La pluie s'abat sur Coruscant. Les larmes du ciel frappent les carcasses des speeders qui virevoltent entre les buildings, inébranlables. La capitale de la République Galactique scintille dans cette nuit pluvieuse, qui rend le goudron des trottoirs tout lisse, comme si une couche de glace s'était déposée dessus. L'effet d'optique était parfait, et constituait un petit tour amusant de la nature dans ce théâtre de la civilisation. Les arbres étaient relégués au rang de simples décorations sur ce monde, bien que leur présence soit nécessaires à la survie de la plupart de ses habitants.

La planète la plus habitée de la galaxie, soi-disant fleuron éternel du progrès, était aussi la moins verte. C'était ainsi, Asledo Cadalo le déplorait, mais aujourd'hui il n'y avait plus rien à faire. Le vieux Drall contemplait la cité, comme souvent, depuis la salle de méditation du temple Jedi. Il écoutait la vie grouiller, fureter entre chaque rue, à l'intérieur de chaque bâtiment. Parfois, une voix s'éteignait également. Toutefois le Grand Maître Jedi ne considérait pas la mort comme quelque chose de forcément grave, puisque les âmes perdues ne faisaient, au fond, que retourner à la Force.

En de rares occasions, il arrivait qu'un esprit s'obstine à ne pas suivre son destin, à refuser son extinction. Ceux-là, Asledo les entendait mieux que les autres, car elles étaient capables de changer le cours des événements. Leur résonance dans la Force était tout autre, singulière. Parmi ces individus, il n'y avait pas que des êtres particulièrement sensibles à la Force. Un éveil de cette mesure était possible chez n'importe qui, en réalité, à partir du moment où la personne concernée avait trouvé assez de volonté pour tracer sa route malgré ses prédestinations.

Une voix étrange parvint aux oreilles touffues du vieux sage. Ce dernier prêta alors l'oreille un peu plus attentivement, comme s'il se penchait en direction de la trace psychique qu'il percevait. Il sourit, ce n'était pas la voix d'une espèce reconnue comme intelligente, mais celle d'un chien. Un simple chien qui disait non aux lignes du destin de son aboiement significatif. Le Grand Maître eut tout à coup une idée. Il savait que son apprenti, le sympathique Tseh de Waty, avait toujours eu une attirance pour les animaux. Cela était évidemment lié à la nature "sauvage" du jeune homme. Il était peut-être temps pour le Padawan Consulaire de tester réellement cette affinité.

D'un mouvement de sourcil, les yeux maintenant clos, Asledo Cadalo contacta Tseh par télépathie. Il espérait ne pas déranger son élève, cependant il le savait curieux et volontaire en bien des occasions. Nulle doute que le brave Humain répondrait positivement à la petite intrusion de son mentor dans ses pensées.


[HRP : tu es libre du lieu de destination à partir du moment où tu respectes la proximité avec le temple Jedi. Rends-toi sur place pour commencer, et j'interviendrai afin de t'orienter sur la suite. Bon jeu ! ]

La nuit avait déjà recouvert de son voile obscur le ciel de Coruscant. Une nuit qui s’accompagnait d’une pluie battante. A cause de celle-ci, les speeders volaient au ralenti malgré le pilotage automatisé. Mais ce genre de chose n’attirait pas le regard de Tseh qui était en train de méditer avant d’aller dormir. La preuve, il était déjà en tenue pour avec son T-shirt publicitaire et un vieux caleçon. Normalement, il avait fini sa journée et aller digérer pendant la nuit. Mais avant de dormir, il avait l’habitude de lire ou de méditer. C’était des activités calmes idéales avant d’aller se coucher, du moins quand la Force ne nous offrait pas des images désagréable.

Comme souvent ces derniers temps, la Force, le renvoyait régulièrement à Waty. Lui qui voulait passer à autre chose et ne pas se laisser manger par son passé, le voilà qui revenait au galop. Pas de doutes, il se passait des choses sur ce monde qui ne présageaient rien de bon. Sûrement que tôt ou tard, il allait devoir aller là-bas. Mais pour le moment, il avait d’autres missions à accomplir pour l’Ordre Jedi et pour Coruscant. Même si les Jedi n’étaient plus officiellement affiliés à la République, ils restaient actifs au sein de la vie locale. Et les derniers évènements avec les suprémacistes humains, avaient plongé l’Ordre malgré lui dans des choses qui le dépassait. Il entendit une voix étrangère dans sa tête.

*Tu ne pourras pas fuir éternellement. Tu crois que tu n’as plus rien à voir avec Waty, mais tu appartiens encore à ce monde. Cesses de lutter contre ton passé...*

Dans ses songes, il entendit la voix son maître.

*Tseh, c'est Maître Cadalo. Je t'envoie les coordonnées approximatives d'une voix singulière présente en ville. Je l'ai captée à l'instant en explorant le réseau de vie, elle devrait t'intéresser. Mais je ne t'en dis pas plus... Tu as de la chance, cette âme se trouve assez proche pour t'éviter le speeder. Enfin, tu es libre de choisir ta méthode pour l'atteindre. Une fois que tu seras devant elle, je suis certain que tu comprendras par toi-même qui elle est.*

Cette voix familière le tira de sa méditation. Il s’y remit pour répondre à son Maître.

*Entendu, j’y vais … C’est où au fait ?!*

Son maître lui indiqua les coordonnées d’un coin de la zone commerciale proche où se trouvaient de nombreux restaurants. Il sorti définitivement de cet état pour se préparer. Il sourpira en regardant son poster du Prince Barbare de l’Espace offert par le fan de cette même série. Il l’avait pris surtout pour cacher une fissure sur son mur.

*Bon, c’est parti pour une vadrouille dehors… J’espère que c’est pas encore la mère du fan du Barbare qui s’est paumée …*

Il prit sa tenue de Jedi. Il regarda le temps par la fenêtre sur laquelle roulaient des gouttes de pluie. L’autre-jour, il avait vu le nettoyeur de vitre en action pour s’occuper de celles du Temple. Heureusement, qu’il ne se douchait pas à ce moment là. Pour affronter la pluie, pas d’imperméable ou de parapluie. Juste une bure à capuche pas vraiment imperméable. Il se disait qu’il allait sentir bon le chien mouillé en rentrant. Une fois prêt, il traversa les couloirs du Temple assez calmes. Le couvre-feu était déjà actif pour les Novices. Il croisa un homme avec un chien Akk sur son épaule. Ces créatures étaient capable de créer un lien grâce à la Force avec leur maître. C’était assez fascinant. Tseh aurait aimé avoir un animal de compagnie. Mais il se doutait que ça soit possible vu que l’attachement était déconseillé aux Jedi. Devant l’entrée, un barrage liquide avant de pouvoir pénétrer en ville. Mais il devait aller dehors. Il mit la capuche de sa bure, protection éphémère, et alla dehors. Et là, ce fut la saucée.

Il s’empressa de rejoindre la zone commerciale, au moins ça serait couvert. Il y était déjà allé pour prendre un colis dans un point-relais. Le coin était accessible à pied, bien qu’il y ait un peu de trotte. Heureusement, une partie se ferait à l’abri de la pluie. Il commença son périple. Il passa devant le Royal qui était encore ouvert. Mais les clients étaient moins nombreux. Fallait dire que le gros de sa clientèle, à savoir les travailleurs plus modestes, les Jedi et les élèves de l’école proche étaient surtout là le jour. La brasserie en face était plus dynamique. Il pouvait voir toujours autant de motojets devant l’établissement. Certaines avaient des bâches pour les protéger de la pluie. Au moins le conducteur n’aurait pas les fesses trempées. Puis quelle idée d’utiliser ce genre d’engin en temps de pluie. Après plusieurs minutes de marche, Tseh était trempé. Il vit la supérette nocturne également encore ouverte. Fallait dire qu’avec toutes les espèces différents, il y en avait forcément qui étaient clientes pour cette plage horaire. Un moment donné, il eut bien failli marcher dans ce qu’il avait cru être une crotte de chien, mais c’était une limace de granit qu’on pouvait trouver sur Coruscant. Elles attaquaient les bâtiments. D’où la protection de leur principal prédateur, la chauve-souris-faucon.

Sur Waty, la pluie était souvent une source de joie. Elle apportait de l’eau, si précieuse pour les cultures. Mais elle pouvait se révéler aussi destructrice. Cette lune était connue pour ses violents orages en saison humide pouvant provoquer des glissements de terrain et des inondations. Son père lui avait raconté qu’un des villages voisins avait été détruit par un glissement de terrain. La pluie représentait bien la Force, à la fois source de vie, mais aussi destructrice.

Mais Coruscant, c’était pas Waty, il pleuvait bien plus souvent. Surtout l’hiver. Parfois, il neigeait, mais ça ne tenait jamais à cause de la pollution, sinon, ça donnait une bouillasse brune. C’était assez déprimant quand il pleuvait. Décidément, cette planète portait très mal son surnom. Le “Joyeau des Mondes”, à moins d’être allergique à la nature, difficile de trouver du charme à ses paysages. Le Temple Jedi, si c’était assez travaillé à l’intérieur tout en gardant une certaine sobriété, de l’extérieur, ça cassait pas des briques. Le bâtiment impressionnait plus par son gigantisme que ses prouesses architecturales.

Il croisa une Twi’lek âgée avec un petit chien qu’elle tenait en laisse. L’animal était équipé d’une tenue imperméable. Même les chiens étaient mieux protégés que lui. Un speeder passa devant Tseh alors qu’il traversait un parking. Il fut éclaboussé, et avec des vêtements pas étanches, ça n’arrangeait pas son cas.

- Quel temps de merde ...

Souvent, sur Waty, en saison des pluies, on préférait rester nu car une peau mettait moins de temps à sécher que des vêtements. On avait juste à se réchauffer autour d’un feu une fois à l’abri. Mais ici, c’était même pas la peine. Si seulement le Temple fournissait au moins des vêtements imperméables. Ils fournissaient bien des doudounes aux couleurs parfois criardes comme des chasseurs Actis-Eta 2. Volfen en avait une turquoise. Tseh avait eu la chance d’en avoir une marron. Mais bon, pour le point mauvais-goût, il avait sa fameuse écharpe aux couleurs immondes.

Il prit le turbolift pour l’étage en dessous où se trouvait la galerie marchande. Il reconnut le point-relais, mais à côté se trouvait une boutique vendant du matériel pour contrôler les nuisibles. Bien que fermée, on pouvait voir présenté plusieurs produits destinés à tuer des animaux. Il y avait même du poison contre les animaux errants comme les Anoobas ou les chiens. Tseh se demandait qui voudrait lutter contre des animaux nuisibles ici où la faune était limitée. Enfin, il y avait bien les rats mutants, parasites de silices et autres dianogas. En face de cette boutique, une armurerie vendant des fusils-blasters surtout destinés à la chasse. Dans la vitrine, on pouvait voir des animaux empaillés au milieu de ces armes. De riches habitants de Coruscant n’hésitaient pas à aller sur d’autres planètes afin d’y chasser des animaux dont la mise à mort avait un certain prestige. Parmi eux, le Wampa était très apprécié, au point qu’il avait été importé sur des planètes enneigées plus proches afin qu’il y soit élevé pour faire des trophées. Surtout que des rumeurs parlaient de bêtes droguées afin d’être mise à mort. Tseh ne voyait pas l’intérêt de tuer des animaux par plaisir. Et même avant de devenir Jedi, il avait du mal avec ça. De ce qu’il voyait, c’était un désir de puissance. Sur Waty, cela était symbolisé par le Maître des Animaux, celui qui contrôle et peut faire ce qu’il veut de la faune sauvage qu’il a soumis à ses désirs. Et bien souvent, ce personnage était accompagné de chasseurs massacrant en masse des animaux qu’ils avaient soumis. Tseh n’était pas totalement contre la chasse, si celle-ci se faisait pour se nourrir ou se protéger des animaux sauvages, tant que la survie était en jeu. Il avait lu des journaux de bord d’explorateurs Jedi venu étudier des tribus primitives sur divers mondes en s’y intégrant. Pour certaines de ces tribus, la chasse était un moyen de subsistance, surtout sur des mondes froids ou désertiques où la végétation était assez pauvre.


- Bah j’ai pas souvenir que les magasins proches du Temple soient aussi glauques. Ils ont quoi contre les animaux ici ?!

Après un peu de marche, il croisa le Bothan. Celui-ci était accompagné d’un chien que Tseh avait déjà vu. Une espèce de petit carlin aux yeux exorbités qui tirait toujours la langue. Il se mit à aboyer en voyant Tseh approcher.

- Eh salut Jedi!
- Salut ! Tu fais quoi avec ce chien ?!
- Je dois le garder pour la soirée. C’est à un de mes voisins, un petit vieux gaga de son chien. Inutile de dire qu’il est impensable de faire n’importe quoi avec cette bête. C'est rare de voir des Jedi traîner le soir!
- Je dois chercher quelqu'un. Mon maître m'a parlé qu'une personne voulait me voir.
- En tout cas, c'est pas ma mère, elle a pris la navette pour Bothawui avant-hier et je sais qu'elle est rentrée car elle arrête pas de m'appeler.
- Ca me rassure … Et toi tu fais quoi de beau ?!
- Je suis venu chercher de la nourriture à emporter dans le quartier, histoire de changer un peu du Royal. Et ça va permettre à Boubou de faire ses besoins.
- Je vois, je dois aussi aller là-bas justement.

Cela allait égayer un peu cette sortie en temps de pluie en pleine nuit et si ça pouvait aider Tseh à se maintenir éveillé. Il poursuivait sa route vers le quartier des restaurants.

- J’ai pas souvenir que le quartier ait des magasins aussi glauques. Je viens de voir une boutique contre les nuisible en face d’une armurerie de chasse. Qui est intéressé par une boutique contre les nuisibles sérieusement ?!
- Ma mère …
- Ah désolé …
- Non, mais moi aussi je trouve ça spéciale et déjà je passe pour un type bizarre …
- Et moi aussi je suis aussi un peu un type bizarre … Même au sein de l’Ordre Jedi …
- Honnêtement, je m’attendais pas à ce que les Jedi que j’ai rencontré au club d’art soient sympathiques. Moi qui les voyait comme des coincés.
- Oh crois moi, il y a de sacré phénomènes en la matière … Disons, que ça vient pas de nulle-part. Je crois que ce qu’on vit en ce moment, faut le voir comme une leçon d’humilité.

Sans prévenir, le fan du Barbare commença à rentrer dans son sujet fétiche. Pendant ce temps, Tseh revit une forme familière posée sur un panneau publicitaire où trônait un l’affiche d’un holo-film d’action à gros budget. Il s’agissait de l’oiseau bénou blanc. Il était sûr que le Bothan ne l’avait pas vu. Déjà que son Maître ou d'autres membres de l'Ordre ne pouvaient pas le voir.

- Tiens, tu as l’air ailleurs, tu as vu quelque chose ?!
- Non rien …
- Ah ok, donc je disais, une fois avoir sauvé la princesse des griffes de Protox le Grand ...
*Et c’est reparti …*

Ils continuèrent leur marche où en plus des récits de ce grand passionné, on pouvait entendre les halètements et ronflements du chien Boubou. Ils finirent par se séparer quand Tseh arriva à destination. Il leur souhaita bonne fin de promenade. Il soupira de soulagement et se mit à inspecter le lieu où son maître lui avait indiqué où trouver celui qu’il devait chercher. Ce Bothan était très gentil, mais parfois un peu lourd avec sa passion. Mais Tseh respectait tout de même ce choix, s’il était heureux comme ça, ce n’était pas son problème. Mais le jeune homme n’avait pas osé lui dire. Tseh n’aimait pas froisser les autres, ce qui faisait qu’il avait tendance à se laisser marcher sur les pieds et subir. Volfen était un peu envahissant parfois, mais il n’osait pas le dire, pareil quand Sarro se vantait d’avoir formé de meilleurs Padawans par rapport à son maître comme un gamin. L’adresse en question était un steakhouse réputé pour ses assiettes de viandes énormes dont l’addition était offerte si on arrivait à tout finir. Même un gourmand comme Tseh se doutait de pouvoir réussir. Les odeurs étaient alléchantes, mais il n’était pas là pour ça, il devait chercher celui que son maître lui avait indiqué.

- Bon, c’est qui que je dois chercher ...

C'est alors qu'un gémissement se fit entendre. Le son était aigu, même assez désagréable tant il exprimait de la souffrance. La pluie battante ne suffisait pas à couvrir les couinements... La rue où s'était retrouvé Tseh était déserte, car à cette heure seule une pharmacie de garde y était ouverte. Le Padawan ne risquait pas d'être dérangé dans ses recherches. Alors que son regard cherchait la source du bruit, il put apercevoir le bout d'une truffe noire sous une poubelle. Le container à déchets étant placé sur des roues, pour faciliter sa manipulation, un petit espace demeurait libre en-dessous.

L'animal qui s'y cachait compris tout seul qu'il avait été vu. Or, il ne chercha pas à fuir, bien au contraire. Il rampa au-dehors de sa planque improvisée, puis se redressa avec difficulté sur ses pattes. Tseh eut alors l'occasion de constater qu'il s'agissait d'un chien, d'un lévrier plus précisément. Il connaissait sûrement cette espèce, puisqu'elle était originaire de son propre monde natal : Waty.


Considérant les indices du Maître Cadalo, l'âme perdue à trouver ne pouvait être que celle-ci. Mais le vieux Drall n'avait pas capté ce chien à travers le réseau de vie uniquement parce qu'il était lié à la planète d'origine de son apprenti. S'il l'avait perçue mieux que d'autres, c'était parce qu'elle se trouvait dans un état de détresse particulier. Ce chien luttait actuellement contre la mort. Au premier coup d’œil, il était clair que la créature aux oreilles pointues était affamée, sa maigreur parlant d'elle-même. Mais si on s'attardait davantage sur la gueule du lévrier, on pouvait y voir une petite mousse verdâtre bien peu ragoûtante.

Aucun doute : le canidé avait mangé du poison anti-nuisible. Il avait probablement trouvé un de ces pièges cruels à proximité de la poubelle sous laquelle il demeurait jusqu'ici caché. Par conséquent, si Tseh voulait sauver cet animal d'une mort atroce, celle-là même qui commençait déjà à lui ronger l'estomac, il devait trouver un moyen de le faire et vite. Chaque seconde perdue éloignait le chien du monde des vivants.

[HRP : tu es libre de trouver une méthode pour sauver le lévrier. Si tu as besoin de plus d'indications ou d'indices (j'en ai déjà laissés dans le texte, mais tu peux très bien ne pas les utiliser), je peux t'en fournir en MP ou via Discord. ]

Le Maître Cadalo reçut le message télépathique alors qu'il surveillait toujours les avancées de Tseh depuis le Réseau de Vie. Le vieux Drall sourit aux mots psychiques du padawan. L'esprit de ce garçon était décidément profondément bienveillant. Il avait tout pour devenir un grand Jedi, c'était un fait que bon nombre refusaient d'admettre, dont les maîtres obsédés par la performance et l'apprentissage à l'instar de Ben Sarro. Tseh avait le potentiel philosophique des bons Jedi. Or, de cela bien peu d'apprentis pouvaient se targuer. Quant à ses pouvoirs, son véritable lien avec la Force, ils avaient encore tout le temps de se révéler totalement. Malgré son âge, les débuts du natif de Waty au sein de l'ordre ne dataient que d'une dizaine d'années. Sur l'échelle d'une vie, ce n'était vraiment pas grand-chose, même chez les Humains.

Satisfait du chemin que prenait Tseh, le Grand Maître de l'Ordre Jedi lui adressa une réponse télépathique pour le rassurer :


Asledo se fit conduire en ville par le Chevalier Gail. Ce soir-là, le gardien de la lumière était paré de sa bure traditionnelle. Depuis sa dernière opération sous couverture, Gail avait été désigné chauffeur. Ainsi, il conduisait Breet Ucklaik au Sénat chaque jour, et il effectuait toutes les courses que le Maître Cadalo lui attribuait. Certains pourraient penser que le potentiel guerrier du chevalier était complètement gâché, toutefois le Conseil avait tranché la question en considérant que tous les Jedi devaient connaître des phases plus calmes durant leur carrière. Même les Gardiens, dévoués au combat physique plus qu'à toutes les autres disciplines, allaient connaître des fonctions plus tranquilles. L'Ordre s'était déjà beaucoup écarté du droit chemin en contribuant à la Guerre des Clones.

Le Drall descendit du speeder multiplaces en indiquant à Gail de l'attendre là. Il estimait que cette affaire de vétérinaire allait se régler rapidement. Ainsi, le vieux sage commença à marcher doucement vers l'entrée de la clinique. Une fois à l'intérieur, il n'eut aucun mal à repérer son élève à sa crinière emmêlée, qui patientait en silence dans la salle d'attente.


Depuis que la République avait dissocié son budget de celui des Jedi, la vie de l'Ordre était plus difficile. Évidemment, il n'était pas question de devenir une véritable entreprise pour gagner de l'argent, donc les dons et les contributions étaient appréciés. Aussi, l'Agrocorps et d'autres filiales des Jedi leur assuraient une autosuffisance globale. Par conséquent, accueillir ce chien au temple ne devrait pas poser de problème, d'autant plus que Tseh était adjugé responsable de l'animal.

Quelques instants plus tard, un médecin vétérinaire ramena la créature à quatre pattes auprès du Padawan Consulaire. Il était alors temps de rentrer pour la joyeuse troupe. Asledo ouvrit la marche après avoir réglé les détails administratifs et financiers. Le nouveau compagnon canin de Tseh semblait encore un peu fatigué de ses mésaventures, mais nul doute qu'il allait retrouver sa vigueur au fil des jours, notamment en étant bien traité.

Lorsqu'ils arrivèrent au speeder, ils se retrouvèrent face à un spectacle plutôt inattendu. Gail était debout dans la rue, son sabre laser pointé en direction d'un homme devant lui. Ce dernier semblait effrayé.


S'enquit Cadalo en continuant d'approcher de son confrère.


Répondit le Chevalier Jedi au sabre bleu, sans quitter des yeux sa proie au crâne rasé. Le Grand Maître posa sa main sur le coude de Gail, cherchant à l'apaiser.


Le Gardien s'exécuta puis remonta dans le speeder en silence, honteux de s'être laissé aller de la sorte. Il aurait tellement aimé pouvoir arrêter ce gangster, là tout de suite... Or, en ce jour les Jedi n'avaient plus cette possibilité, ils devaient se résoudre à vivre autrement. Le Sénat l'avait décidé. Néanmoins, l'homme au crâne rasé qui s'était fait surprendre par Gail ne partit pas sans rien dire, lui :


Lança-t-il, en prenant ses jambes à son cou. Gail ne chercha pas à répondre, focalisé sur les manettes du véhicule qu'il s'apprêtait à conduire de nouveau. Asledo grimaça en montant à bord. Il voyait cette altercation comme un mauvais présage. La Force lui murmurait que cette menace n'était pas de simples paroles en l'air, alimentées par la rancoeur et la colère de l'instant. Toutefois, il devait, lui autant que les autres, faire confiance en la justice de Coruscant. Le Drall à la fourrure grise espérait ne pas se tromper en pensant que l'Inspecteur Valhar et la Garde Républicaine parviendraient bientôt à mettre sous les barreaux tous les criminels liés aux Hell's Blade.


[HRP : tu peux clôturer le topic avec un dernier post de conclusion, ou poursuivre davantage le récit si tu le souhaites. ]

*J'arrive aussi vite que possible, ne t'en fais pas.*

Tseh reçu une réponse rassurante de son maître. Il allait le chercher. C'était assez rare que le Drall ne quitte le Temple. Mais son Padawan le comprenait parfaitement du fait de son âge. En règle générale, le jeune homme avait pris l’habitude que ça soit d’autres Jedi qui fassent office de taxi pour lui maintenant que la navette était interdite aux Padawans avec leurs sabres. Enfin, une fois, c’était le Bothan fan du barbare qui l’avait conduit dans sa boutique favorite. L’occasion pour Tseh de flâner parmi les disquettes d’holofilms de série B aux titres assez savoureux. Mais en contrepartie, il avait été contraint de porter des cartons de figurines et divers goodies de ce héros au slip de fourrure.

Les minutes qui suivirent parurent être une éternité pour le jeune homme qui voyait défiler les patients à quatre pattes et leurs propriétaires. Un moment donné, il vit deux hommes avec vestes en cuir. L'un d'eux tenait un chat mal en point dans ses bras. Celui qui avait le chat le confia à des médecins qui le prirent en charge rapidement. Tseh pût entendre l'autre dire que c'était son chat et qu'il était tombé de son balcon, heureusement qu'il y avait eu une aire de speeder pour le réceptionner et l'animal avait miraculeusement survécu. Ces types semblaient être des sympathisants de Clayton, l'un d'eux avait un badge de campagne de ce personnage. Ils avaient l'air de grosses brutes, mais Tseh avait entrevu un peu de douceur avec cette scène. Celui qui semblait être le propriétaire du félin avait l'air sincèrement inquiet et attaché à son animal.

L’attente de Tseh s’acheva en partie quand il entendit des bruits de canne qui traduisait l’arrivée de son maître. Il en eut la confirmation quand il regarda dans sa direction.

- Tout va bien ? Nous allons intégrer notre nouveau compagnon aux biens de l'Ordre Jedi, ce qui permettra de couvrir ses frais. Nos moyens sont limités, bien sûr, donc il faudra rembourser la caisse communautaire quand tu le pourras. C'est la seule contrepartie que je te demande.
- J’ai connu mieux, mais bon, on va faire avec. Et oui, il n’y a pas de soucis, je rembourserais, même si ça doit prendre toute la vie.

Tseh remarqua le couple du chat revenir avec leur animal dans leur caisse. Ils semblaient remontés. Et il vit derrière la vétérinaire agacée également. Les Jedi n’eurent pas besoin de les entendre parler pour voir que le médecin avait eut l’impression de perdre son temps. Ensuite, on pouvait comprendre l’inquiétude du couple concernant son animal.

*J’espère pas finir comme ça, même si je l’aime déjà ce chien !*

Il eut un rire de son maître.

Peu de temps après, un médecin arriva avec le chien. Il semblait aller mieux, mais restait fatigué. On leur confirma qu’il était tiré d’affaire. Le Drall alla à l’accueil pour payer et régler les quelques détails administratifs. Il eut notamment un carnet de santé pour le chien que Tseh récupéra. Ils quittèrent l’établissement pour rejoindre leur chauffeur. Ils n’eurent pas vraiment le loisir de parler plus du chien. En effet, Tseh put voir une scène qui lui rappelait de tristes souvenirs. Devant eux, Gail menaçait un type au blouson noir de son sabre-laser. Le gars était à juste titre effrayé. Fallait dire que ce genre d’arme était particulièrement efficace. Le jeune homme pouvait entendre la pluie tomber sur le sabre fumant. Aussitôt, son maître prit la peine de calmer le jeu.

- Qu'est-ce qu'il se passe Gail !?

Cette scène rappelait au jeune homme la fois où il avait été en mission avec Vipers, le Padawan de Sarro. Celui-ci avait menacé un type de la même manière. Résultat, il avait été arrêté par la police et avait fini en garde à vue. Pendant ce temps, Tseh avait été contraint de continuer l’enquête seul. Cela illustrait bien l’aspect impulsif des Gardiens qui devenait problématique dans ce contexte où désormais, les Jedi n’avaient plus tous les droits.

- Ce type était avec les Hell's Blade, j'en suis certain !

Il était vrai que ce type semblait effectivement être de leur gang, mais rien ne le confirmait pleinement et surtout, qu’avait-il fait à ce moment précis ?! Il vit son maître inviter le Gardien à se calmer en posant sa main sur son épaule.

- Même si c'est vrai, justice sera rendue en temps et en heure. Nous ne sommes que ses agents, Chevalier, lorsqu'elle le demande du moins... Éteins ce sabre maintenant.

Le chevalier au sabre bleu s’exécuta. Il rangea sa lame et rejoignit le speeder multiplaces sans dire un mot. Son comportement était assez similaire à celui de Vipers. Pas étonnant que les Sentinelles et même des Consulaires aient été privilégiés sur le terrain en ce moment en raison du fait qu’ils soient bien plus mesurés et réfléchis. Enfin en théorie, il avait bien vu Loh ne pas hésité à foncer dans le tas, même si l’expression paraissait un peu excessive. Ensuite, par rapport à quelqu’un qui manquait autant d’assurance comme Tseh, tout le monde paraissait impulsif.

- Vous paierez pour ça, Jedi !

L’homme chauve se permit de répondre aux Jedi avant de s'évanouir dans la pénombre. Tseh pouvait comprendre l’énervement de l’homme. Mais cela n’augurait rien de bon. Il avait vu les Hell’s Blades à l’oeuvre, il savait qu’ils étaient bien armés. Il monta dans le speeder avec le chien à l’arrière. Son maître s’était installé devant à côté de Gail. Puis celui-ci démarra son speeder. Le trajet se passa comme d’habitude quand il y avait Tseh, toujours à vomir en bruit de fond. Par contre, le chien, il semblait apprécier et malgré la fatigue, il avait la tête dressée à regarder autour de lui les véhicules défiler.

Ils rentrèrent au Temple. Fin de la torture pour Tseh qui ne s’attarda pas dans le speeder. Il était pas mécontent de rentrer, surtout qu’il ne le faisait pas seul. Désormais, il avait un nouveau compagnon. Il salua Gail et son maître. Ce dernier lui avait dit avant qu’ils se retrouveraient le lendemain après-midi seulement, vu qu’il avait une matinée chargée. Cela ne posait pas de soucis pour Tseh qui avait toujours eu de quoi s’occuper. Même en période plus calme, ça ne lui avait jamais posé de problèmes. Mais il voyait bien que des Gardiens qui avaient l’habitude de l’action, avaient plus de difficultés. Pourtant, il était bien d’accord avec son maître que cela était nécessaire pour se remettre en question, tirer de leçons et en sortir grandis.

Il rejoignit sa chambre. Si le bonheur d’avoir un chien primait, il y avait tout de même une petite touche d’amertume et de crainte par rapport aux Hell’s Blades suite à la menace de Gail. Il avait bien peur des répercussions. Pas que pour les Jedi, mais aussi pour les autres habitants. Déjà, lors de sa visite dans les bas-fonds, il avait bien senti que les non-humains sur place souffraient des Hell’s Blades. Et aussi les humains qui prenaient leur défense. Si les idées de Clayton autour du fait d’offrir une voix aux ouvriers et aux plus démunis étaient louables, c’était entaché par son racisme. Une porte ouverte aux suprémacistes humains, dont certains n’en avaient pas grand-chose à faire du sort de petits, du moins s’en servaient comme prétexte pour assouvir leurs propres intérêts et des idées plus discutables.

Le jeune homme se tira de ces pensées autour de Clayton. Il fut aidé par le chien demandant des caresses en le léchant. Parfois, il fallait penser à autre chose, lâcher prise.

- Heureusement que t’es là toi !

Tseh avait mis ses vêtements à sécher sur son fil à linge improvisé où se trouvaient habituellement les serviettes  de douche. Il installa un drap au sol pour le chien en bout de son lit.

- Tu dormiras ici. Demain, je te trouverais quelque chose de plus confortable.

Le jeune homme se coucha peu après et ne mit pas longtemps à s’endormir. La nuit fut assez agitée. Il angoissait à propos de ce que les Hell’s Blades pouvaient leur faire. Même si les Jedi étaient puissants, il ne fallait pas sous-estimer un adversaire, et il craignait qu’ils aient d’autres armes séparatistes dont il avait eu un avant-goût de ce qu’elles étaient capables. En plus, il avait l’impression d’avoir de moins en moins de place dans son lit pendant son sommeil.

Le lendemain matin, Tseh se réveilla pour constater qu’il était par-terre. Puis il regarda son lit et remarqua le chien étalé de tout son long qui était parvenu à le dégager. La matinée se passa sans encombres pour le jeune homme, enfin presque, pendant son petit-déjeuner, il avait entendu des Jedi parler des menaces des hommes de Clayton. Visiblement, l’erreur de Gail n’était pas passé inaperçue. Elle rappelait tristement celle de Vipers. Et encore, il n’avait pas été arrêté par la police, mais cette fois, c’était surtout la crainte des répercussions. Déjà que les Jedi les avaient titillés un peu dans les bas-fonds avant cet incident.  

La mâtinée de Tseh se découpa en une session de méditation dans la chambre avant d’aller promener Geb, son nouveau compagnon pour qu’il puisse faire ses besoins et se défouler. La méditation était la partie facile. Maintenant, il allait passer à la ballade du chien. En guise de laisse, un licol pour kybuck en guise de harnais et une longe pour la laisse. Bref, on faisait avec les moyens du bord. Encore une fois, le roi de la débrouille. Depuis hier soir, Geb avait bien repris du poil de la bête. Il était bien plus en forme, mais il restait à surveiller. En tout cas, son maître devait veiller à ce qu’il ne touche pas à n’importe quoi. Cette bête avait déjà bien failli rejoindre la Force à cause d’un poison contre les nuisibles.

C’était évident que cet animal n’était pas habitué à être tenu en laisse. Il faisait régulièrement des arrêts pour se gratter au niveau du harnais. Mais avec les dangers de la circulation particulière des piétons sur Coruscant, mieux valait être prudent. Et ce malgré des barrières de sécurité pour traverser étant donné qu’une chute dans le vide pouvait vite arriver tant les hauteurs étaient vertigineuses. Il passa devant le Royal et la brasserie. Il remarqua placardé sur les vitres de la brasserie des tracts anti-Jedi. Des types qui étaient en terrasse firent des doigts à Tseh, mais d'autres avaient décidé de se comporter comme des adultes et rentraient dans l'établissement en ne prêtant pas plus attention au Jedi. Tant qu’ils ne le visaient pas au blaster. Puis il vit le petit vieux au carlin à l’air idiot que le Bothan avait gardé la veille. Il promenait son chien au même moment. Tseh retenu Geb qui était tenté de se faire un nouveau copain canin. Mais pour le moment le carlin avait bien mieux à faire. Il s’arrêta au niveau des motojets devant la brasserie et se mit à pisser sur l’une d’elles. Le vieux félicita son animal avant de rincer la motojet à l’eau là où son animal s’était soulagé. Heureusement, pour le vieux, les types n’y avaient pas fait gaffe, tant leur attention était dirigée vers le Jedi qui passait par là. Enfin, vu le quartier, ils allaient finir par se fatiguer à force de faire des doigts et insulter chaque Jedi qui passe. Tseh finit par arriver au niveau du vieux au petit chien. La curiosité des canidés força leurs propriétaires respectifs à se stopper un court instant. Ils se reniflèrent, puis le carlin ignora royalement Geb et le vieux passa son chemin. Le lévrier aboyait régulièrement quand il croisait un droide. Il risquait de le faire souvent tant il y en avait partout. Tseh redoutait encore plus le jour du ménage dans sa chambre avec le chien. Déjà que sans, c’était la panique et de très mauvais souvenirs liés à ce droide.

Quelques mètres plus tard, le chien noir et blanc s’arrêta pour faire ses besoins. Tseh en profita pour fouiller dans ses affaires pour prendre les sacs pour déjections animales. Il trouva la bouteille d’eau pour rincer l’urine, mais il se rendit compte qu’il avait oublié les sacs. Il regarda les excréments du chien en soupirant. Puis il eut l’idée de se servir de la télékinésie pour mettre les déjections dans la poubelle la plus proche. Un passant et ses enfants furent surpris de voir l’étrange spectacle d’une crotte de chien lévitant. Un des gamins, qui était en plein dans la tranche d’âge où ce genre de chose les fascinait, ne put s’empêcher de faire un commentaire.

- Un caca volant !!!

Le Padawan soupira, c’était bien parce qu’il avait eut le malheur d’oublier les sacs. Au moins le chien avait fait ses besoins. Quand Tseh jugea qu’ils avaient suffisamment pris l’air, il reprit la direction du Temple. En tout cas, il craignait d’avoir mal au bras à force que le chien tire sur la laisse. Parfois, il avait fait quelques sprints pour permettre au chien de courir un peu.

Il prit son repas. Ce midi, il eut le droit à de la volaille, ce qui permis de donner des os au chien qui avait eu des chutes de viande qu'on pouvait récupérer chez le boucher. Il passa dans la chambre afin d’aller chercher ce que Geb avait déjà adopté comme jouet officiel, une vieille botte de Jedi. En début d’après-midi, il rejoignit son maître qui était en train de finir un cours avec des Novices. Geb voulu aller à la rencontre des enfants pour avoir de nouveaux copains, Tseh fut obligé d’intervenir pour calmer l’enthousiasme du chien.

- Laisse les novices tranquille Geb ! Ne vous inquiétez pas, il est pas méchant, il est juste un peu trop enthousiaste !

Tseh retenait le chien par le licol de kybuck lui servant de harnais. Cet animal avait décidément bien repris du poil de la bête. Après le départ des Novices de la salle de méditation, il fut seul avec son maître et le chien qui jouait avec sa botte.

- Je vois que ton camarade va beaucoup mieux.
- Oui, il a bien repris. En tout cas, je l’ai vu pendant la ballade.
- Tu l'as appelé Geb, donc, qu'est-ce que ça signifie ?
- C'est une divinité protectrice des voyageurs et des marchands sur Waty. Elle prend la forme d'un chien qui ressemble à cette race.
- J’ai bien senti que vous étiez tous nerveux à cause de l’incident d’hier. Tu n’as pas eu de soucis lors de ta sortie ?
- Mis à part des doigts d’honneur. Mais je sens qu’ils ne vont pas se limiter à ça. Il y avait des affiches anti-jedi sur les vitres de la brasserie. Pour la petite annectdote, ils étaient tellement obsédés par moi qu’ils ont pas vu un petit vieux qui faisait pisser son chien sur une de leurs motojet.

Le Drall ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire. Parfois, mieux valait rire de la bêtise que d’en pleurer. Puis Tseh s’était contenté de les ignorer et de ne pas entrer dans leur jeu. Déjà que la situation était tendue, autant ne pas envenimer les choses. Mais elle risquait tout de même de l'être tôt ou tard.

- Là, j’ai rien eu, mais bon, je stressais quand-même. Enfin, je pense pas qu’ils vont nous attaquer en public. Surtout dans ces quartiers. Quand je vois ce qui est arrivé à Vipers, je pense qu’ils vont pas se risquer dans le même piège. Même si on met tous ces types derrière les barreaux, on en sortira pas indemnes.
- On en sort jamais indemne d’un conflit. D’où le fait de chercher à les éviter au maximum pas la négociation, c’est une des tâches principales des consulaires. Mais parfois, il faut savoir se battre. Les groupes comme les Hell's Blades profitent du fait qu'on ait peur d'eux pour prospérer.

C’était un peu la base pour tout Jedi cherchant à suivre la voie des combattants au sabre-vert. Le fait qu’ils soient moins dans l’action les rendaient mieux adaptés étrangement à la situation actuelle où les Jedi ne pouvaient plus se permettre de foncer dans le tas. Mais ils étaient face à des adversaires qui semblaient peu enclins à la discussion, surtout au vu des évènements récents. Tandis que les deux serviteurs du côté lumineux discutaient, le chien continuait de mordiller la botte.

- Il a pas de collier et pas de jouets, donc on fait avec les moyens du bord !
- Je vois. Après il est vrai que tu as toujours aimé recycler et bricoler.

Au moins, le sujet avait le mérite d’alléger un peu la conversation. Et en ce moment, ils en avaient bien besoin.