Deux jours. Cela faisait deux jours que j’étais dans cette académie. J’avais la sensation que, malgré la quantité d’activité que j’avais fait, le temps passé avec une lenteur formidable proche de la vitesse légendaire des gastéropodes gluant parcourant les arbres de Kashyyyk.
Mon arrivée avait été faite de la manière la plus improbable. D’abord, Lib’Nevi qui m’abandonne sur le quai après m’avoir embrassé, puis repoussé en me subtilisant mon sabre laser. Elle reparti ensuite, me laissant un holo-disque d’elle. La garde vint et un interrogatoire interrompit ma marche vers la puissance et le savoir. Ce fût long et désagréable, irritant mon amour propre et ma passion, embrouillant mon esprit et faisant grandir ma colère vis-à-vis de la Confédération, au point que j’avais envie de vomir et de leur cracher à la figure.
Toutefois, il faut reconnaître que grâce au porte-monnaie de cette dernière, l’Académie Sith érigée était tout à ma convenance. Salle de méditation, un réfectoire où l’on mange bien, une salle de sport et une cour extérieure avec vue sur Raxus. Tout pourrait être parfait… Oui, tout aurait pu être parfait, s’il n’y avait pas toutes ses foutues caméras de sécurité qui observaient les pensionnaires en permanence, jusque dans les douches et presque les toilettes. J’imagine que la sécurité doit bien se rincer l’œil par moment à travers les caméras gyroscopiques des locaux. Même la salle de méditation, aussi calme soit-elle, possédait deux caméras, une à l’entrée et une en son centre, sûrement pour éviter les conflits entre les initiés.

Deux jours… Cela faisait deux jours que j’attendais, alternant entre ma couche, l’espace de méditation et un peu de salle de sport, mais cette dernière occupation ne prenait que peu de temps. Je n’étais pas un grand sportif, mais je me devais d’avoir une endurance physique et respiratoire… Surtout Respiratoire, ma faiblesse. J’entraînais mes réflexes, esquivant des tirs de droïdes d’entraînement, des petites boules équipées de blasters à faibles impacts, fermant les yeux et utilisant la Force pour sentir les tirs suivants.
La salle de méditation devint ma deuxième chambre, la lumière rougeâtre ornant les murs de la pièce en forme pyramidale, des inscriptions parcourant les parois. Je ne comprenais pas le sens de ses glyphes, ni comment les interpréter. Je n’arrivais à interpréter que la sensation qu’il s’en dégageait. La tristesse, la colère, la haine, la passion, la rage. Toutes ses émotions parcouraient mon être et mon esprit que mon regard parcourut les glyphes, faisant trembler mon corps dans un frisson que je n’arrivais pas à connaître l’origine.

J’inspirais lentement dans la salle vide de monde, mon ventilateur résonnant dans la pièce dans un sifflement aigüe. J’espérais qu’une personne instruite viendrait et qu’enfin mon apprentissage débutera.

Le calme… le lieu en était imprégné, contenant en silence le poids des glyphes, leur aura dans ce monde semblable à l’espace infinie, vide de son et de bruit, vide de sensation à part l’oppression… Le vide est oppressant, tout comme l’absence de son. Heureusement pour moi, mon ventilateur palliait à ce problème, produisant un bruit métallique, un son strident et horrible.

Pourtant, malgré son utilité, je le détestais. Cet appareil respiratoire, je le haïssais. Je voulais le détruire, l’annihiler, le réduire en pièce et le voir disparaître… Cette pensée m’était venu à de nombreuses reprises, à chaque fois que je méditais ou en mission, alors que je voulais être discret ou calme. Sans espoir à cause de mon ventilateur.

Combien de fois voulais-je le détruire… S’il ne m’était pas indispensable. La douleur que je ressentais en respirant m’était insupportable, rendant ma colère intense, mes pouvoirs accrus par la douleur et la haine. Mais que sur une courte durée, avant de devoir remettre mon masque respiratoire. Ma voix, douce et légère, était aujourd’hui sombre, sèche et irritée. Juste l’idée de ne pas avoir mon masque, me fit frémir d’horreur, ma peau de parcourant de tressaillements aussi souvent que brutaux.

Le calme me revint, mes paupières s’ouvrirent et mes pupilles dorés aux cercles rougeâtres parcoururent de nouveau les glyphes, plus attentivement, analysant chaque détail, chaque forme… Les glyphes parcoururent mon esprit. Alors que je ne compris pas le langage, je pouvais sentir la fureur, la colère, la passion derrière. L’aura de la pièce m’envahit comme une flamme ardente, brûlant mon âme et mon esprit. Je pouvais sentir ma faiblesse, sentir ma colère. Dans un flash, je vis ma planète natale, bercé par la neige et la glace, le vent glacial caressant ma peau. Je vis ensuite une ville, mon esprit plongeant dedans comme une fusée, mes paupières recouvrant mes yeux, la peur m’envahissant, mon cœur battant lourdement, avant de flotter d’un coup sur le sol. J’ouvris les yeux et vis les maisons en flammes, les murs blancs couverts de traces noirs. Le blanc du sol était couvert de cendres, de débris et de sang, pourtant aucun corps sur le sol, aucun cris, aucun murmure ni son, rien. Juste le silence.

Mais ce silence se brisa lorsqu’un bruit surgit derrière moi. D’un mouvement, je me tournais et vis avec effroi des corps décharnés, noirs aux yeux blanc, du sang coulant des yeux. Mon cœur s’emballa brusquement et la peur m’envahit, voulant hurler, mais ma gorge était comme soudée. Lorsque je touchais mon cou et ma mâchoire, je ne sentis que le métal de mon masque, ses contours, le bruit strident et froid qui en sortait. L’horreur s’empara de moi, un hurlement sortit de ma gorge et de la pastille phonique, alors que les corps s’accrochèrent à moi avec une force terrifiante. J’avais peur, tellement peur.

Un bruit me sortit de ce cauchemar, mon visage était maintenant couvert de sueur, des gouttelettes coulant de mon front et sur mes joues. Mon regard était en feu et ma respiration courte. Mon regard se posa sur les murs. Je les entendais murmurant, dans un langage inconnu qui me fit tourner la tête. La fatigue s’empara de moi d’un coup. Une personne entra dans la salle de méditation, portant dans une main un sabre laser à la lame rouge, crépitant dans le silence brisé, dans l’autre un collier plus que douteux. Il se rapprochait de moi, alors que je restais au sol, en tailleur, une pose propre à la méditation.

- Tu vas être bien gentil, mon garçon, et tu vas mettre ce petit accessoire sans faire d’histoire. Sinon…

Sa voix était horripilante, grinçante… A l’image du squale humanoïde qui se tenait devant moi. Grand et massif, il incarnait physiquement la puissance et la force. Ses yeux étaient profonds, noirs. Son cuir blanc et bleu, sa mâchoire large et couverte de plusieurs rangées de dents. Sa voix incarnait l’autorité et la fermeté… Ou plutôt la tyrannie. La puissance brute fait partie de la panoplie d’un sith, mais n’utilisait que la force brute et la terreur… Je n’étais pas plus convaincu.

Les gouttes de sueur coulaient toujours sur mon visage, le souvenir de cette image était toujours dans mon esprit. Mon corps en tremblait toujours. Je repris une lente inspiration et regarda le squale.

- Et qui êtes-vous exactement ? Pourquoi je devrais faire ça ?

L’action du karkarodon était aussi vive que brutale. Mon cerveau ne put analyser que les sensations que mon corps ressentait. L’action de sa main sur mon col, l’accélération de mon corps de mon point d’origine, le fracas de ce dernier sur l’un des murs de basalte. Les vertèbres… Mes articulations… Mon corps entier fut pris de vibrations aussi brutales que spontanées. La douleur vint ensuite. Telle une alarme annonçant un bombardement immédiat, mon cerveau et tous les nerfs de mon corps se déclenchèrent d’un coup dans une souffrance harmonieuse, une symphonie stimulant mon esprit, agressant mon corps.
Entre deux essoufflements secs et deux murmures rauques, j’entendis la voix de mon interlocuteur. Enfin, j’entendis à moitié, mes oreilles sifflant d’acouphènes, ma vision se brouillant. J’avais perdu le sens de l’orientation dans le feu de l’action. Où se trouvait le Nord du Sud, le haut du bas ? Un haut de cœur remonta dans ma gorge dans une sensation et un goût désagréable.

Je repérais enfin le squale, parlant dans un monologue avant de lever le bras vers moi. Dans un réflexe défensif, je levais les deux bras pour repousser la Force que je sentis me happer. Malgré ma volonté, mon corps faible et fragile bascula en avant, le déséquilibre dû au puissant choc précédent. Mes bras me trahirent. Je fus happer et manipuler comme une poupée de chiffon, me dirigeant vers l’instructeur.
Je sentis les glyphes hurlant de douleur et de plaisir. Je les vis se moquer de moi et de ma fragile constitution, de ma faiblesse… J’avais pitié de moi, sentant sur moi une aura de méprit.
Une large et épaisse main enserra ma gorge, la pressant suffisamment pour me tenir en hauteur, les pieds suspendus au-dessus du sol, ne pouvant le toucher. Mon souffle se fit court, mon regard ardent en écoutant les mots sortant de la gorge du sith… Sa voix caverneuse résonna dans mes tympans. Puis je sentis mon masque se retirant de mon visage. Mes yeux s’écarquillèrent. Mon corps se tendit. L’horreur, la peur, la détresse… Toutes ses sensations de cette vision… Avais-je eu une vision de l’avenir ?
Mon esprit s’embruma alors que mes poumons et ma gorge étaient embrasé par un feu invisible, mon cœur battit tellement fort que je frôlais la crise cardiaque, s’emballant. Mes yeux le regardèrent avec fureur et soif de meurtre, la colère montant en moi. Une main se saisit de son poignée, l’autre tenta instinctivement de récupérer mon masque. Je devins un animal… Une bête primaire et instinctive. Mes pieds frappèrent le ventre et les jambes de l’humanoïde, mettant plus de puissance à chaque coup. Je me moquais des représailles… Mon masque… Je l’ai toujours imaginé comme un objet, mais au fond, il était une partie intégrante de moi, comme une extension cybernétique de mon corps, que je pouvais retirer et remettre comme je l’entendais. J’étais une bête, basique, m’agitant comme un dément et un possédé, frappant comme un sauvage sur le corps de l’individu qui me surclassait littéralement sur tous les plans.

Je tombais au sol, haletant, cherchant à reprendre mon souffle. Je regardais le squale, se dressant devant moi comme une montagne imposant face à mon corps faible, mes yeux brûlant de colère, allongé sur le sol comme un animal blessé. Puis j’entendis le bruit sourd d’un objet tombant sur le sol. Mon masque. Je tendis ma main et attira l’objet en me concentrant avec le peu de Force que je maîtrisais. Le masque vint, trop lentement à mon goût, avant de rejoindre ma main. Dans un seul mouvement, je mis le masque sur ma bouche et inspira profondément. Enfin, je respirais. Enfin mon cœur se calma. Les voix se calmèrent puis se turent. Je regardais les murs et les glyphes. Etait-ce le fruit de mon imagination ou de ma folie ? Je regardais autour de moi, le silence, juste le son de mon masque respiratoire. Je regardais le monstre, plissant mon regard. Je vis le collier qui me tendit.
Ma colère grandit, frappant et brutalisant ma patience et mon calme. Je le regardais avec noirceur, une brûlante envie de le tuer, l’étriper et de le pendre avec ses entrailles me prit d’un coup. Je refusais, c’était contre ma fierté. Comment se considérer comme une personne libre si l’on porte un collier ? Moi-même sans collier, je ne suis pas libre, esclave de mon masque.

- Alors… Pour devenir plus fort… Je dois creuser ma propre tombe ?

Je pris le collier d’un mouvement ferme. Je le regardais avec dégoût et horreur. Je l’ouvris et le mis autour de mon maigre coup. La froideur du métal ne fut qu’une faible caresse sur ma peau, mais le poids qui s’installa autour de ma nuque m’était des plus désagréables.

- Voilà, c’est fait. Quel est la suite… Maître ?

Mes paupières se sont ouvertes au moment où un genre de sirène-réveil s’éleva dans le silence de la chambre commune. Mon esprit était lourd, tout comme mes paupières, alors que je mis un moment avant de me redresser. J’avais beau chercher dans mes souvenirs, je n’arrivais pas à me rappeler du moindre détail de la journée d’hier soir, ni de comment j’avais finis dans ma « chambre ». Cela me rendit malade à me rendre cinglé. A défaut de retrouver la mémoire, je fus rempli de colère envers cette académie, mais surtout envers moi.
Mon corps criait d’envie de me coucher, alors que je me levais, prenant l’uniforme que j’enfilais, un uniforme noir, long et seyant, arborant un emblème, l’hexagone du culte, un amalgame entre le symbole de l’Ancien Empire et de la Confédération. Quel manque de goût, quelle audace... Quel affront.

Avec un certain dégoût, je sortis de ma cellule, les pans de ma tunique dans les mouvements de mes jambes, le sifflement de mon respirateur accompagnant ma fragile carcasse sèche endolorie par les chocs que le chevalier sith m’avait infligé hier. Un brouhaha attira mon attention, mon regard se portant au loin. Un attroupement de personne se tenait non loin de ma cellule. Je me rapprochais et écoutais les murmures, regardant d’un œil inquisiteur.
J’y vis un cortège de nouveaux adhérents, des anciens d’après mes confrères. Je me retournais et m’écartais du groupe, voulant remplir mon repas de quelques barres vitaminés nutritives. Un des anciens de quelques mois à peine me rattrapa, sous l’œil curieux des autres apprentis. Il me parlait dans la langue commune alors qu’il se trouvait être un Quarren, alien humanoïde de Mon Calamari. De ce que j’avais appris de eux, Ils sont une race totalement opposés des Mon Cals sur le plan physiologique et psychologique, les quarrens étant plus sauvages et primitifs que leur homologues, mais ces derniers ne pouvant vivre dans les profondeurs abyssales de leur planète. De ce que j’avais compris, il y eu un exode dans l’espace comme corsaires ou pirates, ne supportant plus leur voisin. Je fus surpris de rencontrer un membre de cette race dite primitive qui n’avait pas évolué depuis des siècles.

Ce dernier me racontait sa vie et du traumatisme physique que m’avait infligé le chevalier sith… C’était quoi son nom déjà ? Bah, ça me reviendra. Une main se leva vers moi.

- Je prends des risques en te parlant comme ça, mais je ne compte pas te laisser devenir un pauvre mouton sans intervenir. Tu me revaudras ça. Un jour, peut-être, on sera face à face, confrontés l’un à l’autre dans notre quête de pouvoir, mais pour l’instant il faut se serrer les coudes si on veut survivre dans cette maison de fou.

Je fronçais les sourcils, ondulant ma peau bleuté. Malgré son caractère assez amical et son faciès propre à une pieuvre aplatie, je devais me méfier de lui. Toutefois, il m’avait donné une information que je gravais dans mon crâne : un lavage de cerveau donc ? Je comprenais mieux maintenant pourquoi mon esprit se retrouvait fatigué et mou. Enfoirés de jedi noirs affilié à la politique… Oser me faire ça. Mon esprit s’embrouillait et mon corps voulut s’ébranler sur le sol. Lib’Nevi  m’avait prévenu que les Sith étaient égoïstes et sadiques, pouvant tout faire pour parvenir à ses fins.

- Je comprends mieux maintenant. Le pourquoi du comment…

Au final, cet individu pouvait être un allié… Pour le moment.

- Je m’appelle Meng Li. Enchanté.

Il fallait maintenant que je sache s’il allait être un simple outil ou un allié de poids et pour ça, je vais devoir… L’étudier d’une manière approfondie.

- Pourrais-tu me dire plus en détail les méthodes, les manières et ce qu’il faut savoir sur cet endroit ? Je t’avouerais que je suis totalement déconnecté de ce monde, ayant vécu dans un système lointain.

Un mensonge sous une vérité, certes, mais pourquoi devrais-je dire la vérité à un parfait inconnu ? Surtout qu'il est venu vers moi. Malgré mon infortune, je dois être un genre de modèle, soit de folie suicidaire soit d'une volonté inébranlable. Dans tous les cas, il est venu vers moi et j'imagine qu'il pourrait être utile... Pour le futur.

Le Quarren plongea ses yeux noirs dans ceux, flamboyants, de Meng. La main tendue avait été acceptée par le Pantoran. Mais à ce contact, quelque chose avait tout à coup réduit au silence l'alien au visage tentaculaire. Ce que le surnommé Krainhell ignorait en ce moment même, c'était que ce nouvel allié, qui s'était naturellement présenté à lui, était ce que l'on appelait un empathe. Certes, la maîtrise de ses pouvoirs était encore primaire, néanmoins elle demeurait suffisante pour capter les émotions les plus marquées de la recrue Sith fraîchement débarquée.

Alors que le natif de Dac s'apprêtait à formuler une réponse, un cortège de droïdes B1, mené par le Seigneur Karcharias, fit irruption dans la pièce. Les apprentis se rangèrent alors sagement en rang à côté de leurs lits. La plupart des nouveaux les imitèrent logiquement, comprenant là qu'il s'agissait du protocole strict de l'académie. L'imposant Karkarodon croisa ses mains derrière son dos pendant qu'il arpentait le dortoir, dévisageant les jeunes pousses Sith une par une.

Lorsque son regard croisa celui de Meng, il s'attarda un instant, afin de capter la lueur intérieure qui animait le Pantoran désormais. Le lavage de cerveau qu'il avait subit était encore frais, mais ses premiers effets étaient déjà perceptibles physiquement. L'énorme mâchoire du chevalier des ténèbres se déploya dans l'optique d'afficher un sourire carnassier particulièrement effrayant. Pistirs était visiblement satisfait. Il continua ensuite sans mot dire son petit tour matinal.

Une fois que chaque apprenti fût ainsi passé en revue, l'impressionnant ravageur du côté obscur se plaça au centre de la salle silencieuse. Il exigea alors subitement, de sa voix tonitruante :


Comme d'une seule voix, les apprentis se mirent à réciter de mémoire le code Sith. La monotonie des voix qui s'élevaient donnait une ambiance macabre à la scène. C'était là le résultat de plusieurs personnalités brisées, broyées par la machine des instructeurs. Ces âmes anéanties ne demandaient plus qu'à être façonnées par leurs maîtres terriblement puissants et impitoyables. Krainhell venait lui aussi de mettre le doigt dans l'engrenage. Peut-être commençait-il à le regretter, d'ailleurs. Comme bon nombre d'autres aspirants qui avaient atterri ici. Ceux qui s'en sortaient le mieux au final étaient de toutes façons souvent ceux qui s'enfonçaient dans le mal-être, en premier lieu.


La haine générée par un tel protocole offrait de grandes voies vers le côté obscur de la Force. Et Pistirs Kacharias s'en donnait à cœur joie. Lui qui, pourtant, avait fait ses armes auprès des Jedi tout au long de sa jeunesse. Bien peu le savaient aujourd'hui, mais le Karkarodon désormais dévoué à la Dame Noire avait effectivement servi le camp opposé autrefois. Une époque révolue bien entendue, qui avait fini par laisser place à une vie incroyablement plus sombre, sanglante et chaotique.


Sans plus d'explication, le ravageur du côté obscur referma sa bouche de prédateur et disparu au milieu de son escorte droïde. Les recrues se retrouvèrent alors fixées avec insistance par tous les apprentis qui avaient déjà passé le fameux test. Le silence était évidemment très pesant dans cette situation, et les plus sensibles des nouveaux arrivants pouvaient même ressentir une certaine menace derrière ces regards froids, immobiles.


Il valait mieux pour le surnommé Krainhell que le lavage de cerveau vécu la veille se montre efficace, sans doute. Mais d'autres pistes étaient possibles, seule la Force pouvait guider le jeune Pantoran dans cette nouvelle quête si mystérieuse. La vérité résidait en lui, il devait maintenant accepter de la laisser sortir ou la manipuler. De son choix dépendait entièrement son destin.

La séance commença, sous les ordres de notre instructeur, le fameux karkarodon. Il s’imposa à nous, entouré de droïdes de type B1. Décidément, ils n’ont rien trouvé de plus inutile que des droïdes dans cette académie, à croire qu’ils étaient soit en sous-effectif soit ils avaient un contrat avec les Séparatistes bien plus ancré que je ne le pensais. Mais bon, je devais me détacher de cette logique politique et commerciale et me concentrer sur une chose. Moi. Mon apprentissage. Rien de plus.
D’une voix puissante, le professeur nous dicta quoi faire.

- Le code !

D’une même voix, on répondit la même chose. Ces six vers qui sont la base de l’enseignement sith . Je le connaissais par cœur. Lib’Nevi me forçait à le réciter lors de nos séance de méditation, dans notre vaisseau ou sur les planètes que l’on explorer, entre l’étude des arts sith et les arts martiaux. Je les réviser seul aussi, lorsque j’étais seul, lors de mes épreuves en solitaire. Je restais dans un coin puis je réciter le code, cherchant la Force en moi et cherchant à la maîtriser.

D’une voix ferme, je récitais le code avec les autres. Je ne pouvais pas me permettre d’être le mouton noir, ni être une tête brûlée. Je dois poursuivre mon apprentissage et qui sait… Un jour, je serais celui qui traumatisera les autres, surtout ce lourdeau de karkarodon.

- La Paix est un mensonge, il n’y a que la Passion.
Par la Passion, nous obtenons la Puissance.
Par la Puissance, nous arrachons le Pouvoir.
Par le Pouvoir, nous remportons la Victoire.
Par la Victoire, nous brisons nos Chaînes.
La Force nous libérera.

Je me tus. Un sermon de l’instructeur tonna dans la salle, alors que je ne m’y attendais pas. Moi qui pensais que ce n’était qu’un résidu de… Finalement, il était plus que pédagogue. Enfin je crois. Je n’ai jamais eu d’autre maître que ma twilek. Comment pourrais-je comparer ?
L’instructeur quitta les lieux et nous fumes laissé avec les « anciens » si on peut ça comme ça. Les ainés de quelques mois à peine mais qui doivent avoir plus de connaissances que je n’ai. Je l’espérais sinon j’en serais totalement déçu. Très déçu.

Le quarren se mit face à moi, alors que je comptais cultiver dans la salle de méditation.

- Commençons par toi, Meng, puisque tu nous as déjà révélé ton nom. Réponds à nos questions sans réfléchir plus de trois secondes, ton honnêteté est évidemment importante. Si tes réponses nous conviennent, peut-être que tu finiras par être accepté dans ce que nous appelons la meute, notre groupe. Sache tout de même que d'atroces souffrances t'attendent en cas de mauvais choix. Des souffrances à vocation ludique, bien sûr, utiles à ton chemin vers le culte Sith. Commençons donc : qui es-tu vraiment et qui sers-tu, Meng ?

Je soupirais. J’aurais mieux faire de me taire et de l’ignorer. En le regardant, je me rendis compte de l’erreur que j’avais commise. Moi qui se trouvait être silence et calme d’ordinaire, j’avais dévoilé mon identité au premier inconnu que je croisais. Tout comme je me suis abaissé à appeler maître un être qui était plus fort que moi. Honte à moi qui était faible, fragile.

Je les regardais, froid et impénétrable. En moi résonnait la colère et la haine. En moi se trouvait la corruption de ma propre faiblesse qui m’incitait à la colère pour mener à la haine de mon être. Depuis mon enfance, depuis toujours.

- Tu sais déjà qui je suis. Ne me prends pas pour un idiot, juste parce que j’ai eu la mauvaise idée d’énerver l’instructeur. Qui je sers…

La réponse est pourtant évidente. Je ne sers personne, juste moi et moi seul. La fidélité est une chose qui se méritait pour moi. Comment être loyal envers une fédération qui est composé de centaines de milliers de personnes, si ce n’est pas des millions ? Être fidèle à une idée aussi changeante que la politique ? Où juste les intérêts personnels passaient avant le bien-être commun où l’argent à plus de vertu que l’honneur ou la fierté ? Je ne peux être fidèle à cela, à cette incertitude, où je savais que je pouvais être tué juste sur un coup de tête.

D’un mouvement habile et simple, je me déplaçais, réfléchissant à mes mots avec attention. Après tout, il ne m’avait pas donné l’ordre de répondre d’instinct. Je les fixais, toutes ses personnes m’entourant, nous entourant comme la planète était elle-même entourée par des milliards d’étoiles et de planètes.

- Je ne sers que le Côté Obscur de la Force. Je suis l’un de ses vaisseaux, tout comme tu l’es. Je sers la passion dans toutes ses formes, dans le plaisir ou la souffrance, afin d’en obtenir la puissance et la connaissance. Je sers le pouvoir qui permettra la victoire afin de pouvoir briser les chaînes qui me restreignent et qui m’empêchent de servir la Force… Ainsi, c’est en servant la Force que je serais libre.

Je le regardais droit dans les yeux. Qu’importent les lavages de cerveaux et les tortures, qu’importent les souffrances et les sacrifices physiques et mentaux, c’est la voie que je m’étais tracé, que je veux suivre, que je vais suivre.

La colère de Krainhell était déjà palpable pour l'empathe qui lui faisait face. Mais difficile de déterminer si cette haine était dirigée vers l'assemblée d'apprentis Sith tout autour, ou bien vers lui-même. Le Quarren sensible à la Force sondait à distance son interlocuteur Pantoran, mais il demeurait malgré tout novice en la matière. Il s'attarda alors plutôt sur le langage corporel et verbal de la recrue, car il y avait là bon nombre de choses à en tirer, également. La réponse du dénommé Meng ne tarda plus :


Le jeune loup n'avait donc pas totalement compris ce qu'il se passait. Cet interrogatoire n'était pas du tout personnalisé, en vérité il constituait un énième maillon du protocole sadique de l'académie. Chaque nouvel arrivant était ainsi questionné par les plus anciens. Seuls ces derniers connaissaient les bonnes réponses à donner, évidemment, puisqu'ils étaient eux aussi passés par là. Nul besoin d'instructeur dans ce cadre là, il s'agissait au final d'un mode d'intégration bien plus sauvage mais aussi beaucoup plus instinctif que n'importe quel autre. Bien loin, en tout cas, de la séance privée et formelle du Conseil Jedi, où les maîtres se pavanaient sur leurs trônes prestigieux tandis que les pré-apprentis se prosternaient face à la prétendue sagesse des plus hauts représentants de l'Ordre.

Même si certains Sith adoraient de toute évidence soumettre les plus faibles, cette étape-ci démontrait une autre facette du culte fomenté par Anathema, dite la Dame Noire. Elle était la démonstration claire de l'abolition de l'antique règle des deux, notamment. Ce n'était pas pour rien que le Quarren avait expliqué que les élèves de l'académie étaient considérés comme une meute. Les instructeurs apportaient leur lot de savoir, mais en réalité la majeure partie de l'apprentissage se faisait d'abord entre les apprentis eux-mêmes. Le tout, pour le surnommé Krainhell, était de savoir s'il était plus proche de l'Alpha que du Bêta.

Le Pantoran suintant de colère poursuivit sa réplique avec aplomb. Il s'annonça comme le serviteur des ténèbres, des vices et de l'ambition. Sa conclusion se porta sur la Force, et le Quarren sourit, ou du moins il fit comprendre son enthousiasme en gesticulant des tentacules. L'œil enflammé du natif de Dac s'illumina, puis s'assombrit au retour du silence. C'était à lui et ses pairs d'estimer les mots et le comportement de Meng.

L'empathe chercha du regard les signes subtils de "vote" auprès de ses camarades, puis il posa de nouveau son regard perturbant sur le Pantoran qui attendait sa sentence patiemment. Bien qu'un volcan s'animait en lui, il demeurait relativement calme. Était-ce là un excès de confiance ou une simple démonstration de son sang-froid? La seconde option était relativement paradoxale avec ce que ressentait le Quarren sensitif, mais elle demeurait plausible. Tout comme la première, à vrai dire.


Deux autres apprentis vinrent quasiment se coller au Quarren. Ensemble, ils prirent une grande inspiration puis hurlèrent soudain avec une force incroyable :


Une vague d'énergie improbable se déploya du trio fraîchement rassemblé. Krainhell ne connaissait peut-être pas ce pouvoir de la Force, mais il s'agissait du Cri. La plupart des sensitifs qui parvenaient à l'utiliser le découvraient de façon innée, en laissant échapper un hurlement profond, nourri de maintes émotions. Les Jedi avaient peur de ce genre de manifestation, car elle n'était pas forcément maîtrisée, ni conçue avec les sentiments les plus nobles. Les Sith, eux, encourageaient largement les novices à laisser s'exprimer leurs plus puissantes émotions de cette façon.


Le cri combiné envoya valser la recrue de faible constitution sur quelques mètres. Tel fut son châtiment pour avoir mal interprété le code Sith. Néanmoins, le Quarren ne laissa pas Krainhell par terre comme une loque, il vint rapidement lui tendre la main dans l'optique de l'aider à se redresser sur ses deux jambes. La meute avait donné une leçon à un de ses jeunes loups, non pas une humiliation. Dans les faits, Meng pouvait être énervé d'avoir été traité comme tel, toutefois il devait aussi être conscient de la symbolique de cette nouvelle main tendue. Si le Quarren était effectivement l'alpha, bien mal lui aurait pris de refuser cette aide. Mais s'il écoutait son âme sournoise, à cet instant, le Pantoran avait sans doute l'occasion de surprendre l'empathe et de prendre sa place, pourquoi pas, dans la meute. Qu'allait donc décider Krainhell le torturé? Se plier aujourd'hui pour mieux préparer son ascension demain, ou lancer la révolution au sein de la meute dès à présent?

Mon visage se déconfit lorsque j’entendis les paroles du quarren. Je sentis mon cerveau bouillir dans ma boite crânienne et mon esprit m’imaginant hurler sur l’humanoïde, le frappant de toute ma rage,, allant jusqu’à briser mes os sur son visage de pieuvre aplati, hurlant ma colère, hurlant jusqu’à rendre inutilisable la pastille phonique de mon appareil respiratoire, jusqu’à me rendre sourd mes tympans. Mon esprit redirigea ma colère vers les autres adeptes… Et pour finir en beauté, comme sur ma planète natale, rassembler les corps et former les glyphes que j’avais pu voir dans la salle de méditation. Ma peau frissonnait à l’idée de ce massacre artistique, mon âme vibrait dans cet élan schizophrénique et sanglant.

Toutefois, la réalité me rattrapa en m’empoignant par l’épaule, me ramenant à cette salle commune. Deux individus vinrent limite se coller au quarren. Ils inspirèrent et d’un coup, sans comprendre comment, je fus projeté en arrière à une vitesse folle sans que je m’en rende compte. Le choc fut brutal malgré la courte distance. Mes pieds avaient quitté le sol, mes vertèbres craquèrent une à une contre le sol froid. Je restais au sol quelques secondes, l’esprit embrumé, des acouphènes dans les oreilles… Décidément, mon corps en prend pour son grade dans cette académie. Je voulais hurler de douleur, crier ma colère, que l’on puisse m’entendre à des kilomètres aux alentours. Au lieu de ça, je me redressais, ma respiration sifflante émettant un bruit strident au travers de mon masque, mes yeux brûlant de colère, de haine. Envers eux, envers moi, envers tout le monde.

Je me mis de côté, prenant appui sur le sol froid de mes deux mains, puis sur mes genoux. Je regardais le sol, le regard trouble mais mon esprit restait lucide. Mes oreilles sifflaient toujours, mon dos me suppliait de rester immobile et au sol. Non, je refuse. Pas maintenant.

Je regardais les trois adeptes du côté obscur. Je pouvais voir le lien qui les unissaient, dans leur attitudes, dans leur regard et leur… Aura ? Je ne savais pas comment décrire ce lien fort. Et si j’en oubliais le quarren, les deux autres apprentis… Leur synchronisation, autant dans leur puissance avec la Force… Faible comparé à l’instructeur qui m’avait envoyé valser contre les murs, dans un simple mouvement de doigt, tout en parlant et philosophant calmement.

Mon esprit avait beau rationnalisé et comparé l’échelle de puissance, mon corps lui, en subissait les contrecoups. J’étais arrivé depuis quelques jours à peine, et en deux journées, j’avais l’impression de mettre fait rouler dessus par Tank Droïde NR-N99, tant mon corps tremblait sous la souffrance.
Dans cette pièce devenue silence par l’intervention des deux apprentis, j’entendais des bruit de bottes, les talons claquant sur le sol, devenant légèrement plus fort à chaque pas. Je tournais ma tête vers l’origine de ses pas, voyant une forme humanoïde venant à moi. L’être, l’humanoïde… Cet enfoiré de quarren. Il marcha tranquillement vers moi, avant de me tendre sa main. Quelle stratagème rusée… Passer du stade de l’inquisiteur afin de définir si je suis dans le droit chemin, devenant ensuite le juge prononçant la sentence et, après m’avoir puni, être le sauveur qui tend la main pour vouloir me guider dans le droit chemin. Je pouvais sentir sur moi le regard de tous les autres adeptes de mon niveau, retenant leur souffle pour savoir ma réaction. Serais-je le fameux mouton noir qui voudra vite en marge de cette société et de cette idéologie ou bien accepterais-je cette main afin de faire partie d’un groupe que je méprisais ? L’idée même de vite en collectivité me donnait presque des nausées, préférant la solitude et le calme aux côtoiements et au bruit. Je ne suis l’ami de personne, juste une ombre dans un monde de ténèbres, refusant de rejoindre la lumière.

Je croisais son regard. Que dois-je faire ? Je regardais les deux autres derrière le quarren, puis les autres autour de nous. Mes genoux me suppliaient de prendre une décision rapidement, tout comme mon corps qui me suppliait de rester sur le sol. Mon esprit était parsemé de colère et de haine, mon orgueil me supplié de lui sauter à la gorge, voulant lui arracher la carotide avec les dents afin de prouver que je n’étais pas une personne faible et sans défense. Toutefois, ma raison et ma logique me murmurèrent une autre option.

Je levais de nouveau le regard vers le quarren et lui dis d’une voix grinçante à travers mon masque respiratoire.

- Avec des arguments aussi… Frappants, comment refuser l’aide que l’on me propose ?

Je lui pris la main et dans une volonté parfaite, me redressais dans un craquement des vertèbres, regardant l’alien droit dans les yeux.

Ma colère était toujours présente, ma haine aussi, mon envie de meurtre… A son paroxysme. Mais comme le dit l’ancien adage : ce qui ne te tue pas, te rend plus fort… Rends-moi fort petit alien et je te tuerais dans ton sommeil quand je n’aurais plus besoin de toi…

Meng était une véritable cocotte-minute, mais sa force actuelle n'était pas assez élevée pour rivaliser avec celle de ses agresseurs. En résultait alors une rage intérieure contre lui-même abondante, probablement même inépuisable. L'alien génétiquement résistant au froid extrême disposait ainsi d'un énorme potentiel aux yeux du culte Sith. Le côté obscur l'habitait réellement, et si aujourd'hui il se faisait largement ridiculiser par les autres apprentis, nulle doute qu'il en serait tout à fait autrement demain.

Mais pour l'heure, le Pantoran était à terre, choqué physiquement par ce qu'il venait de subir. Conscient qu'il ne pourrait se rebeller en ce jour sans se prendre une dérouillée, il finit par accepter la supériorité du Quarren et de ses acolytes. Non sans sarcasme dans ses mots, celui qui avait pour surnom Krainhell prit la main du natif de Dac dans l'optique de se relever plus facilement. L'alliance entre les deux aspirants Sith était officiellement scellée pour l'heure.


Les yeux sombres de l'apprenti sorcier luisaient de plaisir face à la courbure forcée de Krainhell. Sa "meute" tout autour pouvait juger de sa supériorité toujours actuelle après ça. Mais il n'était pas encore temps de profiter de ce statut de dominant, d'autres recrues attendaient sagement d'êtres interrogées. Ce jour-là, une des nouvelles têtes de l'académie fut envoyée à l'infirmerie, rouée de coup jusqu'à l'évanouissement. Tel était le prix à payer lorsque l'on se prenait pour plus fort qu'on ne l'était au sein de la meute. La bestialité du procédé était terriblement violente, mais les jeunes pousses en ressortaient forgées dans le sang et la douleur. Deux ingrédients indispensables pour créer des guerriers noirs sanguinaires relativement dociles.

Il ne fallait effectivement pas oublier que l'académie de Raxus formait des êtres sensitifs avant tout pour servir dans les rangs confédérés. Il n'était pas question de laisser l'insubordination et l'esprit de révolte s'installer, même dans les têtes les plus propices à cela. Bien sûr, il existait toujours des individus assez malins pour ouvrir une voix alternative plongée dans le secret. Toutefois, Meng n'avait pas encore croisé la route d'un de ces révolutionnaires.

Une fois la phase d'intégration des recrues passée, un datapad fut remis à Krainhell par un des autres apprentis. Il contenait toute une encyclopédie sur le culte Sith, ainsi que des plans de l'académie. Le programme des cours et des entraînements pouvait paraître intense, cependant cela justifiait du temps relativement court prévu pour la formation. En effet, si le Pantoran se débrouillait bien, soit en obtenant son diplôme du premier coup, il n'en aurait que pour un seul semestre.

Six mois durant lesquels de nombreux sacrifices devraient être faits... Krainhell apprit également que le système de notation des diverses évaluations était assez original dans cette école. Les instructeurs comptaient en fait pour moitié, tandis que l'autre moitié était attribuée par les apprentis eux-mêmes. Un énième moyen d'entretenir cet esprit de meute si particulier, sans doute. D'ailleurs le groupe mené par Salomon n'était pas le seul existant au sein de cette académie. D'autres meutes étaient formées aux quatre coins de l'école afin d'apporter une notion de concurrence encore plus forte. Krainhell allait bientôt se confronter à ces nouveaux rivaux, mais désormais il n'était plus seul pour les affronter. Ça aussi, c'était plutôt neuf dans l'esprit torturé du Pantoran.

[HRP : je te propose de clôturer ce sujet là-dessus, tu pourras ainsi valider l'expérience acquise (et donc monter de niveau, si je ne m'abuse) avant de te lancer dans autre chose. Nous pouvons enchaîner soit sur un entraînement physique, soit sur un cours spécifique afin d'acquérir un nouveau pouvoir, si cela te dit. Tu es libre de proposer ce que tu souhaites également !]