir le service chargé d’assurer son financement, l’espace de prise en charge, dont les employés avaient à leur charge les dossiers des enfants recueillis par la Fondation et étaient chargés d’encadrer les éventuelles procédures d’adoption – même si en ces temps de guerre, elles étaient peu nombreuses, la priorité étant de mettre les enfants en lieu sûr – ainsi que le service de gestion des ressources, dont la mission était de s’assurer que la Fondation ne manquait de rien pour s’occuper des enfants. Toute la partie du bâtiment située au-dessus du sol était occupée par l’orphelinat.

Lorsque le taxi se gara devant le siège de la Fondation, je payai Budder le prix de la course en ajoutant un pourboire.


- Je vous recontacterai pour vous dire vers quelle heure vous pourrez venir me chercher. A ce soir, Budder.

- A ce soir, m’dame Volga !

Une fois sortie du taxi, je me dirigeai promptement vers l’intérieur du siège de la Fondation. La lumière y était plus tamisée, moins aveuglante que ce que l’on pouvait trouver ailleurs dans la Cité des Nuages. Juste après avoir posé le premier pas à l’intérieur de l’orphelinat, je fus accueillie par une jeune humaine d’une vingtaine d’années, au sourire radieux.

- Ton rendez-vous s’est bien passé, Sin ?

- Très bien, Adria. Javiaar Gauhm semble décidé à apporter une fois de plus sa contribution à notre cause. Il devrait annoncer une généreuse donation au cours du gala de ce soir.

Adria. Lorsque je l’avais connue, elle n’était encore qu’une petite fille. Aujourd’hui, elle faisait preuve d’une maturité exemplaire pour son jeune âge, et elle me secondait à la tête de la Fondation. Ayant elle-même été orpheline, elle avait une empathie toute particulière pour nos jeunes pensionnaires, et prenait remarquablement bien soin d’eux. Mais elle ne m’aidait que pour la Fondation, pas pour… le reste. Pour elle, ma rencontre avec Gauhm n’était qu’un énième entretien avec l’un de nos plus généreux donateurs. Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Elle était trop innocente, cela lui ferait trop de mal…

- Aucun problème en mon absence ?

- Aucun ! Nos employés font un travail exceptionnel avec les enfants. Et ce n’est pas facile, avec tous les pensionnaires dont nous avons la charge. Surtout depuis le début de la guerre… Nous avions prévu un large espace, mais avec les ravages du conflit, nous allons vite manquer de place pour tout le monde.

Adria afficha soudain une mine grave. Elle souhaitait tellement venir en aide à tous ceux qui en avaient besoin.

- C’est pour ça que nous organisons ce gala, Adria ! répondis-je en souriant. Tout va bien se passer, ne t’en fais pas. Et puis, nous ne sommes plus les seuls à venir en aide aux orphelins sur Bespin. Et même ailleurs, d’autres associations humanitaires veillent sur leur bien-être. Je sais que tu voudrais tous les protéger, mais ne mets pas trop de pression sur tes épaules.

- Oui… Tu as raison, Sin.

Adria retrouva sa mine rayonnante. Cela me réchauffa le cœur.

- Voilà, qui est mieux. Bon, je vais dans mon bureau, j’ai encore un peu de travail à terminer avant de me rendre au gala. Tu me préviendras quand les préparatifs seront terminés ?

- Je te tiens au courant.

- Merci, Adria.

Après la brève conversation, je me dirigeai vers l’un des ascenseurs et appuyait sur le bouton du huitième étage. Mon bureau était le seul espace administratif situé hors du sous-sol. Il disposait d’une vaste baie vitrée offrant une magnifique vue sur la Cité des Nuages, afin d’offrir un cadre plus agréable aux enfants et aux familles souhaitant adopter lorsque je les recevais. Cependant, la vitre était dotée d’une teinture adaptative, et lorsque j’étais seule, elle ne laissait entrer que très peu de lumière.

Je me jetai dans mon fauteuil en poussant un large soupir. Ouvrant quelques dossiers, je les consultai distraitement, incapable d’avancer dans mon travail. Mon esprit était trop distrait par l’enjeu du gala de ce soir. Et par Dhaaria. Par la Force, où donc pouvait être Dhaaria à ce moment-là ? Cela faisait des mois que je ne l’avais plus vue, et, sans nouvelle de sa part, je devais faire des efforts considérables pour cacher mon anxiété. Ce jour-là, je n’y arrivais plus. Ne pouvant contenir mon inquiétude plus longtemps, je profitai de ce moment de solitude pour pleurer, alors que le soleil de Bespin brillait dans les cieux de la Cité des Nuages.

Sin Volga

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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Ven 1 Nov - 17:09
- Te voilà, Sin. Combien de fois devrai-je te le répéter ? Tu ferais mieux de ne pas rester ainsi, seule, la garde baissée, prête à recevoir une dague entre les côtes de la part de l’un de nos chers amis.

La voix murmurante me tira de mes lamentations. Je relevai la tête et écarquillai les yeux, ne pouvant retenir les tremblements parcourant chaque centimètre de mon corps, tandis qu’une goutte de sueur perlait sur mon front. Je n’avais pas ressenti pareille angoisse depuis cette journée fatidique sur Coruscant. Cette voix… Non, c’était impossible. Elle était morte depuis des années, ce ne pouvait pas être Sa voix.

Je lançai néanmoins une réponse d’une voix hésitante, au timbre presque enfantin.


- Mère ? … C’est bien vous ?

Mes interrogations résonnèrent dans l’obscurité, mais demeurèrent sans réponse. Attendez… L’obscurité ? Mais le soleil brillait encore quelques instants auparavant !

Mes yeux s’habituèrent rapidement et je pus constater par moi-même le changement d’environnement. Cet endroit n’était pas mon bureau, et je n’étais certainement pas sur Bespin. Je ne reconnaissais que trop bien cette esthétique torturée et ces inimitables nuances ultraviolettes. Umbara. Que diable faisais-je sur Umbara ?!

Prise de panique, paralysée par la surprise et l’incompréhension, je retentai malgré tout ma chance en m’adressant une fois de plus à la voix si familière, brisant le silence pesant qui régnait sur les yeux.


- Mère ? … Est-ce réellement vous ? Que se passe-t-il ?

Ma voix était brisée, rendue presque inaudible par les sanglots qui m’agitèrent soudainement. De grosses larmes se mirent à couler abondamment le long de mes joues, et j’avais le sentiment d’être redevenue la petite fille terrifiée, l’enfant innocente torturée par la vision d’horreur que constituait la cruauté du Rootai.

- Dhaaria… Dhaaria, sauve-moi… Je t’en supplie…

Toujours aucune réponse. Seul le rythme effréné du battement de mon cœur – que je ressentais comme un tambour assourdissant – venait perturber le calme. Puis, au bout de quelques instants, à travers mes yeux emplis de larme, je pus discerner une silhouette se tenant en retrait. C’était sans aucun doute une silhouette d’Umbaran, et plus précisément, celle d’une femme. Il m’était impossible de discerner son visage, mais je n’avais aucun doute sur l’identité de cette personne.

- Mère…

- Combien de fois devrais-je t’inculquer ces leçons avant que tu ne les retiennes, ma fille ? Une fille des ombres se doit d’être toujours sur ses gardes. Ne sous-estime pas la cruauté de nos congénères. Sois aussi retorde qu’eux, sois en mesure de faire preuve de la même cruauté, et ainsi seulement seras-tu en mesure de survivre et de régner. Ne t’ai-je donc rien appris ?!

- Mère… Je suis désolée… Je…

- Inutile de me demander pardon. Cela ne sert à rien. Le jour où nous nous reverrons, je n’aurai que faire de tes excuses.

Sa réponse me frappa. Que voulait-elle donc dire par là ?

- Le jour où nous nous reverrons ? … Mère, je ne comprends p…

Tout à coup, la silhouette s’avança vers moi, ses traits se révélant pleinement. Je pus discerner la lame qui dépassait de sa manche, et l’attitude menaçante avec laquelle elle la brandissait. Mais par-dessus tout, je pus enfin voir son visage, et cette vision me fit presque hurler d’horreur. Cette femme n’était pas ma mère. Je bondissais en arrière, laissant s’échapper quelques gémissements de panique alors que Dam Nyx du Rootai s’approchait de moi.

- N’oublie jamais d’où tu viens, Sin Volga ! me lança d’une voix cruelle et visiblement amusée la Matriarche Umbaran. N’oublie jamais ton peuple ! Et n’oublie jamais la peur...

Soudain, de lourdes portes noires de jais s’ouvrirent de l’autre côté de l’obscure chambre, révélant un long couloir aux bas-reliefs de marbre noir. Ces décorations décrivaient des scènes morbides issues des anciens contes d’Umbara, des histoires de haine, de vengeance et d’ambition, dont l’aspect inquiétant était sublimé par la sinistre lumière violacée qu’émanaient les luminaires de cristal. AU bout de ce couloir, je pus apercevoir une salle circulaire à l’atmosphère à la fois glaçante et solennelle, dans laquelle une assemblée de notables Umbaran sans visage observait avec fascination une jeune femme enchaînée, visiblement à bout de force, et dont le corps était recouvert de marques de torture.

L’angoisse qui m’envahissait se fit plus intense encore lorsque je reconnus la victime. Mon cœur se serra. J’eus envie de hurler, de courir la sauver, mais mon corps ne semblait plus vouloir m’obéir. Lorsque la machinerie infernale du Rootai se mit en marche et lacéra la chair de mon aimée, je sombrai dans le désespoir et criai son nom à en perdre la voix.


« DHAARIAAAAAAAAAAA !!! »

Mes yeux s’ouvrirent alors et le sommeil se dissipa, faisant ainsi disparaitre cette vision de cauchemar. J’étais bien dans mon bureau. J’étais bien sur Bespin. Quant à Dhaaria… Force était de constater que je n’avais toujours pas la moindre idée de l’endroit où elle pouvait se trouver, et que rien ne pouvait donc me tirer de la peur qu’avait éveillé en moi ce rêve. Nyx voulait que je n’oublie jamais la peur, c’était pour ainsi dire réussi…

Je respirai profondément, tâchant de retrouver mes moyens après cet épisode traumatisant. Il fallait que je sois au meilleur de ma forme pour le gala. Il s’agirait sans doute du point de départ de ma conquête du pouvoir. Or, même si Dhaaria me manquait terriblement, la seule chose que je pouvais faire pour elle à l’heure actuelle était de ne pas échouer dans cette quête. Pour son avenir, le mien, et celui de la galaxie, je n’avais pas le droit à l’erreur.

Je consultai l’heure et constatai que je m’étais endormi durant plusieurs heures. Cela ne posait pas un réel problème, car j’étais déjà préparée pour la soirée à venir et connaissais mon discours quasiment sur le bout des doigts. Par sécurité, je me forçai néanmoins à le passer en revue une dernière fois avant de demander à Budder Buddles de passer me chercher à la fondation.
Une fois prête, je me dirigeai vers la sortie du siège de la Fondation, jetant un dernier regard à mon bureau vide avant de quitter les lieux. Il faudrait des semaines avant que je cesse d’associer cette pièce à cet affreux cauchemar…

Les quelques secondes passées dans l’ascenseur du siège semblèrent durer une éternité. Durant ces quelques instants, je tentai tant bien que mal de passer en revue les profils des invités. Je devais réfléchir aux cibles-clés, celles dont le soutien serait déterminant au cours des semaines à venir, et par-dessus tout, je devais trouver une solution pour faire d’eux des alliés dignes de confiance. Malheureusement, je manquais d’informations sur les plus éminents d’entre eux, ceux qui avaient su faire preuve de suffisamment de prudence pour sembler blancs comme neige, mais ce n’était pas dramatique. Ce n’était qu’une question de temps avant que je soumette les oligarques, mais j’avais la conviction d’être en mesure d’y parvenir un jour ou l’autre. Et puis, cette soirée serait une excellente occasion pour sonder leurs intentions.

Arrivée au rez-de-chaussée, Adria m’accueillit avec un grand sourire. Elle s’était revêtue d’une élégante robe de soirée noire et était absolument radieuse. Comme elle avait grandi depuis notre première rencontre ! Cette vision apporta à mon esprit un peu du confort dont j’avais tant besoin en cet instant.


- Prête, Sin ?

- Il faut bien ! Toujours aucune réponse du cabinet du Baron Administrateur ?

Adria haussa alors les épaules, affichant un sourire résigné. Elle ne semblait pas surprise par l’absence de réponse du Baron – que la culture du secret et de l’intrigue avait paradoxalement rendu assez prévisible – tout en paraissant un tantinet dépitée.

- Allons bon… soupirai-je. Il ne nous facilite pas la tâche… Enfin, disons que ce sera une surprise alors.

Une fois arrivées à l’extérieur, Adria et moi constatâmes que le chauffeur de taxi Ugnaught nous attendait déjà. Il nous salua chaleureusement lorsque nous nous installâmes à l’arrière de son véhicule. Puis, celui-ci décolla et fendit les cieux de la Cité des Nuages, filant entre les tours éclatantes tel une comète. Enfin, au bout de quelques minutes, le speeder arriva à destination : l’Apex Overlook.

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La plateforme suspendue avait été aménagée pour accueillir l’événement. Des tables rondes et des chaises avaient été installées autour de la fontaine pour accueillir les convives, une estrade avait été montée, et on pouvait sentir un parfum appétissant se dégager des cuisines installées pour l’occasion. Partout, on pouvait apercevoir le personnel s’affairer, achevant les derniers préparatifs de la soirée. Tout cela avait coûté une fortune, mais c’était un investissement nécessaire.
Adria quitta le speeder en première après avoir salué notre chauffeur, puis, elle se dirigea résolument vers le personnel pour encadrer les dernières étapes de la préparation du gala de charité. Lorsqu’à mon tour je quittai le véhicule, l’Ugnaught m’adressa un large sourire et croisa le doigts.


- Bonne chance, m’dame Volga !

Je lui rendis son sourire et le remerciai, avant qu’il ne reprenne son envol dans les cieux de Bespin. Bientôt, les premiers invités feraient leur apparition. La soirée ne faisait que commencer, et le plus dur était à venir.

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Mar 5 Nov - 17:23
Bespin était vraiment magnifique en cette période de l’année. Les couleurs qui dansaient sur les nuages lui conféraient une chaleur relaxante qui fit sourire bêtement l’un membres des oligarques présents dans le taxi.

- Encore en train de rêvasser?

Zort Gi soupira légèrement face aux moqueries de son confrère Doggle Doggle. Mais il tenta cependant de toucher la sensibilité de son collègue. Il leva donc un de ses longs doigts pâle et tapa doucement sur la fenêtre à sa droite.

- Ne trouves tu pas ça magnifique? Ces reflets, ces lueurs.

Doggle Doggle rajusta ses lunettes rondes et sans branche sur son nez, se penchant légèrement en avant pour mieux observer au travers de la vitre du taxi le dit paysage, décrit un peu trop poétiquement à son goût par Gi. Ses grosses lèvres affichèrent une moue un peu neutre, mais pas vraiment enthousiaste face au jeu de couleur qui se dressait devant lui.

- Oui. Mais tout ce rouge me fait plus penser à des immenses marre de sang.

Zort soupira de nouveau, mais Doggle était comme cela, focalisé sur la guerre, sur ses affaires avec les corporations.
La Guerre, la vraie, elle les avait épargné pour le moment. Enfin localement. Et c’était sans doute pour cela qu’il se sentait pour le moment peu impliqué dans cette bataille sanglante avec la République, préférant leurs petits profits aux pertes des affrontements.
Mais le reste de la confédération souffrait encore, de différentes façons. Comme le témoignait l’invitation qu’ils avaient reçu il y’a quelques semaines et qui concernait un gala de charité pour un Orphelinat.


En fait, ce gala n’était pas organisé par n’importe qui mais par Sin Volga elle-même. Et c’était sans doute cela qui les avait fait sortir de leur bureau en cette soirée. Ils étaient trois à avoir répondu à l’appel. Lui, Doggle, et Xinj, qui les rejoindrait plus tard, ayant quelques réunions tardives encore sur le dos. Trois seulement pourrait dire certain, mais c’était déjà suffisant en ce qui les concernait. La plupart ne voyait pas Volga d’un bon oeil et n’avait pas spécialement envie de nouer des liens, mêmes hypocrites, avec elle.

Mais si c’est trois là c’était dévoué à la tâche, c’était aussi parce qu’elle ne leur inspirait pas confiance. La suspicion était de mise, notamment sur ses véritables plans. Elle jouissait d’une bonne popularité sur la planète, notamment sur la classe moyenne, et venir à ce gala était donc pour eux une façon de faire d’une pierre deux coups : se montrer, pour prouver l’implication des Oligarques de l’Exex dans le sort de quelques malheureux enfants, et commencer à dénouer le sac de nœud qu’était l’énigme Sin Volga.


- Le texte de présentation du Gala est...tellement pompeux.

Zort tourna enfin son regard vers Doggle, qui les yeux rivés sur la brochure accompagnant l’invitation lâcha un ricanement un peu sordide.

- Tu pourras le lui dire en personne si tu le souhaite, regarde, nous sommes arrivés.

En effet, en levant légèrement les yeux, ils pouvaient tous deux voir les courbes de l’Apex Overlook se dessiner devant eux. Le speeder marqua alors une inclinaison légère pour les amener à destination.
Il faut dire qu’il jouissait d’un temps magnifique pour une soirée au dessus des nuages, et c’est donc avec un certains contentement que les deux oligarques posèrent enfin le pied devant l’entrée. Ils payèrent le taxi, qui repartit aussi vite et se dirigèrent donc vers les personnes de l’accueil chargées de contrôler leurs invitations.

Une fois ces formalités accomplies, et leurs manteaux posés au vestiaire, il s'avancèrent sur la plateforme. Doggle Doggle lâcha un nouveau ricanement.


- Une collecte de fond… elle aurait clairement pu mettre l’argent dépensé dans toute cette déco dans son orphelinat.

Et Gi leva les yeux légèrement.

- Allons, tu sais très bien que pour ce genre d'événement, il faut savoir mettre les formes, surtout si elle espère attirer du beau monde et grappiller quelques fonds.

- Le buffet sent très bon néanmoins.

Il fallait effectivement le reconnaître, Volga avait joué une première carte réussie. Les apparences étaient préservées, restait maintenant à attendre qu’elle dévoile le reste de son jeu.

- Prenons une table et attendons Xinj.

Zort opina légèrement du chef. Ils étaient presque dans les premiers, ce qui était rare. Mais en cette période de crise, tout le monde était un peu surchargé en responsabilité.
En s’avançant, les deux hommes d’affaire remarquèrent l’arrivée d’un petit groupe et il ne leur fallut pas plus que quelques instants pour replacer ces nouveaux venus.
Gi fit un sourire un peu amer.


- Tiens donc, le parlement des Guildes fait une sortie ce soir.
- Pour des petits fours gratuits, tu penses bien. On va bien voir s’ils sont aussi “incorruptibles” qu’ils le prétendent.

L’équipe “Justice” était perçu avec sévérité par les oligarques, avec lesquels ils étaient souvent tombés en opposition lors de quelques enquêtes. Et ils étaient assez imperméable à la négociation, ce qui rendait les choses difficiles. Enfin, imperméable, quand il le voulait bien. D’autres Oligarques, comme Xinj d’ailleurs, s’entendaient à merveille avec ces têtes dures.

Des Ugnaughts firent aussi leur apparition. Etant donné les forts besoins qu’ils recherchaient afin de maintenir à flot leur colonie, nul doute qu’ils étaient ici pour tisser des liens. Les discussions seraient donc intéressantes avec eux, et cela permettait aussi de garder un oeil sur eux et leurs activités.


Le flot d’invités commença alors à s’intensifier. D’autres représentants d’autres fondations, quelques fortunes locales qui avait leur tête encadré dans le journal de temps en temps, d’autres qui ne leur dirent strictement rien. Ils avaient là tout le panel de leur secteur, restait maintenant à déterminer qui était influent dans quoi.


- Je n’ai pas vu Volga.

Gi leva un sourcil, lui n’y avait pas fait attention. Mais nul doute qu’elle devait essayer de soigner son entrée, quelque part sur la plateforme. Et pour le moment, il n’y avait plus qu’à attendre que la salle se remplisse.

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Sin Volga

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Sin Volga
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Dim 17 Nov - 23:55
Depuis les coulisses de l’événement, dissimulée derrière une fenêtre, j’observai avec attention la foule des nouveaux arrivants et les convives déjà installés, murmurant du bout des lèvres le nom et la fonction de chaque invité sur lequel mon regard tombait. Le but de cet exercice était bien sûr de mémoriser chacun d’entre eux pour pouvoir accomplir dignement mon devoir, mais aussi et surtout d’identifier ceux dont la présence pourrait m’être utile.

- Bol Zogg, magistrat du Parlement des Guildes… Samn et Lana Dawnfall, représentants des Guildes…

Une petite dizaine de représentants de l’organe arbitral de la Cité des Nuages avaient fait le déplacement pour représenter leur institution durant cette soirée, mais de tous les notables présents, Zogg et les jumeaux Dawnfall étaient sans aucun doute les plus remarquables.

Le premier était un magistrat Ugnaught officiant depuis plusieurs décennies au sein de la Cité. Il en était une des personnalités de premier plan, et son nom ne manquait généralement pas d’inspirer le respect et l’admiration. Il était en effet réputé pour son flair sans égal, mais aussi pour son intégrité sans failles, qui lui avait valu des surnoms tels que « L’Incorruptible » ou « Zogg-la-Justice ». Surnoms qu’il n’appréciait guère, bien entendu, lui qui était si rigoureux, austère et procédurier. Le petit juge au nez porcin était obnubilé par la mission qui lui avait été accordée par le Parlement, accordant une importance considérable au caractère presque sacré de sa fonction. Ainsi, au cours de ses investigations, de ses arbitrages et de ses jugements, il faisait preuve d’un zèle presque fanatique dans sa recherche de la vérité et dans l’application des lois de la Cité. Cela faisait de lui un personnage fiable, mais également dangereux. Il méritait le respect, mais je me devais de prendre bien garde à ne pas commettre le moindre faux pas au cours de mon parcours à venir, sous peine de subir les foudres de Zogg-la-Justice. Je le savais d’expérience : mon pantin de l’Exex, Javiaar Gauhm, avait bien failli devenir la cible d’une enquête du Parlement menée par Zogg, qui aurait bien pu me faire perdre mon pion le plus précieux. Heureusement pour ce pleutre, j’avais pris mes dispositions auprès de contacts au Parlement pour que cette investigation ne voie jamais le jour – avec toutes les précautions et la discrétion qui s’imposaient, bien évidemment.

Quant aux Dawnfall, je devais bien admettre que je ne disposais que de très peu d’informations à leur sujet. Originaires de Corellia – du moins selon les rumeurs qui circulaient à leur sujet – ils étaient arrivés sur Bespin il y a relativement peu de temps, plus ou moins au même moment que le Baron d’Acier, Jar-Tan, qui régnait désormais sur la Cité des Nuages. A leur arrivée, ils avaient commencé à travailler pour l’industrie du gaz comme ingénieurs, puis, étant très impliqués dans la vie civique de la Cité, ils avaient été rapidement intégrés au Parlement des Guildes. Les jumeaux étaient des personnages plutôt charmants et d’agréable compagnie, ce qui leur valait la sympathie de la plupart des notables de Bespin, mais certains, voyant d’un mauvais œil leur rapide ascension au sein de la hiérarchie de la ville, ne pouvaient se retenir d’y voir quelque chose de suspect. Ces quelques rivaux des jumeaux avaient ainsi fait courir le bruit que Samn et Lana Dawnfall étaient en réalité des agents au service du Baron d’Acier, chargés par le sinistre homme masqué de servir ses intérêts au Parlement des Guildes. La plupart du temps, ces racontars étaient accueillis par des rires amusés ou balayées par des remarques incrédules. Pourtant, il m’était impossible de croire que ces rumeurs étaient dépourvues du moindre fondement. Comprenez-moi bien, comme beaucoup, j’appréciais ces jeunes gens, leur sens du devoir et leur bienveillance, mais je ne savais que trop bien qu’un essor aussi fulgurant que le leur était impossible sur Bespin sans avoir les bonnes relations. Ainsi, en mon for intérieur, je conservais l’intime conviction que les Dawnfall pourraient jouer un rôle absolument déterminant dans la conquête du pouvoir à venir.

Je remarquai également la présence de Drox Buddles – le frère cadet de mon chauffeur préféré – au sein de la délégation des Guildes. Drox Buddles était récemment devenu un des magistrats du Parlement sur recommandation de L’Incorruptible lui-même après une longue carrière au sein des Guildes, où il représentait les dockers de la Cité de la Nuage, au nom desquels il avait remporté moult bras de fer politique avec les oligarques. Récemment, on m’avait rapporté que Buddles s’était rapproché des jumeaux Dawnfall, pour lesquels il était visiblement devenu un ami proche et une sorte de mentor.

La présence de Drox Buddles était rassurante. De tous les notables présents, il était très certainement celui qui me tenait en plus haute estime, du fait de sa sympathie pour ma cause. Cela me faisait au moins un allié probable au sein de ce groupe.
Soudain, je remarquai l’arrivée d’un nouveau groupe à l’Apex Overlook. Ne reconnaissant que trop bien ces nouveaux arrivants, je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils à leur vue.


- Zort Gi et Doggle Doggle… Exex.

Voilà que les premiers oligarques faisaient leur apparition au gala. Pas de troisième larron à leur côté néanmoins. J’esquissai un sourire en pensant au fait que ça en ferait un de moins à qui faire semblant de sourire. Oh bien sûr, j’avais besoin de leur présence, ma fondation n’ayant malheureusement que trop besoin de leur générosité pour remplir sa fonction. Et puis, leur soutien, bien que difficile à obtenir, pourrait également être un atout pour la suite. Les oligarques de l’Exex étaient de dangereux adversaires, et les garder près de moi pour sonder leurs intentions plus aisément ne pouvait pas faire de mal… Mais cela ne signifiait pas que je devais les apprécier !

Bien d’autres invités étaient encore attendus, et même les journalistes chargés de couvrir l’événement n’étaient pas encore arrivés – même si leur présence était attendue très rapidement. Quant à Jar-Tan… eh bien, toujours pas de nouvelle.
Je me décidai finalement à saluer moi-même les premiers invités pour faire bonne figure. Je me dirigeai vers la sortie des coulisses. Sur le chemin, je croisai Adria qui surveillait les vas-et-viens du personnel en s’assurant que tout se passait bien. Visiblement, cet événement la rendait anxieuse. Je posai une main sur son épaule, ce qui fit sursauter la jeune fille. Je ris de bon cœur et lui adressai un sourire chaleureux pour la calmer.


- Allons, Adria… Ce n’est pas la peine de te donner tout ce mal. Tout se passe bien, fais un peu confiance au personnel. Ils savent ce qu’ils font.

- Je… Oui, tu as raison Sin. C’est juste que je tiens tellement à ce que ce gala soit une réussite…

- Moi aussi, Adria. Moi aussi. Mais la meilleure chose que l’on puisse faire pour que ce soit le cas, c’est œuvrer pour que nos invités soient prompts à la générosité. Je vais justement les saluer dignement, accompagne-moi donc !

Ma protégée pris le temps de souffler et retrouva le sourire, avant d’acquiescer d’un signe de tête. Nous sortîmes donc dans le jardin de la plateforme et nous dirigeâmes en direction des convives attroupés autour des tables. Les notables du Parlement des Guildes étant arrivés en premier, il me sembla tout naturel de m’adresser à eux en priorité. Je me devais néanmoins de ne pas trop tarder à saluer les oligarques, dont l’arrogance les rendait parfois un tantinet susceptibles.

Adria et moi saluâmes respectueusement chacun des notables des Guildes, puis nous nous retrouvâmes face au quatuor formé par les deux magistrats Ugnaughts et les jumeaux supposément corelliens.


- Monsieur Dawnfall, madame Dawnfall, Excellences, au nom de la fondation Volga, nous tenons à vous remercier d’avoir répondu présents à cette invitation. Vous nous honorez de votre présence malgré la lourde charge qu’est la vôtre, et cela compte énormément pour nous.

La Force

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La Force
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Mar 19 Nov - 12:23
Bol Zogg dit “l’Incorruptible” parlait difficilement de son travail en dehors des immenses de son bureau. Et c’était sans doute que cela qui l’avait rendu populaire. Il avait toujours une histoire à raconter, une anecdote amusante, sans aller jusqu’à la blague non plus. Et puis généralement, c’était lui qui posait les questions. Et cela contrebalançait sa bonhomie, ses interlocuteurs se demandant parfois si ce qu’ils diraient pourrait être retenu contre eux dans une enquête.

Zogg avait démarré avec une anodine histoire de pêche face aux jumeaux Dawnfall, dont il essayait d’en apprendre plus par la même occasion. Quoi de mieux pour briser la glace qu'une histoire aussi banale?

- ...et donc, là, je tire sur ma ligne comme un forcené! Le fil était tendu, trop sans doute, et ce fut moins une avant qu’il ne casse et que je finisse par remonter une vieille botte rongée par les vers de vase et que les algues carnivores avaient enserrées entre leur liane! Une botte! Bien évidemment, je l’ai signalé à la police locale. Si tout le monde sait qu’il est déconseillé de se baigner dans cette rivière, retrouver le propriétaire de la chaussure ne semblait important!

- Quelqu'un la peut être jeté dans l’eau pour s’en débarrasser… Vous savez, certaines personnes sont parfois irrespectueuses avec leur environnement

Ainsi Drox Buddles avait parlé, faisant lâcher un léger rire au magistrat.

- Vous savez Monsieur….Bu...Buddles, quand on travail pour les guildes, on se pose pas mal de question sur l’origine des choses.

Samn Dwanfall regarda sa jumeau en haussant les épaules. C’était effectivement une déformation de la magistrature d’envisager le pire à chaque instant. Mais pour lui, il ne s’agissait que d’une vieille botte, pas de quoi en faire non plus une affaire d’état.
Mais Lana écoutait attentivement.

- C’était une botte de femme? de quelle pointure?

- Et bien…

- Monsieur Dawnfall, madame Dawnfall, Excellences, au nom de la fondation Volga, nous tenons à vous remercier d’avoir répondu présents à cette invitation. Vous nous honorez de votre présence malgré la lourde charge qu’est la vôtre, et cela compte énormément pour nous.
Ils se retournèrent tous, un peu surpris. Ils n’avaient pas entendu l’organisatrice du gala approcher.


-  Mme Volga! Je suis toujours fasciné par votre pas léger! Merci pour votre invitation surtout. Cela fait du bien de voir des gens s'investir autant pour ceux qui en ont besoin!

Le regard du magistrat se porta sur la femme à ses côtés, un peu effacée face à la stature de Volga. Il la salua immédiatement, lui tendant une main amicale et reporta alors son attention sur l’hôte de l’événement.

- En tout cas, bravo pour l'organisation. Ce n’est pas la première fois que je viens à l’Apex, mais je dois dire que vous avez un talent pour mettre les gens à l’aise!

Puis le magistrat repris doucement, ne laissant que peu de place aux autres membres présents de s’exprimer.

- Alors Mme Volga, j’ai bien lu votre brochure mais je souhaiterai vraiment que vous me détaillez vos motivations et les objectifs de cette soirée. J’entends bien que la collecte de fond pour votre orphelinat à une grande importance à vos yeux, mais quand je vois les personnalités réunis ici, je me dis que les dons ne sont pas vos seuls objectifs, je me trompe?

La question avait été posé, directe et sans détour. Zogg n’était pas soupçonneux, loin de là, mais la personnalité de Volga était encore un peu brumeuse dans sa tête et il souhaitait sincèrement en savoir plus.
Les deux jumeaux Danwfall soupirèrent de concert. Et Lana regarda le groupe d’un oeil un peu déçu.


- Allons Zogg, vous n’avez pas encore fini votre histoire sur la botte que déjà vous assaillez de question ces dames. Moi qui pensait que vous saviez mettre votre bure au placard le temps d’une soirée.

Zogg ne se laissa pas déstabiliser et sans détourner le regard de Volga, il répondit paisiblement.

- Vous n’allez pas me reprocher de vouloir connaitre un peu plus les charmantes habitantes de ce système Mme Dawnfall, mmh?

Et tous les regards finirent par se fixer sur Sin, attendant qu’elle prenne officiellement part à la discussion, en dévoilant un peu plus de ses attentes pour la soirée.

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Sin Volga

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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Mar 19 Nov - 22:49
Visiblement, j’avais interrompu leur conversation, une anecdotique histoire de botte repêchée par Bol Zogg dans une rivière. L’espace d’un instant, je me demandai où diable avait-il été pour se retrouver à pêcher dans une rivière. Pas sur Bespin en tout cas. Avait-il déjà quitté Bespin ? Aucune importance, je balayai mes interrogations aussi vite qu’elles m’étaient venues, notant simplement dans un coin de mon esprit de me renseigner sur les déplacements du magistrat quand j’en aurais l’opportunité.

- Je vous prie de bien vouloir m’excuser si je vous ai surpris, Excellence ! Voyez-vous, une enfance passée sur un monde comme Umbara est source de bien des mauvaises habitudes. Se faire discret est pour moi naturel, mais je réalise que je fais plus peur à autrui qu’autre chose !

J’employai un ton léger afin de mettre mes invités à l’aise, tout en tâchant de ne pas sombrer dans la familiarité et en conservant le degré de distance qui s’imposait face à des personnalités de leur rang.

- En tout cas, bravo pour l'organisation. Ce n’est pas la première fois que je viens à l’Apex, mais je dois dire que vous avez un talent pour mettre les gens à l’aise !

Je m’inclinai très légèrement pour remercier l’Ugnaught.

- Je vous remercie, Excellence, nous y avons consacré un travail minutieux, et nous sommes ravis que nos invités se sentent bien accueillis. Néanmoins, d’autres méritent plus que moi d’être congratulés pour l’organisation de cette soirée, et justement l’une de ces autres m’accompagne. Permettez-moi de vous présenter Adria, ma sœur cadette, ou du moins, c’est ainsi que je la considère. Ne vous fiez pas à son jeune âge ! Malgré son manque d’expérience, c’est une demoiselle brillante et en qui j’ai une confiance absolue. Elle a réalisé un travail extraordinaire et continue de prendre sa mission d’organisatrice très au sérieux.

Adria était une jeune fille timide : un petit sourire gêné se dessina immédiatement sur son visage, qui devint rouge d’embarras.

Soudain, le magistrat jugea bon de jouer aux interrogateurs avec moi.


- Alors Mme Volga, j’ai bien lu votre brochure mais je souhaiterai vraiment que vous me détaillez vos motivations et les objectifs de cette soirée. J’entends bien que la collecte de fond pour votre orphelinat à une grande importance à vos yeux, mais quand je vois les personnalités réunies ici, je me dis que les dons ne sont pas vos seuls objectifs, je me trompe ?

- Allons Zogg, vous n’avez pas encore fini votre histoire sur la botte que déjà vous assaillez de question ces dames. Moi qui pensais que vous saviez mettre votre bure au placard le temps d’une soirée.

Comme prévu, le magistrat était à l’affut du moindre comportement suspect. « Zogg-la-Justice »… Avec tout le respect que j’avais pour sa fonction et l’intégrité avec laquelle il l’exerçait, j’en arrivais parfois à croire que « Zogg-la-Surveillance-de-Masse » eût été un sobriquet plus approprié ! Cela dit, j’étais bien mal placée pour lui reprocher cette attitude…

- Ne vous en faites pas, madame Dawnfall ! répondis-je en riant. La question de Son Excellence ne me gêne absolument pas. C’est même une très bonne question, tout à fait légitime.

Je pris alors un ton beaucoup plus solennel pour répondre en détail à la question de Zogg. La situation était délicate : il m’était impossible de mentir à un investigateur aussi talentueux sans prendre de risque, mais je ne pouvais pas non plus lui fournir une réponse insatisfaisante. Je tâchai donc de lui présenter un flot d’informations afin de dissimuler mes intentions.

- Pour tout vous dire, Excellence, les événements de ce type revêtent une importance toute particulière pour une fondation comme la nôtre. Bien sûr, ils sont d’une importance capitale parce qu’ils réunissent entre autres les plus grosses fortunes et les appellent à faire preuve de charité, cela va de soi. Ces galas nous permettent de collecter un apport non négligeable à nos finances. Néanmoins – et c’est là que votre question est tout à fait pertinente – l’utilité de ces événements est loin de se limiter à cela. Le but de la Fondation Volga est comme vous le savez la prise en charge des orphelins de la Guerre. Cela implique de recueillir ces enfants à qui ce déchaînement de violence a tout pris, de leur offrir un toit, du réconfort, et, en quelque sorte, une nouvelle famille. Malheureusement la Fondation Volga ne peut pas être partout, elle dispose de moyens limités, et – à notre grand regret – nous ne pouvons de ce fait pas accueillir tous ces petits être vulnérables. C’est là que l’autre rôle de la Fondation intervient. Je suis absolument convaincue qu’une organisation même non-gouvernementale demeure par essence un organe fondamentalement politique – tout est politique, me direz-vous. Avant tout, la vocation de la Fondation Volga est la défense d’une grande cause. Cette cause, c’est celle de la protection des êtres les plus vulnérables de cette galaxie, de ceux que la Guerre a tragiquement touchés où qu’ils se trouvent ; un grand combat contre l’injustice, en somme. Et ce combat, nous ne pouvons le mener seul.

Je marquai une pause et réfléchit quelques instants à la manière dont je pouvais présenter les choses.

- Ainsi, le rôle de ces soirées de gala n’est pas tant de collecter des fonds que de sensibiliser certains individus qui ont entre leurs mains l’influence ou le pouvoir pour faire bouger les choses. Nous cherchons certes à obtenir l’appui dont nous avons besoin dans notre mission, mais par-dessus tout, nous souhaitons que nos invités prennent conscience de tous les enjeux que le conflit actuel implique, qu’ils réalisent la précarité, la vulnérabilité que la Guerre entraîne, et mènent à leur tour ce combat contre l’injustice à plus large échelle. En somme, ce gala est un événement politique qui revêt à nos yeux une importance telle qu’il mérite que les personnalités les plus importantes de Bespin soient conviées, un événement qui nous permet de mieux faire connaître notre combat et de trouver de précieux alliés.

De fait, je ne faisais que lui dire la plus stricte vérité. Je ne faisais qu’omettre volontairement ma volonté de porter ma lutte jusqu’à Raxus, au cœur de l’arène politique confédérée. Il était trop tôt pour afficher de telles intentions, beaucoup trop tôt. Cette soirée n’était qu’une première étape après tout, et je me devais de faire preuve d’humilité pour servir ma cause.

Je repris immédiatement la parole et m’adressai à l’ensemble du groupe en reprenant un ton léger.


- Néanmoins, si c’est un don que vous souhaitez faire, nous ne nous en plaindrons pas, rassurez-vous !

Il fallait désamorcer la tension. Zogg avait lancé sa question avec une curiosité évidente, ce qui avait braqué l’intention sur moi et mes projets, mais je tenais à n’en dévoiler que l’essentiel pour le moment.

Du coin de l’œil, je surveillai le duo d’oligarques de l’Exex, qui m’avait visiblement remarquée. Je leur adressai un sourire et fit comprendre à mes interlocuteurs que je me devais d’accueillir les autres invités.


- Sur ce, Excellences, Monsieur Dawnfall, Madame Dawnfall, c’est avec plaisir que je resterais à vos côtés pour entendre la fin de cette histoire de botte, mais malheureusement, mon devoir m’appelle, et je me vois contrainte de vous quitter pour l’instant. Mais j’espère de tout cœur avoir le plaisir de vous revoir ce soir. D’ici-là, profitez bien de la soirée.

Je fis signe à Adria de s’approcher de moi et lui glissai quelques mots à l’oreille d’une voix rassurante.

- Navrée de t’avoir causée de l’embarras, je voulais qu’ils t’estiment pour ton travail et qu’ils voient en toi le talent que je te reconnais. Je voulais t'aider à avoir confiance en toi, mais j’aurais dû avoir plus de respect pour ta volonté de ne pas te faire remarquer. Va te détendre et respirer un peu si tu veux, je me charge d’accueillir les autres invités. On se retrouve avant le discours, d’accord ?

Elle sourit.

- D’accord, Sin. Et ne t’en fais pas pour tout à l’heure, il faut que je m’habitue à parler aux élites de Bespin si je veux bien servir la Fondation. Et puis ça m’a fait plaisir que tu me complimentes. A plus tard.

Adria retourna discrètement vers les coulisses. Pour une confrontation avec l’Exex, je ne tenais pas spécialement à ce qu’elle soit exposée. Je ne savais que trop bien ce que les oligarques pensaient de moi et de ceux qui m’entouraient.

D’un pas résolu, je me dirigeai vers le duo composé de Zort Gi et Doggle Doggle, tout en conservant une expression chaleureuse – feinte, bien entendue. Deux émissaires. C’était donc ça toute l’importance que l’Exex accordait à la charité ? Les journalistes étaient finalement arrivés, nous avions reçu une confirmation de la Cour d’Ugnorgrad, et ces tristes sires de l’Exex ne pouvaient nous envoyer que deux des leurs ? Pas tout à fait deux, néanmoins, Javiaar Gauhm ayant initialement prévu de se rendre lui aussi au gala pour se faire bien voir. Je lui avais néanmoins formellement interdit de se montrer. Il était préférable pour qu’il reste sous mon contrôle que personne ne sois en mesure de comprendre l’existence d’un lien entre nous.


- Bonsoir ! Monsieur Gi, Monsieur Doggle, je suis ravie que vous ayez pu être parmi nous ce soir. Je sais à quel point vos affaires sont prenantes, et cela ne rend votre présence ici que plus louable. Au nom de la Fondation Volga, je vous remercie du fond du cœur. Aurons-nous l’honneur d’accueillir d’autres de vos homologues ce soir ?

En m’adressant aux oligarques, je constatai avec agacement qu’il n’y avait toujours aucune trace du Baron d’Acier.

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La Force
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Mer 20 Nov - 19:10
L’intégralité des membres de la guilde regardèrent Sin Volga et sa fameuse Adria tour à tour. La seconde femme leur était inconnue, mais pouvaient-ils connaître l’intégralité des gens de Bespin? Quelque part cela restait une bonne chose. Elle n’avait sans doute rien à se reprocher et n’avait donc pas été dans une affaire quelconques ces derniers mois. Puis l’attention se focalisa sur l’hôte de la soirée et sur les intérêts qui nourrissaient l’élaboration d’une pareille soirée.

Le Magistrat en question renifla légèrement, arborant une moue un peu...déçue. Politique, tout était politique bien sur. Mais les dossiers politiques croulaient actuellement sur son bureau. Et il était bien placé pour savoir que cet aspect précis avait tendance à tout corrompre.


-- Ah. La politique. Je me dois de vous contredire pourtant. Tout n’est pas politique. Enfin tout ne l’était pas. Depuis que cela l’est devenu, je dois avouer que les magistrats comme moi ou mes collègues Dawnfall n’ont jamais eu autant de travail. Mais je suppose que vous devez lire les informations. Les plus grands procès que nous avons connu actuellement sont justement politique. La politique c’est le pouvoir. Et le pouvoir corrompt.


Lana lâcha un sourire triste.


- Toujours cette tendance à la dramatisation Zog….mais..


Bol Zogg reprit.


- Oui, j’ai une vision un peu vieillotte et conservatrice qui ne correspond malheureusement pas aux standards de notre organisation. Mais bon, ne nions pas l’impact de la guerre non plus. Vous avez raison sur ce point Mme Volga. Il y’a d’autres choses à défendre et j’espère que vous parviendrez à faire la part des choses entre votre cause des plus nobles, et… sa politisation. Et soyez sûre que nous, membres de la guilde, laisseront une trace dans l’urne prévue à cette effet.

Sin Volga prit alors délicatement congé, laissant néanmoins le groupe un peu rêveur. Surtout l’incorruptible, qui s’interrogeait encore sur les ambitions de la native d’Umbara. Pas qu’il la soupçonne spécialement, mais il se doutait qu’elle ferait encore parler d’elle prochainement. La question était maintenant de savoir comment.

Plus loin, les membres de l’Essex parlaient doucement de quelques unes de leurs affaires internes. Et avant de se mêler un peu plus à la population présente, ils finissaient de dévorer quelques petits gâteaux apéritifs (surtout Doggle Doggle) en scrutant avec intérêt les groupes de discussions qui se formaient ici et là.

Zort Gi lâcha cependant un sourire à son collègue, et malgré l’absence de mots, l’autre émissaire de l’Essex comprit le message. Sin Volga était arrivée.Et après une discussion relativement courte avec les membres de la guilde, elle se dirigeait actuellement vers eux.
Son sourire était peut être feint, sa politesse peut être fausse à leur égard, mais ils lui rendirent ses salutations avec un flegme exemplaire. Ils ne comptaient pas se donner en spectacle ce soir, ils étaient là en observateur, et un peu plus.


- Je sais à quel point vos affaires sont prenantes, et cela ne rend votre présence ici que plus louable. Au nom de la Fondation Volga, je vous remercie du fond du cœur. Aurons-nous l’honneur d’accueillir d’autres de vos homologues ce soir?

Doggle Doggle regarde Zort Gi, qui prit délicatement son verre un main pour le lever très légèrement vers Volga.
- L’Essex vous remercie de votre invitation. Nous savons dégager du temps pour les causes qui suscitent nos intérêts...moraux.

La phrase pouvait être prise dans un sens tout autre, Gi le savait, mais c’était là tout son art dans le dialogue.

- Et pour répondre à votre question. Oui. Nous attendons encore quelqu’un.

Le mince sourire qui étira son visage était emplit de mystère. Est ce que Sin Volga s’attendait à voir débarquer l’intégralité de l’Essex à sa petite sauterie? Ou quelqu’un en particulier? A moins qu’elle ne veuille discuter de certaines choses précises avec eux?

A côté de lui, Doggle Doggle ajusta sa position sur sa chaise, appuyant l’un de ses bras nonchalamment sur ses petits jambes pour fixer l’Umbaran.

- En tout cas, félicitation pour l’organisation de cette soirée. C’est d’un raffinement apprécié! Si vous me permettez, j’ai quelques questions au sujet de tout ça. Cette soirée est un premier pas pour faire connaître votre fondation, même si elle avait déjà sa petite renommée. Mais … et après? Vous collectez des fonds, mais que deviennent-ils? comment les répartissez-vous? Comment comptez vous, concrètement parlant, venir en aide à tous ces orphelins? Je veux dire, comptez vous fonder des annexes afin de recueillir tous ces pauvres gamins? S’ils ne sont pas adoptés? Que deviendront-ils?

La question était intéressante en tout point, bien que très directe. Mais leur enquête débutait là. Et ils avaient encore de très nombreuses interrogations sur le sujet.

Soudainement, le communicateur de Zort Gi vibra dans sa poche, et un léger regard lui permit de savoir que Xinj arrivait. Et d’ailleurs, quelques instants plus tard, il franchit l’entrée de l’Apex, l’air un peu fatigué mais néanmoins soulagé d’être arrivé.

- Aaaah! Notre troisième membre est arrivé.


Il tendit sa main pour indiquer une position qui se trouvait dans le dos de Volga.

- Mme Volga, laissez moi vous introduire auprès de… monsieur Xinj, et lui pardonner son léger retard…

Gi ne sut si Volga était déçue de l’apparition de Xinj, son regard étant assez indéchiffrable, mais il ne savait pas encore ce que les membres de l’Essex attendait.
Xinj arriva rapidement auprès du groupe, serrant sa mallette contre lui, comme à son habitude. Il tendit une main à Volga pour la saluer.


- Bonjour. Sin Volga je suppose? Vous ressemblez en tout cas à votre photo!... J’espère n’avoir rien raté d’important. J’étais en grande réunion avec le baron et...enfin bref, le travail, vous savez ce que c’est!

Les regards se tournèrent alors vers la seule femme du groupe et Doggle entreprit de refaire un rapide résumé de ses questions pour que son collègue fraîchement arrivé ne soit pas trop perdu. Celui ci hocha la tête doucement, puis il inclina la tête sur le côté.


- De mon côté, je dois dire que je suis assez impressionné que vous arriviez à débusquer tous ces enfants. Comment faites vous? Je veux dire, pour les trouver, les faire rejoindre votre orphelinat? Couvrez-vous jusqu’aux zones où des conflits subsistent?






Sin Volga

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Sin Volga
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Mer 22 Avr - 20:27
La question de l’oligarque ne me fit pas vaciller. Pour autant, je ne la considérais pas forcément comme bienvenue. Innocente en apparence, et tout à fait légitime au cours d’une telle occasion, je ne pouvais toutefois m’empêcher de lui attribuer deux, voire trois sens possibles venant d’un représentant de l’Exex, qui, j’en étais convaincue, se moquait éperdument de l’œuvre humanitaire. Dans le meilleur des cas, il ne faisait qu’entretenir la conversation en se donnant des airs d’honnête philanthrope, se sentant concerné par le destin des orphelins. Une hypothèse moins plaisante pouvait être une enquête sur ma personne. L’Exex profiterait de l’occasion pour dénicher les points faibles d’une potentielle rivale, jouant ainsi au même jeu que moi. Enfin, la dernière possibilité, que je trouvais glaçante, était que les oligarques fussent au courant de mes activités clandestines d’espionnage et de chantage, et cherchaient à obtenir des preuves de celles-ci pour me discréditer. Je devais faire preuve de prudence. Les élites de Bespin n’arrivaient pas à la cheville du Rootai, mais ils demeuraient néanmoins de dangereux adversaires, à l’affût du moindre signe de faiblesse.

Je me retins donc de froncer les sourcils avant de répondre aux interrogations de Doggle Doggle.


- Vos interrogations sont légitimes. Il est tout à fait normal de vouloir savoir comment sera utilisé notre argent avant de faire preuve de charité ! Pour ce qui est de l’utilisation des dons, la Fondation Volga compte parmi ces objectifs à long terme une expansion vers de nouveaux mondes, où de nouveaux centres d’accueil pourraient être fondés afin de venir en aide aux orphelins, toujours plus nombreux en ces temps de guerre. Néanmoins, nous avons une responsabilité envers les enfants déjà pris en charge par notre institution. Ainsi, la priorité demeure la consolidation de ce que nous avons déjà bâti. Plus précisément, le budget sera d’abord attribué aux besoins de tous les jours et au confort des enfants, mais aussi à leur éducation. Il nous tient à cœur d’offrir à ces pauvres petits une éducation de qualité. Vous qui m’interrogiez sur le futur de nos enfants, ce point devrait répondre à votre question. S’ils ne sont pas adoptés avant la fin de leur adolescence, nos pensionnaires sont pris en charge et éduqués autant de temps qu’il faudra. Une fois devenus de jeunes adultes, nous les orientons vers l’apprentissage d’un métier correspondant à leurs talents et leurs aspirations, et nous les accompagnons durant toute la durée de cet apprentissage, jusqu’à ce que leurs revenus leur permettent de s’insérer dans la société en toute autonomie. Il est également possible, pour ceux manifestant un talent particulier pour les études et souhaitant les poursuivre dans l’enseignement supérieur, de se voir attribuer une bourse leur permettant de réaliser leur souhait sans craindre de difficulté financière majeure. Nous sommes très fiers de ce programme, et pour rien au monde nous n’offririons moins que cela à nos protégés. Ils ont déjà connu assez de souffrances, ils méritent qu’on prenne soin d’eux de la meilleure des manières. Malheureusement, cela coûte cher, et c’est pourquoi nous avons besoin de l’exceptionnelle générosité de nos soutiens et du succès d’événements caritatifs tels que celui-ci pour pouvoir envisager un élargissement de notre champ d’action.

Je fus interrompue dans ma présentation par l’entrée en scène du troisième compère. Un certain Xinj. Bien sûr, j’avais déjà vaguement entendu parler de lui, aucun oligarque de l’Exex n’étant totalement inconnu du grand public. Néanmoins, je ne connaissais que très peu de choses à son sujet, et cela me contrariait – sans que je ne laisse paraître le moindre signe de cette contrariété, bien évidemment.

L’oligarque fut introduit par son homologue Zort Gi, puis je le saluai comme il se devait.


- Mes respects, monsieur Xinj. C’est un plaisir et un honneur de vous recevoir. Nous vous remercions pour votre présence.

- Bonjour. Sin Volga je suppose ? Vous ressemblez en tout cas à votre photo !... J’espère n’avoir rien raté d’important. J’étais en grande réunion avec le baron et...enfin bref, le travail, vous savez ce que c’est !

Quoi ? Il était avec le Baron d’Acier ? Lui ? L’information me frappa immédiatement par son importance. J’observai son air fatigué. Je savais de source sûre que Jar-Tan et l’Exex coopéraient autant qu’ils luttaient l’un contre l’autre. L’Exex cherchait visiblement soit à s’attirer les faveurs du nouveau dirigeant, soit à le mettre hors d’état de nuire à leurs intérêts. Dans les deux cas, les interactions entre les oligarques et le Baron s’inscrivaient toujours dans jeu de pouvoir très complexe entre ces deux autorités de la Cité des Nuages. Xinj jouait-il donc un rôle dans ce jeu ? Intéressant. Très intéressant.

A peine eus-je pris le temps de réfléchir à ce sujet que le nouveau venu m’interrogea à son tour sur mes activités.


-  De mon côté, je dois dire que je suis assez impressionné que vous arriviez à débusquer tous ces enfants. Comment faites-vous ? Je veux dire, pour les trouver, les faire rejoindre votre orphelinat ? Couvrez-vous jusqu’aux zones où des conflits subsistent ?

Je répondis sur le ton le plus chaleureux possible, sans que mon sourire cordial ne se détache de mes lèvres.

- Nous n’avons bien entendu pas directement accès aux zones de conflit subsistantes, du moins pas aux plus dangereuses. La sécurité de notre personnel demeure évidemment une priorité. Néanmoins, nous mobilisons des équipes plus réduites, comprenant du personnel médical, déployées dans les zones de guerre les plus stabilisées ou à distance raisonnable du front. Ces équipes sont notamment chargées de faire connaître notre action sur le terrain et de collaborer avec l’armée de la Confédération pour assurer la mise en sécurité des orphelins de guerre. Parfois, d’autres fondations humanitaires avec lesquelles nous coopérons, voire les militaires eux-mêmes, nous envoient directement les enfants ici, sur Bespin, sans que nos équipes aient eu besoin d’intervenir sur les lieux. Nous devons cela à la réputation de sanctuaire acquise par notre belle planète depuis le début du conflit. Nous obtenons de bons résultats de cette manière, cependant, nous souhaiterions bien sûr pouvoir venir en aide à plus d’enfants victimes du conflit.

Je ne laissai pas le temps aux oligarques d’enchaîner sur un autre sujet.

- Mais dites-moi, cher monsieur, vous disiez avoir eu une réunion avec son Excellence plus tôt. Dois-je en conclure que nous ne pourrons pas compter sur sa présence parmi nous ? Cela n’aurait rien d’étonnant, me diriez-vous. Son Excellence est un homme très occupé, aux multiples responsabilités. Néanmoins, je confesse avoir caressé l’espoir de le compter parmi nos illustres convives. Son appui à notre cause nous aurait été d’une aide considérable !

Juste après la réponse de l’oligarque, on me fit signe que l’heure du discours était arrivée.

- Messieurs, ce fut un plaisir de faire votre rencontre en cette soirée. Malheureusement, je dois m’absenter quelques instants. Je ne manquerai pas de revenir vers vous pour poursuivre cette conversation. Merci encore pour votre présence !

Je saluai respectueusement mes convives, m’inclinant légèrement avant de m’éloigner, puis me dirigeai vers l’estrade ayant été installée pour l’occasion. Une fois en place, les lumières pivotèrent dans ma direction, me brûlant légèrement les yeux. Certes, des précautions avaient été prises : leur intensité avait été réduite et n’étaient pas directement braquées sur moi, mais en raison des mes yeux d’Umbaran, cela suffisait pour rendre l’expérience désagréable. Une fois habituée à ces conditions, je pris la parole devant l’ensemble de mes convives pour attirer leur attention.

« Mesdames et messieurs, mes chers amis, bonsoir. La Fondation Volga vous remercie d’illuminer cette soirée de votre présence. »

Ces mots suffirent à faire cesser les conversations de mon auditoire. Les regards se dirigèrent vers moi, les journalistes présents sortirent soudain de leur torpeur et parurent concentrés, et des applaudissements se firent entendre. Je les remerciai d’un signe de tête avant de poursuivre.

« Il n’existe pas de mots assez forts pour décrire ma gratitude envers chacun d’entre vous.

Cette soirée revêt pour moi une importance toute particulière. Elle est une opportunité d’accomplir le bien, de faire ce qui est juste, mais elle est également porteuse d’une symbolique qui me touche personnellement. Il y a de cela une douzaine d’années, je suis arrivée sur cette planète resplendissante alors que je n’étais encore qu’une jeune fille, pleine de rêves et d’espoirs, ayant parcouru la galaxie d’un bout à l’autre. A peine installée dans ce nouveau refuge, je fis le serment de contribuer autant que je le pouvais à réparer toutes les injustices dont j’ai été témoin au cours de mon existence. Je mentirais en vous disant que ce fut toujours chose aisée. Les difficultés furent nombreuses, et maintes fois j’ai souffert de mes échecs. Il m’est arrivée de me sentir déracinée, de ne pas avoir ma place ici, de ne pas faire ce qu’il fallait. A chaque fois, Bespin m’a donnée tort. Plus qu’un refuge, j’y ai trouvé une nouvelle maison, une nouvelle famille, et un soutien constant dans mon combat contre la misère. Ce soir est une nouvelle démonstration de ce soutien infaillible, de cette aide précieuse, de cette bonté qui m’a fait aimer Bespin si passionnément.  
Je vois dans cette assemblée des individus issus de divers horizons, des représentants de groupes aux intérêts souvent opposés, des femmes et des hommes n’ayant pas la réputation de toujours entretenir les rapports les plus cordiaux. Bespin, comme toute société, n’est pas un bloc uniforme, uni dans la poursuite d’un unique idéal. Elle est un environnement où règnent diversité et, parfois, compétition. Nulle société n’est parfaite, aussi avancée soit-elle. En tant qu’Umbaran, je sais de quoi je parle. Pourtant, chacun d’entre vous est affecté d’une manière ou d’une autre par la guerre, ses contraintes et ses horreurs, et, en répondant tous présents à cet appel à l’aide que la Fondation Volga vous a lancé, vous avez prouvé que notre société, aussi imparfaite soit-elle, est capable de la plus grande humanité, de la solidarité la plus touchante en temps de crise. Je crois fondamentalement que malgré leurs divergences, les citoyens de Bespin sont animés par un sens de la justice absolument exemplaire. Ce soir, vous l’avez montré une fois de plus, et vous avez prouvé que notre diversité n’était pas la faiblesse que certains voudraient voir, que nous sommes capables de surmonter nos différends afin de venir en aide aux individus les plus fragiles de notre communauté. Vous avez prouvé que Bespin sait tendre la main à ceux qui, en temps de guerre, en ont cruellement besoin.

Pour cela, je vous remercie à nouveau du fond du cœur.

Grâce à votre bonté et à votre générosité, nous trouverons non seulement la force de protéger des plus démunis d’entre nous, mais aussi de leur donner les outils pour contribuer à bâtir de meilleurs lendemains. Ces enfants sans repères, à qui vous offrez aujourd’hui une chance, ce ne sont pas simplement des orphelins victimes du conflit le plus sordide de notre époque. Ce sont les futurs médecins, ouvriers, enseignants, en somme, les futurs piliers de notre communauté.

Mais, ce combat que nous menons aujourd’hui, il ne concerne pas que Bespin. La guerre s’installe dans la durée, s’éternisant, et causant toujours plus de ravages, notamment chez les civils. Cette solidarité dont nous savons faire preuve, devient plus nécessaire qu’elle ne l’a jamais été. Il est de notre devoir de citoyens d’en faire toujours plus pour le bien commun et de nous comporter en exemples pour les générations futures, mais aussi pour la galaxie tout entière.

En ces heures sombres, Bespin elle-même traversera sans le moindre doute des moments difficiles, mais grâce à des événements tels que cette soirée, je sais pertinemment que nos citoyens trouveront toujours la force de surmonter les difficultés, de faire preuve d’unité face aux dangers les plus menaçants, et à continuer de veiller les uns sur les autres.

J’ai confiance en Bespin.

J’ai confiance en vous.

Je vous remercie pour votre attention, et vous souhaite à tous une excellente soirée. »


De nouveaux applaudissements se firent entendre alors que je quittais l’estrade. Je rejoignis alors les coulisses de l’événements, plus sombres, pour profiter d’un instant de répit. La journée avait été longue, et elle était loin d’être terminée. La nuit tombait sur la Cité des Nuages, et la pénombre envahissait les rues étincelantes de la ville céleste : j’entrais dorénavant dans mon domaine. Il était l’heure de choisir mon approche. Quelle serait ma priorité au cours de cette soirée ? Xinj ? Les jumeaux Dawnfall ? Devais-je trouver des alliés, ou dénicher un moyen de nuire à mes ennemis ?

Adria fit son apparition et m’adressa un large sourire et me félicita.

- Bravo pour ton discours, Sin. Je suis sûr que le reste de la soirée se déroulera à merveille.

Je lui rendis son sourire.

- Puisse la Force t’entendre, Adria ! Puisse la Force t’entendre…

Si seulement elle savait ce qui se jouait…

Après avoir profité de ce temps mort pour relâcher la pression pesant sur mes épaules, je me résolus à repartir au front, en compagnie de ma protégée. Cette soirée démarrait juste, et j’avais encore beaucoup de travail à accomplir avant qu’elle ne s’achève.

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Jeu 23 Avr - 23:16
Gi souriait, enfin intérieurement. Toutes ces histoires de gamins, de bourses, de “ma fondation va les aider à réaliser leur souhait”, venaient de lui donner des idées. Et des doutes aussi. Car il était souvent dangereux de laisser un adversaire s’occuper des jeunes générations comme elle le faisait. Par contre, quelque part, Sin Volga venait de lui fournir elle-même des arguments judicieux. Plein en fait. Des paroles qui pouvaient être interprétées d’une façon ou d’une autre selon son interlocuteur, surtout en considérant l’atmosphère de paranoïa qui régnait au sein de la CSI. Cela serait sans doute assez simple pour lui de suggérer des choses sans déformer une seule des phrases de la maîtresse de soirée.

A ces côté, Doggle Doggle semblait s’ennuyer ferme. Mais son acolyte savait ce qui se tramait dans la tête du plus petit de la bande. Il repérait les personnes présentes, et préparait sans doute des petites phrases bien senties pour les journalistes qui se trouvaient probablement à la sortie, avides de photos, et de détails juteux.


De l’autre côté, Xinj était ravi. Il avait le contact facile après tout. Un atout pour quelqu’un comme lui et qui devait traiter régulièrement avec des personnalités irascibles. Gi et l’homme à la mallette étaient considérés comme des convertis, des dévots de la cause séparatiste. Ce qui était vrai d’ailleurs. Ce qui facilitait grandement les tractations avec les personnalités caractérielles.


Xinj laissa donc la discussion se faire, néanmoins très moyennement convaincu par les arguments de Volga. Quand quelqu’un faisait tout pour paraître propre, être exempt de tout défaut, cela cachait forcément quelque chose. Et une fois encore, la suite de la discussion lui donna une piste. Le Baron. Elle attendait le Maitre qui étendait ses mains d'Acier sur Bespin.

Xinj répondit avec son honnêteté teintée de bureaucratie à la question posée par l’organisatrice.

- Son Excellence? Hmmm… si, il m’en a parlé. Il a reçu l’invitation. Il avec quelques aspects techniques à traiter ce soir, mais il se pourrait qu’il vienne en effet. Mais vous le savez, le planning de son Excellence est assez abstrait au final. Les imprévus arrivent vites!

Doggle rajusta ses lunettes à cet instant, mâchonnant dans le vide, cherchant la formulation de sa prochaine question pour ne pas paraître désagréable ou trop brut dans ses propos. Mais Volga prit la tangente, après quelques formules de politesses sans doute fausses. Et une fois disparue, il afficha un certain dégoût.

- Nia nia, les plus démunis, nia nia il faut les aider. Encore quelqu’un qui se croit meilleur que tout le monde. J’y crois pas un instant à tout ça, c’est du flan.


Xinj répondit plus sereinement.


- Allons Doggle, tu sais très bien ce qu’on dit sur les amis et les ennemis.
- Oui, je me souviens oui. Mais… il y’a quelque chose qui me gêne. Notamment le fait qu’elle s'intéresse à la présence du baron.
- Cela serait une publicité bienvenue pour son Gala. Et sa Fondation.
- Oui. Mais elle ne réalise probablement pas que cela doit passer par nous avant.
- Non. En effet. Et toi Zort. Qu’en penses -tu?
- Je pense qu’il va falloir que je m’entretienne quelques instants avec son Excellence. Que ce soit ici ou plus tard.

Xinj porta sur Gi un regard perçant. Après tout, Zort Gi était considéré comme quelqu’un de confiance par le baron. Ces paroles taperaient sans doute juste. Mais l’homme à la mallette réagit derrière. Apparemment, il avait d’autres idées.


- Et tu ne crois pas que laisser Volga avoir son entretien, en supposant que notre cher Baron vienne, ne serait pas pertinent? Potentiellement aussi à un autre moment d'ailleurs... plus" conviviale"

Gi leva un sourcils lorsqu'il entendit Xing accentuer légèrement son dernier mot, dévoilant un sens caché. Après tout, son Excellentissime n’était pas tombé de la dernière pluie. C’était même un homme dangereux. Et malin.

- Hmmm. Je vois ce que tu veux dire.

Doogle Doogle secoua la tête, ignorant le discours de l’organisatrice. Il était clair pour lui que cette soirée était un traquenard. Et il le fit savoir.
- Honnêtement, je ne suis pas d’accord avec l’idée de voir cette dame s’afficher dans cette soirée avec le Baron. Trop de pub. Trop de retentissement dans la presse. Après tout, pourquoi se déplacerait-il pour une fondation dont au final il ne sait rien. Pour moi, elle essaie de faire des premiers pas dans l’arène, sans connaître les règles du jeu.

Xing et Gi hochèrent doucement la tête. Actuellement, personne ne savait vraiment ce que Volga avait derrière la tête. Ils se perdirent alors quelques secondes dans la fin du discours de Sin Volga. Et Doggle émit encore une fois une réplique sarcastique.

- Regarde là, elle dit ce que les gens veulent entendre pour se laver la conscience. Et pourtant, je ne vois pas vraiment de démuni ici. Juste des richesses, des influents. Bon moyen d’obtenir des fonds. Je me demande comment elle a réussi à les faire venir ici.
- Tu l’as dit toi même. Pour se laver la conscience. Et peut être même la sienne.
- Donc nous sommes tous d’accord que cela cache quelque chose.

Gi lâcha un rire, discret, mais connu de ses comparses. C’était celui qui disait qu’il avait déjà des idées en têtes pour contrer une éventuelle issue désagréable pour eux.
Et au final, plus personne ne parla. Laissant les applaudissements se faire et se perdre dans l’immensité de la salle de réception.
Volga disparut de nouveau, laissant la musique et l’activité reprendre lentement.


Le regard de Gi se porta alors sur le petit groupe de Magistrats, les deux autres membres regardèrent ensuite dans la même direction. Et Xinj réagit immédiatement en découvrant les personnes ciblées.

- Ho! Bol Zogg! Et sa cours! Mais c’est parfait! Je devais justement l’appeler demain. Autant en profiter.

Les membres de l’Exex hochèrent tous la tête. Et ils se dirigèrent alors tranquillement vers le petit groupe Ugnaught. Xinj salua alors les magistrats, s’inclinant d’une façon très sincère comme il savait si bien le faire et démarrant son discours.

- Monsieur Zogg, Madame et Monsieur Dawnfall, je suis agréablement surpris de vous voir à cette soirée.
- ça alors. Monsieur Xinj! Je me demandais un jour si nous allions réussir à nous entretenir autre que par écran interposé. Comme quoi, ce Gala déclenche des événements!

Xinj reprit avec un enthousiasme certain, tandis que Doggle Doggle récupérait un plateau de petit four. Un peu plus derrière, Gi reprit une coupe de Punch scrutant doucement la foule à la recherche de quelqu'un.

- Oui, excusez moi d’ailleurs pour ces contretemps, mais hélas, la guerre a déclenché quelques phénomènes inattendus. Mais dites moi, comment vous portez vous?
- Fort bien. Et je comprends bien vos phénomènes inattendus. Je veille vous savez.

Xinj se pinça les lèvres. Apparemment, le fameux "Incorruptible"n’avait pas envie de parler travail ce soir. Alors soit, l'oligarque attendrait demain. Ne souhaitant pas paraitre trop insistant, il salua alors les magistrats et partit rejoindre Doggle avec son plateau. Entre temps, Gi avait disparu dans la foule, s’entretenant avec un de ses contacts sur un sujet qui lui était inconnu. Mais il savait que son confrère finirait par l’informer de ses tractations clandestines. Aussi Doggle et Xinj s’installèrent à une nouvelle table, la précédente étant occupée par un couple richement vêtu. Il regarda l’heure. D’ici peu, il saurait si le Baron viendrait ou non.

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