Beep...Beep...Beep..Bee !

Un bras massif s’effondra sur l'appareil avant de replonger dans la mer de coussins et de couettes que formaient le lit situé à coté. De ce dernier s'extirpa une trompe qui se mis en quête d'une odeur à renifler avant de retomber avec mollesse.

Des agrumes pressés et du pain grillé.. Une bonne raison de se lever.

La trompe saisie un oreiller et le jeta mollement au loin, révélant sous ce dernier un visage pachydermique, fatigué malgré le réveil dont seul les yeux semblaient alertes.
L'individu se redressa petit à petit avant de se lever et se diriger de maniere presque automatique vers la salle de bain et sa douche.
Sous l'effet de l'eau chaude et du savon ses traits se gorgèrent d'une énergie nouvelles, d'une détermination à toute épreuve et quinze minutes plus tard, quand l'eau s’arrêta et que l'individu attrapa une serviette, il étais évident que l'abduction avait fait de lui un individu nouveau.
La chose n'etais pas fausse. Au contraire. Pour lui, cette matinée représentait la naissance d'un etre nouveau.
Adieu B'Bar, cet homme du monde, ce « cher ami ». Bonjour au Prince B'Bar l'homme politique, le nouveau visage de Gallaca. Enfin, le deuxième nouveau visage de Gallaca, il n'allais être que suppléant. Si lui et la tête d'affiche remportaient leurs élection.
Mais pour le moment le Déviant ne pensais pas à la défaite. Ses pensées se perdaient cet individu.
Dans ses discussions avec les instances dirigeantes du NADA la question de la personnalité avec qui il allais concourir n'avais été que peu abordé. Le NADA tenais à mettre en place un natif de l'arrondissement, capable de gagner et surtout, nouveau. La rencontre avec la tête d'affiche du NADA allais etre son rendez vous le plus important de la journée, et donc, le premier. Rendez vous officiel dans les locaux du NADA pou signer leur candidature commune et validé le programme pré-établi par les instances du NADA.

*Cella sera sûrement un humain. Une femelle, pour plus de diversité. Sans doute plus agée. De l'age de Christelle ? Non, sans doute pas...*

Ces pensées dérivèrent alors sur son associée. Le deuxième rendez vous le plus important de la journée. Enfin, de la soirée, ils ne devaient pas se voir avant la toute fin d’après-midi pour normalement discuter des dernières informations récoltés au cours de la soirée du Comte Riva. Cette discussion allais passer à la trappe, sans doute. De ses ambitions politiques, B'Bar n'en avait rien dit pour le moment à Christelle. Ni à personne d'autre. Le diable seul savait ce qu'elle aurait pu en faire avant tout le monde. Et puis.. Le Déviant n'aimais pas courir sur la comète, tirer des plans, s'en vanter et les voir mourir avant d'avoir vécu par ubris. Bien au contraire. En l'informant ainsi (avant l'annonce publique qui aurais lieu le lendemain) il évitais les fuites, les remarques et réprimandes. Ce n'etais pas un coup très joli qu'il allais jouer à son associé mais l'Ortolien avait déjà une piste pour se rattraper.

*Mais pour l'instant.. ! *

Finissant de s'habiller (costume gris clair, chaussures buck couleur cuir et montre bracelet assortie sans oublier, forcement, sa couronne!) le presque politicien débarqua dans sa salle à manger au moment exact ou son droide majordome finissais de préparer la chose la plus importante d'une bonne matinée : un petit déjeuné complet !

Sur la table  : caf, jus de mandarine et pamplemousse tout juste pressé, pêche de Naboo et deux toasts au beurre salé et à la confiture de rose.
Laissant de coté les toasts (trop gras avec ce beurre !), B'Bar engloutis ses fruits, son jus et passa commande d'un taxi pour rejoindre le siege du NADA. Avec le trafic fou de Coruscant, hors de question d'arriver dès le premier jour en retard !

-Viviane Dixall, ravie de vous rencontrer prince B'Bar ! Cela ne vous dérange pas si je vous appelle B'Bar, non ?

-Pas le moins du monde Viviane. Vu le temps que nous allons passer sur cette campagne, cela simplifiera les choses.

Le NADA avais bien organiser les choses. Rien d'étonnant à cela vu le calendrier politique. Comme une grosse machine, l'organisation, la réception et l'accueil de leur futurs représentant c'etait déroulé sans aucun soucis. Car aujourd'hui, au QG du NADA ce n’étais pas que B'bar qui etais recu mais tous les futurs représentants et cadre supérieur du parti.
A peine descendu du taxi le Déviant c'etait vu remettre une pochette comprenant un plan du bâtiment (dénommé le Scavato pour quelque obscure raison), une liste comprenant le nom et le visage de ses futurs collaborateur, un programme de la journée et un badge de couleur regroupant son futur rôle, son district et bien sur, son nom. Les personnalités publiques comme lui avaient été ensuite guidé dans une salle de réception de taille moyenne ou ils avaient pu tous échanger et se regrouper par circonscription. C'est la donc que B'Bar venais de rencontrer Viviane Dixall, tète de liste du secteur Gallacca et donc, celle avec qui il aurait la lourde tache de gagner ses élections.

Avec un certain amusement le pachyderme remarqua qu'il avais bien cerné le NADA en voyant sa nouvelle collaboratrice. Comme imaginé plus tôt, les instances dirigeantes avaient bel et bien sélectionné un humain pour le poste. Ou plutôt une humaine. Chose pratique pour lui, cette dernière faisait plus ou moins sa taille, lui évitant, comme à l'accoutumé de devoir se casser le cou pour regarder son interlocuteur dans les yeux.  Quand au reste de sa personne. L'Ortolien trouvait sa personne plutôt rafraîchissante. Au premier abord sa supérieur paraissait déterminé, sur d'elle et pleine de bonne volonté.  Mais quoi de plus normal après tout ? Si B'Bar devait apporter le coté non humain, ouvert sur la galaxie et divers de leur couple, l'autre penchant se devait lui d’arborer par son physique et son attitude les compétences voulu du parti. Volonté, probité, efficacité.

-C'est un plaisir de connaître enfin ses collaborateurs. Savez vous quand nous rencontrerons le reste de l'équipe ? Je viens à peine d'arriver et ne vois ici que nos colleges en courses pour les district de Termina, Bellona et je crois en avoir vu un de Guerrit. Si nous devons tout faire à deux, cela risque vraiment d'etre compliqué *Barrisement amusé*

Ce «bon contact» n’étais pas pour autant une occasion de se laisser marcher sur les pieds et se laisser dominer par la suite. B'bar n'avait certe pas l'intention de se contenter d'une place de second et encore moins d'une place de sous-fifre.  Il avait eu le temps de lire le programme et savait ce qui les attendaient mais en profitais ainsi pour se placer d'égal à égal et juger dans le même temps le caractère de Dixall.
-A vrai dire plutot oui. J'ai aidé Brand à élaborer cette journée avec le reste du bureau. Nous allons avoir le droit à un petit speech et mise au point par Brand puis nous enchaînerons sur une période de discussion et d'échange sur les pré-proposition entre nos différents districts a nouveau dans cette salle et nous rencontreront le cœur des équipes administratives qui nous accompagnerons dans le campagne. Cela ne devrais d’ailleurs plus tarder. Vous vous sentez prêt ?

Brand Void. La tete de gondole du NADA. Sa fondatrice. Première élue du mouvement à l'assemblé galactique au poste de sénateur du système voisin d' Ixtlar. C'est fort de ce succès local que le NADA avais pu prospérer et tenter dans le même temps de s'élargir aux autres monde du Noyau. En lui disant avoir monté cette journée et sa proximité avec leur « chef » (cette idée la faisait sourire B'Bar. IL y avait bien longtemps qu'il etais son propre chef et cela n'allais pas changer de sitôt) faisait d'elle une personnalité de premier plan dans le parti. Le pachyderme ne perdait pas non plus de vue qu'elle avait pu gonfler son implication dans l’événement mais à quoi bon ? Dans une organisation, toute vantardise finissait rapidement par revenir tel un boomerang dans la face de celui qui jouais a ce petit jeu. Et souvent douloureusement.

Le Déviant continua alors son bavardage vide de sens et poli avec sa nouvelle confrère pendant qu'il continuais de réfléchir et de se diriger vers  un auditorium dédié à ce « petit speech » dont Viviane avait parler. Ils s’installèrent dans leur fauteil, parlant de la manière dont ils avaient connu le NADA et les raisons de leurs engagement ( « L'envie de s'investir et se mettre au service de la société Coruscanti ») jusque a l’extinction des lumière et l'arrivé en musique de Brand Void.


L'ambiance changea aussitôt. De bonne enfant détendu, elle sembla s’électrisé et se concentrer uniquement sur la personne de Brand. En regardant discrètement sur les coté, B'Bar pouvais percevoir l'attraction de cette personne sur ses pairs.  Cette femme a l'allure androgyne, aux traits dur et volontaire semblais dotée d'une véritable capacité d'attraction sur ses pairs humains. Cette fascination se retrouvait plus ou moins chez les autres xéno présent dans la salle. Le pachyderme nota rapidement la tete des moins subjuguée et tourna son attention vers le discours qui débutais.



Les applaudissement fusèrent dans la petite salle désormais chauffé à blanc par les discours de campagne de la sénatrice.

C'est grâce à vous que nous pourront mettre en œuvre notre ligne politique, nos idées et faire avancer les choses ! Sans vous, rien n'est possible, rien n'est réalisable, c'est pour ca que je compte sur un investissement total de chacun de vous ! Vous allez bientôt rencontrer vos équipes et échanger autour des solutions que le NADA à préparé pour vous ! Pensez y a chaque instant, a chaque seconde car c'est ça, le NADA ! Merci à tous, merci de votre présence et vive la République !

Debout, comme les autres (mais bien moins échauffé) B'Bar applaudisait à deux mains cette intervention courte mais.. Mais quoi.. Motivante ? Pour sur. Des droides de protocole se chargeaient de faire sortir les futurs candidats en leur donnant a chacun un feuillet spécifique contenant leur futur programme. A sa gauche comme à sa droite, les autres candidats du NADA avaient été enflammé par l'intervention. Mais dans le fond... Initié a la rhétorique et à la poésie depuis son enfance, B'Bar n'avais relevé que le manque d'idée, l'accumulation de mot creux et l’absence de véritable engagement dans le discours de Void.

En somme : Une très bonne chose pour lui.

De tous les districts de Coruscant, Gallaca était un des plus riches et paisibles. Ici, la haute société Républicaine vivait dans de grandes tours d'acier et de verre. Les immenses balcons et terrasses des appartements étaient jonchés de verdure, d'arbustes, et même parfois de piscines, pour les plus luxueux. Chaque habitation était un lieu idéal pour vivre et accueillir. Au milieu de ces splendides buildings, quelques commerces de proximité émergeaient tout de même, les grands centres commerciaux étant relégués aux bordures du district. Une université de commerce, un complexe sportif, et une bibliothèque publique formaient tout de même les infrastructures publiques de l'arrondissement. La vie à Gallaca ne pouvait être que paisible, et cela faisait bien longtemps que la situation n'avait pas changé.

S'il n'y avait qu'une personne à connaître parmi tous les notables de Gallaca, c'était bien Galicius Tower, le maire du district. Cet humain natif de Coruscant, âgé de 68 ans depuis le dernier printemps, achevait tout bientôt son deuxième mandat à son poste d'élu local. Avant cela, Galicius fût un militant très actif des Loyalistes, fort d'une longue carrière de maire-adjoint dans le district Republica. Diplômé en sciences politiques et en gestion publique, l'aîné de la fratrie Tower n'était pas le préféré de ses parents pour autant. En effet, son frère cadet, Remus, avait, lui, décidé tout jeune déjà de reprendre l'entreprise familiale, la compagnie de voyages Tower Travel. Avec le temps, et la mort de leurs parents, les frères Tower avaient tout de même fini par s'associer.


L'argent fructifiant quasiment tout seul, Galicius comptait bien gravir les échelons de Coruscant un par un. Assez vite, il put bénéficier d'une grande expérience en tant qu'adjoint, qui lui permit d'apprendre notamment un bon nombre de ficelles de la politique locale. De plus, l'aîné Tower avait toujours appartenu aux Loyalistes, courant majoritaire au Sénat de la République Galactique. Bien que Coruscant soit, elle, davantage conquise idéologiquement par la Faction du Noyau, à l'heure actuelle, cela faisait deux mandats que Galicius remportait l'élection de Gallaca, sous l'aile de son parti. Et il se voyait bien rempiler, une troisième fois, pour un nouveau quinquennat au sein de ce quartier bourgeois sans tracas. A 68 ans, le maire Tower ne pensait plus vraiment à conquérir l'univers de toutes façons. Désormais, il souhaitait seulement finir sa carrière bien au chaud, en demeurant connu et apprécié majoritairement des habitants.

Aujourd'hui, la campagne municipale de Gallaca commençait officiellement. La bataille des discours, des meetings, et des idées allait pouvoir commencer. Galicius n'aimait pas particulièrement ces périodes où toute la sphère politique se réveillait subitement. Il trouvait même certains opposants plutôt culottés de se présenter contre lui, après être restés 5 ans sans rien faire. Certes, Tower n'était pas le maire du district le plus chaud de Triple Zéro, loin s'en faut, mais il faisait largement le job! Enfin, il fallait bien se frotter de temps en temps à cette bande d'ingrats purement intéressés par le pouvoir, c'était le jeu.

Installé dans son bureau, à la mairie de Gallaca, Galicius consultait les nouvelles fraîches d'Holonet. Il aimait bien chercher de cette façon ce que les médias savaient des candidats aux élections. De plus, il pouvait vérifier ce qui était raconté sur lui-même, au passage. Un parti, visiblement très actif dans tous les quartiers Coruscantis, attira particulièrement l'attention de l'aîné Tower. Il se faisait appeler le NADA, soit le Nouvel Axiome Contre la Défiance Anticitoyenne. Un nom à rallonge dont la plupart des gens n'allaient pas comprendre grand-chose, assurément. Galicius était tout de même surpris de ne jamais avoir entendu parler de ce mouvement auparavant. Il fallait dire qu'à Gallaca, ce genre de populistes progressistes n'étaient pas toujours des mieux reçus. Les habitants voulaient seulement qu'on les laisse tranquilles ici, dans leurs tours d'ivoire.

Enfin, le maire Tower demanda à sa secrétaire d'organiser une rencontre privée avec sa rivale du NADA. Bien entendu, il était hors de question d'avoir une entrevue directement à la mairie, cela serait trop facile à capter pour les paparazzis. Le lieu le plus approprié serait plutôt la sublime bibliothèque. Ses nombreux étages étaient souvent vides de visiteurs, il suffisait donc d'en privatiser un le temps de la rencontre.


La douce voix de Meryl ne s'était pas faite attendre dans l'interphone. Galicius avait toujours pu compter sur elle, tout comme sur Leon, son indéboulonnable chauffeur. Ce dernier n'était pas des plus bavards, mais sa fidélité et sa qualité serviable en faisaient très justement un compagnon de route agréable. Quelques heures plus tard, il fit d'ailleurs irruption dans le bureau de Tower.


Galicius enfila son manteau de velours magenta, puis suivi son vieux collaborateur jusqu'à l'airspeeder municipal. En un rien de temps, les deux hommes s'étaient retrouvés à la bibliothèque. Leon déposa Galicius au 32ème étage puis gara le véhicule quelques étages en-dessous. Viviane Dixall, ou en tout cas le NADA, avait reçu l'invitation précise du maire de Gallaca. Ce parti proche de la Faction du Noyau avait toujours le choix de refuser l'offre de dialogue qui lui était faite, bien sûr, mais Galicius ne manquerait pas de le signaler alors à la presse dans l'heure.

Le maire Tower s'installa confortablement dans un des salons de la bibliothèque. L'étage ayant été privatisé pour l'occasion, aucun visiteur ne s'y trouvait. Le personnel des lieux avaient également suivi à la lettre les indications de Meryl, le thé et les biscuits étaient prêts, disposés sur la table, juste devant l'aîné Tower. Il ne manquait plus que la cerise sur le gâteau, et quelle cerise d'ailleurs : Viviane Dixall et son équipe.

- Quelques jours après la rencontre entre B'Bar et Viviane Dixall -

- Calmez vous B'Bar, Ce n'est rien qu'une rencontre informelle. A vrai dire je suis étonné de vous voir aussi tendu. Ete vous sur d'avoir les épaules nécessaires pour la suite de la campagne ?

-Hum ? Oui, oui. Ne vous en faite pas. Je réfléchissait à autre chose. Rien a voir avec la rencontre ou la conférence. Ne vous en faite pas...

Assit confortablement au fond de la limousine volante avec Vivane Dixall, B'Bar ne donnais pas l'impression d’apprécier le trajet. L'air sombre, renfermé sur lui même, ses doigt boudinés tapaient sans réel rythme sur l'accoudoir pour exorciser tension et frustration.
Lui le marchant d'information, le nouvel homme politique qui aurait du tout savoir, etre prêt,pour l'instant ne savait rien. Certes, il connaissait son discours, ses éléments de langage, son planning et presque intimement la personne qu'ils allaient voir. Galicius Tower était une connaissance avec qui il avait eux des relations de travail et commercé, bien qu'il ne fut pas un client régulier de B'Bar. Depuis son arrivé au NADA il avait eux tout le luxe pour se pencher sur son bilan sans tache mais sans éclat non plus, vu qu'il connaissait plus la vie personnelle du bonhomme. Un professionnel de la politique, enchaînant mandat sur mandat sur poste administratif en cas de défaite. En privé un amateur de théatre, de danseuse, marié a une femme qu'il ne voyais plus qu'en soirée mondaine et événement officiels depuis douze ans, père de  trois enfants dont un sous officier planqué sur un monde du noyau et maintenant grand parent de 5 petits marmots. Non, ce n’était pas cela qui l’inquiétais.
Mais Christelle.

Trois jours qu'il l'avait vu, lui avait révélé ses ambitions et.. Rien.
Pas un message, pas un appel, rien.

Allais elle assurer la soirée du Comte Riva ? Lui allait se présenter sur la scène des nouveaux candidat du NADA ce soir, donnant une explication évidente a son absence. Mais si Christelle n’étais pas la non plus il serait évident pour toute la jet-set Coruscanti qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre eux deux. Et donc moyen de gratter et leur place, et des informations compromettantes sur la candidature Dixall-B'Bar. Une erreur de débutant que risquait de lui coûter cher.

*Et si... Non.. Des mercenaires c'est idiot... Il vaudra mieux négocier d'un prix avant toute chose...*

Et voilà, il avait a nouveau replongé dans ses pensée, n'entendant pas la dernière phrase de Viviane. Il fallait se reprendre en main. S’efforçant de chasser ses idées noires pour se concentrer sur le présent B'Bar fit mine d'écouter la conversation ou plutôt la marche à suivre pour leur entretient (Elle parlera, il ne fera rien) tandis que leur voiture se garait sur une plateforme privative de la bibliothèque municipale du secteur Republica.
L'ambiance feutré de la gigantesque bibliothèque apaisa aussitôt le tendu pachyderme. Tandis que Dixall s’avançait presque au pas de course vers la salle ou devait se dérouler l'entretient, le déviant lui, prenait son temps et s’imprégnait de l'endroit.
Ce genre d'endroit etait bien rare dans la galaxie. Bien que largement numérisé, les grandes bibliothèques galactiques abritaient encore un grand nombre d’œuvres analogique sur papier, fibre cristal et parchemin.
L'odeur unique qu'il s'en dégageait, le bruissement du papier, du crayon, des prise de notes d'étudiant et d'érudit, le silence religieux qui s’élevait dans cette cathédrale de savoir... Cela lui rappelais (en des milliers de fois plus petit) la bibliothèque de son patriarche, lieu oublié du palais qu'il c’était approprié et ou il avait passé tant de temps, seul. Les serviteurs n'y avait vu qu'une pièce de plus prenant la poussière, ses frères, sœurs et courtisant des livres inutiles, juste bon a créer un décors digne du rang du grand patriarche mais lui y avait vu une porte de sortie, un univers de possible et plus intéressant encore, des armes d'une puissance sans égale.

Replonger un instant dans se passé et comparer le déviant solitaire avec le riche individu de pouvoir qu'il était devenu empli le prince voivoide d'une énergie et d'une détermination renouvelé, suffisante pour chasser définitivement ses idées noires.

Allongeant la foulée, il rattrapa Viviane au moment même ou les portes s'ouvrirent sur un petit salon ou Tower les attendais déjà dans un confortable canapé. Il leva un sourcil à la vue de B'Bar mais se leva et les salua, Viviane et lui même sans rien laisser transparaître d'autre.

- Galicius, un plaisir de vous revoir ! Comment va votre femme ? Et votre fils ? Toujours dans la bordure ? Il va bien j’espère ? A moins que cela ne soit secret défense ?

Politesse d'usage et autre salamalecs passé B'Bar s'assit tout en douceur dans l'un des siège présent et sur invitation de Galicius commença à se servir un thé ainsi qu'a Viviane. Comme convenu il était la avant tout pour écouter et c'est ce qu'il commença a faire en regardant en meme temps les collections de livres anciens au murs.

Galicius avait fait placer son fauteuil en face de la porte d'entrée, de sorte à pouvoir observer ses invités marcher jusqu'à lui. Conscient que cela mettait une certaine pression d'entrée de jeu, le thé et les petits gâteaux étaient là pour contrebalancer ce point, en plus de satisfaire la gourmandise du maire. Ce dernier sourit en voyant les deux compères du NADA pénétrer dans la magnifique bibliothèque de Gallaca. La famille Tower accordait une grande importance au sens de l'accueil et à la courtoisie, une fois n'était pas coutume. Toutefois, intérieurement, Galicius fût un peu surpris de reconnaître un visage familier, à mesure de son approche : B'Bar, l'Ortolien au costume vert, une sorte de courtier de l'information, accessoirement aussi organisateur de galas mondains.

Vu que B'Bar accompagnait Viviane Dixall, son rôle devait probablement se cantonner au conseil, voire à l’assistanat. Pourtant, Galicius n'imaginait pas vraiment cet esprit plutôt fin se contenter du job de secrétaire. Soit le NADA lui offrait un salaire mirobolant, soit les ambitions de l'Ortolien étaient plus grandes que prévues. Il y avait toutefois moyen de tirer avantage de cette connaissance des les rangs ennemis, mais B'Bar devait penser exactement la même chose. Le maire du district Gallaca allait devoir jouer avec prudence, même sans la présence des médias. Le caractère quelque peu informel de la rencontre était un atout clair, au moins.


Déclara d'une voix claire l'expérimenté politicien, tout en se levant élégamment de son siège. Les poignées de main se firent rapidement et fermement, puis B'Bar ouvrit le bal en annonçant directement qu'il se souvenait bien de Galicius, ainsi de quelques détails sur sa famille. Inutile de prendre cela comme un moyen de pression pour l'heure, il s'agissait seulement des premiers échanges courtois entre les protagonistes réunis.


Le maire ne savait pas vraiment s'il venait d'aborder un sujet dérangeant pour l'Ortolien, à vrai dire il s'en amusait d'avance si c'était le cas. Après tout, il ne faisait que montrer sa propre connaissance de la vie de son interlocuteur. Par la même, les deux hommes écartaient d'entrée de jeu Viviane Dixall, qui devait se contenter de faire la potiche en attendant que l'on daigne s'intéresser à elle. La candidate devait déjà se trouver quelque peu irritée d'une telle introduction. Là encore, Galicius jouait plutôt bien, car il se servait de la perche tendue par le militant au costume vert pour atteindre subtilement sa rivale directe.

Néanmoins, le maire Tower ne souhaitait pas non plus paraître machiste. Il n'attendit donc pas que B'Bar lui réponde pour se tourner vers la politicienne au teint halé. Toujours souriant, transpirant la classe à l'ancienne, Galicius salua respectueusement Viviane :


Une fois installés autour de la table de basse, les trois individus purent reprendre de plus belle. Galicius s'imposa logiquement pour démarrer sérieusement le rendez-vous. Après tout, c'était lui qui se trouvait en terrain conquis, pour l'heure. Cette bibliothèque, il l'avait faite rénover et agrandir, au nom de la culture dans "sa" ville. La vie à Gallaca était enviée par bon nombre de Coruscantis, et l'aîné Tower avait maintenu les baromètres au haut niveau, quoi qu'on en dise.


L’ambigüité des mots de Galicius était bien entendu volontaire. En vérité, il ne savait absolument pas à quoi s'en tenir avec cette rivale d'un genre nouveau. Tout ce dont il était sûr, c'était que le NADA ambitionnait de le mettre à la retraite, et ça il ne le laisserai pas passer. Le maire Tower savait rester lisse la plupart du temps, mais il ne fallait pas non plus chercher à l'abattre. Le discours limite populiste du NADA ne risquait pas de séduire les habitants de Gallaca facilement, mais le risque n'était jamais de zéro. Le soixantenaire demeurait parfaitement avenant et chaleureux dans son approche. Il connaissait parfaitement son rôle, car il s'agissait ni plus ni moins de celui qu'il jouait depuis des années : le rôle du sympathique et bienveillant maire Tower.

Galicius finissait sa tasse. Scrutant ses interlocuteurs les sourcils légèrement haussés, il les laissa terminer en la reposant vide sur sa coupelle tout évitant le regard de B’Bar alors que celui-ci parvenait à la fin de sa question. Le maire croisa alors les jambes en s’empara de son accoudoir d’une poignée de main, affichant une allure assurée tout en esquissant son sourire habituel au coin de ses lèvres.

- Pardonnez-moi, je ne voulais pas paraître insolent. Loin de moi l’idée de vous dépeindre comme des incompétents…. Ma foi, je connais suffisamment bien le Prince pour évacuer le moindre doute concernant la qualité de son travail… Ne remettez donc pas le mien en doute madame Dixall, je crois que vous n’avez pas en tête tout ce qu’un maire de secteur peut opérer pour son territoire. Ne résumez pas, s’il vous plait, mon action à des simples coups de ciseaux sur un ruban. J’ai été réélu, il y a bien une raison à cela… Puis-je vous resservir une tasse de thé ?

A vrai dire, Galicius n’attendit pas une réponse positive. Il empoigna la carafe à thé et servit deux tasses bien pleines à Viviane et à B’Bar.

- Quant à savoir la raison pour laquelle je vous ai fait venir… Il se servit le thé en dernier puis piocha deux trois mignardises qu’il déposa sur le côté de sa coupelle sur laquelle sa tasse reposait encore. Le maire laissa volontairement un léger silence s’installer dans le vaste étage de la bibliothèque, alors qu’il reposa la carafe sur la table en scrutant la vapeur qui émanait de son breuvage. Vous savez très bien que j’ai pour habitude de rencontrer les différentes oppositions avant chaque échéance électorale. Une tradition, en quelques sortes... La politique, ce n’est pas que l’éternelle quête aux suffrages, il s’agit aussi de voir éventuellement ce que nous pouvons, ou pas, construire en commun. N’est ce pas ? Il prit un ton qui aurait pu être perçu comme cynique. J’ose espérer que vous, tout comme moi, êtes au-dessus de la bataille électorale… Nous ne jouons pas à celui qui aura le plus de bulletin dans l’urne, nous nous engageons au service de la communauté.

Un sourire – presque un rictus – fendait son visage alors qu’il porta la boisson, brûlante, à ses lèvres. L’on entendit un bruit d’aspiration assez dérangeant, bien que l’intention de base fut de paraître le plus discret possible. Il ne laissa pas l’opportunité à l’adversaire de répondre à son bref monologue, et continua son propos.

- A vrai dire, et bien que j’avoue avoir eu tort de commencer par cela, lorsque je parlais de compétence et d’expérience, je voulais simplement vous dire que pendant mes deux mandats, j’ai toujours été à l’écoute de la population de Gallaca. Je suis là pour eux, et ils me font confiance. Mon projet a toujours été local, très ancré dans la réalité sociale de ce secteur…. Un bref silence. De ce fait, je m’interroge sérieusement sur l’engagement du… NADA. Mon assistante m’a confié une brève note sur votre « mouvement » et j’y vois là d’abord un engagement à échelle galactique, très peu à échelle locale. Comment espérer gagner une élection locale alors que votre ancrage planétaire et galactique n’est encore que marginal ? Si vous vous penchez un peu sur l’histoire des mouvements politiques, vous vous apercevrez qu’il faut d’abord capitaliser sur une légitimité nationale avant d’espérer gagner des mairies… Oh je dis ça pour vous, bien entendu…

Galicius croqua presque farouchement dans une des pâtisseries qu’il avait déposé sur sa coupelle. Il regardait cette fois très fixement ses adversaires tout en leur faisant passer un message plus ou moins subtil : ils n’étaient pas les bienvenus sur son territoire. Et quand bien même ils ne semblaient guère présenter pour lui un danger pour sa réélection, Dixall et B’bar venaient perturber le jeu politique traditionnel que le maire avait pour habitude de gérer à sa convenance. Mais il disposait d’une stratégie bien rodée, exploiter une faille béante : la Faction du Noyau allait-elle laisser un parti populiste gangrener l’establishment qui règne en maître depuis des lustres bien qu’ébranlé depuis leur coalition avec les Militaristes ? Galicius pensait que non. Même s’ils devenaient des dangers potentiels un jour, Dixall et B’Bar allaient devoir faire à deux guerres : l’une contre le Maire de Gallaca, l’autre contre l’establishment du Noyau.

Galicius faisait tournoyer sa petite cuillère dans sa tasse pleine de thé. Son regard se portait sur Viviane Dixall jusqu’à ce que B’Bar prit la décision de visiter la pièce. Sur le coup, le maire avait affiché une mine assez surprise – il y voyait là presque de l’impolitesse. Les sourcils haussés et le visage un peu tendu, il se recentra sur l’échange lorsque son interlocutrice reprit la parole. Quant à B’Bar après tout… laissons les gens à leur soif de savoirs… pour l’instant.

Tower buvait donc les paroles de Viviane Dixall tout en fixant sur ses lèvres un léger rictus. Il ne cessait d’acquiescer de la tête tout en remuant on ne savait quoi dans son thé, puis ingurgita opportunément quelques gorgées lorsque la jeune femme eut terminée, laissant un silence assez gênant. Galicius reposa sa tasse sur sa coupelle en riant, ce qui ne manqua pas d’interpeller son assistante presque invisible qui se tenait debout derrière les canapés installés là pour l’occasion. Elle était suffisamment à distance pour qu’on ne lui apporte guère d’importance.

- Ah, Madame Dixall…

Le maire se cala dans le dossier de son fauteuil en étendant son bras droit sur l’accoudoir. Il secoua la tête, leva le bras gauche et joignit son pouce et son index en direction de Viviane :

- Vous excellez dans la pratique de la novlangue ! Reprit-il. « Nous ne souhaitons pas délaisser nos concitoyens et souhaitons investir leur vision du monde globalisé à une échelle sentiante et solidaire ». Absolument incroyable… Le NADA souhaite redonner la parole en partant de la base ? Tachez dans ce cas de parler comme elle et non pas comme les vieux roublards de la politique. Vous n’êtes pas si différents de ceux que vous avez la prétention de combattre avec les mêmes méthodes finalement...

Le ton de Galicius, très narquois au début s’était durci à mesure qu’il poursuivait son propos. Cette fois il n’avait plus trop envie de reprendre du thé… Il croisa les bras, regarda son interlocutrice sévèrement puis tourna la tête vers B’Bar qui avait l’air de s’occuper d’avantage des livres anciens que du dialogue que Galicius avait poursuivi avec Viviane Dixall.

- Allons B’Bar… Allons… La voix de Galicius s’était apaisée. Pas vous ! Vous êtes quelqu’un d’intelligent, de brillant… Vous ne pouvez pas vous lancer sérieusement dans cette aventure avec le NADA ! Souhaitez-vous vraiment vous engager dans un faux nouveau parti et utiliser les mêmes méthodes politicardes traditionnelles pour espérer arriver au pouvoir avec votre partenaire et votre parti ? Mais enfin, vous méritez mieux que ça ! Mieux que des éléments de langage tellement gros qu’on se rend compte aisément qu’ils ne veulent absolument rien dire ! Tower fit une pause et reprit en une respiration. Je vais vous dire : ce parti a l’air d’user des pions que son chef a décidé de mettre en place. Et quoi de mieux que d’envoyer les plus brillants d’entre vous à l’abattoir, dans un secteur que vous ne risquez pas de gagner ? Le but est évident : éliminer la concurrence interne et conserver le monopole de la ligne, des places prestigieuses, et donc le monopole du pouvoir.

Galicius s’arrêta, son assistante derrière lui se crispait un peu, elle appréhendait la réaction de Dixall.

- Le but du NADA est bien de s’institutionnaliser : croissance continuelle voir massive d’adhérents, flopée de candidats… Tout en fonctionnant finalement comme les partis les plus traditionnels. Il suffit d'entendre madame Dixall parler pour en être persuadés. Et en même temps, voilà que la ligne du Parti est tenue par quelques uns, en écartant les meilleurs qui pourraient s’avérer trop dangereux pour subvertir le sommet. L’objectif de ce parti est d’être incarné par sa figure principale : Brand Void. Sa stratégie est clairement et classiquement celle que je viens de vous évoquer. Vous n’êtes qu’un collaborateur jetable pour eux, parce que vous êtes bien trop compétent et dangereux pour l'avenir. On vous envoie donc dans un secteur ingagnable... Mais par votre présence, vous solidifiez le NADA, vous solidifiez aussi sa chef et son entourage, qui se gardera bien de se risquer à aligner militants, assistants et candidats de talent... Comme vous, B'Bar.

Finalement, le voilà qu’il but sa tasse d’un trait, la reposant un peu sèchement sur sa coupelle. Galicius voyait-il réellement dans ses adversaires un potentiel nuisible ou bien était-il sincère ? L’art de cet homme résidait bien dans la dissimulation du mensonge… ou de la vérité.

Tower allais il recourir à la violence ?

Cette idée, surprenante si le maire avait placé la pièce sous écoute et surveillance traversa quand même l'esprit du pachyderme au vu de la violence de la réaction de ce dernier.

L'effet de ce petit conte sur l'homme politique avait eu un succès beaucoup plus grand qu'escompté et, quand il se redressa pour lui faire face, l'idée de se voir frapper en pleine trompe traversa l'esprit du candidat.
Il y avait dans sa voix une telle colère à peine retenue, une tel rage en fait. Et dans ses mots... Orgueil, hubris, vanité... Tower ne voulais pas les menacer, les pousser et se grandissant. Non. B'Bar se rendais bien compte qu'il pensait véritablement ses paroles et qu'il les leur crachait au visage autant pour se défouler que pour espérer les briser.

Mais pensait il vraiment les pousser à l'abandon par la seule violence de ces mots ? Il les accusait déjà de basse manœuvre, de petit mouvements politicards tout en leur rappelant qu'ils ne connaissaient ni les règles du jeu, ni les joueurs. B'Bar regarda Dixall pour chercher à savoir quoi faire mais s’interrompit quand il croisa son regard.
Les yeux de l'humaine brillait d'un éclat de joie et d'une flamme de victoire. Un instant surprit le pachyderme se détacha de la situation et visualisa alors la scène du point de vue de la candidate.

Elle savait ! Elle savait elle aussi depuis le début ! Sans doute tout ! Le thé, l'écoute ! Et elle avait marché dans le jeu ! Elle avais marché complètement dans le but de faire sortir de ses gongs Tower de la même manière que ce dont il espérait pour eux !

En jouant le revers du revers elle s’arrangeait ainsi pour créer une animosité personnelle entre eux et ainsi concentrer ses attaques sur sa personne, à défaut de son programme. Tower avait vu juste après tout. Le programme du NADA étais, il fallait le dire, volontairement flou et potentiellement à retravailler dans son fond pour s'adapter aux réalité de terrain d'une mairie d'arrondissement comme celle-ci. Une partie de son programme trouvait en plus de sacrée point d’accroche ou de ressemblance avec le parti de Tower. Mais le coup de force de cette manœuvre était donc de préparer les divergences et les angles d'attaques. Les coups du candidat en place n'allaient donc pas forcément porter sur le programme mais sur les personnes. Une candidate inéxpérimenté sortie de nul part, parachuté par un parti inapte au pouvoir et composé d'arriviste, accompagné par un profiteur moraliste, meilleur que tout le monde aux origines et aux fonds douteux. Avec le climat de défiance causé par la chute de l'ancien chancelier, une telle approche avait de quoi etre séduisante en effet. Mais l'Ortolien se posait néanmoins une question : Serait elle assez tentante pour appâter Tower dedans ?

Lui n'avait, techniquement rien a se reprocher. S'il fallait fouiller du coté de ses finances il avait toujours agis dans le cadre légal. Discutable moralement, peut être au vu de la hauteur des montants qu'il facturait à ses clients pour ses opérations de « facilitation et conseil » mais, légal jusqu'au dernier centimes. Il n'avait jamais dit publiquement avoir de diplôme, jamais dit non plus venir de tel ou tel monde vu qu'il n'avais jamais fait d'intervention publique. Humanoide de l'ombre son passé étais vierge. Il avait par ailleurs payés suffisamment d'intermédiaire et d'agent spécialisé pour s'en assurer.

Le problème venait maintenant de Dixall. Il ne la connaissait pas depuis suffisamment longtemps pour avoir pu faire des recherches suffisantes. Et désormais sans Christelle, les choses allaient etre encore plus longue avant de tout savoir sur sa « camarade ». Malgré tout, l'éléphant se dit qu'au vu du caractère explosif de Tower et de la longueurs des discussion avec les têtes pensantes du NADA, l'humaine n'avais vraiment pas été sélectionné par hasard. Pour faire un exemple de la réussite du NADA dans ce bastion ennemi, la sélection avait du être impitoyable sur la personne à même d'incarner cette réussite.
Le mieux qu'il avait donc à faire, pour le moment semblait donc etre de jouer le même registre que Viviane dans la colère de Tower pour l'influencer dans cette voie et faire de cette élection un combat d'égo à défaut d'un combat d'idée. Comment y arriver ?

Pendant le cour échange et sa réflexion B'Bar avait récupéré sa tasse pour faire mine de continuer à converser et c’était à nouveau assis en face de son interlocuteur. Mais pour le maire, les choses étaient d'ors et déjà terminé. D'un signe vif de la main il faisait déjà signe à sa discrète et efficace assistante de débarrasser la table et ses invités de leur thé. Le Déviant se retrouva alors sans soucoupe et mieux que cela, avec le livre ancien à devoir prendre et emporter.
Décidément l'humain ne digérais pas les contes de B'Bar mais lui offrais la l'occasion de continuer à se faire subtilement insulter et humilier par le Prince, sous prétexte de répondre à sa demande.
Le déviant se leva donc et se plaça presque à côté du siège de Tower avant de lui donner, presque de force, sa tasse à moitié pleine abaissant le maire à une nature de domestique, égal à son assistant avant d'esquisser une révérence appuyé en se baisant presque à l'horizontale.

-Je vous remercie Monsieur le Maire de disposer ainsi des biens public comme s'il s'agissait de ces propres bien privés. Nombreuses sont les leçons qu'il contient et, me semble il, que ce don en est une aussi très intéressante à votre sujet. J'en ferais bonne lecture.

Sans rien rajouter de plus l'Ortolien se releva et attrapa le livre au passage. En vérité il était réellement content du « cadeau » de son adversaire politique. Les livres ayant toujours été des portes de sortie vers l’extérieur voire même de véritable bouée de sauvetage dans ses années de jeunesse, le Déviant avait une passion réelle et profonde pour ce genre d'ouvrage. Il avait su confectionner aux fils des ans une collection plutôt confortable d’œuvre papier et cet ajout ne ferait pas perdre de la valeur a cette dernière, bien au contraire. Ou allais il au contraire, le garder auprès de lui quelque temps pour justement le relire et s'en imprégner.

*Prendre son adversaire au pied de la lettre, le faire bouillir via diverse fables et licences politique, en voilà une idée intéressante ! *

Cette dernière pique exécuté, Viviane Dixall et le prince B'Bar quittèrent définitivement le petit salon. Le bruit sec de la porte se fermant derrière eux semblait indiquer une sorte d'irrévocabilité et il semblait presque certain que même en cas d’échec politique, le courtier en information voit à nouveau le maire de Gallaca.


-Prince B'Bar je dois vous remercier pour..

-Excusez moi Viviane mais je dois y aller.


L'interruption était sèche mais l'Ortolien ne comptait pas laisser de choix à son interlocutrice. Déja car il ignorait si le dispositif d'écoute du maire pouvait s'étendre à une partie du complexe mais aussi et surtout car il n'avait pas le temps d'attendre la fin de leur journée telle que prévu par leur planning respectif. Ce qui c’était déroulé dans cette pièce et les non-dit demandais des mesures rapides qui ne pouvait être retardé.

-Veillez me pardonner. Je vous retrouve ce soir pour notre repas de levée de fonds. Si vous voulez bien m'excusez.

Sans attendre plus B'Bar s'en alla, pressant le pas et commandant un transport rapide sur le trajet qui le conduisait aux plate-forme d'envol. Avec soulagement il trouva un taxi-droide près à décoller quand il les atteignit et lâcha au cervo-droide de voler en direction de son appartement dans le secteur Gallaca à la plus grande vitesse possible. D'un pip, la machine obtempéra et, sans dépasser les limitations de vitesse, se rendit au domicile de son client. Les mains tremblantes il jeta une poignée de grosse coupure au visage du droide avant de se précipiter à l'intérieur, activer ses systèmes de sécurité électronique et allumer son droide médical

-J'ai été empoisonné ! Teste moi rapidement à quoi et délivre moi un remède ! Au plus vite, pas le temps d’appeler les secours ou     de se rendre à l’hôpital !
Le droide, programmé pour agir en toute discrétion fit alors s'asseoir le Déviant avant de lui prendre sang, salive, puis de l’ausculter. En quelques minutes le pachyderme eux le droit a une batterie complète de teste. De la mesure de la dilatation des pupille aux test réflexes en passant par les test cognitif, des test de mémoire et la mesure via d'outils poussé incorporé aux droide de l'activité de ses organes et de son cerveau.

L'attente commençait à se faire longue et l'esprit du Deviant envisageait si pour lui les choses n’étaient pas déjà trop tard. Il semblait déjà sentir des effets pervers et négatif du poison présent dans le thé. Il suait a grosse goutte, son cœur battait plus vite depuis qu'il etais sortie de leur réunion avec Tower et il avait tout un tas d'autre symptômes. Mains tremblante qui le grattait douleur à la trompe, voie respiratoire congestionné...

-Mes tests sont terminé Monsieur. Aucun poison n'a été détecté dans votre organisme. Ni aucun agent pathogène susceptible de provoquer des effet semblable sur vos vêtements et votre peau. Ce résultat se base sur l'analyse chimique, spectrographique et physiologique de votre personne par rapport à ma base de donnée de 32 millions d'entrée sur le poison et substance dangereuse pour la race Ortolienne. Souhaitez vous que j'effectue des tests complémentaire Monsieur ?

La pression (comme sa démangeaison de la trompe) baissa subitement. Sa vie était (momentanément) hors de danger. Mais pas entièrement. Une question bien plus dangereuse commençait à flotter dans l’esprit de B’Bar. S’il s'était trompé sur le thé, quoi d’autre avait il pu mal interpréter ? Viviane avait elle réellement voulu pousser Tower a bout pour établir une stratégie viable ? Les agissements du maire avait elle une autre raison que ce qu’il avait imaginé ? N’avais il donc pas, par son action, torpillé sa campagne avant même son déclenchement officiel et s'être aliéné une force politique importante ? Et plus pressant encore :

Avec son expérience soulevé par Tower, Viviane Dixall avait elle réellement un passé suffisamment propre pour échapper aux censeurs qui allaient être déployé ?

-Non. Cela suffit. Vide ton historique et formate toute tes informations depuis ce matin. Laisse moi maintenant.

Obeissant l’esclave mécanique s’effaca, laissant son maitre libre de ses mouvements. Il prit néanmoins la peine d’ordonner à son comparse le robot cuisinier de préparer un smoothie kowo-pomme-menthe pour compenser la déshydratation de son maître avant d'exécuter ses derniers ordres.
Toujours pensif le pachyderme se leva de son siège d'occultation pour aller de désaltérer dans sa cuisine. La surprise de voir son robot lui préparer un délicieux jus ne parvient pas cependant à chasser ses sombres pensées.

*Et si jamais l’humaine avait de cadavres dans son placard ne devait il pas dès à présent trouver un moyen de s’en éloigner? Ou au contraire, fouiller au plus vite, les sortir sur la place publique et profiter du début de campagne pour la faire chanter et la remplacer avant que cette bombe à retardement n’explose ?*

Le déviant devait se calmer pour réfléchir posément à la suite de ses actions. Heureusement qu’il avait dit ne pas revenir avant ce soir ! S’obligeant à se changer les idée, il ouvrit son large dressing et passa en revue ses tenues. Il écarta les ton rouges et bleu, couleur naturellement liées aux partis traditionnel de la politique Coruscanti

*Se rapprocher des autres alors ? l’union pour la force ? Mais à quel prix ? Cela reviendrait à sacrifier la victoire pour limiter les retombés !*

Le mauve alors ? *Cela reviendrait à avouer que j’enterre ma campagne dès son commencement*

Le jaune ? Hors de question. Après moult réflexion son choix se porta finalement pour son traditionnel costume vert et or, tout à fait adapté à ce type d'événement. Habillé, élégant, sans en faire trop forcement ni passer le mauvais message par la couleur ou la coupe. Le suppléant B’Bar serait pour cette soirée, un symbole de renouveau, d’espoir et de paix entre les peuples.

Apaisée par ce choix, l’elephant attrappa son verre et se posa tranquillement dans son canapé. En face de lui, à travers la baie vitrée, la belle Coruscant, paisible, affairé et productive. Une coruscant qui semblait n’attendre que lui, comme un fruit mur pour être croquer. Une vision apaisante, inspirante mais effrayante car dans le reflet de la vtre se dessinait.

-Christelle !

-C’est bien moi B’Bar. Vous ete surpris ? Pourtant vu la quantité d’appel sur mon comlink, vous auriez dû vous douter que je finirais par passer.

Christelle ! La compagne de travail du Déviant. Une femme pleine de ressource, aussi intelligente et habile que.. Que.. L’Ortolien n’aurait pas su lui trouver de comparaison équivalente. L’humaine était, pour les standards de sa race et du Noyau, dans la dernière phase de sa vie. Usée par les âges, la majorité de sa beauté avait fanée, ne lui laissant que sa grâce, son éducation et un charme fou sur tous les males humanoides. C’est armée de ces avantages et couplé à un verbe haut et une répartie toujours bien placé que la dame (une femme de ce rang ne pouvait être appelé que “Madame”) avait su durer dans le milieu si fugace et glissant de la récolte et la vente d’information.

-A dire vrai, oui. Il me semblait avoir fermé la porte derrière moi pourtant !

Au contraire de Galicius Tower, Christelle, elle était l’une des rares (si ce n’est la seule) personne sur ce monde à avoir le droit de l’appeler uniquement par son prénom sans qu’il ne s’en offusque. Certes Viviane Dixall n’avais pas manqué de faire de même à quelques occasion mais au vu de la relation avec la candidate à la mairie, l’Ortolien avait décidé de la laisser faire, pour le moment. Mais avec Christelle…  
Il avait tant fait avec cette femme ! Et l’inverse aussi ! En quelque sorte elle lui avait permis de monter aussi haut et de ne pas décrocher par ses stratagèmes aux moments les plus cruciaux. Et lui.. Lui aussi avait fait de même. Grâce à ses dons, son contact et ses autres qualité, l’humaine n’avait pas eut besoin de se retirer et vivre une ennuyeuse retraite. Il l’avait maintenue dans le bain, lui arrangeant des coups des contacts et finalement, sa place.
Il ne l'oubliait pas.  Jamais même. Une relation de travail saine, constructive et mutuellement bénéfique scellait leur relation. Jusqu'à maintenant.

-Oui, mais votre droïde majordome m’a reconnu et m’a laissé rentrer quand je lui ai expliqué la situation. Il m’a fait patienter, m’expliquant que vous choisissiez votre tenue,  avec un très bon jus de fruit. Bien que j'eusse préféré un thé, mais bon. A Kuat, fait comme les Kuatis.
Qu’avez vous donc décidé de porter ? Pas encore votre costume vert j’imagine ?

Parmis toutes les qualités possibles de Christelle, son sens du tact et de la formule, son sens du verbe et de la formule était vraiment celle qu’il préférait à l’humaine. Cette manière exquise de parler, avouer et informer sans pour autant prononcer le moindre mot du véritable sujet.

-Il est émeraude. Et si, j’y songeait. C’est une couleur de vie, d’espoir et de plus, il s’accorde remarquablement bien avec les couleurs du NADA. Je vous proposerai bien un symbole de soutien mais cela jurerais sur votre rouge, couleur à laquelle vous ete, je sais, fortement attaché.

La concernée sourit doucement avant de se diriger vers le canapé de B’bar et s’y asseoir à tranquillement à ses côtés, n'hésitant pas à se blottir dans les cousins et légèrement pousser le maître des lieux pour mieux s’installer. On l’aurait dt chez elle, recevant un membre de sa propre famille et laissant donc de côté les traditionnelles règles mondaines. B’Bar la laissa faire, appréciant de toute façon, beaucoup trop sa compagnie. Que la chose allait être difficile. Quelle douloureuse rupture il allait devoir marquer. Cette femme avait le don pour le mettre à l’aise et lui faire apprécier sa compagnie. Quand il la voyait agir ainsi il n'était pas bien dur d’imaginer comment elle avait fait pencher des coeurs et devenue maître de tant d’homme. Elle semblait si douce, si gentille, si   agréable . Comment ne pas rendre la pareille ? Il nota toutefois de penser à changer les serrures de ses portes et donner de nouvelles directives aux droide la concernant.

-La couleur de l’espoir. Des jeunes pousses. De la sève montante. Vous savez, je pense à ce que nous laissons et j’imagine les temps anciens, quand Coruscant était encore pleine d’arbres, de forêts et d’animaux sauvages. Et comment nous avons tout rasé pour faire place à ceci. Elle montra la ville en face d’eux d’un doigt légers. Au progrès. A l’ordre. A la grandeur. Ce monde n’a plus d’arbre. Nous n’en avons plus besoin. Et si nous les voulons, nous les achetons, pour les garder en pot. Petit, sous notre mainmise, dans nos luxueux appartements, dans nos hautes tours.

-Et que cela vous inspire-il mon amie ?

-Que nous avons bien fait. L’acier en fusion et le verre sont des choses superbe. Nous sculptons notre monde selon nos besoin, nos envies. Si nous abandonnons Coruscant demain, dans dix siècles nos traces seront toujours là. Je trouve cela beau. Et aussi que les Wookie ont eut raison.


La réponse dérouta quelque peu B’Bar. Pas tant le début, qui, hélas lui annonçait trop clairement ce qu’il avait intuité dans la bibliothèque, mais bel est bien la fin.Il avait lu des textes sur les natifs de Kashyyyk et leur manière de vivre dans les arbres mais n’avait jamais eu l’occasion d'approfondir ses connaissances sur leurs culture.

-Vous voulez une cabane dans les arbres ?

Elle ria

-Pas si vous la construisez B’Bar ! Je vous ai vu suffisamment pour savoir que si vous vous y atteler elle sera pret du sol et pleine de branche. Je veux pouvoir voir les couchers de soleil de Coruscant. Vous savez qu’a cause de nos activités économiques et des poussières métalliques qu’elle dégage nous avons les couchés de soleils les plus rouges, les plus violet et les plus vifs de tout le Noyau ? Non ? mais je m’égare. Bref, les Wookies, sous leur airs de grands balourds, ils ont su faire corps avec leurs arbres, les rendres géants et faire d’eux des pièces aussi unique et luxueuse que nos tours. Ils ont su, en les faisant bien pousser, y intégrer et lui faire accepter toutes leur contrainte. Lors de ma première visite je me souvient avoir cru arriver dans un astroport externe à mon arbre avant de me rendre compte que non. Au détour d’une cloison j’ai compris que l’arbre avait intégré les matériaux et la forme voulu. Les natifs n’avait fait que placer par dessus une mince cloison de duracier, suffisante pour éviter de blesser l’arbre par les départ et arrivés successifs.
Avez vous déjà visité Kashyyyk B’Bar ?

-Non. B’Bar su tue, contemplant le trafic, presque pensif. Mais quand nous aurons fini cette guerre, je note l’idée d’y faire un tour et regarder leur cités. La manière dont vous m’en parler m’a convaincu.

-Cela nous fera une excellente excursion en effet. Il paraît même qu’ils ont une faune exceptionnelle. D’éprouvant safari en perspective !. Christelle se redressa soudainement dans le canapé, envoyant valser quelques cousin par la même occasion. La sérénité des  instants passé à contempler Coruscant avait passé et la dame semblait maintenant soucieuse. Excusez moi B’Bar mais je viens de me souvenir d’avoir donné rendez vous à un ami. Le pauvre passe des moments difficiles avec sa femme et à besoin de mon soutien. Je lui ai assuré de ma présence et risque d'être fort en retard si je m’attarde. Je vais devoir filer. Somme nous d’accord pour nous revoir une prochaine fois ?

B’Bar se leva et ramassa un des coussin malheureux. IL le reposa à sa place et offrit sa main a son amie pour l’aider à se relever sans effort. Avec délicatesse elle la serra et se hissa sur ses pieds.


-Bien sur Christelle. Oui, ma porte est pour vous toujours ouverte. Allez aider votre ami, vous pourrez me dire plus tard s’ils se sont arrangé. Je ne vous retient pas.

L’humaine et l’Ortolien échangèrent un dernier regard qu’elle ne quitte la pièce, accompagné par le droïde majordome. Leur échange avait été très fructueux, apportant de nombreuse réponse et clarification.  Le Déviant savait désromais dans quoi il mettait les pieds et avec qui. Mais malgré les sous entendu, une question avait toutefois été soulevé dans leur échange et restait sans réponse :s. Devait il vraiment porter ce costume vert ou un autre ?