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Sin Volga - Une Fille des Ombres au service de la Lumière
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Sin Volga

Messages : 65
Date d'inscription : 20/06/2018

Profil du personnage
Espèce: Umbaran
Réputation:
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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Sam 1 Déc - 18:43
Sin Volga

Une Fille des Ombres au service de la Lumière




Identité

  • NOM : Volga

  • PRÉNOM : Sin


  • ESPÈCE : Umbaran

  • ÂGE : 32 ans

  • SEXE : Féminin


  • FACTION : CSI - Faction du Sud

  • MÉTIER / POSTE ENVISAGE : Sénatrice du secteur Anoat (Bespin)

  • MÉTIER / POSTE ACTUEL : Présidente de la Fondation Volga pour la prise en charge des orphelins de guerre, organisation humanitaire à but non lucratif basée dans la Cité des Nuages, sur Bespin

  • SENSITIF ? : Non

  • NIVEAU DEMANDE : 5

  • PARTICULARITÉS ET POUVOIRS RACIAUX :

  • - Sin dispose comme tous les représentants de son espèce d'une perception élargie du spectre lumineux, lui accordant notamment la capacité de distinguer clairement les couleurs ultraviolettes. Du fait de cette singulière capacité, la politicienne est capable de voir dans l'obscurité comme un représentant d'une autre espèce verrait en plein jour. Cependant, cette particularité la rend extrêmement sensible aux éclats de lumière intenses et soudains et cause chez elle une gêne permanente lorsqu'elle évolue en plein jour.

    - Du fait de l'éducation qu'elle a reçue de ses parents dans la plus pure tradition d'Umbara, Sin possède des prédispositions pour influencer ses interlocuteurs et manipuler autrui avec une relative aisance. Cette capacité des Umbarans découle à la fois du contexte culturel que constitue leur impitoyable système de castes, mais certains facteurs biologiques seraient également susceptibles de contribuer au perfectionnement de ce talent.

    - Le sens de l'observation très développé des Umbarans et leur capacité à percevoir même des détails mineurs font des représentants de cette espèce d'excellent interrogateurs et traqueurs, les plus talentueux et expérimentés d'entre eux étant capables de démêler le vrai du faux avec brio, et ainsi de découvrir les secrets les plus noirs et les plus enfouis de leurs proies.

    - Le talent et l'éducation ne font pas tout, et pour survivre à toutes les péripéties qu'elle a rencontrées au cours de sa vie, Sin a toujours bénéficié d'une chance insolente lui ayant permis de survivre au complot contre le clan Volga et de faire les bonnes rencontres.


Description



PHYSIQUE :

Toute personne n’ayant pas connaissance des actions humanitaires de Sin Volga et de son engagement envers les victimes de la guerre et les plus démunis serait intimidé à la vue de la politicienne Umbaran. Sin n’est pourtant dépourvue ni de grâce, ni de beauté, mais c’est une beauté glaciale et complexe, ne s’imposant pas immédiatement au premier venu. De plus, comme tous les natifs d’Umbara, elle a par rapport aux autres proche-humains des allures de spectre, ce qui constitue la principale source d’effroi pour ceux auquel la politicienne se retrouve confrontée. Sa peau est en effet d’une extrême pâleur, à laquelle s’ajoute des reflets violacés, notamment au niveau des pommettes et autour des yeux. Ses yeux, d’ailleurs, sont d’un éclat blanc particulièrement glaçant, ce qui contribue à lui donner des airs de revenant. Son crâne, dépourvu de la moindre chevelure, vient compléter la liste de ses attributs quasi-cadavériques.

Malgré cette allure macabre, Sin est capable de rassurer ses interlocuteurs et de paraître lumineuse et resplendissante à leurs yeux du fait de sa voix douce, de son timbre chaleureux et de son sourire angélique, ce dernier ayant grandement contribué à sa réputation dans la vie publique de Bespin et du reste de la Confédération.

Haut d’environ un mètre soixante-quinze, son corps fin et élancé est la plupart du temps enveloppé dans l’une des singulières capes d’ombre d’Umbara, ces fameuses robes traditionnelle si chères aux représentants du Peuple des Ombres dont les couleurs éclatantes ne se révèlent qu’aux yeux de ceux capables de percevoir les ultraviolets. Ces vêtements uniques en leur genre sont à la fois des tenues d'apparat et des outils très efficaces pour se rendre invisible aux yeux des autres espèces.

Sin ne peut être considérée comme une athlète et n'a certainement pas un corps forgé pour la guerre, bien qu'elle soit assez agile compte tenu de son manque d'entraînement. Cette vivacité fut acquise au cours de sa jeunesse passée à anticiper toute conspiration et atteinte à sa sécurité. Elle est ainsi suffisamment vive pour échapper à la plupart des assaillants, voire pour infliger un coup mortel, mais sa constitution plutôt fragile la prive de tout espoir de victoire au corps-à-corps, ce qui la contraint à tenir à distance ses adversaires.

MENTALE :

Sin Volga est une femme au destin tragique, une enfant des ténèbres, issue d’une lignée damnée pour avoir convoité les sommets d’un système de castes terrifiant avec bien trop d’ambition et d’avidité. D’une certaine manière, sa famille et elle-même ont payé pour leur excès d’orgueil, et le châtiment subi par Sin a bouleversé la jeune femme qu’elle était alors, la poussant à mener une vie de repentance et de poursuite - parfois fanatique et sanglante - de la justice.

Enfant, Sin était une Umbaran égocentrique et caractérielle, dont l’individualisme et la perversion avaient été exaltés par l’univers impitoyable des hautes sphères de la société d’Umbara. Elle n’avait alors cure du sort des êtres qu’elle jugeait inférieurs, et assimilait avidement la science de la conspiration que le clan Volga avait développée au fil de siècles passés à gravir inlassablement l’échelle sociale, jusqu’à atteindre les castes les plus prestigieuses, et convoiter légitimement une place parmi le cercle ô combien restreint du Rootai, la caste suprême réunissant les familles régnantes d’Umbara. La seule vision de l’avenir qu’elle avait alors était de se voir couronner reine parmi ses pairs, parachevant ainsi l’oeuvre de ses éminents ancêtres. Cependant, le destin s’avéra d’une cruelle ironie, et l’ascension du clan Volga, qui semblait certaine et inarrêtable, prit fin prématurément dans le sang et les larmes. La jeune Sin ressortit profondément traumatisée de cette épreuve, qui marqua le début de sa vie nouvelle, et entama une métamorphose toujours en cours qui la conduit peu à peu à ressentir une profonde empathie pour les plus faibles et les laissés pour compte.

Elle fut d’abord frappée par un immense chagrin, une prise de conscience soudaine que dans sa quête inlassable de prestige et de pouvoir, son clan s’était brûlé les ailes et, elle, avait tout perdu. Survivante du massacre de sa lignée et réduite à l’exil après avoir subi l'humiliation d’être renvoyée vers les plus basses castes de la société d’Umbara, elle finit par se trouver une nouvelle raison de se battre pour la vie en développant une empathie qui lui était jusqu’alors totalement étrangère. Cette empathie se développa d’abord lorsque, au cours de son exil, elle dut prendre soin de la petite Adria, orpheline, comme elle, suite au meurtre de ses parents par des agents du Soleil Noir. Mais elle se manifesta pour la première fois face au corps sans vie de son oncle, assassiné par les miliciens du Rootai sur Cosruscant. La vision de l’ancien sénateur d’Umbara, autrefois fier et imposant, et désormais oublié de tous et massacré dans l'indifférence générale, lui fit ressentir pour la première fois une certaine forme de pitié et de compassion. Elle avait pendant longtemps cru que les liens qui l’unissaient à cet homme se résumaient au sang, à l’alliance clanique, solidarité sans amour, dont la seule finalité était la survie de la lignée et la poursuite de son prestige. Elle réalisa alors qu’elle avait eu tort et qu’elle ressentait au fond d’elle une certaine affectation pour celui qui avait été un mentor pour elle et qui l'avait protégée jusqu'à sa mort. Depuis, sa compassion s’est encore exacerbée, et elle accorde désormais plus d’importance à la sécurité de ses proches - à savoir Adria, qu'elle considère comme sa petite sœur, Dhaaria, son amante, et les orphelins de guerre pris en charge par sa fondation, auxquels elle tend à s’identifier en raison de la perte tragique de sa propre famille - qu’à sa propre vie. En somme, elle est devenue un parangon de bienveillance et d’amour, et ces actes, y compris les plus noirs, ont tous pour finalité de servir l’intérêt des plus faibles et des plus démunis. Une véritable sainte… du moins en partie.

En effet, si le portrait ainsi dressé de la politicienne native d’Umbara semble l’ériger en véritable icône et modèle de vertu, il serait stupide de considérer que la jeune fille d’antan, princesse perverse et sanguinaire du Peuple des Ombres, a totalement disparu. Les méthodes amorales et traditions ignobles de son peuple d’origine et de sa famille demeurent, encore à ce jour, profondément ancrés en elle, façonnant sa vision du monde et la poussant à reproduire les atrocités inavouables commises par son clan. Le traumatisme passé a d'ailleurs entretenu son extrême méfiance, voire, l'a plongée dans une crainte paranoïaque permanente. Jamais elle n’avouerait qu’elle n’a que partiellement changé, et, à de multiples occasions, elle s’est rassurée sur l’horreur de ses actes et la cruauté avec laquelle elle avait pu fouiller dans les vies de ses ennemis, les harcelant sans aucun répit avant de les mettre à genoux, en se répétant inlassablement que son attitude était légitime, qu’elle agissait par amour pour ceux qu’elle s’était promise de protéger et par poursuite de la justice. Cependant, cette réflexion n’est pas dépourvue d’une part d’hypocrisie, car elle occulte peut-être volontairement le sort des innocents sacrifiés au noms des machinations de Sin Volga. De plus, au fond d’elle-même, elle ne peut s’empêcher d’éprouver un irrépressible plaisir, une enivrante extase lorsqu’elle piège ses proies dans sa toile. Pour autant, l'amour qu'elle ressent pour les plus démunis est sincère, et le contraste entre la réelle empathie qu'elle ressent à leur égard et sa cruauté dissimulée est saisissant.

C'est cette empathie et son désir de maintenir ses proches en sécurité qui la conduisent à pencher politiquement pour un gouvernement fort, capable de s'assurer du bien-être de son peuple, mais aussi de le protéger de ceux dont l'ambition et l'avidité le menacent. De plus, sa préoccupation toute particulière pour le bien-être des enfants et son empathie pour les orphelins la poussent à vouloir mettre fin au plus vite au conflit déchirant actuellement la galaxie. Touchée par les revendications des mondes les plus oubliés de la bordure extérieure, son cœur balance plutôt vers la CSI, à laquelle est affilié Bespin, et au sein de laquelle elle a des affinités avec la Faction du Sud. Cependant, elle est également consciente de la véritable nature des détenteurs du pouvoir confédéré, et nourrit en secret l'espoir de débarrasser la galaxie de ces êtres vils. La politique est pour elle un moyen de construire un nouveau monde, et elle compte bien faire de la CSI l'outil qui lui permettra de réaliser ce rêve.

Sin Volga, une fille des Ombres au service de la Lumière ? Peut-être bien. Mais par dessus-tout, elle est et demeurera une enfant à laquelle le monde, dans sa grande cruauté, a décidé de tout prendre. Et désormais, c’est une haine brûlante, un désir dévorant de vengeance et une crainte de revivre à nouveau ce sort abject qui anime Sin Volga, la monstrueuse princesse déchue du Peuple des Ombres.

Balance défauts/qualités :

- Sin dispose d'un réel talent dans l'art de la manipulation, notamment par l'usage de la séduction ou du chantage, principalement en raison de sa capacité à dénicher les informations utiles concernant ses cibles. / Elle tend à perdre ses moyens face aux inconnus, développant des pulsions paranoïaques lorsqu'elle est confrontée à des interlocuteurs dont elle ne sait rien et contre lesquels elle ne dispose d'aucun levier.

- Sin est très à l'aise dans les environnements sombres, lui donnant un avantage sur d'éventuels assaillants ou sur ses potentielles victimes. / Exposée à des environnements lumineux, ses sens peuvent être brouillés, parfois sévèrement lorsqu'elle est confrontée à des éclats de lumière particulièrement intenses. Dans ces conditions, elle doit ainsi redoubler de prudence et demeurer sur la défensive, perdant l'initiative dont elle dispose dans les ombres.

- Sin n'est pas du genre à se laisser berner, l'expérience lui permettant de percevoir plus aisément une attitude hostile envers sa personne. Elle est ainsi extrêmement vigilante et précautionneuse dans ses interactions sociales et politiques, et n'accorde jamais pleinement sa confiance à autrui. / Cette attitude change néanmoins radicalement face à un cercle de proches pour lesquels Sin a une affection considérable. Ces proches sont à la fois des piliers lui permettant de surmonter les difficultés et ses plus grandes faiblesses, puisqu'elle leur accorde une confiance aveugle et se soucie de leur sécurité plus que de la sienne. Une menace à leur encontre serait ainsi susceptible de la faire paniquer et perdre ses moyens.

- Sin bénéficie d'une solide popularité auprès des classes populaires sur Bespin, le peuple la voyant comme une personnalité rayonnante et fondamentalement altruiste contrastant ainsi avec son allure parfois lugubre. Elle est d'ailleurs douée pour maintenir cette illusion tout en s'adonnant à des exactions effroyables pour parvenir à ses fins. / Cette illusion fonctionne particulièrement sur Bespin, mais elle peut facilement susciter la méfiance au sein du Parlement de Raxus, qui, malgré tous ses efforts pour entretenir son image, voit en elle une potentielle menace du simple fait de la réputation manipulatrice et cruelle des Umbarans. Cela vaut aussi pour les classes dirigeantes de Bespin, et notamment les puissants oligarques de l'Exex, des ennemis dangereux, qui n'apprécient pas la concurrence de cette amie des nécessiteux et cherchent à l'écarter coûte que coûte.

- Sin a été formée à déjouer les tentatives d'assassinat contre sa personne au cours de son enfance et garde de cette époque une certaine agilité. Désormais rouillée par le passage des années, un peu d'entraînement pourrait néanmoins lui faire retrouver son niveau d'antan. / Bien qu'agile, elle reste de constitution relativement fragile, et de ce fait, elle est incapable de remporter un véritable combat. Le fait d'avoir survécu aux assassins du Rootai relève presque du miracle.

STATISTIQUES EN JEU

Niveau 5 (32 points)







FP

E

A

I

V

Ch

D

BASE

1

1

4

11 *1

3

6

6

BONUS

0

0

1

0

0

0

0

TOTAL

1

1

5

11

3

6

6

RANG

Gringalette

Fragile

Apte

Brillante

Faible

Prometteuse

Chanceuse

Sin Volga

Messages : 65
Date d'inscription : 20/06/2018

Profil du personnage
Espèce: Umbaran
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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Mer 13 Mar - 9:55
HISTOIRE DU PERSONNAGE



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Glyphe de la famille Volga


"Depuis quelques temps déjà, je suis assaillie par le doute, une question ne cessant de me torturer l'esprit : que se passera-t-il lorsque ma véritable nature sera révélée au grand jour ? Qu'adviendra-t-il lorsque le monde réalisera que je ne suis nullement le parangon de vertu et de bienveillance que tous persistent à voir en moi ? Je suis née dans les ombres, je n'ai jamais connu rien d'autre que la noirceur et la cruauté, le chantage et le meurtre. Là où je suis née, il n'y a pas de morale, et la fin justifie les moyens... Ces actes que j'ai pu accomplir, et qui glaceraient d'horreur le commun des mortels, me semblent si naturels ! Alors pourquoi ? Pourquoi donc vis-je dans la crainte qu'on ne révèle ma part de ténèbres ? Pourquoi cette obscurité ferait-elle de moi une mauvaise personne ? Toute ma vie et toute mon oeuvre sont dévouées aux êtres qui me sont chers et aux idéaux qui m'animent. Je ne suis en rien différente d'eux... Mais s'ils apprenaient mes crimes, tout cela n'aurait pas la moindre importance à leurs yeux. Une meurtrière. Une damnée. Voilà comment ces ingrats m'appelleraient...
Qu'importe ce que ces hypocrites peuvent croire. La vérité, la voici : je suis un mal nécessaire. Je suis le monstre qui verse le sang impur pour que les innocents n'aient pas à le faire. Je suis une fille des Ombres, au service de la Lumière."


- Extrait des notes personnelles de Sin Volga, fondatrice de la Fondation Volga pour la prise en charge des orphelins de guerre

ACTE I - LE PEUPLE DES TÉNÈBRES



PRÉFACE

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Le foyer du Peuple des Ombres


Par où commencer mon récit ? Bien des choses pourraient être contées sur le chemin qui m’a amenée sur Bespin. Je pourrais vous parler de tout l’amour que j’ai eu la chance de recevoir, de toute la bonté et l’innocence que j’admire en ce monde et que je souhaite protéger de tout mon cœur. Je pourrais vous parler de Dhaaria, à laquelle je voue une passion, un amour sans limite, et sans laquelle chaque jour passé est une éternité de solitude et d’angoisse. Je pourrais vous parler de toutes ces lumières qui donnent un sens à ma vie, mais je demeure une enfant des ombres, et c’est donc dans les ténèbres les plus obscures que mon histoire trouve son commencement. Au plus profond de la Nébuleuse Fantôme, pour être précise, sur le monde que l’on nomme Umbara, foyer du Peuple des Ténèbres.

Il y a dans cette galaxie une multitude de mondes inhospitaliers, que n’importe quelle race étrangère qualifierait sans hésiter d’infernaux. Umbara était l’un de ces mondes. Seules les ténèbres y régnaient, et je ne parle pas seulement de la désespérante et perpétuelle obscurité des lieux. Dans cette nuit permanente, les ténèbres corrompent les âmes-mêmes des autochtones, s’insinuent dans leurs coeurs, et font d’eux des monstres. C’est ce qui rend les Umbarans si cruels. Leur société, prenant la forme d’un système de castes impitoyable, est dictée par la loi du plus fort. Le complot, le meurtre, le mensonge et le vol sont les clés de la réussite des clans les plus élevés dans cette hiérarchie. C’est dans un tel clan que je naquis en l’an 950. Ce sont de tels principes qui m’ont été inculqués dès ma plus tendre enfance. Je suis donc née monstre, et le suis demeurée durant de longues années. Peut-être d’ailleurs le suis-je encore aujourd’hui, mais nous y reviendrons…

Elevée au sein de la prestigieuse lignée Volga, l’une des maisons les plus puissantes et les plus implacables du Peuple des Ténèbres, j’ai appris dès mon plus jeune âge à n’avoir confiance en personne, si ce n’est le cercle fermé des chefs de la famille, mais j’ai également été préparée à manipuler, trahir, voire, si nécessaire, à tuer. Sur Umbara, l’éthique était perçue comme la science de la défaite, et la fin justifiait toujours les moyens. Chasse ou deviens la proie. Des siècles durant, le clan avait entretenu soigneusement cette culture de la ruse, se hissant échelon après échelon jusqu’au sommet de la pyramide des castes. Presque au sommet.

Cent castes composent la société Umbaran. Les castes les plus basses étaient reléguées au rang de déchets, et c’était à peine si on leur accordait le droit de respirer tant elles inspiraient le mépris. A l’inverse, les représentants des dix castes les plus élevées étaient révérées comme des êtres quasi-divins par leurs pairs, et disposaient même du privilège de pouvoir quitter l’obscurité d’Umbara pour découvrir de leurs propres yeux les lumières de la galaxie. Et au sommet de ces dix castes supérieures trônait le Rootai. Devant le Rootai, même les demi-dieux que nous étions nous inclinions avec respect et crainte. Le Rootai était l’alpha et l’oméga de la civilisation Umbaran. Le Rootai était la Royauté. Le Rootai était le graal… Et comme toutes les dynasties de l’histoire du Peuple des Ombres, le clan Volga était résolu à intégrer ses rangs prestigieux. Il n’avait pour ainsi dire pas d'objectif plus important. C’était le cas pour n’importe qui sur Umbara, des princes les plus nobles à la plus basse raclure. S’il fallait mettre la planète entière à feu et à sang pour intégrer le Rootai, alors il devait en être ainsi. Mais, comme je l’ai appris à mes dépends, le prix à payer pour faire partie de la Caste Suprême et obtenir le privilège de siéger au Conseil était souvent bien plus élevé que tout ce que l’on pouvait imaginer. Et même une fois le sang versé, il n’y avait aucune garantie d’atteindre l’apothéose. La plupart des maisons ayant tenté le grand bond avait fini par retomber au bas de la pyramide… voire à disparaître de l’Histoire. “Ainsi va la Vie. Ainsi va la Force.”

SCÈNE I


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Sar Volga


- Te voilà, Sin. Combien de fois devrai-je te le répéter ? Tu ferais mieux de ne pas rester ainsi, seule, la garde baissée, prête à recevoir une dague entre les côtes de la part de l’un de nos chers amis.

Sar Volga. Ma mère. Et cette charmante manière de saluer sa propre fille, c’était un bon exemple des nombreux sermons qu’elle me faisait continuellement pour tenter de faire de moi une Volga digne de ce nom, le tout avec le même air sévère, le même regard glacial auquel j’avais toujours eu droit depuis que j’étais en âge d’apprendre les usages d’Umbara. Et moi, assise sur le sol carrelé de ce qui me servait de chambre, je baissais les yeux vers mon jouet, une figurine de milicien Umbaran sculptée dans du bois sombre, en me sentant honteuse d’avoir ignoré une fois de plus les conseils de ma mère. J’avais cinq ans. Depuis que j’étais suffisamment âgée pour m’exprimer et comprendre les instructions de mes aînés, ma vie n’avait été qu’une longue succession de menaces de mort imminente assénées à mon encontre par mes proches. Non pas que ma propre famille menaçait de mettre fin à mes jours ! Elle se contentait simplement de rappeler sans discontinuer à une enfant de cinq ans que des forces anonymes et mystérieuses, des ennemis invisibles dont elle n’avait jamais entendu parler, planifiait son meurtre depuis les ombres, attendant patiemment le moment idéal pour frapper. Mon enfance a été… un bonheur. Vraiment. J’en viens parfois à me demander pourquoi leur disparition quelques années plus tard m’a tant bouleversée.

- Pardon, mère… répondis-je d’une petite voix rongée par le remord.

Ma mère leva les yeux au ciel d’un air las et soupira longuement.

- Inutile de me demander pardon. Cela ne sert à rien. Le jour où des assassins viendront pour nous, ils n’auront que faire de tes excuses.

Un long et pesant silence s’installa dans l’obscure pièce, qui avait pour seule source de lumière des motifs bleutés gravés dans les murs noirs ébène. Un étranger n’aurait sans doute pas pu voir grand chose en ces lieux, mais pour nous autres Umbarans, l’obscurité n’était jamais réellement totale, et toutes les nuances d’ultraviolet que nous avions la capacité de percevoir nous permettaient d’évoluer dans cet environnement comme si nous étions en plein jour. Même si le concept de jour était relativement abstraits pour ceux d’entre nous qui n’avaient jamais quitté la planète. Umbara n’avait jamais connu rien d’autre que la nuit.

- Tu me trouves sans doute cruelle, Sin, et peut-être à raison. Mais notre position ne nous permet pas d’ignorer les dangers qui pèsent sur la lignée. Nous sommes une famille unie, soudée, et s’il arrivait malheur à un seul chaînon de cet ensemble, le risque de voir le reste s’écrouler ne serait pas négligeable. En veillant à ta vie, Sin, tu sers non seulement ton intérêt propre, mais également l’intérêt de la famille toute entière. Nous ne pouvons nous permettre de faiblir, tu comprends, n’est-ce pas ?

- Oui, mère.

- Bien. Maintenant, suis-moi, mon enfant. Il y a quelque chose que je dois te montrer.

Mère m’entraîna ainsi à travers les silencieux couloirs de la vaste demeure du clan Volga, jusqu’au monde extérieur, où une escorte prenant la forme d’une cohorte de gardes nous attendait. Même dans un environnement urbain densément peuplé, Umbara demeurait désespérément muette. Le Peuple des Ombres avait mis au point une des technologies les plus sophistiquées de la galaxie. Nombreux étaient les étrangers nous enviant cette science hors du commun, qui nous avait notamment permis de mettre au point l’arsenal le plus meurtrier, les machines les plus discrètes qui soient. Cela se ressentait même au cours d’une simple promenade en ville. Umbara était bien loin de l’assourdissante circulation de Coruscant, et c’est de manière parfaitement silencieuse que les véhicules défilaient entre les immeubles, passant dans les ombres tels des fantômes, disparaissant aussi vite et aussi discrètement qu’ils étaient apparus.

Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où nous nous rendions, mais on m’avait suffisamment instillé la crainte du monde extérieur pour que le simple fait de quitter la demeure familiale m’inspire une profonde angoisse. Je me blottis contre Sar, qui posa en réponse une main se voulant rassurante sur mon épaule. Elle était sévère, et parfois cruelle, mais elle restait ma mère.

Enfin, nous arrivâmes face à un imposant dôme noir, duquel émanait une mystérieuse lueur violacée. Malgré mes cinq ans, je ne connaissais que trop bien cet endroit. Quel Umbaran ne connaissait pas le Palais du Rootai ? Ici siégeaient les souverains d’Umbara, issus de la plus haute caste de notre civilisation. Mais c’était également en ces lieux qu’étaient rendue la justice pour l’ensemble des dix castes les plus élevées, qui formaient l’élite du Peuple des Ombres.

Nous n’étions pas les seuls à nous rendre au Palais, et on pouvait observer devant la porte tout un attroupement de représentants de la haute société venus assister à je ne savais quelle attraction. Je n’aurais alors sur dire pourquoi, mais je savais au fond de moi que je m’apprêtais à contempler quelque chose d’affreux.

La foule pénétra dans l’enceinte du dôme, puis, elle se dirigea uniformément vers ce qui semblait être une salle d’audience. Si l’extérieur du dôme, malgré sa dimension, était d’une certaine sobriété, et ne semblait donc pas anormal dans le paysage urbain d’Umbara, l’intérieur contrastait en se permettant des ornementations plus tape-à-l’oeil. En effet, des dorures incrustées dans les colonnades et des bas-reliefs de marbre noir faisaient miroiter les faibles rayons mauves, émanant des luminaires de cristal suspendus au plafond. Seul le Rootai se permettait cette petite touche d’extravagance.

La foule des notables s'installa discrètement silencieusement sur des fauteuils disposés en cercle sur des gradins faisant le tour de la pièce, et tous les regards se pointèrent vers le centre, où l’on semblait discerner une trappe circulaire, d’environ trois mètres de diamètre, manifestement maintenue fermée. Au-dessus de celle-ci, on distinguait au plafond un puits débouchant au sommet du dôme, à travers duquel irradiait faiblement le rayonnement ultraviolet des étoiles de la Nébuleuse Fantôme. Quand tous furent en place, et que le silence fut absolu, la trappe s’ouvrit, et un monte-charge révéla aux yeux de la foule trois Umbarans dénudés, maigres, et visiblement en mauvaise condition, des entailles disséminées sur leur épiderme témoignant des horreurs qu’on leur avait infligées.


Il me peine d’évoquer cet affreux souvenir, et plus encore, il me révolte qu’une société ait été corrompue jusque dans ses fondations, au point qu’une mère ait jugé bon pour l’éducation de sa fille d’assister à pareil spectacle. Aussi, si vous me le permettez, je n’évoquerai pas dans les détails la fin de cette scène. Je n’ai pas le cœur à cela. Sachez simplement que quelques instants plus tard, une petite congrégation de mes semblables, richement vêtus, et inspirant un profond respect et une crainte irrationnelle à l’assemblée toute entière, fit son apparition et déclara les malheureux coupables de conspiration contre le Rootai. L’instant suivant, ils furent tous déchiquetés par je ne sais quelle monstrueuse machinerie. Sur le chemin du retour, ma mère m’expliqua qu’ils étaient les anciens dirigeants et derniers représentants de la maison Phobo, une lignée de la troisième caste. Ces pauvres gens avaient-ils réellement comploté contre le Rootai ? Il était certain que l’idée leur avait traversé l’esprit : tout Umbaran qui se respectait se devait de planifier son ascension vers le saint des saints par la conspiration. Néanmoins, rares étaient ceux qui avaient eu l’opportunité d’essayer réellement. Ce ne fut que le lendemain, lors d’une réception réunissant l’intégralité de la maison Volga au cours duquel notre élévation de la troisième à la deuxième caste, que je compris. J’appris lors de cette assemblée familiale que c’était notre lignée qui avait dénoncé les Phobo, et fourni la preuve de leur complot. Le lendemain, un de nos plus redoutables rivaux s’était éteint, et nous avions fait un pas de plus vers le cercle fermé du Rootai. Nous avions piégé les Phobo, et cette nuit-là, l’enfant innocente que j’avais été jusque-là dut se résoudre à la terrifiante idée que les rôles auraient pu être inversés, que le chasseur aurait pu être la proie. Pour la première fois de ma jeune vie, j’appréhendais pleinement les coutumes abominables de la société de ceux que l’on nomme le Peuple des Ombres.

SCÈNE II

Près d’une dizaine d’années s’étaient écoulées depuis la chute de la maison Phobo, et je m’étais désormais muée en une parfaite représentante du peuple Umbaran. Comme mes pairs, j’étais désormais cruelle, paranoïaque, et animée d’un mépris sans limite envers les être que je jugeais médiocres, à savoir la plèbe des castes inférieures. Les faits relatés ici sont - si ma mémoire ne me fait pas défaut - contemporains des toutes premières heures de la guerre civile qui allait ravager Mandalore, mais ce n’était alors pour moi qu’un fait divers, une histoire anodine sur une planète lointaine que je ne connaissais que vaguement.

Ce jour-là, une fine bruine s'abattait sur la demeure des Volga, et, laissée seule dans une salle commune quasiment déserte, ma solitude étant uniquement perturbée par la présence d’une poignée de gardes chargés de sécuriser les lieux, j’étais bercée par le tintement délicat de la pluie sur la paroi métallique de la bâtisse et sur la coupole transparente qui faisait office de plafond. Lourdement affalée dans l’un des épais coussins bleus nuit disposés autour du centre de la pièce, j’observais à travers cette ouverture les gouttes d’eau s’écraser contre notre maison et disparaître, et l’idée que de nombreux rivaux des Volga avaient connu pareil destin au cours des siècles passés me fit ricaner. Bien que somnolente, je demeurais attentive au spectacle qu’un oeil exercé - et doté de la perception étendue de la lumière qui caractérisait notre peuple - pouvait discerner à travers les volutes de brume et les nuages. Le rayonnement ultraviolet des étoiles de la nébuleuse fantôme qui parvenait à pénétrer le brouillard se dispersait dans les gouttes de pluie, dessinant un splendide kaléidoscope de couleurs éclatantes. Depuis mon enfance, j’observais aussi souvent que m’en était donnée l’occasion ce merveilleux phénomène, et me laissait enivrer de cette lumière féérique qui parait de ses couleurs l’obscurité d’Umbara. C’était en quelque sorte, le seul bonheur, le seul moment de poésie qu’il m’était permis d’apprécier sur ce monde. Mais la poésie ne durait jamais.

A l’autre bout de la pièce, un serviteur issu des castes les plus basses renversa par mégarde une large coupelle de cristal trônant sur l’une des tables disséminées dans la pièce, et dans laquelle flottait une fleur mauve, semblable à un nymphéa. Le fracassement du cristal contre le sol carrelé de marbre sombre me tira de ma méditation et me plongea dans une colère noire. Quel dommage. J’avais toujours apprécié cette coupelle.

- Toi…

Sous le regard terrifié du serviteur, qui semblait manifestement désolé de son erreur, je me levai brutalement et m’emparai d’un bâton de bois sculpté précisément pour châtier les serviteurs jugés bons à rien. Le pauvre homme ne chercha même pas à se fuir lorsque je m’approchai d’un air rageur, hurlant qu’il était un incapable. Pas plus qu’il ne chercha à se défendre lorsque je frappai lourdement mon arme contre ses côtes. Projeté à terre, il pleura sans implorer ma pitié, sachant pertinemment qu’une telle demande était inutile dans la société d’Umbara, et se contenta d’endurer toute la souffrance que lui infligeaient mes coups. Une fois calmée, je jetai l’arme à terre, haletante. Ma victime, elle, n’avait même plus la force de gémir. Le sang qu’il déversait se fraya un chemin entre les carreaux de marbre noir, dessinant des sillons d’un rouge morbide sur une large partie du sol de la pièce.

- Nettoie toute cette pagaille, lançai-je à un serviteur qui venait d’arriver, et qui était visiblement choqué par ce à quoi il assistait.

- Bien, maîtresse… Je… Votre mère voudrait s’entretenir avec vous, maîtresse. Elle vous attend dans la salle du conseil.

Je soupirai. Les entretiens privés avec ma chère mère étaient rarement chaleureux, et l’invitation à la salle du conseil laissait penser que celui-ci allait être particulièrement solennel. autrement dit, plus irritant encore que les autres. Splendide…

Une fois arrivée dans le lieu de réunion du cercle restreint des chefs de famille, un dôme ovale d’une obscurité quasi totale, au centre duquel se trouvait un projecteur holographique émettant une légère lueur bleutée, unique source de lumière de ce lieu sinistre, je me retrouvai face à Sar, qui m’attendait assise sur le trône qu’elle occupait habituellement lors des assemblées.

- Te voilà, ma fille, lança-t-elle en guise de salut.

- Mère.

- Laisse-moi tout d’abord te féliciter pour le travail que tu as accompli avec Tyr Daatchi. Tu as rendu un grand service à la famille et prouvé ta valeur au conseil. Tes renseignements obtenus auprès de ce jeune imbécile vont nous être infiniment précieux pour notre ascension.

Tyr. C’est avec compassion que je repense aujourd’hui à ce jeune garçon, de deux ans mon cadet. Il avait une âme d’artiste, et n’avait jamais réellement accepté les coutumes du Peuple des Ombres. Dans cet univers sombre et cruel, il était une des rares figures d'innocence et de bonté qui apportait un peu de chaleur à Umbara. Cela faisait de lui le seul point faible de la maison Daatchi, dont son père était le patriarche. Ainsi, j’avais reçu la mission de séduire ce jeune garçon pour obtenir des informations qui nous permettraient de réduire à néant ces potentiels rivaux une fois le moment venu. Cette mission avait été un succès. D’abord méfiant, le jeune garçon s’était pris de passion pour moi et avait fini par devenir beaucoup trop loquace. Le plus difficile avait été finalement de m’entretenir avec lui sans éveiller la suspicion de sa famille, qui aurait immédiatement deviné mon rôle si elle avait appris l’existence de ma relation avec Tyr.

- Je n’ai fait que mon devoir envers la lignée, mère.

- Et tu l’as accompli à la perfection. Je suis fière de toi, Sin.

- Merci, mère.

- Il te reste néanmoins une dernière étape d’apprentissage pour intégrer notre cercle.

- Ah ? Et laquelle ?

- Tu vas te rendre sur Coruscant pour y apprendre les rouages de la politique et y découvrir le monde extérieur auprès de ton oncle. Lorsque tu reviendras, ta formation sera terminée, ma fille.

Mon oncle, Moshenu Volga, était le sénateur représentant la Nébuleuse Fantôme dans la Rotonde. Orateur talentueux et politicien habile, il était à l’époque l’une des figures de proue de la Faction Militariste sur Coruscant. C’était avec lui que ma mère voulait que j’aille parfaire mon art de la manipulation, afin de devenir une véritable Volga.

Le lendemain, j’embarquai dans une navette en direction de la capitale de la République. Pour la première fois de ma courte existence, je quittai l’éternelle nuit d’Umbara et découvrai de mes propres yeux la lumière du monde extérieur. Encore aujourd’hui, je me souviens avec émotion de mon arrivée sur Coruscant, les hautes tours de la planète-ville reflétant les éclatants rayons dorés du crépuscule. Quel fabuleuse vision s’offrait alors à moi. J’étais loin de me douter à ce moment-là que plus jamais je ne retrouverait la nuit d’Umbara et la pénombre rassurante de la demeure des Volga, et que mon voyage initiatique allait bientôt devenir un exil cauchemardesque.

ACTE II - JEUX D'OMBRES




SCÈNE I

Trois ans s’étaient écoulés depuis mon arrivée sur le monde qui faisait lieu de capitale républicaine. Chaque jour passé sur ce monde étrange et cosmopolite, si différent de l’obscure Umbara, était un apprentissage. Je découvrais l’arène politique qu’était le Sénat, dans laquelle mon cher oncle craint de tous m’enseignait l’art de la rhétorique et de l’argumentation, mais aussi celui de l'observation. Il m’enseignait ainsi une antique discipline Umbaran qui consistait à décrypter la pensée d’autrui par la simple interprétation de son attitude et sa gestuelle. Cet art avait parfois valu à nos paris la réputation de télépathes, voire de sensitifs, tant il évoquait la sorcellerie des chevaliers Jedi. Mais il n’en était rien. Les Jedi usaient de pouvoirs surnaturels, nous n’usions que de nos yeux et de notre cerveau. C’est également sur ce monde que je découvris pour la première fois un contexte cosmopolite, caractérisé par le foisonnement de races différentes et par le choc des cultures qu’un tel foisonnement impliquait. Dissimulée sous une Cape d’Ombre et protégée par un des droïdes gardes du corps de Moshenu, il m’arrivait d’arpenter les rues des divers quartiers de la mégapole, sûrs ou non, à la fois dans le but de découvrir les us et coutumes des nombreuses peuplades issues de tous les coins de la galaxie et de perfectionner l’art de l’observation que m’enseignait mon oncle. Bien sûr, à quelques occasions, il m’arrivait de faire de mauvaises rencontres au détour d’une ruelle malfamée, mais celles-ci finissaient généralement mal pour mes rares agresseurs, qui au mieux se voyaient enseigner les bonnes manières et au pire étaient condamnés à une fin tragique, quoique sans doute méritée.

C’était dans l’idée de me perdre ainsi dans les rues de la cité tentaculaire que je quittai le Sénat ce soir-là, après avoir assisté à plusieurs heures de débat à la Rotonde. L’ordre du jour était centré sur le blocus alors en cours sur Naboo. Les représentants de la Fédération du Commerce avaient été publiquement mis en accusation par les représentants du secteur Chommel, et les Neimoidiens avaient répondu aux soupçons de crimes de guerre pesant sur eux en condamnant ce qu’ils qualifiaient de calomnie de la part des Naboo. Pour eux, leurs blocus était parfaitement légal, mais une partie de la Rotonde en doutait. C’était notamment le cas de mon oncle et moi-même. Les Neimoidiens étaient malheureusement pour eux très expressifs, et il était aisé pour un Umbaran de déceler qu’ils avaient quelque chose à cacher. Au cours de la séance, le sénateur Valorum s’était montré particulièrement critique envers la gestion de cette crise par la chancellerie, s’attirant la sympathie de la délégation Naboo, et se positionnant en figure forte de la Faction du Noyau et de la lutte contre la corruption. On commençait déjà à parler d’une motion de censure à l’encontre du Chancelier suprême, et Antares Valorum semblait être un candidat crédible à sa succession. Personne alors ne soupçonnait sa véritable nature. Pas même nous.

La séance avait été plutôt amusante, et c’est donc avec un certain enthousiasme que je partais une fois de plus explorer Coruscant, néanmoins, l’enthousiasme laissa vite place à une certaine crainte au cours d’un passage dans un quartier des bas-fonds. Quelque chose n’allait pas… D’ordinaire, je pouvais toujours sentir mon droïde de combat veiller sur ma sécurité d’une manière ou d’une autre, mais à l’instant où j’entrai dans une artère généralement fréquentée par les petites frappes de la pègre locale et les vendeurs à la sauvette, j’eus soudainement la désagréable impression d’être exposée… et observée. La rue, d’ordinaire agitée, était exceptionnellement délaissée par la foule. Il n’y avait là pas âme qui vivait, ce qui contribuait à renforcer le malaise qui m’envahissait.

Soudain, la menace frappa. Je n’eus pas le temps de voir son visage, tant les événements se déroulèrent rapidement. Des ombres jaillirent de ruelles et se ruèrent vers moi à vive allure, et je fus éblouie par un éclair… ou était-ce un tir de blaster ? Je n’en savais trop rien. Une vive douleur se fit ressentir dans mon ventre, et alors que je tombai au sol, je sentais un froid glacial envahir mon corps tout entier. Que se passait-il ? Qui donc étaient ces assassins ? Au moment même où je me posai cette question, et alors que je me sentais sombrer dans un état entre la vie et la mort, la réponse me frappa immédiatement, car il n’y avait à ma connaissance qu’un seul peuple susceptible de tromper et de frapper par surprise les Umbarans malgré leur légendaire vigilance : les Umbarans eux-mêmes. Merde. Merde, merde, merde !

SCÈNE II

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me réveillai dans un petit appartement crasseux d’un des quartiers pauvres de Coruscant. La douleur me frappa à l’instant où j’ouvris les yeux, mais je pris cela comme une bonne nouvelle : si je pouvais ressentir la douleur, c’est que j’étais en vie. Et à ma grande surprise, quelqu’un avait soigné mes plaies.

- Tiens, t’es réveillée ! J’ai cru que t’allais me claquer entre les doigts, ça aurait été trop bête.

La voix était celle d’une jeune femme et venait d’un coin de la petite chambre dans laquelle j’avais été amenée. Il s’agissait d’une Togruta d’à peu près, vêtue comme une contrebandière - ou du moins comme l’image que je me faisait des contrebandiers, et portant un petit bandeau noir dissimulant un de ses yeux éborgnés. Malgré cette marque indélébile sur son visage, elle demeurait très belle, mais à l’époque, je n'accordais pas la moindre importance à ce détail. Je ne ressentais alors que la méfiance, le traumatisme de la tentative de meurtre, et un besoin irrépressible de comprendre ce qui s’était passé.

- Où suis-je ? Comment est-ce que je suis arrivée ici ?

- J’t’ai trouvé mal en point, ma pauvre. T’as eu d’la chance que j’te tombe dessus, y'avait pas un rat dans la rue. Juste deux types de ton espèce, morts - j’espère que c’était pas des potes à toi - et un droïde de combat, bon pour la casse.

C’était donc à ça que je devais la vie. Mon protecteur avait retrouvé ma trace et était parvenu à me sauver des assassins Umbarans. Mais pourquoi donc des Umbarans avaient attenté à ma vie ?

- Après t’avoir trouvée, j’tai ramenée chez moi et j’ai appelé un ami médecin pour te faire soigner. Il a dit qu’tu t’en sortirais, mais qu’tu aurais besoin d’repos. Il a aussi dit… je sais pas si je devrais t’le balancer comme ça… mais vaut mieux qu’tu l’saches. La blessure était vraiment grave, et il est probable que tu sois devenue stérile. J’suis désolée…

Je demeurai silencieuse quelques instants. Cette révélation ne me choquait pas spécialement, mais je devais me concentrer pour réfléchir à la situation. Il avait dû se passer quelque chose de grave sur Umbaran pour que quelqu’un ait eu l’audace de venir frapper si loin de notre Monde… “Mère ! Oncle Moshenu !”

- Il faut absolument que je parte.  

- Eh ! Attend ! Tu peux pas encore te déplacer…

- Je n’ai pas le choix ! hurlai-je au bord des larmes. Ma famille est en danger...

La Togruta me fixa silencieusement avec un regard empli de compassion.

- Ok… soupira-t-elle. Mais tu peux pas t’aventurer dehors toute seule dans ton état. On a à peu près la même taille, je vais te prêter des fringues pour te déguiser. Je sais pas qui t’as fait ça, mais c’est sans doute plus sûr de t’cacher. Et j’t’accompagne.

Cette dernière remarque me fit froncer les sourcils. Que voulait donc cette étrange fille ?

- Pourquoi te ferais-je confiance ? Qui es-tu au juste ?

- Parce que j’t’ai sauvé la vie et qu’à l’heure actuelle t’as personne d’autre sur qui compter, répondit-elle avec un petit sourire triste. Et moi… Disons que j’suis juste une fille qui supporte pas de voir la détresse des autres et qui a un besoin maladif d’aider les gens dans l’besoin. Et visiblement c’est ton cas… Tu veux bien d’mon aide ?

Il fallait que je me résigne. Elle avait raison, je n’avais pas d’autre choix. A contrecœur, j’acceptai donc son aide d’un signe de tête, et son sourire devint soudainement radieux.

- Eh ben tu vois quand tu veux ! Maintenant… Tu veux bien m’dire comment tu t’appelles ?

- Sin…

- Enchantée, Sin. Moi c’est Dhaaria. Dhaaria Pahlaavia.

Sin Volga - Une Fille des Ombres au service de la Lumière T6abzt3-2--55e557f
Dhaaria Pahlaavia


SCÈNE III

- C’est pas vrai… Non.. NOOOON !!!

Mes pires craintes s’étaient réalisées. Après avoir arpenté discrètement les rues de Coruscant en compagnie de la Togruta, j’avais enfin atteint l’appartement de fonction qu’occupait mon oncle. Et là, au milieu du luxueux salon, je voyais ce qui fut autrefois mon oncle, étendu au sol, vidé de tout son sang. Un carnage. Le sol azur était désormais quasiment totalement recouvert d’hémoglobine. Les gardes de mon oncle n’avait-ils rien pu faire pour l’aider ?... Non. Il était même probable que ce soit les gardes eux-mêmes qui avaient fait ça puisque toute trace d’eux avait disparu. Si un rival avait donné l’ordre de nous faire tuer, il était probable que sur Umbara, le reste des Volga… Je repensai soudainement à l’exécution à laquelle j’avais assisté lorsque j’avais cinq ans… C’était trop pour moi. J’éclatai en sanglots.

- Oncle Moshenu… Mère…

- Je suis désolé, Sin… dit Dhaaria d’un air sincèrement compatissant.

Elle me posa soudainement une main rassurante sur l’épaule, ce qui me replongea dans le souvenir de ma mère voulant me rassurer. J’eus un mouvement de recul, ce qui surprit la jeune Togruta. Mais très vite, je repris mes esprits. La situation était désespérée, mais une Volga se devait de se servir de sa tête, même dans les moments les plus difficiles.

La colère que je ressentis soudain envers ceux qui s’en étaient pris à ma famille me redonna des forces. D’un pas résolu, je me dirigeai donc vers le coffre-fort dissimulé de mon oncle. J’étais la seule personne à qui il avait confié son existence. Il m’avait autrefois dit que si quelque chose de grave devait arriver, je devrais fouiller celui-ci en premier lieu. Dissimulé derrière une bibliothèque, que Dhaaria m’aida volontiers à déplacer, le coffre s’ouvrait à l’aide d’un code complexe que mon oncle m’avait fait apprendre par coeur. A l’intérieur, je trouvais un holo message qui m’était adressé. Un éclat de lumière bleutée prenant la forme de feu mon oncle.

“Sin,

Si tu écoutes ce message, c’est que l’impensable s’est produit et que notre maison n’est plus. L’heure est donc venue pour moi de te révéler la véritable raison de ta présence sur Coruscant. Ta mère savait que la lignée était en danger Sin, et c’est non seulement pour ton éducation, mais aussi pour te protéger qu’elle t’a envoyée ici. Les nôtres qui sont restés sur Umbara sont sans doute morts à l’heure actuelle, mais en t’envoyant ici, elle savait que tu avais une chance de survivre et de disparaître si les événements venaient à prendre une tournure déplaisante pour la maison Volga.

Si tu as été envoyée ici, Sin, c’est parce que notre maison a tenté de réaliser l’impossible, en intégrant le saint des saints, l’apothéose, le Rootai. Avant ton arrivée sur Coruscant, tu t’étais vue confier la mission de collecter des informations sur la famille Daatchi. Il est temps de te révéler pourquoi. Notre famille avait pour objectif de comploter pour faire tomber plusieurs personnalités clés du Conseil et leurs maisons. Une fois les grandes familles déchues, le plan était que les lignées de la seconde caste en position de force, dont les Volga et les Daatchi, soit logiquement désignées pour occuper les sièges vacants.  Néanmoins, nous avions un second objectif… Comme tu le sais, comploter contre le Rootai est un crime passible de mort. Ainsi, nous avions prévu de dissimuler notre implication dans la conspiration et d’utiliser les informations collectées sur les Daatchi pour faire d’eux des boucs émissaires crédibles. Ainsi, nous aurions été lavés de tout soupçon, eta aurions atteint par la même occasion l’objectif poursuivi par notre famille depuis des siècles.

Cependant, si tu écoutes ce message, c’est que la conspiration a échoué. Ainsi sont les jeux de pouvoirs d’Umbara. Avec ce message tu trouveras une importante quantité de crédits. tu dois t’en servir pour fuir. Tu trouveras également des informations à n’utiliser qu’en cas de derniers recours, si le Rootai finissait par mettre la main sur toi.

Sauve ta vie, Sin. C’est ce qu’aurait voulu ta mère.”


Dhaaria avait vu le message avec moi. Normalement, je n’aurais laissé personne avoir connaissance ne serait-ce que de l’existence de celui-ci, mais j’étais très affaiblie, et la douleur m’embrumait l’esprit.

- Sin… Si tu cherches à quitter Coruscant et à disparaître, j’crois qu’je peux t’aider. L’appartement où je t’ai amenée, c’était pas vraiment ma maison. C’était une planque temporaire. J’travaille pour un équipage de contrebandiers, et on quitte Coruscant demain. Si tu veux, on peut t’emmener avec nous et te cacher. Tu seras en sécurité.

- Pourquoi pas… Je n’ai nulle part où aller, de toute manière.

Après avoir récupéré les crédits et la base de données que mon oncle m’avait demandé d’utiliser “en dernier recours”, nous nous dirigeâmes vers l’astroport le plus proche où l’équipage de Dhaaria attendait. Je restai silencieuse sur l’ensemble du trajet, malgré les quelques questions curieuses de la Togruta, qui cherchait visiblement à comprendre ce qui s’était passé. Une fois arrivés, un groupe d’un peu moins d’une dizaine de personnes s’attelait à embarquer ce qui semblait être un stock de marchandises, légales sans doute, sinon il aurait été stupide d’agir ainsi aux yeux de tous, mais ayant la confirmation de leur profession réelle, je me doutais que cette honnête cargaison dissimulait quelque chose qui n’aurait sans doute pas plu aux autorités républicaines.

- Dhaariaaaaa !

Une petite fille d’environ six ans se jeta vers ma guide de circonstance avec un grand sourire. Il s’agissait d’une petite humaine aux grands yeux bleus et à la chevelure rousse. Cela me surprit de voir une enfant si jeune au sein d’un équipage hors-la-loi.

- Eeeeh, tu vas bien ma puce ? répondit Dhaaria en attrapant la jeune fille et la serrant dans ses bras, un sourire jovial aux lèvres. Sin, je te présente Adria. Comme toi, il lui est arrivé de sales trucs et on l’a accueillie dans notre groupe pour la protéger. On veille sur cette petite maintenant.

Un autre humain se dirigea vers nous. Grisonnant et mal rasé, il devait avoir un peu plus d’une quarantaine d’années, ce qui faisait sans doute de lui le membre le plus âgé du groupe.

- Salut, doc !

- Salut, Dhaaria. T’arrives bien tôt, on lève le camp que demain.

L’humain porta son regard dans ma direction. Il me dévisagea d’un air étonné.

- Dis-moi, ce serait pas la fille que tu m’as demandé de soigner à la planque par hasard ?

- Si. Et habitue-toi à la voir, parce qu’elle risque de traîner avec nous pour un bout de temps.

- Eh ben, ça promet.

Lorque nous arrivâmes près du vaisseau cargo, un zabrak à l’air sévère fit son apparition et s’adressa à la Togruta sur un ton autoritaire.

- Encore une bouche à nourrir, Dhaaria ? Déjà qu’tu nous as ramené la môme et qu’on la trimbale partout à l’œil… On va pas faire la collection !

- Cette môme, comme tu dis, est orpheline depuis qu’ses parents ont été butés par Soleil Noir. Tu pourrais avoir plus de compassion ! Et puis tu t’plains pas quand elle te rend service en aidant pour l’ménage… Et si c’est vraiment une histoire de coût, t’as qu’à prendre les frais d’hébergement sur ma solde, Staruk.

Le Zabrak soupira d’un air résigné.

- Très bien, on embarque ta copine avec nous, mais tu es responsable d’elle. Et t’avise pas d’faire la gueule si tes économies prennent tarif !

Au moment où celui qui semblait être le capitaine du vaisseau prononça ses mots, je fouillai dans les affaires que j’avais récupéré dans la panique à l’appartement de fonction de feu mon oncle et lui tendit une bonne quantité de crédits.

- Pas la peine de prélever de l’argent sur sa solde.

Je jetai un regard froid en direction de Dhaaria.

- Je n’ai pas besoin de pitié. Je peux subvenir à mes propres besoins.

- Tu peux PAYER pour tes propres besoins, répondit Staruk en ricanant. Par contre, s’agissant d’la bouffe, de l’hébergement et de ta protection, c’est nous qui allons devoir nous y coller j’ai l’impression. Surtout que si t’es prête à payer aussi cher, c’est qu’les mecs qui en ont après toi doivent pas être des enfants de choeur. Mais soit, ça me va. Bon, allez vous reposer, on part aux aurores demain. L’espace Hutt, c’est pas la porte à côté.

Ainsi commença un périple de plusieurs années. De longues années de solitude, d'isolement, et de méfiance permanente ou presque, à côtoyer au quotidien un attroupement de délinquants dans lesquels je n'avais nullement confiance. Et sans doute les années les plus déterminantes de ma vie.

Sin Volga

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Sin Volga
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Dim 19 Mai - 17:03
ACTE III - UN SOLEIL LOINTAIN




SCÈNE I

Le temps des obscurs palais d’Umbara était bien lointain désormais. La demeure que j’occupais aussi, quoique toute aussi sombre que les maisons du Peuple des Ombres, était autrement moins luxueuse que ces dernières. Il s’agissait d’une minuscule cabine crasseuse cachée dans les entrailles du Crimson Arrow, un de ces vaisseaux de transport de conception corellienne, si chers aux contrebandiers, mais dont j’aurais bien été incapable d’identifier le modèle exact.

Le minuscule cagibi qui me servait d’appartements était un compartiment d’à peine deux mètres de haut aux murs gris sombres, retenant en grande partie la lumière émise par la seule lampe qui éclairait faiblement cet endroit de son timide éclat orangé. On avait à peine la place de disposer un matelas qui, bien que trop petit pour moi, était ce que je m’étais résignée à appeler depuis bientôt trois ans mon “lit”... Umbara me manquait terriblement. Cela faisait six ans que je ne l’avais plus vue de mes propres yeux.

Il me plaisait, lorsque je m’isolais, dans cette cabine de fermer les yeux et de m’imaginer  affalée dans l’un des épais coussins bleus nuit de la salle commune du manoir Volga, bercée par le tintement délicat de la bruine contre le dôme cristallin et envoutée par les arabesques ultraviolettes dans les cieux d’Umbara. Bien sûr je n’avais pas oublié la violence inouïe de ce monde, et le dégoût que cette violence m’inspirait depuis que ma lignée et moi-même avions été nous-mêmes victimes de la barbarie de nos pairs, mais rien que pour ces courts moments de grâce, ces instants de sérénité absolue, je ne pouvais pas m’empêcher d’éprouver la nostalgie de ces temps plus doux où j’avais encore une famille.

Parfois, je pensais aussi au Codex, la base de données que mon oncle m’avait demandé d’utiliser en dernier recours, et que je gardais précieusement dissimulée dans ma cabine. J’avais eu tout le temps imaginable pour m’informer du contenu de celui-ci, et ce que j’avais lu m’avait terrifiée. La responsabilité qui incombait au détenteur de ces informations pesait terriblement sur mes épaules, et lorsque je ne rêvais pas de la tranquillité de la maison Volga, j’imaginais en frissonnant le  pouvoir insoupçonné que je détenais, moi, la fugitive oubliée dans une cabine miteuse.

Un léger coup sur la porte de la cabine me tira de mes rêveries, et celle-ci se déroba, révélant la jeune Togruta qui m’avait recueillie lors de mes mésaventures désastreuses sur Coruscant.

- Sin, l’équipage va bientôt passer à table. Tu t’joins à nous ?

Depuis que j’étais devenue passagère du Crimson Arrow, j’avais tout fait pour rester un membre à part de cet équipage dans lequel je ne tenais nullement à m’intégrer. Visiblement, Dhaaria avait fait le choix de toute faire pour contrecarrer mes plans et semblait bien décidée à ne pas me laisser me marginaliser… Au cours des premiers mois de voyage , cela m’avait agacée au plus haut point. Désormais, je m’y étais habituée, et, plus étonnant encore, j’avais fini par apprécier ses tentatives maladroites. Cela tenait sans doute au fait que la Togruta s’était toujours montrée d’une grande gentillesse envers moi. Peut-être même était-ce la tendresse avec laquelle elle prenait soin de la jeune Adria qui rendait la contrebandière sympathique à mes yeux. En effet, j’avais développé un lien particulier avec la petite humaine, qui allait sur ses dix ans, et ce du fait de la similarité des tragédies qui nous avaient toutes deux frappées. C’était naturel : étant donné l’état de désespoir total dans lequel je m’étais laissée aller après avoir tout perdu, il n'étais guère surprenant que je ressente le besoin de m'ouvrir à quelqu'un qui avait connu un sort comparable au mien.

- Non merci, Dhaaria, répondis-je d’un air neutre à la question de la Togruta.

- T’es sûre de toi ?

Je ne répondis rien. Evidemment que j’étais sûre de moi, et elle le savait parfaitement. Je m’étais identifée à Adria, et j’avais fini par éprouver un certain attachement pour Dhaaria, la seule qui semblait se préoccuper de mon sort, mais le reste de l’équipage était parfaitement méprisable à mes yeux. Ces vauriens n’étaient à mes yeux qu’un ramassis de voleurs égoïstes et de meurtriers qui me dévisageaient comme une bête de foire à chaque fois que je daignais sortir de mon antre. Je n’avais pas la moindre idée des activités qu’ils pouvaient mener, et cette idée en laquelle je persistais à croire était sans doute sans fondement, mais je ne pouvais pas les considérer autrement. Je n’avais pas confiance en eux, et ils me le rendaient bien. Chacune de mes confrontations avec Staruk, le Zabrak qui semblait diriger cette équipe, avait des allures d’interrogatoire, mais jamais il n’avait pu obtenir la moindre information sur mon identité ou mon passé. Régulièrement, Dhaaria était intervenue en réprimandant son chef, ce qui semblait d’ailleurs beaucoup amuser ce dernier derrière son agacement apparent. J’avais également surpris à plusieurs reprises des conversations entre la Torguta et Staruk, au cours desquelles celui-ci cherchait à en apprendre plus sur moi. Cependant, Dhaaria n’avait jamais révélé le peu d’informations dont elle disposait à mon sujet. Elle gardait mes secrets comme s’ils étaient les siens, et je lui en était reconnaissante. Pour la première fois de toute mon existence, j’avais le sentiment de pouvoir faire confiance en quelqu’un qui ne portait pas le nom des Volga. Moi qui n’avais jamais connu rien d’autre que le mensonge et la conspiration, j’avais fini par être touchée par la bienveillance dont faisait preuve cette fille à mon égard, bien différente de celle que j’avais reçue de ma mère et de mon oncle. C’était assez perturbant.

Dhaaria soupira d’un air résigné, puis son visage s’illumina à nouveau d’un sourire radieux.

- Tant pis ! Si tu veux pas nous rejoindre, c’est nous qui viendrons à toi !

- Quoi ?! Attends, je…

Je vis la petite Adria arriver seule du bout du couloir. Cela me rassura, je n’avais aucune envie de me mêler aux hommes de Staruk, mais la présence de la jeune humaine était réconfortante. Timide au cours des premières semaines de notre errance à travers la galaxie, elle avait néanmoins très vite fini par m’adresser de larges sourires lorsque je la croisais, et ce malgré mon malaise, ma défiance apparente. Lorsqu’elle s’arrêta devant moi, elle me tendit un petit plateau sur lequel était disposé de quoi déjeuner, tout en me souriant comme à son habitude. Ces scènes étaient totalement nouvelles pour moi, et je regardai avec de grands yeux étonnés la douceur des ces deux êtres à mon égard. Puis, je rendis à Dhaaria et Adria leur sourire, et acceptai en soupirant de partager leur repas. Finalement, je n’étais pas tant à plaindre que ça dans ma petite cabine miteuse.

SCÈNE II

Une dizaine de mois s’écoulèrent. Les repas en compagnie de Dhaaria et Adria se firent de plus en plus réguliers. D’abord silencieux, nous devînmes de plus en plus complices au point que celui qui se faisait appeler le docteur vint un jour se plaindre du bruit que nous faisions en riant. Quiconque m’ayant connu au cours de mon adolescence sur Umbara m’aurait trouvé méconnaissable. Dhaaria avait même finalement réussi à me faire interagir avec les autres membres de l’équipage autrement qu’à travers des regards noirs et suspicieux. La fille de nobles autoritaire, froide et cruelle que j’étais sur Umbaran avait laissé place à une jeune femme qui, quoique méfiante, semblait animée d’un profond amour pour ses amies. Adria était devenue comme une petite soeur à mes yeux, et je m'étais fait un devoir de veiller sur elle comme Dhaaria l’avait fait. Quant à Dhaaria… je n’aurais su alors dire quels rapports j’entretenais exactement avec elle. Je me souviens simplement que chaque jour passé sur le Crimson Arrow la rendait plus belle à mes yeux, et que lorsque nous faisions escale sur une planète et qu’elle devait quitter le vaisseau, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une inexplicable anxiété. C’était un sentiment très étrange, jusqu’alors inconnu pour moi.

Puis un jour, le vaisseau de transport fit escale sur une planète du secteur Anoat et alors que l’air anxieuse, j’observai Dhaaria s’éloigner du Crimson Arrow, elle se retourna vers moi et m’invita à la suivre, un sourire aux lèvres.

- Tu pourras pas rester éternellement cachée dans le vaisseau, Sin ! Suis-moi, ça va te faire du bien de revoir un peu le monde. En plus Bespin est magnifique, tu peux me croire.

D’abord hésitante, craignant toujours de me faire retrouver par les tueurs du Rootai, je me résignai finalement. Je retournai donc fouiller dans mes affaires à la recherche de ma vieille cape d'ombre, et, une fois dissimulée et protégée des rayons lumineux par le capuchon, j’emboîtai le pas de la contrebandière.

Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai arpenté la Cité des Nuages avec Dhaaria. Moi qui était née sur un monde où l’obscurité régnait perpétuellement, je fus à la fois surprise et émerveillée par la lumière étincelante dont était baignée le lieu. L’éclat doré du crépuscule sur les tours de la ville haute était trop aveuglant pour mes yeux d’Umbaran, et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de la contempler - non sans plisser les paupières et en usant de ma capuche pour protéger autant que possible mes fragiles pupilles - comme envoûtée par le halo dont cette cité hors du commun était imprégnée. J’étais séduite par ce lieu. Une fois exposée à sa lumière, l’idée de me confiner à nouveau dans l’ombre me répugnait. Je ne pouvais plus partir. Je ne voulais plus partir. Deux jours après l’arrivée du Crimson Arrow sur Bespin, ma décision fut prise.

- Dhaaria… Il y a quelque chose que je dois te dire. J’ai besoin de ton aide.

- Qu’est-ce qu’il y a Sin ? Tu fais une drôle de tête.

- J’ai beaucoup réfléchi depuis que nous sommes arrivés ici, et j’en ai assez de fuir. J’en ai assez de devoir me réfugier dans les entrailles du Crimson Arrow comme un animal sauvage dans sa grotte. Je ne veux plus vivre dans la peur de ceux qui ont attenté à ma vie et m’ont privé de ma famille.

- Je comprends que ce soit une situation difficile, crois-moi. On est amies, Sin, tu peux me demander ce que tu veux.

- J’ai simplement besoin que tu transmettes un message pour moi. Il n’y a qu’une seule manière d’échapper définitivement à ceux qui veulent me nuire.

- Tu parais bien sûre de toi...

- Pour tout te dire, je ne suis absolument pas sûre de ce que je m’apprête à faire… Mais je suis résolue à mettre un terme à cette histoire une bonne fois pour toute.

- Je vois. Vers où dois-je envoyer un message ?

- Vers Umbara.

Une semaine plus tard, “Elle” arriva sur Bespin. Je ne l’avais plus vue depuis fort longtemps. Pour être précise, je ne l’avais plus revue depuis qu’elle réduit en charpie une des plus prestigieuses lignées d’Umbara sous mes yeux, alors que je n’avais que cinq ans. Son nom était Nyx, et elle était sans aucun doute l’une des personnalités les plus craintes et les plus puissantes du Peuple des Ombres.

Lorsqu’elle arriva à bord de sa navette de transport Umbaran, je me tenai sur la plate-forme d'atterrissage, observant la boule au ventre l’élégant aéronef fendre les nuages de Bespin. Je vivais peut-être les derniers instants de mon existence, mais j’étais prête à prendre ce risque. Après tout, Nyx aurait pu se contenter d’envoyer des assassins à ma poursuite, mais visiblement, elle avait acceptée de venir en personne. C’était plutôt bon signe pour les négociations… Du moins, je l’espérais. Cependant, je ne pouvais pas exclure la possibilité d’un réel danger et décidai d’y aller seule, afin de ne pas faire prendre de risque à Dhaaria et Adria.

Le vaisseau aux courbes gracieuses, duquel émanait une lueur sinistre, se posa silencieusement sur la plate-forme. La porte se déroba et la matriarche de la Caste suprême d’Umbara fit son apparition, entourée de miliciens en armure lui servant d’escorte. J’avais pris toutes les dispositions nécessaires pour que la Dame d’Umbara prenne au sérieux mes paroles. J’étais prête à recevoir l’émissaire du Peuple des Ombres.

Sin Volga - Une Fille des Ombres au service de la Lumière Nyx-5629784
Dame Nyx, matriarche du Rootai

- Je vous salue, Dame Nyx, dis-je en m’inclinant respectueusement.

- Epargne-moi le protocole, fille de traîtres. Je suis venue sur cette planète par curiosité pour ton offre, mais ma patience a des limites. Le voyage m’a épuisée et je dois endurer cette lumière aveuglante, n’ajoute pas ton hypocrisie à l’ensemble.

A ces mots, je me redressai et défiai du regard l’envoyée du Rootai. Il était hors de question de paraître en position de faiblesse face à elle.

- Soit. Dans ce cas, commençons les négociations sans tarder.

L’ensemble de l’entrevue se fit sur la plate-forme d'atterrissage isolée, alors que le soleil de Bespin entamait sa lente chute derrière la ligne d’horizon, se teintant d’un rouge sang donnant à la scène une atmosphère dramatique tout à fait adéquate.

- Tu prétends pouvoir acheter ta rédemption, jeune Volga. Tu prétends également que le Rootai n’a aucun intérêt à te voir morte. Prouve-le moi maintenant, avant que mes gardes ne te mettent en pièces.

Je lançai un petit holopad en direction de la matriarche, cette dernière le rattrapant au vol. Le geste mis les miliciens en alerte, mais Dame Nyx leur fit signe de ne pas bouger. Elle consulta le contenu de l’holopad pendant quelques minutes, ses yeux s’écarquillant au fur et à mesure que sa lecture avançait.

- Qu’est-ce que c’est que ça ?! me lança-t-elle avec stupeur.

- Ce que vous êtes en train de lire, ma Dame, c’est l’aboutissement des siècles passés par le clan Volga à perfectionner les arts Umbarans du mensonge, de la manipulation, et surtout, de l’espionnage. Ceci est le Codex Volga, l’arme ultime de notre lignée. Considérez cela comme une sorte d’encyclopédie contenant les aspirations, les ressources et les secrets les mieux dissimulés de l’ensemble des clans composant les quatre-vingt-dix-neuf castes les plus basses de la société Umbaran… Soit l’ensemble des castes du Peuple des Ombres à l’exception du Rootai, ma Dame. Ce que vous avez sous les yeux, c’est l’outil que mes pairs ont utilisé pour devenir la menace que vous avez craint au point de vouloir la faire disparaître définitivement des annales de notre peuple.

L’émissaire du Rootai parut très contrariée.

- Comment puis-je savoir que ces informations ne sont pas un tissu de mensonges ?

- Eh bien, je pense que vous avez vous-même collecté un certain nombre de données sur les lignées potentiellement menaçantes envers le Rootai. Il vous suffira de croiser le fruit des travaux de vos services de renseignement avec le contenu du Codex pour savoir que les informations que vous y trouverez sont fiables.

- C’est donc avec cela que tu comptes échapper à la colère du Rootai ? Je vois… Mais, as-tu songé un seul instant au fait que je pourrais te tuer une fois ces données obtenues ?

- C’est en effet une possibilité que j’ai envisagé. Néanmoins, avant d’agir de manière précipitée, vous devez savoir que j’ai pris mes dispositions pour que le Codex devienne public s’il devait m’arriver quoi que ce soit. Imaginez-vous un seul instant une Umbara sur laquelle les secrets les plus noirs de quasiment toutes les lignées seraient révélés ? Imaginez-vous la guerre civile, le carnage qui s’en suivrait ? Moi je l’imagine, Excellence, et je peux vous garantir qu’un tel conflits ferait passer les événements ayant lieu sur Mandalore pour une querelle de bac à sable.

- Tu plongerais la terre qui t’a vu naître dans le chaos ? Je ne te crois pas. Même ta famille n’a pas usé d’un tel stratagème pour se préserver de la destruction.

- Si ma famille n’a pas utilisé ce stratagème, c’est par amour pour Umbara. Ma mère et mon oncle, en me confiant le Codex, ont agi en dissidents au sein de leur propre lignée, et même eux m’ont donné comme instruction de ne l’utiliser qu’en cas de dernier recours. Maintenant, les Volga ont disparu et je n’ai plus rien à perdre… Et si je venais à disparaître, alors peu m’importe qu’Umbara toute entière disparaisse avec moi. Et s’il y a une vie après celle-ci, alors je prendrai plaisir à vous voir tous brûler.

Jusqu’à présent, je n’avais vu que du mépris dans les yeux de Nyx, mais désormais, j’y percevais également une haine débordante, qu’elle peinait à contenir. Sa colère était telle que sans l’épée de Damoclès suspendue au-dessus d’elle, elle m’aurait tuée sur le champ à mains nues pour calmer sa rage. L’espace d’un instant je fus assaillie par le doute, mais après quelques secondes de réflexion, je me dis finalement qu’une émotion si visible était un signe de faiblesse chez les Umbarans. Elle ne pouvait rien contre moi. Un sourire confiant se dessina sur mon visage.

- Mais aucune d’entre nous n’a intérêt à voir Umbara brûler. Je souhaite simplement vivre en paix. Et si vous accédez à ma requête, vous aurez non seulement accès à une arme capable de réduire à néant quasiment toutes les conspirations pesant sur votre caste, mais vous n’aurez plus à me préoccuper de moi. Je ne compte pas revenir un jour sur Umbara. Désormais, l’obscurité me fatigue plus encore que la lumière.

- Qu’est-ce que tu veux en échange de ce… Codex, jeune Volga ?

- Je ne désire que deux choses, et il s’agit d’un prix bien faible par rapport à ce que vous pourriez me fournir. Premièrement, le Rootai devra garantir de ne plus porter atteinte à ma sécurité. De plus, je souhaiterais repartir de zéro ici-même, sur Bespin. Pour cela, je souhaiterais que le Rootai daigne financer ma nouvelle vie… Mais, la somme que j’attends est ridicule comparée à la valeur des informations que je suis prête à vous fournir.

- Et si je refuse ?

La question stupide de la matriarche me fit ricaner, et l’espace d’un instant, la cruauté de la jeune fille que j’avais été sur Umbara refit son apparition dans mon regard.

- Et bien je n’aurai plus rien à perdre ma Dame. Et dans ce cas… vous savez ce qu’il se passera, n’est-ce pas ?

Pendant quelques instants, Nyx demeura silencieuse. La haine dans son regard s’était atténuée. Le mépris, lui aussi, semblait avoir disparu. Pendant un instant, elle sembla presque avoir une forme d’estime pour moi.

- Je crois que nous pouvons parvenir à un accord, jeune fille.

SCÈNE III

Une fois encore, l’équipage du Crimson Arrow s’apprêtait à reprendre son voyage sans fin à travers les étoiles. Une fois encore, les contrebandiers s’attelaient à finaliser les préparatifs de leur périple. Mais cette fois-ci, le vaisseau laissait derrière lui une partie de ses passagers. Deux passagères pour être précises. Adria et moi observions de loin les dernières vérifications des mécaniciens et l’embarquement des vivres et de la marchandise. Attachée à la petite humaine, et sensible aux conditions dans lesquelles elle était contrainte de vivre, j’avais développée la conviction que la vie menée par les hommes du Crimson Arrow n’était pas adaptée à une si jeune enfant. Ainsi, après avoir trouvé un accord avec le Rootai et obtenu de quoi financer une vie nouvelle sur Bespin, j’avais proposé à la jeune fille de rester à mes côtés. Personne à bord n’y voyait d’objection. Staruk et ses hommes se voyaient libérés de ce qu’il considéraient comme un poids, quant à Dhaaria, elle avait la conviction de laisser sa protégée entre de bonnes mains.
Nous ayant aperçu, la jeune Togruta, s’approcha de nous pour nous saluer une dernière fois.

- Bon… Je crois qu’c’est là que nos routes se séparent.

- Il semblerait… répondis-je avec un sourire triste.

Adria ne put retenir des larmes et bondit sur la contrebandière pour l’enlacer. Moi-même, je devais faire un effort considérable pour empêcher mes émotions de prendre le dessus.

- Va saluer une dernière fois les autres, ma puce ! dit la Togruta à la petite humaine. Même si ces grosses brutes veulent toujours faire croire le contraire, au fond, même eux sont tristes de te voir nous quitter.

La fillette s’exécuta, laissant Dhaaria seule face à moi. Les premières secondes de ce face à face furent silencieuses. Visiblement, aucune d’entre nous ne savait trop comment faire ses adieux.

- Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?

- Je ne sais pas trop. Peut-être que je vais créer un orphelinat.

- Un orphelinat ?! Vraiment ?!

- Je savais que tu réagirais comme ça… La vérité, c’est que… je ne me suis pas toujours comporté de manières exemplaire dans ma vie. Très jeune, j’ai participé à un système mortifère qui a brisé des millions d’existence et entretenu un cycle de haine pendant plusieurs millénaires. Il a fallu que je sois moi-même victime de ce système pour que je prenne du recul et que je me rende compte à quel point je le méprisais… J’ai envie de me racheter, de faire quelque chose pour les plus fragiles, ceux qui ont aussi été victimes de toutes ces horreurs.

- Je comprends. C’est un beau projet. Si jamais, au cours de mes voyages, je tombe sur d’autres gamins sans famille je te les amènerai alors ! me répondit-elle en riant. Au moins ils seront protégés par une dure à cuire qui comprend par quoi ils sont passés.

- Tu reviendras, donc ?

Dhaaria resta silencieuse quelques instants avant de répondre en s’approchant de moi.

- Peut-être.

- Non, ce n’est pas une réponse. Je veux que tu me promettes de revenir un jour.

- Je te le promets.

Alors, elle posa ses lèvres sur les miennes, et je compris soudain que je ne serai plus jamais seule, et que désormais, il était de ma responsabilité de protéger ceux qui comptaient pour moi.

Quelques heures plus tard, le Crimson Arrow reprit son périple nous laissant Adria et moi derrière lui. Il était temps pour nous d’aller de l’avant.

Le financement offert par le Rootai en échange d’une copie du Codex et de mon bannissement définitif d’Umbara me permit de fonder la Fondation Volga, un organisme visant à protéger les orphelins, et de créer un établissement pour les prendre en charge, les protéger, et leur fournir tout ce dont avaient besoin des jeunes enfants. Adria fut la première de mes jeunes protégés, et en grandissant, elle manifesta la volonté de rester à mes côtés pour gérer la fondation une fois adulte. L’organisation gagna très vite en notoriété. L’initiative plaisait au peuple de la Cité des Nuages, et au fur et à mesure que des orphelins démunis étaient amenés des quatres coins de la galaxie pour être pris en charge, je devenais une figure incontournable et très appréciée de la vie publique de Bespin, le rayonnement de la fondation atteignant son paroxysme lors des premières heures de la guerre des clones, près d’une dizaine d’années après sa création. Grâce à notre oeuvre, Bespin se forgea une réputation de sanctuaire pour les plus démunis et les victimes de la guerre, et c’était pour moi une immense fierté d’apporter un peu de bonheur à des jeunes innocents, qui comme moi, avaient tout perdu.

Vous auriez aimé que les choses soient si simples, n’est-ce pas ? Vous auriez aimé une jolie fin de conte de fées ? Désolée de vous décevoir, mais les années qui suivirent ne furent pas marquées que par l’innocence et la charité.

Visiblement, cette situation n’était pas du goût de tout le monde. La réalité, celle à laquelle j’ai dû me résigner sur Bespin, c’est qu’Umbara n’était qu’un concentré de la noirceur, de l’ambition et de la cruauté que l’on retrouve dans l’ensemble de la galaxie, et, aussi belle fût-elle, la Cité des Nuages et son élite corrompue ne faisaient pas exception à cette règle. Ne vous méprenez pas : pas un seul instant je n’ai regretté d’être restée sur ce monde. Le cadre fourni par cette planète s’avéra à maintes reprises idéal pour la réalisation de mes projets. Néanmoins, je fus plus d’une fois confrontée à la cupidité et au narcissisme des hommes d’affaires de l’Exex, sorte d’équivalent sur Bespin des castes supérieures d’Umbara, mais dont les représentants étaient pour la plupart d'entre eux d’une médiocrité qui leur aurait été fatale s’ils avaient fait partie du Peuple des Ombres. Visiblement, ils n’appréciaient guère de voir surgir de nulle part un symbole de solidarité fédérant les classes populaires de la Cité des Nuages. Sans doute me voyaient-ils comme une menace à leur contrôle absolu sur les lucratives entreprises de Bespin.

Je dus alors me résoudre à l’évidence : puisqu’il m’était impossible de fuir les loups, il ne me restait plus qu’à user de leur méthode pour les dominer. L’Umbaran en moi se devait de renaître de ses cendres pour que des innocents n’aient plus à souffrir. Ainsi commença la rédaction du second Codex Volga, dont le but était de mettre à mes pieds les arrogants oligarques de la Cité des Nuages par le chantage et la manipulation. Pour servir mes intérêts, je me servis de mon influence pour mettre un place un réseau d’informateurs fiables. Cela ne fut pas facile, cela va de soi. Au départ, je n’avais à ma disposition comme uniques ressources que la sympathie qu’inspirait ma cause et une partie du capital cédé par le Rootai, que je fis développer dans le secret pour financer mes activités en investissant dans diverses activités. Mon réseau se créa ainsi sur la base d’amitiés – certes relatives, et parfois uniquement fondées sur la base d’une volonté de mes « amis » de se faire bien voir – m’assurant des informations fiables, mais peut-être moins pointues, et d’informateurs bien placés corrompus, voire d’espions professionnels. Après plusieurs années à avoir entretenu consciencieusement mon réseau, lorsqu’un scandale éclatait ou qu’une rumeur, même discrète se faisait entendre dans la haute société de Bespin, j’étais généralement mise au courant dans l’heure. Parfois, mes agents m’informaient d’affaires plus juteuses encore, véritables atouts qui entre mes mains signaient le glas des oligarques les plus respectés, mais ses révélations étaient rares. Le premier Codex avait été rédigé par mon clan durant des siècles, et le second opus paraissait encore bien vide en comparaison aux très craintes archives de la lignée Volga.

Parfois, lorsqu’un de ces vautours de l’Exex s’avérait un peu trop récalcitrant et persistait à me mettre des bâtons dans les roues, sans doute motivé par un orgueil stupide, je n’avais aucun remords à le briser en exposant ses failles et ses secrets. Il était hors de question que je laisse arriver quoi que ce soit à mes protégés. Mais, globalement, seuls les moins subtils d’entre eux se permettaient de commettre des erreurs, se mettant eux-mêmes hors-course par leur stupidité et leur imprudence, et, à quelques rares exceptions près, j’eus toujours d’immenses difficultés à soumettre les plus notables les plus influents. Il a ainsi toujours subsisté un noyau composé des plus redoutables d’entre eux, à propos desquels mon Codex ne contenait que de rares rumeurs dotées de bien peu de poids. Néanmoins, je poursuivais ma traque inlassablement, désireuse d’être un jour en mesure capable de faire plier ces maîtres de Bespin.

Je ne me limitais pas à l’Exex, et j’étendis mes recherches à l’ensemble des personnages influents de la Cité, y compris ceux composant le Parlement des Guildes. Ces représentants des travailleurs de Bespin avaient une influence non négligeable sur le système judiciaire local, et bien qu’ils m’aient pour la plupart toujours apprécié, je ne pouvais prendre le risque de voir émerger de ce groupe un individu menaçant tout ce que j’avais bâti. Néanmoins, ce travail fut moins laborieux : plus modestes et moins suspicieux, la grande majorité des membres de cette institution n’avaient que très peu de choses à cacher, et il était relativement aisé de découvrir leurs secrets, souvent banals et sans intérêt. Seuls certains de ces représentants me poussaient à déployer de réels efforts. Il s’agissait notamment de ceux que je soupçonnais hostiles à mon égard ou de ceux que les rumeurs liaient à la pègre.

Ainsi naquit celle que je suis aujourd’hui : une sainte aux yeux du peuple, dévouée à la cause qu’elle avait jurée de défendre et soucieuse du sort des plus démunis, et une prédatrice dans l’ombre, à l'affût, traquant inlassablement ses adversaires jusqu’à découvrir la moindre de leurs failles, même la plus négligeable, afin d’alimenter les archives de mon Codex déjà redoutable, mais désespérément incomplet à mes yeux.

Cependant, la poursuite de la rédaction du second Codex n'était certainement pas ma seule source de préoccupation, et il demeurait une chose qui me maintenait éveillée la nuit, une crainte sans doute irrationnelle qu’aucun de mes actes, aucun de mes pouvoirs ne pouvait apaiser. Dhaaria…

Plusieurs fois, elle revint sur Bespin à bord du Crimson Arrow, parfois en ramenant des jeunes orphelins pour que je les prenne en charge. A chaque fois, j’avais tenté de la convaincre de rester, d’abandonner cette vie de contrebandière et de rester à mes côtés. Elle avait refusé à chaque fois. Elle tenait trop au sentiment de liberté que lui procurait la vie de contrebandière. Je l’aimais passionnément, mais Rien ni personne sur Bespin ne me faisait peur, mais il y avait une chose que je craignais : je craignais qu’un jour, je devrais dire au revoir pour la dernière fois à celle qui m’avait protégée et que j’aimais plus que tout, et que de l’autre bout de la galaxie, on m’apporte la nouvelle de sa mort. J’avais juré de protéger ceux que j’aimais, mais j’étais incapable de protéger l’être qui avait le plus d’importance à mes yeux. Tel était le fardeau qui accablait, et je me mis à rêver d’une galaxie où Dhaaria et moi pourrions vivre ensemble, heureuses, sans avoir à s’inquiéter des vautours et des monstres. Bespin ne serait que le commencement, j’en fis le serment en mon for intérieur.
ÉPILOGUE - UNE FILLE DES OMBRES AU SERVICE DE LA LUMIÈRE




Au cours des mois qui suivirent le commencement de la guerre, beaucoup de choses changèrent sur Bespin. Le baron administrateur Anton personnage méprisable et opportuniste notoire corrompu jusqu’à l’os - ce qui, je dois l’admettre, me permettait de prévoir relativement aisément ses décisions et de l’influencer dans ses choix - fut remplacé dans des circonstances mystérieuses par l'énigmatique Jar-Tan, fervent soutien de la Confédération qui fit basculer la planète dans le camp séparatiste. Inflexible, froid et autoritaire, son tempérament et son allure sinistres lui valurent très vite le surnom de “Baron d’Acier” dans les conversations mondaines. Cependant, même si l’usage de ce sobriquet s’était largement répandu dans l’ensemble de la Cité des Nuages - ce dont Jar-Tan était bien entendu au courant - personne n’avait l’audace de l’employer publiquement de peur de se mettre le baron à dos.
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Baron administrateur Jar-Tan

Bespin était une planète précieuse dans la guerre qui secouait la galaxie. Non seulement sa production de gaz tibanna était un atout non négligeable, mais son statut de sanctuaire la rendait quasiment intouchable compte tenu de l’opinion publique, rendant extrêmement difficile toute justification d’attaque sur la Cité des Nuages. La planète était plus prospère que jamais, et son rôle dans la géopolitique confédérée devint très vite capital. C’est lorsque le baron administrateur Jar-Tan annonça qu’un représentant du secteur Anoat serait envoyé au Parlement une Raxus que j’entrevis la possibilité d’accomplir mon oeuvre à une échelle plus large encore. La guerre était une tragédie, mais les grandes tragédies étaient nécessaires aux grands changements. Il m’était devenu insupportable de voir les loups ravager la galaxie par orgueil. Il était temps que les choses changent pour de bon, pour que mes protégés puissent bénéficier d’un avenir meilleur, un avenir où ils n’auraient plus à craindre la barbarie… un avenir où je n’aurais plus à m’inquiéter pour Dhaaria.

Je devais rassembler mes soutiens au Parlement des Guildes et mobiliser toutes les ressources à ma disposition pour être envoyée sur Raxus. Je n’avais aucun moyen de faire pression sur le mystérieux baron administrateur Jar-Tan dont le pouvoir était devenu si grand sur Bespin, mais j’avais les moyens de le convaincre que j’étais le choix qui s’imposait pour représenter la planète au Parlement confédéré. Et la première ressource à ma disposition se nommait Javiaar Gauhm.

Gauhm était un des plus riches notables de l’Exex, propriétaire de plusieurs des plus prestigieux casinos de la Cité des Nuages. Aux yeux de tous, il était un homme d’affaires rusé et intègre, qui contribuait efficacement au rayonnement de Bespin et à la vie économique de la Cité. Pour s’acheter une réputation, il avait même fait plusieurs dons généreux à ma fondation. Un honnête homme me direz-vous ! La vérité était un peu plus complexe. Mes informateurs avait réussi à découvrir la raison du succès de l’homme d’affaires, et il s’était avéré qu’il était bien moins intègre que le peuple se plaisait à croire. Par le passé, ses casinos avaient failli faire faillite en raison d’une mauvaise gestion de sa part. Pour remettre son empire sur les rails, il avait fait appel aux très peu recommandables notables de l’Espace Hutt, qui, en échange d’un apport salvateur, possédaient désormais une part non négligeable des sociétés de Gauhm par l'intermédiaire d’une société écran. Indirectement, le très respectable Javiaar était donc impliqué dans les agissements de l’un des plus violents syndicats du crime de toute la galaxie. Il y avait déjà de quoi salir sa réputation. Mais ce qui me permettait de faire pression sur lui, ce n’était pas simplement cette implication. En effet, motivé par sa cupidité, l’homme d’affaires avait décidé de doubler les Hutt en dissimulant une partie des revenus faramineux de ses casinos. Autrement dit, il fraudait pour mettre dans ses poches une partie des crédits revenant de plein droit à ses investisseurs. Si les Hutt avaient eu vent de cette affaire, Javiaar aurait eu la moitié des chasseurs de primes de la galaxie à ses trousses. Il s’était bien entendu organisé pour rendre l’affaire discrète, mais personne ne pouvait échapper au Codex. C’est en le confrontant avec les informations dont je disposais que je fis ainsi de cet influent mais médiocre personnage un de mes pions au sein de l'institution qui me haïssait en secret. La peur était un excellent moyen de s’assurer l’obéissance de ces parasites.

C’est donc tout naturellement vers cet idiot que je choisis de me diriger pour glisser mon nom au baron administrateur une fois le moment venu. Je fis ainsi irruption dans son bureau, situé au sommet de l'un de ses casinos, et dont la baie vitrée offrait une vue splendide sur les tours de la Cité et les nuages au loin, au moment où ce rat s'y attendait le moins. Il sursauta, bien entendu.

- Qu… Qu’est-ce que vous voulez ?! Je finance déjà généreusement votre fondation et je vous tiens au courant de tout ce qui se dit sur vous au sein de l’Exex, ça ne vous suffit donc pas ? Il faut toujours que vous veniez me tourmenter ! Qu’est-ce que je vous ai fait à la fin ?

- Oh mais rien, très cher ! répondis-je en ricanant. Vous avez même beaucoup fait pour ma fondation, et je vous dois donc ma reconnaissance éternelle ! Vous êtes un bon ami, un ami très proche même, vous le savez bien ! Et c’est à l’excellent ami que vous êtes que je suis venue demander une petite faveur.

- Et j’imagine que quelle que soit la “petite faveur” que vous me demandez, je n’ai pas le droit de répondre non ?

- Vous imaginez bien.

- Très bien… Qu’est-ce que vous voulez ?

- Eh bien, disons que j’ai ouï dire que vous faisiez partie des rares élus auxquels le baron administrateur Jar-Tan accorde une oreille attentive.

- Vous voulez que je transmette un message au Baron d’Acier ? Que j’organise une rencontre ? Je ne comprends pas… Pourquoi ? Qu’est-ce que vous attendez de moi exactement ?

- Ne soyez pas trop pressé, mon vieil ami ! Chaque chose en son temps. Pour l’heure, je veux juste vous rappeler à qui vous devez le fait d’être encore membre de l’élite de la Cité des Nuages à l’heure actuelle. Je tiens à vous faire ce petit rappel, car une fois le moment venu, il est tout à fait inenvisageable que vous vous défiliez. Et je ne tiens pas non plus à vous voir tenter de fuir la planète pour d’obscures raisons lorsque j’aurai besoin de vous. Me suis-je bien fait comprendre ?

- Oui… répondit-il en soupirant.

- Parfait alors ! Vous aurez très bientôt de mes nouvelles !

Ce fut la première étape de ma grande oeuvre. Personne d’autre que moi sur cette planète ne méritait de se rendre sur Raxus, car personne d’autre que moi n’avait la volonté d’apporter le changement dont la galaxie avait besoin. Et ce changement, cette vision d’un monde plus sûr et plus juste, j’en avais la certitude, j’étais en mesure de contribuer à ce qu’il devienne une réalité.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 22 Mai - 18:21
Nous y voilà ! Cette fiche est très attendue dans l'coin, alors ne perdons pas plus de temps : allons-y pour le commentaire de validation ! Smile


Niveau 5 (non sensitif) = haute exigence !

- Description physique : total à 300 mots (d'après compteurdelettres.com), le minimum requis ici est de 250 mots, on peut donc en attendre plus pour une fiche de Niveau 5.
Cette partie, déjà intéressante, mérite d'être un peu plus étoffée. Voici quelques idées pour te permettre de le faire : Sin a-t-elle d'autres tenues éventuellement? Rentre-t-elle dans la catégorie physique des "forts" ou plutôt des "faibles" (on devine la réponse, mais pourquoi pas être plus précis là-dessus)? Demeure-t-elle agile (pense aussi à faire le lien avec tes stats)? Présente-t-elle un métabolisme plutôt résistant ou bien lambda? Etc... En soi, la description actuelle est sympa, et pourrait tout à fait convenir, seulement le niveau demandé amène à en faire un poil plus. En somme, c'est juste l'affaire d'un petit paragraphe d'une cinquantaine de mots (ou de quelques lignes rajoutées ci et là, comme tu préfères), histoire de s'approcher de ce qu'a fait Xan sur sa propre fiche (lui aussi Niveau 5 et politicien, pour rappel).


- Description mentale : là au moins niveau quantité on est servi ! Tu as même pété mon "score" personnel, bien !
Quant au contenu, il me suffit en l'état pour me faire une idée de la personnalité profonde du personnage. Il reste toutefois plein de choses à révéler (ses goûts au quotidien, sa sociabilité en société, également le fait qu'elle soit maintenant plus "chanceuse" que par le passé, d'une certaine manière en tout cas, puisque c'est une caractéristique assez haute du perso dans le tableau des stats, etc...).

Note : je remarque, en poursuivant ma lecture, qu'on en apprend plus dans la "Balance qualités/défauts", au passage. Au final, il s'y trouve des éléments que j'aurais aimé voir dans la description psychologique, mais rien d'obligatoire au fond, à mon sens.


- Balance qualités/défauts : ok pour moi ! Mais ajoute tout de même un point sur ses capacités physiques (qui sont plutôt faibles, du coup, si on se fie à ta distribution des points de caractéristiques), s'il te plait.


- Caractéristiques et pouvoirs : le tout me paraît cohérent et équilibré. Une petite évocation de la Chance en description ou dans la balance, histoire de justifier un peu ces 6 points, et on est bon.


- L'histoire : bon récit ("une famille en or", bienvenue au club, si je puis dire), peu de choses à redire ici, car j'ai vraiment apprécié le fond autant que la forme (il y a bien quelques petites fautes ci et là, mais ça reste de l'ordre de l'anecdote). Certains passages vont un peu vite, peut-être, mais c'est un petit défaut léger, récurrent et logique dans le cadre d'une fiche (surtout qu'on ne peut pas franchement reprocher le manque de contenu). La brutalité se mêle à la froideur (surtout dans les premières parties), et on suit ainsi le parcours de Sin, en se disant à la fois qu'elle est monstrueuse, mais aussi qu'elle est attachante par certains pans. Son espèce étant très... Particulière, on comprend globalement d'où vient sa part d'ombre, c'est cohérent en tout cas.


Donc en conclusion, j'estime qu'il n'y a pas grand-chose à retoucher, mais un brin tout de même, afin d'améliorer un peu la première partie de la fiche surtout. Voilà ! Very Happy Fais-moi signe quand tu penses être au poil sur tout ça !

Sin Volga

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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Mar 11 Juin - 11:59
Fiche corrigée selon tes instructions. J'attends ta relecture !

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Jeu 20 Juin - 0:20
/ - Description physique : tu as parfaitement suivi mes conseils, rien à redire.


/ - Description mentale : pas de changement notable (je crois?), mais le contenu m'allait et me va toujours.


/ - Balance qualités/défauts : le point sur les capacités physiques a été ajouté, parfait.


/ - Caractéristiques et pouvoirs : le côté "chanceux" est maintenant évoqué dans la catégorie du dessus, très bien.


/ - L'histoire : RAS.

Tu as donc droit au premier coup de tampon nécessaire à ta validation, bravo ! Smile

Le second modérateur (qui n'est autre que la célèbre modératrice Delta) va se pencher sur ta fiche très prochainement.
Le RP n'est plus très loin !

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Ven 28 Juin - 20:50

Évaluation de Fiche n°2


by Delta



*Son de cloche
Deuxième round, avec du retard. Eh, malheureusement, j'ai trouvé à redire, malgré le high level attendu, et assumé, du joli roman qui nous a été donné à lire. Commençons sans tarder.

Check des indispensables



Avatar et pseudo : Ok

Noms et prénoms : Ok

Race : Ok

Sexe : Ok

Âge : Ok

Faction : Ok

Métier : Ok

Sensitivité : Ok


Particularités et pouvoirs raciaux :

J'avoue que, à la lecture de cette partie, l'addition de tous les superlatifs les uns à la suite des autres fait peur. Il y a, je pense, surtout une grosse maladresse dans la forme plus que dans le fond : perso, j'attaque une fiche comme ça, direct, j'ai une désagréable sensation d'OP, alors que concrètement, ce n'est peut-être pas le cas, et c'est vraiment dommage !

La vision ultraviolette et  sont en effet les caractéristiques de base des Umbarans, donc là-dessus, on s'accorde sur le fait que ce sont des atouts liés à son espèce. Mais, justement, cela ne la rend pas exceptionnelle, seulement avantagée par rapport au standard humain. Des mots tels que "exceptionnel" ne peuvent pas s'aligner dans le même paragraphe avec "hors du commun"... C'est beaucoup trop de brillance pour une seule personne, et ça n'augure rien de bon pour une fiche voulue complexe et équilibrée... "compétences élevées", "plutôt calée en", "démontrant de bonnes dispositions" ou "ayant une facilité à", déjà, on a moins cette impression à première lecture.

Voilà pourquoi j'aimerai voir ce passage-ci retouché : laisser les capacités liées à l'espèce "vision ultraviolette" et "capacité d'influence", puisqu'elles sont incluses dans le package "Umbaran", mais faire davantage ressortir le fait qu'elle n'explose pas non plus le plussoyansomètre sur ses points forts, donner peut-être davantage de relief aux points faibles, pourquoi pas.


Les descriptions du personnage



Le physique :

Simple, efficace, on se fait rapidement et simplement une bonne idée du personnage. J'aime. Après, pour une fiche de ce niveau, s'attarder un peu plus aurait pu donner plus de profondeur à cette partie, précisément parce qu'en tant que personnage politique, on se doute que c'est le mental qui va concentrer le maximum d'effort. Malgré tout, ce n'est pas une exigence pour la validation, la description donnée est suffisamment étayée pour remplir sa fonction.


Le mental :

Allez, la grosse part du gâteau. Côté exploration du lien vécu/souvenir - caractère et psychologie, rien à dire, c'est cohérent, fourni, bien expliqué. Par contre, quelques détails restent à éclaircir, surtout pour un niveau 5 : on se concentre exclusivement sur l'intimité de Sin et les raisons qui l'ont faite ainsi. Mais on a ici un futur poste de sénateur, il manque donc quelques éléments de description.

Sin Volga a écrit:
La jeune Sin ressortit de cette épreuve profondément traumatisée, et entama une métamorphose complète qui allait faire d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui.
Sin Volga a écrit:
Et désormais, c’est une haine brûlante, un désir dévorant de vengeance et une crainte de revivre à nouveau ce sort abject qui anime Sin Volga, la monstrueuse princesse déchue du Peuple des Ombres.
Elle entame une métamorphose totale, une repentance, un chemin de croix... maaaais, finalement, à la fin du paragraphe, elle a pas tant changé que ça, nan ? En fait, elle ne veut juste pas s'avouer que la métamorphe ne fait que s'amorcer, que la mue est fragile et le chemin restant long, incertain. Il y a donc une part d'incohérence entre cette phrase et la fin de ton paragraphe : je pencherai pour modifier simplement la phrase, et pointer du doigt le fait que Sin prend un peu ses désirs pour des réalités en se regardant dans le miroir le matin.

En revanche, très peu d'explication sur sa vision politique : on sait seulement qu'elle est manipulatrice, parano et qu'elle tend à se repentir de ses penchants naturels pour le sadisme - ce qui est peut-être une explication en soi pour un tel choix de carrière. Mais, a-t-elle une vision politique sur Bespin, au sein de la CSI ? Ou se contente-t-elle de feindre un intérêt pour la discipline afin de pouvoir satisfaire ses seuls desseins ? A-t-elle un véritable intérêt pour la CSI, ou se contente-t-elle d'être du côté du manche ? Est-elle au courant des derniers remous galactiques ? Avec quelle idéologie peut-elle être compatible/fondamentalement incompatible ? Que pense-t-elle vraiment de la guerre ? Des raisons de son éclatement ? Etc...

Bon, je pousse le bouchon, mais c'est aussi pour rester dans l'optique. Autant il m'est arrivé d'émettre une critique sur le fait qu'une fiche partait trop dans l'impersonnel, en revanche ici, c'est l'inverse. Un petit rééquilibrage de cette partie aidera, je pense, beaucoup les joueurs politiciens qui souhaiteraient savoir avec quel personnage ils vont croiser le fer.


Parenthèse sur la forme : cette phrase a dû être générée par un copié-collé hâtif :
Sin Volga a écrit:
Encore aujourd’hui, lorsqu’elle ne trouve pas le sommeil, elle persiste à se faire croire qu’elle n’est n’agit tel un monstre impitoyable que pour lutter contre les véritables monstres.

Qualités/défauts :

On retrouve le même problème qu'avec les particularités/pouvoirs : on cumule trop de superlatifs dans les descriptions, "extrêmement", "particulièrement", "exceptionnelle", "don", "l'expérience lui permettant de percevoir toute attitude hostile" . Même si l'on parle de points forts, on ne parle pas nécessairement d'infaillibilité, de suprématie technique, et pas sur chaque item, à tous les coups. On est au niveau 5, oui... mais pas au niveau 20 ! Là, à la lecture, on a un doute. Avec plus de tact dans l'écriture, je pense que tu peux gommer rapidement cette impression.

Au delà de la forme, j'ai un peu bloqué sur ce point-ci : d'un côté elle est littéralement adulée - c'est ce que traduit le paragraphe tel qu'il est écrit - mais du reste, elle "suscite la méfiance". Il y a un déséquilibre dans le dosage ici, du fait qu'il s'agit d'un personnage politique. Pour tout autre perso, ça n'aurait pas posé souci, mais là, d'entrée de jeu, elle est en terrain conquis, littéralement. On se demande quels obstacles vont bien pouvoir être suffisants pour lui compliquer la tâche sur Bespin, puisqu'en tant que politicienne, elle est sensée commencer le jeu avant son accession au pouvoir...mais que tout le monde l'ovationne dès qu'elle prend la parole ! Je peux difficilement passer à côté pour une seule raison : ce serait injuste pour nos deux autres politiciens, qui eux n'ont pas un tel avantage dès le départ. A la limite, trouver soit un moyen de tempérer l'enthousiasme qu'elle peut susciter sur sa planète (on plaît rarement à tout le monde), soit susciter plus que de la simple méfiance ailleurs - tout le monde se méfie des politiques, surtout dans SW...!

Du côté de l'équilibre : on a bien 1/1, c'est bon pour moi.


L’Histoire



Ah, les Umbarans... Game of Thrones à la sauce SW, quoi de plus passionnant ? Le début de la fiche traduit bien l'ambiance, la scène donnée est bien choisie de mon point de vue ! Même si, effectivement, explorer davantage cette période aurait pu nous ouvrir des portes futures en rp. L'enfance est toujours un check point charlie pour ne nombreux personnages...
Je n'ai pas relevé d'incohérences particulière lors de ma lecture, et puisque cela n'a pas été le cas non plus lors du premier passage, je ne vais pas chercher la petite bête. C'est un très beau récit, bien construit, conséquent, bref tout ce que j'aime dans une fiche de bon niveau.

Sin Volga a écrit:
Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai arpenté la Cité des Nuages avec Dhaaria. Moi qui était née sur un monde où l’obscurité régnait perpétuellement, je fus à la fois surprise et émerveillée par la lumière étincelante dont était baignée le lieu. L’éclat doré du crépuscule sur les tours de la ville haute était trop aveuglant pour mes yeux d’Umbaran, et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de la contempler, comme envoutée par le halo dont cette cité hors du commun était imprégnée. J’étais séduite par ce lieu. Une fois exposée à sa lumière, l’idée de me confiner à nouveau dans l’ombre me répugnait.

Si elle regarde directement une telle clarté, elle finit presque aveugle, en tant qu'Umbaran. Donc, pour éviter cette incohérence, peut-être insérer le fait qu'elle tente de se protéger, avec des lunettes, un moyen technique fournit par Dhaaria, etc... Parce qu'en l'état, elle pourrait juste se contenter d'entrevoir des formes les yeux plissés (même moi, simple humaine, je peux en avoir mal aux yeux, alors !).

Sin Volga a écrit:
Je dus alors me résoudre à l’évidence : puisqu’il m’était impossible de fuir les loups, il ne me restait plus qu’à user de leur méthode pour les dominer. L’Umbaran en moi se devait de renaître de ses cendres pour que des innocents n’aient plus à souffrir. Ainsi commença la rédaction du second Codex Volga, dont le but était de mettre à mes pires les arrogants oligarques de la Cité des Nuages par le chantage et la manipulation. Pour servir mes intérêts, je me servis de mon influence pour mettre un place un réseau d’informateurs fiables. Il ne se passait quasiment rien dans la haute société de la Cité des Nuages sans que je ne sois mise au courant dans l’heure. Parfois, lorsqu’un de ces vautours s’avérait un peu trop récalcitrant et persistait à me mettre des bâtons dans les roues, sans doute motivé par un orgueil stupide, je n’avais aucun remords à le briser en exposant ses failles et ses secrets. Il était hors de question que je laisse arriver quoi que ce soit à mes protégés. J’étendis même mes recherches à l’ensemble des personnages influents de la Cité, y compris ceux composant le Parlement des Guildes. Ces représentants des travailleurs de Bespin avaient une influence non négligeable sur le système judiciaire local, et bien qu’ils m’aient pour la plupart toujours apprécié, je ne pouvais prendre le risque de voir émerger de ce groupe un individu menaçant tout ce que j’avais bâti. Ainsi naquit celle que je suis aujourd’hui : une sainte aux yeux du peuple, dévouée à la cause qu’elle avait jurée de défendre et soucieuse du sort des plus démunis, et une prédatrice dans l’ombre, à l'affût,  traquant inlassablement ses adversaires jusqu’à découvrir la moindre de leurs failles, même la plus négligeable, afin de les soumettre.

On assiste là, en un seul paragraphe, à un travail colossal, pas à la portée du premier venu, souvent jalonné d'embuche et qui constitue bien souvent une quête rp à part entière, résumé en une dizaine de lignes, certes bien troussées, mais pauvres en information et en rebondissements. C'est justement le reproche que je fais de manière globale à cette fiche : c'est facile - trop facile. C'est très bien écrit, alors on a envie de laisser faire, de se laisser porter, mais c'est dangereux. Je pense qu'en tant que staffeux, pas besoin de te faire un dessin sur le pourquoi.
Le Codex, façon cheat code sur mesure, puis ensuite un réseau d'espion fiables, et pour finir une réputation à tout épreuve, le tout empaqueté dès le départ alors que d'autres trimes en rp pendant des mois ou des années pour l'obtenir... Ce ne serait pas fair play envers les autres joueurs politiques si je validais la fiche sans demander à revoir un peu la copie sur le côté Moulinex Thermomix de Sin.

Si tu veux vraiment justifier qu'elle soit déjà, après seulement une poignée d'années, la redoutable prédatrice qui sait tout sur tout le monde (*tousse*), que ce soit au moins fait dans les règles : consacres-y plus de temps pour le personnage, montre à quel point ça n'a pas été tout rose tous les jours, qu'elle en a bavé, que certains lui ont fait défaut, qu'elle s'en est remise, qu'il y a eu des dégâts collatéraux, etc... Pas seulement, "et elle vécut heureuse et eut beaucoup de mendiants à sa botte, le reste après la pub". Le tout pour finir quasiment à la tête d'une planète que tu décris, à juste titre, comme "stratégique pour la CSI". Sur un plateau, le poste de sénateur !

Voilà en gros, pourquoi je voudrais voir ce passage revu et augmenté, comme les rééditions, afin de justifier par le sang et la sueur qu'on ait un personnage aussi favorisé d'emblée. Ou alors, si tu ne souhaites pas revoir le paragraphe ou t'embêter à en écrire davantage sur une fiche jugée assez longue, revoir tes ambitions à la baisse sur la pole-position de Sin à la fin de ta fiche, accepter alors de retravailler ça au cours du jeu par la suite. A toi de voir.


Répartition des statistiques


RAS, Blad est déjà passé. C'est globalement cohérent avec les descriptions faites.


Concernant la forme



Rien à dire sur ce point, c'est impeccable.

Conclusion



Voilà pour ma conclusion : tu possèdes une plume solide et typée que j'apprécie (mais ça tu le sais) cependant, ton penchant pour des êtres mentalement compliqués (bon mentor en la matière, hm ? *tousse) te pousses trop facilement à dégager un parfum d'op que je peux difficilement valider avec un lv5 en politicien et le risque d'une jurisprudence pour les fiches à venir.

Pas de modification majeures demandées donc, ni sur le perso ou l'histoire. Simplement changer le style des descriptions incriminées et revoir la montée en puissance dans sa success story sans faute sur Bespin, pour être raccord avec tous les autres joueurs politiques. Mettre le holà sur le *I'm fabulous* qui perce trop souvent, malgré le background gothique à souhait.
Je dirais, pour qui a le temps de se poser une soirée, une grosse heure et demi de boulot, peut-être, à tout casser.

Waiting for you, son ! Euh, Sin.

Sin Volga

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Sin Volga
MJ RP | Politicien
Mar 23 Juil - 22:07
Fiche éditée en suivant tes conseils !

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Mar 23 Juil - 23:15
Merci de t'être prêté à l'exercice ! Les corrections sont bonnes, tous les points ont été revus, RAS.
Allez, cours, jette, Aubergine. (Comprenne qui voudra)

Fiche validée par Blad Oneye et Delta, le 23/07/2019.


Bravo, te voilà lancé dans le jeu ! Tu peux maintenant créer ton journal, au nom de ton personnage, dans la section Chroniques des personnages à l'aide du petit sujet explicatif.

N'hésite pas à fouiller les sections dans le Codex pour des renseignements supplémentaires sur le jeu. Ensuite, libre à toi de démarrer dans la section RPG sur la planète de ton choix, en relation avec la fin de ta fiche !

Bon jeu parmi nous !

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