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Blad "Oneye" Demeci
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Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
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Expérience :
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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Sam 22 Sep - 21:19
PRÉNOM
Blad

NOM
Demeci

SURNOM
Oneye

ANNÉE DE NAISSANCE
946

LIEU DE NAISSANCE
Mandalore

ESPÈCE
Fyodoi croisé Etti

Note : les Fyodois sont des proches-Humains au tempérament naturellement guerrier et agressif. Leur société tribale est d'ailleurs dominatrice sur leur planète, Fyodos, située dans le Noyau Profond. Cependant, Blad est bien plus éduqué que la plupart de ses congénères, puisqu'il a été élevé sur Mandalore, parmi les Mandaloriens (qui jouissent d'une civilisation plus avancée, notamment, bien qu'elle soit aussi orientée vers une culture guerrière). Quant aux Ettis, ils sont l'espèce (également proche-Humaine) colonisatrice d'Etti IV, dans la Bordure Extérieure. Le seul lien physique notable que Blad a avec cette race d'explorateurs est la couleur de ses yeux : d'un bleu électrisant.

SEXE
Masculin

SENSIBILITÉ A LA FORCE
Non


HISTOIRE

J'imagine que c'est ici que j'dois faire ma "psychanalyse". J'vais vous raconter mon histoire, ensuite vous ferez sans doute le compte de mes traumatismes. Vous en déduirez que, si j'en suis là, c'est à cause de tel ou tel événement marquant de mon passé. Vous vous informerez sur mon mode de vie actuel, vous me jugerez, vous déciderez peut-être même de mon sort, de ce qui est "le mieux" à faire pour moi, pour les autres aussi. Mais avant de faire ça, de vous improviser conseiller de vie ou je ne sais quoi exactement, vous ne vous êtes même pas remis personnellement en question. Vous avez enfilé vos p'tits souliers, brossé vos dents déjà blanches, puis vous vous êtes tout bonnement dit : aller, je vais juger les gens, aujourd'hui. Et tout ça, en vous basant sur des souvenirs, mon récit, sur les enseignements que vous croyez pouvoir en tirer. C'est grave, je trouve, de placer des individus autant au-dessus d'autres, consciemment ou non. D'ailleurs, peu importe que cela soit fait sans mauvaise intention au départ. Vous vous pensez légitime dans ce rôle sous prétexte que vous avez du recul, et vous êtes ainsi persuadé que votre avis est pertinent. Mais la vérité à laquelle on croit n'est en fait que le biais de notre propre subjectivité, il en va de même de nos convictions, en général...

Alors, vous savez quoi? Je vais me prêter à votre petit jeu. Et quand j'en aurai fini, je disparaîtrai comme je suis venu. Car c'est ainsi que j'organise ma vie, désormais. Personne ne me bridera plus, aucun roi ni aucun gouvernement, aucun code. Vous pensez que ce n'est pas digne d'un natif Mandalorien? Que mon honneur est souillé en agissant de la sorte? Peu m'importe, à vrai dire. Faites votre vie, je ferai la mienne. Je suis un homme libre, et c'est d’ailleurs tout ce qu'il me reste : ma petite et précieuse liberté d'agir et de penser.


ACTE I

Blad "Oneye" Demeci Backgr10

Je suis né à l'époque où Manda'yaim était encore une planète viable. Bien sûr, il y avait déjà des conflits locaux à cette époque, mais ces derniers n'avaient pas encore réduit à néant la civilisation Mandalorienne... Au moins, dirais-je, les enfants pouvaient aller à l'école en paix. C’est d’ailleurs là-bas, que l’on m’a appris les Resol'Nare. Mes petits camarades et moi les répétions chaque matin, d’ailleurs. J'm'en rappelle encore, comme si c'était hier :

Ba'jur, beskar'gam, (Éducation, armure,)
Ara'nov, aliit, (Auto-défense, notre tribu,)
Mando'a bal Mand'alor, (Notre langage et notre chef,)
An vencuyan mhi. (Tout cela fait notre survie.)

Voilà ce qu'était notre hymne, notre dogme. Évidemment, les parents des uns et des autres interprétaient chaque mot à leur sauce. Certains mettaient l'accent sur le port de l'armure, considérant qu'il s'agissait du vrai signe distinctif des Mando'ade. D'autres estimaient qu'il n'y avait rien de plus important que d'être capable de protéger les siens, coûte que coûte. Dans tous les cas, les aînés entraînaient généralement la jeunesse au combat. Sans oublier que vous ne pouviez pas ignorer le nom du Mand'alor. Ce titre représentait davantage une sorte de messie disparu qu'autre chose, de mon temps... Et croyez-moi : j'en ai connu des gars qui ont tenté d'enfiler l'armure dorée ! Mon père par exemple, Hank Demeci. Il n'était pas seulement ce que l'on appelait un "Vrai Mandalorien", non, il était aussi, probablement, le guerrier le plus doué de sa génération, de ce que j’en sais en tout cas. Le fait qu'il soit né Fyodoi y était sans doute pour quelque chose. Mon paternel avait même grandi sur Fyodos, la terre de ses propres ancêtres, et non pas dans le Système Mandalore. Il avait rejoint la terre des Mando'ade durant son adolescence, alors adopté par Ikard Demeci, mon grand-père. Hank portait un regard bien particulier sur la situation Mandalorienne. Il n'était pas de ceux qui avaient subi un bourrage de crâne intensif depuis la naissance, pourtant son respect envers les Resol'Nare était sans faille. Il était même persuadé que l'Empire Mandalorien pouvait, et même devait, renaître de ses cendres, un jour ou l'autre. A force de suivre les règles des anciens, cela allait bien « finir par arriver ».

Ma mère, Ramercia Jorg, une Ettie quant à elle, née Mandalorienne toutefois, a rencontré mon père à une époque où ils enchaînaient tous deux, dans la même guilde, des contrats de mercenaires. Ils avaient une vingtaine d'années, et ils ne se sont plus quittés dès lors. Leurs missions les ont menés aux quatre coins de l’univers, en passant même par quelques régions sauvages. Puis, naturellement, ma mère est tombée enceinte. Mes parents sont donc revenus sur Manda'yaim, dans l'espoir d'y trouver un cadre de vie moins tumultueux, auprès de leurs clans respectifs notamment. C’était un vrai retour au source après toutes ces aventures. Et puis, comme je vous le disais précédemment, à cette époque, personne ne se doutait que la guerre civile allait provoquer l'apocalypse sur le berceau des Mandaloriens... Quoi qu'il en soit, ma mère a finalement accouché de triplés : Lark, Danan, et moi-même. Tout de suite, les aînés claniques ont fait le rapprochement entre les vieilles légendes de la famille Demeci et cet événement.

Mon clan croyait aveuglément en une prophétie antique, vouée à se répéter tous les millénaires. Trois frères avaient façonné la gloire d'antan des Demeci, à l'ère de la domination Taung. Mon père, en grand amateur de ces vieilles histoires, suivit fidèlement les exigences de la légende. Il fallait que presque tout soit reproduit à l'identique. C'est ainsi que je me suis retrouvé à apprendre les « subtilités » du combat rapproché. Ensuite, dès que j'avais du temps libre, l’entraînement pratique laissait place à une certaine théorie stratégique. La première chose que je retins fût la position géographique du foyer Demeci sur Mandalore. Car il fallait toujours, quoi qu'il arrive, avoir un endroit sûr enregistré dans un tiroir de sa mémoire, c'était là encore une énième règle familiale. Lark, de son côté, allait chasser des animaux en compagnie de notre oncle maternel, Canderous. Danan, pour finir, était contraint de travailler au maniement de toutes les armes possibles et imaginables, avec Ikard comme mentor, notre grand-père. Bien sûr, ces spécialisations n'ont empêché aucun de nous d'apprendre d'autres disciplines. En vérité, mes frères et moi étions ainsi profondément complémentaires, grâce à cette instruction sévère, dure même, pour des enfants. Cela me rappelle d'ailleurs notre tout premier test organisé par les aînés...

Nous devions avoir une douzaine d'années seulement, notre passage à l'âge adulte, à mes frères et moi, était donc encore loin, de notre point de vue en tout cas. Canderous nous avait emmené sur Dxun, prétendument le temps d'un « weekend entre hommes », comme il disait si bien. Une fois sur place, il nous largua purement et simplement dans la nature, de maigres ressources dans les poches pour nous permettre de survivre. Le frère de notre mère n'était jamais bien loin, bien sûr, il nous observait toujours d’un coin de la jungle. Cependant, il n'était pas du tout du genre à voler à notre secours au moindre problème. Fort heureusement, Lark connaissait déjà beaucoup de choses sur les créatures sauvages, malgré son jeune âge, ce qui nous permit de nous camoufler, par exemple, lors de situations qui auraient pu être bien plus compliquées autrement. Mais laissez-moi vous raconter plus en détail ce qu'il s'est passé, notamment le dernier matin de cette expédition « ludique ».

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Blad Demeci enfant

Couché dans mon hamac, assez haut dans les branches d'un arbre massif de la jungle, les petits coups de coude de Danan me réveillent subitement. J'émerge vivement, me tournant vers lui et demandant, d'un grognement, ce qu'il se passe. Là, en bas, deux Maalraas tournoient autour de notre bien-aimé frère, Lark. Ce dernier tenait dans ses mains ce qui devait être le petit-déjeuner, soit le gibier du matin. Tout seul à l'aube, il s'était rendu dans la jungle, déterminé à rapporter de quoi manger à sa fratrie... Mais maintenant, il se retrouvait en bien mauvaise posture. Les Maalraas semblaient focalisés sur mon frère, prêts à le déchiqueter d'un instant à l'autre. Danan empoigna sans attendre son blaster « taille enfant » depuis notre cachette peu orthodoxe, et commença à viser les bêtes, silencieusement, attendant l'ouverture idéale pour faire feu. Le but ici était surtout de tirer sans blesser notre jumeau, un objectif délicat par conséquent. Moi, je commençai à me déplacer prudemment de branche en branche, descendant courageusement, mais trop lentement à mon goût, à la rescousse de Lark.

Alors que je n'étais plus qu'à quelques mètres du sol, Danan ouvrit le feu. Les Maalraas se dispersèrent tout aussi subitement, rugissant de surprise. L'un d'eux passa même en-dessous de ma position. Alors, sans doute poussé par l'adrénaline du moment, je lui sautai sur le dos. Couteau au poing, je m'accrochai avec ma main libre aux oreilles de la bête. Ce rodéo improbable octroya un peu de temps à Lark, qui s'empara sans plus attendre de son propre pistolet laser. Les salves rouges fusèrent ensuite en direction du second prédateur, lui déchirant et lui brûlant la peau de part et d'autre. Danan acheva le monstre d'un énième tir, précis, dans la gueule, transformant le crâne bestial du Maalraas en une boite fumante, plutôt répugnante.

Quant à moi, j'étais toujours aux prises sur le dos de ma virulente proie. Celle-ci fini inévitablement par me désarçonner, m'envoyant valser dans les fourrées non loin. Fort heureusement, avant que la bête ne se jette sur mon corps vulnérable d'enfant, Lark surgit derrière elle, en criant, l'attirant dans sa direction. Je me relevai péniblement de cette rude confrontation, quand j'entendis la voix de Danan lancer un « bien joué », à travers les buissons. J'avais vraisemblablement loupé la mise à mort du dernier fauve, dommage... En ramassant mon couteau, planté dans la terre humide à quelques mètres, je tombai nez à nez avec le grand-frère de ma mère, le terrifiant Canderous Jorg. Il me dévisageait de toute sa hauteur, dans son armure orangée, les bras croisés, la mine fermée, comme si j'avais fait une grosse bêtise juste sous ses yeux. C'est alors qu'il me dit, de sa voix éraillée, à jamais ancrée dans mon esprit :

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Canderous Jorg

"Toi, tu vas mal finir."

Ah! S'il me voyait aujourd'hui...

Ce combat acharné marqua la fin de notre expérience dans la jungle de Dxun. De retour à Manda'yaim, notre oncle raconta fièrement à nos parents l'ensemble de nos échecs, mais aussi et surtout notre lot de réussites. Dans l’optique de nous récompenser en conséquence, les aînés nous offrirent à chacun un collier en beskar, au bout duquel pendait une dent de Maalraas, justement, symbolisant notre victoire retentissante sur ces monstres assoiffés de sang. Depuis, je porte toujours le mien autour du cou, car il me rappelle l'audace dont j'ai pu faire preuve, autrefois, aux côtés de mes frères. Les années qui suivirent, les enseignements des mentors Jorg et Demeci se durcirent. Physiquement, les entraînements devenaient de plus en plus exigeants. Et mentalement, il fallait tout donner pour arriver au bout de chaque exercice, quitte à ignorer la douleur et la fatigue qui tiraillaient sans cesse nos corps. Le temps passa si vite, dans cette configuration de vie, que je ne vis même pas ma dix-huitième année pointer le bout de son nez.


ACTE II

Blad "Oneye" Demeci Backgr11

Chez les Demeci, l'âge adulte correspond à exactement 18 années Humaines. Avec lui, vient l'heure de la fameuse « épreuve initiatique ». Ce rite particulier fait de vous soit un vrai vod, soit un dar’manda, tout simplement. Contrairement à d'autres clans, le mien ne faisait donc preuve d'aucune tolérance vis-à-vis de ses enfants. Si vous échouez à votre épreuve, vous devez quitter votre famille, votre terre, et souvent de façon définitive. Cela, que l'on vous aime ou non, et peu importe, d’ailleurs, le nom de vos parents. Mon père approuvait aveuglément cette tradition, estimant qu'il fallait effectivement dresser des obstacles forts et marquants aux jeunes. C'était le prix à payer pour qu'ils progressent et grandissent. Comme presque tous les autres Mando'ade Demeci, il suivait encore et toujours les règles des aînés. Personnellement, et adolescence oblige, je commençais à me poser de réelles questions sur l'utilité de telles règles ancestrales. Les Mandaloriens s'embourbaient actuellement dans des préceptes, qui n'avaient fait que les desservir au cours de l'histoire. N'existait-il aucun frère capable de réfléchir à une évolution (positive, de préférence, voir progressiste) de notre culture? Malheureusement, pour l'instant ; non.

Mon épreuve me fût donc présentée, un matin, en guise de fête d'anniversaire... J'affichais même ma première beskar'gam, pour l’occasion. J'étais tellement fier, dans cet accoutrement de prétendu guerrier. J'avais voulu mon armure brute, sans chichi, sans coloration même. Mes frères se moquaient de moi à cause de ce dernier point, d'ailleurs. A vrai dire, eux avaient plutôt opté pour des teintures relativement vives et extravagantes. Mais moi, je pensais que la qualité du beskar se suffisait à elle-même. Nul besoin de la recouvrir, je n'avais, de toutes façons, jamais aimé être remarqué à cause de mon apparence.

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Blad Demeci en beskar'gam, en 964

L'oncle Canderous se tenait donc de nouveau face à moi. Désormais, il ne pouvait plus me toiser de haut, comme il le fit des années auparavant, sur Dxun notamment. J'avais bien grandi depuis, et c'était moi, maintenant, qui baissait les yeux, dans le but dévisager sa vilaine trogne, traversée par les marques indélébiles de ses combats passés. Hank, mon père, surveillait la scène de loin, revêtu de sa propre armure de guerre, légère et plutôt archaïque. Le voir ainsi m'alerta aussitôt : allais-je affronter cet homme? Celui qui m'avait tout appris, et dont le sang coulait dans mes veines? En quelques mots, le frère de ma mère répondit à cette question, sans le moindre détour, fidèle à son propre style « pédagogue » :

"Aujourd'hui, pour ton épreuve, tu vas affronter le champion du clan, à savoir ; ton père. Les aînés ne te demandent évidemment pas de gagner contre lui, mais de prouver ta valeur dans un combat que tu sais perdu d'avance. Montres-nous que tu es digne du nom des Demeci. Prouves ce matin, que le sang qui coule dans tes veines est le même que celui de tes vode..."

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Hank Demeci

"Ne retiens pas tes coups, fils!"

Me lança, en conclusion, l'impressionnant Fyodoi de sa position, les mains en porte-voix. De mon côté, j'avais plutôt envie de lui intimer l'inverse... Je me tournai alors un instant vers Lark et Danan, tentant de lire la moindre émotion à travers leurs propres casques. Mais impossible, ces deux là restaient parfaitement inertes pour le moment, les bras croisés, attendant le début du spectacle à venir... Après un soupir plus ou moins exaspéré, je me motivai à me lancer dans le rude combat qui m'attendait. Je fis d'abord quelques pas en direction du champion Demeci, comme Canderous l'avait appelé, avant de me mettre en garde, stable et solide d'entrée de jeu. Le colosse à la longue crinière noire ne tarda pas à fondre sur moi dans la seconde. Il fit même déferler, contre le fer de mon armure, une pluie de coups de pieds et de poings plutôt difficiles à parer. Une énième attaque, frontale, et portée à l'estomac, m'envoya brutalement au sol, à la fin de cet enchaînement puissant.

Le souffle coupé suite à ce choc incroyable, je me rendis compte que Hank Demeci, celui qui m'entraînait quotidiennement, n'avait jamais vraiment décuplé toute sa puissance contre moi auparavant... Mais il n'était pas l'heure des constats de ce genre, car mon père revenait à la charge. Je réalisai alors une roulade sur le côté, gagnant quelques mètres, dans l'optique de me relever rapidement dans un second temps. De son côté, le Fyodoi n'en avait toujours pas terminé, évidemment. Il chargea de plus belle, brisant ma garde quasiment à chaque crochet. Ses poings étaient dures comme la pierre, et très vifs, malgré leur taille bien supérieure à la moyenne Humaine.

Le vétéran calma enfin le rythme de ses assauts, ce qui devait lui permettre de souffler un peu après tant d'agressivité. Le sang coulait sur mon menton, autour de mes yeux, et la visibilité derrière mon casque était désormais proche de zéro. Je profitai donc de cette courte accalmie pour reculer encore un peu, retirant mon heaume cabossé de ma tête, devenu encombrant plus qu'autre chose de toutes manières... Les spectateurs purent alors constater les dégâts, et ce n'était probablement pas beau à voir, à en croire leurs ébahissements gênants. Sans ce casque artisanal, mon visage ne serait sans doute plus qu'une bouillie de sang et d'os.

Ma mère s'exclama, visiblement inquiète pour moi, dans l'espoir de stopper ce carnage organisé. Mais Hank, lui, n'écoutait pas, il suivait coûte que coûte la volonté des aînés, toujours. La légende des Demeci devait être reproduite, aujourd'hui plus encore que toutes les autres fois. Une épreuve de ce genre n'était jamais prise à la légère, pas chez nous du moins.

"S'il est destiné à me surpasser un jour, il faut qu'il comprenne quelle marge il existe entre lui et moi!"

Voilà les implacables mots de mon père. Il était prêt à me mater, voire même à me blesser gravement, simplement pour une leçon. C'est à cet instant que j'ai compris la bêtise de nos règles, le non-sens qu'elles prenaient lorsque certains les interprétaient avec zèle. Tout le monde le savait : les Mandaloriens aimaient les beaux discours sur l'honneur. Ils étaient capables de débattre des jours durant, sur la violence et la discipline nécessaires à l'éducation de leurs enfants. Mais à quoi bon tout cela, au juste? Ce fût d'ailleurs la question que j'osai scandé, avant que le champion Demeci ne s’apprête à m'assaillir de nouveau :

"A QUOI BON TOUT ÇA!?

Le guerrier en face de moi s'arrêta brusquement, baissant les bras, surpris. Son regard s'emplit d'une colère qui promettait une remontrance d'une hargne inouïe.

- Qu'est-ce que tu as dis!?

Souffla-t-il, comme s'il espérait avoir mal entendu. Je crachai une boule de sang qui commençait à coaguler dans ma bouche, avant de reprendre la parole, plus calmement cette fois-ci :

- J'ai dis ; à quoi ça sert de se battre, exactement? Vous croyez vraiment que c'est comme ça que notre peuple va reprendre sa place dans l'univers? Vous pensez que c'est en tabassant les jeunes, qu'ils vont tirer les leçons de VOS échecs passés? Laissez-moi vous annoncer que, tout ça, cette mascarade qu'est notre vie, ça ne vaut rien..."

Malgré mon piteux état, je demeurai fier et droit dans mes bottes, face à la montagne de muscles qu'était Hank Demeci. Étonnamment, ce dernier ne se rua pas sur moi pour me punir à coups de poings. Au final, il fit bien pire, et très froidement de surcroît :

"Je te renie, toi et ta sottise insolente. Jamais tu ne seras digne de porter le nom des Demeci, jamais... Prends tes affaires et fuis, dar'manda, te voilà banni de Manda'yaim. Tu as maintenant toute ta misérable vie pour réfléchir à tes paroles."

S'il m'avait craché dessus, à la fin de cette inéluctable déclaration, cela n'aurait étonné personne. Toutefois, il n'en fit rien, se contentant de tourner les talons, et de marcher tranquillement en direction de son foyer. Toute la famille me regardait gravement maintenant, comme si je venais de mourir sous leurs yeux ébahis. J'aurais sans doute dû me mettre à genou, à cet instant même. J'aurais dû implorer ma mère, peut-être, qu'elle persuade les aînés de me garder à la maison, malgré mon échec. Mais non, je demeurais là, debout devant ceux qui venaient de m'exiler, silencieux, pensif. Mon regard se porta une dernière fois sur Lark et Danan. Je lisais à présent l'incompréhension qu'ils portaient dans leurs cœurs. Si même eux ne disaient rien en ma faveur, alors ma place n'était effectivement plus parmi les Demeci, ni même, plus généralement, parmi les Mandaloriens.


ACTE III

Blad "Oneye" Demeci Backgr12

Définitivement radié par mon père, je me suis retrouvé propulsé dans une galaxie immense dont je ne connaissais en fait pas grand-chose. Condamné à fuir ma terre natale, payant mes soi-disant blasphèmes, il me fallait désormais choisir une destination précise. Je me suis donc tourné vers un monde où les opportunités promettaient d'être nombreuses et variées : Coruscant. Vu le caractère cosmopolite de la capitale Républicaine, je risquais assez peu d'être confronté directement à d'autres natifs de Mandalore, ce qui était aussi, clairement, un bon point. Du haut de mes 18 ans, et une poignée de Crédits en poche, je me suis ainsi lancé à la découverte de cette planète, dont tout le monde parlait sans cesse. C'était notamment là-bas que les Taungs avaient, selon les légendes antiques, fondé les bases de leur propre grand empire.

Délesté de mes liens familiaux, j'ai pu m'installer dans les bas-fonds de Coruscant sans trop d'embûche. Il fallait dire que les propriétaires de ces quartiers mal famés n’étaient pas vraiment regardants sur les « garanties » des locataires... Tant que vous étiez capables de payer en temps et en heure, peu importait votre passé, ce que vous faisiez là, et même ce que vous comptiez accomplir. Cette situation était d'ailleurs très paradoxale. Bien au-dessus de cette misère quotidienne, dans les hauts-quartiers, le gratin Républicain s’époumonait à longueur de journée, défendant la veuve et l'orphelin, mais ce n’était que de la parlote, bien sûr. J'appelais ça : l'art du pipeau Coruscanti... Chaque jour, sous les chaussons de soie de ces messieurs-dames, des milliards d'êtres subissaient la précarité et l'injustice. Et ça, personne n'était visiblement capable de le changer, malgré tous les beaux discours, laissez-moi rire….

Bref, je suis resté un an ou deux dans mon petit appartement miteux, à travailler selon les opportunités qui se présentaient. Des fois, je faisais le videur dans les cantinas, puis d'autres journées m'amenaient à livrer des pizzas, ou encore à nettoyer les speeders des plus riches. Le tout, contre quelques pauvres sous. Autant de tâches ingrates, dont je n'aurais jamais imaginé pouvoir vivre auparavant. Sur Mandalore, ceux qui finissaient dans des situations comparables, étaient littéralement les bons à rien, les loques de bas étage, les voyous, les junkies même... Il fallait croire que j'étais devenu encore moins respectable que ceux-là, aux yeux de mon père en tout cas. Vous savez, le terme « dar'manda » n'est pas à prendre à la légère. Inscrit au-dessus de votre nom, il vous enlève tous vos droits. Notamment celui d'être considéré comme un être vivant, conscient, par vos pairs. D’après les aînés, un dar'manda n'a même plus d'âme, c'est dire...

Fort heureusement pour moi, il n'en était rien de tous ces préjugés d’un autre âge. Cependant, je me rendais bien compte que je ne pouvais pas subsister à mes besoins de cette façon bien longtemps. J'avais un minimum d'ambition, tout de même, vous savez, des envies d'accomplissement, à l'image de tous les individus d'une vingtaine d'années, je suppose. Les speeders de luxe que je récurais parfois me faisaient rêver... Alors, j'ai commencé à chercher un vrai moyen de m'en sortir. Les bandes organisées des bas-fonds proposaient souvent du travail, aux jeunes « taillés » comme moi. Toutefois, je gardais vraisemblablement un soupçon de fierté Mandalorienne, au fond de mon être. Je ne pouvais me résoudre à verser dans le crime pour m'en sortir, cela me rebutait profondément. Un jour, et un peu par hasard il est vrai, je suis tombé sur une affiche de la Garde Républicaine. Ils cherchaient des bras, et j'en avais deux plutôt bien faits.

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Jusque là, les histoires de la République n'avaient pas forcément attiré mon attention. Toutefois, après avoir été confronté à la jungle des bas-fonds, je me suis dis qu'apporter un brin supplémentaire de justice par ici ne pouvait pas faire de mal. Me rendre utile, voilà ce que je cherchais à faire exactement. Il me fallait donc une cause honorable, aussi histoire de faire ravaler (indirectement) ses sermons à mon borné de père. J'étais loin de me douter qu'un tel but allait me mener là où je suis désormais... Bref, j'ai tout de suite pris congé de mes petits boulots, puis je me suis présenté au Centre de Formation Militaire de Coruscant. Une fois inscrit pour passer les tests, je me suis mis à penser qu'enfin, ma vie allait prendre un tournant intéressant.

Quelques jours après, je fus admis parmi les nombreux aspirants de l'armée Républicaine. Cette première étape était charnière, car maintenant j'allais vivre en caserne, avec des centaines d'inconnus. Un train-train bien différent de celui passé aux côtés de mes frères, Lark et Danan. Là, on parlait de vivre en communauté, avec un nombre bien plus important d'individus, aux origines et traditions diverses. Les journées, au moins, passaient vite. Les entraînements s'enchaînaient d'ailleurs sur un bon rythme, similaire à ce que j'avais pu pratiquer sur Manda'yaim autrefois. Plus tard, je saisis intérieurement que l'éducation Mandalorienne, dure et complète, malgré tout, m'avait octroyé de l'avance sur la plupart des autres aspirants. En quelques mois, je devins la nouvelle coqueluche des instructeurs, ce qui était à la fois gratifiant et pesant.

A cette époque, la République Galactique engageait énormément de gens, dans l'optique de protéger un minimum son immense territoire. L'armée clone n'existait évidemment pas, et les Jedi peinaient logiquement à couvrir, à eux seuls, l'étendue du territoire. Les polices et milices locales commençaient aussi à se former, mais elles étaient loin de réussir à faire face à la criminalité galactique entière. C'était sans doute pour cela que les instructeurs m'ont proposé, après un semestre riche en enseignements, de sortir du centre, au bénéfice du terrain, du vrai. J'ai évidemment accepté cette offre, car je me sentais prêt et déterminé à accomplir ce que je croyais être mon destin.


ACTE IV

Blad "Oneye" Demeci Backgr13

J'allais ainsi être plongé dans une première mission officielle. Il s'agissait ni plus ni moins d'un test, bien sûr, un test bien réel qui allait déterminer si j'étais capable d'intégrer l'élite, à terme, ou non. Cette opération spéciale consistait, dans les grandes lignes, à arrêter une bande organisée de malfrats sur Corellia, surnommés les Hopeless Moths. Je fus déployé directement sur le monde Républicain, soutenu par les autorités locales. J'étais considéré dès lors comme un crack en devenir, notamment par mes nouveaux collègues de la CorSec. Mon CV avait probablement été appuyé par mes formateurs Coruscantis. Certains l'ignorent peut-être, mais pour devenir un Garde Républicain à part entière, il fallait être autant un bon militaire qu'un bon policier. L'expérience du terrain était également un atout non négligeable. Et pour en engranger, je devais absolument mener à bien cette mission... Mes supérieurs n'en attendaient pas moins, de toutes façons. Bref, revenons au cœur de l'enquête.

Mes premiers jours à Coronet furent assez calmes. En effet, mon équipe devait d'abord localiser « subtilement » les malfaiteurs, coupables de nombreux crimes et délits à travers l'espace Républicain. La mafia que nous traquions s'était spécialisée dans le trafic d'esclaves sexuels. De chics types, en somme... Le Secteur Bleu était le premier endroit où nous devions investiguer. Mais se présenter là-bas, insignes et blasters à la main, aurait été profondément stupide. Logiquement, je me suis porté volontaire afin d'infiltrer le réseau en personne. Après tout, je connaissais le langage de ces voyous mieux que quiconque. Je savais comment me fondre parmi eux, comment bouger, parler à leur manière. C'était en fait exactement ce que j'avais dû faire en m'installant (certes, quelque peu de force à ce moment là) sur Coruscant, deux ou trois années plus tôt.

Ce ne fût pas vraiment compliqué de trouver un roublard un peu trop bavard au Treasure Ship Row, le fameux marché des contrebandiers de Coronet. Après quelques échanges cordiaux, un billet malencontreusement tombé par terre, et une bonne claque derrière les oreilles, le type en question m'indiqua où je pouvais trouver le meilleur lieu de débauche du quartier, tenu par les Hopeless Moths. Ni une ni deux, je me rendis au lieu indiqué, en milieu d'après-midi. L'endroit était en fait un bar, de façade en tout cas, à la devanture riche en néons, repérable même le jour dans le décor urbain de la capitale Corellienne. De l'extérieur, aucun signe distinctif ne laissait supposer qu'un trafic sordide d'êtres vivants avait lieu dans un tel endroit... Enfin, je vérifiai la présence de mon pistolet blaster sous ma veste, puis j'entrai avec assurance, dans cet antre du démon.

L'ambiance intérieure était tamisée, bien plus sombre et sale que ce que la devanture promettait. Des filles, peu vêtues, dansaient autour de barres de fer reliant le sol au plafond. Au comptoir, quelques individus masculins avinés se rinçaient l’œil sans un mot, titubant dangereusement au rythme de la musique effrénée. Seul le videur posté à la porte me remarqua. Celui-ci me confisqua alors immédiatement mon arme, pourtant cachée sous mes vêtements. De toutes manières, je l'avais emmenée surtout pour paraître "normal", au milieu du cortège de délinquants notoires. En m'avançant, je me rendis compte que la musique était un peu trop forte pour suivre à distance les conversations des autres clients. J'allais devoir faire avec, tant pis. Je m'approchai enfin du bar, m'accoudant sans trop prêter attention au monde autour, du coup, puis je m'adressai au serveur, comme n'importe quel autre consommateur lambda l'aurait fait :

Blad "Oneye" Demeci Avabla10
Blad Demeci en 967

"Salut, une bière pression s'il vous plaît."

Le type de l'autre côté du comptoir acquiesça de la tête, puis prépara ma commande sans trop se presser. Visiblement, il n'était pas le patron ici, mais j'avais appris à me méfier des apparences, parfois trompeuses. Une dizaine de secondes plus tard, il déposa devant moi un verre fumant de fraîcheur, la mousse de la bière crépitait alors doucement sous mon nez. Voilà une boisson qui me rappelait les banquets familiaux de Manda'yaim... Mais je n'étais pas là pour rêvasser via ce vague souvenir de mon enfance, je me concentrai de nouveau sur mon objectif ; analysons calmement notre nouvel environnement. Les femmes derrière moi dansaient de façon très suggestive. Elles faisaient sans doute partie des esclaves des Moths. Il y avait peut-être même des pièces plus à l'écart, dans ce bâtiment, qui permettaient de bénéficier d'autres services, plus douteux encore...

Pendant que j'appréciais ma bière, un groupe de prostituées sortit soudainement du fond de la salle, dans le même accoutrement que les danseuses déjà présentes. Ces personnes aux atouts charmants s'approchèrent du bar en gloussant, puis se mirent à accoster tous les clients accoudés au bar. Une d'elles posa ses douces mains sur mes épaules carrées, recouvertes de mon veston en cuir. Elle me susurra à l'oreille des propositions plus qu'indécentes, qui auraient probablement fait bondir le plus chaste des Jedi. Je me tournai alors vers cette tentatrice de la luxure, prenant délicatement sa main dans la mienne, puis répondis, quelque peu malicieusement :

"Montres-moi ta cachette..."

La sublime demoiselle aux longs cheveux noirs rit aux éclats, puis elle m'attira un peu plus loin, en direction d'une porte dissimulée, que je n'avais pas remarqué avant de m’en être approché. Une fois cet obstacle passé, la prostituée me laissa d'abord aux mains de plusieurs gaillards, qui me demandèrent de payer tout de suite une certaine somme, si je souhaitais bénéficier des "services complets" de la dame. Ces porte-flingues étaient probablement des membres confirmés des Hopeless Moths, mais je ne pouvais pas encore griller ma couverture en les coffrant aussi tôt dans mon enquête, surtout au cœur d'une situation aussi inconfortable. Je sortis de mon blouson quelques Crédits en cash, que l'un d'entre eux s'empressa de m'arracher des mains, avant de me pousser sans ménagement en direction de la chambre qui m'était désormais ouverte. A l'intérieur, la demoiselle rencontrée une minute plus tôt m'attendait déjà, jouant les impatientes, alors qu’elle était évidemment forcée d’agir de la sorte.

Je pris bien soin de refermer correctement la porte derrière moi, m'assurant une certaine discrétion lors de la conversation à venir. Pendant que la belle créature finissait de se dénuder, dos à moi, je lui tendis le drap immaculé posé initialement sur le lit, en lui expliquant vivement :

"Rhabilles-toi, je ne suis pas là pour ça."

Le regard interrogateur de la fille fit transparaître les doutes qu'elle ressentait me concernant. Moi-même, je ne savais pas si elle allait me dénoncer après ça, ou encore si je pouvais compter sur elle, à la manière d'une future complice. Parfois, les tortionnaires et les kidnappeurs brisaient leurs victimes à tel point qu'elles se soumettaient complètement à leur joug. En conséquence, elles en venaient à se dévouer à leur cause, aussi folle et dénigrante qu'elle pouvait être, reniant les êtres libres que ces personnes anéanties étaient, et même qu’elles pourraient redevenir, selon les cas. Il fallait donc que je choisisse mes mots avec tact, ici, afin de ne pas perdre ma précieuse couverture.

"Je peux te permettre de quitter cet enfer, mais il va falloir m'aider en retour... Qui est le Chef, ici?"

La jeune femme hésita un instant, avant de saisir, enfin, le drap blanc que je lui tendais. Elle l'enroula gracieusement autour de son corps, dissimulant ses formes parfaites. Sans montrer le moindre signe de panique, la jeune femme s'assit sur le lit, soupira, puis se mit à table. Je perçus tout de même un peu de quiétude dans sa voix cristalline, mais je compris aussi qu'elle prenait sur elle afin de rester globalement sereine.

Blad "Oneye" Demeci Avapnj10
Jennifer Blackstone

"C'est bien ma veine... Mais bon, autant que ça soit moi, j'imagine... Écoutez, celui qui dirige cet endroit est rarement présent aux heures d'ouverture. Et vous savez, les filles de ce club atterrissent dans ce bouge parce qu'elles ne s'en sont pas sorties à l'extérieur. Le système rejette certaines personnes, mais elles doivent quand même trouver une place, coûte que coûte, sous peine de disparaître sans que personne ne s'en soucie. Si je vous aide, je vais avoir besoin de protection, et de garanties."

Si j'avais été un policier lambda, qui n'avait connu que les cours théoriques du centre de formation, par exemple, peut-être que je n'aurais pas saisis ce que cette femme, courageuse malgré sa situation, essayait de me dire. Mais moi aussi, j'avais été rejeté. Le destin auquel on m'avait toujours préparé s'était brisé en mille morceaux, du jour au lendemain. En y réfléchissant, j'avais quelque peu provoqué moi-même cette cassure, encore douloureuse, bien sûr, au plus profond de mon esprit. Était-ce finalement une erreur, ou bien la meilleure chose qui me soit arrivée? Difficile à dire, et cette femme, en détresse profonde comme je pus l'être, attendait quelque chose pour s'en sortir ; un déclic, un sauveur. Un instinct protecteur s'éveilla alors au fond de mon cœur :

"Je peux faire en sorte qu'on vous protège toutes, et qu'on vous aide, une fois que cet endroit aura fermé ses portes. Mais c'est le réseau entier de vos geôliers qui m'intéresse, évidemment, sinon vous pensez bien qu'il n'y aurait déjà plus personne ici... Il me faut, par conséquent, le début d’une piste, je me chargerai du reste."

La prostituée plongea ses magnifiques yeux sombres dans les miens. Elle me faisait ainsi comprendre qu'elle était pleinement déterminée à m'assister dans ma tâche, dès maintenant.

"Le gérant est sensé passer à la fermeture, ce soir. Voilà votre piste, Superman... Et ne m'oubliez pas ; je m'appelle Jennifer."

Conscient des risques pris par la belle, je la remerciai d'un geste synchro de la tête et des paupières, mes lèvres légèrement refermées sur elles-mêmes, en signe de reconnaissance simple et efficace. Je devais désormais sortir de là sans faire de vague, pour rapporter cette information capitale à mes supérieurs de la CorSec. Sans doute allaient-ils me renvoyer dans les parages, cette nuit encore... La suite des opérations était limpide pour moi, en tout cas : infiltrer le gang des Hopeless Moths, afin de les détruire de l'intérieur, intégralement.

Quelques heures plus tard, bien après l'envoi de mon rapport au QG de la CorSec, et comme je le pressentais : j'arpentais la rue parallèle à celle du bar, attendant la venue du fameux caïd à la tête du trafic local. Bien entendu, je demeurais caché, au détour d'une ruelle, dans l'objectif de ne pas me faire repérer facilement. Les minutes passaient doucement ici, et j'avais pris note de l'agencement détaillé de ce quartier mal famé. Cela pourrait s'avérer utile, au cas où la situation dégénérerait malencontreusement. On ne prenait jamais assez de précautions en infiltration sous couverture.

Alors que je commençais vraiment à m'ennuyer, un groupe de trois personnes, clairement armées, fit son apparition sous les lumières orangées de l'éclairage publique. Cela ne faisait aucun doute, notamment parce qu'il n'y avait plus un chat depuis un moment dans le quartier, il s'agissait assurément de mes cibles. Je me mis en marche tranquillement vers l'entrée du club, où le videur mettait dehors, sans formalité ni pincette, les derniers clients. Ceux-là étaient visiblement trop saouls pour comprendre que l'heure de la fermeture était passée. Pendant que le trio de voyous s'approchait à grands pas, dans mon dos, j'annonçai mes intentions au videur, de façon tout à fait ferme et sérieuse :

"Je viens voir ton chef, j'ai quelque chose à lui proposer."

Comme prévu, le vigile n’eut pas le temps de répondre, les trois hommes derrière moi se chargèrent volontiers de le faire :

Blad "Oneye" Demeci Avapnj10
Voyou des Hopeless Moths

"T'es qui, toi?"

Avait grogné l'un d'eux, un Aqualish à l'air peu loquace. Il avait déjà son blaster en main, en prévision d'une prochaine réplique encore moins amicale. Je portai alors mon regard sur lui, avançant ma main délicatement pour serrer la sienne.

"Je suis Lark Vine, enchanté."

L'alien semblait perplexe, toutefois l'hybride Arthurien derrière lui prit le relai, de manière bien plus courtoise. Ce dernier vint même me serrer vigoureusement ma main tendue. Je compris instantanément que c'était lui, le tant attendu chef de la fine équipe.

Blad "Oneye" Demeci Avapnj11
Fredrich Hammer, alias Grey

"T'as du culot pour t'pointer ici sans t'être fait connaître auparavant. Dans le milieu, ça paie ou ça te coûte tout. Enfin, viens donc en parler à l'intérieur, on pourra s'installer un peu plus confortablement, qui plus est."

Je ne pouvais qu'accepter cette invitation qui allait totalement dans mon sens. Cependant, je devais rester sur mes gardes, car le videur allait sûrement faire part à son patron de ma venue ici, plus tôt dans la journée, s'il faisait bien son travail... D'ailleurs, il n'avait pas oublié que je portais une arme tout à l'heure, me la confisquant de nouveau, presque machinalement. En théorie, je ne devrais pas en avoir besoin, de toutes façons.

De retour à l'intérieur du club, je m'assis aux côtés de mes nouveaux... "Amis", autour d'une petite table ronde, dans un coin de la salle. Il n'y avait ni musique ni danseuse ce coup-ci, et le serveur nettoyait son bar silencieusement, parfaitement concentré sur le retour des lieux à la propreté. L'Arthurien au visage marqué par les décennies commença à me questionner. Il me demanda les raisons de ma présence ici, à une heure si tardive qui plus est. Je rétorquai alors, sans sourciller le moins du monde :

"Un contact au Treasure Ship Row m'a indiqué où trouver ce bar. Je lui ai simplement fait savoir que je cherchais du travail. Un job qui rapporte m'irait bien, si vous voyez c'que je veux dire... J'ai visité cet endroit un peu plus tôt aujourd'hui, et je dois dire que les services proposés paraissent tout à fait rentables. Si je puis me permettre : vous avez l'air de savoir gérer vos affaires, m'sieur."

Le proche-humain à la peau grisée se pencha en arrière sur sa chaise, les bras croisés. Il rumina sa réplique quelques secondes, avant de la lâcher enfin, sans animosité :

"Faudra quand même me dire qui c'est, exactement, ton contact du Ship Row... J'n'aime pas vraiment les gars trop bavards avec les inconnus, question d'principe. Mais ma foi... T'as l'air d'un gars qui a c'qu'il faut, physiquement en tout cas, pour tenir une place dans mon... Entreprise. Maintenant, t'imagines bien qu'on embauche pas n'importe qui ici. Avec la CorSec dans les parages, on est jamais trop prudent.

- Mon contact ne m'a pas donné son nom, il devait savoir que cracher des infos n'allait pas vous plaire. Pour ce qui est du job, il est évident que je compte faire mes preuves parmi vos hommes. C'est la procédure habituelle, je suppose."

La suite de la conversation s'avéra fructueuse, surtout vis-à-vis de mon objectif final. Le chef Arthurien m'expliqua qu'il se faisait appeler Grey, un pseudonyme de toute évidence. Il m'annonça aussi qu'il voulait que je travaille quelques jours, dans un premier temps, avec le videur du club. C'était un essai formel, afin de voir s'il pouvait m'octroyer des responsabilités plus importantes par la suite. S'ensuivirent des semaines d'infiltration, à vivre comme ceux que je traquais en réalité. Chaque jour qui passait, le piège se resserrait petit à petit autour du business de Grey. Plusieurs fois, j'eusse croisé Jennifer, sans véritable échange la plupart du temps. Au moins, la voir à une certaine fréquence me rappelait qui j'étais, et pourquoi je pactisais temporairement avec l'ennemi. C'était un vrai sacrifice de jouer les roublards, cela me coûtait moralement, évidemment. Alors même que Jennifer et moi ne pouvions parler ouvertement de notre secret, il y avait comme un lien immatériel entre nos deux âmes. Ce lien spécial était le symbole d'une promesse de justice, d'un serment caché entre nous, que je me devais d'honorer prochainement.

Paradoxalement, c'est au plus proche de la vermine de Coronet que j'obtins la confirmation de ma vocation. J'étais fait pour détruire ceux qui pensaient pouvoir bafouer la liberté des autres. L'éducation des Demeci m'avait au moins apporté le sens du juste, une certaine distinction du bien et du mal. Mais cette mission n'était pas encore terminée. Grey était un beau poisson, sauf qu'il n'était qu'un pion des Hopeless Moths, au final, le relai d'une part minime de leurs affaires monstrueuses. Remonter entièrement le courant de ce gang était essentiel.

Un énième soir de fermeture, Grey m'invita à rejoindre sa table, exactement comme il l'avait fait lors de notre première rencontre. De sa voix éternellement insidieuse, grinçante, il m'annonça :

"Lark, j'ai une bonne nouvelle pour toi : mes gars n'ont rien trouvé de bizarre à ton sujet. T'as l'air clean, tu fais du bon boulot, j'aimerais te voir à l’œuvre dans un autre cadre."

Ces mots correspondaient à la promotion rêvée du parfait porte-flingue, j'imagine. L'Arthurien corrompu m'avoua par la suite qu'il cherchait à renflouer ses effectifs de "gros bras". Cette partie de son activité avait l'air bien plus axée sur la violence que le proxénétisme ; racket, dissuasion musclée, enlèvement, braquage, guérilla entre trafiquants, etc... La mafia des Moths commençait à se révéler, doucement mais sûrement. Pour poursuivre mon enquête, j'ai dû me salir les mains, briser des mâchoires, fracturer des tibias, égorger de pauvres types simplement trop endettés auprès des mauvaises personnes... "Pour l'exemple", comme disait Grey. Même si je m'éloignais des activités du club, je continuais de m'y rendre à peu près chaque semaine, à la recherche du regard envoûteur de Jennifer. Elle me permettait désormais de me raccrocher à la part d'humanité qui demeurait enfouie au fond de moi.

La CorSec proposa de m'exfiltrer, craignant les séquelles psychologiques auxquelles je m'exposais, si tôt dans ma carrière. Il fallait dire qu'on en avait obtenu assez sur les activités des Moths, du moins pour en démanteler une bonne part. Néanmoins, j'étais loin d'avoir remonté l'ensemble de leur réseau, ne serait que sur Corellia. Malgré ma jeunesse et mon inexpérience, je me sentais capable de soulever cette montagne, et de l'anéantir, pierre par pierre. Mes responsables m'ont donc laissé faire, de toutes façons ils n'avaient pas de meilleure option, et je mettais plutôt du cœur à l'ouvrage.

Des mois plus tard, je me hissai enfin dans la garde rapprochée de Grey. Je disposai, dès cet instant, d'une place idéale, car je lui tenais compagnie quasiment constamment. Par contre, impossible de me défaire de ses deux autres chiens, ceux-là même qui se méfiaient de moi depuis le premier jour. Mon rôle fût alors majoritairement d'observer et de prendre des notes. Les visages des associés de Grey se dévoilaient petit à petit. Parmi eux se trouvaient les vrais leaders des Hopeless Moths, d'insaisissables raclures à la tête d'un empire clairement immoral. Certains puaient les mafieux à des kilomètres, tandis que d'autres paraissaient totalement inoffensifs, quant à eux. Les criminels qui duraient le plus longtemps en haut de la pyramide étaient souvent des caméléons, plongés dans la masse, notamment grâce à leurs dégaines de "messieurs tout le monde". Les savoir tout près, à portée de main parfois, me faisait bouillir intérieurement. Si j'avais pu, j'aurais abattu personnellement toutes ces vermines sans foi ni loi, à l'époque.

Avec tout ce que j'avais accompli, mon boulot d'infiltré touchait à sa fin. Il ne me restait plus qu'à disparaître, et, éventuellement, aider la CorSec à lancer son assaut final. Mais un soir, alors que j'accompagnais Grey au club, là où tout avait commencé, dans le Secteur Bleu, quelque chose vint perturber mon plan bien huilé. Celui qui pensait être mon boss avait envie de se détendre auprès des filles qu'il réduisait lui-même chaque jour en esclavage. Je savais bien qu'il devait profiter de sa situation, de temps en temps. Mais ce soir-là, Grey m'invita inopinément à "participer", chose qui ne m'enchanta pas le moins du monde.

"Non merci Grey, j'suis pas d'humeur.

- Si, t'es parfaitement d'humeur, c'est moi qui décide ici."

Ambiance... Un silence de plomb s'était installé entre nous, après cet échange anormalement froid. Le club était fermé, toutefois une danseuse demeurait toujours sur la piste. Et il ne s'agissait pas de n'importe laquelle : c'était Jennifer. Grey voulait qu'on la force à avoir des rapports sexuels avec nous tous, ses plus proches protecteurs. Il avait sans doute remarqué mes regards compatissants à son égard, tout au long de notre collaboration... Avait-il pris cela pour du désir? Quelle ordure... Je plongeai mon regard dans celui du caïd, la mâchoire serrée. S'il voulait se rincer l’œil, il allait être déçu.

"Qu'est-ce que tu m'fais Lark? Tu crois qu'tu peux discuter mes ordres devant les autres? Tu déconnes mon gars."

En effet, ses deux autres gardes du corps, ainsi que le videur du bar, m'observaient. Pour tout vous dire, ces mois sacrifiés, à me faire passer pour un salaud, commençaient à remonter, comme des glaires encombrants au fond de ma propre gorge. Mon âme saignait autant que mon honneur, même s'il ne restait déjà plus grand-chose de ce dernier. J'avais beau être un dar'manda, selon certains, mes limites étaient clairement atteintes.

"Je ne violerai personne pour toi, et certainement pas Jennifer. Je la respecte, et peu importe ce que tu en penses..."

Grey dégaina brusquement son blaster pour le pointer sur la jeune femme, à présent apeurée face à cette menace de mort inattendue.

"Ce n'est qu'une putain, Lark! Elle n'est rien! Ne gâches pas ta carrière pour une créature aussi insignifiante! Aller, montres-nous que t'es un homme! Montes sur la scène, maintenant!"

Mes yeux roulèrent vers Jennifer, je commençais à douter de notre survie au bout du compte. Et elle, elle se trouvait là, à cause de moi, parce que nous étions complices depuis le début. La situation dégénérait et le danger était palpable, Grey ne plaisantait jamais lorsqu'il menaçait quelqu'un. En général, il valait mieux respecter ses exigences, sous peine de subir sa colère, qui se traduisait souvent en carnage... Au point où j'en étais, je n'avais plus le choix : je devais devenir, le temps de cette soirée du moins, le juge et le bourreau des Hopeless Moths. Au diable la loi, je l'avais déjà transgressée plus d'une fois, de toutes manières.

Sans répondre à l'Arthurien, je montai sur l'estrade, où se trouvait l'esclave vulnérable en sanglots. Je pris ses mains dans les miennes, avec attention, puis lui souffla délicatement dans l'oreille :

"A couvert..."

D'un coup, je sautai en arrière depuis l'estrade, effectuant par surprise une puissante ruée en direction de Grey, qui ne se trouvait alors qu'à quelques mètres de moi. Le malfrat, abasourdi par ce revirement, se fit écraser sous mon poids. J'étais bien plus costaud que lui, et j'étais déterminé à en finir avec ce monstre, tout de suite. Le caïd lâcha son arme dans la cohue, mais ses trois autres hommes de main dégainèrent les leurs. Sans plus réfléchir, j'utilisai le corps sonné de Grey, le soulevant devant moi, dans l'optique de me protéger des tirs à venir. Littéralement, le gros bonnet des Hopeless Moths allait me servir de bouclier. Une fois debout, le bras gauche bien verrouillé autour du cou de ma victime, la bloquant fermement dans cette position, je me saisis de mon propre pistolet, grâce à ma main encore libre. Il y eu beaucoup d'autres tirs, des cris, puis plus rien, le temps semblait s'être arrêté. Tout s'était passé à une vitesse déconcertante.

Un léger voile de fumée s'était emparé du club après cela, sa faible lumière intérieure n'arrangeant rien. Je pris donc un instant pour constater les corps fumants de mes adversaires, au sol. Grey avait, quant à lui, absorbé la plupart des tirs effectués dans ma direction. Ce qui avait, logiquement, provoqué sa mort définitive et brutale. Jennifer, elle, s'était cachée comme elle avait pu, sous une table, traumatisée par la violence de l'instant. Je fus soulagé de voir qu'elle n'avait rien. De mon côté, mon bras gauche se trouvait dans un piteux état, et commençait à être douloureux. Il avait, tout comme Grey, reçu plusieurs salves laser. Je ne pouvais plus le bouger, et ce qui en restait pendait lamentablement au bout de mon épaule meurtrie.

Jennifer s'approcha alors, pour se blottir contre ma poitrine. Mon souffle encore rapide, dû à tout ce remue-ménage et à la douleur croissante, était la seule réponse que je pouvais lui adresser pour le moment. Je laissai donc tomber mon arme par terre, au profit de mon datapad portatif. Je glissai l'objet entre les doigts tremblants de la belle, car il fallait qu'elle appelle la CorSec. La police pouvait à présent la libérer de cet enfer. Jennifer saisit la chose de suite, et s'activa, malgré la panique encore fraîche dans son esprit. Cette fois, l'affaire était belle et bien réglée. Ma promesse, quant à elle, était tenue. Un comble, pour un Mandalorien qui avait prétendument perdu son honneur...

Blad Oneye

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Dim 7 Oct - 19:38
ACTE V

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Le gang des Hopeless Moths étant démantelé, je reçus les honneurs de mes supérieurs. En dédommagement de ma lourde blessure subie sur le terrain, la République me greffa notamment un bras bionique de technologie militaire. Ayant le choix de l'alliage utilisé pour cette future extension de moi-même, je choisis évidemment du beskar, le fameux métal de mon peuple d'origine. Je ne pouvais me résoudre à effacer complètement cette partie de mon histoire, après tout ça, et ce bras était un bon moyen de matérialiser ma part Mandalorienne, une bonne fois pour toutes. Par la suite, je fus admis officiellement dans les rangs prestigieux de la Garde Républicaine. Coruscant m'attendait de nouveau, ma nouvelle vie tant désirée pointait le bout de son nez, mais je ne pouvais me résoudre à partir sans celle qui avait rendu ce grand virage possible. J'ai donc proposé à Jennifer de me suivre, d'essayer de construire quelque chose ensemble, à partir de nos douleurs respectives, mais de nos rêves également. Nous nous comprenions sans mot, et ça c'était une chose rare. Par la suite, nous avons eu la chance de pouvoir nous installer dans les hauts-quartiers de la capitale Républicaine. En effet, les membres de la Garde disposaient d'une résidence spéciale, proche du Sénat Galactique. Bien entendu, mon métier, mon nouveau rôle dans cette société en pleine crise, allait bien souvent m'écarter de ce havre de paix. Néanmoins, Jennifer, elle, pourrait en profiter, elle allait reprendre sa propre vie de zéro, et de la meilleure façon possible.

En tant que Garde Républicain fraîchement nommé, on m'envoya notamment aux quatre coins de la galaxie. Mon aide était apportée aux mondes qui en avaient besoin. Je luttais parfois frontalement contre les oppresseurs, au profit généralement (et logiquement) des innocents opprimés. J'ai même eu l'honneur d'escorter un Chevalier Jedi en mission diplomatique, dans la Bordure Extérieure, le temps d'un voyage. Ainsi, les aventures se sont enchaînées à un rythme effréné, puis, en guise de récompense pour mes bons et loyaux services, je fus assigné, un jour, à la protection de Coruscant. Là-bas, je fus placé à proximité du gratin politicard qui m'exaspérait tant. J'ai eu alors l'occasion de comprendre qu'une part de ces requins n'en étaient pas. Malheureusement, ils n'étaient qu'une poignée contre des centaines. Mais je devais faire abstraction de ces pensées, et continuer mon œuvre en tant que représentant de la loi. Ainsi, je ne protégeais pas ces gens pour eux-mêmes, mais pour les peuples qui continuaient d'espérer. Aussi pour l'ordre et la stabilité de la République, certes imparfaite, mais toujours meilleure que le totalitarisme, par exemple. A l'époque, je venais de passer le quart de siècle, et Jen, comme je m'étais mis à l'appeler, était devenue Madame Demeci. Nos projets commençaient à avoir une réelle consistance, nous envisagions de fonder une famille, notamment. Ce point m'aidait beaucoup psychologiquement, m'évitant de "craquer" devant les Sénateurs les plus imbuvables de la rotonde. Je ne le faisais plus simplement pour moi ou pour des millions d'inconnus. Ma famille faisait désormais partie de l'équation. A par cela tout allait bien, pour ainsi dire (rien de véritablement insurmontable, au moins), jusqu'au jour où je fus appelé par l'Intelligence Républicaine, pour une mission tout à fait singulière.

On me sollicitait, cette fois, dans le cadre d'une mission classée secret-défense. Après le blocus de Naboo par la Fédération du Commerce, et les frictions politiques croissantes, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Je vous avoue même que je m'attendais à devoir participer à la préparation à la guerre, à un moment donné. Les Gardes Républicains constituaient la seconde force armée du Sénat, juste après l'Ordre Jedi. Ma femme n'avait d'ailleurs pas le droit de savoir où je partais, ni pourquoi. Ces détails n'étaient de toutes façons pas spécifiés à mon égard non plus. Les ordres provenaient donc de tout en haut, pour sûr. Le devoir m'appelait, les rêves de famille et de bonheur attendraient là où je les avais laissés. Jennifer et moi étions bien entendu inquiets quant à mon retour (ou plutôt mon non-retour éventuel), surtout avec la menace d'une guerre dévastatrice au-dessus de nos têtes. L'histoire donna raison à ces craintes, malheureusement.

Si la Guerre Galactique n'était pas encore ouvertement déclarée, la République préparait bel et bien son armée. Puisque je fus transporté jusqu'à un monde océanique, d'ailleurs absent de toutes les cartes officielles, en ce but. Nous étions une dizaine de soldats, dans la navette, mais à notre arrivée, je compris que d'autres troupes étaient déjà présentes sur les lieux. J'étais donc destiné à vivre plusieurs mois dans un complexe tout à fait spécial, construit sur les eaux enragées d'une planète du nom de Kamino. De grands êtres fins, à la peau blanchâtre, se présentèrent bien vite à mon groupe en tant que Kaminoans, l'espèce intelligente locale apparemment. Ceux-ci m'expliquèrent alors ce que nous faisions tous là, exactement.

Les meilleures unités disponibles de la Garde Républicaine avaient été dépêchées, sur ce monde reculé, dans l'espoir de fonder une armée de soldats clonés. Ce projet me parut d'abord complètement fou, puis je vis les Kaminoans à l’œuvre : ils allaient effectivement le faire, leur dévouement et leurs sciences étaient sans limites. L'essentiel de mon expérience sur Kamino fût relativement austère, ponctuée par de nombreux tests d'aptitudes physiques et cérébraux, des entraînements divers et variés aussi, encore et toujours... Les individus natifs de cette planète océanique passaient le plus clair de leur temps à travailler d'arrache-pied, comme s'ils avaient un délai à tenir, ou que l'avenir de leur propre espèce en dépendait. Je ne réalisais en fait pas encore l'ampleur de ce qui était accompli là-bas.

Il fallait dire que j'étais totalement coupé du monde extérieur, et que j'ignorais quelles actualités ponctuaient le quotidien de la République. Ici, le courrier des conjoints n'arrivait jamais jusqu'à nous, nous étions donc seuls, toujours entre militaires, à essayer de s'occuper l'esprit. Les Kaminoans ne communiquaient évidemment jamais ouvertement sur l'avancée de leurs travaux, impossible donc de voir à quoi pouvait bien ressembler un corps à l'ADN aussi trafiqué. Parfois, des scientifiques nous disaient simplement que c'était en bonne voie, que la recette s'affinait, mais rien de plus. Puis, sans que je ne m'en rende compte totalement, les années passèrent les unes après les autres. Un jour, un certificat médical daté de l'an 977 passa sous mes yeux. J'avais perdu trop de temps ici, ma femme devait terriblement s'inquiéter...

Lors d'un repas du soir, à la cantine centrale, le Médecin-en-Chef de la base vint faire un discours pour nous annoncer, enfin, l'aboutissement de notre mission. Par conséquent, et dès le lendemain, les centaines de modèles cloîtrés ici pour la conception des clones allaient retrouver leur vie normale. La nouvelle fit bondir de joie la plupart d'entre nous, coupant court au discours du scientifique au profit de cris libérateurs et d'accolades fraternelles. Enfin, je me couchai le cœur léger, j'avais simplement hâte de rentrer chez moi, auprès de Jen, ma magnifique épouse.

Pourtant, cette nuit là fût un réel cauchemar. Tard, probablement après minuit, j'entendis la porte du dortoir s'ouvrir, dans un souffle hydraulique parfaitement reconnaissable dans le silence nocturne de la base. Alors que j'ouvrais tout juste les yeux, pour identifier le visiteur, je distinguai cette fois-ci le bruit distinctif d'une respiration encombrée par un casque. Un être mystérieux, en armure, était au milieu des lits, suivi par d'autres personnes probablement toutes aussi bien équipées. Avant que je ne puisse crier, ou même dire quoi que ce soit, les tirs mortels fusèrent sur mes compagnons, toujours endormis quant à eux. Cet abattage devait être synchronisé dans les autres chambres, car des salves de blasters se faisaient également entendre depuis le couloir.

Grâce à mon bras mécanique, notamment, je parvins à protéger suffisamment mes points vitaux pour ne pas mourir sous les tirs de ces assassins mystérieux. Ma prothèse relativement abîmée, et le corps tout de même brûlé à plusieurs endroits, je fis mon maximum pour paraître effectivement mort aux yeux de mes assaillants. C'était une technique (respiratoire, essentiellement) enseignée au Centre de Formation Militaire de Coruscant, dont j'espérais, à l'époque, ne jamais avoir besoin. Pourtant, si je suis encore en vie actuellement, c'est bien parce que je l'ai apprise et appliquée avec assiduité.

Lorsque les guerriers en armure sortirent de la pièce, pensant avoir liquidé tous mes "colocataires", je pus enfin reprendre un rythme respiratoire normal. Toutefois, je devais rester parfaitement silencieux, malgré les douleurs et la terreur qui envahissaient ma tête. Dans l'obscurité, je me levai doucement, serrant les dents pour surpasser l'épreuve que cela représentait. Pourquoi nous tuaient-ils tous de la sorte? Et que faire? Je n'étais malheureusement pas en état de chercher des réponses précises. Je me décidai tout de même à m'aventurer en-dehors du dortoir, car il fallait bien que je trouve un moyen de m'enfuir sain et sauf de cette maudite planète.

Les couloirs étaient vraisemblablement vides de toute présence, les exécutions s'étant déroulées dans une synchronisation quasi-parfaite ci et là. Mais je savais que les caméras de surveillance n'allaient pas tarder à trahir ma présence. Le temps risquait de me manquer, à vrai dire je commençais même à envisager ma fin, dans ces dédales froids et désormais inquiétants. Paré d'une simple lame de rasoir, tenue par ma seule main encore valide, je n'étais pas très impressionnant... Le désespoir me gagnait petit à petit quand je tombai finalement nez à nez avec un autre individu. L'homme en question était en nage, dans son pyjama protocolaire, et semblait avoir été spectateur du même carnage que moi, le sang sur ses mains en attestait. Le soldat avait l'air surpris de me voir, et rassuré aussi, évidemment.

"Tu sais comment sortir de là?"

Lui demandais-je sans perdre de temps. Ce gaillard était un peu plus vieux que moi, à en croire ses cheveux poivre et sel. Pourtant, malgré sa potentielle expérience, il cédait actuellement bien plus à la panique que moi, ça ne faisait aucun doute. Il balbutia un "oui", tout en se plaçant sous mon épaule intacte, dans l'optique de m'aider à me déplacer plus rapidement. Avec ce compagnon de fortune, j'avais un peu plus de chance de m'en sortir. Celui-ci m'expliqua que son nom était Stokes, et qu'il s'était levé dans la nuit pour se rendre banalement aux toilettes... Un timing régit par la Force, assurément! Enfin, Stokes nous mena tout droit à une plateforme d'atterrissage, à l'extérieur du complexe, où un petit cargo en forme de "L" était garé. Pas le temps de s'intéresser à ce que venait faire un tel vaisseau dans les parages, et de toutes manières mon sauveur me jeta presque à bord, avant de se ruer dans le cockpit.

Quelques dizaines de secondes plus tard, le vaisseau décolla, déclenchant une alerte dans la base, facilement audible sur plusieurs kilomètres à la ronde, j'imagine. Je me dirigeai alors péniblement jusqu'à la tourelle manuelle du cargo, pour en prendre les commandes tant bien que mal. Si les troupes de Kamino savaient que des "déserteurs" étaient en action, nulle doute que des chasseurs allaient nous pister jusqu'à ce que mort s'en suive.

Logiquement, un escadron ne tarda pas à se faire remarquer derrière nous. Avec mon bras mécanique complètement déformé, je parvenais seulement à effectuer des tirs de barrage, dans l'espoir de tenir à distance ces intercepteurs, connus pour leur vitesse fulgurante. Mon collègue, au poste de pilotage, semblait reprendre peu à peu ses esprits, car il m'annonça de vive voix que l'on s'apprêtait à rentrer en hyperespace, d'un instant à l'autre. Enfin une bonne nouvelle!

Une fois lancés en hyperespace, vers une destination que j'ignorais pour l'heure, nous nous trouvions hors d'atteinte, mais nos problèmes n'étaient pas encore tous réglés. Les Kaminoans allaient probablement faire le compte des effectifs, et révéler nos noms auprès des hautes autorités. Dès cet instant, mon nouvel ami et moi étions devenus des criminels galactiques, alors même que nous avions passé notre carrière à faire respecter la loi Républicaine, justement. C'était parfaitement injuste, car je pensais avoir trouvé ma raison d'être depuis des années. Il y avait évidemment anguille sous roche, mais impossible pour nous de tenter de rétablir la vérité après tout ça, surtout paumés dans l'espace, en pyjama blanc... Les monstres à l'origine de cette extermination étaient certainement bien trop gros de toutes façons. Cette guerre n'était plus la nôtre, clairement.

Alors que ce voyage éprouvant se finissait, mon compagnon de galère m'expliqua que nous nous trouvions dans l'Espace Hutt. Dans ce coin de la galaxie, la République n'allait pas venir nous chercher, au moins... Même si j'aurais préféré mille fois retourner sur Manda'yaim, plutôt que de m'aventurer sur le territoire de ces limaces géantes repoussantes. Les Hutts représentaient tout ce que j'avais combattu depuis mon intégration dans la Garde, et pourtant ils constituaient à présent mes derniers espoirs, en ces temps de troubles.


ACTE VI

Blad "Oneye" Demeci Backgr15

Nous cacher dans l'Espace Hutt s'avéra plus compliqué que prévu, malgré les tuyaux de Stokes, fraîchement nommé par le hasard comme étant mon nouveau compagnon de fortune. Tout d'abord, parce que nous n'étions que deux hommes, sur un vaisseau isolé, dans un vide stellaire constamment pollué par les pirates... Et lorsque nous parvenions à fuir tant bien que mal face à ces pillards sanguinaires, nous tombions de suite sur des flottilles de seigneurs Hutts, ou encore des escadrons du Soleil Noir. Le danger était partout dans ce territoire de non-droit, c'est pourquoi nous décidâmes de trouver au plus vite un monde proche où nous ressourcer. De plus, il fallait absolument que je traite mes nombreuses blessures, au risque de les voir s'aggraver.

Nar Shaddaa, la fameuse lune de Nal Hutta, fût désignée comme étant notre prochaine destination. Là-bas, Stokes vendit la cargaison de "notre" vaisseau (des épices de contrebande et quelques armes, notamment), nous octroyant ainsi quelques liquidités pour survivre. Nous nous achetâmes alors de nouveaux habits, une ou deux armes faciles à transporter, puis je pus enfin me payer les services d'une clinique privée. Ma convalescence dura alors plusieurs semaines, toutefois je n'avais pas encore de quoi restaurer ma prothèse en beskar. Je restai alors handicapé jusqu'à ce que la situation me permette de palier à ce problème.

En tant qu'anciens Gardes Républicains, Stokes et moi étions désormais plongés dans un milieu profondément corrompu, vers lequel nous ne nous serions jamais tournés sans le désastre de Kamino. Nous suivions maintenant notre instinct de survie, parce que c'était celui-ci qui nous avait déjà sauvé d'une effroyable extermination... Cependant, dans un coin de ma tête, je ne pouvais m'empêcher de penser à Jennifer, ma femme abandonnée, il y avait des années de cela, sur Coruscant. J'ignorais totalement comment les choses avaient tourné pour elle, et c'était par ailleurs insupportable. Je me demandais aussi si quelqu'un, quelque part, était au courant du carnage réalisé sur Kamino.

Vous n'imaginez pas la terreur que c'est, que de rentrer votre nom partout où vous pouvez, et de découvrir que, pour l'univers, vous n'existez plus. Même en recherchant le nom de mon épouse, plus rien n'était signalé nulle-part à son sujet. Quelqu'un m'avait littéralement effacé, comme si je n'avais pas vécu avant d'atterrir sur Nar Shaddaa. C'est à ce moment là, en 977, que j'ai compris qu'il n'existait pas de justice, ou plus, et que toute cette vie passée ne représentait en fait rien, puisqu'elle avait été balayée d'un revers de la main par les puissants.

Tous mes efforts pour rendre la galaxie moins immonde, chaque discours prononcé condamnant les hors-la-loi à la peine capitale, tout ça, encore une fois, n'avait servi à rien. Alors quoi? Étais-je maudit? N'avais-je donc aucune raison d'être dans cette réalité nauséabonde? Tout ce que je construisais était voué à la destruction? Oui, non, peut-être, personne ne pouvait me répondre, et personne ne le pourra jamais, certainement. Certains diront que je n'ai juste "pas eu de chance". Moi, je m'en fout, au bout du compte : j'ai enfermé mon passé dans un coffre blindé, avant de jeter la clef par-dessus mon épaule. Plus aucune valeur ne m'est familière, plus aucune loi, ni aucun ordre ne m'enchaîne. Finalement, Kamino m'a complètement libéré, voilà la vérité.

L'atmosphère de Nar Shaddaa était nocive, car là-bas il était impossible de ne pas verser dans le crime à un moment donné. Stokes et moi avons travaillé ci et là, effectuant pendant deux ans le sale boulot des parrains de ce coin de l'univers, contre de beaux chèques bien remplis. Puis, une après-midi de l'année 979, alors que j'écoutais les informations dans un troquet de la ville, des images terribles vinrent titiller l'être conscient qui se trouvait encore au fond de mon âme perdue. Mandalore venait d'être décimée par la guerre des clans, elle n'était plus qu'un caillou stérile, usé par la guerre civile. D'après les journalistes, quelques rares survivants avaient réussi à rejoindre Concord Dawn, mais la grande majorité de la population venait de disparaître. Même mon lieu de naissance était mort, après mon identité et mon parcours en tant que Garde Républicain. Pour faire le deuil, il fallait que je constate cette nouvelle de mes propres yeux. Et pour tout vous dire, une question relativement précise me taraudait l'esprit : restait-il un Demeci encore en vie, quelque part, ou étais-je le dernier? Si j'avais une infime chance de retrouver un visage appartenant à mon passé, il fallait que je l'exploite. L'échec ne pouvait pas être mon seul héritage...

Après une courte explication, Stokes me laissa prendre notre vaisseau spatial afin que je me rende sur Mandalore. Contrairement à ce que j'avais souhaité, il y avait une dizaine d'années en arrière, je n'avais pas oublié les coordonnées de la maison des Demeci, de ma première maison. Alors qu'il était fortement déconseillé de se rendre sur la surface de Manda'yaim, décimée par les armes de destruction massive entre autres, je décidai d'y faire escale tout même. Je devais voir le lieu précis où se dressait, autrefois, la belle bâtisse construite par les ancêtres de mon clan... J'étais né ici, j'avais grandi ici. Et maintenant, il n'y avait plus qu'un tas de cendres ridicule. Je me suis agenouillé, devant ce spectacle bouleversant, puis j'ai levé les yeux vers le ciel, cherchant à comprendre, une dernière fois, la bêtise des miens.

Les Mandaloriens avaient donc fini par s'auto-détruire. Hank, mon père, faisait peut-être même parti des grands acteurs de cette apocalypse. Que supposer au sujet de mes frères, par contre? Leur vie de mercenaires les avait sans doute amenés à quitter Manda'yaim, pendant qu'il en était encore temps. Une fois de plus, je me trouvais face à des questions sans réponse. Il n'y avait plus que le silence de ma solitude, et cette saveur amère dans la bouche, qui refusait de partir. Cet univers n'avait décidément plus rien à m'offrir. Je sortis mon pistolet blaster de ma ceinture, puis le déposai sans trembler sur ma tempe. Il était temps pour moi, Blad Demeci devait lâcher prise, en finir, une bonne fois pour toutes, avec cette chienne de vie.

Mon doigt s'apprêtait à presser la détente, quand une voix résonna dans mon dos :

"C'est comme ça que tu veux en finir, Blad?"

J'écartai soudain le canon de mon arme, puis me tournai vers l'homme qui venait de m'interpeler. J'aurais pu reconnaître cette armure orangée entre mille, mais celui qui la portait n'était pas son propriétaire d'origine. Non, ce gars là était bien trop jeune pour être Canderous Jorg, mon oncle.

Blad "Oneye" Demeci Avadan10
Danan Demeci

"Tu ne me reconnais pas, je suppose. C'est certainement ce qu'il se passe quand les gens s'ignorent pendant plus de quinze ans."

Le guerrier semblait presque désolé, sa voix était teintée d'une émotion si particulière que je ne savais pas trop quoi en penser, pour l'instant. Vivement, je me redressai sur mes deux jambes, pour faire face à ce grand gaillard, constatant au passage qu'il faisait à peu près la même taille que moi.

"Danan... C'est toi?"

Pas un mot pour confirmer, mais une étreinte, brute et pure. Cette accolade fût assurément la plus puissante de ma vie. Les larmes inondaient mes yeux, pendant que les bras de mon jumeau m'entouraient d'une force d'amour incomparable. Oui, c'était bien lui.

"Ils sont tous morts Blad... Il n'y a plus que nous..."

M'expliqua-t-il, la voix teintée de fébrilité. Les derniers Demeci se tenaient donc là, au-dessus des décombres méconnaissables de leur ancien foyer. Un dar'manda et un mercenaire, voilà tout ce qu'il restait des grands chasseurs, des dompteurs et des légendaires guerriers de notre clan. Après plusieurs minutes passées dans cette position, à profiter de ces retrouvailles improbables, nous partîmes sur Concord Dawn, histoire de discuter autour d'une choppe de bière réconfortante. Danan me raconta sa vie, puis me questionna sur la mienne. Mais évidemment, rien ne sorti de ma bouche concernant l'épisode infernal de Kamino, c'était une façon comme une autre de protéger le dernier membre de ma famille. Par conséquent, je mentis à Danan sur les raisons de ma fuite dans l'Espace Hutt. Je prétendis avoir réellement déserté la République, car je ne supportais plus d'être envoyé sur le terrain par des nobles en costumes. Ceci eu au moins le mérite de le faire rire, il m'annonça même "bien reconnaître là son rebelle de frère".

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, en ce jour si spécial. Une question me vint alors à l'esprit, presque par hasard, ou peut-être plus simplement par instinct :

"Que faisais-tu sur Manda'yaim, toi, au fait?"

Le regard de mon frère changea brusquement, son sourire s'effaça au profit d'une mine plus austère, un brin inquiétante. Il me répondit enfin, sur un ton bien plus sec que précédemment :

"Je suis venu chercher mon vaisseau."

Dans mon esprit, les éléments ne s’imbriquèrent pas immédiatement, je me permis donc de poser une seconde question, approfondissant le sujet, sans mauvaise intention :

"Oh... Tu l'avais égaré?

- Oui, sur Kamino."

Cette fois-ci, il n'y avait plus d'autre question à poser. La table sur laquelle nous étions affalés jusque là voltigea au-dessus de ma tête, me forçant à me projeter en arrière, coincé sur ma chaise. Une fois au sol, je réalisai une roulade, un peu par réflexe, évitant le tir mortel que m'avait réservé Danan. Je sortis moi aussi mon arme pour la pointer dans sa direction, puis le silence s'installa, étonnamment. Le bar s'était vidé subitement après l'attaque-surprise de mon jumeau, il n'y avait donc plus que nous deux. Mon agresseur commença à s'expliquer, plein de colère dans sa voix, à présent :

"Mon métier m'a amené à éliminer un paquet de gens, Blad. Quand on m'a engagé pour purger ces labos, je ne m'attendais pas à ce que deux types m'échappent, et encore moins à bord de mon propre vaisseau... Puis, j'ai commencé ma traque, j'ai été étonné de voir ton nom parmi les survivants, mais un contrat est un contrat... De plus, tu n'es plus un Demeci depuis bien longtemps! Toi et ton ami avez d'ailleurs été relativement stupides de garder mon rafiot. Quand j'ai finalement capté sa signature près d'ici, je me suis demandé si c'était une blague. Mon propre frère, banni à vie de notre clan, s'accordait un instant de rédemption. Tu n'as rien compris, Blad! Tu n'as jamais rien compris! C'était bien plus tôt qu'il fallait revenir! Après quelques années d'exil, papa t'aurait refait passer le test des aînés, mais tu n'es jamais revenu..."

Voilà donc la vérité, j'aurais dû rebrousser chemin, à un moment donné, pour montrer ma persévérance à mes frères, à mon père. Mais non, je m'étais enfoncé dans une autre vie, j'avais laissé tomber ce défi contre quelque chose de potentiellement plus... Facile. Il n'empêchait qu'aujourd'hui, je n'étais effectivement plus un Mandalorien. Seul mon bras bionique demeurait comme une ultime trace de ce morceau du passé. Je m'étais trompé sur toute la ligne, et j'avais échoué, même en empruntant ma propre voie.

"Si un contrat est un contrat, pourquoi suis-je encore en vie? Et pourquoi m'avoir empêché d'en finir tout à l'heure?"

Osais-je calmement, le doigt prêt à commettre l'irréparable. Je pensais avoir retrouvé mon frère, mais il était en fait mon bourreau.

"J'ai eu envie d'entendre ton histoire... Je voulais être sûr que je ne faisais pas une erreur, que tu étais bien resté l'imbécile effronté d'autrefois. J'ai espéré Blad, j'ai souhaité que tu aies enfin saisis ce que notre père nous a enseigné. Mais maintenant... C'en est fini de tes blasphèmes."

Nous avons tous deux tiré quasiment en même temps. Néanmoins, je me décalai légèrement sur le côté avant d'assassiner mon frère, un détail qui allait, en bout de chaîne, me sauver la vie. Chacun avait visé la tête de l'autre, chacun avait vacillé après coup, tombant lourdement au sol. Mais après cette chute, qui me paru d'ailleurs très longue et interminable, je ne me souviens que du néant. C'était comme si ma tête avait été attrapée par un Rancor, et qu'il avait joué avec pendant plusieurs jours. Lorsque je me suis réveillé, après un long coma, je me trouvais sur Nar Shaddaa, dans la clinique privée où je m'étais rendu après ma fuite de Kamino. Un bout de papier poussiéreux se trouvait sur la table de nuit, mais j'étais incapable de le saisir pour le lire. Mon œil droit me faisait atrocement souffrir, il ne me transmettait plus aucune image, à vrai dire, et l'ensemble de mes capacités physiques semblaient comme entravées par de lourdes chaînes invisibles.

Quelques instants plus tard, un médecin me rendit visite, visiblement surpris par le fait que je sois réveillé. Il m'expliqua alors la situation :

"Un tir de blaster a touché partiellement votre tempe, mais son manque de précision a fait que la salve a 'seulement' détruit votre globe oculaire droit... Étant donné la violence du choc, et les nombreuses opérations chirurgicales que nous avons dû vous faire subir, vous allez devoir prendre le temps de vous rétablir. Vous avez déjà passé plusieurs semaines dans le coma. Votre corps a besoin de repos, Monsieur Vine, ménagez-vous."

Incapable de parler distinctement pour le moment, je levai de quelques centimètres ma main de cyborg pour pointer du doigt la table de nuit. Le docteur se chargea alors de me lire le mot mystérieux qui s'y trouvait.

"Votre sauveur anonyme a laissé ça pour vous, après vous avoir ramené jusqu'ici, voici exactement ce qu'il vous a écrit : ils savent, je pars en payant tout ce dont tu as besoin pour survivre. Je me suis aussi assuré de la confidentialité de l'hôpital. Bonne chance mon ami."

Il s'agissait de Stokes, bien sûr. Il avait prit assez de précautions pour que nous puissions tous deux nous en sortir, en cas de gros problème. Par ailleurs, il devait me surveiller d'une quelconque façon lors de mon escale sur Mandalore, sans quoi il n'aurait pu me sauver à temps. Il était donc venu l'heure pour nos chemins de se séparer. Stokes avait été mon seul ami de confiance, après Kamino, c'était donc une triste nouvelle, mais parallèlement une bonne chose aussi ; puisqu'il assurait, par cette prise de distance, notre survie dans ce monde de fous. Chose qui ne me préoccupait pas assez, apparemment. Mais Blad Demeci, cet homme plein de doutes et de questions, n'était plus vraiment. Le jour où Danan m'a tiré dans la tête, il a définitivement tué le personnage que j'étais. Sans doute était-il mort, quant à lui, il n'était ainsi rien d'autre qu'un Mandalorien de moins dans cette galaxie, à l'image d'un grand nombre de ses frères...

C'est donc de cette façon qu'est né Oneye, l'être libre et sans attache que j'ai décidé de devenir, dès lors.

Blad "Oneye" Demeci Avabla10
Oneye en 980


ACTE VII

Blad "Oneye" Demeci Backgr10

Il était temps de tout renier, d'embraser le passé pour écrire mon avenir. Être Oneye est tellement plus facile. Je dis ce que veux, je fais ce que bon me semble... Et si ça pose problème à quelqu'un, il est écarté de mon chemin, d'une manière ou d'une autre. Mais je vous préviens : vous n'avez que peu de temps pour me convaincre de ne pas utiliser la méthode "sans état d'âme". D'une certaine manière, je cède à tous mes démons. D'un autre côté, lâcher prise est extrêmement libérateur. Mais où que l'on soit, subsister dans cette galaxie perfide coûte quelque chose. C'est en sachant pertinemment cela que j'ai cherché, durant mes longues journées de rééducation à la clinique notamment, un moyen de vivre en adéquation avec ma nouvelle philosophie. Petit à petit, les idées se sont éliminées, les unes après les autres. Puis, un jour, l'évidence obtenue grâce à la réflexion m’apparut sans crier gare : j'épousais intérieurement l'art de vivre des pirates.

Une fois ma force retrouvée (enfin... A peu près, sans parler de mon agilité largement réduite comparée à ce qu'elle fût), environ deux ans après ma confrontation avec Danan, j'ai arpenté les quartiers sombres de Nar Shaddaa, en quête d'un équipage. Il m'en fallait un qui soit assez fiable, afin d'éviter, par exemple, que je ne me retrouve vendu à un esclavagiste, ou pire encore ; poignardé et dépouillé dans ma couchette. En somme, seul un équipage avec une certaine renommée pouvait correspondre à un semblant de stabilité. Le nom des Black Rovers revint ainsi fréquemment, au fil des discussions, et il n'était pas pour me déplaire. A vrai dire, j'avais déjà entendu parler des rumeurs sur le capitaine de ce groupe de pillards sans foi ni loi : Zax Mugler, dit "Le Diable". Ce type au pseudonyme maléfique était en fait un Devaronien, dont le seul nom suffisait à faire frémir un Mogul Hutt, soit d’enthousiasme soit de peur, d'ailleurs.

Je passai dès lors le plus clair de mon temps à essayer d'en apprendre plus sur les escales et les trajets effectués par les Rovers. Finalement, c'est un dealer de la pire espèce qui me confia les informations les plus intéressantes sur le sujet : le capitaine Mugler et son équipage dépensaient fréquemment l'argent de leurs butins dans un bouge de Nar Shaddaa. Il ne me restait donc plus qu'à guetter les lieux, pour repérer ce Devaronien, ou un de ses compagnons, et le convaincre de me recruter en tant que matelot...


DESCRIPTION PHYSIQUE

Oneye est de ces hommes qui entretiennent leurs corps par des entrainements réguliers. Mais lui ne le fait pas par esthétisme, il cherche simplement à rester au sommet de sa forme. Toute sa vie, il a forgé ses muscles à la sueur de son front. Aujourd'hui encore, et malgré quelques problèmes rencontrés il y a quelques temps, celui qui se nommait Blad Demeci est un Fyodoi solide, puissant physiquement. Avoisinant les deux mètres de haut, il ne peut pas renier, sur ce plan là en tout cas, la génétique de son père. D'ailleurs, de sa mère Ettie, Blad n'a pas hérité grand-chose, si ce n'est de la couleur de ses yeux : bleus et captivants. Quant au reste, ce natif Mandalorien est l'archétype du guerrier Mando'ad : colossal et taillé pour le combat.

Mais une silhouette ne fait pas complètement la prestance d'un être. Oneye a quelque chose de remarquable dans sa façon de bouger, de parler même. Sa démarche est assez fière, la tête droite, les épaules alignées, mais on sent qu'il ne se pavane pas pour autant. La force qu'il dégage peut rassurer comme inquiéter, néanmoins sa voix reste posée en toutes circonstances. Les gestes hésitants ne sont pas monnaie courante chez l'ancien Garde Républicain, mais il n'est pas exempt de maladresse non plus. Ses signes distinctifs renforcent tous ces traits spécifiques, que l'on parle de son cache-œil ou de son bras bionique, on comprend en un regard que le vécu de cet homme est complexe, lourd à porter.

De temps en temps, Blad enroule autour de son front un bandeau noir, qui retient ses cheveux au-dessus de ses yeux. Généralement, il réserve cet accessoire aux moments intenses, durant lesquels il sait qu'il va devoir déployer toutes ses capacités. Et alors qu'il néglige relativement sa coiffure, Oneye prend soin de sa barbe. Symbole de sa virilité, elle cache le bas de son visage, fait de peau assez claire finalement. Cette tonsure faciale, foncée, remonte le long de ses joues et de sa mâchoire, lui donnant un véritable air bestial. Pour un peu que le dernier œil perçant du fils Demeci s'arrête sur vous, vous pourriez croire être fixé par un félin en chasse. Quant à son second orbite : n'espérez pas le voir découvert un jour. L'autre blessure de l'ancien Garde Républicain est toutefois bien plus visible et accessible, puisqu'elle concerne son avant-bras gauche, précisément. Il y a quelques années, Blad a dû faire réparer sa prothèse bionique en Beskar rouge, suite à des tirs de blaster encaissés. Une clinique privée de Nar Shaddaa s'en est chargée, contre une certaine somme bien sûr, afin de reconstituer ce bras le plus fidèlement possible (qui était, à l'origine, de conception Républicaine). La technologie utilisée offrant une connexion permanente à la matière organique (et donc au système nerveux du porteur), le bras gauche de Blad ne peut être décroché à volonté (si ce n'est de façon extrêmement violente et potentiellement douloureuse). Il doit également l'entretenir de façon hebdomadaire (nettoyage, coups de tournevis et graissage), afin de s'assurer une fluidité de mouvement optimale, notamment au niveau articulaire (poignet et doigts). La force des coups octroyés par cette prothèse est évidemment impressionnante, une simple droite étant capable de coucher un Gamorréen un peu trop excité. Néanmoins, Blad évite d'user de cet atout systématiquement, car il sait qu'il devra ensuite se retaper l'entretien complet de l'engin (surtout pour vérifier qu'il n'a pas été abimé au cours de l'action). D'autant plus que sa main forte naturelle est, initialement, celle de droite.

En terme de garde-robe, Blad n'a jamais été très ostentatoire ni fantaisiste. Il a conservé un style assez militaire, en réalité, fait de nuances de gris, parfois de kaki ou de marron. Lorsqu'il fait chaud, ce pirate aux origines sombres se contente d'un simple débardeur, blanc ou noir. Et s'il est en "mission", il arrive même qu'il ne porte que ses bretelles et ses holsters d'équipement en guise de haut. Blad est, en effet, un partisan du pratique plutôt que du fashion. Ses pantalons sont d'ailleurs similaires à des treillis, avec des poches utiles pour glisser un ou deux petits objets au besoin. Enfin, Oneye orne à ses pieds, quasiment en toutes circonstances, des bottes coquées, en cuir noir. Les mêmes qui lui permettent de délivrer des coups de pieds d'une violence inouïe, ou encore de garder une très bonne stabilité sur tous types de surface.

L'austérité du style du natif de Mandalore n’entache en rien son leadership, bien au contraire. Même si c'est un paradoxe, quand on sait que cet homme a choisi de devenir un pirate sans foi ni loi. Comme quoi, on peut aimer une certaine forme de rigueur, tout en optant pour une vie assumée de patachon. Si Blad ne transpire pas la sympathie et oriente ses tenues vers le terrain, il sait tout de même profiter de certains instants plus festifs, n'en doutez pas (et donc s'habiller de façon "un peu plus classe"). Mais n'essayez pas de lui mettre un chapeau d'anniversaire sur la tête, ou une langue de grand-mère dans la bouche! Il pourrait bien finir par vous faire goûter à la semelle de ses bottes!


PROFIL PSYCHOLOGIQUE

Autrefois obsédé par la justice et son utilité dans l'univers, Blad est allé de désillusions en désillusions. Désormais, il a abandonné toutes les valeurs en lesquelles il croyait, et cherche à vivre de façon la plus libre possible, quitte à renier totalement la morale et la notion de bien. Ce Fyodoi est ainsi profondément décidé à empêcher son environnement de l'endoctriner. A vrai dire, cet individu singulier n'a plus vraiment de but dans la vie. Il ignore au fond s'il avance vers un accomplissement ou un énième échec. La différence majeure avec son état d'esprit d'antan est qu'il ne se soucie plus des conséquences potentielles de ses actes. Il fait simplement ce qu'il veut, quand il veut, où il veut. L'instabilité d'un tel électron libre pourrait s'avérer dangereuse, mais jusque là Oneye a focalisé sa rage sur ceux qui tentent de l'entraver dans ses désirs. Il devient donc rarement agressif pour rien, ce qui en fait quelqu'un de relativement sensé et civilisé, malgré son nouveau mode de vie.

La sociabilité du dernier Demeci a été fortement impactée par ses expériences passées, quoi qu'il en dise. De plus en plus, il se ferme et esquive les questions sur ses origines. Il est évident qu'il n'a pas encore fait réellement le deuil de son lourd passé, et peut-être même qu'il n'y parviendra jamais. Le fait qu'il ai perdu foi en bon nombre de valeurs rend Blad peu confiant envers les autres. Selon les cas, il ne l'exprimera pas forcément ouvertement, mais au fond de lui, il se dira toujours "méfiance, méfiance". Cette presque-paranoïa est notamment dût, quant à elle, aux mercenaires engagés pour le tuer (lui et d'autres...) sur Kamino. Même si la République a mis hors d'état de nuire le Sith Darth Ignicius, initiateur connu de l'armée clone, il est possible que d'autres aient repris son œuvre, et souhaitent voir cette terrible purge parfaitement finalisée. En somme, Blad pense toujours qu'un tueur peut surgir de nulle-part pour l'attaquer, comme l'avait fait son propre frère en 979. Au-delà de ça, Oneye est persuadé que chaque personne peut mal tourner, à son image d'ailleurs, et donc qu'aucune n'est vraiment digne de confiance. Socialement, il a ainsi beaucoup de mal à se faire de nouvelles relations amicales ou affectives.

Les abandons à répétition dont a été victime Blad n'ont rien arrangé, quant à sa dévastation émotionnelle. Qu'il s'agisse de ses plus proches parents, comme de la République, ou encore Stokes (à sa manière), son dernier vrai ami en date, à chaque fois Blad s'est, finalement, retrouvé seul avec lui-même. La perte régulière des gens qui l'entourent l'a mené à la conclusion qu'il ne peut construire quelque chose de stable avec d'autres individus. Par conséquent, la plupart de ses nouvelles relations sont de courtes durées, bien qu'elles ne soient pas systématiquement "mauvaises". Garder le contact ne fait évidemment pas parti des habitudes de Blad, non plus. Ainsi, il est inutile de penser pouvoir prendre de ses nouvelles dans un quelconque futur.

Malgré tous ces tracas psychologiques, Oneye est tout à fait capable d'apprécier quelque chose ou quelqu'un. Son loisir préféré reste l'entrainement physique. Néanmoins, il sait aussi se divertir autrement, par les médias vidéoludiques en l’occurrence (films, jeux, actualités, etc...), ou en jouant occasionnellement aux cartes avec d'autres personnes. Ce pirate mal léché se surprend parfois à expliquer des choses qu'il connaît bien à des néophytes sur ces sujets (qui tournent souvent autour des armes et des combats). Si vous montrez que vous êtes intéressés par ce qu'il dit, il pourra vous révéler certaines de ses astuces, mais n'attendez pas de lui qu'il vous raconte d'où, comment, et pourquoi il maîtrise tel ou tel domaine de compétence. Blad reste mystérieux, même quand il se décide à parler. Ce qui peut faire son charme, mais la plupart du temps cela l'isole des communautés, bien entendu. Ceci dit, la solitude ne fait pas peur à cet homme débrouillard et difficilement influençable. En ce sens, il peut paraître quelque peu borné, alors qu'en réalité il repose tout bonnement son jugement sur le concret. De plus, son entraînement de Garde Républicain (et de Mandalorien, également) lui a octroyé effectivement une certaine résistance psychique notable, bien qu'il n'ait pas forcément eu l'occasion de l'éprouver jusque là (sous-entendu "face à un utilisateur de la Force").

Mais il ne faut pas se leurrer : Oneye est et restera un écorché vif. S'il montre une carapace rude et infaillible, au fond il est fréquemment tourmenté. Ce Fyodoi peu bavard se remet fréquemment en question lors de ses réflexions intérieures, même si cela arrive de moins en moins avec les années. Ceci est aussi causé par une faible variété de ses connaissances. Blad a toujours combattu et voyagé, suivant des ordres malgré lui. Finalement, au-delà de sa propre culture d'origine, il ne maîtrise pas beaucoup de sujets. Il a d'ailleurs toujours été désigné comme une paire de bras bien faite, et cela lui pèse également. Sans doute que sa nouvelle vie lui permettra de s'améliorer sur ce point.


DÉFAUTS PRINCIPAUX
- Peu de culture générale.
- Agit de façon égoïste.
- Ne croit plus en grand-chose.
- N'a plus confiance en personne.
- A perdu l'agilité de ses vingt ans.
- Handicapé d'un œil.
- Piètre pilote.
- Tirs à longue distance médiocres.
- N'attend rien de spécial de la vie.
- Passé chargé de traumatismes.


QUALITÉS PRINCIPALES
- Bonne prestance.
- Force physique importante.
- Expérience accrue du combat.
- Méthodes de chasse et de survie.
- A l'aise dans les milieux criminels.
- Ne s'encombre plus de principes.
- Débrouillard sous pression.
- Prothèse de bras en beskar.


GROUPE D'APPARTENANCE
Marginaux


MÉTIER
Pirate


NIVEAU DEMANDÉ
5


CARACTÉRISTIQUES

- Force Physique : 10 (Palier 2/Brute)
- Adresse : 5 (Palier 1/Apte)
- Intelligence : 1 (Palier 1/Sensé)
- Charisme : 6 (Palier 2/Prometteur)
- Maniement du Sabre Laser : 0 (Palier 0/Non-Initié)
- Volonté dans la Force : 5 (Palier 1/Faible)
- Savoir de la Force : 0 (Palier 0/Profane)

Total des points répartis : 15 points de départ + 12 points de niveaux + 0 point bonus (Intelligence & Savoir)


HORS-JEU

Nouveau rpgiste ou vieille charogne ? : 25 ans, c'est pas si vieux, non mais oh!
Comment avez-vous atterri ici ? : Les Illuminatis m'ont guidé jusqu'à SWUS.
Fan de l'univers SW ou simple touriste ? : Touriste fan de l'univers Star Wars, j'ai grandi avec la "prélogie" que voulez-vous!
Ce que vous diriez sur vous-même : Que je suis juste un passionné, et que j'en veux à ma mère de m'avoir nettoyé dans une machine à laver un jour, je ne sais plus quand exactement...
S'il ne devait rester qu'un seul mot : Jouoooooooooooooons! :bounce:

Delta

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Profil du personnage
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Réputation:
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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Mer 24 Oct - 21:28

Évaluation de Fiche n°1
by Delta



*Aiguise le crayon
Je vois que t'as mis la dose de mayonnaise ! Good, good, comme dirait l'autre.  Cool
Allez, t'as mis le curseur au max et t'as bien eu raison : chaud devant !


Check des indispensables



Avatar et pseudo : Ok

Noms et prénoms : Ok

Race : Ok

Sexe : NOk | Ah, oui je sais... c'est stupide, mais c'est histoire qu'il n'y ait pas de malentendus médicaux en cas de problème (la rubrique a disparu lors de ta mise en page :B)

Âge : Ok

Faction : Ok

Métier : Ok

Sensitivité : NOk | Pareil qu'au-dessus : la mention est introuvable !


Hormis les deux petits oublis, rien à déclarer.

Les descriptions du personnage



Le physique :

Vu qu'on est au niveau 5, je vais me permettre de chipoter un chouilla ! Si la grande majorité du paragraphe s'attache à nous décrire son visage, sa silhouette et son habillement avec une précision agréable, on passe très (trop) vite sur une chose pourtant majeure : ses blessures et prothèses.

Blad Oneye a écrit:
Ses signes distinctifs renforcent tous ces traits spécifiques, que l'on parle de son cache-œil ou de son bras bionique, on comprend en un regard que le vécu de cet homme est complexe, lourd à porter.
Voilà tout ce que l'on en sait : mais à quoi ressemble ce fameux bras ? Demande-t-il de l'entretien ? Lui arrive-t-il d'ôter le cache-œil ? La blessure en-dessous est-elle cicatrisée correctement ou bien terrifiante à voir ? Ces blessures énormes n'engendrent-t-elles pas quelques failles dans son charisme en certaines occasions ? C'est tout de même un bel avantage (la droite doit être bien méchante en close combat) ! Vu que ce sont des signes distinctifs et des reliques de son histoire, je m'attendais à ce que tu les mettes plus en avant ! Bref, autant de petits indices qui viendront alimenter le rp.


Le mental :
Blad Oneye a écrit:
Toute sa vie, Blad Demeci a empêché son environnement de l'endoctriner. Autrefois obsédé par la justice et son utilité dans l'univers, ce Fyodoi est allé de désillusions en désillusions.
Y a quand même une belle contradiction d'entrée de jeu, là, nan ? Je pense qu'il faudrait modifier la formulation de l'une des phrases...

Sur la forme, c'est assez complet, on se figure assez bien le genre du personnage en lisant ce paragraphe. Mon souci cette fois, pour changer, porte bien sur le fond : on sent qu'il y a une volonté d'avoir un tiraillement, un profil plus en subtilité et en contradiction... Mais du coup, on tombe dans une certaine incohérence et un poil dans le grosbillisme sur le plan psychologique.

Explications : le gars, il est bougon, brisé, désabusé... "mais-en-même-temps" il sait être aimable, se contrôle très bien et n'attaque jamais sans raison, son côté renfermé l'isole mais vu que la solitude ne lui pose aucun souci, pas de problème... Au fond, c'est un bon bougre qui fait un peu pitié, quoi. Mais il est fort comme un tigre, endurant et résistant, renforcé au Beskar, expérimenté, habile avec les armes, bon tireur, futé, débrouillard, leader charismatique en devenir, impressionnant physiquement, possédant un charme mystérieux, etc... Il n'est pas borné, il est juste méga-pragmatique ! B)

La liste est quand même longue, même pour un niveau 5 ! Le seul "véritable" défaut qui ne soit pas tempéré, c'est sa paranoïa à tendance antisociale - qui n'entame même pas son charisme. On a finalement l'impression que ses défauts n'en sont pas tout à fait, parce qu'il y a toujours un "mais" pour contrebalancer (néanmoins, mais, malgré tout, ceci dit, etc).

Comme le personnage est un vétéran question combat, on est en droit d'attendre de vraies faiblesses sur d'autres plans (pas forcément mental), et là, on reste sur notre faim... Par rapport à ce qui a été écrit dans les autres rubriques et le choix de profil, il faudrait que le personnage assume entièrement son 1 en intelligence et son caractère de chien/ses traumatismes lourds dans ce paragraphe. Qu'effectivement, sa fragilité émotionnelle puisse constituer un vrai problème - ce qui ne ressort pas à la lecture du paragraphe entier.

Ce que je peux proposer, c'est d'essayer de reformuler les phrases qui définissent son caractère, en essayant par exemple de faire une distinction nette entre l'apparence que Blad se donne (ou tente de se donner) pour se blinder, et sa personnalité réelle, celle qui a été malmenée par la vie et peut lui porter préjudice dans des situations demandant de bonnes relations sociales ou un grand self-contrôle, malgré des sollicitations douloureuses/un gros stress. Histoire d’atténuer l'aspect trop "infaillible" de l'individu et de remettre ses particularités en adéquation avec le background underground que tu lui as donné.


Qualités/défauts :

Mes remarques sur cette rubrique découlent logiquement de celles faites sur la précédentes (et confirme ma première impression qu'il faut rendre les choses moins confuses) :

Blad Oneye a écrit:
- N'attend rien de spécial de la vie.
=> Alors, le souci, c'est que pour sa situation et la carrière que tu envisages de lui donner, c'est même carrément un point fort ! :B Un personnage sans attache forte est moins vulnérable psychologiquement que quelqu'un qui a encore à perdre ! Donc je me vois mal accepter ça en point faible dans ce cas-là... D'ailleurs, c'est clairement ce que je comprends dans ta description mentale =>

-De la même façon :
Blad Oneye a écrit:
Agit de façon égoïste.
peut être perçu comme un point faible tout comme un point fort en fonction de la situation. L'exemple parfait : pas sûr que si Blad avait été altruiste ou bravache sur Kamino, il ait encore été là à la fin pour nous en parler ! Au fond, agir en solo lui sauve plus souvent la mise que ne le met dans la mouise !

-On a un souci de contradiction entre
1)
Blad Oneye a écrit:
Débrouillard en toutes circonstances.
et 2)
Blad Oneye a écrit:
Son passé demeure un sujet sensible.
: je m'explique.

Si tu veux que 2) soit réellement un défaut, alors tu fais référence à ses traumatismes psychiques consécutifs, et donc à une grande sensibilité émotionnelle, capable d'affecter son jugement lorsqu'il est touché mentalement. ça c'est un vrai point faible, mais dans ce cas, tu ne peux pas garder "en toutes circonstances", qui annulerait de fait sa potentielle faiblesse ("Je suis claustrophobe mais je reste maître de moi-même tout le temps" => no way).

Je te conseille de mettre quelque chose du genre "Grand adepte du système D", ou simplement "très débrouillard". Soit, il ne veut juste pas parler de son passé et se montre un peu bougon, ce qui, en soit, est un élément rp très intéressant, mais certainement pas un "défaut" au sens où on l'entend ici ! ça ne va pas porter préjudice à Blad s'il se fait attraper/coincer dans une embuscade/prendre à partie verbalement par un sénateur ivre ou s'il doit défoncer la coque d'un vaisseau.


-Dans la même veine,
Blad Oneye a écrit:
Talents d'enquêteur et de traqueur.
me paraît un poil exagéré par rapport aux statistiques choisies (1 en intelligence). Il a une expérience d'infiltration réussie et quelques années dans la police, mais cela n'en fait pas un enquêteur pour autant (rien ne le justifie dans ce que tu as écrit)... Y a quand même un fossé qui n'est pas franchi dans la fiche ! Je verrais à la limite quelque chose du genre "très à l'aise pour se fondre parmi la pègre", ce qui pour le coup correspond tout à fait à tes écrits et aux capacités actuelles du personnage. Ou bien, si tu souhaites partir plus sur l'aspect "chasseur", partir sur "entrainé au pistage/traque de cibles".


Je pense qu'il faudrait légèrement revoir la balance actuelle pour la faire coller correctement aux descriptions du personnage et se figurer le bon équilibre entre les vrais points forts et les vrais points faibles d'une armoire normande comme Blad. Je crois que ces confusions viennent du point relevé dans la description mentale : trop de "et en même temps"... #projet

L’Histoire




Pour ce qui est du fond, je n'ai pas repéré d'incohérence - mais vu qu'on est level max, on va allez chercher la poussière dans les coins, comme dans Bienvenu Chez Nous ! Bon, ça va pas chercher bien loin, mais ça peut permettre de remédier aux quelques détails qui manquent (toujours à mon sens, rien de dogmatique...) :

-Lors de son rite de passage, Blad a soudain une sorte de "prise de conscience". Le souci, c'est qu'on ne sait pas trop s'il y réfléchissait depuis des années, ou bien si c'est son découragement face à son père qui provoque ce retournement de veste. Sa réaction semble un peu sortie du chapeau, sans qu'il ne fournisse une explication. On ne voit pas bien ce qui a pu clocher à ce point pour lui faire "péter les plombs" ! Au contraire, hormis le mauvais ressenti auprès de son oncle, il semble plutôt à l'aise dans sa famille et son clan...

-De la même manière, la déclaration "je te renie" du père déboule de but en blanc un peu comme un cheveu sur la soupe... J'imagine mal un père, qui a cru durant 18 ans en son fils, prendre aussi "sereinement" (et rapidement) une décision aussi lourde. On s'attend au moins à un échange (vif) entre les protagonistes, à des réactions extérieures, à une tentative d'explication, etc... Même si elle est raconté en off par Blad. J'avoue que vu l'intensité de la scène, j'ai été un peu surprise de ces "coupes" au montage ! Surtout que le reste est bien expliqué/détaillé juste après...

-
Blad Oneye a écrit:
Contrairement à ce que j'avais souhaité, il y avait une dizaine d'années en arrière, je n'avais pas oublié les coordonnées de la maison des Demeci, de ma première maison.
=> Je ne suis pas sûre d'avoir saisi entièrement ce passage : il a gardé en mémoire les coordonnées hyperspatiales de Mandalore, ou bien la géolocalisation de la maison ? Dans ce cas, ce serait peut-être judicieux de préciser en l'espace d'une phrase ou deux d'où il les sort : par exemple, avec ce court passage qui peut le laisser sous-entendre =>
Blad Oneye a écrit:
Ensuite, dès que j'avais du temps libre, l’entraînement pratique laissait place à une certaine théorie stratégique.

-
Blad Oneye a écrit:
Ainsi, les aventures se sont enchaînées à un rythme effréné, puis, en guise de récompense pour mes bons et loyaux services, je fus assigné, un jour, à la protection de Coruscant. Je venais de passer le quart de siècle, à ce moment là, et Jen, comme je m'étais mis à l'appeler, était devenue Madame Demeci.
On passe en lecture accélérée, mais du coup, on a l'impression que tout a été rose et sucré dans cette partie de sa vie. Je ne pense pas que ce soit le cas : en tant que Garde, il a aussi dû connaître son lot de ratés/déconvenues, surtout auprès des sénateurs ! Peut-être laisser Blad en toucher un mot pour donner plus de consistance à cette partie ? Surtout qu'après coup, son amertume d'aujourd'hui doit lui faire voir les choses avec d'autant plus de cruauté...


-Vu la grosse croix rouge que Blad avait fait sur son passé Mandalorien, et en tant que Dar'Manda, on comprend assez mal son empressement à vouloir vérifier que tout le monde est mort chez lui - vu qu'il n'a plus de nouvelle de personne depuis 20 ans et que Mandalore a l'air de se foutre de lui comme de l'an quarante ! (Encore plus quand on voit ce qu'est devenu le frangin... merci la famille !) Il dit quand même :
Blad Oneye a écrit:
Moi, je m'en fout, au bout du compte : j'ai enfermé mon passé dans un coffre blindé, avant de jeter la clef par-dessus mon épaule.
La seule justification donnée pour contrebalancer ça est :
Blad Oneye a écrit:
Pour faire le deuil, il fallait que je constate cette nouvelle de mes propres yeux.
Peut-être ajouté un passage où l'on voit clairement le Blad stupéfait réfléchir/mûrir une décision concernant quelque chose qu'il est sensé avoir sorti de sa vie, pour en arriver à se dire "je vais quand même y retourner, pour mon deuil" (que l'on pensait fait depuis des lustres) !

Ce sera donc ma dernière remarque concernant les ajouts/modifs possibles.


Du reste, on voit que tu as pris le temps de faire une vraie chrono du personnage et c'est très appréciable ! On suit le récit de manière logique et fluide et on peut facilement contrôler la cohérence.  :study:

De manière générale, je trouve que tu as bien choisi les moments développés, de bons rebondissements et un équilibre entre réussites et échecs. Pour les remarques plus haut, je peux résumer ça en disant que ces ajouts peuvent surtout servir à "faire couler de source" l'évolution mentale et personnelle du personnage, ce qui n'est pas toujours évident à cause des accélérations temporelles que tu as choisies - il nous manque parfois des éléments pour nous dire "ah oui, c'est pour ça qu'il fait ça comme ça et maintenant...".
Comme je connais déjà un peu le perso, je n'ai pas eu cette difficulté, mais en tentant de faire abstraction de ça, il me manque quelques éléments pour qu'il n'y ait plus d’ambiguïté ou d'impression "il manque une étape".

Répartition des statistiques



(En stand by jusqu'à la fin de la bêta)

Total des points à répartir : 15 + 12 = 27 | OK

Les remarques liées à la cohérence sont les mêmes qu'à la rubrique précédente.

Concernant la forme



Niveau style et forme, rien à dire, j'adhère bien au côté "je raconte ma vie les fesses dans un fauteuil, la clope au bec". C'est agréable à suivre, bien écrit, la syntaxe revit après des années de martyr, et le séquençage en paragraphe est bien équilibré ! Il reste encore quelques fautes, mais elles sont anecdotiques.

Juste une remarquée au passage : "Désormais, il ne pouvait plus me toiser de haut, comme il le fit des années auparavant," => La concordance des temps nous donne plutôt "comme il l'avait fait des années auparavant" à cause de l'antériorité dans le passé. (Et "un salop" => "un salaud" , désolé :B )


Conclusion


Une bonne grosse fiche des familles comme on les aime ! Très beau travail, c'était très agréable à lire, "congratulations" ! On sent que tu as pris le temps de bien faire et que tu as construit un récit qui te plaît, pour moi c'est l'essentiel.

Du côté validation, je voudrais quand même voir le rééquilibrage des qualités/défauts et les retouches sur les détails abordés sur les descriptions pour sortir la première fiche niveau difficulté max du forum !

Le pouvoir est en toi, comme dit l'autre ! Let's go !

Blad Oneye

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Profil du personnage
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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Jeu 25 Oct - 11:33
Corrections effectuées :

- Sexe ajouté, enfin...  Rolling Eyes

- Sensitivité ajoutée (paramètre réglé sur "non").

- Histoire, Acte I, 4ème paragraphe (commençant pas "Mon clan croyait...") ; justification de la mémorisation des coordonnées de la maison Demeci sur Mandalore.

- Histoire, Acte II, 1er paragraphe ; ajout de doutes personnels sur l'utilité du respect des vieilles coutumes.

- Histoire, Acte IV ; correction du mot "salaud".

- Histoire, Acte V, 2ème paragraphe ; court développement des conflits éthiques/idéologiques liés aux politiciens/sénateurs, explications sur le fait que Blad a continué d'honorer son rôle de Garde malgré tout.

- Histoire, Acte VI, 6ème paragraphe ; ajout de justifications sur le pèlerinage de Blad jusqu'à Mandalore (post-apocalypse), questionnement intérieur.

- Description Physique, 3ème paragraphe ; description de l'avant-bras bionique du personnage (entretien, capacités, etc...).

- Profil Psychologique ; reformulation des premières phrases, ajustement pour écraser le paradoxe remarqué ; ajout de plusieurs éléments en fins de paragraphes, plus un dernier paragraphe appuyant un peu plus ses défauts (faible base de connaissances, etc...).

- Défauts/Qualités ; balance et contenu revus.


Je crois avoir fait le tour. :study:

Concernant le fait que "Papa Hank" exile son fils un peu subitement, Lark explique (dans l'Acte VI) qu'en fait c'était une sorte de test déguisé (pis bon, fiston s'est permis de blasphémer publiquement). Blad aurait dû montrer sa volonté (et sa valeur, par extension) en revenant défier son père simplement après quelques temps "d'hermitage". Ceci explique pourquoi Lark répète que son jumeau "n'a jamais rien compris". Les histoires de Dar'mandae sont plus là pour faire peur aux jeunes générations, au fond, qui doivent être capables de tout pour se sortir de ce titre déshonorant. Dans mon texte, c'est sous-entendu, j'entends bien que cela pourrait être donc davantage développé, mais je ne le pense pas forcément nécessaire avec cette (courte) explication de Lark. D'autant plus que les traditions Demeci sont mortes avec Mandalore. L'essentiel, à mon sens, est que Blad se rende compte qu'il a doublement échoué dans ce cadre-là (ignorant qu'une seconde chance était envisageable, ce qui n'était pas simple à deviner évidemment). Mais je reste ouvert débat, bien entendu.

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Jeu 25 Oct - 18:45
Bon, je n'ai pas relu la totalité de la fiche, je me suis seulement attardée sur les points que tu avais notés corrigés. GG pour la description physique, ça donne beaucoup plus d'importance à sa particularité ! Pareil pour les ajouts à l'histoire, on a moins l'impression qu'il manque des étapes, c'est plus net. Pour la description mentale, je reste persuadée qu'on peut encore mieux faire, mais la correction me suffit par rapport à l'évaluation. Donc si autres exigences il y a, ce sera au deuxième validateur de te fouetter les cuisses ! :B

*dessine un joli triangle sous la mention "validé"

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Aaumond

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Aaumond

Mer 7 Nov - 16:37
Les demandes de correction de Delta ont été faites.

Tu m'as précisé en MP les points de doute que j'avais vis-à-vis de ton personnage, son caractère et son histoire.

Pour moi, c'est bon.
Tu penseras juste à ajuster les statistiques quand le système sera fixé.

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Mer 7 Nov - 18:06
Adjugé !

Fiche validée par Delta et Aaumond, le 07/11/2018.


Bravo, te voilà lancé dans le jeu ! Tu peux maintenant créer ton journal, au nom de ton personnage, dans la section Chroniques des personnages à l'aide du petit sujet explicatif.

N'hésite pas à fouiller les sections dans le Codex pour des renseignements supplémentaires sur le jeu. Ensuite, libre à toi de démarrer dans la section RPG sur la planète de ton choix, en relation avec la fin de ta fiche !

Bon jeu parmi nous !

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