-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

Flics et voyous
 :: Le RPG :: Espace Républicain :: Coruscant (Capitale) :: Bas Fonds

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Dim 4 Aoû - 12:42
Flics et voyous Equipa10
Equipage des Black Rovers


Comme après chaque exercice, Muggler avait réveillé le vaisseau avec un morceau de sa playlist personnelle. Mais vu les racontars rapporté par Triss et la caméra “défaillante” dans l’espace servant de prison, le capitaine pirate avait choisi un morceau Trandoshan, presque doux, parlant de passion, de chasse et d’amour. Car oui, au moment de choisir son morceau réveil-matin, le capitaine avait été tacquin. Mais plus maintenant. Le vaisseau n’allais pas tarder à sortir vers Coruscant, centre névralgique de la république. Confortablement assis dans son siège de pilote, Muggler réfléchit aux paroles prononcé hier soir et décida de faire une petite entorse à ses propres règles. Il attrapa le communicateur général et passa son annonce.

-Néro, Oneye, au poste de pilotage. Terminé.

L’endroit n’etant pas bien grand il demanda à son second de laisser sa place et d’aller vérifier que tout était prêt pour leur arrivé. Le colosse ne lui ayant rien dit à ce sujet il n’y avait aucune raison que cela ne soit pas le cas, mais, comme à son habitude, le Diable préférais soigner les détails.
Les deux humains toquerent à la porte de la cabine quelques minutes plus tards et rentrerent pour la première fois dans le poste de pilotage, leur objectif de la veille et,en cet instant, officine privé du capitaine. Contrairement à d’autre capitaine de vaisseau, Muggler n’avait pas spécifiquement personnalisé la cabine. Il n’avait pas rajouté de dée en fourrure au dessus des commandes, il n’y avait pas de poster de fille en petite tenue ni d'éléments sortant d’un mur pour aller à l’autre pour booster les capacités du vaisseau. Au contraire il y avait assez peu de chose différente d’un modèle classique. Seul le siège du co-pilote était plus grand pour accueillir la carrure de Lasabley et, ici et la, sur les consoles, traînaient des carnets remplis de symboles mathématique et de note sur le voyage hyper-spatial.

Leur tournant le dos, le Diable ne se retourna pas et attendi que la fermeture automatique de la porte s’active pour prendre la parole.

-Bon,on va pas tourner autour du pot,après hier soir  vous devez savoir pourquoi je vous ai fait monter ici tous les deux…

Muggler laissa sa phrase en suspend, jouant avec eux et leur conscience. Les deux humains allaient ils avouer leur idille naissante à leur capitaine ou garder ça pour eux ? Dans l’absolu, une telle relation ne gênait pas le capitaine des Black Rover. Au contraire. Chacun avait le droit le plus absolu de disposer de son corp et faire ce qu’il voulait avec dans la mesure ou cela n’entachait pas ses taches sur le vaisseaux. Il entendis l’un des deux prendre une grande respiration, sans doute pour s’expliquer et coupa son interlocuteur avant qu’il ai pu dire un mot.
-Coruscant ! Joyau de la galaxie !

Le devaronien avait eu de la chance sur son timing. Aussitot ses mots prononcé le vaisseau quitta l’hyper-espace, offrant le spectacle du monde ville en orbite lointaine. Le Black Rover arrivait sur la tranche du monde, cette petite bande ou la nuit chassait le jour et offrais aux pirate le spectacle magique d’un monde à moitié luminescent sur sa face nocturne et d’un ocre brillant sur son coté diurne.

-Vu que t’as pas toute ta mémoire je me suis dit que je pouvais pas te priver du spectacle Néro. Et toi non plus Oneye. Coruscant au levé du jour, c’est pas quelque chose que t’as du voir souvent dans tes patrouilles autour de Mandalore. Et puis…

Le Diable se laissa happer par la contemplation du spectacle offert à ses yeux. Quelques secondes seulement car la console bippa alors l’informant d’un contrôle obligatoire des douane Coruscanti à bord de son appareil d’ici quelques minutes. Le pirate confirma la bonne réception du message, confiant dans sa capacité à berner une fois de plus les agents de sécurité de Coruscant.

-Profitez en le temps qu’ils arrive, après chacun joue son role.








Comme prévu, c’est une grosse heure plus tard que le vaisseau se posa dans un petit spacio-port privé d’un quartier médian du monde-capital sans qu’aucun douanier n’ai trouvé à redire sur l’histoire inventé par Zax Muggler. Au contraire, le travail ayant été suffisamment soignée, les agents de la république firent même une fleur au sympathique capitaine en lui exonérant une partie des droits d’entrée et en lui délivrant un récépicé de 24 heures gratuit pour effectuer les réparations nécessaire à son vaisseau. Le devaronnien, jamais mécontent de voir ses charges abaissé les avait chaleureusement remercié et l'avait transmis aux autorité portuaire des son arrivé, elles, biens moins contente de voir ladite autorisation.


-Bon, maintenant que c’est fait, passons au travail.  Lasabley, Pryat, contactez nos revendeurs locaux, faut qu’on écoule la marchandise. Irnyle et Bullupupish, sécurisez moi le vaisseaux et ca. Triss et moi on va retrouver notre contact. Et vous deux… Par la force de l’habitude, il aait distribué les rôles au plus capable. Mais pour cette mission, il n’avait pas réellement besoin des compétences de deux humains.  Pas question cependant de les laisser là à rien faire. Vous venez avec nous, ca vous fera découvrir la capitale !
Equipez vous discret, on décolle dans cinq minutes !




HRPG :
Muggler va vous emmener dans un quartier qui, s’il n’est pas craignos, n’est pas non plus ultra luxueux. Il souhaite avoir son rendez vous dans un bar/café mais son rendez vous n’arrive pas. A vous de poser des questions, découvrir la ville ou autre. Je reprend dans un tour de jeux.




Un jour plus tôt, au temple Jedi...

Flics et voyous AvaGMJediAsledoCadalo4
Asledo Cadalo


"Comment allez-vous Reegan?


Flics et voyous Avaval10
Inspecteur Reegan Valhar

- Bien, merci.


- Vous ne me contactez pas depuis votre bureau, aujourd'hui...

- En effet, je suppose que cela vous donne un indice sur la nature de ma demande.

- L'affaire Bob Turner..."

L'Inspecteur Valhar sourit, la clairvoyance du Grand Maître Jedi le fascinait toujours.

"Oui, nous avons bien avancé sur ce cas.

- Mais il y a un mais.

- Comme souvent ces derniers temps... Enfin, venons-en aux faits : nos experts ont décortiqué les drones récupérés chez Turner. Et ça sent très mauvais : la confection des engins détruits par votre apprenti pourrait être signée par les usines CSI.

- Ce qui ne veut pas forcément dire que les séparatistes sont derrière tout ça... Les amis de Turner sont riches, ils ont les moyens de se procurer n'importe quel bijou technologique, de n'importe quel coin de la galaxie. Sans oublier qu'ils ont peut-être fait appel à un mercenaire venu de loin.

- Toutefois, on ne peut ignorer les autres possibilités pour autant. Quelque soit la vérité sur ce tueur de flic, il faut la découvrir.

- C'est certain Reegan, trop de mensonges dissimulés ont déjà bien affaiblis cette République.

- Et c'est là que je demande votre aide, Maître Jedi. Mais vu que des membres de l'Ordre sont malheureusement liés à cette affaire, je ne peux plus vous mandater officiellement...

- Alors ce sera officieusement."

Quelques minutes plus tard, cet échange toucha à sa fin. Asledo envoya alors un message à Tseh, son apprenti, afin qu'il se repose ce jour. Demain, il allait devoir se présenter au hangar, habillé en civil, pour commencer la mission sous couverture nécessaire à l'avancée de l'enquête. Le Grand Maître débuta ensuite une conversation holographique avec Krey, le mentor du jeune Loh Darl, que le vieux Drall souhaitait voir agir aux côtés de son propre Padawan.

__________________________________________


Aujourd'hui...

Asledo Cadalo et Krey Dalonn se tenaient côte-à-côte, face à leurs apprentis respectifs. Ils s'étaient réunis ce matin au hangar des speeders. Ce fût l'humain à la barbe grisonnante qui prit la parole, dévoilant sans détour, comme à son habitude, le briefing de mission destiné aux deux Padawans :

Flics et voyous Ja7ZLw
Krey Dalonn

"La police a de nouveau besoin de notre assistance. Cette opération concerne l'affaire Bob Turner, il est donc impossible pour Valhar de nous couvrir ici, à cause du conflit d'intérêts que cela pourrait générer. L'homme qu'on nous a demandé de retrouver s'appelle Antonov Gibral, résident d'un quartier des Bas-Fonds. Gibral est connu comme courtier en assurance, mais Valhar le suspecte de mettre en relation des personnes peu recommandables avec d'autres, dont celles qui englobent le cercle obscur de Clayton Phils. En gros : nous devons apprendre ce qu'Antonov Gibral sait. Mais pour ça, il va falloir lui mettre la main dessus."

Un Chevalier Jedi, revêtu d'un simple jean assez ample et d'un t-shirt blanc, fit son entrée dans le hangar, saluant les quatuor déjà formé. Il semblait ne pas porter de sabre laser, mais Krey savait, lui, que le Gardien l'avait en fait dissimulé. Une fois proche des Padawans, le Jedi "déguisé" en civil distribua deux petites oreillettes aux jeunes gens, tout en expliquant leur utilité tranquillement :

"Chevalier Gail, je serai votre chauffeur. Quoi qu'il arrive, on reste tous les trois en contact grâce à ces comlinks sécurisés."

Sans attendre de réponse, Gail sauta dans le speeder garé non loin de là et commença à préparer l'engin à la rude journée qui l'attendait.

"Lorsque vous aurez trouvé Gibral, appelez Gail afin qu'il vienne vous chercher. Et attention là-bas, ce n'est pas un coin sûr de la capitale. En cas de gros pépin, votre chauffeur pourra aussi prévenir directement le temple, mais j'espère qu'il n'en aura pas besoin. Moins nous ébruiterons cette histoire, mieux ce sera. C'est d'ailleurs pour ça que vous ne pouvez pas porter la bure au cours de cette opération. Si le moindre allié de Turner vous identifie, son procès risque de tourner largement en notre défaveur. Soyez-en bien conscients."

Pour achever ce briefing avec un peu d'entrain, Cadalo et Dalonn s'accordèrent soudain pour déclarer en chœur :

"Que la Force soit avec vous."

Une fois les deux apprentis montés à bord du speeder, Gail leur confia une photo chacun de leur cible. Puis l'appareil décolla enfin, direction les quartiers les plus mal famés de la capitale.

[HRP : le Chevalier qui vous accompagne va vous déposer directement dans le quartier où habite Antonov Gibral. Une fois sur place, débutez vos recherches de façon discrète, car des acolytes de Bob Turner rôdent dans les parages. Vous pouvez bien entendu interroger les personnes du coin, chercher le nom de Gibral sur les interphones, etc...]

Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue180/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mar 6 Aoû - 12:31

Quelques heures plus tôt...

La chaleur devint flammes. Tout s'embrasa autour de nous, comme si plus rien d'autre n'existait en cet instant. La force qui m'animait grandissait encore et encore, jusqu'à ce que je ne calcule plus aucun de mes gestes, ni aucun de mes mots. Néro avait réussi, aujourd'hui en tout cas, à récupérer l'être vivant qui se débattait depuis des années au plus profond de mon cœur blessé. Elle me faisait oublier toutes les horreurs de cette existence, transformant nos secondes incandescentes en un souvenir enflammé et pur. Ma peau sur la sienne, mon œil bleu électrique transperçant son regard sombre envoûteur, nos mains découvrant nos corps, centimètre carré par centimètre carré... C'était intense.

D'ailleurs, depuis le départ, je faisais en sorte de maintenir ma main mécanique en retrait. Il s'agissait de mon arme létale, l'extension de moi-même qu'il valait mieux ne pas trop connaître. Mais Néro n'avait pas peur de ça, ni de la violence dégagée parfois sous ses yeux via cette prothèse, ni de celle qui se cachait derrière ma poitrine. La rage était toujours là, quoi que je fasse. Sa main fine, délicieuse, symbolisait le contact direct avec ce cœur torturé, qui s'offrait maintenant à elle sans la moindre retenue. Je me perdais aussi dans sa chevelure soyeuse. Sa bouche sentait le chocolat, mais ses cheveux, eux, exprimaient un arôme bien plus attrayant, plus naturel également. Il s'agissait de son odeur à elle, l'unique saveur de son corps, l'inimitable, l'enivrante, celle qui se gravait dès à présent dans mon esprit, et que je me plaisais à retrouver sans cesse, le visage plongeant dans cette marée de fils sombres.

Nos vêtements tombaient un à un lorsque la voix du capitaine Mugler résonna dans les enceintes de la pièce. Puis, d'un coup assez brusque, les néons s'éteignirent, ne laissant plus que la légère lueur des bornes d'urgence sur nous. Ma vue s'adapta à ces nouvelles ombres en quelques secondes. Je la retrouvais alors, ses yeux brillants dans l'obscurité, plus sauvages ainsi. Ses cheveux caressaient mon visage de leurs pointes douces, et elle-même frétillait de plus en plus sous la montée en intensité de cette étreinte.

Enfin, il fût temps d'inverser notre posture. Déjà parce que Néro risquait de ne pas savoir comment aller plus loin, mais aussi parce que c'était ce dont j'avais envie, tout simplement. Lorsque mes bras la soulevèrent pour la faire basculer sur le dos, je me sentis alors incroyablement puissant. C'était comme si une partie du monde, celle qui comptait le plus pour moi en l’occurrence, acceptait totalement ma volonté. En cet instant là, je n'étais plus subjugué par la passion ardente, je devenais directement le feu dévoreur, à part entière. Chaque baiser dans son cou, sur son ventre, près des régions les plus intimes de sa personne, chaque contact était une étincelle de plus. Les braises n'étaient pas prêtes de s'éteindre.

Aux gestes doux se mêlèrent des approches plus bestiales. Une morsure pleine de gourmandise par ci, une caresse subtilement plus appuyée par là, je voulais qu'elle n'oublie jamais cette fusion entre nous. Le volcan était en irruption, et c'était absolument merveilleux de vivre ça ensemble. Puis il y eu ce moment encore plus chaud, où nos corps ne firent qu'un, ce soir et pour toujours, ne serait-ce que dans nos mémoires. Cette nuit nous emporta, loin, là où nos plus folles envies se réalisaient enfin. Mon âme était aussi la sienne, désormais.

______________________________________


La fraîcheur du Black Rover nous englobait, mais mon torse contre son dos, ainsi que ma main sur son petit ventre serré, suffisaient à nous en préserver. Je la sentis se remuer un peu, mais je préférais profiter encore un peu des souvenirs fraîchement forgés ici, quelques heures plus tôt. Toutefois, je ne la retins pas. Si elle voulait se lever, alors elle était libre de le faire. Bien sûr, j'aurais préféré que nous restions sur cette couchette encore quelques minutes. Au moins le temps de croiser nos regards, pour se sentir encore ensemble juste avant d'entamer cette nouvelle journée. A présent, plus rien ne serait pareil, car j'étais le feu capable de tout accomplir pour elle. La force qui m'avait gagné lors de notre échange passionnel s'était apaisée, néanmoins elle n'avait aucunement disparue. Je la savais là, dans mon cœur, comme une musique de fond encourageante, entraînante, qui ne pouvait s'arrêter tant que je décidais de continuer de respirer.

A ce propos, la musique de Mugler se fit un brin moins agressive ce matin. Le Diable avait sans doute compris ce qu'il se tramait dans les cellules, et c'était fort aimable de sa part d'avoir sélectionné un morceau plus soft en cette occasion. Ou peut-être que lui-même s'était occupé de quelqu'un cette nuit... Tout restait envisageable en ce qui le concernait. Il fallait dire que je n'avais pas encore bien cerné son personnage. Mais ce n'était pas vraiment le moment pour y réfléchir, car en entrouvrant l’œil je vis Néro, au-dessus de moi, en train de me dévisager. Ses minces joues avaient pris une teinte rose tout à fait touchante. Je me contentai alors d'un sourire en coin, accompagné d'un son court et guttural. J'étais clairement satisfait de ce que je produisais en elle.

Puis, la petite brune s'en alla d'un pas vif en expliquant qu'elle ne souhaitait pas être en retard. Je lâchais alors un murmure, certainement imperceptible pour elle, vu son éloignement soudain :

"Bisous..."

Je refermai alors mon œil, reposant ma main sur la place vide que Néro avait laissé. Le fin matelas était encore tiède, et elle avait marqué cet endroit précis de son odeur discrète de fleur. Elle obsédait mes pensées ce matin, si bien que j'en oubliais qu'il fallait que je me prépare pour notre mission à venir. Quelques minutes plus tard, je commençai tout de même à me redresser et à rassembler mes affaires. En l'absence de Néro, le froid des cellules redevenait un peu plus perçant, malgré tout. Finalement, je me retrouvai debout, habillé comme la veille, bien paré à affronter les regards en biais et les questions indélicates des autres pirates.

Lorsque je fis mon entrée dans le salon, j'adressai aussitôt un large sourire à Triss, qui touillait sa tasse chaude, un sourcil levé dans ma direction. Je me contentai ensuite de me servir un café, que j'avalai très vite, alors qu'il était encore brûlant. C'est au moment où je m'apprêtais à filer dans ma cabine, en prévision d'une douche bien méritée, que la voix de Zax Mugler résonna de nouveau dans les murs du Black Rover. Cette fois-ci, il voulait nous voir, Néro et moi, dans le cockpit. Je me rappelais que le Devaronien m'avait jadis jeté comme un malpropre de cette zone du bâtiment, après Nar Shaddaa. Il avait peut-être décidé de me la faire découvrir aujourd'hui. Toutefois, juste avant de passer la porte, je tombai inévitablement sur l'ancienne plongeuse du Turbo Lum.

"Tiens tiens... La belle et la bête de nouveau réunis."

Déclarai-je, plein de malice. Ma main organique se posa sur sa joue, comme j'aimais le faire, puis je lui déposai un simple baiser, frais et éphémère, sur ses propres lèvres.

"On dit bonjour, quand on est poli."

Lui dis-je alors, toujours amusé, avant d'ouvrir la porte et de la laisser entrer la première dans la tanière du Diable. Globalement, je me fichais bien des règles de préséance et de toutes les autres conneries sur la galanterie, mais rentrer le premier ici, après l'avoir un peu remuée de la sorte, ça risquait d'être mal interprété. Autant assurer le coup en lui montrant que je ne lui reprochais absolument rien. C'était plutôt une façon de m'assurer que tout allait bien en fait, essentiellement.

Zax Mugler nous accueillit de façon relativement décontractée, en abordant "hier soir" assez vite. Mais au lieu d'avoir honte, ce que Néro ressentait d'ailleurs peut-être, je me sentais au contraire assez fier. Il ne s'agissait pas de fierté sexuelle, bien entendu, mais plutôt d'un état de jovialité global. Le feu qui m'habitait à présent m'aidait à me sentir fort, toujours plus indomptable, et je ne craignais ni les remarques ni les désaccords. En fait, avec elle, à quelques centimètres de moi, rien ne pouvait m'atteindre. C'était comme ça, maintenant.

"Coruscant ! Joyau de la galaxie !"

La vue était magnifique, oui, mais j'aurais préféré qu'il ne s'agisse pas de cette planète là. J'y avais vécu longtemps, ma famille avait prit forme ici... Et les maîtres malfaisants de ce monde m'avaient finalement réduit en pièce, sans le moindre état d'âme. Coruscant symbolisait toute ma carrière de Garde Républicain, Mugler ne pouvait choisir pire pour faire écho à Blad Demeci. Bien entendu, il n'avait pas vraiment décidé de venir là dans l'optique de me voir frémir. Notre mission allait se passer là, point barre. Mais il y avait toujours cet arrière-goût un peu amer, quand j'entendais le nom d'un monde que j'avais plutôt bien connu à une certaine époque.

Mon sourire s'affaissa donc un peu. Instinctivement, je bougeai ma main droite pour réaliser un petite geste tendre, et relativement discret, envers Néro, qui se trouvait toujours dressée juste à côté. Mon regard se perdit un peu lorsque le Devaronien commenta le spectacle devant nous. Il pensait que j'étais policier sur Mandalore, et c'était assez logique vues les données à sa disposition sur mon passé. Il ne savait ainsi à quel point il se trompait. Ce paysage, je l'avais observé un certain nombre de fois, au contraire. Et généralement, lorsque je le contemplais de la sorte, j'avais hâte d'atterrir afin de retrouver Jen au plus vite. Là, l'inverse se produisait. Je ne voulais pas y aller, et rester le plus possible avec Néro sur ce vaisseau...

"Profitez-en le temps qu’ils arrivent, après chacun joue son rôle."

Mugler mit fin au supplice par ces mots. Je laissai alors un soupir s'échapper, qui pouvait tout à fait être interprété de diverses manières. Puis je saluai le capitaine d'un mouvement de tête avant de sortir du cockpit, sans empressement apparent. Pourtant, j'aurais pu me ruer dehors, si ne pas inquiéter Néro n'aurait pas été ma priorité. Lorsqu'elle se retrouva à nouveau devant moi, j'attrapai, plus franchement cette fois-ci, une de ses petites mains. Mais je ne pus lui dire tout ce qui se trottait dans ma tête, pas aussi vite, pas après ce si bon moment partagé.

"On s'voit tout à l'heure? J'dois encore passer à la douche..."

A quoi cela aurait-il servi de l'inquiéter dès maintenant? Oui, il y avait un sacré risque pour moi, en me promenant comme si de rien n'était dans la capitale Républicaine. En tant que pirate désormais, j'allais sans doute être amené à me confronter à d'anciens compagnons. Les chances d'être reconnu étaient quasiment nulles, mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer ce qu'il se passerait si cela arrivait. Je n'avais pas vraiment peur à propos de mon cas personnel. Je ne souhaitais seulement pas voir l'histoire commune que je venais de débuter avec Néro être entachée par ce genre de choses, surgies du passé comme des malédictions insupportables.

______________________________________


Les douanes avaient fortement ralenti notre arrivée. Mais finalement, les ruses de Zax Mugler eurent raison des divers contrôles. Vint donc le temps de former les équipes et de s'équiper. Le capitaine demanda à Néro et moi de suivre son propre tandem. Soit, nous allions marcher dans les pas du pirate le plus connu de la galaxie. Une situation dangereuse dont je me serais bien passé, étant personnellement peut-être recherché aussi... Au moins, je pourrai être encore un peu avec celle qui détenait la clef de mon âme. C'était un point positif non négligeable.

Équipé du strict minimum pour cette mission (comlink, couteau et vieux blaster rouillé), mon blouson en cuir, associé à mon treillis, m'aiderait assurément à me fondre dans la masse en ce jour. Pendant que chacun se postait à la sortie du vaisseau, je vins me placer en silence derrière Triss et Zax. Cette journée promettait d'être bien étrange. J'allais devoir jouer les ignares et écouter les indications du capitaine, alors que je connaissais déjà une bonne partie de cette cité. Le tout sans pouvoir répondre aux interrogations de Néro, au risque de faire comprendre aux autres que Coruscant ne m'était pas si inconnue que ça. Quelle plaie ! Je posai ainsi mon œil sur la nerd encapuchonnée, en espérant secrètement qu'elle me pardonne déjà.

"Alors? Prête à découvrir la capitale d'la République Galactique?"

Lui dis-je avec sympathie, un petit sourire charmeur en coin. Pourvu que cette journée passe vite. Bien sûr, je m'inquiétais probablement trop par rapport aux risques réels que j'encourais. En vérité, le fait de ne pas savoir ce qui m'attendait exactement était la vraie source de mon anxiété dissimulée. Je croisais les doigts pour que Blad Demeci ne cause aucun problème à Oneye. Car ce dernier venait de trouver une lueur d'espoir pour fonder un futur bien moins terne que son passé. Ce serait vraiment dommage de tout gâcher.

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue108/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Mar 6 Aoû - 19:25
Les journées de repos, Tseh disait jamais non pour ça. Surtout après avoir très mal dormi avant son cours de télépathie. Sachant que cet exercice était épuisant. Ceux qui disaient que le travail mental était un truc de feignasse étaient des menteurs. Le jeune homme avait alterné entre des siestes, les repas et quelques heures de méditation à la cool. Ce genre de journée faisait vraiment du bien. Surtout que ces derniers temps, avec l'affaire Bob Turner, l'emploi du temps du Padawan avait été assez chargé.

Après la séance de Télépathie, il n'avait pas revu les autres Padawans. Surtout qu'il était passé à l'intendance avant de manger histoire d'avoir une tenue plus convenable. Il avait pris son repas seul ce jour là. C'était pas plus mal, car il avait eu besoin d'un peu de tranquillité. S'il connaissait un peu Vipers, il ne savait pas trop quoi penser du Kel Dor. Surtout que le Padawan du Grand-Maître n'avait pas vraiment fait bonne impression la première fois. Il avait senti qu'il n'était pas à l'aise du tout avec sa tenue. Heureusement, l'exercice s'était bien passé par la suite. Maintenant, il pouvait répondre à son maître avec la Télépathie. Histoire que ça soit pas toujours les mêmes qui s'amusent.

Tseh avait reçu un message de son maître qu'après cette journée repos, il allait devoir venir le lendemain au hangar à speeders en tenue de civil en tâchant bien de dissimuler son sabre-laser. Après le repas du soir, la veille de son rendez-vous, il avait passé un moment dans sa chambre afin de voir comment il allait s'habiller pour le lendemain. Pour ça, pas très compliqué, il avait récupéré un vieux pantalon usé et troué avec une ceinture, car il était un peu grand. Malheureusement, son T-shirt publicitaire Mister Juice était au sale et il ne l'aurait pas pour le lendemain. Tant pis, il serait torse nu, mais la chaleur était revenue entre temps et il pouvait plus se le permettre. Puis restait la question du sabre. Il avait la solution. Il avait trouvé il y a quelques jours en se promenant, une l'âme de couteau cassée sans son manche. Son sabre ayant un manche rappelant très peu ce genre d'arme, il pouvait le déguiser en couteau en attachant la lame avec un bandage qui ne laisserait apparant que la partie en os du manche. Il fit le test et c'était assez concluant. Il tâcherait tout de même d'y faire gaffe. Il devait aussi dissimuler sa tresse de Padawan. Il avait eu l'idée de refaire sa queue de cheval en cachant celle-ci dans ses cheveux. Toutes manières c'était une tignasse assez dense.

Tseh eut une nuit plutôt tranquille. Ça avait bien compensé avec la grasse mâtinée de son jour de repos. Il se leva le matin et d'habillage comme il avait prévu. Son sabre était prêt, il s'était attaché les cheveux, avait mis un pagne, puis le pantalon. Il prit son petit déjeuner sous les retards surpris de d'autres membres. Volfen ne se priva pas de lui faire des remarques.

- Je croyais que tu avais repris une tenue de Padawan?
- Mon maître m'a demandé ce matin de venir au hangar habillé en civil, donc le fais ainsi.
- En tout cas, si tu veux t'infiltrer chez la haute-société, c'est loupé, mais en tant que racaille des bas-fonds, tu es parfait.
- Bah j'avais que ça sous la main, sinon c'était tenue traditionnelle de Waty à savoir en pagne ou à poil!
- Ouais, c'est vrai que d'après ce que tu me dis!
- En tout cas, j'ai bien aimé la journée glande d'hier, parfois ça fait du bien de rien faire!

Tseh termina son petit déjeuner. Il salua son camarade et rejoignit le point de rendez-vous. Il soupira en pensant qu'il allait devoir monter dans ces horreurs. Il avait pris ses sacs à vomi. Il arriva donc et vit son maître et un autre qu'il ne connaissait que de nom. Il vit aussi Loh Darl. En tout cas, s'il devait s'infiltrer dans les beaux quartiers, ça serait compliqué à moins de se prendre pour un punk à chien qu'on croisait parfois dans le coin, notamment sur les aires de speeders devant les magasins. Dommage qu'il n'ait pas de chien, ça aurait été plus crédible.

- La police a de nouveau besoin de notre assistance. Cette opération concerne l'affaire Bob Turner, il est donc impossible pour Valhar de nous couvrir ici, à cause du conflit d'intérêts que cela pourrait générer. L'homme qu'on nous a demandé de retrouver s'appelle Antonov Gibral, résident d'un quartier des Bas-Fonds. Gibral est connu comme courtier en assurance, mais Valhar le suspecte de mettre en relation des personnes peu recommandables avec d'autres, dont celles qui englobent le cercle obscur de Clayton Phils. En gros : nous devons apprendre ce qu'Antonov Gibral sait. Mais pour ça, il va falloir lui mettre la main dessus.

Pour le coup, Tseh serait crédible dans ce secteur. Torse nu, le corps amaigri, avec juste un vieux pantalon troué et un couteau à la ceinture, il avait tout d'une petite frappe locale. Et bien mieux qu'avec une tenue de Jedi conventionnelle. Fallait dire que les habitants des bas-fonds ne portaient pas vraiment les Jedi dans leurs coeurs. Tseh se souvenait encore des mots de l'enfant des rues qui demandait à juste titre où avaient été les Jedi quand ils avaient besoin d'eux. Cette population désoeuvrée devait subir les guerres de gangs qui faisaient souvent des victimes collatérales. Un homme arriva vêtu d'un jean et d'un t-shirt blanc. Sans doutes un Jedi infiltré.

- Chevalier Gail, je serai votre chauffeur. Quoi qu'il arrive, on reste tous les trois en contact grâce à ces comlinks sécurisés.

Celui-ci se présenta et leur tendit des comlink. Un moyen de rester en contact. Puis aussi de prévenir le Temple en cas de souci. Alors que leur chauffeur préparait son speeder. Maître Krey Dalonn donna des précisions et avertissements. Notamment d'être le plus discret possibles. Si les hommes de Turner les reconnaissaient, ils étaient grillés. Surtout que ça risquait de se retourner contre l'Ordre lors du procès.

- Lorsque vous aurez trouvé Gibral, appelez Gail afin qu'il vienne vous chercher. Et attention là-bas, ce n'est pas un coin sûr de la capitale. En cas de gros pépin, votre chauffeur pourra aussi prévenir directement le temple, mais j'espère qu'il n'en aura pas besoin. Moins nous ébruiterons cette histoire, mieux ce sera. C'est d'ailleurs pour ça que vous ne pouvez pas porter la bure au cours de cette opération. Si le moindre allié de Turner vous identifie, son procès risque de tourner largement en notre défaveur. Soyez-en bien conscients.

Puis les maîtres achevèrent leur discours par une phrase d'encouragement que les Padawans connaissaient bien.

- Que la Force soit avec vous.

Puis Tseh rejoignit le speeder et ils partirent pour les bas-fonds. Le jeune homme ne s'était pas vraiment montré communicatif, trop occupé à vomir à cause de son mal des transports. Il ne pouvait même pas parler par Télépathie, impossible de se concentrer dans cet état. Surtout que le trajet fût un peu plus long en plus, mais ils finirent par se poser et Tseh ne se fit pas prier pour mettre pied à terre. En tout cas, cette séquence vomi ne risquait pas d’arranger l’estime du Kel Dor à son encontre.

De ce qu'il pouvait voir, cela différait fortement de tout ce qu'il avait pu voir avec les quartiers proches du temple et les quartiers huppés. Non, là, c'était miteux, ça sentait mauvais, mais ça ne dérangeait pas vraiment Tseh. Mais il pensait que c'était pire que sur Waty, pourtant un monde pauvre. Ici, les gens étaient entassés dans des logements insalubres, comme des poulets de batterie. Tseh pouvait voir devant lui le cadavre d'un chat en train de pourrir et les gens ne réagissaient pas. Il vit deux sans abri se réchauffer autour de la carcasse d'un astromécano servant de poêle de fortune. Le premier commerce qu'il pouvait voir était un snack où les prix défiaient toute concurrence. Mais il avait des doutes concernant la qualité des produits. Ensuite, Tseh avait un estomac en béton. Deux petits voyous, dont un torse nu comme lui, étaient en train de jouer les gros bras avant de se faire tout petits en croisant des membres d'un gang plus dangereux. Apparemment, tant qu'on interférait pas dans leurs petites affaires, les gangs n'avaient pas vraiment de raisons de s'attaquer aux habitants. Avec sa carrure, Tseh ne semblait pas représenter une menace. Il se contentait de se faire tout petit. Bref, il allait devoir faire comme sur Waty, chez les Iats, se contenter de subir sans discuter et se faire oublier. Ici, c'était la loi du plus fort qui primait. Sur certains points, Coruscant n'avait rien à envier à Waty.

Tseh attendait des directives, sinon, il tâcherait de se mettre au travail directement.

- Eh, l'ami, il est où ton chien?

Il vit un type portant juste un pantalon et une veste sans manches ouverte. Il était assis sur un vieux drap accompagné d'un chien et d'un anooba qui semblaient amorphes. Le type l'avait sans doutes pris pour un de ses collègues punk à chien. Il sentait qu'il était sous l'emprise de la bière. Après un instant d’hésitation, Tseh lui répondit.

- Euh, justement, je le cherche.
- Bon courage ! Cool ton tatouage au fait! Je parles de celui sur ton épaule, pas les espèces de traits bizarres.

Le jeune homme ne répondit pas. Ce tatouage était une de ses cicatrices de son passé. Autant, il ne voulait pas d'objection à garder les marques de son clan, autant il se passerait bien de celui qui montrait qu'il était un sensitif banni car il n'était pas de la lignée d'un chef. Il se souvenait du fait qu'il s'était senti coupable de la mort de ses parents. C'était à cause de lui qu'ils étaient morts, car il était sensitif. Il en avait parlé à son maître, mais celui-ci lui avait répondu qu'il n'avait pas choisi et que le gamin n'avait rien pu faire. Mais il avait une seconde chance et il devait actuellement la prendre. Et le jeune homme n'allait pas se priver. Tcha n'avait pas eu cette opportunité, comme beaucoup de sensitifs de Waty. Mais Tseh l'avait eu et il savait qu'il aurait peu de chances d'en avoir une autre.

Tseh revint vers ses camarades. Ce punk venait de lui donner une idée, il allait faire mine de chercher son chien et faire croire que la personne qu'il recherchait en savait quelque chose à propos de la trajectoire de l'animal égaré. Chercher un chien était une chose assez anodine qui ne risquait pas d'éveiller les soupçons. En retournant vers ses camarades, Tseh vit deux gamins se courir après en riant. Malgré les conditions de vie difficiles, les gens semblaient vouloir garder le sourire. Il entendit deux autres personnes parler du fait qu'ils étaient livrés à eux-mêmes. L'un se disait que le fait que la République ne collabore plus avec les Jedi n'était pas une grosse perte. Ils n'avaient jamais vu de Jedi ici. Dire que trois membres de l'Ordre se trouvaient tout près de ces personnes. Mais ils n'avaient vraiment pas l'air de nobles Chevaliers au sabre-laser, mais plutôt des gens du coin. En tout cas, il fallait vraiment connaître les membres de l'Ordre pour savoir que c'était des Jedi, ou être un sensitif.

Tseh parla discrètement à ses camarades du fait qu'il allait se faire passer pour une personne cherchant son chien et que l'animal avait suivi le suspect et peut-être qu'il en saurait plus sur la trajectoire de l'animal. Peut-être pas le meilleur plan du siècle, mais bon, tous les moyens étaient bons pour trouver le suspect. Il se demandait ce que Loh Darl comptait faire. En tout cas, la première personne que Tseh comptait interroger était le vendeur du snack, peut-être qu’il en profiterait pour prendre un petit casse-croute au passage. Dix fois moins cher que le Royal Tacos proche du Temple.Décidément, c’était un monde totalement différent que Tseh allait découvrir. Mais qui avait quelques similitudes avec ce qu’il avait connu sur Waty.

Tenue de Tseh:

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue288/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Mar 6 Aoû - 23:36
Lunette protectrice sur le nez et pistolet de soudure dans la main, Néro essayait de ne pas trop s’appliquer sur le fameuse réparation d’urgence qu’elle devait réaliser sur le tuyau d’arrivée d’air à l’entrée du sas où le fameux abordage fictif avait eut lieu.
Cela lui fit d’ailleurs du bien de renouer avec quelque chose qu’elle maitrisait, qu’elle savait faire, où elle n’avançait pas à tâtons dans l’inconnu.
Et cela avait aussi l’avantage d’occuper Omnius.

Néanmoins, les pensées des deux êtres liés par le même corps oscillaient toujours, entre la mission et Oneye, entre la soudure et la nuit précédente, entre Coruscant et le “et maintenant”.

Clairement, Néro était à la traîne niveau relation sentimentale, si on pouvait appeler cela comme ça. Elle avait compris des choses au travers de son amie Twi'lek, qui avait multiplié les déboires, sans pour autant se laisser désarçonner. Et elle lui enviait cela, de pouvoir vivre sans se poser de question, sans ressentir la honte qui maintenait la mécanicienne dans un état incertain, au bord d’une implosion certaine. Shiri avait toujours était sûre d’elle. Par sa beauté sans doute, mais aussi une certaine forme de maturité émotionnelle qui lui permettait de savoir quand elle devait se débarrasser de petits amis encombrants ou, au contraire, leur laisser une chance. Néro se surprit à sourire en pensant à ces moments : elle assise sur le bar et la danseuse lui déballant tout le contenu de sa soirée sans parfois omettre certains détails personnels.
Pourtant, la jeune femme n’avait pas été gêné par cela. Sans doute parce qu’elle ne l’avait pas vécu. Et que son pouvoir de rationalisation rendait aussi souvent le sourire à cette amie un peu frivole. Et bien évidemment que cela la réconfortait un peu sur la place qu’elle pouvait avoir dans cette existence.


Mais elle réalisa que, entre entendre des choses, des événements et les vivre, il y avait une différence certaine, et qu’elle avait refusé de prendre en compte. Masquée derrière son intelligence, elle avait cru tout connaître, pour écarter ce simple fait, celui de ne pas savoir. Dur revers pour quelqu’un qui se perdait dans des réflexions sur tout. Pour quelqu’un qui se pensait sûre de tout sans avoir vécu la moitié des choses qu’elle avait entendu ou appris sur l’holonet. Sans compter Omnius qui se perdait parfois plus loin qu’elle dans ses extrapolations extrêmes.

Et donc malgré l'apaisant plasma qui sortait du pistolet, elle ne pouvait s’empêcher de penser à tout ce qui s’était passé durant ces dernières 24 heures avec le pirate borgne. L’engueulade qu’ils avaient eut juste avant n’était peut être que la cristallisation d’une tension sous-jacente? L’IA penchait vers cette hypothèse.

- Possible… mais...qui aurait pu anticiper ça? Non, bien sûre, mais...il y’a quand même un écart de comportement? Oui…certes, c’était...mais..


La jeune femme cligna des yeux quelques instants lorsque son acolyte cybernétique partit dans des réflexions autour de l’attirance. Il était certain qu’à un moment, elle s’était effectivement sentie attirée par lui , ne serait-ce que quand elle l’avait embrassé. Mais la question de la prise de décision trotta néanmoins dans l’esprit de Néro. Aussi, profitant de sa solitude momentanément, elle aborda le sujet avec l’IA.

- Et toi? Non mais clairement, t’es fasciné par lui. Comment est ce que tu veux que je sois sûre que...ce n’est pas ça qui m’ait poussé vers lui?

Omnius prit un ton pensif. Mais il était clair que ni lui, ni elle n’avait encore de certitude sur les limites entre chacune de leurs personnalités. Cependant, selon lui, il ne pouvait avoir d’impact sur elle, pas autant.

- Pourtant, tu arrives à….me déconnecter quand je dors non? y’a un impact, qu’on le veuille ou non.

L’IA formula alors très clairement ses craintes. Est ce qu’elle pensait que c’était à cause de lui qu’elle s’était laissée entraîner entre ses bras? Suivi de : est ce qu’elle pensait qu’elle n’était pas capable de prendre la moindre décision par elle-même, sans influence? Et Néro, finissant sa soudure un peu sale, grimaça, laissant ses bras légèrement douloureux retomber autour d’elle. Sa tête bascula légèrement en arrière, puis ses yeux revinrent sur la soudure, sans s’y intéresser vraiment.

- J’en sais rien. Et c’est ça qui m’inquiète.

Cet aveux plus que personnel la troubla fortement. Notamment vis à vis d’Oneye. Il lui avait tout donné, tout confié. Même bien avant la nuit dernière. Et elle, en retour, avait l’impression de lui cacher des trucs fondamentaux. L’essence même de ses pensées, de son trouble et tout ce qui l'empêchait d’aller au devant des choses. Il fallait sans doute qu’elle lui en parle. Qu’elle essaie au moins, même si la chose était difficile à formuler. Elle soupira bruyamment en essuyant ses mains un peu salies par le carbone sur son pantalon.

Elle releva alors les lunettes qui lui barrait le visage sur son front, et passa une main un peu lasse sur ses yeux. Avec ces millions de pensées à la minute, ne pas ressentir une légère fatigue était difficile. Mais elle avait pas mal de chose à faire sur le vaisseau encore. Et alors qu’elle s’apprêtait à se déplacer vers sa nouvelle réparation, le haut-parleur se mit à grésiller.

-Néro, Oneye, au poste de pilotage. Terminé.


La jeune femme leva les yeux au ciel, vers la grille du système de communication interne du vaisseau, un peu surprise. Pryat l’avait prévenue qu’un briefing était en approche, mais aussi tôt? Et juste entre Mugler, Oneye et elle? Sa respiration se bloqua quelques instants, Omnius extrapolant ces maigres informations à toute allure. Mais il tenta d’une certaine façon de la rassurer. Cela devait concerner la mission. Il avait peut être une tâche spécifique à leur faire accomplir, leur duo s’étant déjà révélé comme étant très efficace sur le terrain.


Elle prit alors une grande inspiration, posa lentement ses lunettes et le dispositif de soudure au sol, et enfin, elle se décida à répondre à l’appel de leur capitaine.
Elle eut un geste un peu violent à l’égard d’elle-même, rabattant sa capuche sur son visage, espérant sans doute pouvoir traverser le vaisseau en paix. C’était légèrement stupide, surtout qu’elle ne savait pas de quoi elle se protégeait. Des rires moqueurs ou des sourires plein de sous entendu? Sans doute. Omnius continuait de digresser sur la mission. Et Néro avança enfin.

Baissant la tête, scrutant ses pieds, elle fit le trajet jusqu’au cockpit d’une manière un peu mécanique. Et à son grand soulagement, elle ne croisa personne, mis à part dans la salle centrale.
Bien évidemment la blonde Triss s’y trouvait encore les yeux rivés sur son datapad, parcourant sans doute l’ordre de mission, à moins que ça ne soit le résumé des épisodes de sa série niaise qu’elle avait raté.
En tout cas, Néro pressa le pas, n’ayant pas envie de se retrouver confrontée aux questions de la pirate dont elle sentit néanmoins le regard sur elle.
Puis arrivée vers le couloir qui menait au cockpit, toujours le regard baissé, elle tomba nez à nez sur une paire de botte bien connues.


"Tiens tiens... La belle et la bête de nouveau réunis."


Le timbre de sa voix la fit frissonner légèrement, puis elle secoua la tête vivement, cette phrase faisant étrangement écho à la discorde qu’ils avaient certes su surmonter, mais qui les avaient marqué.

- Tu sais très bien que je…

Elle n’eut pas le temps de dire plus, sa main puis ses lèvres se posant sur elle dans une caresse éphémère qui l’arrêta nette dans son mouvement et ses pensées. C’était assez incroyable de constater le pouvoir qu’il avait sur elle.
Entendant un rire étouffé derrière elle, et subissant une petite remarque humoristique de la part de son coéquipier, Néro bafouilla dans son écharpe un vague “oui, bonjour”, oubliant tout autre sujet de discussion. Et lorsque la porte du cockpit s’ouvrit, et que le mandalorien s’écarta légèrement, la jeune femme ne se fit pas prier pour entrer, tentant de masquer sa gêne.


Néro fixait encore le sol lorsqu’elle entra pour la première fois dans le cockpit, néanmoins, ses yeux ne purent s’empêcher de balayer chacun des dispositifs qui s’y trouvait. Qu’est ce qu’elle aurait donné pour pouvoir bidouiller un tel panneau de commande! Mais rapidement, la présence de Mugler entrava son exploration visuelle, abordant de façon assez directe la question de la précédente soirée.

Néro baissa les yeux immédiatement, prenant une grande inspiration pour tenter d’expliquer l’inexplicable alors qu’à ses côtés, Oneye prenait une posture décontractée, attendant les commentaires de leur capitaine.
Et alors qu’elle tentait de formuler une phrase cohérente, le diable coupa court.


"- Coruscant ! Joyau de la galaxie


Et la mécanicienne leva enfin les yeux sur la vitre du cockpit. Ils s’ouvrirent immédiatement, autant sur la surprise que sur l’émerveillement et Omnius lui communiqua son impression, similaire à la sienne, devant cette vue du soleil qui reverberait ses rayons sur d’immenses structures métalliques qui recouvraient toute la ville. Voir la planète?


- Wow...juste wow! Et toute la planète est comme ça?


Elle savait qu’elle l’était, elle avait vu des photos, lu des choses sur ce système, sur cette planète majeure. Mais comme toujours, le voir en vrai était différent. Tant de technologies, de lumières qui dénotaient avec les néons crasseux de Nunurra. Omnius partagea ses pensées, il se prit même à rêver de rencontrer d’autres IA la bas. Mais la probabilité restait faible.

Néro se pencha légèrement pour observer plus précisément ce spectacle ahurissant. Puis elle secoua la tête, une question la gênait.

- C...Comment se peut-il qu’il y est un décalage aussi flagrant entre Coruscant et Roon?

Mugler lâcha un léger rire.

- Je vais te laisser le découvrir par toi-même. C’est une bonne question, mais trop complexe pour te donner une réponse. Peut être que ça te rappellera des trucs.

Doucement, Néro hocha la tête, pas très sûre d’avoir vraiment compris le sens de cette phrase. Mais si elle avait perdu tout espoir de recouvrer un jour la mémoire, elle ne souhaitait pas le lui montrer.

Elle tourna alors la tête vers Oneye pour lui faire part de son enthousiasme, mais le contact avec son œil un peu maussade la fit redescendre rapidement. Elle était la seule à savoir ce qu’il avait vécu la bas, ce qu’il avait laissé. Revenir ici n’était donc pas simple pour lui. Aussi lorsqu’il tendit légèrement sa main au contact de la sienne, elle fit de même, exerçant une légère pression qu’elle espérait suffisante pour lui faire savoir qu’elle n’avait pas oublié ce qu’il lui avait raconté.
Cet élan de tendresse lui fit d’ailleurs du bien, se sentant proche de lui, connectée d’une manière un peu profonde. Bien sur, Omnius choisit ce moment pour faire remonter d’autres instants similaires, en rapport à sa nuit mouvementée, ce qui la fit rougir légèrement sous sa capuche.
Elle était tellement mal à l’aise avec tout ça, et la question du “après” n’était pas réglée, enfin pour elle en tout cas.


Puis Mugler les laissa quelques instants devant la vitre, juste tout les deux. Omnius lui indiqua que c’était sans doute un bon moment pour communiquer. Elle essaya donc de dire quelque chose qui pourrait réconforter l’homme à ses côtés ou de trouver des réponses à ses questions. Mais ses mains massives vinrent alors enserrer les sienne, comme pour arrêter ce flux qui allait franchir ses lèvres.

"On s'voit tout à l'heure? J'dois encore passer à la douche..."
Leurs regards se croisèrent de nouveau et elle n’eut pas besoin de télépathie pour savoir qu’il avait besoin de rester seul quelques instants. Sa tête s'agitait doucement pour lui signifier qu’elle avait comprit, leurs mains se déliant lentement avant qu’il ne disparaisse, la laissant seul face à l’immensité de Coruscant.


Elle resta quelques minutes de plus dans le cockpit, une douleur légère dans la poitrine. Elle n'avait qu’une certitude, celle de n’avoir jamais vu ça. D’ailleurs elle se sentait légèrement excitée à l'idée de poser les pieds sur ce système High-Tech. Mais, le rappel de son rôle, de sa mission fut comme un glas qui la poussa à retourner à son bricolage sur la structure du vaisseau.

Lorsqu’ils amorçèrent la descente sur Coruscant, Néro étant en train de finir de truquer les registres informatiques du Black Rover, ses mains évoluant rapidement sur le clavier lumineux et Omnius, connecté au serveur central, introduisant un faux horodatage dans les données qu’elle créait. C’était facile, simple, évident, comme si elle avait toujours su comprendre ses lignes de codes qui faisait fuir Pryat. Par contre, un sérieux mal de tête commençait à lui vriller le cerveau. Lâcher Omnius dans la nature n’était pas une mince affaire pour elle. Aussi, elle soupira de soulagement lorsque sa tâche fut enfin finie et qu’elle se déconnecta.

Dans les hauts-parleurs, Mugler précisa l’arrivée de la douane afin de vérifier leur histoire, mais la jeune femme restait sûre de ces manipulations. Aussi, c’est avec l’esprit léger qu’elle partit se ressourcer avec un bon chocolat.

Lorsque Mugler eut fini son numéro du capitaine traumatisé, sous les regards compatissants des officiers, Néro en était à son deuxième chocolat. Et elle se repassait mentalement les ordres de la mission. Clairement, elle n’en avait aucun, mis a part celui de suivre la troupe de pirates jusqu’à un point de rendez-vous. Elle n’avait pas d’information sur le pourquoi ni sur le qui, ce qui lui fit froncer légèrement les sourcils. Elle se sentait mal préparée.


Mais dans le coin de la pièce, la présence d’Oneye dans son blouson en cuir la rassura. On leur avait dit de s’équiper discrètement, ce qu’elle avait fait en ne prenant que ses outils et la matraque électrique (et une grenade fumigène au cas où). Et voir le mandalorien vêtu si simplement lui rappela les quelques instants partagés ensemble sur Roon. Il ne craignait apparemment rien. Le danger devait donc être minime.
Pendant qu’elle le fixait, Omnius passa en revu les informations qu’ils avaient sur Coruscant. Et effectivement, la criminalité était nettement moins élevée que dans le système contrebandier. Cette mission était peut-être une routine.
Lasabley fit son entrée à ce moment, vif et détendu à la fois. Il fit d’ailleurs grâce d’un de ses clins d’oeils chargé de sous-entendu que seul lui connaissait. Mais avant qu’il ne s’éloigne trop, elle parvint à l’arrêter.


- Hey..euh...tu sais ce que je...on * elle pointa légèrement Oneye du doigt* doit faire?

Le colosse inclina la tête sous la surprise et prit un instant pour lui répondre.
- Pour le moment, juste nous suivre.

La réponse ne lui plut pas, et elle choisit donc de creuser.

]- Genre, on reste comme des piquets derrière vous?

Cette phrase déclencha un rire chez le second à la peau violette. Et il se rapprocha doucement d’elle et lui lança d’une voix douce.

- Vu que...vous êtes deux. Vous pouvez déambuler tranquillement comme un petit couple amoureux et vous faire des papouilles sur un banc. Par exemple.

Devant la mine effarée qu’elle affichait, il lâcha un rire, fier de son effet et parti s’aligner avec les autres membres de l’équipage. Petit couple amoureux. Papouille. Autant de mot qu’elle n’utilisait pas vraiment. Bien qu’elle voyait ce que c’était. Enfin, dans la théorie. Et elle était aussi sûre d’avoir entendu Omnius imiter le rire du géant avant de revenir à des considérations plus techniques. Les lumières s'agitèrent alors, signe d’un atterrissage imminent, ce qui la décida à bouger.

Lorsqu’elle prit enfin place aux côtés d’Oneye, attendant que les portes du sas s’ouvre, il lui adressa un sourire charmeur.

"Alors? Prête à découvrir la capitale d'la République Galactique?"

Elle ne savait pas si elle était prête pour ça, mais elle avait clairement envie de voir cette ville/planète de plus près. Et son agitation se lut sans doute sur son visage.

- Grave! J’arriverai peut être à comprendre un truc sur son fonctionnement. Ca m’a l’air d’être un putain de sac de noeud.

Et elle ne crut pas si bien dire. Si le quartier de l’astroport était resplendissant, et l’avait faite avancer les yeux rivés sur le ciel, en suivant le flot de vaisseau qui ne semblait jamais se tarir, celui dans lequel Mugler les traîna ressemblait plus aux alentours du Turbo Lum. Un peu crade, pas trop, des déchets ça et là et des tags sur les murs.
Et pendant qu’elle perdait son regard autour d’elle, Omnius imprimait leur parcours et les principaux axes qu’ils avaient croisés
De cette observation naquit une certaine tension, et elle s’entendit murmurer à voix basse, autant pour elle même que pour son acolyte :


- C’est moi où ça craint un peu ici?

Et en effet, les badauds qui zonaient ne donnaient pas l’impression de briller par leur intelligence. Elle se rapprocha alors doucement d’Oneye, ne sachant pas trop quoi faire à cet instant, mis à part essayer d’appliquer les conseils un peu déroutant de Lasabley. Leurs mains se touchèrent donc légèrement, sans qu’elle ne parvienne à la saisir. Ralentissant progressivement leur marche, ils finirent par s’accoler sur une rambarde métallique, un peu en retrait du lieu de rendez-vous, marquant clairement une scission entre les pirates et eux.

Et afin de faire détourner les regards des quelques passants curieux qui les fixaient, elle se colla un peu plus à lui. Shiri lui avait appris un truc comme ça. “Si y’a un mec balèze avec toi, tu peux te balader tranquille, même à moitié nue”. Et cela marcha effectivement, la soulageant momentanément.

De là où elle était, elle voyait Mugler, les autres pirates déployés dans la rues, des passants, et des jeunes, l'un d'une espèce qu'elle ne connaissait pas et l'autre qui avait probablement oubliés de s’habiller ce matin. Omnius bipa, lui faisant remarquer l’impatience sur les traits du capitaine. Ses yeux fixèrent alors discrètement Mugler. Il avait raison. Elle le laissa alors extrapoler ses statistique alors qu’elle se penchait doucement vers Oneye, murmurant vers son oreille :

- Quelqu’un est en retard apparemment…Omnius pense qu’il y’a une probabilité non négligeable pour ce soit un piège…

Elle marqua une courte pause, ses yeux se fixant vers le bas, écoutant le reste des interventions d’Omnius mais qui ne dégageaient aucune piste certaine. Puis elle revint vers le mandalorien, ses yeux s’attardant de nouveau sur l’activité dans la rue et les personnes présentes.

- Si s’en est un...faut trouver la source…

Toutes les personnes avaient des mines plus ou moins désintéressées de leurs affaires. Entre les gars qui se rechauffaient auprès d’un feu de fortune, le mec avec son chien, et les jeunes qui erraient, difficile de trouver d’où venait le danger. Ses sens déployés, elle finit néanmoins sa phrase dans le creux de l’oreille d’Oneye.

- Faut peut être qu’on bouge un peu. J’sais pas ce que t’en penses, c’est toi l’expert….

Ces mots avaient glissés un peu contre lui, doux et apaisé, surtout sur la fin. Et afin de cacher son trouble, notamment vis à vis de son comportement un peu étrange, surtout dans le cadre de la mission, elle posa son épaule contre la sienne cherchant une nouvelle la force où elle pouvait la trouver.



Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue40/160Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Mer 7 Aoû - 2:46
Loh n’avait pas côtoyé les mauvais quartiers de Coruscant depuis longtemps. Dire que cela ne lui manquait pas était un doux euphémisme. Pour quelqu’un de sensible aux émotions d’autrui, la ville restait un endroit anxiogène, un surcroît de malaise que la ville-monde cultivait tout particulièrement. Le joyau des mondes du Noyau portait en définitive bien mal son nom et Loh se demandait souvent d’où il venait, et qui avait-il pour but de flatter ou de tromper.

Il fallut toute l’autorité combinée de son maître et du maître Cadalo pour convaincre le jeune Kel Dor de mettre de côté ses fortes appréhensions. Des maîtres n’enverraient jamais deux padawans affronter un danger trop grand, à moins que la compagnie de ce mystérieux chevalier Jedi ne soit l’assurance qui confirme la réalité du risque. Le chevalier Gail n’était pourtant que le chauffeur dans le cadre de cette mission dont Loh ne percevait l’enjeu que de manière vague. Il était apparemment question de retrouver un individu lié à Bob Turner, appréhendé quelques temps plus tôt par les services de police de Coruscant avec l’assistance des Jedi. Le Conseil avait sans doute estimé que des padawans accompliraient cette mission d’éclaireur de manière plus discrète que des Jedi adultes, potentiellement plus reconnaissables. C’était en outre pour cette raison que le maître Dalonn avait spécifié à Loh qu’il devrait enfiler des vêtements conventionnels, qu’il avait d’ailleurs été nécessaire de lui fournir. Loh sortait peu du Temple Jedi et ne nourrissait aucun désir particulier de cacher son appartenance à l’Ordre lorsque cela arrivait, il n’avait donc aucun vêtement autre que les bures de Jedi attribués par l’Ordre.

La mission supposait de prétendre ne pas être un Jedi, ce qui présenterait une incontestable difficulté pour le Kel Dor. Les Jedi ayant connu une autre vie que le Temple étaient extrêmement rares car l’intégration au sein de l’Ordre se faisait traditionnellement à un âge peu avancé. Loh avait rejoint l’Ordre Jedi à l’âge de 4 ans, et sa situation était parmi les plus communes. Il était d’ailleurs bien plus difficile pour un jeune membre de l’Ordre de prétendre ne pas en faire partie car le décalage avec les autres individus de son âge était plus visible, et d’autant plus aggravé par le manque d’expérience en dehors du Temple. Un Jedi adulte avait davantage fréquenté le monde extérieur, il était plus sensible à ses codes et pouvait s’y conformer avec plus de facilité. Là encore, le choix de padawans pour arpenter les rues de Coruscant apparaissait étrange au Kel Dor, mais il ne lui revenait pas de discuter les options de ses aînés.

En revanche, la rancune sélective de la République ne souffrait pas de la même immunité dans l’esprit du padawan. Ainsi Loh ne pouvait-il pas s’empêcher de remarquer que l’assistance des Jedi était toujours la bienvenue. Elle devait néanmoins rester discrète, en raison d’un conflit d’intérêt dont Loh ignorait précisément en quoi il pourrait consister. Ce qui était présenté comme la cause de la discrétion de l’intervention Jedi avait toutes les apparences d’une excuse. Les maîtres avaient probablement considéré qu’il était néanmoins préférable de jouer le jeu des autorités républicaines, de prétendre croire à ces semblants d’objectivité, afin de ne pas être écartés de ce qui restait une enquête importante pour l’Ordre. Bob Turner était un nom tristement connu pour s’être rendu coupable de multiples délits, et peut-être davantage, notamment contre des padawans. Loh n’en savait toutefois pas davantage car il n’était pas vraiment dans la culture Jedi de faire état de ces choses-là en public, particulièrement lorsque les révélations pourraient perturber le déroulement d’une enquête en cours. Le Kel Dor avait déjà participé à des enquêtes policières, mais plutôt dans le cadre des interrogatoires ou simples dépositions de témoins. L’empathie de Force que le padawan maîtrisait de manière précoce s’était souvent avérée utile et Loh aurait imaginé qu’on le mette à contribution lors d’une phase de l’enquête plus en adéquation avec ses capacités. Loh en déduisit que la phase d’obtention d’éventuels aveux de la part de Bob Turner était soit passée, soit rendue inutile par la collecte de preuves confondantes.

La distribution de riz avait déjà été une sortie de sa zone de confort pour Loh, on atteignait là un pallier de difficulté supplémentaire. Cette marque de confiance honorait le padawan, mais il fallait également tracer au plus vite les limites à ne pas franchir. Loh s’était perdu dans une confrontation physique avec des malfrats pour la sauvegarde de ce qu’il estimait être des principes supérieurs. Nul doute que son exploration imminente des bas-fonds offrirait son lot d’injustice et de violence, mais toute confrontation physique devrait être évitée. Les malfrats des bas-fonds n’étaient pas ceux des quartiers riches dans lesquels le Temple était implanté ; et s’il s’agissait de retrouver un homme qui était en rapport avec une sorte de mafia locale, les ennemis seraient plus entraînés, plus coordonnés et bien moins impressionnables qu’une bande de Balosars guidée par un enfant. Loh considéra donc avec beaucoup de sérieux le comlink que lui donnait le chevalier Gail en se promettant d’en faire usage dès que la situation s’y prêterait. La récente initiation à la télépathie pourrait éventuellement être d’un grand secours dans le cas où les padawans se trouveraient dans l’impossibilité de faire usage de leur communicateur.

Les maîtres achevèrent leurs instructions par la formule rituelle de l’Ordre Jedi à laquelle Loh répondit d’un salut respectueux. Les padawans se trouvaient maintenant sous la responsabilité du chevalier Gail qui s’était installé dans le speeder. Loh l’y rejoint, en compagnie d’un Tseh visiblement anxieux à l’idée de voyager en speeder. Nul besoin d’empathie pour détecter le malaise de l’humain, la simple découverte des sacs à vomi qu’il avait emmené suffisait. Le voyage fut presque silencieux. Presque, car il était ponctué des éructations du pauvre Tseh visiblement en train de rendre son petit déjeuner à intervalles réguliers. Loh se sentait désolé pour son voisin, et ce d’autant plus que le spectacle commençait à le rendre lui-même nauséeux. Ce voyage était surtout une occasion manquée pour Loh d’obtenir de son équipier du moment les détails utiles de l’affaire Bob Turner à laquelle il avait participé, au début malgré lui, mais ensuite de manière plus active. Loh aurait d’une certaine manière préféré que Tseh vide son sac au lieu de le remplir…
L’avantage incident de ce mal du transport était de presque faire oublier au Kel Dor l’accoutrement particulièrement minimaliste de son camarade. S’il ne l’avait pas déjà côtoyé auparavant, Loh aurait juré qu’il s’agissait d’un costume pour la mission en cours. Le triste spectacle de l’initiation à la télépathie laissait toutefois supposer que Tseh n’avait pas eu à fournir énormément d’effort pour prendre l’apparence de la population pauvre des bas-fonds. Loh n’avait jamais souffert du manque et de la pauvreté dans sa vie et, s’il s’était déjà trouvé en présence d’individus beaucoup moins chanceux, il restait conscient que jamais il ne pourrait totalement concevoir la misère. C’est ce qui expliquait parfois ses réflexes au regard de l’apparence d’autrui, reflexes plutôt indignes d’un Jedi et qu’il s’attachait à combattre. Loh était d’autant plus incité à l’humilité qu’il serait en l’occurrence le moins conforme à l’environnement dans lequel il allait se rendre. Lorsque son maître, Krey Dalonn, lui avait dit d’adopter une tenue modeste pour cette mission, Loh eu le plus grand mal à sélectionner ce qu’il devait porter. Sans doute une concertation entre les futurs équipiers aurait été utile, et ce afin d’éviter le contraste qui existait entre eux.

La différence entre Tseh et Loh n’était pas que physique. Le Kel Dor ne put s’empêcher de remarquer qu’une fois pied à terre, son coéquipier était beaucoup plus à l’aise que lui. Tseh avait probablement plus d’expérience en dehors du Temple, ne serait-ce qu’en raison de l’âge plus avancé qu’il devait avoir, même si Loh éprouvait parfois du mal à estimer avec précision l’âge des humains. Tseh semblait de surcroît plus abîmé que les représentants standards de son espèce. Son torse présentait de multiples lésions et, soyons honnêtes, le peu de soin qu’il semblait porter à sa personne troublait encore davantage les efforts d’estimations du Kel Dor.

La totale et troublante intégration de Tseh dans les bas-fonds se confirma bien vite lorsqu’il fut familièrement invectivé par un autochtone. Ce dernier, pensant que Tseh avait perdu son chien, le gratifia d’une marque d’amitié qui trahissait l’efficacité du « non déguisement » que portait le padawan du maître Cadalo. La réaction de Tseh trahissait une intelligence certaine, et une capacité d’adaptation que Loh enviait tout particulièrement à l’instant présent. Il répondit en effet qu’il cherchait son chien, un mensonge qui avait l’utilité de légitimer sa déambulation dans le quartier. Si le padawan humain avait pu en effet tromper la vigilance d’un marginal quelconque – mais qui était vraiment le marginal ici ? – il fallait bien trouver une excuse à donner à ce qui pourrait être dans un futur très proche un homme de main d’Antonov Gibral.

La stratégie était bonne aux yeux du Kel Dor, mais seulement en ce qu’elle permettait à Tseh de jouer le rôle d’un marginal en quête de son chien, et d’ainsi donner une raison à son attitude de recherche dans un quartier au sein duquel il risquait d’être identifié comme un étranger par ceux qui le surveillaient. Prétendre que l’hypothétique chien aurait suivi Antonov Gibral apparaissait au contraire comme un trop beau concours de circonstance, et serait indéniablement suspect aux oreilles des individus chargés de sa protection, ou de ceux connaissant le personnage. Comment le marginal joué par Tseh pouvait connaître l’identité de celui que son chien avait accidentellement suivi ? Tseh avait-il pensé à tout cela ? Loh était-il en train de se poser un nombre trop important de questions ? Après tout, c’était lui le moins expérimenté. Sans doute devait-il se contenter de suivre Tseh dans la stratégie qu’il avait élaborée, ce qui posait un autre problème : la stratégie de Tseh n’était utile que pour Tseh lui-même qui jouait le rôle du maître à la recherche de son compagnon. Loh ne savait pas bien quel rôle il pouvait jouer, si d’aventure un rôle était prévu pour lui dans le plan de son coéquipier, mais tenait toutefois à partager ses impressions dans la même discrétion que celle observée par Tseh lors de l’exposé de son plan : « Ça se tente… mais prudence, si tu mentionnes explicitement le nom de celui que nous cherchons, ça paraîtra suspect. Je ne sais pas trop comment tu comptes t’y prendre, mais éveiller la suspicion est la dernière chose à faire, d’autant que nous ne sommes qu’au début de nos recherches. »

Pour attribuer les rôles, il était nécessaire de connaître les atouts et faiblesses de chacun. Loh avait identifié sa propre faiblesse et l’atout de Tseh. Son équipier se mêlait parfaitement à l’environnement dans lequel il se trouvait, les gens lui parlaient comme à l’un des leurs, et lui-même répondait avec une aise déconcertante. Loh n’était pas dans son élément, même si sa gestuelle le trahissait assez peu. Il portait des vêtements neutres, dont une veste assez ample pour cacher son sabre laser, mais il était surtout aidé de son masque anti-ox qui cachait toute expression faciale et incitait les gens à rompre le contact visuel assez rapidement. Si Loh estimait qu’il n’était pas très prudent d’évoquer Antonov Gibral de manière trop directe, et ce d’autant plus que Tseh avait été relativement évasif quant à la manière dont il comptait le faire, cela pourrait avoir le mérite de provoquer chez ses interlocuteurs des émotions fortes que Loh était en mesure de détecter. C’était l’atout que le Kel Dor pensait avoir dans cette mission, et l’atout qu’il voulait mettre au service de son camarade : « Je te suis le plus discrètement possible, et je reste à l’affût des émotions de ceux que tu interroges. Si je capte quelque chose, je te le fais savoir. »

Il ne restait donc qu’à suivre Tseh qui désirait se rendre dans un snack afin, disait-il, d’en interroger le vendeur. Dans cette première manœuvre, il n’était pas nécessaire d’être particulièrement discret car une file d’individus devant un snack ne présentait pas de caractère particulièrement suspect. Mais qu’adviendrait-il par la suite ? C’était la première fois que Loh était en mission avec un autre padawan et il était encore difficile de bien doser la mesure dans laquelle il devait faire preuve d’initiative. Tseh avait élaboré un plan d’action en quelques secondes et Loh s’était contenté d’exposer ses réserves face à ce plan tout en s’efforçant de s’y intégrer au mieux. Quel serait le coût de cette passivité ? Et qu’est-ce que la manière dont Loh participait à cette mission pourrait révéler du Jedi qu’il deviendrait ? C’était manifestement trop tôt pour y penser. Dans cette situation plus périlleuse que d’habitude, en milieu hostile et en potentielle future confrontation avec des individus dangereux, il fallait se recentrer sur les principaux objectifs de la mission. Une rétrospective ne serait en effet possible que si toute l’équipe rentrait saine et sauve au Temple.

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Mer 7 Aoû - 12:37
Flics et voyous WCxsMiFJS0eurnGmQFoJUEPl7aiDF0zgZUToRdOTAOApdEHa9__8Rw3gbTH_TZhN6mBAL0vDpA9HI9nQhj1gXiAYvE-SorkDMOXIItKh8KSDy26nVexg5DVVFGUDJ6SJJY5YwElhFlics et voyous Iw5Va3DE7iHnB_cidmqTzysmS37FoACGV818nQ7hqZreyCzov4pE3GTrrnsKs-jJlWlaw2Qi5LA1nOEY0Z0Hy1MsLdgOldCUqXnPlBc1WQzTKCWV2Iz3kvc80J7i6v9pv8wPTxSG
Zax Muggler - Triss Goole

Pour le capitaine et la pirate expérimenté, les choses ne tournaient pas réellement comme prévu.
Déjà car au lieu de former un groupe, unie et pret à parer au danger, ils formaient désormais deux groupe. Celui de Muggler et Goole, tentant de contacter par comlink leur contact dans le quartier, et le deuxième, celui de Oneye et Néro, jouant au couple en gogette, accoudé aux barrière, admirant les canyons artificiels de la capitale, cheveux au vent, mains dans la mains et sourire au lèvres. Il ne manquait qu’un joueur de cithare, un chandelier et un petit crépuscule pour compléter le tableau. Le capitaine n’avait rien contre les équipage “rapproché” voir même collé-sérré, du moment que chacun tenait son rôle dans l’équipe. Hors la…


-Je viens de ré-essayer, il ne répond toujours pas capitaine. Donc soit Bibral est hors-monde, ce qui serait étonnant vu sa position. Soit..

-Soit il lui est arrivé des emmerdes… C’est bien notre veines ça.. Bon, on va devoir le chercher à l’ancienne. Va prévenir les tourtereaux de ce qu’on cherche et dit leur de faire gaffe quand meme. J’aime pas la nouvelle ambiance ici..

En effet, depuis leur dernière visite le quartier avait bien changé et c'était délabré à grande vitesse. Puis outre la baisse criante de propreté, le Diable n’aimais pas certains regards en coins aperçu ici et la et la démarches de petits groupes de jeunes présent dans le quartier. Il sentait une certaine… Hostilité envers Triss et lui… Il ne savait pas à quoi cela été du mais il espérait de tout coeurs que cette nouvelle ambiance n’ai rien à voir avec leur histoire…




-Ton chien ? Est ce que j’ai une tete à savoir ou il est ton chien ? Puis j’ai rien gratis moi ! Tu prend quoi ?

Le gérant du snack n’aimait pas qu’on vienne le déranger pour rien. Ces derniers temps avec les “rafles de protections” du partie pro-humains et les coûts de “protections”, son commerce, comme tout le quartier, avait subi une grosse perte d’activité et d’attractivité. Mieux vallais se concentrer sur ses affaires à soi et pas s’occuper du voisins. Surtout quand le voisin en question arrivais avec ses guenilles sales, la tête à pas avoir un sous en poche pour savoir où était son foutu clébard.
Mais deux choses surprirent le gérant. Déja Kel Dor à côté du jeune humain. Avec sa dégaine et son attitude, il était étonné qu’un de ses jeunes loubard à la con traîne avec ceux qu’ils nommais “les sales xénos”. Puis l’alien en question, sans être habillé de manière clinquante, était bien mieux habillé que son collègue. Peut etre finalement que le jeune humain n’etait pas vraiment un vrai loubard, juste un minot tentant de faire comme les grands. Une bien mauvaise influence.


-Ecoute, j’sais juste que y a d’autre animaux qu’on disparut dans le secteur de la place Richa. J’en sais pas plus. Tu prend quoi ?

HRPG : Pour Blad et Néro, votre enquete vous apprend que la personne que vous recherchez à eux des ennuis avec un gangs de motard locaux xénophobe. Le bar est quelques rue plus loin, à proximité de la place Richa mais pas directement. Muggler ne pourra pas vous suivre dans le bar, à vous d'enquêter auprès des motards dedans.

Tseh et Loh, vous pouvez poursuivre votre enquête sur les chiens disparut dans le quartier de place. Vous apprenez ensuite qu’il y a des combats d’animaux illégaux organisé dans un bar du coin sans savoir lequel. Les gens et loubards du coins se montre de plus en plus hostile enves Loh au fur et à mesure de votre enquete.

Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue180/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 7 Aoû - 18:47
"Grave! J’arriverai peut être à comprendre un truc sur son fonctionnement. Ça m’a l’air d’être un putain de sac de nœud."

L'enthousiasme naturel de Néro faisait plaisir à voir. Toutefois, avant de lui répondre, je m'assurai que les autres n'étaient pas attentifs à notre discussion. Je lui dis alors, tout bas, sans laisser tomber mon sourire pour autant :

"Tu vas pas êt' déçue..."

Coruscant concentrait tout ce qu'il y avait de répugnant dans la société moderne, mais aussi tout ce qui pouvait en ressortir de bon, paradoxalement. Par exemple ; les inégalités étaient incroyablement marquées, d'une partie de la cité à l'autre. Mais il y avait toujours moyen de s'en sortir sur ce monde grouillant de vie, car les opportunités étaient innombrables, bien que pas toujours très légales. Moi-même, j'avais atterri ici directement après mon exil de Mandalore. J'étais jeune et déboussolé, néanmoins j'ai su m'accrocher avec volonté à toutes les chances émergentes que j'ai pu trouver. En ces temps-là, j'étais sans doute dans une situation similaire à celle de Néro, lors de son arrivée sur Roon. La mémoire en plus évidemment... Bien sûr, ces débuts sur le sol Républicain furent tout de même rudes, la plupart des gens auraient d'ailleurs probablement sombré dans tous les vices des Bas-Fonds, progressivement au moins. Ce fût malgré cela une expérience de vie enrichissante, je le comprenais bien mieux avec le recul des années.

Ce qui m'avait le plus étonné sur Coruscant, c'était la solitude que je pouvais ressentir, alors que je croisais certainement des millions de personnes et de nouveaux visages chaque jour... En fait, cette capitale donnait l'illusion que l'univers entier était connecté, sauf que son système de fonctionnement enclenchait une sorte d'éloignement de sécurité, de pudeur aussi, entre les habitants. Tout le monde se ruait ainsi au même endroit, au cœur de la galaxie, mais uniquement par pur intérêt personnel. Bien sûr, cela restait assez facile de rencontrer des gens plus ou moins sérieux, pour celles et ceux que cela intéressait. Mais les relations construites ici, dans ce cadre si individualiste et rapide, n'avaient généralement que bien peu de valeur. Pour moi, il était toujours préférable de côtoyer une infime poignée de personnes fiables, fidèles et honnêtes, plutôt que des dizaines de gens sans estime de l'autre, ni de sens de la fraternité ou de la solidarité.

Dans les Bas-Fonds, au pied des buildings trop grands pour en voir les sommets, un esprit de jungle régnait en maître. Mais il ne fallait pas s'y tromper : les hauts-quartiers ne valaient pas mieux, malheureusement. Seulement, l'aspect plus civilisé de ces lieux distingués, au plus près des nuages et des étoiles, rendait la vie d'apparence moins brutale. Or, les requins fortunés et influents étaient assurément plus dangereux encore que les chiens affamés et crasseux d'en-bas. Les premiers agissaient en rois vis-à-vis des peuples asservis, œuvrant ainsi parfois de générations en générations, afin de maintenir cette domination pourtant contestable, dès lors qu'on se plaçait dans les derniers échelons de cette pyramide infernale. Les empereurs, petits comme grands, n'avaient d'yeux que pour leurs empires.

C'était donc ce monde là que Néro s'apprêtait à découvrir avec enthousiasme. Je me plaisais en fait à penser que sa propre bonne humeur était due à notre nuit libératrice. Il fallait dire que je me sentais moi-même relativement léger, voire heureux en ce moment. Jusqu'ici, sa présence suffisait à maintenir cet état de liesse agréable entre nous, mais nulle-doute que fouler les rues de Triple Zéro me rappellerait d'autres souvenirs moins sympathiques tout bientôt... Car si l'astroport était plutôt accueillant, on ne pouvait pas en dire autant des premières rues à travers lesquelles Mugler et Triss nous avaient emmenés. Evidemment, plus nous avancions, plus les rues devenaient sales et sombres. La faune locale était également bien peu inspirante.

"C’est moi où ça craint un peu ici?

- Pas plus que sur Roon... Quoique, reste près d'moi, tu veux?"

Ce n'était pas une réelle question. Bien que le quatuor que nous formions avec les autres Black Rovers n'avait pas grand-chose à craindre de quelques petites frappes camées, je ne tenais pas à ce qu'un de ces idiots en profite pour aborder ma... Coéquipière. Oui, car il fallait qu'on se concentre un minimum sur notre tâche maintenant, malgré la fraîche révélation de nos sentiments mutuels. Le boulot restait le boulot, et il y avait des chances pour que les autres pirates de l'équipe soient d'accord avec ce principe. Le danger ne semblait pas très important ici, or je savais que trop bien que ce calme apparent ne signifiait rien dans ces rues.

Le dos de sa main toucha la mienne. Ce contact était touchant, cependant agir trop ouvertement l'un envers l'autre n'était pas forcément approprié ici. Je me contentai donc de marcher, tout en caressant Néro de temps à autre, presque comme si c'était involontaire, ou plus subtilement effectué dans le mouvement. Puis, sans doute emballé malgré moi, nous nous retrouvâmes finalement tous deux légèrement en retrait, par rapport au duo que nous escortions jusque là. Bien entendu, le Diable et la Bombe restaient tout de même dans notre champ de vision, à quelques dizaines de mètres seulement. Confortablement accoudés à une rembarre de sécurité, nous avions trouvé le moyen de faire notre job, s'il en était un, tout en maintenant un petit contact agréable. Je dirais même que Néro en avait profité, volontairement ou non d'ailleurs, pour se rapprocher encore un peu plus à ce moment là.

La mécanicienne encapuchonnée commença à expliquer son point de vue sur ce qu'il se tramait, ainsi que celui d'Omnius, son fameux compagnon cérébral. Sans trop en faire, je tournai alors légèrement la tête dans l'optique de percevoir l'expression de Zax Mugler. Effectivement, le Devaronien au long manteau semblait tracassé par un élément qui m'était inconnu. La supposition d'un piège me paraissait un peu excessive, mais je devais admettre qu'il y avait bien une anomalie dans le plan du capitaine, surtout vue sa réaction.

"Faut peut-être qu’on bouge un peu. J’sais pas ce que t’en penses, c’est toi l’expert…

- Tu t'débrouilles pas mal non plus, hein !"

Avais-rétorqué du tac-o-tac, pendant qu'elle posait chaleureusement sa tête sur mon épaule. Je lui offris en échange un petit sourire complice, une légère caresse sur le nez, du bout du doigt, puis je commençai à reprendre notre marche en direction de nos compagnons hors-la-loi.

"Viens, j'crois qu'on a du pain sur la planche."

De son côté, Triss Goole s'approchait en faisant claquer ses hautes bottes sur le bitume, l'air assez pressée. Elle s'arrêta juste devant moi, d'un coup, et nous transmis, sur un ton étonnamment formel, le message que Mugler souhaitait nous faire parvenir :

"En piste les amoureux : on cherche Antonov Gibral, un courtier à spécialités... Multiples. Voici la photo de son profil Facewall, que vous puissiez le reconnaître facilement. Le chef et moi, on va quadriller le quartier. Vous, vous pouvez commencer vos recherches par les bistros et les enseignes à caractère officieux du coin. Restez sur vos gardes, quoi qu'il arrive on reste en contact !

- Ok."

La mission débutait donc vraiment à partir de cet instant. Le niveau de danger, lui, avait largement doublé en cette occasion. Tout autour, les racailles diverses et variées s'agitaient un peu. Notre présence était peut-être gênante pour eux? Considéraient-ils cet endroit comme leur petit territoire de chiens errants? Cela faisait trop longtemps que j'avais quitté cette ville pour le savoir d'entrée de jeu. Ce dont j'étais sûr, ceci dit, c'était que ce Gibral avait l'air important pour le capitaine des Rovers. Par conséquent, et déduction, nous cherchions sans doute un de ses collaborateurs privilégiés.

"Il m'semble qu'y a un bar là-bas. C'est un début d'piste comme un autre, si ça t'dit."

Dis-je tranquillement à Néro, en pointant du doigt la direction à laquelle je pensais dans l'immédiat. A vrai dire, je connaissais bien le débit de boisson en question, puisque j'y avais personnellement passé quelques soirées, par la force des choses, lorsque je fréquentais ces quartiers, une douzaine d'années plus tôt. Vu le temps qui s'était écoulé depuis, il n'y avait aucune chance pour que qui que ce soit me reconnaisse, et puis il fallait bien débuter notre enquête par un bout, quel qu'il soit. Autant démarrer par les lieux les plus familiers, histoire de reprendre mes marques en douceur au passage.

De nouveau très proches pour progresser dans les rues glauques des Bas-Fonds, Néro et moi essayions de ne pas nous laisser perturber par les comportements inquiétants à l'oeuvre dans le coin. Deux junkies se chamaillaient assez violemment derrière des poubelles, d'autres se cramponnaient aux murets pour éviter de se ramasser par terre, pendant ce qu'ils appelaient "le trip de leurs vies". Dans une allée adjacente, un grand chauve faisait le guet pour protéger le business qui se tramait certainement dans son dos. Enfin, à deux pas de la porte du bar vers lequel nous nous dirigions, un groupe de punks aux fringues débraillées insultait les passants depuis le trottoir, se partageant des bouteilles de gnôles qui empestaient le carburant coupé à dix mètres.

"Eh ! Fais gaffe où tu marches l'aveugle ! Ce s'rait dommage qu'tu perdes ta copine par ici !"

Brusquement, je m'arrêtai dans mon avancée, posant mon regard meurtrier sur la loque qui venait de s'exprimer avec fierté, galvanisée par ses amis et l'alcool de contrebande. Je n'avais qu'une envie : faire disparaître son sourire de son visage crasseux, puis faire disparaître son visage, tout court. Mais je n'étais pas là pour ça, et m'occuper de chaque connard impoli aujourd'hui risquerait de me prendre des heures, sans oublier que je mettais Néro en danger ici, pour pas grand-chose au final. Je la cherchai alors de la main, et lorsque nos doigts se lièrent de nouveau, je repris ma route directement, l'attirant à ma suite sans plus tarder.

"Quelle belle ville..."

Soufflai-je entre mes dents. Ma phrase, ironique, ressemblait alors fortement à un grognement, prononcée de la sorte. Une poignée de minutes plus tard, nous arrivâmes devant l'établissement que nous recherchions. A cette heure, soit en journée, le videur somnolait devant l'entrée. Toutefois, il se réveilla en sursaut lorsque je posai ma main bionique sur la poignée de la porte, dans petit un cliquetis métallique, suffisant pour le tirer de sa sieste visiblement. Il jeta un œil rapide à notre dégaine, tout en se frottant les yeux, cernés au plus profond de ses joues, puis il nous fit signe de circuler, sans rien ajouter.

Le bar était à l'image du quartier entier : glauque, sale, sombre et malodorant. Contrairement à ce que je pensais, il n'était pas vide, loin de là même. Un groupe de types revêtus de cuir, probablement des bikers, jouaient au billard, tandis que quelques mines patibulaires sirotaient des bières fumantes au comptoir, le tout en regardant les holo-écrans, au-dessus d'eux, qui diffusaient des compétitions sportives de toutes sortes. Face à cette ambiance pleine de testostérone, ou du moins totalement dénuée de finesse (pas nécessairement féminine d'ailleurs), je rapprochai instinctivement Néro contre mes côtes, afin d'entreprendre, l'esprit tranquille, notre progression jusqu'au bar.

"Vous vous êtes perdus ou quoi?"

Demanda, sans détour, le serveur à la barbe fournie. Son tablier avait clairement perdu sa teinte d'origine, tant il était poussiéreux et usé, troquant au fil des jours un noir profond contre un marron délavé, bien peu ragoûtant.

"Nous? Non, mais il est possible qu'un certain Antonov Gibral se soit perdu par ici, par contre, oui."

Déclarai-je tout aussi directement à l'homme velu. Ce dernier plissa les yeux en attrapant le torchon grisâtre qui séchait sur son épaule ronde, et se moucha dedans avant de le remettre d'un geste vif "à sa place". Je me tournai alors vers Néro, rieur :

"Élégant l'garçon !"

Dans cette position, j'étais désormais face au reste du bar. Et ce que j'y voyais n'augurait rien de bon. Le groupe de bikers s'était arrêté de jouer au billard pour se tourner dans notre direction. Certains avaient gardé leurs queues en bois entre les mains, tandis que d'autres croisaient simplement les bras, en attendant que quelque chose se passe. Celui qui semblait être leur leader s'avança d'un pas lourd, faisant grincer ses bottes contre le carrelage collant de la salle. Comme la plupart de ses compagnons, son crâne était parfaitement rasé, et son appartenance à l'espèce humaine ne faisait absolument aucun doute. Juste avant qu'il ne commence son discours, j'écartai tout doucement Néro de sa trajectoire éventuelle, du coude, de sorte à ce qu'il ne puisse nous viser tous deux en même temps, peu importe avec quoi, ni même quand.

J'espérais seulement qu'elle ne prenne pas ce geste comme un rejet ou un signe de faible estime à son égard. J'avais suffisamment côtoyé ces milieux craignos pour savoir que ce genre de personne n'avait aucun remord à cibler les plus chétifs en premiers, même lorsqu'elle disposait d'un avantage numérique pourtant affirmé. D'ailleurs, jadis, Jen avait déjà été utilisée de la sorte, pour m'atteindre et me blesser indirectement. Mon but, ici, était donc d'éviter que cela ne se reproduise avec Néro. Même si nous formions une équipe, l'entraînement sur le Black Rover avait justement démontré que la petite brune s'exposait trop souvent aux plus grands dangers. Je me devais d'être son bouclier, si elle souhaitait bien, en retour, devenir mon glaive. Autant progresser en ce sens dès maintenant, car ici, les coups seraient potentiellement mortels, contrairement à la veille...

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue288/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Mer 7 Aoû - 23:55
musique d'ambiance:


Oneye avait reprit son rôle de protecteur, même si cela arracha une grimace à la jeune femme, notamment lorsqu’il lui caressa doucement le bout du nez dans un geste taquin. La tête de Néro se recula légèrement sous le contact, ses yeux se plissant légèrement sous l’incompréhension.
La prenait-il pour une gamine? Elle aurait aimé lui rappeler à ce moment qu’elle avait déjà vécu dans ces endroits un peu craignos, et qu’elle s’en était sorti, sans lui. Les types louches, défoncés aux substances illicites, elle connaissait. Et certes, si elle ne sentait pas en confiance non plus, elle savait aussi qu’elle avait l’avantage de ne pas attirer trop le regard. Et puis Omnius la prévenait généralement assez rapidement de tout mouvement suspect dans sa direction. Elle était presque plus avantagée que lui dans ce milieu.


L’IA constata sa légère crispation, déduisant qu’il subsistait encore des incompréhensions entre eux. Et une fois de plus, il avait raison.
Elle le dévisagea encore quelques secondes, se demandant si elle devait exprimer son agacement léger plus ouvertement, mais il s’éloigna légèrement, prêt à reprendre leur marche pour rejoindre le reste des pirates. La jeune femme resta légèrement en retrait, croisant les bras sur sa poitrine en constatant que la mandalorien semblait parfaitement à l’aise avec la situation. Aussi, le caractère arrogant de Néro lui fit momentanément reprendre le cours de la mission. Même si elle n’était pas une enfant. Même si tout le monde semblait vouloir la cloîtrer dans ce rôle.

En parlant d’enfant, les yeux de Néro avaient noté la présence de gamins, d’ados aussi, interagissant avec les types louches du coin. Visiblement, certain n’étaient pas d’ici non plus, et elle se demanda ce qui avait pu amener d’aussi jeunes personnes à déambuler dans un endroit aussi glauque alors que le reste de la cité semblait resplendissant. Cette question resta sans réponse mais Omnius et elle convergèrent alors vers une unique idée :


- Non, c’est pas un endroit pour des gosses…

Un bruit de talons tapant durement sur le sol la sortit de son observation. Elle délaissa donc la population locale pour se rapprocher de Triss, qui affichait cette fois-ci un air stricte et sévère. Plus de sourires teintés de sous-entendus, de regards qui l’étaient tout autant, juste la froideur et une pointe de jugement.
Néro se raidit légèrement. Peut-être que l’équipage n'appréciait pas du tout l'étrange relation qu’elle construisait avec le Mandalorien, et le comportement qui en découlait. Et lorsqu’elle parla, cela confirma une partie de ses pensées. Acide, directe, Triss Goole avait repris son armure de pirate sans coeur pour enfin leur donner quelques informations sur leur présence ici.

Maintenant, ils avaient un nom et un visage au moins. La mécano posa quelques secondes son regard sur l’image, détaillant la physionomie du bonhomme. Un humain, blond, enfin ce qu’il en restait. Aucun signe particulier. La définition parfaite du mec lambda. Soit l’indic idéal en fait. Mais il était certain qu’au milieu de la foule un peu bigarrée et cabossée qui erraient dans le coin, son allure devait surprendre un peu. Omnius nota toutes les informations sur la page et qui retraçait une vie plus que banale. Cela pourrait toujours servir. Ou pas.

A ses côtés, son coéquipier répondit pour deux à la Bombe. Elle n’avait rien à ajouter de plus, sinon éventuellement poser plus de questions sur la nature des infos que cet Antonov détenait. Mais le regard noir que lui lança Triss lui intima de ne rien faire. Et quelque part aussi de s’éloigner un peu d’Oneye.
Mais ce dernier sembla ignorer le comportement de la blonde et sa momentanée prise de distance.
Triss repartit auprès de Mugler, et Néro se sentit mal à l’aise dans cette situation. Vivement que la mission commence vraiment, qu’elle puisse se concentrer sur autre chose.


De sa voix grave, le mandalorien indiqua du doigt un premier bar, si on pouvait appeler ce lieu comme ça, dans lequel ils pourraient commencer à chercher des pistes. Elle lui retourna un regard un peu fermé, mais c’était une idée comme une autre, la probabilité qu’ils y trouvent quelque chose étant identique à celle de n’importe quel autre rade du coin. Elle finit par hausser les épaules. Elle n’avait pas mieux à proposer, mise à part fouiner dans les ruelles adjacentes et capter d’éventuelles discussions.

- Un bar et des types louches. Ça me changera …


Omnius lui s’amusait de ce nouveau schéma récurrent rappelant leur rencontre mouvementée au Turbo Lum. Ainsi que les quelques soucis impliquant sa nièce. Si c’était bien le cas, elle savait désormais à quoi s’attendre, surtout avec le pirate borgne à ses côtés.

Néro emboita donc le pas de son équipier, qui se rapprocha immédiatement d’elle, brisant la légère distance qu’elle avait essayé de mettre entre eux. Elle ne sut dire si cette proximité la gênait ou non, étant sans doute encore un peu bloquée par le regard lourd que lui avait jeté Triss auparavant. Mais ce n’était clairement pas le moment de se la jouer solo, de se laisser submerger par le jugement des autres.
Qu’est ce qu’elle était perméable à ce genre de chose, s’en était presque ridicule.


Durant la centaine de mètres qui les séparaient du bar, Omnius l'assomma de question. Sur la ville, sur les gens qu’ils croisaient, sur l’absence de police et sur les raisons qui poussaient les êtres vivants à se mettre dans des états pas possible. Et la seule réponse qu’elle parvint à lui murmurer doucement dans son écharpe fut :

- Le désespoir sans doute.

A quelques mètres des portes du bar un peu lugubre, comprendre, sans aucun néons pour décorer sa devanture, un groupe de jeunes aux coiffures relevées et pierçing divers firent un mouvement dans leur direction. Bien évidemment, elle détourna les yeux, avec une légère tension dans les jambes qui lui permettrait de décamper facilement dès qu’Omnius aurait donné l’alerte, mais l'un d'eux se contenta juste de leur balancer une phrase un peu crasse, plus adressée à Oneye qu’à elle, mais pas pire que ce qu’elle avait déjà entendu lorsqu’elle finissait tard dans son précédent travail.

Elle s'attendait à ce que le poing d’acier de son équipier parte directement dans sa bouche, mais il se retint, préférant ignorer le type et venir trouver sa main. En fait, elle était sur le point de le faire, préférant éviter de se griller immédiatement dans une bagarre de rue débile, aussi elle resserra ses fins doigts autour des siens, le tirant légèrement vers l’entrée du bar.

"Quelle belle ville..."
Un léger rire franchit ses lèvres, pas suffisamment fort pour couvrir les insultes du types qui se défonçait à l’huile de vidange (à l’odeur), mais assez pour qu’ils l’oublient. Elle se fendit alors d’un léger sourire.

- J’ai pas l’impression que ça nous change de d’habitude…

Leur entrée dans le bar ne passa bien évidemment pas inaperçue. Mais le videur ne posa pas de soucis, étant plus là pour refouler les énergumènes de la rue que des gens un peu plus propre sur eux. Et lorsqu’ils franchirent enfin la porte, les sens de Néro furent agressés par la forte odeur qui se dégageaient de l’endroit.
Omnius lui lança un “pas de femme ici”, et effectivement, il n’y en avait aucune qui se soient aventurées dans cette échoppe sentant l’homme mal lavé. “Comme après les soirées sportives”. Et Néro inclina légèrement la tête en signe d’accord.


L’intégralité des regards des personnes présentes se braquèrent sur eux et la jeune femme eut envie de vérifier que sa capuche était toujours bien sur sa tête à cet instant, histoire de ne pas croiser ces visages mauvais autour d’eux.
Oneye la rapprocha immédiatement de lui, comme si il cherchait à la soustraire de leurs yeux, et elle se laissa faire, Omnius utilisant à ce moment beaucoup de ses forces pour faire un portrait complet du bar, guettant les sorties possibles, identifiant la position des gens alors qu’elle jetait des regards discrets autour d’elle.
Avant même que la discussion commence ou qu’ils aient avancé, il estimait la chance que la situation tourne mal à 70%. Super.


Elle se laissa guider jusqu’au bar par la pirate, finissant son observation rapide afin d’anticiper au mieux le pire qui était sans doute à venir.


"Vous vous êtes perdus ou quoi?"
"Nous? Non, mais il est possible qu'un certain Antonov Gibral se soit perdu par ici, par contre, oui."

La mécanicienne n’était pas sûre que mentionner directement le nom du disparu soit une bonne idée, les statistiques d’Omnius venant de passer à 80% dès que la phrase fut prononcée mais s’était trop tard. Mais au moins, ils verraient ainsi si Gibral avait déjà fréquenté ce bar.
Elle laissa alors Oneye et ses commentaires caustiques s’accouder au bar tendit qu’elle s’emparait de la carte des boissons afin de donner le change. Elle choisit un truc au hasard, ne reconnaissant rien dans la liste et aborda alors le barman.


- Un Blue Krey. S’il vous plaît.


Elle insista lourdement sur les derniers mots, tentant de lui faire comprendre qu’ils ne cherchaient pas d’ennuis juste quelqu’un. Mais les deux étaient probablement liés. En tout cas, lorsqu’elle s’installa sur le tabouret le plus proche, se retournant enfin vers le reste de la salle, c’était ce qu’il semblait. Et alors qu’elle grimaçait sous l’odeur de la boisson qu’elle avait commandé, le silence se fit dans le bar, seulement troublé par les égosillements du commentateurs sportifs sur l’holo-écran.

Les cinq mecs aux crânes rasés et tatoués qui jouaient au billard venaient d’interrompre leur partie pour reporter leur attention sur eux. Néro eut alors le droit à une actualisation des statistiques : 85%. Putain.

Lorsque l’alpha (Omnius l’appelait comme ça), fit quelques pas vers eux, Oneye eut un léger geste tendu vers elle, la poussant légèrement en arrière avec son coude. Elle leva légèrement les yeux aux ciels, mais elle savait aussi qu’il avait fait ça car, comme elle, il ressentait le danger croissant. Aussi parce que si elle se prenait une droite, elle serait HS immédiatement. Le sens du mot équipe repris de la vigueur dans sa tête. Mugler avait raison, se connaître était la clé.
Et elle réalisa à cet instant qu’Oneye ne devait rien savoir de sa faible expérience acquise au Turbo Lum, notamment dans ce genre de situation. Elle était fragile, mais rapide. Avec d’autres talents cachés, notamment pour le lancé d'objets divers (souvent des bouteilles) dans la tête des gens.

Si Néro était extrêmement tendue, lorsque le crâne lisse fut à une distance proche, elle copia l’air détendu de son coéquipier pour le fixer, levant un léger sourcil interrogateur vers lui.
Le type gonfla les muscles juste devant Oneye, qui le dépassait d’une bonne tête. Dans sa tête Omnius comparait ça à une espèce de parade animale qui faillit la faire rire. Bordel, dans quel endroit est ce qu’ils étaient tombés?

La voix grinçante du loubard se fit enfin entendre.

- T’es balèze.

Néro inclina la tête sur le côté, un peu surprise par cette approche peu commune et dont elle ne voyait pas la finalité, si ce n’est se battre. Le Skinhead poursuivit :

- T’es flic? C’est pas très malin de débarquer avec ta meuf ici si c’est le cas.

Néro leva une nouvelle fois les yeux au ciel et posa sa main sur le bras d’Oneye, l’autre toujours fermement fixée autour de son verre pour ne pas qu’elle tremble. Elle prit une voix aussi calme que possible, en total contraste avec ce qu’elle ressentait vraiment. La barre des 90% venait d’être franchie, et elle n’était pas sûre de pouvoir inverser la cadence. Mais elle tenta, puisant dans les données d’Omnius pour sortir une histoire crédible :

-Hey, il est pas flic et...on est là parce qu’on cherche mon oncle. *elle prit alors un regard un poil plus sévère, l’IA faisant remonter une flopée d’informations pour l’aider à construire la fin sa phrase*. Et j’pensais q’ je pouvais m’poser tranquille pour boire un coup avec mon mec ici, j’me suis trompée?

Le chef des skin head la dévisagea lourdement. Ce type respirait le danger, et cela la mis un peu mal à l’aise. Elle garda cependant un air aussi décontractée que possible malgré la tension qui parcourait son corps, bloquant quelques spasmes involontaires. Le crâne rasé piétina sur place quelques secondes avant de faire quelques pas en arrière.


- Ouais...tranquille ouais… mais on aime pas trop les questions ici...ni les étrangers…

Néro fit mine d’avoir compris le message, et lorsqu’elle se retourna sur le tabouret pour faire de nouveau face au bar, elle tira légèrement sur le bras d’Oneye pour qu’il suive son mouvement.
Le 100% avait été atteint quelques secondes auparavant et Omnius déclencha un compte à rebours dans sa tête, guidé par le bruit des pas et des boucles métalliques qui ornaient les blousons des bikers.
Elle se pencha alors vers lui, lui murmurant les quelques informations dont elle disposait.

- 11 secondes avant les hostilités. Trois à ta droite, un à ma gauche, un au milieu. 7,
6…


Sa voix mourut dans les dernières secondes. Elle se doutait qu’il n’était pas très malins de se retourner avec une bande de malfrats pareil, mais ainsi ils bénéficiaient aussi d’un effet de surprise. Les bikers ne savaient pas que eux avaient conscience de ce qui les attendaient.

Néro se surprit d’ailleurs à être détendue, enfin mentalement. Il faut dire qu’avoir un canon pointé sur sa tête et affronté des types bien plus dangereux qu’eux la rassurait. Et puis, elle n’était pas seule. Et aussi, il y avait eut toutes ces fois au Turbo Lum, où des bagarres généralisées s’étaient déclenchées, elle au milieu de tout ça. Il avait bien fallu qu’elle improvise, même si cela lui avait valu quelques retenues sur salaires.
Et avec Omnius focalisé sur l’action, son agilité, sa discrétion, elle n’était pas une cible facile, plutôt insaisissable. L’IA lui fit cependant part de son inquiétude, sur le fait de ne pas se faire toucher par exemple. Et elle hocha la tête pour elle.

A une seconde, elle adressa un sourire sincère à Oneye. A 0, ses mains arrêtèrent de trembler. Immédiatement, elle se jeta sur le côté, le poing d’un des bikers, celui du milieu, s’écrasant sur sa dernière position dans un bruit sourd qui fit craquer le bar, la coupant d’Oneye.

Et toujours guidée par l’afflux d'informations, elle agit. Le coup porté par le premier biker, non armé, l’avait rapproché d’elle, trop. Et il allait en faire les frais.
D’un geste souple, elle lui jeta le contenu de son verre dans les yeux. L’alcool frelaté et corrosif, accompagné d’autres substances probablement inflammables le fit hurler alors qu’il portait des mains désespérées sur son visage. Pour finir de l’écarter, Néro lui envoya son pied sur la poitrine, dans un coup de pied qui manquait certe de force mais qui réussi à le faire tomber à la renverse.


Puis Omnius lui signala la présence du mec sur sa gauche. Elle tourna la tête dans sa direction alors qu’il armait un coup de poing dévastateur, qu’elle esquiva en se baissant et en passant dessous. L’adrénaline, et un peu la panique, embarqua la mécanicienne dans l’action et elle vint alors briser violemment son verre sur son visage, avec une force qui fit ressortir ses douleurs à l’épaule.
Le type s’écroula au sol, sans doute pas tout à fait neutralisé, mais cela lui donnerait suffisamment de temps pour se mettre à couvert et récupérer sa matraque. Et alors qu’elle sautait par dessus une table, la renversant pour s’en faire un bouclier et se soustraire à la vue des bikers, elle parvint à retrouver Oneye dans la bagarre.
Il fallait qu’elle parvienne à le rejoindre discrètement, jouer les planquées ne les aideraient pas...
Elle saisit alors fermement sa matraque dans sa main et se prépara à aller prêter main forte à son coéquipier.


Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue108/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Jeu 8 Aoû - 21:35
Loh Darl avait approuvé son plan, mais il avait tout de même ajouté à juste titre de ne pas dire explicitement le nom de la personne concernée. Tseh allait alors se baser sur le portrait de la personne en donnant une description physique vague mais offrant suffisamment d'indices pour avoir une idée de la personne dont il parlait. Il alla donc faire la queue au snack. Il remarquait majoritairement des humains. Les quelques rares non-humains présents étaient vus d'un très mauvais oeil. Décidément, l'idéologie raciste de Clayton Phils avait aussi contaminé les bas-fonds. Il sentait notamment de l'animosité envers son camarade. Il trouvait ça triste cette haine pas vraiment rationnelle envers individus qui n'avaient rien demandé.

La queue avançait devant le stand de snacks. Puis ce fut au tour de Tseh de passer commande. Il demanda alors au sujet du chien.


- Ton chien ? Est ce que j’ai une tete à savoir ou il est ton chien ? Puis j’ai rien gratis moi ! Tu prend quoi ?

Il eut alors une réponse négative assez nonchalante. Il sentait beaucoup de nervosité chez le vendeur et visiblement pas seulement à cause de lui. Fallait croire que les racistes semblaient mener la vie dure aux gens du coin. Quelques jours plus tôt, au Royal Tacos, Tseh avait croisé le Bothan fan du Barbare de l'Espace. Celui-ci, ainsi que le gérant du restaurant et d'autres clients se plaignaient que même dans des quartiers proches du Temple, ils ne se sentaient plus en sécurité vis à vis de hommes de Clayton. Et pourtant, ils vivaient dans un quartier plutôt favorisé.

- Ecoute, j’sais juste que y a d’autre animaux qu’on disparut dans le secteur de la place Richa. J’en sais pas plus. Tu prend quoi ?

Le vendeur lui dit tout de même qu'il y avait un coin où il y avait eu plusieurs cas de disparitions d'animaux. Il s'agissait de la place Richa, mais il en savait pas plus. Tseh pris le plat le moins cher et remercia. Puis il observa aux alentours, ses craintes se confirmaient, il sentait clairement de l'animosité vis à vis du Kel Dor. Il invita Loh à le suivre dans une ruelle plus calme afin qu'ils discutent de la marche à suivre pour la suite. Tseh avait bien peur que le racisme ambiant ne grille leur couverture. Il était vrai qu'il y avait un certain écart vestimentaire entre les deux. Tseh avait tout des punk à chiens locaux, alors que Loh ressemblait plus à un individu de quartiers un peu mieux lotis, sans être dans le luxe.


- Bon, j'ai senti pas mal d'animosité vis à vis de toi. Visiblement, racisme a même contaminé des coins comme ici. Faut qu'on trouve un moyen de ne pas se faire griller.

Tseh se mit à réfléchir. Puis il se rappela qu'il avait vu des loubards du coin racketter un type un peu mieux loti. Puis il se rappela de quelques astuces que son père et d'autres commerçants avaient pour se faire du blé.

- Mais la voilà l'idée, je peux me faire passer pour une des racailles du coin qui se sert de toi comme pigeon sous prétexte de te faire visiter le quartier. Ces types détestent les non-humains, mais ils doivent les apprécier quand ça les arrangent, notamment pour se faire du fric ou pour le sexe. Après ce qui me fait peur, c'est que si on change de tenue pour être plus en accord, ça risque d'être aussi louche qu'à l'heure actuelle.

Tseh se permit tout de même de donner un autre conseil. Depuis l'incident avec Vipers, utiliser la Force ou tout truc qui rapprocherait des Jedi risquerait de les griller totalement. Il préférait être le plus prudent possible dans cette mission. Utiliser la Force de manière visible serait risqué. Au contraire, ils devaient s'en servir le moins possible. Et Tseh se permis de rappeler quelques points à Loh pour mieux combattre les hommes de Clayton si ça venait à tourner au vinaigre.

- Pour rappel, une petite astuce en cas de pépin. Si on doit utiliser ni Force, ni sabre-laser, saches que les pro-humain, qui sont aussi sexistes au passage, sont majoritairement des humains mâles et qu'ils ont un énorme point faible qu'ils adorent mettre en valeur comme symbole de leur virilité. Tseh fit de gros guillemets avec ses doigts. Entre les jambes, ils ont un point très sensible et un coup dedans ça peut faire très mal et suffire à les désarmer. On peut gagner du temps précieux pour fuir dans ce genre de situation.

Tseh se rappelait que c'était en partie grâce à ça qu'ils avaient eu Bob Turner. À vouloir mettre en avant son point faible, le malfrat avait eu un vilain retour de bâton. Mais une autre chose avait permis de mettre en déroute les hommes de Clayton. Comme les babouins ils se rassemblaient autour d'un leader et si celui-ci tombait ou montrait un signe de faiblesse, ils étaient alors démoralisés. Il était aussi facile de les diviser, si l'un s'en prenait à l'autre, il voudrait à tout pris le défendre dans un combat. Il était facile de les diviser. En réalité les meutes de Clayton étaient truffées de failles, mais le danger était qu'elles se savaient menacées et se montraient plus agressives. Le meurtre du policier avec le droide assassin en était une belle preuve. Mais Tseh préféra partager son expérience avec Loh au sujet des hommes de Clayton auxquels il avait déjà été confronté. Tant pis s'il passait pour un gars qui l'infantilisait.

Puis il alla dans la rue en direction de la place où le vendeur lui avait parlé tout en dégustant son repas. Il se sentait désolé pour son camarade qui n'avait rien mangé. Fallait dire que le masque n'était pas vraiment pratique pour manger. Après le pauvre Tseh avait rendu tout son petit déjeuner lors du trajet en speeder. Du coup, il avait faim. La nourriture n'était pas exceptionnelle. C'était surtout du gras et du sel. Une sorte de brochette d'espèce de morceaux de viande hachée avec sans doute plus de gras et de pièces indésirables d'une carcasse. Certains disaient même que ça pouvait être de la viande avariée. Mais en tout cas, c'était salé et épicé, donc ça masquait le goût. Le mouton avarié qu'il avait mangé sur Waty était pas assaisonné comme ça, donc on avait le droit au goût infect. Le tout était accompagné de frites. Toutes aussi grasses et salées.

En chemin, il croisa deux Rhodiens membre de l'Organisation du Soleil Noir, reconnaissables à leurs tatouages caractéristiques. Tseh les entendit se plaindre le l'ambiance et que ces racistes nuisaient à leurs affaires. Mais pour le moment, les racistes ne les avaient pas encore attaqués. Mais fallait dire qu'ils avaient déjà un sacré paquet d'ennemis. Entre les Jedi, les policiers et certains gangs, ils en avaient une belle collection. En étant acculés, ils allaient finir par en devenir très dangereux. Tseh vit aussi deux femmes regretter le temps où c'était un autre gang aux manettes, la vie restait dure, mais au moins, les risques d'agression étaient plus rares. Les femmes, même humaines, souffraient aussi des hommes de Clayton, bien plus qu'à l'époque où le quartier était dominé par d'autres gangs.

Le jeune homme sentait que si le terreur des pro-humains était leur force, elle allait aussi se retourner contre eux en se mettant à dos de plus en plus de monde. La Galaxie était constituée d'individus bien trop diversifiés pour entrer dans leur moule bien trop étroit. Puis ils avaient tendance à oublier qu'ils avaient besoin des autres pour survivre.

Il arriva sur le place citée par le commerçant et ne vit qu'un seul bar. Il croisa quelques badauds qui passaient. L'ambiance était assez pesante. Quelques petits loubards tentaient de jouer les gros bras, mais ils faisaient pâle figure face aux gros bourrins à la Bob Turner. Et ces types étaient là pour leur rappeler. Mais ils avaient donné à ces petits gars, le goût du pouvoir et ils y avaient succombé afin de se sentir exister. Ces gars qui n'étaient rien pouvaient enfin être quelqu'un. Ils étaient ce que Tseh aurait pu devenir. En voulant chercher à exister, écraser les plus faibles et suivre des gourous qui finalement les voyaient comme de simples outils pour parvenir à leurs fins. Mais il avait choisi une autre voie. Il voulait devenir Jedi afin de se sentir utile aux autres, il ne voulait pas être un fardeau pour eux.

Il fut abordé par deux adolescents plus jeunes que lui mais en bande et bien bâtis.


-Eh qu'est-ce tu fous avec ce sale xéno? !

Tseh invita Loh à se tenir à distance et demanda aux jeunes de l'écouter. Puis il leur expliqua sa combine.

- Disons qu'il m'aide à chercher mon chien et il m'a payé pour découvrir les quartier et il veut tenter des paris au bar. Du coup, je l'y emmène. Je prends soixante-quinze pour cent des gains en échange de ma protection. Comme ça, je me fais du fric facile!  Ils ont peur, donc ils payent pour avoir la paix.

Les jeunes n'eurent pas d'objections aux explications de Tseh. Fallait dire qu'ils n'avaient pas l'air très malins. Ils laissèrent le Padawan et reprirent leurs activités. Tseh revint vers son camarade et soupira de soulagement.

- Ils ont mordu à l'hameçon. Mais j'espère que les gros poissons tomberont aussi dans le piège!

Ils devaient enquêter dans le seul bar de la place,qui n'était d'ailleurs pas sur la place même mais dans une rue adjacente. Il remarqua qu'il y avait la queue et un videur. Celui-ci faisait le tri de qui pouvait entrer ou non. La plupart étaient des gros balèzes vêtus de cuir. Il remarqua tout de même un couple qui différait du lot. Ils avaient pas l'air d'être du coin. Tseh se mit au bout de la queue.

-On va tenter le coup, ça coûte rien!

Il vit le couple entrer, puis après deux autres personnes, ce fut leur tour d'entrer. Tseh remarqua que le videur était parti car il avait été appelé par quelqu'un dans la bar.

- C'est nôtre chance, par contre, va falloir se faire tout petits, surtout toi!

Tseh entra en éclaireur. Il directement, une odeur de cuir et de bétail agressa ses narines. Ça sentait la même odeur que les troupeaux de moutons et de chèvres de Waty, mêlé au guano de reptaviens utilisé pour tanner le cuir. Une ambiance très virile bourrée à la testostérone, comme si ces gars voulaient absolument se rassurer de leur virilité si fragile. Tseh et Loh avaient de la chance, les types étaient tous concentrés sur le couple qui venait d'entrer. Tseh avait déjà repéré le dominant. Il savait qui il faudrait taper en cas de pépin. Les deux Padawans ne pouvaient pas se risquer de se lancer dans une bagarre. Mais s'ils ne pouvaient pas se bagarrer, ils pourraient par contre en déclencher une, si ça tournait mal pour eux. Tseh l'avait déjà fait par le passé avec Vipers. Ça leur avait permis de gagner du temps vu que les deux types se battaient car Tseh avait fait croire que c'était l'autre qui avait lancé un caillou sur son partenaire grâce à la Télékinésie.

Tseh amena son camarade directement dans le toilettes. Il ne voulait vraiment pas prendre de risques. Il vit que les toilettes étaient séparées selon les sexes, après tout, c'était les humains qui primaient ici. Peu de chance qu'un Hutt hermaphrodite ne débarque ici. Même si les Hutt restaient entourés de gangs très puissants qu'il ne valait mieux pas se mettre à dos.

Tseh entra dans les toilettes hommes. Deux cabinets individuels à verrous et une série d'urinoirs. Et bien sûr, ça sentait très mauvais. Il pouvait également remarquer des posters de Pin-up humaines et Twi'leks les seins à l'air. Les non-humains n'étaient appréciés qu'en tant que vaches à pognon ou en tant que bout de viande pour le sexe. Au Temple, il n'y avait pas d'urinoirs. Mais c'était réputé pour être viril que de pisser dans ces trucs.


- Bon, faut qu'on voit comment on s'organise pour la suite, franchement, je trouve que ça commence à craindre. Si tu as une idée, je suis preneur. Au pire, tu t'enfermes dans les toilettes et on communiquera par Télépathie. À moins qu'on trouve un autre truc. Mais franchement, tout à l'heure, j'ai bien vu qu'une femme humaine n'était déjà pas le bienvenue. ..

Mais Tseh n'eut pas le temps de plus tergiverser. Il vit la poignée de la porte des sanitaires hommes bouger. Il s'empressa d'enfermer Loh dans un des cabinets.

- Désolé, verrouilles la porte!

Puis Tseh alla à l'urinoir pisser pour avoir l'air moins suspect, tandis qu'un baraqué entra pour faire ses besoins. Le jeune homme fit tout pour paraître le moins stressé possible tandis que le type faisait ses besoins.

- Dis donc, ça a l'air de faire un moment que les toilettes sont occupées. ..
- Euh... Il doit sûrement faire la grosse commission...
- Après, il y a bien des magazines pornos, donc il doit se rincer l'oeil avec. Il y en a beaucoup qui font ça.

A la surprise de Tseh, le type paraissait un peu moins agressif que ses compatriotes. Peut-être qu'il pourrait en profiter pour lui demander des infos à propos du type qu'il recherchait. Mais dans ses hésitations, le type eut le temps de partir, une occasion ratée.
Puis le gars referma sa braguette et alla se laver les mains avant de partir. Il avait l'air d'avoir d'autres chats à fouetter. Tseh soupira un bon coup.

- Tu peux sortir, mais on a eu chaud aux fesses !

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue40/160Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Sam 10 Aoû - 1:42
La réaction du vendeur de snack confirmait les craintes de Loh. Les habitants des bas fonds de la capitale ne seraient pas simples à mettre en confiance, et si une question aussi anodine qu’un chien perdu mettait cet individu en de si mauvaises dispositions, les chances d’obtenir des informations sur Antonov Gibral ne pouvaient qu’être minces. La misère ambiante ne pouvait qu’attiser la méfiance chez ceux qui ne pouvaient s’en extraire. Même sans le vouloir, Loh ressentait la résignation et le désespoir dans ces rues, un poids accablant et presque oppressant qu’il était tenté de fuir à chaque instant. Il avait ressenti cela auparavant, lorsqu’il avait distribué de la nourriture à des sans-abris affamés. Déjà à ce moment, la misère lui était parue difficile à supporter. Il n’imaginait pas pouvoir constater plus profond encore, mais à quoi s’attendre dans les bas fonds sinon à s’enfoncer dans ce que la civilisation avait de plus obscur ? Déjà proche du Temple, le padawan avait embrassé son impuissance, le sentiment était ici décuplé. Il était loin ce rêve dans lequel Loh était un maître, loin et désespérément ridicule. Il n’était là qu’un padawan perdu en compagnie d’un autre dont il moquait un peu l’apparence mais qui semblait tellement plus compétent.

Était-il bien sain de se morfondre ainsi dans une forme de désespoir ? Était-ce seulement son propre désespoir que Loh ressentait ? Déjà quelques années auparavant, le jeune Kel Dor s’était laissé submergé par des émotions fortes qui n’étaient pas les siennes, et cela avait failli le pousser à commettre une faute irréparable. Il avait appris de cette erreur, il était retourné sur le terrain après avoir travaillé sur ses faiblesses auprès de son maître. Alors pourquoi semblait-il la commettre à nouveau ? De deux choses l’une : soit un facteur nouveau avait fait retomber les digues, soit le désespoir ressenti était effectivement le sien. Loh explorait ces deux pistes à mesure qu’il progressait dans les ruelles des bas fonds, conscient d’être moins efficace, mais conscient également qu’il ne pourrait être de nouveau un atout pour son équipier qu’en ayant réglé cette question.
Le facteur nouveau était la présence d’un autre padawan. Loh se trouvait dans la situation qu’il appréciait le moins : en train de confronter ses compétences à celle d’un autre apprenti tout en ne parvenant pas à dominer cette condamnable habitude de la mauvaise compétition, pas celle qui incite au progrès, mais celle qu’on abandonne par crainte de la perdre. Imaginer la bienveillance de son camarade rendait le tout encore plus difficile. On finirait bien par se rendre compte que le petit Loh à la sagesse soi-disant précoce n’était qu’un adolescent curieux et incapable d’accepter ses faiblesses. Où était-il ce padawan qui faisait la fierté de son maître pas plus tard que la veille en théorisant avec lui la nature de la divination ? Cette perte de rationalité, qui était pourtant un refuge, pouvait atteindre la capacité de notre jeune empathe à bloquer les émotions indésirables venant des individus qui l’entouraient. Ainsi le désespoir des habitants des bas fonds pouvait-il être en train d’oblitérer le Kel Dor qui n’osait même pas interrompre son équipier pour l’informer du danger dans lequel il se trouvait, à moins qu’il ne soit en proie à son propre désespoir. Loh pourrait trouver dans cette alternative une forme de réconfort : ses capacités étaient intactes et, même s’il n’était pas le padawan qu’il souhaitait, il pourrait au moins assister Tseh sans dommage et remettre à plus tard tout le mal qu’il pensait de lui-même.

Loh serait ainsi désespéré de l’impuissance de l’Ordre auquel il appartenait d’apporter la lumière. On était certes très bas dans les niveaux de Coruscant, mais l’apprenti natif de Dorin n’imaginait pas d’endroit que ne parviendrait pas à percer cette Lumière-là. Deux Jedi dans l’ombre, voilà ce qu’ils étaient. Le pire dans cette triste métaphore est que cette ombre servait de fondations aux murs du Temple qui les abritaient au quotidien. Les êtres baignant chaque « jour » dans ces ténèbres en venaient à developper les pires instincts quand d’autres, profitant de la lumière des étoiles, les exploitaient à des fins ignobles. Loh pensait naturellement à Clayton Phills, orateur d’une mouvance raciste promouvant la supériorité de la race humaine. Il y aura toujours de la place dans les cœurs et les âmes pour un peu de haine envers ses semblables, cela n’en permettait pas moins de qualifier d’odieux parasites ceux qui osaient s’y installer.
Quand les orateurs des sommets de Coruscant chantent la haine, les miséreux des entrailles en offrent la danse. C’est ainsi un ballet de regards insistants que Loh affrontait de mètres en mètres, sujet à un rejet auquel il n’avait jamais été confronté. Sa condition de Jedi avait déjà occasionné du rejet, et il y était non seulement habitué, mais aussi préparé. C’était très différent cette fois-ci, il était rejeté à raison de sa nature, une nature qu’il n’avait ni choisi, ni même questionné. Et pourquoi aurait-il dû le faire ? Quelle tristesse de ressentir ainsi le rejet d’une catégorie entière de la population, sans doute pas la part minoritaire, et sans doute encore moins dans les bas fonds. Il était désespérément simple de susciter la haine de l’étranger lointain, mais quelle triste prouesse de parvenir à susciter la haine de son propre voisin. Et tout ceci serait bien de nature à causer le désespoir, sans doute car c’était précisément dans la nature même des individus. Voilà pourquoi Loh avait embrassé la voie des Jedi, certes pas dès son enrôlement au sein de l’Ordre car il était trop jeune pour comprendre et donc adhérer, mais au jour où on l’avait questionné à ce sujet. Le jeune Kel Dor voulait trouver le moyen de dépasser ce qu’il était pour atteindre un état de sagesse supérieur, au dessus des biais et des préjugés, au dessus de lui-même et des faiblesses qu’il avait héritées de ses expériences. Un Jedi formé dès ses plus jeunes années ne devrait toutefois pas avoir les insuffisances que Loh persistait à pointer chez lui, mais ce serait s’éloigner encore davantage de la voie que de nier leur existence, autant sans doute que d’en exagérer l’importance. Comment trouver seul la mesure ? Loh se dit que le jour où il en serait capable, alors seulement il pourrait accepter que son rêve n’était peut-être pas si ridicule.

Mais pour le moment, il fallait suivre le mouvement, suivre cet autre padawan en s’efforçant de ne pas trop penser à tout ce que ce travail en équipe impliquait, même s’il était sans doute un peu tard pour cela. Tel le chien imaginaire que les padawans cherchaient sous de fausses identités, il fallait suivre la piste. Elle était semée d’embûche, la première étant apparemment le décalage physique entre Tseh et Loh. Certes, dans une ambiance hostile aux non-humains, la présence d’un Kel Dor en compagnie d’un humain avait quelque chose de dérangeant pour les racistes du coin. Mais Loh n’était pas le seul non-humain à se perdre dans les bas-fonds. Le problème résidait davantage dans leurs accoutrements respectifs qui n’étaient pas en harmonie. Tseh proposa une stratégie pour y remédier, il s’agissait de faire croire qu’il était un humain désœuvré des bas-fonds qui exploitait la relative richesse d’un non-humain en quête d’une forme d’aventure. Le jeu de rôle proposé avait l’avantage de donner une cause objective à la situation qui semblait poser problème, aussi Loh accepta sans trop de difficulté la proposition de son camarade. Elle expliquait leurs attitudes différentes, le malaise visible de Loh dans les bas quartiers et le fait qu’il se promène avec un individu un peu trop adapté, le tout en offrant une forme de satisfaction aux pro-humains qui constaterait l’un des leurs en train de plumer un représentant de la collectivité qu’ils considéraient comme la source de tous leurs malheurs. Il fallait néanmoins espérer que des humains ne trouveraient pas le jeu lassant et finissent pas en venir aux mains ou à demander ce fameux argent que Loh n’avait pas sur lui.

Tseh compléta l’exposé de son plan ingénieux par une leçon d’anatomie qui ne manquait pas d’humour, Loh se demandait d’ailleurs s’il s’agissait ou pas d’une blague. Tseh ne pouvait pas voir l’air amusé du Kel Dor sous son masque, ce qu’il regrettait profondément étant donné la difficulté qu’il ressentait à manifester des marques de sympathie. Postulant la bonne foi de son camarade, et en définitive reconnaissant de la prévenance qu’il témoignait à son égard, Loh répondit avec simplicité : « Merci… Je tâcherai de m’en souvenir. » Les deux padawans prirent ensuite la direction du bar indiqué par le vendeur de Snack, Tseh se gavant de nourriture visiblement sans penser au fait qu’il y avait tout à parier qu’il rende à nouveau l’intégralité de son menu sur le chemin de retour au Temple.
Il ne fallut pas attendre longtemps avant de tester l’attribution des nouveaux rôles. Deux jeunes humains, visiblement irrités par la présence de Loh, furent sans trop de problèmes convaincus par l’histoire de Tseh. L’autosatisfaction devait toutefois être mesurée et Loh ne partageait pas vraiment l’idée que tenter la même histoire avec des adultes, et possiblement des individus liés à Antonov Gibral, ne « coûtait rien ». Un échec pourrait au contraire s’avérer très couteux sur bien des plans, notamment physique, et Loh ne pouvait d’ailleurs pas s’empêcher d’imaginer que les dommages seraient plus importants pour lui. Bien qu’il enviait l’apparente décontraction de son camarade, le Kel Dor avait du mal à la partager ; et ce d’autant que Tseh ne manquait pas une occasion de mettre en évidence le fait qu’il était moins en danger. L’entrée dans le bar en fut une parfaite illustration puisque, à cette occasion, Loh devait redoubler de vigilance pour ne pas être vu.

A peine entrés dans le bar à la faveur du départ du videur, les deux padawans filèrent directement aux toilettes. Tseh semblait particulièrement soucieux de la sécurité de son camarade Kel Dor et si ce dernier ne pouvait lui en vouloir, l’excès de protection pouvait s’avérer contre-productif. D’une part, c’était, pour Tseh, prendre le risque de négliger sa propre sécurité. C’était d’autre part, pour Loh, une conduite peu valorisante. Malgré ses quinze ans, le jeune Kel Dor estimait avoir eu son lot d’expériences au sein de l’Ordre Jedi, dont il était d’ailleurs probablement membre depuis plus longtemps que son camarade. Tseh était incontestablement plus à l’aise dans cet environnement, Loh était le premier à le reconnaître, mais l’inadaptation ne signifiait pas nécessairement qu’il devait se cacher dans un cabinet de toilette jusqu’à la fin de la mission. Le Kel Dor n’eut toutefois pas le temps d’objecter.
Au moment où Loh imaginait ne pas pouvoir se trouver dans un endroit moins accueillant, il fallait qu’un individu entre dans la pièce, provoquant apparemment la panique de Tseh qui ne trouva pas mieux que de pousser son camarade dans une cabine de toilette. L’endroit était particulièrement immonde et on aurait pu jeter Loh dans la poubelle que ce cela n’aurait presque rien changé. Il devenait difficile de ne pas trouver la situation énervante et le petit échange qui avait lieu à l’extérieur de la cabine présentait l’opportunité de remettre ses idées en place afin de recouvrer son calme. Loh se raccrochait à l’idée que les agissements de son camarade étaient guidés par l’envie de le protéger et que les éventuelles vexations qui en résultaient trouvaient davantage leur source dans la susceptibilité du Kel Dor que dans les maladresses de l’humain. Mais tout de même, ne serait-ce que pour profiter de cette pause pour repartir sur de bonnes bases, Loh voulait toucher deux mots à son camarade de ses sentiments : « J’apprécie sincèrement que tu veuilles me protéger, mais si on veut réussir cette mission, il va falloir aussi me voir comme un partenaire… »

Le répit du moment, aussi désagréable qu’en soit le cadre, était aussi l’occasion de définir une stratégie. Il ne fallait pas perdre de vue la mission principale : retrouver Antonov Gibral. Le hasard, ou une puissance supérieure, avait mis les deux padawans sur la piste de combats clandestins d’animaux. Toute activité illégale pouvait être susceptible de conduire nos deux enquêteurs sur les traces de leur cible. Ils se trouvaient maintenant dans le bar qui était potentiellement supposé abriter les combats de chiens, l’étape suivante était logiquement de tenter de savoir qui en était l’organisateur. La méthode pour obtenir une telle information n’était toutefois pas évidente à déterminer, mais cela ne pouvait se faire sans localiser le lieu de ces combats. Fouiller les lieux semblait un préalable incontournable : « Bon, maintenant qu’on est à l’intérieur du bar, il faut voir si les combats illégaux sont ici. » Loh s’approcha de la porte des toilettes et l’entrouvrit, de sorte à jauger l’activité extérieure. Le couloir était vide, et il sentait que l’ambiance dans la pièce principale du bar commençait à se tendre sérieusement. Il entendit un individu marcher à pas soutenus en direction du brouhaha tout en criant « HEY, Y’A BASTON GÉNÉRALE ! », confirmant ainsi que la plupart de la clientèle serait soit occupée à se battre, soit occupée à regarder le spectacle. Potentiellement, le personnel du bar serait, sinon en train de calmer les ardeurs, au moins en train d’essayer de contenir les joyeusetés dans un espace restreint. C’était une aubaine pour les padawans qui pourraient ainsi circuler avec davantage de facilité.

Cela ne résolvait pas la question de savoir ce qu’il fallait faire dans le cas où Tseh et Loh tombait effectivement sur les combats de chiens. Fallait-il continuer le jeu de rôle précédent et prétendre que Loh était un citoyen plus aisé en recherche de sensations et se faisant plus ou moins arnaquer par un punk local ? Sans doute, mais le moment où on demanderait à Loh d’aligner les crédits viendrait bien vite, et avec lui tomberait leur couverture… Loh ne voyait que deux manières de pouvoir approcher les combats illégaux : être parieur ou fournisseur. Il était naturellement exclu de ramasser un animal dans la rue pour le contraindre à combattre dans une cage. Il fallait donc passer pour un parieur sérieux sans présenter de crédits. La tâche était particulièrement complexe. Loh n’avait qu’un seul objet de valeur en sa possession, son sabre laser, mais prétendre l’avoir volé à un Jedi et le parier sur un combat de chien était extrêmement risqué, voire complètement inconscient.
De plus, un parieur qui interrogerait les organisateurs sur l’identité du bénéficiaire de cette « noble » entreprise éveillerait immanquablement les soupçons ; et tout cela dans l’hypothèse toujours incertaine où Gibral était mêlé aux combats de chiens. Le problème semblait insoluble, peut-être parce qu’il y avait pour le moment trop d’inconnues. Loh ne pouvait pas envisager toutes les possibilités depuis les sanitaires de ce bar, il fallait évoluer dans le bâtiment pour créer des opportunités : « Tu as entendu ? Apparemment ça chauffe dans la salle, c’est l’occasion pour nous d’explorer les lieux avec moins de risque de croiser des gens. Ils seront assez occupés. Loh marqua une pause, il rouvrit la porte des toilettes pour s’assurer que le couloir était vide. Si les combats de chien sont effectivement quelque par là-dedans, il faut trouver un accès vers un sous-sol. Ces pauvres bêtes doivent probablement faire du bruit, ils ont dû trouver un endroit d’où on ne les entendrait pas. Tant qu’on ne les a pas trouvés, on s’en tient à l’histoire du punk qui promène le bourge, mais après, ça va se compliquer. Je ne vois pas bien pourquoi ils s’abstiendraient de nous descendre si on ne peut pas passer pour des parieurs sérieux, et cela me semble délicat sans crédits… Et ça, c’est sans même imaginer comment on va tenter d’obtenir des informations sur Gibral sans griller notre couverture, qui est déjà bien maigre. »

Exposer les données du problème à Tseh était pour l’instant la meilleure chose que Loh avait trouvé. Il n’était hélas pas en mesure d’apporter des réponses, mais il pouvait prendre quelques précautions avant de se lancer dans une entreprise risquée : « Chevalier Gail, ici le padawan Darl. Nous suivons une piste dans un bar qui se trouve dans le secteur de la place Richa. Je vous envoie simplement ce message pour vous donner notre localisation, au cas où les choses tourneraient en notre défaveur… Petite pause, Loh n’utilisait que très peu des comlink et ne savait pas réellement comment achever ce message, aussi lâcha-t-il un peu hésitant : Terminé… Puis, se tournant vers Tseh afin d’expliquer son geste. Au moins comme ça, il saura nous trouver. Bon, je crois que la voie est libre et je ne sens rien de particulier. Si par hasard tu as un tour dans ton sac qui t’aiderait à détecter le danger avant qu’il ne nous tombe dessus, ce ne sera sans doute pas inutile. » Loh quitta silencieusement les toilettes et explora le couloir à la recherche d’un accès vers une zone dont on aimerait détourner les visiteurs. Il cherchait une porte qui donnerait vers un sous-sol tout en prêtant l’oreille à d’éventuels cris d’animaux, et ce malgré la cohue de la bagarre qui prenait progressivement de l’ampleur.

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Dim 11 Aoû - 19:18
Dans le bar, la baston gagnait en intensité, mais perdait aussi en participants. L’agitation avait fait fuir les clients venue juste ici pour un verre et chauffé et les autres, pensant pouvoir distribuer des mandales sans en prendre non plus. Derrière le bar, le gérant regardait d'agitation et hésitait entre la sauvegarde de ses bouteilles et l’envie de prendre son fusil sous le zinc pour calmer, définitivement, tout le monde. Mais d’un autre côté, les deux nouveaux venus se débrouillaient assez bien par eux même pour “calmer” la situation. Des coups de poings, de coudes, des jets de bouteilles et d'objets divers sur les clients “habituels”, qui, certes, consommaient plutot bien habituellement, mais qui foutaient aussi souvent, un sacré bordel. Les voirs dérouiller pour une fois, était somme toute sympathique bien qu’embettant pour la suite. Qu’est ce que ses nouveaux venues allaient pouvoir lui faire à lui, une fois leur bagarre terminé ? Prudent le gérant décida alors de ranger les bouteilles les plus précieuses et sécuriser sa caisse.
Bonne initiative, a peine passé de la salle principale au couloirs de service le barman tomba sur deux gamins, un petit punk et un alien au visage masqué. Sa main à couper qu’ils etaient la pour lui chaparder quelques bouteilles et quelques futs pour se mettre minable dans leurs coins ! Mais pas question qu’on le barbotte ! Pas dans son bar !


-Hey vous là ! Lâchez ce que vous avez prit et cassez vous !

Tel un enfant voulant effrayer des piegons coruscanti, le barman sortie les muscles et fit mine de foncer sur eux, laissant un bon espace entre lui, le mur et derrière lui, la porte vers la salle principale. Il n’avait pas forcément envie de se battre à son tour ou, connaissant les petites racailles du quartiers, un mauvais coup de couteau donné sous l’effet de la panique. Non, il voulait surtout les voir débarrasser le plancher au plus vite, quitte quand même, à les secouer un peu.



Dans la grande salle, comme dit plus tot, il ne restait plus grand monde. seulement quatres gros motards portant tous les mêmes badges sur leur tuniques en cuir. Des insignes ne voulant pas dire grand chose aux nouveaux pirates mais qui, dans le quartier et sur Coruscant, indiquait clairement leur appartenance au gang de Phils. Et pour le plus grand et le plus large d’épaule, un grande de petit lieutenant au sein de l’organisation; Pas le type à réfléchir aux grande actions mais assez malin pour mettre en place celle que d’autre avaient pu imaginer pour lui. En leges retrait par rapport à ses camarades, il réfléchissait (comme il pouvait) à la situations. Les deux zigotos n’avaient pas l’air d'être des flics. Les flics n’avaient plus le courage de venir ici depuis des année et même avec l’arrestations de l’un des leurs quelques semaine auparavant, il n’en connaissait aucun avec assez de courage pour venir chercher l’embrouille au fond d’un de leur bar. Puis ils n’auraient pas cherché directement la bagarre. Cela voulait surement donc dire qu’ils étaient venue poser des questions sur leur business. Et si un flic mort pouvait poser problème, un connard sans plaque noyé dans son sang, lui, tout le monde s’en foutait.
Discrètement il fit signe à ses sbires de reculer, tandis que lui mettait ostensiblement ses mains dans les poches de son blouson.

-Gibral si c’est ton oncle, moi j’suis Valorum.. Vous lui voulez quoi au gratte papier ? Payer ses dettes ? J’vous préviens, vous risquez de raquez !

Dans son manteau, le chef des skinhead avait deux couteaux à cran d'arrêt coupant comme des rasoirs. Il avait en tête de faire mine d'arrêter de se battre pour mieux se venger ensuite. Ce plan avait largement fait ses preuves jusque là, personne ne s’en doutait jamais. Ill n’y avait aucune raison que cela ne marche pas à nouveau.

HRPG :


Pour les pirates. Le skin est d’a peu pres votre niveau et demandera de la collaboration pour etre vaincu.
Une fois le combat terminé il vous indiquera (sous interrogatoire) que Gibral est dans une zone industrielle, retenue la bas contre son grès. L’endroit en question sert aussi de lieux de stockage et il y a de nombreux membres du gang sur place.

Pour les Jedis, le barman peut être un combat ou est tout à fait esquivable. Vous entendez le skin parler et faire mention de la cible que vous recherchez. Vous pouvez intervenir dans le combat ou rester caché (sachant que vous voyez des loubards frapper d’autre loubards et tenter de mettre la mains sur la personne que vous cherchez, réfléchissez bien).


Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue180/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Dim 11 Aoû - 23:13
"T’es balèze. T’es flic? C’est pas très malin de débarquer avec ta meuf ici si c’est le cas."

Je levai le sourcil, légèrement surpris par l'approche choisie par celui qui était probablement le chef du groupe des crânes rasés. Prêt à répondre du tac-o-tac, Néro me coupa immédiatement. Je ne pus m'empêcher de poser un regard plutôt fier sur elle après ça. Quelque soit le rôle qu'elle endossait, elle était parfaite. A croire qu'elle aussi devenait, petit à petit, un caméléon capable de s'adapter instantanément à n'importe quelle situation ou contexte.

"Ouais... tranquille ouais… mais on aime pas trop les questions ici... ni les étrangers…"

Un soupir s'échappa de mon nez, tandis que la main de Néro me ramenait doucement face au bar. Discrètement, elle m'indiqua combien de temps il nous restait avant le début des hostilités. Je devinais sans peine, vue la précision des informations, qu'Omnius était derrière les estimations annoncées. Un petit sourire en coin s'afficha alors sur mon visage, cette IA s'avérait utile en de nombreuses circonstances. Au moins ici, elle nous offrait une chance d'inverser le "piège" tendu par nos ennemis du jour.

Lorsque la dernière seconde de répit sonna dans nos têtes, la petite nerd me décrocha un sourire qui fit bondir mon cœur d'excitation. Affronter ce danger ensemble allait être mémorable, assurément. Soudain, un poing vint s'abattre sur le comptoir. Néro l'avait brillamment esquivé. Je remarquai alors qu'elle avait certainement progressé sur ce point, sans doute continuait-elle de s'entrainer lors des temps libres sur le Black Rover. Mais je ne pouvais me permettre de demeurer observateur plus longtemps, car les autres bikers, menaçants, se concentraient vers moi. Trois sur la droite et un dans mon dos, notamment. Il ne s'agissait donc pas d'une mince affaire, en somme.


Le léger temps d'avance que j'avais gagné grâce aux précieuses informations de Néro me permit de faire volte-face subitement, prenant immédiatement de court le skinhead qui s'apprêtait à m'attaquer en traître. Un coup de pied de face, en plein sternum, suffit à le faire valdinguer plusieurs mètres au loin, jusque dans les bras de son leader. Néanmoins, les trois gaillards sur ma droite ne comptaient pas non plus rester là pour admirer le spectacle. Un coup de poing s'écrasa sur ma mâchoire, pendant que je parais en urgence celui qui était destiné à mes côtes. Le troisième coup, contre l'arrière de ma jambe droite, ne se fit pas attendre. Toutefois, la solidité de mes appuis et la vigueur de mes cuisses étaient suffisantes pour ne pas fléchir face à cette attaque relativement mal exécutée, trop empressée.

Ce fût à mon tour d'attaquer. Mon poing en beskar cogna la tête du plus proche de mes assaillants en un crochet bien armé, difficilement arrêtable à une telle distance. Le nez de l'homme s'enfonça dans son visage, comme une goutte d'eau dans de la mousse. Sous le choc, le type se recula rapidement en portant ses mains autour de son arête brisée, les larmes se mêlant au sang pour mon plus grand plaisir.

Malheureusement, je ne fus pas assez vif pour éviter le coup de queue de billard qui suivit. Fort heureusement, l'objet contondant s'éclata seulement contre mon épaule. Bien sûr, cela ne faisait pas que du bien, mais c'était toujours mieux que sur le crâne, par exemple. Son compère, replacé plus en face de moi, tenta alors d'atteindre mon ventre d'un uppercut assez puissant. C'était effectivement une bonne idée de sa part, puisque je disposais clairement d'une bien meilleure allonge, sans oublier que mes côtes n'étaient pas encore tout à fait réparées, mais ça il ne pouvait le savoir. Quoi qu'il en soi, je réussis tout de même à le bloquer en abaissant quelque peu ma propre garde, mes coudes protégeant toujours les parties les plus vulnérables de mon torse, c'est à dire les flancs. Pour le centre, les abdos feraient le travail.

Je ne savais pas où en était Néro de son côté, mais j'entendais les cris "rassurants" d'un de ses propres adversaires. Apparemment, elle lui avait explosé son verre dans la face. Bien, la mécanicienne comblait ses carences de force avec des armes improvisées plutôt efficaces, les skinheads savaient maintenant à quoi s'en tenir. Peut-être réfléchiraient-ils à deux fois, maintenant, avant de s'en prendre à elle. Ils l'avaient sûrement sous-estimée au départ, puisqu'ils avaient concentré le gros de leurs forces sur moi-même. Ceci dit, leur stratégie restait logique. J'étais d'ailleurs personnellement assez surpris de la maîtrise et du naturel de ma partenaire ce jour. Notre nuit l'avait-elle dévergondée à ce point? Peut-être !

Les deux zigotos qui tentaient de me mettre hors-service, eux, continuaient d'enchaîner les attaques en se relayant, me condamnant aux parades et aux esquives. Puis, leur cadence ralenti petit à petit, ils soufflaient déjà comme des banthas dans le désert. C'était évidemment le moment pour moi de reprendre la main. Je saisis le tabouret sur lequel je m'étais assis quelques instants plus tôt, puis je l'envoyai de toutes mes forces contre les deux hommes, espérant ainsi gagner quelques secondes de récupération également.

La bande de bikers, ou plutôt ce qu'il en restait, se regroupa tout à coup autour de leur meneur. Ils n'étaient plus que quatre à pouvoir encore se battre, et l'état de leurs copains envoyés au tapis n'était vraiment pas beau à voir. Paradoxalement, la tête pensante du groupe n'avait pas l'air de vouloir jeter l'éponge, mais il entama malgré tout la discussion :

"Gibral si c’est ton oncle, moi j’suis Valorum... Vous lui voulez quoi au gratte-papier? Payer ses dettes? J’vous préviens, vous risquez de raquer !"

Mon œil bleu intense fixa le grand chauve. Pourquoi reprendre la conversation maintenant? Il y avait clairement anguille sous roche. C'était d'ailleurs une manipulation à laquelle je me laissais moi-même parfois aller. Nulle-doute que Néro ne se laisserait pas avoir à ce petit jeu non plus. Ainsi, toujours en garde, prêt à finir le travail en quelque sorte, je me lançai dans une réplique relativement sèche :

"On connaît quelqu'un qui veut lui parler, c'est tout."

A peine ais-je eu le temps de finir ma phrase que le chef de meute sortit deux petites lames chromées de son blouson. Sans réfléchir plus longtemps, je dégainai à mon tour mon blaster, caché initialement dans mes vêtements.

"Derrière le bar !"

Criai-je d'un ton bestial pour Néro, car la table derrière laquelle elle s'était réfugiée ne ferait pas long feu face à des armes à feu. Ne sachant pas si nos ennemis en possédaient, il était plus prudent de se cacher derrière quelque chose d'épais, ou du moins qui ne partirait pas en fumée après quelques rafales encaissées.

Mes premiers tirs, un brin nerveux, éliminèrent le type le plus facile à atteindre. Je m'apprêtais à poursuivre mon œuvre meurtrière lorsque mon blaster émit un sifflement inquiétant. Il surchauffait ! Je ne pouvais alors pas prendre le risque qu'il m’explose entre les doigts. Agacé, je le rangeai rapidement, tout en regardant les trois survivants se ruer dans ma direction, décidés à venger leurs camarades morts ou défigurés.

Des bouteilles fusèrent alors de derrière le comptoir, entravant aussitôt l'avancée des trois malfrats. Je supposais que Néro était à l’œuvre, toutefois je devais rester concentré sur les hommes qui comptaient écourter ma vie d'un moment à l'autre. Pris dans un élan d'adrénaline, je m'élançai également, tout aussi décidé d'en découdre jusqu'au bout. Ma main en beskar, close pour frapper au plus fort, rencontra les phalanges d'un des bikers dans un craquement effroyable. Mon poing organique se chargea, dans un second temps, de son menton. La mâchoire de l'homme émit également un son inquiétant, puis il tenta de se maintenir debout en s'appuyant contre une table encore en place.

Le second gusse n'était plus qu'à quelques mètres, quand le son significatif d'une rafale de pistolet blaster résonna soudain. Le gangster se prit ainsi plusieurs salves en pleine poitrine, mais aucune odeur de cramé surgit de son corps inerte par la suite. J'en conclus que Néro avait utilisé un brideur, comme ceux que Mugler nous avait prêté la veille, afin de neutraliser cet individu sans pour autant le tuer. Une attention que ce genre de personne ne méritait pas, selon moi. Cependant, je pouvais comprendre que la petite brune n'ai pas spécialement envie d'être responsable directement d'un meurtre en bonne et due forme. Sans doute n'était-elle pas tout à fait prête pour ça, pas encore...

Nous nous retrouvions à présent dans une situation où l'avantage numérique était devenu un de nos atouts dans cette bataille de bar. Logiquement, le dernier adversaire debout était devenu hésitant face à ce revirement. Je levai alors ma main organique en l'air, pour faire signe à Néro de cesser le feu, au cas où elle s’apprêterait à se charger personnellement de cette ultime enflure. Ce gars là en savait sûrement plus sur Gibral, et je comptais bien lui faire cracher le morceau.

"Fais pas l'con ! T'es baisé, quoi qu'tu fasses... Tu peux m'planter, p't-être, mais après ça ; y'aura plus personne pour empêcher ma copine de t'farcir la tronche à coups de blaster ! Alors dis-nous où on peut trouver Gibral, et on t'laisse partir sans plus d'emmerdes. C'est à prendre ou à laisser, crâne d'oeuf !"

Le choix était clair. Je ne laissais pas de place à une quelconque autre option.

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue288/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Lun 12 Aoû - 14:07
Omnius s’amusait grandement. Tandis que Néro essayait de rester concentrée sur la bagarre, il détaillait tout ce qu’il voyait. La fuite du barman, la présence d’autres personnes dans le bar, qui avaient tous subitement décidé de sortir prendre l’air, quelques cris, des bruits secs. Et un peu lassée par son audiodescription en temps réel, elle soupira. Il lui collait de sacré mots de crânes.

- Reste concentré
.

Toujours planquée derrière sa table, la jeune femme cherchait une ouverture, un moyen de s’avancer vers le billard à couvert afin de venir en aide à son ..son quoi d’ailleurs? Coéquipier? Oui, a ce moment leur équipe miraculeuse refaisait surface et elle comptait bien y faire honneur.

Mais pour le moment, aucune ouverture n’était décelable, et si les gars en blouson l’avaient apparemment oublié, au moindre mouvement, ils la repéreraient vite. Quelle galère. Néro sentait une certaine pression l’envahir, alors qu’elle faisait passer sa matraque d’une main à l’autre dans un geste nerveux. Comment allaient-ils s’en tirer? Comment remonter la piste jusqu’à Antonov?

Soudainement, tout s’arrêta. Sous un geste de leur chef, les sbires se reculèrent et laissèrent Oneye reprendre un peu son souffle. Il avait tout encaissé sans broncher, malgré ses côtes affaiblies. La jeune femme se dit qu’il avait dû en voir d’autre et elle reprit confiance : ce n’était pas une bande de bikers décérébrés qui allaient les arrêter.


La voix tonitruante du skinhead qui les avait agressé résonna alors, sourde et mauvaise.


"- Gibral si c’est ton oncle, moi j’suis Valorum... Vous lui voulez quoi au gratte-papier? Payer ses dettes? J’vous préviens, vous risquez de raquer !"

Néro leva un sourcils. Donc Gibral avait des dettes. Et élevées. Cela pouvait expliquer sa mystérieuse disparition. La notion de dette restait cependant un peu flou dans sa tête. Mais de ce qu’elle avait vu au Turbo Lum, le fameux désespoir pouvait pousser des hommes à tout risquer, à quémander des choses auprès de gens peu recommandables. C’était un peu absurde comme idée, mais ce constat n’avait en tout cas rien de rassurant pour leur mission. Antonov Gibral pouvait être mort à l'heure qu’il était, pour cette unique raison.

Omnius la ramena alors sur la scène, il était sûre que le Skinhead détenait quelque chose dans ses poches. Néro avait déjà usé de ce stratagème. Et cela n’augurait rien de bon.
Elle écouta la voix forte de son compagnon lui répondre sans vaciller. Puis tout s’accéléra. Un instant de panique plus tard, Néro venait de se redresser, un peu trop vivement d’ailleurs, sa tête commençant à lui tourner légèrement. Néanmoins, d’un pas souple et rapide, elle s’élança hors de sa cachette, posa sa main sur le bar et glissa sur la surface lisse pour passer derrière, hors de portée de toutes armes.

La réception fut un peu chaotique. Elle se sentit vaciller et aussi, elle appuya son dos contre le bar pour cacher cet instant de faiblesse tant au Mandalorien qu’à ses adversaires. L’hypoglycémie la guettait. Dangereusement. Utiliser les capacités d’Omnius était épuisant, ce genre d’exercice était épuisant, tant pour son corps faiblard que son esprit. Mais elle ne devait pas flancher, pas maintenant. Elle secoua la tête pour se ressaisir alors qu’Omnius émettait un grincement strident au fond de son cerveau. La distorsion était gênante, handicapante presque, masquant une partie de ses phrases et empêchant Néro de réfléchir trop profondément.

Les tirs de blaster la firent sursauter. Mais le bruit inquiétant de l’arme la ramena à des considérations plus techniques. Le blaster était vieux, abîmé, et en surchauffe. Un petit sablage pour décalquer la rouille serait bénéfique la prochaine fois. A cette pensée, elle afficha un sourire triste. Elle aurait pu anticiper cela, et elle se sentit responsable de la galère dans laquelle se trouvait son coéquipier. Mal préparée. Décidément, c’était une malédiction chez elle. Et une vexation aussi. Comme si la nuit dernière lui avait fait oublier les règles élémentaires de préservation, de sécurité. Elle jura intérieurement.

Un nouveau larsen lui vrilla les tympans, comme les cris de rages de bikers survivants qui, au bruit de leurs bottes lourdes sur le sol grinçant, venaient de se lancer dans une charge frénétique vers Oneye. S’ils étaient armés, ça serait la fin. Il fallait qu’elle réagisse. Ses yeux se portèrent alors sur les bouteilles restantes qui trônait sur les étagères face à elle. Elle inclina la tête sur le côté. C’était un début. Pas suffisant, mais au moins, cela donnerait du temps supplémentaires au pirate pour réagir.

D’une main un peu tremblante, la jeune femme s’empara de quelques bouteilles, puis se redressa comme un diable sur ressors de sa cachette. Le vertige la prit, mais elle n’avait pas besoin de vraiment viser, ils étaient proches. La première bouteille s’éclata donc aux pieds du groupe de bikers, répandant son liquide jaunâtre sur le sol, ce qui en fit déraper un.

Et Oneye entama alors son œuvre destructrices, enchainant les coups sur le loubard le plus proche, dans des craquements osseux qui la firent frissonner. Cette main en beskar, toujours elle, était vraiment puissante. Et ses pensées dérivèrent un peu. Oneye rayonnait littéralement, parfaitement dans son élément. Il était assez beau comme ça.

Omnius paniqua néanmoins alors que la vision de la jeune femme se troublait un peu, recouverte d’un léger voile blanc. Il en restait d’autres, dont un beaucoup trop proche et prêt à attaquer. Dans un réflexe immédiat, Néro porta alors sa main dans sa poche, lâchant sa matraque sur le sol et saisissant son blaster. Puis sans réfléchir, sans qu’elle en ait conscience en tout cas, ses doigts s'enroulèrent autour de la gâchette, son bras se tendit et la détonation retentit dans un bruit sourd.

Lorsque l’impact se fit entendre et que le gus s’écroula, elle fut prise d’une certaine panique. Venait-elle d’abattre quelqu’un? Sa respiration se coupa alors qu’elle réalisait la monstruosité de son geste mais l’IA lui fit prendre conscience du point lumineux au bout du canon de son blaster. Le brideur. Elle ne l’avait pas retiré après l'entraînement. Sa cage thoracique se libéra alors, lui faisant réaliser qu’elle n’était absolument pas prête à ça, doutant momentanément de sa place dans l’équipage pirate.


Mais les félicitations d’Omnius sur son tir et sa réactivité vinrent la calmer un peu.
Néro était restée fidèle à son crédo, celui de trouver un autre chemin autre que la mort ou la violence. Et désormais, elle savait aussi qu’elle conserverait le dispositif incapacitant toujours avec elle. Franchir cette limite était glaçant.

Ses mains se mirent à trembler un peu plus fort et son bras tendu à l'extrême lui fit mal. Mais la situation était loin d'être réglée. Elle resserra alors sa prise sur l’arme et sans se détendre, elle orienta le canon vers le dernier homme encore debout, se répétant en boucle de ne pas flancher maintenant.
Un geste du mandalorien l’empêcha cependant d’appuyer sur la gâchette une nouvelle fois, et ayant clairement identifié pourquoi, elle décolla légèrement son doigt, afin que ses tremblements ne déclenchent pas un tir accidentel.


"Fais pas l'con ! T'es baisé, quoi qu'tu fasses... Tu peux m'planter, p't-être, mais après ça ; y'aura plus personne pour empêcher ma copine de t'farcir la tronche à coups de blaster ! Alors dis-nous où on peut trouver Gibral, et on t'laisse partir sans plus d'emmerdes. C'est à prendre ou à laisser, crâne d'oeuf !"

La fatigue, le stress firent virevolter ces mots dans sa tête, Omnius ne l’aidant pas. Mais elle était certaine que si le type faisait un pas de plus, elle tirerait. Et qu’il n’aurait pas le temps d’approcher une quelconque lame de son “copain”.


Le loubard la dévisagea méchamment. Et Néro se retint de rentrer sa tête dans sa capuche. Ses yeux fixèrent alors momentanément Oneye, cherchant à s’abreuver de sa force, à mimer sa prestance, et au bout de quelques instants, elle se sentit enfin capable de renvoyer son regard dans celui du skinhead, assombris et violent. Enfin, autant qu’elle le pouvait.

- Ah ouais? vous croyez que vous me faites peur avec vos joujoux en toc?

Bon, apparemment, pour le regard mauvais, elle repasserait, son intimidation n’ayant pas fonctionné. Puis une idée germa dans la tête de la mécanicienne.

- Tu devrais, mon joujou en toc peut te faire tordre de douleur par terre comme une larve.

Omnius fut moyennement convaincu par son choix de mot, jugeant l’intimidation presque ridicule. D’ailleurs, le skinhead rit un peu en l’entendant, avec sa petite voix fluette. Aussi l’IA proposa une autre approche, tirée du bouquin, le seul qu’elle ait lu, et qui lui avait permis de choisir le nom d’Omnius. Il lui remémora un passage assez dur de ce livre. Et elle puisa dans les lignes de dialogue.

- Tu ne me crois pas capable de te faire plier tocard? Certes, si je te dégomme, tu t’en remettra, mais, vois-tu, l’avantage de ce petit jouet c’est que je peux recommencer. Encore et encore. Une décharge par-ci, par là, sur chacun des membres de ton corps…

Néro suivait à la lettre les propositions d’Omnius, son cerveau s’engourdissant lentement, mais sa voix cybernétique commençait aussi à se faire lointaine. Il était temps pour elle d’improviser un peu.

- On te laisse un choix. Passer entre mes mains jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter, ou cracher le morceau.

Le silence se fit alors, mais la pression monta. Le skin head fit alors un léger mouvement, presque imperceptible mais qui déclencha une réaction non maîtrisée de la part de la jeune femme. D’un geste rapide, elle redirigea son canon vers l’un des mecs au sol, qui reprenait doucement conscience, et elle appuya sur la détente. Le biker au sol hurla de nouveau sous la douleur, portant une main faible sur sa jambe qui venait d’être touchée par la salve.

Il se lamentait mollement au sol, encore sonné, dans un état un peu second. Un peu comme elle actuellement. Et lorsqu’elle se ressaisit légèrement, elle fut forcée de prendre une grande inspiration pour rediriger l’arme vers le chef des bikers, alors que dans sa tête tout s’écroulait. Venait-elle de tirer sur un homme au sol, complétement inoffensif? Pourquoi avait-elle fait ça? Qu’est ce qui ne tournait pas rond avec elle? Quelle image allait-elle renvoyer d’elle?

La voix d’Omnius réapparu soudainement, dans un larsen, ne critiquant pas son acte. Il précisait juste que sa technique d’intimidation était en train de fonctionner, suggérant que peut -être un troisième coup permettrait de faire plier le skinhead
Néro masqua une grimace. Non, il en était hors de question. Elle ne comprenait pas son geste, elle ne comprenait pas comment elle avait pu en arriver à ça, et elle se dégouta un peu d’elle même. Mais l’IA ne lâcha pas l’affaire, ramenant la mission sur le tapis. Ils avaient un objectif à atteindre, et apparemment, elle avait choisi une très bonne option. La seule de valide, permettant d’avoir un résultat.


Putain. Ce raisonnement était terrifiant, mais il avait raison. Elle faisait ça pour la mission. Mais aussi parce que savoir Oneye en première ligne lui avait mis une légère boule au ventre.
De nouveau, le silence s’empara de la pièce. Les choses ne voulaient pas avancer apparemment. Elle fronça les sourcils et visa alors la tête du skinhead. Et à la vue de son léger sourire, elle se sentit légèrement contrariée. Est ce que ce type se foutait de sa gueule alors qu’il avait un canon braqué sur lui?
Elle sentit sa peau se hérisser. Est ce qu’il y avait quelqu’un dans cet univers qui la prendrait un jour au sérieux? Elle grinça des dents.


Néro ne sut pas trop ce qui fana le sourire débile du bikers. Était-ce son regard devenu subitement trop noir pour lui? La sensation qu’il était en train de la faire sortir de ses gonds? Ou le tir de blaster qui vint cramer légèrement le cuir d’une de ses chaussures? Les trois sans doute.

Les lèvres légèrement pincées, elle s’entendit parler :

- dernière chance…


Le skinhead leva finalement les mains en signes d’apaisement, le regard maintenant emplis d’une certaine crainte. Il fixa le canon du blaster.

-Ok ok meuf,... baisse ton arme…

Mais le bras de Néro était tellement tendu qu’elle n’y arriva pas.


- L’info d’abord…

- Ok euh...y’a des types qui sont venus le chercher y’a quelques jours. Des membres des “Hell’s Blade”. Ils l’ont choppés et … ils l’ont sans doute embarqué dans leur planque...ils crèchent dans la vieille zone indus au nord de la ville.

Le bras de la mécanicienne se mit alors à trembler légèrement, et ce n’est que quand Oneye posa la main sur le canon du pistolet pour le lui faire baisser qu’elle se détendit enfin. Elle ne l’avait pas vu approcher. Et après avoir baissé quelques instants la tête, elle lui renvoya un regard légèrement désolé face à son comportement critique et critiquable.

Et c’est à ce moment qu’elle se sentit faible. Ses jambes vacillèrent légèrement, et elle se retint discrètement au bar pour garder un peu de prestance. Ses yeux eux, restèrent sur le mandalorien.
Elle avait gaspillé toute son énergie. S’il y avait une décision à prendre, c’était à lui maintenant. Elle était plus préoccupée à trouver quelques choses pour faire remonter son taux de glucose….et à chasser les idées un peu noires qui l’envahissaient.

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue40/160Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Sam 24 Aoû - 14:29
S’il n’était pas totalement inaccoutumé des bas-fonds, les missions d’infiltration étaient en revanche une toute nouvelle expérience pour Loh qui s’efforçait de progresser dans le couloir avec toute la discrétion dont il était capable. Soucieux de combler la passivité qu’il se reprochait depuis le début de cette mission, le jeune Kel Dor mit un point d’honneur à quitter les toilettes en premier. Le manque de pratique aurait sans doute dû l’inciter à davantage de modestie et ainsi laisser le travail d’exploration à son compagnon, sans doute davantage rompu à ces pratiques. Loh ne voulait pas tant démontrer à son camarade qu’il était capable d’autre chose que d’intellectualiser les situations, ce qu’il n’avait de toute manière pas réellement pu constater, que de se montrer à lui-même qu’il était davantage qu’une ébauche de philosophe.

Quelle était en effet la valeur concrète d’un Jedi incapable d’évoluer dans le monde extérieur ? La symbiose avec la Force n’avait pas réellement d’utilité si elle existait au prix d’une totale incapacité à mettre en pratique ses enseignements. Loh était placé sur la voie des consulaires, de par son aisance naturelle pour les activités méditatives, mais il se voyait étrangement de plus en plus mis à l’épreuve dans des missions convenant davantage aux gardiens. La distribution de riz, qui aurait dû être une activité anodine, s’était bien vite transformée en confrontation physique, un type de situation pour lequel le jeune padawan n’était pas réellement préparé. Le bilan de cette confrontation s’était avéré plutôt mauvais, notamment du fait de l’incapacité du padawan à neutraliser ses adversaires sans les blesser gravement. C’était toutefois, au plan de son évolution générale d’apprenti, une expérience des plus intéressantes. Elle avait montré à Loh que la voie sur laquelle il était placé n’était peut-être pas celle qu’il fallait à tout prix poursuivre. Entre les consulaires, concentrés sur les connaissances, et les gardiens, bras armés de l’ordre, on trouvait une obédience médiane dont Loh n’avait que peu connaissance. Considérer les sentinelles comme une simple catégorie intermédiaire était à bien des égards réducteur, cela donnait l’idée fausse qu’une sentinelle n’était en réalité ni un gardien, ni un consulaire. Certains des membres les plus éminents du Conseil étaient des sentinelles et Loh se dit qu’un échange avec eux serait des plus instructifs. Sans doute les maîtres lui expliqueraient-ils qu’un padawan n’avait pas particulièrement à choisir son obédience, que la Force, ou plutôt ses expériences, le placerait sur la voie la plus adaptée.

La vue d’un individu dans le couloir interrompit net ces inopportunes réflexions. La vigilance des padawans n’avait visiblement pas été suffisante pour éviter cette mauvaise rencontre. Loh avait davantage anticipé les actions de ceux qui voulaient voir le spectacle de cette bagarre   plutôt que de ceux qui voulaient le fuir. Le souci de cet homme de voir les deux padawans lâcher ce qu’ils avaient volé laissait supposer qu’il s’agissait d’un membre du personnel de l’établissement soucieux de l’état de ses stocks, et manifestement prêt à le défendre de sa personne. Loh se voyait à nouveau confronté à une situation d’urgence puisque le barman était prêt à charger le duo d’intrus qu’il formait avec Tseh. Il n’était toutefois pas armé et ne présentant pas réel danger pour les deux padawans largement en mesure de le neutraliser grâce à leurs capacités combinées. La question de savoir s’il fallait le faire était toute autre… Le barman ne semblait pas vouloir faire de mal à ceux qu’il avait identifié comme des jeunes voleurs, il voulait simplement les faire fuir. Il serait de plus difficile de neutraliser l’assaillant sans faire usage de la Force, et d’ainsi prendre le risque de révéler sa véritable condition.

Dans ce moment d’hésitation collective, Loh put entendre qu’on faisait mention de Gibral dans la salle voisine. Visiblement, certains participants de la bagarre étaient à la recherche du même homme que les deux padawans et cette révélation changeait beaucoup de choses. Il n’était plus question de sortir du bar, mais de passer dans la salle principale où se trouvaient les informations utiles. Il fallait le faire le plus discrètement possible de sorte à profiter de la confusion générale pour obtenir les renseignements à transmettre au chevalier Gail. Il n’est toutefois pas évident que le barman laisse les chapardeurs se promener librement dans le bar, il voulait les voir dehors. Neutraliser le barman devenait inévitable pour pouvoir se déplacer dans la salle d’à côté en toute quiétude, et observer les évènements cruciaux qui s’y déroulaient en toute discrétion.

Le barman s’élança sur les padawans pour les faire fuir, c’était l’occasion d’user de télékinésie en minimisant les chances d’être démasqués. Loh pouvait profiter de la course du barman pour le pousser encore plus fort dans la direction de son déplacement. L’homme irait chuter d’autant plus loin et, s’il n’était pas inconscient à cause de l’élan supplémentaire, cela laisserait aux deux padawans en tout cas aux deux padawans le temps d’aller se cacher dans la salle d’à côté. Le barman croirait probablement à une mauvaise chute causée par son propre déséquilibre dans le feu de l’action et, s’il lui venait l’idée de prétendre autre chose, peu de gens iraient croire à son histoire. Il y avait tout à parier que le barman n’irait pas se vanter de sa défaite contre deux gamins du quartier et l’allégation qu’il s’agissait de Jedi ressemblerait au mieux à une triste tentative de justifier son échec. Convaincu qu’il s’agissait de la meilleure chose à faire, et sans avoir le temps d’en toucher mot à son camarade, Loh mis son plan à exécution. Lorsque le barman entama sa course, il usa de télékinésie pour le tirer vers lui de sorte qu’il perdit l’équilibre. L’exercice était plus simple que la fois où il avait soulevé du sol deux individus pour les projeter dans le décor. Le Kel Dor n’eut ensuite aucune difficulté à éviter le projectile que son adversaire était devenu et qui alla se cogner vers le mur derrière les padawans. Un gémissement de ce dernier puis le silence confirma l’impossibilité du barman de suivre les padawans dans la salle qui se trouvait être le théâtre de nouveaux affrontements.

C’était le moment idéal pour les deux padawans, et Loh indiqua d’un geste de main à son compagnon qu’il fallait maintenant retourner dans la salle principe pour y trouver une cachette. Le chaos ambiant détournait l’attention des protagonistes trop occupés à se neutraliser les uns les autres, même s’il semblait que le duo était en train de dominer l’affrontement. Entre bouteilles et coups de blaster, il était relativement simple de se faufiler en arrière-plan et de se cacher derrière du mobilier dans un coin de la pièce qui permettait, sans avoir d’observer la scène, de savoir ce qu’il se passait.

Quelques instants plus tard, le tumulte cessa. Il ne fallait dès lors plus faire aucun bruit pour ne pas être repéré. Il serait, dans le cas contraire, toujours aisé de prétendre être ce que le barman pensait avoir deviné : deux jeunes perdus dans le bar et trop apeurés pour fuir la bagarre avant qu’elle ne se termine. L’idéal était bien sûr de rester incognito pour ne pas troubler les évènements. Il semblait que le groupe connaissant Gibral avait perdu la bataille contre le duo qui le cherchait, c’était un heureux dénouement car il y avait tout à parier que le suite des évènements porterait son lot de révélation, pour peu bien sûr que le duo soit aussi bon pour soutirer des information que pour neutraliser ceux qui les détenaient.

L’adrénaline fit oublier à Loh son propre stress et il se trouvait étrangement dans la meilleure situation pour sonder calmement les individus se trouvant dans la pièce. Ils n’étaient plus que trois à être conscients et l’un d’eux allait subir un interrogatoire musclé. Cette situation n’était pas étrangère au padawan Kel Dor qui avait souvent assisté à des entretiens entre forces de l’ordre et suspects. L’un des usages qu’il avait fait de son empathie était précisément d’explorer les sentiments de ceux qu’on interrogeait pour établir la véracité des confessions obtenues.

Ce fut une femme qui se livra à l’interrogatoire et sa méthode était étrangement proche de celles des policiers de Coruscant lorsqu’ils s’adressaient aux malfrats des bas-fonds. L’usage d’armes était toutefois relativement rare, mais ce qui l’était davantage était le discours presque sadique consistant à promettre de la souffrance persistante plutôt qu’une douleur immédiate. Il n’était pas simple de déterminer si le couple victorieux étaient des policiers aux méthodes peu scrupuleuses, ou simplement des malfrats supplémentaires. La chose était d’autant plus difficile à déterminer que Loh sentit malgré lui le conflit intérieur de la jeune femme lorsqu’elle tira sur un bikers au sol. La vague émotionnelle était caractéristique du sentiment de ceux qui agissaient contrairement à leur nature profonde, ou qui étaient en tout cas en plein doute sur la conformité de leurs actions avec la personne qu’ils pensaient être. Loh en déduisit que, s’il avait affaire à des malfrats, ils n’étaient pas dénués de tout sens moral, en tout cas s’agissant de la femme sur laquelle il avait porté son attention.

Suite à une dernière somation plus que menaçante, et visiblement plus crédible, le skinhead rescapé des affrontements finit par céder. C’était le moment pour Loh de porter son attention sur lui afin de jauger la crédibilité des confessions à venir, un exercice beaucoup plus familier. Antonov Gibral avait apparemment été enlevé par les membres d’une bande dénommée les « Hell’s Blade » qui l’auraient ensuite emmené dans l’un de leurs quartiers généraux. Loh ne sentit rien qui permit de penser que le skinhead était en train de mentir, sa confession était donc sincère, mais cela ne signifiait pas qu’il ne faisait pas erreur. Les capacités de Loh ne permettaient pas d’établir la vérité absolue, mais seulement la vérité relative. En tout état de cause, si Antonoc Gibral était mêlé aux activités de ces « Hell’s Blade », la visite de leur planque était la prochaine étape de l’enquête des deux padawans.

Malgré cette piste des plus sérieuses, la recherche venait paradoxalement de gagner en complexité. Les padawans se trouvaient désormais en concurrence avec des individus aux méthodes bien plus directes, et à certains égards plus efficaces. Trouver Antonov Gibral était suffisamment difficile en soi, il fallait maintenant trouver le moyen de le libérer du joug d’une bande dont tout laissait à penser qu’elle était dangereuse, et de le faire avant que ce couple nouvellement entré dans le jeu n’y parvienne.

La mission des padawans consistait toutefois à trouver Antonov Gibral, et pas nécessairement à engager les actions pour le ramener au Temple, ce qui pouvait ou devait relever de membres de l’Ordre plus expérimentés. L’arrivée de ce couple qui recherchait également Antonov Gibral pouvait relancer la donne. Aucune chance que cet homme et cette femme ne recherchent Gibral dans le but de le remettre à la justice, compter sur cette éventualité présentait une part trop importante d’aléa. Ils pouvaient néanmoins s’avérer plus efficaces pour extraire Gibral des griffes des « Hell’s Blade », et leur laisser une avance calculée dans la recherche permettrait également de minimiser les chances que la présence des Jedi soit révélée dans cette affaire. Il y aurait nécessairement un moment critique où l’Ordre devrait prendre possession de Gibral avant qu’il ne disparaisse à nouveau… Cette collaboration tacite présentait de nombreux risques, mais il fallait en tout état de cause maintenir une forme de contact avec ce couple afin de ne pas perdre la piste.

Le silence était retombé dans la pièce. Il était trop tôt pour sortir du bar car il ne fallait pas que les padawans trahissent leur présence. L’enquête allait devenir une filature, une autre activité dans laquelle Loh n’était pas nécessairement à l’aise, d’autant qu’il n’était pas le membre du duo qui se mêlait le mieux à l’environnement dans lequel il évoluait. Nul doute que le couple qui recherchait Gibral allait quitter le bar pour poursuivre ses propres recherches, peut-être accompagné par d’autres membres de leur bande. Il fallait maintenant attendre que le bar se vide totalement de ce qu’il restait des protagonistes de l’affrontement pour sortir et déterminer la suite du plan : prévenir le chevalier Gail de la localisation présumée d’Antonov Gibral afin de profiter du speeder qu’il conduisait pour s’y rendre rapidement, et le prévenir également que les Jedi n’étaient plus les seuls à rechercher la cible, ce qui nécessiterait probablement des renforts de quelconque nature.

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue108/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Mar 3 Sep - 13:22
Dans la panique, Tseh avait poussé son camarade dans les toilettes. Et il ne s'attendait pas à ce que ce dernier ne lui jette des roses à sa sortie. Surtout que dans ces toilettes, ça devait effectivement pas sentir une telle odeur. Tseh avait du mal à capter les réactions de son partenaire tant son masque les cachait bien. Son camarade profita du fait qu'ils étaient aux WC pour mettre les points sur les "i". Malgré la difficulté de discerner des expressions chez les Kel Dor, Tseh supposait que son camarade était un peu contrarié.

Au fond, Loh n'avait pas tort, Tseh le couvait beaucoup trop. Son expérience avec Vipers, l'avait poussé à plus se méfier. Il avait compris depuis lors que ses camarades Padawans avaient du mal avec le monde extérieur. Mais Loh semblait moins impulsif que le Padawan Gardien. Tseh devait lui faire confiance. Il tint tout de même à s'excuser.


- Je suis désolé, mais l'autre jour, j'avais rien fait et mon camarade trop impulsif avait été embarqué par les flics car il avait menacé un suspect avec son sabre. Du coup, j'ai pas envie que ça se reproduise.


- Tu as entendu ? Apparemment ça chauffe dans la salle, c’est l’occasion pour nous d’explorer les lieux avec moins de risque de croiser des gens. Ils seront assez occupés. Loh marqua une pause, il rouvrit la porte des toilettes pour s’assurer que le couloir était vide. Si les combats de chien sont effectivement quelque par là-dedans, il faut trouver un accès vers un sous-sol. Ces pauvres bêtes doivent probablement faire du bruit, ils ont dû trouver un endroit d’où on ne les entendrait pas. Tant qu’on ne les a pas trouvés, on s’en tient à l’histoire du punk qui promène le bourge, mais après, ça va se compliquer. Je ne vois pas bien pourquoi ils s’abstiendraient de nous descendre si on ne peut pas passer pour des parieurs sérieux, et cela me semble délicat sans crédits… Et ça, c’est sans même imaginer comment on va tenter d’obtenir des informations sur Gibral sans griller notre couverture, qui est déjà bien maigre.

Pour accentuer sa volonté que Tseh arrête de trop le couvrir, le Kel-Dor ouvrit la porte des toilettes. Ils pouvaient entendre que ça chauffait dans l'établissement. Un homme hurlait qu'il y avait baston générale. Au moins, ils auraient le champ-libre vu que les occupants du bar étaient bien trop occupés à se taper dessus. Fallait dire qu’avec autant d’hommes violents et d’alcool au même endroit, il fallait pas grand-chose pour déclencher une bagarre. Tseh avait l’impression de voir les guerriers de son ancienne tribu. Quand ils n’allaient pas chasser, ils passaient leur temps à boire et à se disputer pour pas grand-chose. Mais quand ils se bagarraient pas entre-eux, ils se défoulaient sur plus faibles qu’eux, à savoir des antilopes qui ne leur feraient pas grand-chose ou bien des sensitifs bannis amaigris. Les paysans, eux, ils les nourrissaient, donc tant qu’ils faisaient bien leur boulot, les guerriers n’avaient pas de raison de les attaquer. Au final, c’était surtout des parasites profitant des autres sous prétexte qu’ils les protégeaient d’eux-mêmes. Loh alluma son comlink pour tenir au courant le Chevalier qui les accompagnait.

- Chevalier Gail, ici le padawan Darl. Nous suivons une piste dans un bar qui se trouve dans le secteur de la place Richa. Je vous envoie simplement ce message pour vous donner notre localisation, au cas où les choses tourneraient en notre défaveur…


Tseh remarqua de l’hésitation chez son camarade, visiblement, il avait du mal avec son comlink. Il finit par lâcher un “Terminé”, avant de se tourner vers Tseh

- Au moins comme ça, il saura nous trouver. Bon, je crois que la voie est libre et je ne sens rien de particulier. Si par hasard tu as un tour dans ton sac qui t’aiderait à détecter le danger avant qu’il ne nous tombe dessus, ce ne sera sans doute pas inutile.

Le jeune homme ne voyait pas vraiment de moyens pour détecter d’éventuels gêneurs. Ses sens n’étaient pas aussi affutés que pouvaient l’être ceux de son camarade Shistavaneen Volfen. Il aida tout de même son camarade à rechercher les bêtes. La bagarre continuait, ils pouvaient bien l’entendre. Entre les cri, les bruits de bouteilles et verres se brisant, Tseh n’aurait vraiment pas aimé être dans le coin. Surtout que la plupart des gars étaient des gros baraqués qui auraient sans soucis offert aux Padawans un aller-simple pour rejoindre la Force sous forme de crêpes.

Tandis qu’ils progressaient dans le couloir, ils furent interrompus par un homme baraqué qui semblait être le barman.

- Hey vous là ! Lâchez ce que vous avez prit et cassez vous !

Au vue de sa tenue, Tseh ne pouvait rien cacher. Son pantalon était pas assez lâche pour y dissimuler des bouteilles. Mais en tout cas, ils devaient absolument s’extirper de cette situation fâcheuse. Le jeune homme voulait montrer au barman qu’ils n’avaient rien volé, mais ce fut Loh qui prit les devants en décidant de s’en débarrasser avec la Télékinésie. Tseh croyait qu’il ne fallait pas utiliser la Force pour ne pas se faire griller. Heureusement que l’homme semblait seul, au pire, les autres bien trop bourrés le prendraient pour un imbécile. Vu sous cet angle, c’était pas si idiot. Le jeune homme fut tout de même contraint de se décaler pour ne pas se prendre le type qui volait droit dans le mur. Une fois le barman assommé, Tseh pouvait remarquer qu'il y avait un impact comme le montrait le poster de pin-up déchiré sur le papier peint jauni immonde un peu enfoncé.

- Tu m’avais caché ton côté bourrin !

Ils entrèrent ensuite dans la salle principale où la bagarre faisait rage. Au moins, les gens étaient trop occupés à en découdre pour remarquer la présence de deux intrus dont leur chétivité trahissait le fait qu’ils soient des indésirables dans le coin. Ils devaient trouver un endroit où se cacher pour pouvoir écouter ce qu’il se disait. Ils avaient entendu la mention du nom de Gibral. Visiblement, des gens le cherchaient dans le coin, ils n’étaient pas les seuls dans ce cas. Tseh manqua plusieurs fois de se prendre une bouteille, une chaise ou un type en guise de projectiles. Ils trouvèrent un coin pour se cacher le temps que ça passe.

Et effectivement les sons liés à l’altercation se tarirent pour laisser place à un calme presque inquiétant dans un endroit connu pour son brouhaha ambiant. Il ne restait plus que trois personne conscientes, le couple qui semblait ne rien à voir avec les skinheads et l’un d’eux qui semblait être le leader local. Les Padawans devaient faire aucun bruit pour ne pas se faire griller. Tseh fit ainsi, mais il ne pouvait pas cacher son stress généré par ce genre de situation.Ces missions étaient plutôt celles de Sentinelles ou ds Gardiens plus prompts à agir efficacement dans ce genre de situation, à moins de ne pas foncer dans le tas bêtement. Les Consulaires, c’était plutôt du genre à vouloir éviter les conflits et c’était pas vraiment les meilleurs pour la bagarre. D’autant plus que Tseh et Loh n’étaient encore que des élèves en apprentissage. Peut-être qu’ils avaient été envoyés justement car ils étaient pas du genre à foncer dans le tas. En tout cas, Tseh n’avait pas vraiment envie d’entrer en conflit avec le couple. Ils avaient bien vaincu un troupeau de skinhead baraqués, alors un chétif comme lui, même avec la Force, ne ferait pas bien le poids. Et la dernière fois qu’il avait vaincu des skinheads, il était en compagnie d’un Maître Jedi en la personne d’Avem Pullum. Là, il était avec un autre Padawan pas à l’aise du tout dans ce genre d’endroit. Il avait bien vu la gêne de Loh dans cet environnement et de devoir s’adapter. Bien qu’il ait vécu les onze premières années de sa vie au sein d’une tribu primitive de Waty, Tseh avait put déceler quelques similitudes avec la société de Coruscant.

Ainsi, les Skinhead avaient beaucoup de ressemblance avec les guerriers du clan, des types violents cherchant à tout prix à garder leur place. Puis les petites racailles pouvaient être vus comme les autres membres du clan suivant les guerriers pour bien se faire voir de cette élite. Puis le reste se contentait de se taire et voulait à tout prix éviter les problèmes. Et il y avait les bannis du clan. Les aliens, ici étaient comme les sensitifs bannis. Certains tentaient de se serrer les coudes pour tenter de faire face, et d’autres subissaient, impuissant face à des lâches s’attaquant à plus faibles qu’eux. Tseh avait pris le rôle de ce genre de tortionnaire pour ne pas griller sa couverture. Mais il n’aimait pas du tout ça. Il n’avait pas envie de devenir comme ceux qui l’avaient battu par son passé.

Parmi les deux personnes dirigeant l’interrogatoire du babouin dominant du coin, ce fut la femme qui ouvrit le bal. Connaissant le sexisme de ces gars, ça devait pas faire du bien à l’égo du skinhead d’avoir de la pression venant d’une femme. L’interrogatoire dura quelques instants, puis au bout d’un moment, sous la pression, le chauve lâcha le morceau. Apparemment, Gibral était aux prises avec un gang du nom des Hell’s Blade. Tseh avait bien compris que ces concurrents seraient pas à prendre à la légère. S’ils voulaient arriver à Gibral, ils allaient devoir les suivre discrètement. Après la grande question serait de savoir comment lui parler avant qu’ils ne mettent la main dessus. Mais tant que le couple n’avait pas quitté le bar, les deux Padawans ne pouvaient que prendre leur mal en patience. Tseh était nerveux et regardait autour de lui.

Son regard s’arrêta sur une vitre brisée qui donnait sur des grosses poubelles. Sur une des poubelles, il y vit un oiseau blanc familier. Il s'agissait d'un Bénou blanc de Waty, reptavien avec des plumes immaculées et six ailes. Ce petit échassier était associé aux défunts. Tseh eu une sensation étrange à la vue du volatile. Comme s'il connaissait cet oiseau en particulier, mais cela ne dura pas longtemps, l'oiseau disparu dès qu’un badaud passa devant les poubelles à l’extérieur. Pas d'envol, ni rien, il avait totalement disparu. Tseh était troublé par cette rencontre pour le moins insolite. Il ignorait si Loh avait pu voir l'oiseau, mais cette apparition avait eu l'air d'être très courte, tel un fantôme de Force. Il décida d'en parler à Loh par télépathie pour ne pas se faire remarquer par le deux personnes.

*Tu risques de me prendre pour un taré, mais j'ai vu il y a quelques secondes un oiseau sur la poubelle. Un Bénou blanc, on trouve ces oiseaux sur Waty, là d'où je viens. Ils sont associés aux âmes des défunts. Quand j'ai vu l'oiseau, j'ai eu l'impression que c'était pas n'importe qui, j'avais une sensation familière à la vue de celui-ci. Comme s'il représentait quelqu'un que j'ai connu dans mon passé. Mais il est pas resté longtemps, quand un type est passé devant la poubelle sur laquelle il était, il a disparu comme une illusion. C'est vraiment bizarre. *


Tseh avait entendu parler des fantômes de Force. Ces apparitions rares et assez floues à l'image de la Force elle-même qui restait une entité ambigüe. Les Jedi avaient tenté de la rationaliser et de l'étudier sous toutes ses coutures, mais beaucoup de ses aspects restaient encore très mystérieux. Tseh se demandait si le fantôme d'un défunt pouvait prendre l'apparence d'un animal. Les légendes de Waty parlaient de cas de sensitifs défunts prenant la forme d'animaux, souvent fantomatiques.

*Tu crois que les fantômes de Force peuvent prendre la forme des animaux? *

Après la recherche du chien, voilà que Tseh recherchait un oiseau. Difficile dans cet environnement pas du tout propice aux oiseaux. Pour le coup, il serait pas crédible du tout. Puis Tseh avait vu un contraste frappant entre le plumage immaculé du volatile et la saleté ambiante du coin. Les plumes n'avaient même pas été souillées. Dans la nature, les bénous vivaient dans les zones marécageuses et leur plumage était souvent sale. Ce qui faisait conclure à Tseh que l'oiseau était bien un fantôme. Mais il se demandait pourquoi il avait vu cet oiseau à cet instant. Quel message voulait lui transmettre la Force à travers cette étrange présence ?!

Mais l’oiseau ne fut pas bien longtemps le centre d’intérêt de Tseh. Il devait se concentrer sur sa mission. Il était cependant indéniable que cette apparition l’avait perturbé.

L'oiseau vu par Tseh:

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Mar 10 Sep - 14:39
Le canon en face de ses yeux tremblais. Une bonne raison qui poussa aussi le skinhead à se taire et à ne pas dire, par exemple, que les Hell’s Blades ne devaient etre qu’une quinzaine à cette heure ci de la journée mais deux fois plus nombreux sans doute le soir venue, une fois leur trafic “sécurisé” dans leur zone d’influence. Les Hell’s Blade, contrairement à eux, s’occupaient plus de la partie “économique” et “du maintient de l’ordre” que son gang à lui versé dans le coté “politique” du crime. C’est pour cela qu’il les évitait généralement. PLus équipé, plus sérieux, ses types n'étaient pas à placer dans la catégorie “enfant de coeur”, meme pour une personnalité comme la sienne. Leur trafic et leur façon de faire était brutale et extrême. C’est pour ça d’ailleur qu’ils avaient décidé de passer outre son groupe et de s’en prendre directement à Gibral. Le montant de ses dettes était fameux et, sans doute à cause de cela et du bazar provoqué par le “nettoyage” d’un de leur ancien collaborateur, le groupe avait eu besoin de liquidité rapidement. Faire rentrer les dettes rapidement, surtout les grosses, était une de leur spécialité. L'entrepôt qui leur servait de base d’opération avait été aussi en partie choisit pour cela. Et aussi pour stocker le matériel de contrebande qu’ils revendaient ensuite. Et oour leur autres activités aussi.
De taille modeste, dans un secteur moyennement passant mais voyant se côtoyer des activités de bouches, de stockage et d’export il était facile pour leur petite entreprise de “ découpe de carcasse de toute sorte, boucherie certifié toute espèce” de rajouter des doigts de rodien à des morceaux de cuisse d’anoba en direction d’une cantine de la bordure sans attirer l’attention de leur voisin et des officier de la sécurité.
Tout efficace qu’il soit si la donzelle et le balèze se décidait à y aller seul, ils auraient sans doute de gros problèmes pour s’en sortir. Le brigand ignorais juste que deux pirates et un chevalier Jedi convergeaient aussi vers la zone, pour porter assistance aux leurs sans se douter de la présence des autres.



HRPG : Petit descriptif de ce qui vous attends, si vous voulez plus de renseignements, n'hésitez pas à me faire signe j’en rajouterais. Vous ete libre de votre approche, de l’heure de votre approche et de ce que vous trouverez. Comme dit plus haut, l’endroit sert aussi de lieux de stockage de contrebande très dangereuse (arme, équipement, droides récupéré plus ou moins chez les séparatistes), c’est donc un lieu plein de surprise et de danger ! Bon jeu !

Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue180/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 18 Sep - 13:53
Le voyou ne s'était pas démonté tout de suite. Je m'apprêtais à l'envoyer dans le décor, histoire de le ramollir "gentiment", quand Néro se lança soudain dans une réponse à sa provocation. Un peu surpris par le choix de la petite brune, je laissai un petit sourire en coin se dessiner sur mon visage. Le grand chauve devait me prendre pour un sadique, mais en vérité j'étais simplement content de voir ma partenaire se lâcher un peu ici. Sur le terrain, elle était plutôt du genre discrète, d'habitude. Elle surgissait toujours au moment opportun, bien sûr, toutefois la finesse et la furtivité demeuraient ses forces les plus évidentes. Mon sourire s'affaissa tout de même un peu lorsque je me rendis compte qu'en fait elle n'avait pas liquidé les autres gangsters. Son blaster devait être bridé, volontairement sans doute.

Ne pas éliminer nos adversaires ici était une erreur qui pouvait nous coûter cher. Cependant, je comprenais aussi que Néro ne veuille pas perdre son humanité en s'abaissant au meurtre. Nous en parlerons plus tard, car le voie obscure qu'elle empruntait n'était pas franchement compatible avec ce genre d'état d'âme. Elle ne pouvait pas signer un contrat avec le Diable, puis se frotter à des meurtriers sans en éliminer quelques-uns. Eux, ils lui auraient probablement fait subir des choses atroces s'ils nous avaient vaincu. Certes, nous n'étions pas obligés de devenir des monstres en contrepartie, mais un salaud de moins ne manquerait à personne...

Il y eu soudain un tir. Néro venait de se défouler sur un des autres gars, pour faire comprendre au dernier debout qu'elle n'était pas là pour rire. Décidément, cette femme me plaisait vraiment de plus en plus ! Le chef de la bande se mit enfin à table, nous révélant le nom du groupe qui avait kidnappé notre cible : les Hell's Blade. Voilà la piste que nous étions venus chercher. Il ne nous restait plus qu'à avertir le reste de l'équipage. Inutile de se ruer dans la zone indiquée sans renforts, et puis si Gibral y était depuis un moment, il n'y avait pas de raison pour que cela change dans l'heure. Sans oublier que le risque qu'il soit déjà mort était à prendre en compte. Après tout, nous ne savions pas vraiment ce qui avait amené ce gang à le capturer.

Le silence inquiétant qui s'installa dans le bar me tira de ma réflexion. Malgré les informations obtenues, Néro continuait de viser sa cible, le regard plus noir que jamais. Je vins donc vers elle tranquillement, posant ma main sur le canon de son arme, et lui murmurant doucement quelques mots :

"C'est bon, c'est fini."

Je constatai alors que Néro semblait plus fragile, subitement, tremblotante et clairement affaiblie. Le grincement bruyant de la porte d'entrée me signala que le biker au crâne rasé était parti. Cette erreur là était à mettre sur mon compte cette fois, tant pis. Nous étions ainsi seuls dans la pièce, ou presque (si on ne comptait pas les quelques types à l'agonie par terre). Ma partenaire semblait secouée, tant physiquement que mentalement, un brin de culpabilité dans le regard. Sans attendre davantage, je la pris dans mes bras instinctivement. Je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait, mais au moins j'étais là pour elle, et elle ne pouvait que le comprendre, de cette façon.

"T'es craquante quand tu t'énerves, toi..."

Soufflai-je, en relâchant progressivement la tension dans mes bras. Allait-elle rire? Sourire? Ou rester muette à présent, se couvrant de honte comme elle le faisait parfois? Elle n'avait plus à le faire avec moi, mais je ne pouvais pas l'en empêcher non plus. Le dilemme moral qui s'était imposé à elle, ici, risquait de la travailler un peu. Je devais faire attention maintenant, car j'oubliais souvent qu'elle n'était pas un tueur sanguinaire et sans pitié. Pas comme...

Un petit baiser sur le front, entre ses cheveux noirs et sa capuche, puis je fis un pas en arrière pour appeler les Black Rovers via mon comlink, laissant Néro se remettre de tout ça tranquillement.

"On tient une piste. Gibral est entre les mains d'sales types qui s'font app'ler les Hell's Blade. Leur planque s'trouve dans un quartier industriel au Nord d'ici.

- Ok, on se rejoint sur la place et on bouge."

La voix du capitaine était directe et n'attendait pas de réponse, comme s'il était impatient de passer à la suite, lui aussi. L'idée de conclure de juteuses affaires avec ce Gibral trottait sans doute dans sa tête cornue. Ou alors avait-il seulement hâte de retrouver un vieil ami? Je ne saurais le dire. Une fois ce court dialogue achevé, je me tournai de nouveau vers Néro, les bras ballants.

"Ça va? L'équipe va nous r'joindre dehors."

En reprenant ma marche vers la sortie, mon pied tapa un petit objet métallique qui était tombé au sol dans la cohue. Je m'arrêtai alors, puis ramassai le petit objet. En l'identifiant, un grand sourire s'afficha sur mon visage ; il s'agissait d'une clef de motojet. Enthousiaste, je me rendis à l'extérieur pour voir quel véhicule, précisément, correspondait à ce précieux accessoire de démarrage. Après quelques essais infructueux sur le petit parking devant l'enseigne du bar, je réussis à trouver le bon speeder. Il s'agissait d'un modèle un peu tape à l’œil dont je ne connaissais pas le nom, généreusement peint de flammes et de têtes de mort. Il avait au moins l'avantage de disposer d'une selle pour deux personnes. Je jetai un regard en arrière, afin de voir si Néro était également sortie de la cantina, puis je montai immédiatement sur l'engin, insérant la clef dans le démarreur dans le même temps. Le vrombissement du véhicule était très plaisant, bien qu'un peu trop pétaradant à mon goût.

Là-dessus, Triss et Mugler débarquèrent à leur tour. Pour l'heure, ceux-là étaient toujours à pied, et ma propre position semblait les surprendre quelque peu.

"On peut savoir ce que tu fabriques?"

Demanda, un peu grinçante, la belle blonde aux formes ravageuses. Le capitaine, juste derrière elle, semblait interrogateur et attendait clairement que je réponde.

"On va pas y aller à pied, ce s'ra bien plus pratique avec ça..."

Dis-je simplement, en tapotant le réservoir devant moi.

"Choisissez celle que vous voulez chef ! Pis si on trouve pas les clefs, Néro saura s'débrouiller... Pas vrai, Né'?"

Avais-je enchaîné, plus jovialement cette fois, en adressant ma dernière phrase à mon équipière. Je l'avais déjà vue à l'oeuvre, j'étais donc certain qu'elle saurait effectivement quoi faire. Utiliser des speeders volés était un moyen de locomotion risqué, surtout en cas de contrôle, néanmoins c'était aussi une façon sûre de ne pas laisser de traces. Et comme nous n'avions pas non plus une distance folle à parcourir, nous pouvions nous permettre cette petite aventure, tout comme sur Toydaria.

Une fois la Bombe et le Diable pourvus de leur propre motojet, je fis signe à Néro de monter derrière moi, allumant de nouveau l'engin sensé nous emmener jusqu'à Gibral.

"Serre-toi contre moi, si tu veux bien..."

Déclarai-je malicieusement, en empoignant fermement le guidon de l'appareil. De son côté, Mugler beugla avant de démarrer à son tour :

"Vous nous suivez ! Et pas de folies, hein ! Les pilotes borgnes sont rarement les meilleurs !

- Tiens donc ! J'dois vous rapp'ler comment a fini l'dernier pilote Devaronien au Grand Prix de Malastare !?"

Le sourire du capitaine pirate fût une réponse satisfaisante. Lui aussi avait dû voir l'impressionnant accident en question. Moi, je l'avais vu en direct, en holo-transmission, sur Nar Shaddaa. Stokes avait parié un billet sur le Devaronien, d'ailleurs, il avait donc payé l'addition à la fin de la soirée. Et nous n'avions pas bu que de l'eau... Enfin, c'était une autre époque. Il valait mieux que je me concentre à présent, car si Mugler était d'humeur blagueuse, il y avait fort à parier qu'il appuie un peu sur le champignon. Je n'avais jamais été un excellent pilote. Je disposais des bases, bien entendu, comme tout Mandalorien en fait. Et puis je n'avais pas touché un tableau de bord depuis ma confrontation avec Lark. Le temps du renouveau était bel et bien venu.

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue288/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Ven 20 Sep - 14:30
Les doigts toujours crispés autour de la crosse de son arme, Néro se laissa néanmoins enlacer par Oneye, sans trop comprendre ce qu’il essayait de faire vraiment. Mais un léger rire s'échappa de ses lèvres, plus nerveusement que consciemment, lorsqu’il sortit l’un de ses fameux commentaires souvent “hors sujet” mais qui permettaient, elle devait bien le reconnaître maintenant, de désamorcer momentanément le flux de questions qui transitait entre ses neurones.

Omnius, dont la voix oscillait dans des volumes inégaux, interpréta ça comme une tentative de séduction. Ce qui failli faire lever les yeux aux ciel à la jeune femme. Mais c’était aussi un peu de sa faute. Elle avait délibérément éludé toutes ses questions concernant le mandalorien et les événements des dernières 24 heures. Normal que sa compréhension en soit affectée. Comme la sienne d’ailleurs.

Lorsque la douce chaleur d’Oneye disparu lentement, elle n’avait toujours pas récupéré. Cela lui avait fait un certain bien, psychologique notamment, mais physiologiquement, elle devait encore trouver de quoi s’alimenter pour éviter la panne sèche de glucose.

Son coéquipier déposa un rapide baiser sur le haut de sa tête qui lui fit relever les yeux. Elle n’était vraiment pas habituée à ce genre de signes d’affections en public, et heureusement qu’ils étaient quasiment seuls ici. Mugler et Triss n’auraient sans doute pas apprécié qu’ils perdent leur temps ainsi en pleine mission.
Ses lèvres s’étendirent néanmoins dans un mince sourire qui se voulait rassurant. Cette histoire de sucre, c’était son affaire. Enfin elle l'espérait.

L’effet obtenu fut satisfaisant, et elle le laissa alors prévenir les autres pirates présent dans les bas-fonds de l’immense cité-planète qu’était Coruscant. Mais avant qu'elle se retourne vers le bar, ses yeux se posèrent sur les corps inconscients et/ou tordus de douleur des loubards aux crânes rasés. Et elle réalisa qu’il en manquait un. Merde! Omnius suggéra qu’elle aurait sans doute du le neutraliser aussi, pour éviter qu’il ne prévienne ses petits copains dans leur fameuse planque mais c’était hélas trop tard.
Ses doigts tremblèrent autour de son arme. Oui, elle aurait dû. Malgré toutes ses questions, l’IA avait raison. Dans la balance centrée autour de leur mission, il fallait qu’elle parvienne à donner moins de poids à tout ses doutes.
Elle secoua la tête. Cette transition serait douloureuse et très longue, malgré l’urgente nécessité qui pesait sur ses petites épaules.

Une distorsion violente, Omnius, lui fit porter son autre main sur sa tempe, son visage se marquant d’une légère grimace. Son regard arriva alors enfin sur le bar. Aussi sale et glauque soit-il, le patron, disparu sans laisser de trace à l’arrière de la boutique, devait bien servir des cafés ici. Ou des trucs sucrés sans alcool.

Oneye se tourna alors vers elle, ayant finit de donner leurs maigres informations au capitaine pirate. Pour ne pas l’inquiéter plus, ses bras retombèrent immédiatement autour d’elle, inanimés.

"Ça va? L'équipe va nous r'joindre dehors."


Elle hocha rapidement la tête. Murmurant un “ouais, ouais ça va”. Puis pour ne pas l'inquiéter plus, elle passa sous silence sa problématique actuelle.

- Donne moi juste une minute, j’arrive.

Et tandis qu’il s’éloignait doucement, en enjambant les truands, elle se rapprocha du meuble massif qui délimitait la zone “publique” de la privée, s’accrocha fermement à son rebord pour passer de nouveau au dessus d’un geste souple.

Elle analysa rapidement tout les trucs qui se trouvaient à l’arrière. Des verres à la propreté douteuse, des bouteilles aux étiquettes abimées et...une machine à café. Elle n’avait pas le temps de s’en faire un, mais la boite à sucre ne devait pas être loin. Elle ouvrit donc le placard juste dessous et commença à fouiller jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait. La boite en métal était pleine. La caféine ne devait donc pas être beaucoup servie ici, et elle ne se gêna pas pour priver l’établissement de la précieuse ressource de cristaux blancs. Une poignée finit dans l’une des poches de son pantalon, une autre, plus petite, atterrit directement dans sa bouche, mâchée impitoyablement.

Lorsqu’elle déglutit, l’effet fut presque immédiat et elle se sentit beaucoup mieux. Dans moins d’une minute, la voix d’Omnius aurait retrouvé son niveau normal et arrêterait donc de lui vriller la cervelle.

Son regard se porta alors sur le mandalorien, qui ne semblait pas avoir capté son manège, son intérêt se portant sur un mince barreau métallique. Elle souleva un sourcil et, le voyant sortir d’un pas déterminé du bistrot, elle se décida à le suivre rapidement, soucieuse de ne pas devoir être confrontée aux autres personnes planquées au fond du bar.

Sur le pas de la porte, l’IA fit un léger commentaire qui retint son attention. Il avait perçu des mouvements dans la salle. Elle n’avait rien vu de son côté, mais les sens de son acolyte cybernétique étaient plus affutés que les siens, bien qu’ils partagent le même corps. Son regard balaya la salle brièvement. Elle ne vit rien. Sans doute un client apeuré qui devait se terrer derrière une table. Son empressement à quitter ce lieu revint, et elle sortit enfin, retrouvant avec soulagement l’air extérieur.

Dehors, personne ne les attendait, et Oneye semblait avoir trouvé un nouveau jouet. Speeder biplace, 458 ou 457 à en juger par la ligne un peu sportive et au bruit sourd de ses turbines. Un joli véhicule en effet. Pas trop dans la discrétion mais rapide.

Triss et Mugler débarquèrent la seconde d’après, l’humeur toujours aussi massacrante, surtout pour Triss, qui semblait vraiment agacée depuis le début de la mission. Néro baissa les yeux immédiatement, ne souhaitant pas vraiment attirer ses foudres. Son comparse mandalorien ne fut bien évidemment pas affecté par son étrange humeur, répondant avec une certaine répartie à ses questions.

"Choisissez celle que vous voulez chef ! Pis si on trouve pas les clefs, Néro saura s'débrouiller... Pas vrai, Né'?


Né’? La jeune femme fronça les sourcils quelques instants, se demandant si c’était bien à elle qu’il s’adressait. Bien évidemment. A qui d’autres sinon? Mais son nom était déjà suffisamment court pour s’éviter des diminutifs louches, hélas témoins d’un nouveau stade dans leur relation. Et il était probable que cela agace encore plus la Bombe, qui fronça les sourcils en réponse. La jeune femme soupira doucement, aussi sous les extrapolations d’Omnius auxquelles elle réfléchirait plus tard. Ces deux là allaient lui rendre la tâche difficile aujourd'hui.

Néro rangea enfin son blaster dans sa poche ventrale et s’avança alors vers Mugler, dans l’idée d’éviter un nouvel échange de phrases tendues et sans grand intérêt. Le capitaine la fixa et afin d'accélérer le mouvement, elle lui proposa le modèle 420 juste à coté, modifié avec un second siège et avec une décoration un peu plus sobre. Mugler haussa les épaules en réponse et sans plus plus attendre, elle bidouilla le démarreur. La sécurité n’avait pas été mise. Chose curieuse ici, mais son propriétaire ne devait pas s’attendre à ce quelqu’un emprunte son moyen de transport, surtout devant le bar d’un gang aussi écervelé qu’énervé.
Lorsque le moteur retentit enfin, elle vint enfin prendre place à l’arrière du speeder d’Oneye, qui ne semblait pas vouloir céder sa place de conducteur. Elle se hissa donc derrière lui, s’accrochant d’abord aux anses prévues à cette effet.


"Serre-toi contre moi, si tu veux bien..."


Néro leva de nouveau un sourcil interrogateur, tant devant sa demande que pour l’étrange sourire qu’il arborait. Puis sentant, le moteur prêt à vrombir, elle s’exécuta.

- Euh. Ok.

Elle n’avait pas vraiment d’autres choses à dire, gardant un certain nombre de questions pour elle. Ils étaient en mission, elle réfléchirait au reste auprès.

Lorsque le speeder s’élança, elle fut prise d’une légère inquiétude et se pencha légèrement vers lui.

- Tu sais où on doit aller?

Omnius apporta alors une réponse inattendue. Il avait vécu ici. De nombreuses années. Et son rôle de garde républicain l’avait forcément amené à trainer dans des endroits peu fréquentables. Donc bien sur qu’il devait savoir. En plus, Mugler les guidait. Mais c’était trop tard pour ravaler sa question. Néro se sentit donc légèrement idiote. Et tandis qu’un autre échange étrange démarrait entre lui et les pirates, elle rumina légèrement sa stupidité à l’arrière.

Omnius, lui, avait suivi le simulacre de discussion avec le capitaine, et appuya d’ailleurs ce qu’il venait de soulever. Avec un œil en moins, piloter n’était pas chose simple.
La mécanicienne grimaça alors légèrement. Effectivement, en étant attentive au mouvement du véhicule, il était clair que le pilotage n’était pas une chose totalement maitrisée par le mandalorien. Et la remarque sortit.


- Un peu rouillé du guidon non?

C’était un terme employé par le père de Billy, au garage de Roon, qu’il utilisait généralement pour charrier les gens qui lui apportaient des motos jets abîmées, en prétendant que le véhicule était défectueux.
Milles pensées passèrent alors dans son esprit, ses yeux se perdant doucement sur l’architecture métallique et lumineuse de Coruscant (et qui émerveillait Omnius). Que devenait le garagiste et son fils par exemple? Qu’est ce qui avait remplacé le Turbo Lum? Lok et Corvega se portaient-ils bien? Corvega. En repensant aux yeux rouges du responsable sécurité du Dissi’dance, ses réflexions prirent une autre tournure, faisant un lien étrange entre le borgne auquel elle était accroché et le cyborg. Une prothèse oculaire. C’était tellement évident qu’elle n’avait jamais pris le temps d’y réfléchir avant. Oneye y pensait-il? Sans doute, vu qu’il avait l’air de mal vivre son handicape, malgré ses traits d’humour.

Un plan alambiqué débuta dans sa tête, mais ce fut la voix de Triss, Mugler et elle étant revenu à leur niveau qui la sortit de ses pensées.

- Bon, on va essayer de contourner la zone pour prendre le pouls, et trouver où se poser sans se faire repérer. Soyez attentifs.

Le ton était toujours aussi sec, et fit se décrocher légèrement Néro du dos d’Oneye.


- Compris...

Sa réponse était plus pour Omnius, qui “percevrait” sans doute des choses inattendues, que pour la pirate blonde. Ravis d’être impliqué autant dans cette mission, il émit un son enthousiaste et commença à détailler tout ce qu’il voyait.
Les yeux de Néro balayèrent toute la zone, identifiant et comparant ses données avec l’IA. Ils étaient passés par un quartier moins glauques en remontant légèrement le long d’une rue large. Puis le décors changèrent, teignant les murs des commerces et habitations d’une poussières sombres. Ils devaient approcher du quartier industriel et les poussières créées par les usines devaient empoisonner tout le voisinage.
Ils dépassèrent cette zone, et la teinte sombre se dissipa. Les bâtiments se firent plus grand. Des entrepôts. Logique.


La question était maintenant de savoir jusqu’à quel point ils étaient protégés. La mécanicienne n’en avait strictement aucune idée, mais il fallait qu’elle réfléchisse à différentes approches. Omnius s’activa. Passer par les toits était dangereux et difficile, en raison de la hauteur des bâtisses. Et il était probable qu’une surveillance minime existe. Sur Nar Shadaa, même dans un truc en ruine, il y avait eut des dispositifs de sécurité.

Le speeder perdit alors doucement de la vitesse, mais Néro réfléchissait toujours. Mugler avait choisi de les arrêter dans une zone un peu à couvert, près de petits commerces pour plus de discrétions. Elle descendit alors du véhicule, secouant légèrement ses doigts pour leur redonner de la vigueur.

- Bon, on est tous en un seul morceau, maintenant va falloir le rester.

La jeune femme porta son regard sur le capitaine, son cerveau néanmoins bloqué sur toutes ses hypothèses. Il y avait une odeur de viande avariée dans l’air, qui lui donna quelques idées. Triss semblait réfléchir aussi, mais avant qu’elle n’ait pu s’exprimer, Néro ouvrit la bouche, donnant à voix hautes quelques hypothèses.

- Passage par les toits à exclure. Système de surveillance à prévoir, type caméra. Peut être quelques droïdes comme sur Nar Shadaa. Mais ça, ça se gère. Un passage par la porte arrière ou en profitant de l’ouverture des hangars lors d’une livraison fonctionnerait, au vue de l’odeur. Se cacher dans un transport sera néanmoins un peu répugnant. Mais le soucis majeur est que…

Elle fut coupée momentanément dans ses paroles, l’IA venant de s’exciter subitement à l’approche d’un type un peu costaud, portant un gilet en cuir sans manche. Néro le fixa discrètement, cherchant à comprendre les raisons de cette interruption. Puis le chemin se fit dans sa tête. Il portait un énorme tatouage sur le bras, un genre de truc enflammé, venait précisément de la direction du hangar, et avait un magnifique communicateur à sa ceinture.

Une voix la sortit de ses pensées, bien que son équipe ait clairement vu son regard glisser sur le nouvel arrivant.
Elle poursuivit donc à voix basse.

- ...Que la surface à couvrir est très grande et qu’avant d'entrer dedans il faudrait avoir une idée de où se trouve…. notre...euh ami. Et…

Dans sa tête Omnius jubilait, non sans raison. La jeune femme fit alors signe aux pirates de se rapprocher, afin d’expliquer plus clairement son plan.

- Le mec qui vient d’arriver vient sans doute de l’entrepôt. 95% sûr. Pas sûr cependant qu’il ait des infos intéressantes, mais…. (Omnius bipa de joie), il a un communicateur. Piratable donc.

Le silence se fit dans le groupe. Mis à part l’IA, personne ne semblait vouloir comprendre où elle voulait en venir. Ce qui était un peu normal, Oneye ignorant lui aussi la capacité d’Omnius à se promener sur un réseau extérieur. Et donc, Néro se retint de lever les yeux aux ciel de nouveau. Ils avaient peu de temps. Aussi elle arrêta ses explications, pour passer à quelques choses de plus concret.


- Il nous faut ce truc.

En disant cela, elle savait qu’elle ne laissait que deux options à son équipe. Le vol ou une solution plus musclée. Aussi son visage se marqua d’un peu de “tristesse”, ses yeux passant sur chacune des personnes présentes pour finir sur Oneye.

- A moins que vous ayez d’autres options?

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue40/160Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Dim 29 Sep - 1:38
La mission s’apparentait à un exercice de patience, une qualité que Loh pensait posséder. La mise à l’épreuve n’était toutefois pas évidente car la tension restait trop élevée par rapport aux habitudes du padawan. Le jeune Kel Dor n’était pas particulièrement soucieux de sa sécurité, mais plutôt de l’avenir de cette mission. Il restait intimement convaincu qu’il n’avait pas les qualités requises pour la mener à bien et devait fournir des efforts importants pour s’empêcher de remettre en cause les décisions de ses maîtres. L’apprentissage demeure une entreprise des plus complexes sur laquelle l’élève n’a pas le regard le plus éclairé. A quel point est-il productif de confronter l’élève à ses difficultés ? Faut-il cultiver les atouts ou bien combler les faiblesses ? La réponse se trouve probablement dans le Jedi que l’élève est amené à devenir, pour peu qu’il soit possible ou même souhaitable de le prévoir.

Adossé contre une table qui avait dû servir de rempart, ou qui avait chuté dans la confrontation, le padawan Kel Dor ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il ne devrait pas être là. Si l’usage de la Force s’était avéré utile jusque-là, peut-être par des voies insoupçonnées, il n’était pas nécessaire pour accomplir une mission de cette nature. Les Jedi devaient limiter leur intervention dans le fonctionnement de la Justice aux seuls cas qui ne pouvaient pas être résolus sans leur assistance. Mais, tout comme le Jedi lui-même pouvait avoir du mal à se passer de la Force lorsqu’il commençait à s’en servir un peu trop souvent, les autorités de la République semblaient éprouver quelques réticences à écarter totalement l’Ordre Jedi. Nul doute, pourtant, qu’il existait au sein des forces de police de la République des individus bien plus qualifiés que des padawans pour opérer une mission de filature, quand bien même l’affaire concernait l’Ordre.

Krey Dalonn avait averti son padawan à de nombreuses reprises au sujet de sa propension au doute. S’il n’était pas sain de ne jamais se remettre en cause, le faire trop souvent augmentait mécaniquement le risque de le faire au mauvais moment. Dans une situation normale, Loh Darl accompagnerait son maître dans ce genre de mission, bénéficiant ainsi de ses conseils. Le choix avait été fait d’envoyer deux padawans en mission, certes épaulés d’un chevalier, mais qui se trouvait trop loin pour être d’un quelconque secours en cas de problème. Tseh et Loh n’avait que l’un pour guider l’autre, et cette situation contribuait en grande partie à la détresse du Kel Dor. L’humain était manifestement mieux adapté à l’environnement, et n’avait soit pas réellement tenu compte de l’inconfort du Kel Dor, soit réagi à l’excès. Les padawans ne se connaissaient pas, les maîtres auraient sans doute dû prendre le temps d’une prise de contact avant d’envoyer deux inconnus dans une aventure si périlleuse. Douter de ses maîtres n’était pas conforme aux enseignements Jedi, mais taire ce sentiment occasionnerait une frustration encore plus dommageable. La meilleure chose à faire était d’en parler avec Krey Dalonn dès son retour au Temple, le maître saurait expliquer ses décisions et apaiser son padawan.

Cette résolution prise, le Kel Dor put à nouveau réintégrer pleinement la mission. Il essayait d’entendre ce qui se racontait, de percevoir l’environnement sans trahir sa position. Les efforts du Kel Dor furent interrompus par une intrusion d’un genre récent, un message télépathique d’une étonnante longueur en provenance de son partenaire. Celui qui avait pourtant eu tant de mal à se plonger en méditation lors de la séance d’initiation avait réussi à formuler par voie télépathique un petit monologue au sujet d’un oiseau qu’il aurait aperçu à l’extérieur. Légèrement atterré que son partenaire se concentre davantage sur le paysage que sur ce qui se tramait à l’intérieur du bar, Loh n’en perdit pas ses bonnes manières pour autant. Il prêta attention au message, il y était de toute façon contraint, et prit la résolution de ne pas être trop désagréable. Tseh interrogea le Kel Dor sur les fantômes de Force et l’éventualité qu’ils prennent la forme d’animaux : « Pas à ma connaissance, non. Mais elle est bien modeste en la matière. Tu pourras interroger le maître Cadalo à notre retour au Temple, nous avons pour le moment bien assez à faire avec les vivants. »

La question était intéressante, et Loh y aurait bien volontiers réfléchi. Mais il n’était pas très difficile de comprendre que la situation ne s’y prêtait pas, et le fait que son partenaire ne semblât pas partager cette opinion n’était pas très rassurant. Comment réagirait Tseh s’il apercevait un papillon en pleine fusillade ? Loh n’était déjà pas à l’aise dans cette mission, il commençait maintenant à craindre d’être mal accompagné. Or, dans un moment critique, la crainte pouvait s’avérer aussi fatale qu’une véritable erreur. Loh ne pensait maintenant qu’à sortir du bar et contacter le chevalier Gail afin de se trouver en compagnie d’un Jedi plus expérimenté, de recueillir ses orientations et conseils afin de consolider son moral. Ce fut possible après avoir entendu les pirates s’éloigner, Loh n’avait en effet pas estimé prudent de contacter le chevalier Gail plus tôt, afin d’éviter d’être repéré. Les Jedi avaient entendu la destination lors de l’interrogatoire, il était dès lors moins utile de suivre les pirates de trop près. La discrétion devait être préservée à tout prix, au risque d’une confrontation qui interviendrait trop tôt. Des pirates entraînés présenteraient un défi trop important pour deux padawans, mais sauraient sans doute se retirer face à plusieurs Jedi plus expérimentés. Enfin, dès lors que la destination était connue, les sensitifs pourraient compter sur leur affinité avec la Force pour retrouver leurs cibles une fois sur place.

Quand le silence fut complet, Loh sortit de sa cachette et dégaina une nouvelle fois son communicateur pour contacter le chevalier Gail :
- « Chevalier Gail, ici le padawan Darl. Antonov Gibral est retenu prisonnier par les Hell’s Blade, un gang dont la principale base se trouve dans la vieille zone industrielle au nord de la ville.

- Bien reçu padawan, je suis à proximité du secteur que vous m’avez indiqué dans votre dernière communication. La voie est libre, vous pouvez sortir me rejoindre. »

Loh fit un signe de tête à Tseh pour lui signaler qu’il était temps de quitter la deuxième scène de leur périple pour rejoindre la suivante. Le speeder du chevalier Gail était garé à quelques dizaines de mètres de l’entrée du bar, de sorte que le chauffeur avait normalement pu apercevoir les individus qu’il fallait pister. Ceci pourrait simplifier le rapport que Loh comptait faire au chevalier Jedi, même si ce dernier n’avait aucune idée de l’importance du groupe qui venait de quitter l’établissement.

- « Montez, et dites-moi tout.

- Nous ne sommes pas les seuls à rechercher Antonov Gibral. Ceux qui viennent de partir sont également après lui, sans compter les Hell’s Blade qui ne le laisseront sans doute pas partir aussi facilement. Loh marqua une pause. Il repensait au trajet qui l’avait conduit dans les bas-fonds en compagne de Tseh et surtout de l’état dans lequel cette traversée avait mis l’humain. Malheureusement, l’originaire de Waty allait devoir supporter une nouvelle virée en speeder car il n’y avait pas de moyen plus rapide de rejoindre la zone industrielle. Les Jedi ne devaient pas laisser trop de distance entre eux et ceux qui poursuivaient Gibral. Nous sommes en infériorité numérique, deux padawans ne peuvent pas prendre d’assaut la base d’un gang des bas-fonds de Coruscant. Je pense qu’il faudrait avertir le Temple pour demander des renforts, mais je m’en remets à votre appréciation de la situation.

Le chevalier acquiesça d’un geste de tête. Il avait bien remarqué un groupe d’individu quittant le bar, sans néanmoins savoir qu’il était important de faire attention à la direction dans laquelle ils allaient. Heuresement, les padawans connaissaient la destination, aussi le chevalier démarra aussi rapidement que possible sur l’itinéraire qui devait les conduire vers la zone industrielle.
- Il n’a jamais été question de prendre d’assaut quelconque base, padawan. Nous devons simplement localiser Gibral, et l’étau se resserre. C’est du bon travail.

- Ce sont les intuitions du padawan Tseh qui nous ont mené à ce bar, je crois que nous serions encore en train de rechercher une piste s’il n’avait pas été là. Loh se sentait obligé de rendre compte des mérites de son camarade, comme pour compenser, ou se faire pardonner, les mauvaises pensées qu’il avait eues plus tôt.

- Vous avez chacun joué votre rôle, padawan Darl. Il n’est de réussite que collective. Voilà pour la leçon de vie. Le chevalier Gail restait concentré sur sa conduite, mais semblait également soucieux de la suite des évènements. Le nombre de personnes qui désirent détenir Gibral commence effectivement à devenir important. Mais il ne faut pas sous-estimer l’atout stratégique que peut représenter notre faible effectif. Nous sommes plus discrets, ce qui se prête bien à notre mission d’espionnage. Je vais contacter le Temple pour les tenir informés de notre progression. Je pense que nous devons profiter de notre proximité de la zone industrielle pour tenter de localiser Gibral avec davantage de précision. »

Le chevalier semblait confiant, mais cela n’apaisait que modérément les inquiétudes de Loh. Personne n’avait pris la peine d’expliquer aux padawans ce qu’ils étaient censés faire une fois Gibral repéré, ou même ce qui était prévu. Est-ce qu’une espèce de commando Jedi allait se livrer à une forme d’extraction ? Ou bien s’agissait-il de simplement recueillir des informations ? Beaucoup de paramètres de cette mission restaient inconnus, ce qui n’aidait pas le jeune Kel Dor à établir sereinement un plan d’action.

Les trois Jedi étaient maintenant en vue de la zone industrielle, et quand Loh pensait que le paysage de Coruscant ne pouvait pas empirer, il n’en fut que plus surpris et désolé du spectacle. Antonov Gibral se trouvait quelque part dans cet ensemble de bâtiments qu’il était difficile de clairement distinguer les uns des autres. La première difficulté était de s’assurer de ne pas se faire repérer dès l’arrivée sur les lieux, une contrainte bien intégrée par le chevalier Gail qui décida de se poser dans un endroit isolé. Loh ignorait comment le chauffeur avait choisi sa place, peut-être était-il guidé par une intuition inspirée de la Force. Les Jedi les plus sensibles aux fluctuations de la Force développaient ce qu’il était commun d’appeler le Sens de Force, une capacité délicate à décrire mais qui offrait visiblement à ceux qui la maîtrisait une conscience aigüe des évènements. Le Sens de Force permettait aux Jedi de percevoir les fluctuations propres aux évènements, ils en venaient à prendre presque instinctivement les bonnes décisions en vue de la réalisation de leurs objectifs. Était-ce guidé par ce Sens que le chevalier Gail décida du lieu de départ des recherches ? Était-ce le hasard ? Loh ne pouvait pas le savoir, mais était bien obligé de constater que l’endroit choisi semblait à l’abri du danger.

- S’il s’agit d’un quartier général, nous devons faire preuve d’une grande prudence. Nul doute que l’endroit est surveillé, mais nous avons notre propre système de surveillance. Le chevalier Gail se tourna vers l’humain, probablement en train de se remettre de son trajet. Padawan Tseh, ton maître m’a dit que tu avais développé une bonne maîtrise de la vision de Force et je ne peux pas croire que le maître Cadalo ait surestimé tes capacités. Le chevalier Gail regarda les alentours, comme s’il s’agissait d’un paysage vraiment digne d’être admiré. Il cherchait à faire comprendre par ce geste que Tseh avait les capacités pour donner au groupe un avantage certain dans leur travail d’exploration. Le padawan était en effet capable de voir au-delà de ce que ces yeux lui montraient, une capacité des plus utiles dans un environnement où il fallait évoluer sans être repéré.

Le Kel Dor se demandait ce qu’il pouvait apporter au groupe à l’instant présent. Son point fort, l’empathie, n’était ici d’aucun secours. Quand bien même Loh devinait qu’Antonov Gibral devait être terrifié, la recherche d’un tel sentiment n’était pas possible. L’empathie ne fonctionnait pas comme un radar à émotion, en tout cas pas comme un radar « ouvert ». S’il était possible de capter les émotions d’autrui sur de grandes distances, il n’était pas possible de le faire sans s’être focalisé au moins une fois sur l’individu en cause. Or, Loh n’avait jamais croisé Antonov Gibral par le passé… Et quand bien même cela aurait été le cas, l’empathe n’était pas capable de localiser la source d’une émotion, seulement sa teneur.
S’il n’avait jamais croisé Gibral, Loh avait pu capter les émotions de l’un des individus qui le recherchait. Il s’agissait de l’humaine qui avait interrogé le pauvre type du bar. Ce n’était pas grand-chose, mais il n’était pas impossible que cela puisse s’avérer utile. Cette humaine serait malgré elle une source d’information sur la progression de son groupe, pour peu que son esprit puisse être décrypté avec suffisamment de précision.

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue108/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Lun 30 Sep - 20:44
Les mains poisseuses de Tseh trahissaient du stress. La peur, il la connaissait que trop bien. Celle-ci pouvait tantôt être une alliée qui permettait de survivre, mais elle pouvait aussi devenir une ennemie, surtout accompagnée du stress qui pouvait pousser à prendre des décisions irrationnelles. C'était la peur qui l'avait poussé à jeter son camarade dans les toilettes. Et il avait bien vu que c'était pas bien passé du tout. Tseh avait encore beaucoup de choses à apprendre, mais il était là pour ça après tout.

Enfin, il devait aussi se farcir ce genre de mission à côté. S'infiltrer pour espionner, c'était plutôt un boulot de sentinelle. Mais son maître lui avait fait comprendre que même en choisissant la voie des Consulaires, il devait être prêt à accepter des missions qui n'étaient pas forcément celles qu'on donnait à ce type de Jedi. En parlant de Jedi, Tseh entrait dans la tranche d'âge où la plupart des Padawan obtenait ce rang de Chevalier. Mais il ne se faisait pas d'illusions, c'était pas pour tout de suite. Il avait rejoint l'Ordre assez tard et souffrait d'un décalage par rapport aux autres. Il devait mettre les bouchées doubles, surtout que des phases de maladie et de fatigue avaient pas vraiment aidé. Tseh ne prenait pas à la légère les temps de détente et de pause. Il était conscient qu'il ne tiendrait pas sinon. La formation de Jedi était loin d'être reposante. Il se souvenait plus jeune que son maître lui avait un moment demandé de faire des pauses et de pas trop donner au risque de trop s'épuiser physiquement et psychologiquement.

Tseh eut la réponse de son camarade au sujet de l'oiseau.


- Pas à ma connaissance, non. Mais elle est bien modeste en la matière. Tu pourras interroger le maître Cadalo à notre retour au Temple, nous avons pour le moment bien assez à faire avec les vivants.

Il avait pas tort, ils avaient d'autres chats à fouetter. Il était pas faux que ça pouvait paraître inapproprié de s'intéresser à un oiseau dans un tel contexte. Mais celui-ci, de par son curieux lien avec la Force, avait perturbé le jeune homme. Ce n'était pas un simple oiseau. Tseh était tout de même surpris que son message télépathique ait réussi à être transmis en entier sans soucis. Lors de la séance avec son maître, il avait eu du mal à se concentrer. Peut-être que la fatigue avait pas mal joué en sa défaveur. Il fit comme son camarade le lui avait suggéré, il allait se reconcentrer.

Ils attendirent un petit moment le temps que les pirates disparaissent du bar avant de sortir. Tseh devait reconnaître que ce partenaire ne fonçait pas dans le tas bêtement, même s'il avait eu un peu peur avec le barman. Il avait pas vraiment envie de se frotter aux pirates. Puis Loh contacta le Chevalier qui les accompagnait.


- Chevalier Gail, ici le padawan Darl. Antonov Gibral est retenu prisonnier par les Hell’s Blade, un gang dont la principale base se trouve dans la vieille zone industrielle au nord de la ville.

Tseh n'entendait pas la réponse de Gail. Il se contenta de suivre en silence son camarade. Sur le chemin, il se demandait ce que devait penser Loh de lui. En tout cas, il reconnaissait qu'il avait pas vraiment fait bonne impression depuis sa première rencontre. Autant Vipers avait eu de la chance de le voir habillé normalement, hormis son écharpe immonde, du coup, il avait sûrement eu moins de mal. Vipers était tout de même resté plus avenant malgré son aire intimidant au premier coup d'oeil. Mais c'était le genre de personnage qu'il ne valait mieux pas avoir comme ennemi. Il l'avait bien vu face au type qui avait tenté de corrompre un témoin. Loh semblait plus avisé, mais pour le moment, Tseh avait l'impression qu'ils étaient en décalage complet et ça aidait pas vraiment. Déjà Tseh avait tendance à être un peu borderline, surtout en matière vestimentaire. Son éducation avant d'arriver au sein de l'Ordre avait pas aidé. Ses parents lui avaient appris à économiser ses affaires et de les utiliser uniquement s'il y avait un besoin concret. Puis ne pas oublier de rester lui-même, malgré son statut de Jedi.

Ensuite Tseh avait bien trop bridé son camarade à cause de sa crainte de voir le même genre d'incident qu'avec Vipers. Et pour finir, il parlait d'un oiseau n'ayant rien à voir avec la mission. Décidément, il ne devait pas être toujours facile à vivre. C'était assez compliqué quand on entrait pas dans le moule. Ils rejoignirent Gail qui était garé à quelques mètres du bar. Tseh avait bien compris qu'ils allaient devoir prendre le speeder et avait préparé un sac à vomi. Mais il ne fit aucune remarque, même pas un soupir. Et pourtant il y avait de quoi, il avait mangé il y a encore peu de temps, surtout que son menu était assez bourratif. Mais il sentait que s'il achetait une consommation, il serait moins suspect. Il monta à l'arrière du véhicule.

Avant que le speeder ne démarre, laissant un peu de sursis à Tseh, Loh fit un résumé de ce qu'ils avaient appris dans le bar. Notamment du fait qu'ils ne soient pas les seuls à chercher Gibral. Mais il y avait aussi deux pirates redoutables qui n'avaient fait qu'une bouchée des hommes de Clayton.

Pendant le trajet, il se contenta de rendre son repas. Il se demandait pourquoi il avait fallu que le Temple se trouve sur la seule planète qui n'avait pas de montures animales efficaces. Il avait bien tenté de se déplacer en ville avec un Kybuck, mais ça revenait au même que de se déplacer à pied, il devait aller au pas. Une monture volante aurait été bien utile pour coup. Il avait pensé aux Thrantas, mais ces derniers supportaient très mal la pollution. Il s'était renseigné auprès du médecin du Temple au sujet de traitements contre le mal des transports. Il existait bien un traitement, mais il avait tendance à assommer le consommateur, ce qui était pas vraiment judicieux dans la situation de Tseh. C'était plus rentable lors de longs trajets en vaisseau. Mais il se souvenait bien de son voyage en Venator assez mouvementé pour Malastare. Tseh n'entendit pas grand-chose de la conversation, bien trop occupé à vomir. Il n'entendit même pas les quelques compliments de Loh à son sujet.

Le speeder entama son entrée dans la zone industrielle. L'endroit était bien pire que ce qu'ils avaient vu avant dans le quartier proche du bar. Tseh dû attendre l'arrêt du véhicule afin de mettre pied à terre et contempler pleinement le triste spectacle. C'était donc à ce prix que la civilisation s'était développée. On accusait les mondes comme Waty d'être arriérés et primitifs, mais on pouvait faire dire n'importe quoi au terme de civilisé. Comme dire qu'un monde était civilisé au prix d'entasser des gens dans des petits espaces insalubres comme des volailles de batteries et les priver des lumière.

La zone industrielle offrait des relents plus nauséabonds encore que tout ce que Tseh avait pu sentir. C'était du même niveau que les aires de rejet du village Iat que Tseh avait connu, quoique c'était pire car ça s'étalait sur une zone bien plus grande.

Le speeder était stationné dans un endroit isolé bien plus calme afin de moins se faire remarquer. Le Chevalier Gail leur donnant quelques recommandations, moment privilégié pour Tseh de se remettre de ses émotions, avant qu'ils aillent rechercher l'endroit en question. Celui-ci recommanda d'utiliser la Vision de Force. Tseh savait faire, voir au delà des murs. La Force permettait de voir ce que les yeux ne pouvaient.

Mais même avec cette compétence, la zone à fouiller restait grande et donc ça restait comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Tseh se décida de commencer à chercher. Il allait commencer par les bâtiments les plus proches.

En cherchant un coin tranquille, il vit un petit vaisseau de type transport léger se poser près d'un entrepôt. La passerelle de la soute s'ouvrit sur un chemin délimité par des barrières, puis des grilles s'ouvrirent et des animaux en sortirent. Il s'agissait de Brouteurs venus d'Aldérande et élevés sur divers mondes pour leur viande. Tseh remarqua qu'il n'y avait pas que des Brouteurs, parmi eux, il voyait des poneys, puis des gens déplaçaient des cages exiguës contenant des Anoobas et des chiens. La puanteur et les rivières de sang trahissaient un abattoir. Il s'efforça de regarder à travers le bâtiment en fermant les yeux. Il vit des bêtes pendues par les pattes en train se débattre tandis que des employés étaient en train de les égorger. D'autres découpaient les carcasses. Tseh eût un sentiment de malaise en repensant à ce qu'il avait mangé. Au fond, il savait pas vraiment ce qu'il y avait dans ces trucs. Même dans les carcasses de mouton  avariées, il savait au moins qu'il y avait uniquement du mouton dedans. Même au Temple, on indiquait la provenance des viandes, au moins, on savait ce qu'on mangeait.

Tseh commença à marcher un peu pour inspecter d'autres bâtiments. L'abattoir, bien que donnant envie de devenir végétarien, ne semblait pas être ce qu'ils cherchaient. Il passa devant une grande poubelle où se trouvaient des restes d'animaux qui débordaient. Il pouvait y voir des têtes décharnées de Brouteurs, mais aussi quelques restes de chevaux ou d'Anoobas.

Il continua sa progression dans la zone, inspectant soigneusement chaque bâtiment cherchant à repérer le moindre truc louche. Un moment donné, il se stoppa et ferma les yeux, il vit tout d'abord une usine de conserves, un autre entrepôt contenant des céréales, rien de suspect. Il soupira devant le tâche colossale, ça restait de chercher une aiguille dans une botte de foin. Il reprit son chemin. En marchant, il croisa un Gran avec un tatouage du Soleil Noir, il entra calmement dans un entrepôt. Il vit devant l'entrée deux autres personnes avec des tatouages similaires, tous des non-humains. Il repensa à la fois où il avait croisé un Rhodien du Soleil Noir semblant nerveux à cause des suprémacistes humains. Ils pouvaient donc éliminer ce bâtiment directement. Apparemment, le Soleil Noir n'avait pas vraiment de bonnes relations avec les Hell Blade et autres soutiens de Clayton. Fallait dire que les aliens n'appréciaent pas vraiment Clayton et ses hommes. Et c'était plutôt logique. D'autant plus que les Soleil Noir avait quelques membres non-humains. Puis les Hell Blade empiétaient sur leurs affaires.

- C'est pas eux, c'est sûr.

Tseh continua sa route. Même avec son pouvoir, la tâche était longue. Et à chercher à voir au delà des murs, n'avait pas vraiment fait attention à ce qui se trouvait devant lui et avait manqué de glisser dans une flaque de sang provenant d'un abattoir pas très loin. Il se rattrapa de justesse. Il se prendrait une bonne douche de retour au Temple, et pourtant il amait pas ça. Cela donnait un bon indicateur de l'insalubrité des lieux.

Un moment donné, Tseh croisa un type barraqué roulant au pas sur une motojet bien entretenue et customisée. Il portait une veste en cuir et avait le crâne rasé comme le plupart des suprémacistes, Tseh était sceptique, mais se décida à suivre le type, sa seule piste plausible. Il se montra le plus discret. Puis la motojet s'arrêta plus loin, entrant dans un entrepôt plus loin. Tseh se mit dans un coin proche d'une poubelle de l'abattoir de volailles adjacent. Il ferma les yeux et se concentra sur le bâtiment. Il y distingua déjà une sorte de premier hangar transformé en parking de motojet. Des gens y entretenaient leurs véhicules ou leurs armes. Puis il y vit une autre pièce où certains jouaient aux cartes, tandis que d'autres faisaient la ronde. Mais une chose l'interpella, il vit une personne semblant enchaînée. Malheureusement, il ne put pas voir le visage, ce pouvoir était assez énergivore et son message télépathique n'avait pas aidé non plus, mais c'était un bon moyen de communiquer en toute discrétion.


- J'ai vu un prisonnier dans ce hangar, malheureusement j'ai pas pu voir le visage, avec la fatigue, j'avais plus assez de force pour distinguer avec précision. J'ai besoin de ton aide. Tu maîtrises bien l'empathie de Force, tu pourrais tenter de te concentrer sur le prisonnier ?!

La Force

Messages : 159
Date d'inscription : 09/06/2019

Profil du personnage
Espèce:
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue0/0Flics et voyous Empty_bar_bleue  (0/0)
La Force
Maître du Jeu
Mer 2 Oct - 22:17
Triss, se dépécha de remettre sa chevelure en place après ce passage au grand air. Elle, comme le reste des pirates, adorait la sensation de grand air et de liberté que procurait les speeder mais détestait par contre avoir une mise en plis partant dans tous les sens. Elle n’avait sous la main aucun peigne ou brosse et tenta donc de se refaire une beauté tant bien que mal. La chose etait puéril, il y avait peu de chance qu’elle rencontre dans ses bouges l’homme de sa vie, mais la stratége gardait l’idée qu’une femme comme ellle se devait d'être impeccable le plus souvent possible. “Au cas ou”.
Et puis cela lui donnait aussi l’occasion de regarder en détail l’endroit ou le petit groupe s'était posé sans pour autant rendre cette tâche évidente. Qui se méfiait d’une femme occupé par sa coiffure ? Personne. Elle cependant observait, notait et réfléchissait.
Comme d’habitude leur capitaine avait opté pour une approche discrète, fondu le plus possible dans la foule. Le groupe s'était posé dans une ruelle comme tant d’autre du quartier. Petits commerces, immeubles miteux, les pirates passaient sans mal pour des locaux aux vue de leur tenues. Peut etre sentaient ils trop bon pour le quartier qui dégageait une odeur prenante de carcasse et de sang séchée. Mais il y avait peu de chance que quelqu’un s’approche assez près pour sentir leur parfum.
Néro commença alors à parler, montrant une fois de plus que l’amnésique avait gardé un cerveau. Elle énumérait les hypothèses à toute vitesse, presque comme une machine. Pas de place aux adverbes, aux pronoms, juste des faits, rien que des faits.
Elle ne s'interrompit que quelque instant, au passage d’un loubard, quelque peu différent des autres.  La définition même du gros bras, tant son biceps devait etre de la taille de la cuisse de la jeune femme. Avec un tatouage bien voyant et une grosse ceinture clinquante. Si Néro remarqua le communicateur, la pirate elle, nota le blaster, de qualité militaire et le modèle, plutôt exotique sur Coruscant. Oui, cet homme devait bel et bien faire parti de la bande qu’ils recherchaient. Mais si tous étaient aussi bien équipé, la Bombe rebutait à les attaquer de front
.

-Tu en pense quoi Triss ? Ca se tente ?

Perdu dans ses pensée la pirate n’avait pas noté le silence de quelques secondes écoulé depuis la proposition de Néro. Pensive, elle avait réfléchi aux risques et aux gains potentiel. Bien qu’ayant vu les capacités de Néro lors de leurs précédentes mission la pirate doutait encore un peu des capacités de sa nouvelle équipière.


-C’est risqué. Ils sont bien équipé et si les survivants du bar les ont contactés, sur les dents. Si on lui saute dessus, son premier réflexe sera de demander du renfort à se base vu l’état du bar. Se frayer un chemin après jusqu'au hangar sera dangereux. A moins que..  La jeune femme laissa la phrase planer quelques instant le temps de réfléchir à un plan. A moins qu’on en joue. Deux d’un côté qui attire le gros du feu pendant que de l’autre, un petit groupe rentre et extrait notre VIP.

-C’est.. Jouable ajouta le capitaine en vérifiant rapidement ses blasters. J’ai pas mon armure mais avec ces speeders, y a moyens de faire du bruit et les pousser à venir nous voir.. tes capacités seront p’etre plus utile à l’intérieur Néro. Oneye, je t’aurais bien embarqué pour que tu t’amuse aussi mais tu as eux plus l’habitude de travailler avec Néro et moi avec Triss. Si ca pète sec, et ca va péter sec, mieux vaut être avec quelqu’un dont on connaît les habitudes. Pour vous comme pour moi. Mettez vous en place,gardez le contact radio et tenez vous prêt à vous faufiler On commencera quand à votre signal.

Les choses étaient pliés, ne restait plus qu'à les exécuter.




Le chevalier Gail n’en montrait rien aux deux padawans mais se sentait troublé dans la Force. Il y avait, dans cette mission, une tension, une forme de chaos imprévisible qui le mettait mal à l’aise. La chose était normale en cas de danger mais cette fois.. Le trouble lui rappelais certain moments qu’il avait ressenti dans la guerre, quand il avait été déployé, comme tant d’autre Jedi sur des mondes à pacifier. Il avait ressentit chez ses gens un rejet parfois pur et dur, de l’ordre et de la République en général. Et pas que pour les idéaux, mais presque, personnellement pour les représentants de ses ordres. Parfois la nuit, le chevalier se souvenait d’une mission qu’il avait du faire. Et d’un homme. Lui et son escouade avait du prendre d’assaut une cache d’insurgée sur un monde délaissé de la Bordure. Il se souvenait de l’air, plein de suie et sentant la résine quand, avec son escouade, ils avaient pénétré la maison ravagé par une charge de thermite dont il supposait etre une cache d’arme. Le chevalier n’aurait pu dire si les renseignements etaient vrai ou faux tant le souffle avait réduit en petit morceau le contenu de la pièce mais il ne se souvenait que d’une chose réelement dans cette maison. Cet homme. Cet homme qui, par un hasard fortuit avait survécu à l’explosion et dont les jambes avaient été broyé par une poutre au niveau des genoux. Cet homme, encore vivant,avait dégager tant bien que mal un blaster de sa ceinture et Gail, par réflexe positionna son sabre en position de déflexion. Mais cet homme. Encore vivant, tout à fait soignable par ses troupes, voyant la lame énergétique ne brandis pas son arme contre le Jedi. Non. A la place il regarda Gaid dans les yeux. Au plus profond de son âme.
Le chevalier y avait lu une hostilité personnelle, un refus de se soumettre et une haine inextinguible envers lui et lui seul. Puis, avant qu’il n’ai le temps de parler ou de l’aider l’homme avait craché à ses pied avant de retourner son arme contre lui, sans hésiter. Le laser que le survivant se tira dans la tête le tua sur le coup mais ses yeux, même mort, hantaient le Chevalier..


Gaid posa le speeder et donna ses directives aux jeunes padawans. Eux, n’avaient pas ses doutes. Heureusement pour eux, ils n’avaient pas connu la guerre. Se répétant intérieurement les mantras du temple, il fit le vide du mieux qu’il pouvait, laissant l’image de cet homme derrière lui mais ne parvenant pas à dissiper cette sensation de violence et de chaos.
Fort heureusement ses condisciples furent d’une efficacité bien supérieur à ce qu’il aurait pu imaginer, sentant à travers la Force de nombreuses informations. Lui était toujours attiré par cette sensation dérangeante. Sans doute un appel de la Force au vu de sa nature plus gardien que consulaire. Devait il y répondre ou rester au plus près des novices dont il avait la charge ? Et tandis qu’il se posait la question, la réponse lui vient.


-Padawan Darl, Padawan Tseh. il suffit que les hommes de bien ne fassent rien pour que le mal triomphe. la Force me dit que cet homme est, dans tous les cas important. Allez le délivrer, je vous couvre depuis l’extérieur.


Au loin il lui semblait entendre le bruit d’une moto. Est-ce un signe ?

HRPG :
A vous de rentrer comme vous voulez en profitant d’une diversion bruyante et explosive des Black Rovers. Vous pouvez imaginer les systèmes de surveillance que vous voulez si vous en avez envie. Sur la trentaines de voyous présent dans le bâtiment une petite douzaine s’en va.
Merci de ne pas aller plus loin que l’arrivé devant la cellule si vous jouez jusque là ( ce que je n'espère pas, prenez votre temps !)

Blad Oneye

Messages : 288
Date d'inscription : 20/06/2018
Localisation : Espace

Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue88/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (88/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue180/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (180/320)
Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Ven 11 Oct - 14:13
"Un peu rouillé du guidon non?"

Je levai un sourcil à la remarque de la jeune femme accrochée à mon dos. Elle ne se rendait probablement pas compte du sous-entendu que pouvait avoir ce genre de phrase. Je me contentai alors de sourire en y pensant, haussant légèrement les épaules en guise de seule réponse. Je ne pouvais nier mes lacunes existantes en terme d'adresse, de toutes façons. Problèmes qui se régleraient petit à petit, avec le temps, notamment à force de vivre dans ce corps meurtri.

Triss nous donna l'ordre de faire un peu de repérage avant de nous poser. Je me demandais alors si Omnius, le compagnon intérieur de Néro, était capable de scanner la zone, du moment qu'elle rentrait dans le champ de vision de son avatar vivant. En y repensant, cela expliquerait pourquoi Néro avait l'air de connaître certains endroits, alors même qu'elle n'y avait jamais mis les pieds auparavant. Peut-être qu'Omnius dressait des cartes dans sa tête, ou que sa mémoire était si précise qu'il n'omettait aucun détail précédemment observé (c'était en fait ce que Néro m'avait plus ou moins expliqué). L'atout stratégique que représentait l'IA n'était clairement pas négligeable, quoi qu'il en soit.

Pendant que je réfléchissais à tout ça, conduisant le speeder de façon relativement machinale, l'odeur pestilentielle du quartier se fit sentir jusqu'à mes narines. Le sang qui s'écoulait des divers abattoirs locaux bouillonnait presque sur les trottoirs, ajoutant à l'odeur une image particulièrement macabre. Le quartier industriel de Coruscant était sans doute un des pires, en toutes matières. La majorité de la population pauvre travaillait ici, et s'empoisonnait donc quotidiennement dans la pollution ambiante, bien plus que partout ailleurs dans la capitale Républicaine.

Autrefois, j'avais revêtu l'armure bleue de la Garde en espérant apporter plus de justice dans ce monde. Force était de constater que les maux de la société n'étaient pas seulement liés à la délinquance et au crime. Les inégalités étaient si criardes ici, que cela en devenait indécent. Dans les hauteurs de la ville, les riches effectuaient des paris financiers à travers la galaxie, confortablement assis dans leurs fauteuils de cuir, eux-mêmes installés dans de grands bureaux spacieux, au sommet de buildings resplendissants de prestige. Pendant qu'en-bas, les pauvres n'étaient bons qu'à crever à petit ou grand feu, au travail ou chez eux.

Je me demandais alors qui était vraiment responsable de tout ça. Les citoyens avaient-ils laissé faire? Ou était-ce en fait comme ça depuis la nuit des temps? A bien y réfléchir, aucune histoire du passé ne racontait l'exercice du pouvoir par les classes sociales inférieures, dans l'égalité juste et absolue. Il n'y avait jamais eu que des puissants, ou des amis des amis des puissants. Des marionnettistes, en somme, qui s'amusaient à simuler la démocratie pour entretenir leur propre gouvernance.

"Bon, on est tous en un seul morceau, maintenant va falloir le rester."

Je coupai le moteur et posai mon œil unique sur Zax Mugler. Était-il révolté, lui aussi, face à cette société fondée dans le mensonge? Oui, je le soupçonnais du moins. Certes, les pirates n'étaient pas tous animés par la verve révolutionnaire, néanmoins leurs actes directement dirigés à l'encontre de l'ordre établi faisaient d'eux un symbole évidemment à contre-courant. Vivre sans obéir était bien possible, et nous le prouvions à chaque battement de notre cœur. Jusqu'au jour où...

"Passage par les toits à exclure. Système de surveillance à prévoir, type caméra. Peut-être quelques droïdes comme sur Nar Shadaa. Mais ça, ça se gère. Un passage par la porte arrière ou en profitant de l’ouverture des hangars lors d’une livraison fonctionnerait, au vue de l’odeur. Se cacher dans un transport sera néanmoins un peu répugnant. Mais le soucis majeur est que…"

Néro s'était rapidement lancée dans une petite analyse des lieux, confortant mon hypothèse du "scan" potentiellement accompli par Omnius. Bien que la majorité de ses dires étaient en fait des spéculations (à forte probabilité, sans doute), elle semblait assez sûre d'elle, et ce n'était pas un hasard. Omnius lui avait sûrement exposé tout ça, d'une manière ou d'une autre, avant ou pendant ses explications.

Pendant qu'elle achevait son exposé, un homme particulièrement imposant retint notre attention. Il avait le profil des voyous que nous avions déjà croisé, avec un petit quelque chose en plus : du matériel de communication de grande qualité. Son blaster, rangé dans sa ceinture prévue à cet effet, devait également être de bonne facture. Cela amènerait peut-être Mugler à enfin investir dans l'armurerie commune... Mais le Diable préférait peut-être que nous achetions nos propres armes, par pure avarice ou éventuellement par soucis de coûts d'entretien, sur le long terme. Parce qu'aujourd'hui encore, j'étais muni d'une de ces vieilles reliques rouillées des Guerres Mandaloriennes. Jusqu'ici, elle ne m'avait pas encore pété entre les doigts, mais il valait mieux continuer de faire attention à la surchauffe. Je rêvais maintenant d'un bon DC-15, fiable et moderne, à voir si je pourrais m'en procurer au marché noir prochainement.

"Le mec qui vient d’arriver vient sans doute de l’entrepôt. 95% sûr. Pas sûr cependant qu’il ait des infos intéressantes, mais… Il a un communicateur. Piratable donc."

Parce que Néro savait aussi faire ça? J'imaginais que oui, sinon elle ne l'aurait pas proposé. Ses capacités dépassaient sûrement les espérances du capitaine, d'ailleurs. Après tout, qui pouvait se douter de telles compétences de la part d'une ancienne plongeuse? Le Turbo Lum cachait en son antre crasseuse un bien joli trésor. Et j'avais la chance de pouvoir le côtoyer de près, à présent.

Son regard sombre se posa sur moi après avoir fait le tour de l'équipe. Sa question était simple : avions-nous d'autres plans? Oui, bien sûr que je pouvais proposer autre chose. Mais là, tout de suite, je n'en avais pas spécialement envie. J'avais confiance en ma partenaire, et ses suggestions me paraissaient de toutes façons meilleurs que les miennes. Face à mon silence, mais aussi mon visage plutôt approbateur, Mugler questionna Triss sur le plan en question. La Bombe mis en lumière les risques de l'opération, mais au final, concrètement, elle n'avait guère mieux à mettre sur la table. Elle ajouta seulement une idée de diversion plutôt judicieuse, approuvée d'office par notre leader Devaronien.

"Oneye, je t’aurais bien embarqué pour que tu t’amuses aussi mais tu as eu plus l’habitude de travailler avec Néro et moi avec Triss. Si ça pète sec, et ça va péter sec, mieux vaut être avec quelqu’un dont on connaît les habitudes. Pour vous comme pour moi. Mettez-vous en place, gardez le contact radio et tenez-vous prêts à vous faufiler. On commencera quand on aura votre signal.

- Ça marche."

Acquiesçai-je sobrement, je n'avais pas grand-chose à dire là-dessus non plus. Et j'étais même plutôt content de passer aux choses sérieuses, dès maintenant. Le bar n'était qu'un échauffement, ici ce serait une autre paire de manches. Notre premier objectif était donc de subtiliser la radio du membre des Hell's Blade en promenade à l'extérieur du hangar. Avant de commencer à me diriger vers lui, je vins tout près de Néro pour lui parler quasiment dans l'oreille :

"Il faut mettre ton blaster en mode létal maint'nant, s'te plaît. T'as entendu l'capitaine, ce s'ra eux ou nous là-bas. Et ça commencera peut-être par ce gars..."

Je ne voulais pas la perturber ni la bloquer, cependant je ne voyais pas d'autres moyens de le lui dire sans perdre trop de temps non plus. Elle serait de toutes façons amenée à tuer un jour ou l'autre. Ce n'était pas une question de choix, ou du moins plus maintenant. Ma main organique frôla son bras gentiment, avant que je ne m'éloigne pour m'approcher tranquillement de notre première cible. Le gangster avait l'air de savoir parfaitement où il se rendait. Ses pas le menèrent à une petite supérette au coin de la rue, entre deux abattoirs sales et bruyants. Les travailleurs du quartier devaient venir s'acheter leurs casse-dalles ici, ou encore leurs bières de fin de journée.

Je soupirais alors, comprenant que nous ne pourrions pas atteindre ce gars sans causer du grabuge. Finalement, il valait mieux abandonner cette idée, au profit d'une approche strictement discrète de la base ennemie. Je fis signe à mon équipière que nous devions laisser ce plan de côté, pour l'instant du moins. D'autres communicateurs seront peut-être plus faciles à piquer au sein même du repaire des Hell's Blade.

Nous avons donc repris une marche tranquille, à fureter entre les bâtiments autour du hangar ciblé. Ainsi, nous avons pu déterminer plus précisément quelques détails : des patrouilles de deux ou trois hommes, régulières, allaient et venaient tout autour, et les murs étaient eux-mêmes encadrés par quelques clôtures simples, mais tout de même efficaces, ne serait-ce que pour éloigner les curieux. Néro avait raison, par ailleurs, puisque quelques caméras fixes couvraient effectivement les entrées les plus évidentes. A cela s'ajoutaient des Barghests enchaînés, ci et là, le long des parois. Ces créatures féroces seraient particulièrement difficiles à braver, surtout si leurs chaînes venaient à se détacher ou à se casser. Enfin, pour le moment elles faisaient surtout office d'alarmes vivantes, ce qui demeurait un obstacle, évidemment.

Dans cette configuration là, il était clair qu'une diversion était nécessaire pour dégrossir les rangs des gardiens des lieux. Néanmoins, il ne fallait pas oublier que l'effet de surprise n'était qu'éphémère. Nous aurions alors quoi, trois à cinq minutes pour nous faufiler et essayer de trouver Antonov Gibral? Dans un bâtiment dont on ne connaissait rien, il s'agissait d'une limite de temps très courte. Mon regard se posa donc sur Néro, tandis que nous restions cachés derrière des bennes malodorantes, parce qu'il fallait bien communiquer sur la marche à suivre avant de se lancer :

"J'vais donner l'signal à nos amis, ça d'vrait nous dégager un peu la voie. Dès qu'la fête commence, on fonce, ok? Et si on tombe sur quelqu'un, hésite pas à lui tirer d'ssus. Vaut mieux ça plutôt que d'se faire avoir. Et puis... On pourra p't-être choper une radio sur un cadavre, si ça s'trouve, ou même n'importe quoi qui puisse nous être utile pour la suite. J'te propose qu'on s'occupe en priorité des caméras. Dès qu'on s'ra d'ssous, je te porterai pour que tu puisses... Faire ton job, j'imagine !"

Quelques secondes plus tard, j'annonçais à Mugler qu'il pouvait débuter le feu d'artifice. Dès les premières détonations, les Barghests se mirent dans tous leurs états, tandis que la majorité des hommes mobilisés en patrouilles couraient vers l'origine du chaos. Au moins, les grognements et les aboiements des monstres sur-dentés n'alerteraient plus les Hell's Blade après ça. Mais comme évoqué avec la petite brune encapuchonnée, il restait le cas des caméras. Quelque chose me disait que Néro avait de quoi s'en occuper, derrière son oreille par exemple.

Lorsqu'il ne resta plus qu'un seul garde en poste droit devant, visiblement agacé par les rugissements énervés des Barghests, ce fût le bon moment pour nous élancer. De ma main en beskar et de mon couteau, j'écartai/coupai largement le grillage qui entravait notre route, nous évitant les barbelés en hauteur au passage, puis je m'engouffrai en premier dans le trou formé. J'échangeai alors mon couteau pour mon blaster, afin de pouvoir répondre à d'éventuels tirs d'accueil.

La sentinelle en "discussion" avec le Barghest le plus proche était trop affairée pour me voir venir, mais la créature qui l'accompagnait dût me sentir, elle. Lorsque ses grognements changèrent de direction pour s'orienter vers moi, le gardien releva la tête et sursauta presque de stupeur. Il ne devait pas s'attendre à ce que je sois aussi près, ni même à ce que je sois là tout court. Sa main se porta sur la crosse de son arme, mais c'était déjà trop tard, j'avais largement eu le temps de le viser en m'approchant à petits pas. Un tir, deux, puis trois, et je fis enfin mouche mortellement. Dans le brouhaha provoqué par l'attaque de Triss et Zax, de l'autre côté du bâtiment, cela n'avait pas dût s'entendre des masses.

Je m'empressai ensuite de fouiller le cadavre de ma victime, afin de lui subtiliser son talkie-walkie et de le donner à Néro. Le Barghest, bloqué à quelques mètres, semblait fou de rage, mais sa chaîne tenait encore bon, pour l'instant. Sans plus attendre, je me dirigeai sous la caméra qui couvrait la porte d'accès devant laquelle nous nous trouvions à présent, et je demandai alors à ma coéquipière, le doigt pointé en l'air :

"Tu montes sur mes épaules?"

En effet, c'était le seul moyen rapide d'atteindre l'objet. J'imaginais sans doute trop de choses sur les capacités de piratage de Néro et Omnius, et j'étais assez excité de les voir en action. Pouvaient-ils contrôler tout le système de sécurité rien qu'en se... Branchant à partir de là? Ce serait complètement fou, même les astromécanos n'étaient pas si performants. Non, je devais me faire des idées... Si Néro parvenait à fausser les images de cette caméra là, déjà, ce serait amplement suffisant. On pouvait aussi simplement la bousiller à coups de blaster et continuer notre route, le temps risquant de nous manquer une fois à l'intérieur.

Néro

Messages : 308
Date d'inscription : 30/09/2018
Localisation : Lugdunum

Profil du personnage
Espèce: Humain - cyborg
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue98/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (98/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue288/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (288/320)
Néro
Mécano | Pirate
Ven 11 Oct - 21:32
Néro essayait de ne pas trop suivre du regard le malfrat tatoué et sortit momentanément de l’entrepôt pour aller chercher du “ravitaillement” comme les types de ce genre l’appelait. Aussi son regard alternait rapidement entre les membres de son équipe, et que son intervention avait laissé extrêmement silencieux.
Elle se demanda si elle avait dit quelque chose de mal, mais l’IA pensait plus qu’il s’agissait d’une question de formulation. Elle se retint de secouer légèrement la tête, constatant une fois encore ses lacunes en terme de communication. Elle avait déjà mis du temps à intégrer le “bonjour, au revoir, s’il vous plaît”. Alors quand Omnius moulinait à pleine allure toutes ses statistiques dans son cerveau, elle avait tendance à mettre de côté les “basiques” de la discussion. Il fallait sans doute qu’elle essaie de faire des efforts la dessus.

Oneye resta silencieux, aucune désapprobation ne se lisait sur son visage cependant. Peut-être avait il pensé la même chose? Après tout, son passé était riche, et ce genre de mission ne devait pas le tracasser particulièrement. Contrairement à elle.

L’IA était assez utile dans ces moments, la ramenant à une rationalité presque froide mais nécessaire. Enfin de ce qu’elle en avait compris. Courir partout les bras en l’air n’avait jamais été une bonne solution, quoi que Shiri puisse en dire.

Mugler, leur capitaine, rompit enfin le silence, fixant sa subalterne blonde qui semblait peiner à remettre ses cheveux en place après le passage en speeder. Il ne semblait pas non plus avoir de meilleurs idées, et cela conforta la jeune mécanicienne dans sa théorie. Avancer prudemment était le meilleur des plans, surtout s’ils voulaient que cet Antonov garde la tête sur les épaules, au sens figuré du terme.
Néro frissonna lorsqu'une pensée étrange la frappa. Si il était déjà mort, qu’allait-il se passer?


Mais cette question se volatilisa lorsque Triss prit enfin la parole, répondant aux questions de son patron.

- C’est risqué.

Le corps de Néro se tendit. Risqué? Bien sure que non! Elle ouvrit la bouche pour manifester bruyamment son avis contraire, mais la blonde poursuivit.
Et là, la jeune femme fut envahi d’une flopée de sensations désagréables et violentes. N’avait-elle rien compris à son plan? Comment ce type pouvait-il prévenir ses potes si ils agissaient vite, en le coinçant rapidement dans une ruelle, ou mieux, en lui subtilisant l’objet après une collision “impromptue”?
Et compte tenu du danger, comment pouvait-elle considérer une attaque frontale comme viable? Elle qui venait de mettre en avant les risques de sa manoeuvre, comment pouvait-elle préférer une agression violente face à une équipe de types armés et sans doute plus nombreux qu’eux?

- C’est jouable.


Là pour le coup, Néro leva violemment les yeux au ciel en désapprobation. Non, ce n’était pas jouable. Ils ne savaient rien de ce qu’il y avait à l'intérieur, rien de ce qui les attendaient. Ce plan était purement stupide.

- Sérieusement?

Triss lui retourna un de ses regards noirs, puis décida de ne pas lui répondre. Le capitaine venait de trancher, et elle n’avait apparemment pas envie de s’élancer dans une argumentation avec elle. Surtout que, d’après Omnius, le type qu’il pistait s’approchait d’un groupe de personne, diminuant les chances d’une réussite rapide.

Cependant, Néro continua de la fixer, avant de se tourner vers Mugler, qui avait tout simplement choisi de l’ignorer, après une légère phrase vide de sens, pour parler à son coéquipier borgne directement. Néro se senti impuissante et très vexée de cette situation. Comme Omnius d’ailleurs, dont les probabilités baissaient doucement, quelque soit le plan, et qui pestait de leur manque de réactivité.

“Tes capacités seront plus utiles à l'intérieur”. Ouais, c’est ça. 0,001% de ses capacités, sans compter ses lacunes en combats.
Sa colère grandit brusquement, la voix d’Omnius se distordant légèrement sous l’augmentation de température dans son cerveau.
Y avait-il quelqu’un qui la prenait au sérieux ici? Pourquoi l’envoyer en mission si c’était pour la reléguer au second plan dès qu’elle ouvrait la bouche? Communication, mon oeil oui. Il aurait dû embarquer Bullupupish dans ce cas, et pas une plongeuse.

Elle serra les poings tandis qu’Omnius l’appelait à un retour au calme rapide. Ils trouveraient une solution. Ils en trouvaient toujours. Mais Néro avait du mal à digérer cet échec cuisant, ce refus de ceux qui se disait être une grande famille et qui mettaient leurs vies en jeu dans un plan inepte et dangereux.
Elle prit une grande inspiration sous les injonctions d’Omnius, retrouvant un semblant de calme, assez éphémère néanmoins.

La voix grave d’Oneye retentit alors, marquant la fin de la discussion sur le comment pour entrer dans une phase action qui la rebutait légèrement.

Néanmoins, le mandalorien jeta un œil sur le loubard, accordant encore un peu de crédit à son premier plan. Puis, avant de se diriger vers lui pour évaluer de lui-même la situation, il fit un crochet léger vers elle, lui prodiguant de nouveau ses fameux conseils qui l’énervaient tant.

Son blaster en mode létal. Voila son conseil du jour. Assorti de son fameux “eux ou nous” qu’elle maîtrisait plutôt bien. Elle lui renvoya une grimace assez lourde, s'empêchant de commenter. Ce n’était pas parce que lui, avait l’habitude de finir chaque altercation dans une mare de sang, qu’elle allait suivre cette voie. Surtout que le petit module incapacitant avait fait ses preuves.
Décidément, cette journée prenait une tournure franchement désagréable. Est ce que tout le monde la prenait pour une incapable ici? Certes, elle n’était pas dans son environnement habituel, mais la question du “pourquoi l’emmener” revint à la charge. Elle ne comprenait pas ce qu’ils cherchaient tous à accomplir, à lui montrer sous forme de leçon. Et cela commençait à vraiment la gonfler.


Aussi, la jeune femme ne bougea pas malgré la demande silencieuse de son acolyte, le laissant s’en allait vers la ruelle. Elle oublia même de l’arrêter pour lui dire qu’ils avaient laissé passer le bon moment, sous les remarques exaspérées d’Omnius, contrarié de voir son plan tomber dans le néant à cause d’une discussion  trop longue.

Mugler et Triss finirent par s’éloigner doucement, et lorsqu’Oneye revint vers elle, secouant la tête négativement pour lui apprendre ce qu’elle savait déjà, ils se mirent en route eux aussi, la jeune femme maugréant toujours intérieurement.
La prochaine fois, elle garderait ses idées pour elle tient. L’IA lui demanda bien évidemment de ce calmer à nouveau, sentant la contraction forte de ses muscles, pour passer à l’élaboration d’un nouveau plan. Aussi, elle suivit mollement le mouvement.


Leur approche, d’apparence décontractée, entre les quelques bâtiments encadrant les hangars, leur apprit la présence de patrouilles de surveillance ainsi que de clôtures, basiques, mais efficaces pour leur bloquer le passage.
Néanmoins, elle ne résisterait pas à sa pince coupante.


Le pirate borgne les fit alors se mettre à couvert derrière une immense poubelle, prenant les choses en main. Néro lui retourna un regard assez vide lorsqu’il exposa son plan. Il y avait des failles. Le coup de la diversion pour commencer, ces gars là devaient avoir déjà vu des choses comme cela auparavant. Et ce n’est pas deux pirates fous qui allaient les éloigner bien longtemps de la zone. Il prodigua de nouveau ses conseils en matière de tuerie, déclenchant un nouveau soupire de la jeune femme, qui se demandait de plus en plus pourquoi elle n’était pas rentrée directement dans le hangar par ses moyens pour aller chercher “l’ami” de Mugler.


- J'te propose qu'on s'occupe en priorité des caméras. Dès qu'on s'ra d'ssous, je te porterai pour que tu puisses... Faire ton job, j'imagine !"

Cette phrase la sortit légèrement de ses réflexions colériques. Et Néro se sentit soudainement très fatiguée. Par contre, Omnius fut ravi de cette remarque. Une petite sortie sur le système d’une caméra le dérouillerait un peu. La discussion plus légère de l'IA eut le mérite de la détendre un peu. Aussi, pendant que son comparse prévenait le reste de l’équipe de commencer les festivités, elle sortit ses câbles de son sac à dos pour les ranger dans une des poches accessibles de son pantalon.

Les détonations retentirent alors, loin et proches à la fois, mais ayant au moins le mérite d’attirer le plus gros des patrouilles loin d’eux. Et Oneye s’élança immédiatement lorsque la voie fut dégagée, rappelant alors à la jeune femme que, malgré ses états d’âmes un peu sombre, elle avait une mission à accomplir.


Elle le rattrapa alors qu’il décortiquait la clôture de son couteau. L’entrée de fortune leur permit de se faufiler dans l’enceinte autour du hangar, jusqu’à un renfoncement dans le sol qui les masqua aux yeux des quelques malfrats restant encore ici. Le regard de Néro se perdit sur l’espèce d’immense créature enchainée au côté du garde. Elle n’en avait jamais vu des comme ça, et elle se dit que c’était sans doute mieux, vue la taille de ses dents.

Omnius s'interrogera sur l’espèce représentée devant lui mais la jeune femme haussa les épaules. Elle n’en avait aucune idée. La faune, ça n’avait jamais été son truc, comme le reste des créatures vivantes peuplant cet univers.

A ses côtés, Oneye, tout en maîtrise de la situation, troqua son couteau au profit de son blaster rouillé. Bonne élève à ce moment, elle fit de même, histoire de montrer qu’elle suivait parfaitement son plan, mais le laissa s’approcher doucement, préférant couvrir ses arrières. Le garde et son horrible créature étaient non loin de la porte, elle-même surveillée par une caméra.

La bête rugit d’ailleurs dans leur direction, ce qui n’était pas bon signe.
La jeune femme faillit poser une question à son acolyte à ce sujet, mais avant qu’elle n’ait pu articuler un semblant de phrase, un nouvel échange de feu retentit, excitant de plus belle la créature encore entravée mais faisant taire à jamais son maître.

La mécanicienne, avançant de sorte à ne pas se trouver dans le champ de vision de la caméra vint le rejoindre. Et à son grand soulagement, elle le vit s’emparer du communicateur du mort.
Ses yeux se portèrent alors sur la caméra, assez haute pour le coup, enfin pour elle en tout cas, tandis qu’Omnius lui faisait part de son enthousiasme.

Le seul hic qui apparut dans la tête de la jeune femme était : se connecter, mais pour faire quoi? Elle, ils en fait, ne s’étaient jamais aventuré la dedans.

"Tu montes sur mes épaules?"
Néro laissa de nouveau tomber sa question. Elle verrait bien ce qu’elle pourrait faire une fois “dedans”. Elle posa alors son pied sur le “palier” formé par les mains d’Oneye à son niveau, puis sans trop de peine pour lui, elle se laissa soulever pour atteindre ses épaules. En appuis à moitié sur le mur pour ne pas tomber, elle saisit alors ses câbles dans sa poche et les connecta alors à l’implant.

Ensuite, en veillant à ne pas trop secouer la pauvre caméra, elle chercha alors un point d’entrée. Par chance, les gaines de protection à l’embase des câbles s’étaient légèrement descellées avec le temps et en grattant un peu avec ses doigts, elle parvint à dégager un mince espace de fil, suffisant pour que ses pinces viennent s’y brancher.

La douleur momentanée de “l’entrée” d’Omnius dans le système de sécurité lui fit trembler légèrement les jambes. Le flux de données n’était pas très intense, mais cela lui donna néanmoins un léger tournis qui s’estompa après quelques secondes.

Elle laissa quelques microsecondes à Omnius pour qu’il lui détaille la situation. Apparemment, il y avait plusieurs caméras connectées sur le même réseau, mais inatteignables. Ils devaient donc se concentrer sur celle là.

-Isole celle là.

Son cerveau se mit alors à grésiller, enfin s’était la sensation qu’elle avait en tout cas. Concrètement, la serrure de la porte que surveillait la caméra était facile à faire sauter. Il fallait donc qu’elle parvienne à faire taire ou à … modifier l’image pendant un temps suffisant pour qu’ils entrent.
L’idée fut donc là rapidement. Clairement, elle ne pouvait pas brouiller la caméra, Omnius n’arrivait apparemment pas à passer le pare feu qui se trouvait sur le réseau, en tout cas, à “interférer”. Mais entre la caméra et le sécurité, il y avait une fine ligne où les données visuelles captées par le dispositif n’étaient pas encore protégées.
Si elle avait pu brancher sa tablette, elle aurait sans doute pu programmer quelque chose. Mais à la place, elle avait une IA ultra sophistiquée qui allait s’en charger. Il fallait juste qu’elle lui apprenne.


L’électronique de la caméra n’était pas complexe. Ce n’était qu’un modèle bon marché, et aussi, elle indiqua la marche à suivre.

- Trouve le buffer. Bien, créé une boucle en utilisant la capacité pour retarder la décharge.

L’IA comprit alors où elle voulait en venir. En utilisant la mémoire tampon ainsi que le cycle de charge de la capacité, ils allaient pouvoir renvoyer une boucle d’une même séquence dans le système. Mais il y avait un soucis. Si elle ne restait pas connectée, la boucle ne serait pas “infinie”. Et elle n’avait bien évidemment pas le temps de crocheter la serrure avec le peu de temps qu’ils avaient.
C’est alors qu’une nouvelle idée apparue.


- Oneye, on va faire ça en deux temps. A mon signal, tu tires dans la serrure pour la faire sauter. Puis à mon deuxième signal, on s’élance dans la porte et on la referme immédiatement. … Je peux nous avoir 6 secondes. La mémoire...enfin bref.

Le pirate n’était pas un grand scientifique, aussi elle lui épargna les détails de sa manipulation électronique.
Omnius commença alors à faire une première boucle, et lorsqu’une nouvelle redémarra, elle donna le signal.


- Maintenant.

Le bruit de la serrure qui sauta sous la faisceau du blaster fut couvert par l’agitation lointaine et par les aboiements de la bestiole qui s’excitait à côté d’eux, et qu’elle avait un peu oublié en fait. Puis, elle attendit quelques instants, sentant l’un des bras d’Oneye s’enrouler autour de sa jambe. En réponse, elle décolla légèrement son autre pied de ses épaules, dans un équilibre un peu précaire, puis posa la main sur ses pinces, prête à se déconnecter immédiatement.
La boucle démarra une nouvelle fois.


- go!

Elle tira violemment sur la câble, et son étourdissement momentané aidant, elle se laissa chuter, Oneye la trimballant sous son bras tout en défonçant la porte. Il la reclaqua alors violemment derrière lui. 5 secondes en tout. Ils avaient été bon sur ce coup.

Puis ses pieds n’ayant toujours pas retrouvé le sol, elle tourna la tête pour fixer le mandalorien. Coincée contre lui, dans une position un peu inconfortable, mais très proche, il attendit quelques secondes de plus, face à son regard interrogateur avant de la reposer.

Néro se donna quelques secondes. Elle se sentait encore instable, dans sa tête en tout cas, la faute à une activité conjointe de son cerveau et de l’IA trop intense. Le bruit s’estompa légèrement pour laisser place aux cris de victoires d’Omnius, ravi d’avoir appris un nouveau tour.
Lorsque la situation devint de nouveau gérable pour elle, elle prit enfin connaissance de l’endroit où ils avaient atterri. Une sortie de secours, ou annexe, qui débouchait sur un couloir mal éclairé mais qui semblait s’élargir au fond. Sans plan, pas moyen de savoir où ils étaient.

- Bien joué. Bon, faut qu’on trouve le type maintenant….


Une nouvelle idée jaillit immédiatement, poussée par l’IA. La radio. Retour au plan initial donc.

- Tu peux me passer la radio? Je vais voir si je peux trouver où se cache cet Antonov.

Le pirate s’exécuta, et elle défit alors son boitier rapidement de ses doigts un peu tremblant, ce qui n’était pas bon signe. Avant de se connecter sur le circuit mis à à nu, elle attrapa un morceau de sucre qu’elle croqua pour se soulager un peu.
Puis, elle lâcha de nouveau Omnius sur le réseau. Pour le coup, les radios, il connaissait assez bien. Son seul soucis était que cela avait tendance à lui coller un mal de crâne carabiné. Et ce fut bien évidemment le cas. Une distorsion sourde lui vrilla les tympans lorsqu’elle se connecta, et elle se sentit prendre une grande respiration afin de “laisser glisser” le flux de données qui transitait dans son implant.

- Oula, y’a du monde…

Omnius avait balayé rapidement plusieurs fréquences, pour finalement s'arrêter sur celle sur laquelle les échanges mentionnaient la diversion des autres pirates. Ensemble, ils décelèrent plusieurs voix différentes, au moins cinq. Et qui n’étaient sans doute pas seules.

- Y’a 5 personnes qui discutent en ce moment. La diversion les faits douter.

Malheureusement, son mal de tête croissant l'empêcha de savourer ce moment.  Elle continua alors son écoute, l’IA lui transférant une version légèrement bruitée des discussions pour qu’elle suive.
Donc, si certains types semblaient craindre une attaque, pour autant, ils restaient assez calme. Vigilance, patrouille. Ces mots revinrent plusieurs fois. Et pour le moment pas de mention de Gibral.


- Ils vont faire des patrouilles… y’a des sous-sols. Deux. On va sans doute avoir de la visite. Mais ils nous ont pas vu entrer. D6- B1 - A3...sans doute le nom des “zones” qu’ils contrôlent. Faut qu’on trouve où on est. Du coup, faut qu’on avance si ça te va?

La question ne demandait pas de réponse en fait. Ils n’allaient pas rester dans ce couloir dans l’attente de se faire débusquer par le gang. Aussi, ils entamèrent une progression lente et sur leur garde afin de sortir de ce couloir.
Puis soudainement, l’information qu’elle attendait tomba. Elle posa alors sa main pour arrêter Oneye dans sa progression.

- Le “colis” est en D1. Je présume que ça doit être le deuxième sous-sol. Du coup, on est sans doute quelque part en A ou en B.

Et donc, qu’ils risquaient au minimum de croiser une patrouille. Super.



Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue40/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue40/160Flics et voyous Empty_bar_bleue  (40/160)
Loh Darl
Padawan Jedi
Sam 19 Oct - 20:17
Quand les bas-fonds semblaient avoir livré ce que la civilisation pouvait construire de plus sombre et oppressant, les Jedi se voyaient contraints de s’enfoncer encore davantage dans les entrailles de la bête. La métaphore se justifiait d’autant plus que les pérégrinations de nos aventuriers, bien éloignés de la sérénité de leur Temple, les conduisaient à proximité d’abattoirs inquiétants. Dans cette crasseuse exploration, Loh trouvait un soulagement dans le port de son masque respirateur qui le protégeait de l’odeur des lieux qu’il devinait être particulièrement désagréable.

Tseh conduisait la marche et semblait une nouvelle fois particulièrement à l’aise. Sans connaître la vie de cet humain, Loh avait entendu quelques bribes de son histoire et savait ainsi que le padawan du maître Cadalo avait grandi sur une planète bien moins urbanisée que Coruscant. Qui eut cru que les compétences développées en territoire sauvage pouvaient être mises à contribution dans ce qui était probablement le paroxysme de l’urbanisation ? L’humain faisait une nouvelle fois preuve d’une grande capacité d’adaptation, et une nouvelle fois le jeune Kel Dor ne pouvait que le constater avec envie. L’exploration était méticuleuse et devait demander à Tseh une grande quantité de ressources, aussi Loh avait-il pris la résolution de veiller sur l’environnement immédiat de son camarade qui ne pouvait plus faire l’objet de toute sa vigilance.

L’attention de Tseh s’arrêta sur un bâtiment en particulier. La petite troupe cessa la marche, pendue à la conclusion de son guide. Tseh avait vu un prisonnier dans le hangar, ce qui constituait une piste des plus sérieuses. Il n’avait néanmoins aucun moyen de savoir s’il s’agissait de l’individu que les Jedi recherchaient. Tseh proposa d’user de l’empathie de Force, mais cela ne donnerait hélas rien de bon. Quand bien même les sentiments de ce prisonnier pourraient-ils être sondés, ce qui était impossible sans aucune forme de contact visuel préalable pour focaliser la concentration, ils ne seraient d’aucun secours dans la quête d’identification. Les émotions d’un individu enchaîné dans un hangar proche d’un abattoir et dont tout laissait à penser qu’il s’agissait de la base d’un gang des bas-fonds de Coruscant n’étaient de toutes manières pas très difficiles à deviner… Était-ce une tentative de Tseh pour rendre son camarade plus utile dans la conduite de cette mission ? Si tel était le cas, Loh s’en voulait d’à nouveau devoir opposer une forme de refus à un camarade dont il percevait toute la bonne volonté. Mais hélas, la situation était trop dangereuse pour s’autoriser à laisser des considérations de bonne camaraderie dicter les décisions et actions du groupe. « Sans le voir, je ne pourrai pas focaliser mon attention sur lui. Mais nous n’avons pas vraiment besoin d’empathie pour deviner la détresse et la peur que doit ressentir cet individu, comme n’importe quel autre dans sa situation. Ses sentiments ne permettront pas de l’identifier, mais savoir qu’il est là est sans doute suffisant pour agir. » Constamment étreint par le doute, Loh tourna son attention vers le chevalier Gail en quête de réponses. Celui qui accompagnait les padawans semblait convaincu que l’individu en question présentait un intérêt. Gail confirma ainsi que sa sensibilité à la Force était d’un tout autre niveau. Loh s’efforçait de se rattacher à cette révélation pour faire taire ses propres questionnements. Le jeune Kel Dor n’était en effet toujours pas intimement convaincu qu’envoyer deux padawans dans une mission si périlleuse était la meilleure chose à faire, d’autant qu’il pensait se souvenir que les maîtres leur avaient confié la tâche de localiser Gibral, et non d’aller le chercher. Dans cette quête, les Jedi se trouvaient de plus en concurrence avec d’autres individus. Il n’était actuellement plus possible de les suivre, la filature s’était muée en course. Mais, dans l’hypothèse où l’individu que Tseh avait vu était bien Gibral, il y avait tout à craindre que les padawans se trouvent pris entre deux feux.

Il n’était toutefois pas dans le crédo Jedi de remettre en cause les instructions de ceux qui avaient emmagasiné davantage d’expérience. Remettre en cause un ainé au sein de l’Ordre n’était pas qu’une contestation d’ordre hiérarchique, c’était aussi une manifestation de prétention très peu tolérée. Le chevalier Gail avait invoqué la Force pour suggérer la marche à suivre, et seul un membre de l’Ordre plus expérimenté pourrait valablement contester ses instructions. Loh ne sentait rien de particulier, et quand bien même cela aurait pu être le cas, il n’était que padawan. Cette position d’apprentissage était parfois difficile, voire frustrante. Le chevalier Gail avait parlé, les padawans devaient obéir. « Si d’aventure nous parvenons à approcher ce prisonnier, que devons-nous en faire ? Et dans l’hypothèse où il s’agirait d’Antonov Gibral, serons-nous assez de deux pour réagir convenablement ? » Le chevalier perçut la touche de scepticisme du padawan Kel Dor, mais ne parut pas en ressentir quelconque émoi. « Vous n’êtes pas seuls, padawans, je reste dans les alentours. Que la Force soit avec vous. »

Loh aurait préféré que le chevalier Gail soit avec eux dans cette exploration, mais n’avait-on pas l’habitude dire que toutes les alliées, la Force était la plus puissante ? Les padawans devaient donc trouver un moyen d’entrer dans le hangar identifié par Tseh, et c’est à ce moment que des bruits inhabituels se firent entendre. Des explosions et des tirs de blaster depuis l’autre extrémité du bâtiment. Plus de doute, si ce hangar avait également attiré les concurrents des Jedi, c’est qu’ils devaient s’approcher très sérieusement de leur cible. Les voies de la Force étaient mystérieuses, mais d’une redoutable efficacité. Il revenait maintenant à ses adeptes de se montrer à la hauteur et, sans qu’il puisse réellement se l’expliquer, Loh se sentit remotiver par les évènements, comme si ses doutes s’étaient évanouis.

Le combat se tenait devant l’entrée principale et, s’il s’agissait bien des individus qui recherchaient Gibral, Loh trouvait quelque peu étrange que leurs concurrents adoptent une approche aussi frontale. Attaquer directement les Hell’s Blade semblait moins efficace que de tenter une infiltration, à moins, chose improbable, qu’ils soient particulièrement nombreux. Les Jedi n’étaient que trois, c’était une certitude, ce qui interdisait toute confrontation de grande envergure. La stratégie évidente était de profiter du désordre ambiant, de la même manière que dans le bar, pour s’introduire dans le hangar par l’une des entrées annexes. Nul doute qu’elles seraient surveillées, probablement par des dispositifs électroniques dont le fonctionnement échappait au jeune Kel Dor, et probablement encore plus à son camarade. Loh pouvait détruire à distance une caméra, grâce à sa télékinésie, mais cela alerterait aussitôt les membres du gang éventuellement chargés d’en surveiller les enregistrements. D’un autre côté, le bâtiment était déjà sous assaut ennemi et le principal enjeu pour les Jedi était de cacher la présence de l’Ordre. Une caméra hors de fonctionnement indiquerait au gang qu’ils étaient pris d’assaut par une autre issue du bâtiment, mais pas nécessairement pris d’assaut par des Jedi. Les assiégés seraient en mesure de localiser le lieu d’entrée, mais pas nécessairement en mesure de trouver les deux padawans une fois à l’intérieur. A mesure que les padawans marchaient à la recherche d’un point d’entrée, Loh recherchait un accès tout en partageant ses idées avec Tseh : « Je n’ai aucune connaissance en électronique, si les entrées sont surveillées, comme on peut raisonnablement le supposer, il faudra probablement détruire le dispositif de surveillance. Une fois à l’intérieur, on s’éloignera le plus possible du point d’entrée, puisque c’est là qu’ils commenceront leurs recherches. Ils se diront probablement que ceux qui les attaquent arrivent par une autre issue, aucune chance que des Jedi soient soupçonnés. » Loh identifia une entrée à une dizaine de mètres. Elle n’était plus surveillée que par une sentinelle, sans doute la dernière en place suite au déploiement de renforts vers la zone de combat, et un barghest en cage. La vigilance de ces créatures était décuplée par leurs sens, elles devaient compléter avec son odorat le travail de la caméra qui fixait la porte d’entrée. Les Jedi ne pourraient pas tromper la créature qui ne manquerait pas d’alerter le fantassin dont Loh pouvait ressentir l’état de stress. La cage dans laquelle le barghest se trouvait était rudimentaire, aucun dispositif électronique ne semblait en verrouiller la grille. Laisser la créature s’échapper pourrait suffire à éloigner le garde suffisamment longtemps pour que les padawans entrent dans le bâtiment. Il fallait toutefois s’assurer que le barghest courre dans la bonne direction, c’est-à-dire loin des deux jeunes Jedi. Il faudrait donc opérer en deux temps : projeter un objet relativement peu massif vers un lieu qui attirerait l’attention du barghest loin des padawans, et libérer la créature à distance grâce à la télékinésie pour qu’elle s’élance loin de l’entrée du hangar. Avec un peu de chance, la course de la créature inquièterait suffisamment le garde pour qu’il aille lui-même voire ce qu’il se passe et, surtout, récupérer la bête pour la remettre en cage et qu’elle puisse ainsi poursuivre sa mission de surveillance. « Là, c’est une bonne entrée. On va déjà éloigner ce petit comité d’accueil. » Loh ramassa une pierre au sol. Il la jeta loin de lui mais il n’eut guère à forcer puisqu’il intensifia la poussée initiale grâce à la télékinésie. La pierre alla s’écraser à une vingtaine de mètres dans la direction opposée aux padawans. Le bruit de la chute fut audible, le barghest commença à grogner dans sa cage, prévenant ainsi le garde qu’il devait se passer quelque chose. Lui-même ne semblait pas avoir entendu la chute de la pierre, mais la réaction de son animal éleva la suspicion. Loh sentit d’ailleurs que le stress s’intensifiait, il ne devait pas s’agir du garde le plus téméraire de la bande, ceux-là devaient être à l’entrée en pleine bataille. Loh se concentra sur la cage de l’animal tout en prévenant Tseh de ce qu’il comptait faire. « On va ouvrir la cage, la bestiole devrait accourir en direction du bruit. Si par hasard elle nous renifle et préfère venir nous voir, tiens-toi prêt. Avec un peu de chance, le maître va la suivre, ne serait-ce que pour la remettre dans sa cage. » Sans attendre davantage, Loh saisit le manche de son sabre laser d’une main, au cas où le plan se passerait mal, et utilisa l’autre pour ouvrir la cage à distance. La gestuelle n’était pas nécessaire pour faire usage de télékinésie, mais elle permettait de focaliser l’attention avec davantage d’efficacité lorsque les opérations à effectuer étaient délicates. Le barghest semblait perdre patience, le garde finit par regarder dans la même direction que son animal, désormais convaincu que son comportement n’était pas habituel. Loh saisit cet instant pour ouvrir la grille et le barghest s’élança immédiatement dans la direction où la pierre avait chuté. Le garde hurla à son tour un petit nom étrange, il devait s’être attaché à cet animal au point de le nommer, et s’élança à sa poursuite comme Loh l’avait espéré. Le barghest semblait apprécier sa liberté recouvrée et n’avait manifestement aucune envie d’obéir aux injonctions de son maître temporaire, ce dernier semblait désormais plus inquiet du retour de sa bête que de la surveillance de sa porte. « Maintenant ! »

Loh se dirigea vers la porte du hangar qui n’était désormais que sous la surveillance d’une caméra qui balayait inlassablement un angle de vue alternant entre la porte et le chemin qui permettait d’y accéder. Le barghest et son maître étaient suffisamment loin, au point d’ailleurs qu’on ne les entendait plus. Loh ne perdit pas davantage de temps car la caméra finirait bien par les voir. Il se concentra sur l’objet qui était de relative petite taille et l’arracha de son socle. Les fils qui la reliaient au mur se rompirent rapidement, confirmant que la caméra était définitivement déconnectée du réseau. Le temps était maintenant compté car dans l’hypothèse où un individu était chargé de contrôler ce que les caméras voyaient, il avait déjà dû remarquer que l’une d’elle ne transmettait plus d’image.
La porte était en harmonie avec le reste de l’équipement du hangar, relativement vétuste et verrouillée par un simple système mécanique. Elle s’ouvrait de l’intérieur, à moins d’avoir le badge d’accès nécessaire. Loh, faisant preuve d’une assurance inhabituelle, et sans doute légèrement dangereuse, dégaina son sabre laser pour découper le verrou. Arracher une caméra et arracher une porte ne présentait pas le même effort. Un coup de sabre laser suffirait amplement et la marque qu’il laisserait ne serait pas suffisamment caractéristique pour identifier les intrus comme membres de l’Ordre Jedi. Plus la marque laissée était petite, moins il était facile pour des yeux non-initiés de reconnaître les effets peu communs, mais pas uniques, d’un coup de sabre laser. Loh ouvrit ensuite la porte sans aucune difficulté, offrant ainsi le hangar à la visite des deux padawans. Il n’était toutefois pas possible de rester immobile, puisque les membres du gang ne tarderaient pas à envoyer quelques-uns des leurs vérifier ce qu’il se passait à cet endroit précis où une caméra avait cessé de fonctionner. Les Jedi avaient privé leurs ennemis de l’un de leurs yeux, mais ils bénéficiaient toujours de leur avantage sur ce point : la vue de Tseh transcendait les sens humains et, maintenant que leur cible était plus proche, Loh espérait que son camarade pourrait la localiser avec davantage de précision. « Bon, on ne traîne pas. Il faut trouver un moyen de rejoindre ce prisonnier que tu as vu, et si possible en contournant un maximum d’obstacles. »

Tseh

Messages : 119
Date d'inscription : 13/01/2019

Profil du personnage
Espèce: Humain
Réputation:
Flics et voyous Left_bar_bleue90/1000Flics et voyous Empty_bar_bleue  (90/1000)
Expérience :
Flics et voyous Left_bar_bleue108/320Flics et voyous Empty_bar_bleue  (108/320)
Tseh
Padawan Jedi
Mar 29 Oct - 18:45
En observant le hangar, Tseh attendait les réponses de ses camarades. Il sentait déjà un peu la fatigue, mais il tenait encore bon. Il était nerveux. Ce genre de mission n'était pas celle d'un Consulaire, mais fallait bien s'adapter. En tout les cas, ils devaient se féliciter de ne pas encore avoir dégainé le moindre sabre-laser. Et surtout de s'être montrés discrets avec leurs pouvoirs. Mais cela allait avec la philosophie Jedi. Utiliser la Force quand c'était nécessaire et pas superflu. Même Tseh avait pas autant respecté cela quand il avait été au collège d'à côté ou au vide-grenier. Heureusement, il en faisait pas nom plus des caisses avec ça. Mais fallait reconnaître que c'était vachement pratique et pas forcément en combat. Avec son passé, Tseh avait appris à voir l'intérêt des choses pas uniquement sous l'angle militaire. Bien au contraire, pour lui, un vaisseau pouvait-être un transport très utile pour un commerçant. Mais il était malade dedans et cherchait donc à s'épargner au maximum ces engins.

Il n'eut pas attendre longtemps pour les réponses de ses camarades. Loh lui avait dit que l'empathie de Force ne les avancerait pas plus que ça. Le Gardien leur dit qu'il ne les suivrait pas et se contenterait de monter la garde. Mais il serait dispo si ça tournait au vinaigre. Cela ne rassurait pas plus que ça Tseh. Ils étaient que deux face à de nombreux types qui étaient pas connus pour leur douceur et leur pacifisme. Il pouvait aussi constater à travers la réflexion de son camarade, qu'il ne semblait pas non plus enchanté de s'infiltrer dans un endroit pareil. Tseh regrettait presque les membres de son ancienne tribu et ces crétins de babouins. Ils n'étaient au final pas si dangereux que les types qu'ils allaient affronter.

Tandis qu'ils songeaient au moyen d'entrer dans le hangar sans se faire remarquer, ils purent entendre que d'autres n'avaient pas opté pour ce genre d'approche. En effet, des coups de feu se firent entendre dans le hangar. Tseh imaginait que c'était le couple qui cherchait aussi Gibral. Il priait pour qu'ils n'aient pas à les affronter directement. Si ces gars fonçaient dans le tas, ils devaient suffisamment avoir confiance en leurs capacités. Il les avait déjà vu à l'oeuvre au bar et il devait reconnaître que c'était clairement pas le même niveau par rapport aux suprémacistes humains qui occupaient alors le bar à ce moment là. En tout cas, Tseh devait reconnaître que ces personnes venaient de leur rendre un grand service. Ils avaient distraits leurs adversaires qui étaient désormais détournés en grande majorité de toute autre intrusion ailleurs.

Mais c'était pas gagné comme l'appuya Loh. Le site était surveillé par des caméras. Et neutraliser les caméras surveillant une entrée serait un indice pour les occupants du hangar d'une intrusion dans ce secteur. Mais son camarade fit remarquer que s'ils neutralisaient une caméra, ils auraient le temps de s'évaporer dans le bâtiment le temps que leurs adversaires ne rappliquent. Tout était donc une question de timing. Surtout que pirater les caméras semblait être une entreprise compliquée pour de Padawans pas vraiment pros dans la technologie. Surtout Tseh. À part les datapads des archives, la porte de sa chambre et la machine à café du réfectoire, il était pas un grand technophile. Surtout que la machine à café était souvent capricieuse. En général, un bon coup de pied suffisait, mais Tseh avait déjà vu certains employer des méthodes plus insolite. Comme par exemple, tenter de la pirater, encore c'était classique, mais d'autres se servaient de la Force ou encore une fois, un avait ramené l'astromécano de son chasseur pour avoir sa boisson chaude. Tseh n'avait pas de droide personnel et ça lui manquait pas. Le Temple avait pas mal de droides pour des tâches diverses. Certains que Tseh n'aimait pas comme ce fichu droide de ménage qui abimait les affaires quand il arrivait dans une chambre. Surtout qu'à cause de cette idiote de machine, Tseh s'était retrouvé nu devant un autre Jedi réputé pour son caractère prude à l'extrême.

Une fois qu'ils avaient fait le point, les Padawans contournèrent le bâtiment à la recherche d'une entrée. Loh se stoppa devant une porte ouverte. Ils se mirent sur le côté. À l'intérieur de la pièce, ils pouvaient apercevoir une sentinelle, une caméra, ainsi qu'un animal en cage. Il s'agissait d'un Bargeist. Pas besoin de Force pour voir que la sentinelle était nerveuse. Fallait dire qu'ils étaient attaqués et tous ses camarades partis sur le front, il était seul en cas d'une attaque ennemie par cette entrée. Tseh pouvait constater que la créature était nerveuse. Le Bargeist avait les oreilles baissées et grattait les barreaux de sa prison exiguë en grognant et en couinant. En voyant l'animal, Tseh ne pouvait s'empêcher de penser aux Anoobas de son ancienne tribu. Ces bêtes devaient garder le village et le bétail quand ils accompagnaient pas les chasseurs et guerriers à la chasse à l'antilope ou aux pillards. Il avait encore en mémoire une fois où des guerriers étaient revenus avec un pillard fait prisonnier. Celui-ci avait été donné vivant aux Anoobas qui s'étaient jetés dessus. Quand il y repensait, ce dernier devait avoir pas plus de quinze ans. Son père l'avait épargné de regarder le spectacle. Mais Tseh avait pu entendre les hurlements à la mort de la victime suivis des bruits de chair déchirée et de craquements d'os. Cela au nom du pouvoir et aussi pour se venger et se divertir. Tseh comprenait bien en quoi l'obsession du pouvoir était une chose du côté Obscur. La vengeance aussi. C'était des puits sans fond qui au final faisaient plus de mal que de bien. Les hommes de Clayton étaient dans la même spirale. La quête de pouvoir amenait avec elle son lot de souffrances et finissait par également nuire à ceux qui s'étaient lancés dedans. Tseh se souvenait encore de son rêve où un Chevalier Jedi dont plusieurs millénaires le séparaient de lui, était venu lui raconter sa fin tragique sur Waty. Prisonnier d'un Maître des Animaux, un être dont sa seule obsession est le pouvoir, l'avait mis à genoux. Mais le Jedi lui avait rappelé que tôt ou tard, il trouverait plus puissant que lui. Et les paroles du Chevalier s'étaient révélées exactes quand un volcan s'était réveillé et face auquel le très puissant sensitif qui avait vaincu les Jedi se trouvait désemparé au moment où la nuée ardente s'abattait sur lui.

Loh en profita pour lui dire son plan. Le but était de distraire l'animal avec un caillou, le libérer pour qu'il aille dans la direction du projectile, ce qui pousserait son maître à aller à sa poursuite, faisant deux gardes de moins à gérer pour les Padawans qui auraient plus que la caméra à neutraliser. C'était un bon plan, mais cela reposait sur la volonté de l'animal à aller poursuivre la pierre. Mais Tseh ne voyait pas d'autres idées. Donc ils allaient suivre ce plan. Loh ne tarda pas à se mettre en action. Il lança le caillou, puis ouvrit la cage à l'aide de la Télékinésie. L'animal se précipita aussitôt dehors et couru comme prévu en direction du projectile suivi de son maître qui l'appelait par un nom idiot. Le genre que Tseh donnait à ses plantes vertes suivi d'un numéro derrière. Il les plantait dans un mug en guise de pot. Il devait en être à sa trente troisième plante. Il n'avait pas vraiment la main verte pour ces variétés. La prochaine fois, il prendrait une plante grasse de Tatooine. Il avait parlé de cette hécatombe de plantes vertes à son maître et doutait que lorsqu'il serait devenu Chevalier, il puisse gérer un Padawan vu qu'il n'arrivait déjà pas à garder une plante verte en vie.

En bref, le plan se déroulait parfaitement pour le moment. Tandis que son camarade terminait sa besogne en détruisant la caméra, Tseh faisait le guet comme le Kel-Dor l'avait fait pour lui. Pour le moment, rien à signaler. Puis une fois la menace éliminée, ils se faufilèrent dans le hangar. Maintenant, c'était à lui d'utiliser la vision de Force afin de localiser le captif. Il pouvait entendre que la bataille faisait encore rage. Pendant ce temps, ils évoluaient dans le hangar en inspectant les pièces. Tseh se concentrait. Il vit un couloir où des hommes se precipitaient là où les Padawans étaient passés, mais trop tard pour eux, ceux qui recherchaient avaient déjà changé de secteur.

Cependant, Tseh vit rapidement une faille. Les caméras encore actives dans le bâtiment. S'ils les neutralisaient une à une sur leur trajet, ils allaient offrir une belle piste aux Hell's Blade. Le Padawan n'avait sa main posée sur son sabre contrairement à son camarade. Il valait mieux être prudent, mais il craignait qu'en paniquant, il ne fasse qu'empirer les choses. Il en avait encore l'amère expérience dans le bar.

- Par contre, il y a une faille dans ton plan. Le bâtiment est infesté de caméras et en les neutralisant au fur et à mesure qu'on progresse, on offre une belle piste à nos assaillants. Faut qu'on trouve un moyen de ne pas se faire voir des caméras tout en évitant de laisser une piste.

En attendant une réponse, Tseh repris ses recherches avec la vision  de Force. Il reconnut à l'entrée les pirates qui continuaient à se battre. Puis il vit le type qui poursuivait toujours sa bestiole pas vraiment décidée à rentrer en cage. Faut dire que cette pauvre bête avait été enfermée dans une prison exiguë. Au bout de quelques minutes, il repéra enfin le prisonnier. Il se trouvait dans une petite pièce. Et il semblait gardé.

- C'est par là! Au fond dans cette direction. Mais je crois qu'il y a des gardes.

Tseh se cacha en voyant des hommes arriver vers l'entrée d'où ils venaient. Puis il les entendit se plaindre qu'il n'y avait personne. Ils s'étaient donc déplacés pour des prunes. Ils étaient visiblement moins nombreux que ceux qui combattaient les pirates d'après ce que Tseh avait pû voir. Mais il n'en étaient pas moins dangereux. Le jeune homme vit parmi ce groupe un type bien plus imposant que les autres. Un colosse au dos voûté, qui semblait bien plus musclé. Littéralement une force de la nature.

- Fais gaffe j'ai repéré un type particulièrement dangereux dans ceux qui nous recherchent... Du genre qui n'est pas le barman de tout à l'heure. Plutôt celui qui pourrait déraciner un cèdre à main nues.

Tseh regrettait franchement la petite vieille le frappant à coups de sac à main, le droide de ménage ou encore les adolescentes pétasses. Le risque de se faire tuer était très négligeable avec eux. Ici, c'était un autre niveau. Fallait dire que Tseh n'avait pas pu vraiment participer à la guerre des clones à cause d'une piqûre d'insecte. Oui, c'était pas très malin. Du coup, le jeune homme n'avait pas vraiment d'expérience guerrière et il faisait ce qu'il pouvait pour éviter le conflit. Il avait tout de même quelques bases en combat. Mais il reconnaissait sans peine qu'il n'était pas le meilleur bretteur de l'Ordre. Il devait reconnaître qu'il avait quand-même combattu les hommes de Clayton avec Maître Pullum, mais il était effectivement avec un maître expérimenté. Ensuite, il avait affronté des droides assassins volants chez Bob Turner. Là, il avait pas de maître avec lui, mais un Chevalier s'y trouvait tout de même. Heureusement pour lui, son camarade cherchait aussi à éviter la bagarre.

Il se remit à observer une caméra encore en  activité. Elle décrivait le même mouvement de va et viens sur son support à surveiller d'un côté puis de l'autre. Cela signifiait que pendant un bref instant, la camera ne les voyait pas. Mais il fallait se montrer très rapide et réactif.

- Je crois que j'ai trouvé la solution pour les caméras. Il suffit de passer quand elles ne regardent pas dans notre direction. Il suffit par contre d'être rapide.

Tseh regarda attentivement la caméra, et quand il jugea que ce fut le moment, il le fit signifier à Loh avant de se faufiler en direction de leur objectif. En utilisant la Vision de Force avant son passage, il avait pu voir où était la caméra suivante et où se cacher en  arrivant.

- Maintenant!

Une fois arrivé, il se dissimula derrière une pile de palettes. Après cela, ils devraient répéter l'opération plusieurs fois avant d'atteindre leur objectif. À la caméra suivante, Tseh réalisa quelque chose quand il se servit de la vision de Force pour voir les autres appareils sur leur chemin, celles-ci étaient moins entretenues que celles proches des entrées et se révélaient défaillantes dans leurs mouvements, au point qu'un peu de Télékinésie pour bloquer la caméra le temps de passer ferait pas beaucoup de différence au vu de leurs mouvements irréguliers et parfois restant bloqué au même endroit longtemps. Comme ça, ils couvraient leurs traces.


Tseh commença à bloquer une caméra le temps de passer, puis à la suivante, il invita Loh à s'occuper de la suivante.


- Avec ces caméras qui défectueuses, on peut utiliser la Télékinésie pour les bloquer le temps de notre passage et ça sera pas suspect. En plus, on offrira pas un belle piste à nos assaillants. À toi l'honneur pour la suivante!

Contenu sponsorisé


Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Sauter vers: