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Maître du Jeu
Mar 29 Sep - 21:21
Maitre Ashledo Cadalo, suite à la visite nocturne de son élève hirsute, avait beaucoup réfléchi aux sens que pouvaient avoir les visions qui semblaient tourmenter ce dernier. Il était tout d’abord évident que le jeune Tseh avait subit un traumatisme suffisamment profond sur sa planète natale pour qu’elle vienne le déranger à une telle distance, sans qu’il n’ait été en contact avec des autochtones ou des informations de là bas, ici sur Coruscant. Mais c’était bien mal connaitre la Force de penser qu’une simple distance pouvait couper le lien infini qui connectait chaque élément de l’univers entre eux.
La récurrence des témoignages du jeune homme était aussi préoccupante. La Force insistait, s’acharnait à appeler son élève loin du Temple. Mais les teneurs mystiques de ses messages obligeaient le Drall à prendre certaines précautions à leur égard. Il y avait une signification derrière, mais foncer la tête la première à chaque appel n’était pas dans les habitudes du Grand Maitre. D’abord, il fallait comprendre. Et pour comprendre, l’analyse, l’étude et la patience étaient ses meilleures alliées.
D’un autre coté, les instabilités mentales qui commençaient à fendre la doctrine de l’Ordre dans la tête de Tseh, intimaient à Cadalo de pousser plus amont ses recherches pour éviter que son élève ne cède dangereusement à toutes les fluctuations du courant. En tant que Maitre, son devoir était aussi de protéger toutes les âmes ayant rejoint leur rang.
Et la nuit était souvent propice à des nombreux échanges entre le Grand Maitre de l'Ordre et les autres Maitres du temple au travers de leurs méditations, et ils avaient conclu de la nécessité de tenir une séance où le jeune Tseh pourrait venir exprimer l’exacte teneur de ses visions à l’ensemble du conseil. Ainsi, tous pourraient se forger un avis et conclure rapidement sur la marche à suivre vis à vis de cette situation problématique. Si la Force avait un message, le porteur devait être écouté.
Lorsque le soleil frappa de ses rayons matinaux le temple, Cadalo attendait donc l’arrivée de son élève, qui débarqua enfin dans la salle de méditation, son fidèle compagnon canin sur ses pas. Le Drall n’avait pas pour habitude de juger les apparences, mais, pour une fois, il se dit que le chien avait une bien meilleure mine que son maitre, ce qui n’était pas peu dire. La fatigue et le tracas étaient percevable sous les cernes marquées qu’arboraient Tseh, sans usage de la Force. Et il était évident que la nuit avait été agitée pour le jeune homme.
Cadalo conserva son air bienveillant, et dirigea alors la discussion sur l’état de fatigue palpable du natif de Waty. Etait-ce le cristal de son sabre qui l’avait préoccupé? Une autre de ses visions peut-être? - Tu m’a l’air bien fatigué aujourd’hui Tseh. Et moins enjoué que d’habitude. D’autres visions sont venues perturber ton sommeil?
Et la réponse de son élève lui fit dresser doucement les oreilles, sans pour autant paraitre trop alarmiste. Inutile de stresser le jeune homme en réagissant de manière disproportionnée à cet instant.
- Des Siths dis-tu? Tu es certains de cela?... oui, tu l’es.
Le regard du Grand Maitre se posa alors sur le sabre, seconde source de tourmente du jeune Jedi. Effectivement, ce cristal était plus “bavard” que les autres et il crut percevoir comme un léger appel à l’aide. Cadalo se gratta alors le menton de sa patte griffue. Il était certain que son jugement ne pouvait pas être une valeur sûre à cet instant. Il avait ouvert son esprit pour mieux percevoir le courant traversant son élève, et le stress que ce dernier ressentait était une source d'altération à prendre en compte. Formuler une réponse claire à Tseh n’était pas de son ressort mais de celui du Conseil tout entier. Mais d’abord, il fallait rassurer le messager.
- Tseh, comme je te l’ai dit, si ton cristal est aussi actif, c’est parce que toi aussi tu l’es. Il réagit à toi. Tu es son porteur, il n’y a pas de malveillance possible venant de lui. Ni de dysfonctionnement.
Cadalo laissa un léger silence, espérant que son élève finisse par se détendre un peu. Puis, il restait la question épineuse de son rêve.
- Je me doute que ton rêve de la nuit à du être violent à expérimenter. Et sache que je te crois. Cela étant dit, je souhaite te proposer quelque chose. Il est certain que ce que tu ressens actuellement, que la nature de tes visions soulèvent beaucoup de question dans ton être. Et je ne veux pas te donner de réponse que je n’ai pas.
A ce moment, le Drall attendit une réponse, peut être mal maîtrisée de la part de son élève. Aussi, il finit enfin par annoncer la prochaine épreuve qui attendait Tseh.
- Je me suis entretenu hier soir avec les membres du conseil. Nous prenons tes visions très au sérieux. Mais, n’ayant pas moi même été témoin d’elles, je te propose de venir les exprimer face au conseil. Tu pourras y exposer tes questions, tes recherches et ensemble nous allons démêler toute cette histoire.
Le Maitre espérait que Tseh accepte sa proposition. Il n’était pas rare qu’un élève doive se tenir au centre du concil, mais cela pouvait être vécu comme une experience éprouvante. Et généralement, pour les cas d’extrême urgence, ce passage était imposé. Mais Tseh devait aussi être préservé, étant le seul à subir les assauts de la Force. Son accord avait donc aujourd’hui une importance.
- Le conseil se tiendra cet après-midi. Je te conseil de méditer en attendant, et de rassembler toutes tes pensées, de faire le vide… et de te débarbouiller un peu aussi. C’est tout pour aujourd’hui.
Joignant les paroles aux gestes, Cadalo se redressa avec souplesse et laissa son élève dans la salle de méditation (tout en espérant que le chien ne détruise pas les tapis).
Le Drall prit alors soin de prévenir les autres membres du conseil puis, sur sa route, il croisa Ben Saro, adossé à l’une des colonnes du temple. Ce dernier semblait l’attendre, les bras croisés, comme s’il n’avait pas perdu une miette de l’échange au sein de la salle de méditation. Les oreilles de Cadalo s’agitèrent doucement, invitant son confrère à exprimer le fond de sa pensée. Mais contre toute attente, l’humanoïde aborda un autre sujet.
- Rly’eth est de retour.
Le Grand Maître sourit doucement.
- Nour. Son retour n'était pas ...prévu. Mais cela sera un plaisir de la revoir. Saro acquiesça doucement. Le retour d'un élément infiltré hors des zones de contrôles de la République aussi "mythique" qu'elle était étrange. Mais serait aussi porteur de beaucoup d'information. - En effet, cela fait un petit moment depuis son dernier debriefing de mission.
Les deux Maîtres restèrent muets quelques secondes, avant que leur regard ne se croisent de nouveau. Le Drall afficha un mince sourire qui releva ses moustaches légèrement.
- La coïncidence… - N’existe pas.
Et sur cette conclusion, Ben Sarro salua son aîné et disparu dans le dédale de couloir.
HRP:
[HRP : Nour Rly'eth est une chevalière jedi aguerrie, assez puissante dans la Force. Mais son caractère ambivalant l'on écarté des missions classiques des jedis au profit de mission d'infiltration en territoire séparatiste, ou plus récemment, chez les indépendants. Elle est respectée des Maitres, ses missions, impacts et informations récoltées étant toujours précieuse. Mais pour les jeune membre de l'ordre, elle est un mythe au sens antique du terme : est ce que cette personne existe vraiment? Il est possible que tu entendes parler de son retour dans les couloirs. Sans pour autant avoir d'information précise à son sujet (mais c'est optionnel bien évidemment) Pour la suite, je te laisse te préparer pour affronter le conseil ]
MJ:
N3r-0
Tseh
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Padawan Jedi
Jeu 1 Oct - 18:30
Cela avait commencé par la trouvaille de quelques objets qui avaient paru anecdotiques. Puis il y avait eu ce document et cette vision où Tseh avait vu les Jedi morts sur Waty. Et surtout cet oiseau qu'il avait vu en mission. Depuis, il ne cessait de le voir depuis, toujours ce Bénou blanc. Pour terminer, son cristal avait réagi bizarrement en parallèle avec ce rêve impliquant des Sith sur Waty.
- Tseh, comme je te l’ai dit, si ton cristal est aussi actif, c’est parce que toi aussi tu l’es. Il réagit à toi. Tu es son porteur, il n’y a pas de malveillance possible venant de lui. Ni de dysfonctionnement.
Tseh regarda son sabre au manche à tête d'oryx.
- Le Bénou blanc me l'a aussi dit. Tant que je tiendrais ma promesse que j'ai faite à mon père de veiller sur lui. Le jeune homme souffla un peu histoire de se détendre un peu. Il n'était pas sur Waty, mais sur Coruscant au sein du Temple Jedi. Il n'était pas menacé par des Sith.
- Je me doute que ton rêve de la nuit à du être violent à expérimenter. Et sache que je te crois. Cela étant dit, je souhaite te proposer quelque chose. Il est certain que ce que tu ressens actuellement, que la nature de tes visions soulèvent beaucoup de question dans ton être. Et je ne veux pas te donner de réponse que je n’ai pas.
Le jeune homme se demandait ce que prévoyait son maitre pour lui. Mais il était conscient que son maître n'avait pas toutes les réponses. C'était une chose que Tseh appréciait chez son maître. Il savait se remettre en question et reconnaissait ne pas tout savoir. C'était une marque de sagesse que de faire preuve d'humilité. Rien à voir avec Taharqa qui se voyait comme celui ayant réponse à tout et sachant tout. Et pourtant, il disait que Tseh avait volé volontairement les pouvoirs à A-ha et que de faire souffrir un sensitif avait des vertus positives notamment aphrodisiaques ou curatives si on portait des dents, cheveux ou des marques avec son sang. Même si ça ne donnait aucun résultat. Il refusait de reconnaître que c'était surtout un prétexte pour justifier sa jalousie et dominer.
- Je me suis entretenu hier soir avec les membres du conseil. Nous prenons tes visions très au sérieux. Mais, n’ayant pas moi même été témoin d’elles, je te propose de venir les exprimer face au conseil. Tu pourras y exposer tes questions, tes recherches et ensemble nous allons démêler toute cette histoire.
Le jeune homme hocha la tête. Effectivement, d'avoir d'autres points de vue pourrait l'aider à s'orienter au mieux pour tirer au clair toute cette histoire qui commençait à le peser.
- Le conseil se tiendra cet après-midi. Je te conseil de méditer en attendant, et de rassembler toutes tes pensées, de faire le vide… et de te débarbouiller un peu aussi. C’est tout pour aujourd’hui.
Puis le Drall se leva de son coussin et se dirigea vers la sortie.
- Merci pour tout ce que vous faites.
Il n'eut aucune réponse. Une fois la porte refermée, il se mit en méditation comme son maître lui avait conseillé. Pris dans ses songes, il n'avait rien entendu des conversations de l'extérieur. Il vit devant lui, l'oiseau blanc qui se tenait sur le coussin où son maître se trouvait quelques instants plus tôt à parler de ces visions de Force qui préoccupaient Tseh depuis un moment.
*Je dois informer ma nouvelle tribu de ce que j'ai vu. Ils pourront sûrement m'aider à y voir plus clair. Et pourquoi des Sith sur Waty?! *
*Tu as de la chance maintenant d'avoir une tribu qui te traite dignement. Waty est en danger et a besoin de toi.*
*Mais d'autres mondes aussi et je pourrais pas régler ça seul. *
*Tu n'es pas seul. Mais sur Waty, se trouve une chose qui entre de mauvaises mains pourrait impacter d'autres mondes. *
Et là, Tseh eut un déclic en repensant au cristal.
*Je vois, il y en a d'autres! *
Il se souvint que dans son rêve, les parois de la grotte étaient recouvertes de cristaux de Kyber. Et si les Sith repéraient ces cristaux, ils voudraient exploiter Waty qui était habitée contrairement à Ilum. Quelles seraient les consequences pour ceux qui vivaient sur cette lune?
L'oiseau avait disparu. À la place, Geb mordillait le coussin.
- Geb, lâches ce coussin!
Heureusement, il ne l'avait pas trop attaqué. Il avait seulement percé de ses crocs et couvert de bave.
Tseh soupira et quitta la salle de méditation avec le coussin endommagé qu'il comptait racommoder. Quoiqu'il en soit, il devait avertir le Conseil des cristaux de Kyber de Waty. Il repensait aux cadavres qui jonchaient la grotte dans son rêve. Une exploitation des cristaux à plus grande échelle risquait de se faire payer un lourd tribu aux habitants de ce monde. La cupidité pouvait pousser aux pires excès.
En traversant les couloirs, il voyait des gens parler du retour d'une chevalière du nom de R'hyleh. Tseh ne connaissait pas cette personne. Au sein du Temple, il y avait beaucoup de monde et c'était difficile de connaître tout le monde. Mais visiblement, ça avait l'air d'être un phénomène. Tseh n'y prêta pas plus attention. Il se rendit dans sa chambre pour prendre une douche et se changer. Avant, il s'était occupé de racommoder le coussin et le laisser sécher sur place.
Il prit ensuite le chemin du réfectoire pour une pause déjeuner. Il y retrouva Volfen.
- Eh t'as mauvaise mine toi!
Visiblement, la douche n'avait pas suffit à débarbouiller Tseh.
- C'est compliqué.
Autour d'eux, le réfectoire était plus bruyant qu'à l'accoutumée, au point que les comères des holonews étaient obligés de se plaindre de ne pas pouvoir entendre les infos. Une drôle d'ironie quand on savait que d'habitude c'était plutôt les autres qui leur reprochaient de ne pas pouvoir entendre les nouvelles avec les commentaires de ces comères. Tous parlaient de cette R'hyleh. Volfen ne put s'empêcher également d'ajouter son grain de sel.
- T'es au courant, il paraît que la chevalière R'hyleh est de retour. - Je l'ai entendu depuis ce matin. Mais j'ai pas pensé à en parler à mon maître. Je sais pas qui c'est. - Il paraît qu'elle était dans la Bordure Extérieure à surveiller les Séparatistes. J'en avais jamais entendu parler. - Et moi donc!
Le repas continua. Tout comme les rumeurs sur cette mystérieuse personne.
- Au fait, cette après-midi, j'ai une convocation du Conseil. Et j'ai un petit service à te demander. - Ah tu as fais une bourde? - Non, c'est pas pour ça, puis mon maître est pas du genre à me faire des coups tordus comme ça. C'était pour que tu gardes le chien le temps de cette séance. - Désolé, mais cet après-midi, j'ai pas mal de choses à faire et depuis plusieurs jours mon maître me met les bouchées doubles. - Entendu, je me servirait alors de la botte miracle pour l'occuper. - La botte magique? - C'est sa botte fétiche, avec ça, je peux m'assurer de la tranquillité. Ce matin je l'avais oublié, du coup un coussin de la salle de méditation en a fait les frais. - Ah mince! - Heureusement, il l'avait pas trop endommagé. Il m'a suffit de le raccommoder.
Tseh avait l'habitude de bricoler. Et réparer et entretenir du matériel pour qu'il dure le plus longtemps était dans la philosophie du jeune homme. On ne jetait qu'en dernier recours quand les répartitions étaient impossibles et que l'objet était inexploitable. Même avec des racommodages, ce coussin pouvait toujours remplir sa fonction et c'était essentiel. Le padawan quitta son camarade pour aller se débarbouiller en prévision de son entrevue avec le Conseil au cours de l'après-midi. Il avait pris un café avant et avait promené le chien dans un des jardins du Temple pour qu'il puisse se défouler et faire ses besoins. Le Padawan avait bien pris soin de nettoyer après.
Dans sa chambre, il pensa à cette R'hyleh. Elle avait sans doutes des informations sur les Séparatistes et de leur situation. Peut-être qu'elle pourrait donner des indices sur les priorités de ces derniers en ce moment et les risques d'un voyage vers Waty.
Dans sa salle de bain, il rinçait son visage afin d'avoir meilleure mine et l'air un peu plus présentable. Il mit une tenue propre. Enfin pour lui, ça signifiait pas de poils de chien et qui n'était pas trop vieille et racommodée. Il jugea cependant que sa coiffure ferait l'affaire. Depuis quelques temps un autre Padawan lui faisait régulièrement des remarques sur sa coiffure. Il s'agissait d'un humain blond à la chevelure toujours soignée à coup de gel. Après Tseh n'était pas vraiment un exemple sur le plan capillaire. Quand il avait les cheveux détachés, il ressemblait à un Wookie ou à un fan de space-métal. Il jugeait que quelques conseils, c'était Ok, mais à ce stade, c'était pas à ce type de lui faire la morale. D'autant plus qu'il le faisait sur un ton méprisant particulièrement désagréable. Cela n'avait rien à voir avec la fois où Loh lui avait demandé de moins le surprotéger. Et après le coup des toilettes, Tseh comprenait que son camarade n'ait pas apprécié. Et au moins Loh, était resté un minimum poli et bienveillant. Mais quand Tseh avait parlé de ça à Volfen, il n'avait pas été spécialement surpris. Il lui avait même raconté que ce gars était pas bien placé pour lui faire des reproches. Car il s'était fait plusieurs fois engueulé à passer des heures dans sa salle de bain.
En sortant de la salle de bain, il se remit à méditer un peu sachant qu'il avait du temps devant lui. Après réflexion, il décida d'aller méditer plus près de la salle où se tenait le Conseil. Histoire de moins stresser, ce qui était mieux pour ce genre d'activité demandant d'être détendu et concentré.
Tseh quitta sa chambre en compagnie du chien et de sa botte. Il n'eut pas trop de mal à trouver une salle de méditation libre pas trop loin de son lieu de rendez-vous de l'après-midi. Il se mit sur un coussin dans cette petite pièce sombre au store fermé qui laissait passer peu de lumière sous forme de zébrures. Après avoir donné la botte au chien, il ferma les yeux.
Il retrouva le Bénou en face de lui.
*Quelqu'un ici pourra t'aider dans tes recherches... *
*Tu penses à cette R'hyleh dont tout le monde parle?*
*C'est à toi de le découvrir... Je sais que tu le trouveras...* L'oiseau avait de nouveau disparu. Tseh ouvrir les yeux dans cette petite pièce obscure. Il alluma son datapad et sorti son carnet de notes. Dedans il avait rassemblé diverses informations sur Waty, que ça soit sa localisation, l'extrait du journal de bord mentionnant ce monde lointain, la mort des Jedi, un croquis du maître des Animaux qu'il avait vu en rêve, ainsi que l'oiseau et les oryx. Mais surtout les gisements de cristaux qui devaient être menacés. C'était sans doutes ceci qui avait alerté son sabre. Il finit par quitter la salle de méditation pour se diriger vers son lieu de rendez-vous.
La salle du Conseil se trouvait au sommet de la plus haute tour du Temple. Tseh n'y était pas allé très souvent. Mais il avait encore en mémoire sa première fois où il avait manqué de s'uriner dessus tant il était paniqué. Mais des années étaient passées et le gamin peureux était devenu un homme qui s'était fait à ce nouvel environnement, non sans garder des traces et peut-être qu'il allait retourner sur ce monde d'où il venait. Ce monde qui l'avait rejeté enfant et qui maintenant qu'il s'était installé ailleurs, l'appelait.
Pour se rendre à la salle du Conseil, Tseh prenait le turbolift. Mais il y avait aussi des escaliers pour les plus suicidaires. Tseh avait beau ne pas être bien dans ces engins, il préférait ça à devoir mourir dans les escaliers. Le Temple avait beau être un vieux bâtiment, il avait au moins les turbolift fonctionnels et bien entretenus. Mais il avait encore en mémoire une fois où le turbolift qui menait à la salle du Conseil était en panne et qu'ils avaient fait venir en urgence un technicien. Heureusement qu'il y en avait plusieurs menant au sommet de cette tour. Car sinon, ça aurait été un sacré bazar.
Le Padawan finit par arriver devant la salle où se tenait le Conseil. Il était un peu en avance. Il remarqua le Bénou devant la porte qui menait à la salle du Conseil. Il entendait déjà les bavardages de maîtres qui arrivaient dans sa direction. Quand il posa son regard de nouveau sur la porte, l'oiseau avait disparu. Il avertit le chien de se tenir tranquille et se tenait prêt à lui donner sa botte miracle pour l'occuper. Il tenait son datapad et son carnet de notes. Il n'avait pas le droit à l'erreur.
La Force
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Maître du Jeu
Ven 2 Oct - 22:23
Lorsque Rly’eth posa les pieds dans l’enceinte du forum, elle se sentit soulagée, apaisée. Comme si chacune de ces cellules venait de se reconnecter à une immense batterie centrale, faisant circuler un courant chaleureux au travers de son être. Elle ne revenait que rarement ici, ses missions sous couvertures l’exigeant. Et cela faisait un peu plus d’un an qu’elle n’était pas rentrée “à la maison”.
La Firrerreo respira doucement, et déambula doucement entre les colonnes du grand Hall du Temple Jedi. Et au bout du chemin, la Maitre Avem Pullum l’attendait, ses mains jointes devant elle et ses immenses yeux n’exprimant rien d’autre que la satisfaction de la voir de nouveau foulée les pieds du lieu qui l’avait vu grandir.
A ce moment, Nour laissa de côté tout les comportements et personnalités secondaires qu’elle avait construite au fil de ses infiltrations et reconnaissances. Elle redevenait Rly’eth. Bien que ce nom n’ait aucune réelle valeur à ses yeux. Comme tous les Firrerreos, enfin ceux encore en vie, son vrai nom n’était connu de d’elle, et de quelques Maîtres Jedis, dont Pullum faisait partit. Et par cela, elle lui devait une allégeance absolue et aveugle.
L’oiseau majestueux qui avait été jadis son Maitre la salua en inclinant respectueusement son cou. Et la chevalière lui répondit de la même façon, défaisant dans un premier temps le voile qui lui cachait légèrement le bas du visage, et lui ouvrant ainsi son esprit pour qu’aucun non dit ne subsiste entre elle.
Avem Pullum la salua alors après ce bref contact bienveillant, avec son éternelle phrase d’accueil :
- Bienvenue chez toi Nour. L’humaine ferma les trois paupières qui protégeaient ses yeux en s’inclinant de nouveau.
- Merci Maitre. L’heure qui suivit, la Maitre et son élève marchèrent doucement dans les couloirs du Temple, Rly’eth lui faisant part des événements marquants de ces derniers mois, et qui l’avaient poussé à revenir sur Coruscant. S’il n’y avait pas de tension, les nouvelles étaient cependant préoccupantes. De nombreuses ingérences, des franchissements des frontières, accompagnés d’attaques maquillées en “incidents légers” par les différentes autorités qui se partageaient les territoires frontaliers entre les séparatistes et les indépendants se multipliaient, et ils commençaient à toucher les bordures du territoires Républicain.
- Ce que tu me rapportes est en effet préoccupant. Merci de nous avoir informé… mais...pourquoi être revenue?
La question de Maitre Pullum était légitime. Si Rly’eth avait une tendance à user de la Force sur les esprits plus que de nature, revenir restait risqué pour un agent infiltré. Certes, elle savait aussi que ce genre de mission était éprouvante pour les esprits, même ceux aussi fort de Nour, et le retour au Temple permettait généralement un recentrage salvateur sur soi. La chevalière fixa alors son Maitre.
- Concernant certains événements parcouru dans les bordures républicaines, les véhémences n’étaient pas forcément du côté attendus. -La République en serait les auteurs? -Oui, en tout cas dans ce que j’ai pu observer et découvrir. Depuis la chute de Valorum, je sais que la communication entre les autorités républicaines et l’ordre n’est pas aussi fluide qu’avant. Et je pense qu’il est important, compte tenu de l’équilibre précaire qui règne dans la Galaxie, que nous soyons au courant des objectifs de certaines missions.
Le bec de Pullum se ferma dans un “clac” bref. La demande de son élève était audacieuse, et elle appuyait aussi là où cela faisait mal. Depuis Valorum, la confiance entre les militaires, et autres agences républicaines, et l’ordre était...rompue. Au sein du noyau, il était plus plus simple de connaitre les actes des uns et des autres, mais à partir d’une certaine distance, plus aucunes informations ne filtraient.
- Je crains Nour, que cela ne soit pas en mon pouvoir. - La chevalière ralentit alors légèrement le pas, clignant plusieurs fois des yeux pour formuler correctement son opposition. Et pourtant elle l’est. Du moins en partie. La cohésion entre toutes les entités ayant un impact sur l’équilibre de la République est primordial. Et le sera encore plus dans les prochains mois. Nous avons besoin d’eux. Au moins de savoir, même légèrement, ce qui ce trame la bas. Il en va de leur sécurité, de la notre...la mienne, et des différentes couvertures des agents infiltrés à l’exterieur. Maitre Pullum soupira doucement.
- Je comprend très bien tout ce que tu me dis. Le conseil t’écoutera comme toujours, mais, nous n’avons toujours pas bonne presse ici. Mais, tu as raison sur un point, il faut que les choses avances.
Elles reprirent alors leur marche et débouchèrent sur les jardins. Non, loin, un groupe de Padawan gloussaient tranquillement durant leur pause. Et ils parlaient avec une certaine animation de l’arrivée de la mystérieuse chevalière Rly’eth. Mais pourtant, le visage de la principale concerné resta impassible, tandis que sa Maitre lâcha un léger rire.
- Même quand tu n’es pas là, tu continues d’être là.
Nour leva les yeux au ciel, masquant un certain agacement.
- Ils ne savent même pas de qui ils parlent. - D’un mythe, d’une impressionnante chevalière qui jouit d’une aura particulière et stimulante.
Les phrases de Pullum, formulées à voix basses mais avec le sourire, génèrent légèrement la chevalière.
- Stimulante. Dans le commérage surtout. Un défaut des nouvelles générations? - Hélas oui. Mais qui a beaucoup d’impact bénéfique sur eux. On ne peut pas leur enlever le rêve… - Mais le rêve est loin de la réalité…
Avem Pullum posa une main griffue rassurante sur l’épaule de la jeune femme.
- Nour Rly’eth. Tu es une autre démonstration de ce qu’est la réalité. Ne la renie pas. Nous ne pouvons espérer maintenir l’équilibre en campant sur nos positions. L’affaire Valorum l’a prouvée. Tu as un rôle à jouer, sinon la Force ne serait pas avec toi.
La chevalière sourit doucement. Oui, la Force ne lui avait jamais fait défaut. Et à ses yeux, c’était la preuve ultime que sa mission était importante, celle qui venait conforter son allégeance à l’Ordre, bien que la jeune femme ne l’ait jamais remise en question. Elle appartenait corps et âmes à l’Ordre. Et son mythe appartenait aussi aux nouveaux Jedi formés au sein du Temple.
Leur route se poursuivit jusqu’à arriver non loin de la salle du conseil, dans laquelle elles pénétrèrent immédiatement. Le conseil était au complet, discutant d’un sujet apparemment plus problématique, vu les sourcils froncés qu’arboraient Maitre Sarro.
Son entrée calma cependant la discussion en cours, et le Grand Maitre Cadalo se redressa doucement sur son siège.
- Nour Rly’eth, cela fait fort longtemps. Mais c’est comme si ton départ était hier.
Nour s’inclina respectueusement au centre du cercle.
- J’ai aussi cette sensation Grand Maitre, pourtant les choses ont bien changé.
Le Drall acquiesça doucement.
- Et je crains que ni le conseil ni toi n’ayant réellement conscience de l’ampleur de ce changement. La chevalière, désormais seule devant le conseil, Maitre Pullum ayant rejoint son propre siège, inclina la tête sur le côté, à la fois surprise et interrogative.
- Une grande discussion s’impose alors.
Ben Saro, sur sa droite, ne put qu’appuyer cela.
- En effet. Mais… avant, nous avons quelque chose à traiter avec l’un de nos élèves. Rly’eth rit doucement.
- Je pensais que j’étais l’une des dernières à passer en comité disciplinaire.
Le Maitre humain soupira. - Si seulement. Mais heureusement, ou malheureusement, il ne s’agit pas de cela… Et je ne puis pas t’en dire plus, hélas. Pour le moment en tout cas, tant les choses sont encore à clarifier. Mais je suis heureux que la Force t’ait ramené au Temple. Nour s’inclina de nouveau, sentant cependant que quelque chose se tramait autour de ce fameux élève. Cadalo reprit doucement pour couper court aux questions.
- Les messages de la Force sont parfois obscures. Et c’est ce que nous devons clarifier rapidement. Mais pas d’inquiétude Chevalière, nous attendons tous avec impatience de discuter avec toi.
La dite chevalière perçut alors, devant la porte du conseil, la présence d’une nouvelle personne, suffisamment marquée pour que tout les regards se tournent vers la porte. Comprenant que son audition serait remise à plus tard, Nour s’inclina, et remit son voile sur le bas de son visage.
- Bien Maitres. Je vais avancer sur mes rapports. Que la Force soit avec vous. - Que la Force soit avec toi.
Lorsqu’elle franchit le seuil du conseil Jedi, les yeux de la chevalière se posèrent sur le fameux élève que les Maitres attendaient. Elle ne s’était pas attendue à tomber sur un chevelu accompagné de son chien, et tenant une espèce de botte dans l’une de ses mains, et un datapad assorti d’un vieux carnet de note dans l’autre. Intimidé, il l’était. Concentré, certainement. Mais a les fluctuations dans la Force lui indiquèrent une forte perturbation émanant du jeune homme. Une perturbation qui ne lui disait rien qui vaille. Nour arrêta alors de sonder le jeune jedi à l’identité inconnu pour lui céder la place. Et ne souhaitant pas ajouter de la tension à la situation, elle prit l’une de ses voix douces pour s’adresser à l’élève.
- Vous êtes attendus je crois, jeune Padawan.
Puis elle s’inclina, et disparu d’un pas léger du couloir pour se diriger vers la bibliothèque.
A l'intérieur de la salle du Conseil, le Grand Maitre Cadalo invita Tseh à se présenter devant eux. Lorsque son élève entra, le Drall commença à présenter la situation.
- Voici le chevalier Tseh, mon élève. Depuis un certain temps, il s’est retrouvé confronté à des manifestations de la Force soulevant des inquiétudes sur son monde natal, Waty. Approches Tseh. Nous sommes ici pour écouter ce que tu as à nous dire. Pour commencer, peux-tu nous parler de tes visions? Quand ont-elles commencé, comment ont-elles évolué, qu’elles sont-elles et aussi, nous souhaiterions réellement tous connaître ton ressenti personnel vis à vis d’elle.
Tout les yeux (et holo-yeux) se mirent à fixer Tseh. Et afin d’éviter que ce dernier ne se sente trop oppressé, le Grand Maître Cadalo, lui sourit doucement.
- Prend ton Tseh. Et parle sans crainte. Nous sommes là pour écouter, non pas pour te juger.
Tseh
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Padawan Jedi
Dim 4 Oct - 19:50
Tseh ne fut pas le premier à passer devant le Conseil. Avant, ce fut une femme qu'il n'avait jamais vu. Et ça avait l'air assez important. Le jeune homme se demandait si c'était pas la fameuse Rly'eth. Celle qui avait fait parler d'elle au réfectoire au point que les commères des Holonews étaient obligées de râler car c'était impossible d'entendre les nouvelles pour s'en plaindre. Mais le jeune homme avait au départ d'autres priorités, mais l'oiseau lui avait dit qu'une personne au sein du Temple pourrait lui apporter des informations importantes. Peut-être que c'était cette personne arrivée très récemment.
Tseh ferma quelques minutes ses yeux. Une scène de son passé lui revint. Quelques jours après la mort de ses parents. On l'avait tatoué et jeté à l'écart du village dans un silo creusé à même le sol abandonné qui faisait office de poubelle. Il regardait avec pitié ses cousins. C'était des membres de sa famille qui avaient joué avec lui quand ils étaient petits.
- Laisses nous tranquille. Tu as eu ce que tu méritais. - J'ai fais quoi?! - Tu as volé les pouvoirs au chef! - Mais, mais j'ai pas voulu... - Un traître reste un traître!
A-ha arriva alors.
- Parfaitement! T'as volé mes pouvoirs, pour ça tu vas souffrir Tseh ressentait de la haine en ses interlocuteurs. Pareil pour ses cousins qui semblaient ne plus voir cet enfant avec qui ils avaient joués par le passé et dont il partageaient le sang. Puis A-ha ouvrit le bal en le battant. Puis les cousins de Tseh suivirent.
Une voici douce tranchant avec ces paroles pleines de haine et de violence de ce passé, ramena Tseh dans le présent. Il y était en sécurité. Il ouvrit les yeux et fut dévisagé par la femme qui était passé devant le Conseil avant lui.
- Vous êtes attendus je crois, jeune Padawan.
Elle s'inclina, il fit de même. Puis elle s'évapora dans les couloirs. Le jeune homme se demandait pourquoi de tels souvenirs étaient revenus. Peut-être à cause de ce possible voyage. Maintenant, ça allait-être à Tseh de passer devant le Conseil. Puis ce fut son maître qui l'y invita. Le Padawan entra dans la salle. Malgré les années et le fait qu'il connaisse des gens de cette assemblée, c'était toujours aussi intimidant. Tous les maîtres n'étaient pas présents physiquement, certains l'étaient sous forme d'hologrammes. Derrière les maîtres, une grande baie vitrée qui donnait sur une forêt de buildings et leur balai incessants de divers véhicules aériens. Se trouver dans cette situation lui faisait remonter à ce moment où il était arrivé ici pour la première fois. Ce moment où sa nouvelle tribu débattait sur son acceptation. Maintenant, ça allait-être pour retourner d'où il venait. Cependant, ça n'allait pas être définitif, enfin normalement.
- Voici le chevalier Tseh, mon élève. Depuis un certain temps, il s’est retrouvé confronté à des manifestations de la Force soulevant des inquiétudes sur son monde natal, Waty. Approches Tseh. Nous sommes ici pour écouter ce que tu as à nous dire. Pour commencer, peux-tu nous parler de tes visions? Quand ont-elles commencé, comment ont-elles évolué, qu’elles sont-elles et aussi, nous souhaiterions réellement tous connaître ton ressenti personnel vis à vis d’elle.
Il s'inclina devant les membres du Conseil. Il ne peut s'empêcher de noter quelque chose dans le discours de son maître. Chevalier, voilà une nouvelle pour laquelle Tseh n'était pas au courant. Normalement, il devait pas passer des épreuves?! Il avait bien encore sa tresse de Padawan, même si elle était fourrée sous son épaisse tignasse. Mais c'était sans doutes qu'un lapsus de la part de son maître. Cela restait tout de même secondaire par rapport aux visions de Force qui préoccupaient Tseh. Le jeune homme prit son carnet de notes sur lequel il avait dessiné les créatures qu'il avait vu. Il n'avait trouvé aucune mention d'elles aux Archives pourtant connues pour êtres l'une des sources de documentation les plus complètes de Coruscant. Fallait dire que Waty était un monde peu connu et la seule expédition Jedi sur place s'était soldée par la mort des participants à cause d'une catastrophe naturelle. Il balaya du regard l'assemblée et inspira un coup avant de prendre la parole.
- Eh bien, c'est lors de ma mission dans les bas-fonds avec le Padawan Loh Dahrl et le Chevalier Gail que j'ai vu cet oiseau pour la première fois. C'est un Bénou blanc de Waty.
Il tendit aux maîtres son dessin de la créature. Bien qu'il ait fait des progrès considérables grâce au groupe d'art du Temple, on gardait pas mal du style de Waty. On pouvait tout de même reconnaître un reptavien à l'allure d'aigrette des récifs avec deux paires d'ailes et quatre yeux.
- Je l'ai également vu une fois accompagné de quatre oryx.
Il montra le dessin d'un oryx. Puis il désigna son sabre au manche sculpté à l'effigie de ces créatures.
- Depuis, j'ai vu régulièrement cet oiseau, même en arrivant ici, il était devant la porte du Conseil. Il m'a déjà parlé et je sais qui c'est. Il s'agit de la personne à qui a appartenu ce cristal. C'était un ami de mon père et je leur ait promis de veiller sur ce cristal.
Tout en sortant son datapad, le jeune homme aborda le sujet des oryx.
- Quelques temps avant la première apparition de l'oiseau, j'avais découvert un vieux journal de bord qui abordait un voyage au coeur de l'amas de Parthovian. Et ça mentionnait Waty. J'ai appris que des Jedi y étaient morts durant une éruption volcanique. J'ai tout de même fait un rêve où la Force m'avait montré visiblement ce qu'il s'était passé. Ils avaient été avant capturés par un sensitif légendaire puissant de Waty qu'on appelle le Maître des Animaux.
Tseh tendit une feuille représentant le Maître des Animaux, un personnage entouré de deux lézards-lions et ayant un oryx aux pattes attachées à ses pieds. La Force était vue très différemment sur Waty par rapport à celle des Jedi. Mais c'était le cas sur d'autres mondes. Fallait pas oublier qu'elle était en toute vie et qu'elle structurait la Galaxie. Et qu'il existait d'autres personnes que les Jedi et les Sith qui cherchaient à appréhender la Force et l'utiliser.
- Sur Waty, la Force se nomme l'At et prends deux formes différentes, l'At domestiquée qui est celle qui est soumise aux hommes de nobles lignées, les sensitifs légitimes. Et l'At sauvage qui représente la Force qui échappe au contrôle de ces hommes de pouvoir, que ça soit des sensitifs hors des castes supérieures et des animaux. Et le Maître des Animaux doit soumettre les bêtes, mais aussi ces sensitifs. Son but est le pouvoir. Et il avait capturé les Jedi. Mais au moment où il allait les tuer et abattre quatre oryx comme pour tuer deux fois ces Jedi. L'oryx représente l'At sauvage sous toutes ses formes. Mais le volcan s'est réveillé et a finit par tuer le maître des Animaux, comme si la Force avait voulu montrer que la quête d e pouvoir est absurde. Et je pense donc que ces oryx sont les fantômes des Jedi morts sur Waty.
Le jeune homme revint sur ses rêves. Geb jouait à côté avec sa botte. Le côté insouciant de ce chien tranchait avec l'ambiance générale dans la salle.
- En parallèle j'ai fais plusieurs rêves où j'ai vu un homme sur un char tiré par deux chevaux blancs accompagné par un lézard lion. Le Bénou m'avait fait comprendre que le Maître des Animaux serait de retour et un danger pour la faune de Waty et les populations qui en dépendaient.
Pas sûr que le Conseil juge urgent de déplacer des gens pour le sort des animaux de Waty. Pareil pour les sensitifs locaux. Enfin, ils étaient un vivier potentiel pour les Sith qui se montraient moins exigeants sur qui entrait chez eux et n'hésitaient pas à former des adultes. Tseh revint sur le cristal. Il tendit également une carte de la Galaxie où il avait indiqué l'amas de Parthovian dans lequel se trouvait Waty. Sur cette carte, les membres du Conseil pouvaient voir que ce lieu étaient assez proches de mondes liés aux Sith comme Korriban.
- Cette nuit j'ai fais un rêve où je me trouvais sur Waty face à des Sith. C'était dans une caverne qui faisait office de temple. Les parois étaient couvertes de cristaux de Kyber... Puis mon sabre réagit bizarrement depuis cette nuit.
Il marqua une pause. Il regarda l'assemblée et vit que le Bénou était là à côté de son maître. Quand on parlait de vision de Force. Voilà que celle-ci se manifestait. Les maîtres pouvaient sans doutes remarquer le Padawan distrait qui regardait dans un direction en particulier. Et peu de chances que ça soit le balais incessant des vaisseaux.
- En méditant, j'ai vu le Bénou. Il m'a avertit au sujet des cristaux. Il m'a dit que s'ils tombaient entre de mauvaises mains, ça impacterait d'autres mondes.
Mais Tseh ne pensait pas qu'aux conséquences sur les autres mondes. Il avait aussi en tête les habitants de Waty qui seraient menacés par une exploitation à plus grande échelle.
- Pour nos cristaux, on va sur Ilum, un monde inhabité. Mais Waty est habitée et si ça tombe entre des mains peu scrupuleuses j'imagine que ceux qui y vivent paieront un lourd tribut.
Mais les cristaux n'étaient pas la seule préoccupation de Tseh. Il se remémorait l'échange qu'il avait eu avec Sarro lors de l'entrainement au lancer de sabre. Sur son histoire et sur l'injustice concernant le sort des sensitifs locaux.
- J'ai parlé d'un autre sujet avec Maître Sarro pendant l'entrainement au lancer de sabre. Il s'agit du sort des sensitifs de Waty. Quand ils ne naissent pas dans la bonne caste, ils sont rejetés et traités pire que des bêtes. Je l'ai été. Mais la Force m'a offert une seconde chance pour me reconstruire grâce à vous tous.
Tseh balaya l'assemblée du regard. Il était tout de même conscient que c'était avant tout de la chance et que d'autres ne l'avaient pas.
- Malheureusement, je suis pas le seul et beaucoup de gens subissent ce que j'ai vécu. Ils sont perdus, désespérés et prêts à s'accrocher à la première main qu'on leur tend. Et si cette main vient du côté obscur...
Car si les Sith mettaient la main sur Waty, ils avaient des chances de tomber sur de bons candidats. Entre des sensitifs bannis désespérés et ceux issus de castes supérieures qu'on a biberoné au goût du pouvoir et de la domination. L'ambiance était très toxique pour les sensitifs de tout poils sur ce monde.
- Si je dois m'embarquer dans un tel voyage, mais j'ai quelques inquiétudes et j'aimerais vos conseils sur ces points également. Je veux mettre toutes les chances de mon côté et éviter la précipitation.
Le jeune homme voulait aussi aborder ses craintes vis à vis de son voyage sur Waty, principalement de devoir affronter son ancienne tribu qui devait lui en vouloir. Il craignait de revoir en particulier ce qui restait de sa famille, ses oncles et tantes et leurs enfants et surtout A-ha, le fils du chef de la tribu. Celui-ci, comme son père, était jaloux de Tseh car il avait une chose qu'il n'avait pas. Il jugeait que celà lui était dû et que la mort s'était trop douce pour ce voleur.
- J'ai eu une très mauvaise expérience avec mon ancienne tribu, en particulier avec le fils du chef. C'est lui qui possède mes dents manquantes et m'en voulait car j'ai la Force et pas lui. J'ai peur que ça fasse remonter de mauvais souvenirs.
Il avait encore en tête ces images de ses cousins qui le battaient et ressentaient de la haine pour lui. Ce qui restait de sa famille lui en voulait sans doutes encore. Enfin, ils devaient le croire mort. Mais il savait qu'ils avaient beaucoup de rancoeur envers lui. Cependant, ils le faisaient aussi sans doutes à cause de la pression sociale de la tribu.
- Je crains aussi de revoir ce qu'il reste de mon ancienne famille. Ils m'en voulaient beaucoup d'avoir pris au chef une chose qui lui était destinée et de les avoir déshonorés. Ils m'ont eux aussi battu... Mais je crois qu'ils voulaient pas subir le sort de mes parents et survivre...
Il réalisait qu'il avait tout de même changé. Il était plus ce gosse peureux potentiel repas pour les babouins. Maintenant, il était devenu un homme et un futur Jedi. Mais il sentait qu'il avait encore cet enfant en lui.
- M'enfin, ils devraient pas me reconnaître, on a chacun continué nos routes de nos côtés et j'ai changé et sans doutes eux aussi... Je préfère tout de même être prudent. Je veux pas que mon passé détruise tout ce que j'ai construit ici...
La Force
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Maître du Jeu
Lun 5 Oct - 20:05
La Grand Maitre subit momentanément les regards de ses pairs. Avoir présenté son apprenti en tant que Chevalier était osé. Mais ce commentaire avait le mérite de mettre en avant un raisonnement que le Drall avait quelquefois évoqués avec les autres Maitres : était-il nécessaire de soumettre leurs élèves aux épreuves, de limiter leurs élèves par le biais d’une caste rigide pour déterminer ceux qui étaient aptes à servir la République, afin que le titre de Padawan ne vienne empiéter sur leur crédibilité?
Depuis le scandale Valorum, l’ordre luttait pour conserver son autorité. Il luttait pour que l’opinion ne les relègue pas à une secte de mystique fou, à un Lobby promouvant le népotisme et allié du pouvoir, quel qu'il soit. La Maitre Avem Pullum lui avait fait un rapide résumé de sa discussion avec sa disciple par télépathie, et la Chevalière Rly’eth appuyait dans ce sens : la communication avec les autorités était coupée, et les visages vieillissant de l’Ordre n’était pas bien accueilli par l'extérieur.
De plus, la CSI et les Sith étaient montés au créneau derrière. La règle des deux avait été abolie, et de par leur nombre, de pas leur implication, les chevaliers obscurs bénéficiaient maintenant d’une image aussi forte que la leur, en bon effet miroir.
Et même si les Maîtres comme Ben Sarro étaient en parfaite opposition avec ce fait, il était désormais temps qu’ils travaillent sur eux-même et sur les méthodes de leurs ordres. La Guerre n’allait pas les attendre. Et les morts le resteraient s’ils n’entamaient pas dès maintenant les réflexions sur l’évolution future de leur ordre. Sinon, ils n’avaient plus qu’à se cloitrer dans leur Temple jusqu’à la fin des temps.
Et si le mouvement n’était pas vraiment l’apanage des Jedi dernièrement, Tseh, son jeune élève tourmenté; offrait ici l'opportunité de prouver qu’ils étaient encore capable d’agir à l’échelle de l’univers afin de prévoir les menaces et de maintenir la République hors de l’eau dans la bataille avec les séparatistes. Bien sur, tout ne pouvait être mené en une fois, et ce n’était d’ailleurs par l’objet de leur réunion aujourd’hui. Mais mettre de temps en temps un coup de pied dans le lourd rocher qu’ils formaient permettrait de faire avancer doucement la réflexion.
L’attention était désormais fixée sur Tseh et sur son histoire. La première apparition de ses visions dans une mission, risquée mais sans lien, avec le Padawan Loh Darl et le chevalier Gail, les créatures qui les peuplaient et étaient toutes originaires de Waty apparemment, et de nombreuses précisions sur le monde natal du jeune homme. Waty. En voilà une planète qui avait été ignoré par tous. Et d’après les dire de son élève, il aurait été préférable qu’elle le reste. Et voilà un nouveau défaut de l’ordre révélé : même en ayant identifié un utilisateur de la Force d’une origine plus qu’improbable, aucune enquête n’avait été menée. Et c’était uniquement les recherches de ce gamin qui les informaient de la présence omniprésente de la Force dans cette contrée. Et de sa localisation.
Lorsque Tseh eut fini sa présentation, le silence tomba. Et Cadalo décida de rester silencieux, invitant ses confrères à prendre les devants. Avem Pullum, avec une certaine finesse, commença doucement les questions, d’une façon plutôt innocente : - Le Bénou est un oiseau donc, si je comprends bien? A t-il une signification particulière sur ta planète Tseh? Est ce un animal sacré? Ou as-tu une relation particulière avec eux?
En effet, il n’était pas rare que certaines visions soient parasitées par les croyances de celui qui les voient. Les fanatiques religieux, non détenteur de la Force, en étaient le parfait exemple, et il était donc nécessaire de comprendre si ces visions étaient uniquement liées à un “mal du pays” du jeune Apprenti, comme ils se produisaient parfois pour ceux étant arrivé tardivement où qui se sentaient trop différents dans leur environnement, ou s’il s’agissait vraiment d’un message de la Force compréhensible uniquement par le “messager”.
Ben Sarro, embraya ensuite.
- En parlant d’animaux, comment peux-tu être sur que ces...Onyx? Oryx? Oui, Oryx, sont bien les fantômes des Jedi ayant perdu la vie lors de l'éruption? Cela pourrait être autre chose? Ta certitude à ce sujet est troublante… Et bien évidemment, le suivant à réagir fut Tiberius Sate, le “frère” de Force de Sarro, mais avec une réaction plus mesurée.
- L'existence d’un “Panthéon animalier”, si je puis m’exprimer ainsi et sans offense Tseh, est parfois issue d’un besoin d’exprimer l’existence de la Force par les personnes qui n’ont pas totalement conscience de son existence en tant que pouvoir. Est ce que ta … tribus, ta famille avait conscience de ce pouvoir pour … l’utiliser, où est ce qu’elle préférait l’attribuer à des divinités diverses à honorer par exemple? Je sais que tu parles de deux courants de Force, celle utilisée par les nobles et la partie sauvage, mais… la partie “sauvage” est-elle exploitée sur ta planète? Cadalo sourit. Sate avait beaucoup voyager. En retour, il avait développer une vision ouverte et tolérante des manifestations de la Force. Mais effectivement, il était important de savoir s’il se trouvait la bas des gens manipulant l’At avec aisance ou de simple priant. Et surtout, il était important de définir ce que “sauvage” voulait dire, notamment vis à vis d’une utilisation obscure de ses capacités.
Keyda Fell, au travers de son hologramme rebondit sur la question, notamment pour clarifier les longues phrases de Sate de manière plus factuelle.
- En bref, tu nous a parlé de Sith dans tes visions. La Force obscure est-elle présente la bas?
Sur leur gauche, le Maitre borgne Od’hun Veland leva la main pour soumettre sa question.
- Les cristaux Kyber tu dis jeune Tseh? Je connais cela, j’ai même du en manipuler un ou deux… Tu es sure et certain de la nature de ces cristaux? Je sais que les archives relatent de la présence de ces cristaux sur les mondes lointains, mais la mine pourrait être inexploitable, détruite par l'éruption. Est ce qu’il y’a une certitude concernant … hmmm… l’accessibilité de ces cristaux?
Et enfin, Cadalo décida de prendre la parole,
- La Force t’a amené à nous Tseh, d’une certaine façon. Mais… pourrais-tu nous expliquer davantage les “cases” que tu décris, ces castes? Je t’avoue que ton monde me semble bien cruel et qu’il est important d’en connaître plus sur la considération que tu recevras si tu remets les pieds la bas…
Tseh était fragilisé par ces visions, et le Drall se doutait qu’il fallait de peu pour que la vie de son Padawan soit un facteur en jeu dans la balance.
Tseh
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Padawan Jedi
Ven 9 Oct - 16:09
Visiblement, Tseh n'avait pas été le seul à remarquer l'erreur que son maître avait fait. Mais il ne comptait pas en faire tout un plat. Même s'il avait tendance à un peu trop s'accrocher à lui, il avait accepté le fait qu'il puisse faire des erreurs. Il restait un être comme les autres. Reconnaitre son imperfection était bien plus un signe de sagesse que de refuser le fait qu'on puisse échouer et ne pas toujours avoir les réponses. Au final, ces gens étaient aussi plus fragiles au Côté Obscur qui nous disait ce qu'on voulait entendre sans remise en question pour mieux nous piéger. Mais Tseh se disait qu'un dérivé du côté Obscur existait, il s'agissait du côté Con de la Force. Tout comme le côté Obscur, il est en chacun, et peut nous pousser à faire aussi des erreurs et nous mener à notre perte. Le grand-maître était tout de même dans une situation délicate où la moindre erreur se révélait problématique.
Mais ce n'était pas au Drall de passer à l'interrogatoire. Pour le moment, c'était à son apprenti d'apporter un éclairage sur ses visions et son monde d'origine. Ainsi, à la suite de son récit, ce fut aux maîtres de lui poser les questions. La première fut ainsi maître Pullum au sujet de l'oiseau.
- Le Bénou est un oiseau donc, si je comprends bien? A t-il une signification particulière sur ta planète Tseh? Est ce un animal sacré? Ou as-tu une relation particulière avec eux? L'oiseau avait effectivement une signification. Il symbolisait les défunts. Quand les gens mourraient, on mettait une plume de Bénou dans la tombe. Les mieux placés pouvaient carrément avoir un animal sacrifié. Enfin pour certains, c'était carrément des serviteurs et leurs animaux de compagnie, ainsi que des trophées de chasse. Mais ce ne fut pas la seule personne qui aborda le même sujet. Ce fut également une source d'interrogations pour Sarro.
- En parlant d’animaux, comment peux-tu être sur que ces...Onyx? Oryx? Oui, Oryx, sont bien les fantômes des Jedi ayant perdu la vie lors de l'éruption? Cela pourrait être autre chose? Ta certitude à ce sujet est troublante… Sûrement que ses croyances jouaient effectivement pas mal. Lui qui avait suffisamment vécu hors de l'Ordre pour que la culture de son monde d'origine ne soit pas totalement effacée par sa formation de Jedi. Mais il avait du mal à voir ça pourrait-être d'autre. Les oryx symbolisaient les sensitifs qui n'étaient pas issus des bonnes castes et ne pouvaient pas être sous contrôle des élites. Puis lors des l'exécution des Jedi, quatre oryx se trouvaient derrière eux. Comme pour les tuer deux fois. Maître Sate enchérit une fois de plus au sujet des animaux.
- L'existence d’un “Panthéon animalier”, si je puis m’exprimer ainsi et sans offense Tseh, est parfois issue d’un besoin d’exprimer l’existence de la Force par les personnes qui n’ont pas totalement conscience de son existence en tant que pouvoir. Est ce que ta … tribus, ta famille avait conscience de ce pouvoir pour … l’utiliser, où est ce qu’elle préférait l’attribuer à des divinités diverses à honorer par exemple? Je sais que tu parles de deux courants de Force, celle utilisée par les nobles et la partie sauvage, mais… la partie “sauvage” est-elle exploitée sur ta planète?
Tseh savait que son père était au courant par l'intermédiaire de Tcha. Mais connaissant les risques, il avait voulu cacher le fait que son fils soit sensitifs. Mais les visions du gamin avaient finit par faire voir le poteau rose au chef. Tseh avait tout de même découvert que c'était surtout à cause d'un de ses oncles qui avait prévenu Taharqa. Il avait été trahi par des membres de sa famille. Puis l'oncle en question avait hérité des biens des parents de Tseh en plus de bien se faire voir du chef. Il l'avait aussi fait sûrement pour survivre et que ses enfants aussi ne soient pas des victimes collatérales de la jalousie de Taharqa. Surtout quand le chef avait le droit de vie et de mort sur le reste de la tribu.
- En bref, tu nous a parlé de Sith dans tes visions. La Force obscure est-elle présente la bas? Cette question venait de maître Fell qui était présente à cette séance sous forme d'hologramme. Tseh allait devoir expliquer que les concept de côté lumineux et côté obscur étaient des concepts inexistant, bien qu'il y ait de bons utilisateurs de la Force et des mauvais. Et c'était plus lié aux castes d'origines des sensitifs que de leur utilisation de la Force en elle-même.
Puis la source d'interrogation suivante concerna les cristaux. Elle vint de Maître Od'Hun, l'artisan de l'Ordre, celui qu'on allait voir pour la fabrication des sabre-laser.
- Les cristaux Kyber tu dis jeune Tseh? Je connais cela, j’ai même du en manipuler un ou deux… Tu es sure et certain de la nature de ces cristaux? Je sais que les archives relatent de la présence de ces cristaux sur les mondes lointains, mais la mine pourrait être inexploitable, détruite par l'éruption. Est ce qu’il y’a une certitude concernant … hmmm… l’accessibilité de ces cristaux?
Puis ce fut au maître de Tseh d'achever cette série de questions.
- La Force t’a amené à nous Tseh, d’une certaine façon. Mais… pourrais-tu nous expliquer davantage les “cases” que tu décris, ces castes? Je t’avoue que ton monde me semble bien cruel et qu’il est important d’en connaître plus sur la considération que tu recevras si tu remets les pieds la bas…
Désormais, ça allait-être au Padawan de répondre à toutes ces questions. Il commença donc par toutes les questions autour des animaux permettant d'apporter des précisions au sujet de l'oiseau et de dévoiler sa symbolique et pourquoi il pensait que c'était Tcha.
- Sur Waty, le Bénou symbolise l'âme des défunts sensitifs ou non. On met toujours des plumes dans les tombes, voire un oiseau sacrifié pour les élites. Enfin, dans les tombes de ceux-ci, on peut mettre de quoi nourrir un village entier et même sacrifier des serviteurs, du bétail et des animaux de compagnie. Pas étonnant que ça intéresse les pillards, enfin je digresse...
Par le passé, le père de Tseh avait fait pas mal de poteries et artefacts élaborés pour agrémenter les sépultures, notamment des élites. C'était le fils du potier de Waty qui parlait un peu face à ces Jedi qui pour la plupart n'avaient jamais connu leurs parents.
Il aborda ensuite le sujet des oryx.
- Sur Waty, les oryx symbolisent les sensitifs sauvages qui refusent de se soumettre et difficiles à vaincre. Car l'oryx n'a jamais réussi à être domestiqué et peut se montrer dangereux pour les chasseurs. Les Jedi en font partie vu qu'ils sont dans aucune caste selon les critères locaux. Ça concerne les sensitifs ayant rejoint des groupes de nomades réputés pour être plus ouvert. Et je vois pas qui ça pourrait-être d'autre. Je connais pas un seul sensitif personnellement à part Tcha. Sinon, il y avait bien le chef de la tribu voisine, que je connais pas plus que ça, juste que c'était un type passif qui passait son temps à se goinfrer en faisant léviter sa nourriture. Ces deux personnes étaient pas une grosse menace pour un type comme Taharqa. Donc ça ne peut-être que ces quatre Jedi morts pendant l'éruption... Enfin, je peux sûrement me tromper...
Puis Tseh se permit donc de clarifier les termes de Force sauvage et Force domestiquée.
- Sur Waty, pas de côté Obscur ou lumineux, définir un bon sensitif d'un mauvais ne se fait pas par ses actions, mais sa caste d'origine, sachant qu'elles sont héréditaires. La Force domestiquée concerne uniquement celle qui vient de sensitifs de sexe masculin issus des castes les plus hautes à savoir des chefs, des prêtres et des guerriers. Donc oui, pas grand monde. Quelques soit les actions du sensitifs concerné, il restera légitime. Puis la Force sauvage concerne les femmes toutes castes confondues, les hommes sensitifs des autres castes que les élites et les animaux. Le seul moyen d'exploiter la Force sauvage serait de contrôler ces sensitifs ou de s'approprier leurs capacités. On a déjà le Maître des Animaux, un personnage légendaire qui est un sensitif puissant qui contrôle les animaux et donc une partie de la dite Force sauvage.
Il marqua une pause. Au fond, cela répondait aussi à la présence de Côté Obscur aussi. Des notions carrément différentes de celles des Jedi et des Sith qui plaçaient le statut de l'utilisateur au centre et non ses actions.
- Donc en gros, tu peux massacrer des innocents avec tes capacités offertes par la Force, si t'es noble, tu restes bon sensitif. Au contraire, si tu passes ta vie à aider les autres mais que tu es un berger, tu seras un mauvais sensitif. Je vous en voudrais pas si vous trouvez ça idiot.
Il donna des précisions sur ces fameuses castes qui intriguaient son maître. Car c'était bien beau de dire que le bon sensitif se distinguait selon sa caste, mais il valait mieux préciser quelles étaient ces fameuses institutions qui régissaient tant la vie sur Waty que Tseh avait connu.
- Sur Waty, dans la plupart des tribus sédentaires, les nomades du peu que je sais, ils fonctionnent différemment, on a un système de castes héréditaires très strictes. Elles définissent notre rôle qui ne changera pas. Une personne reste obligatoirement dans la castes de ses ancêtres, pas de possibilité de monter, mais on peut descendre tout en bas pour divers motifs. Et on se marie uniquement au sein d'une même caste, ce qui peut se faire avec une personne issue d'une autre tribu tant que c'est la même caste. Mes parents voulaient me marier avec la fille d'artisans de la tribu voisine.
Il fit un signe de tête comme pour désigner le haut.
- Tout d'abord, on a le chef de la tribu. Lui, il a le droit de vie et de mort sur tout le monde. Il a le droit de se servir de la Force et les sensitifs de cette caste sont valorisés. Mais un non sensitif peut très bien devenir chef vu que c'est strictement héréditaire. Cela ne concerne pas les femmes bien sûr.
Il posa sa main sur son sabre tout en continuant son récit.
- Ensuite, viennent les guerriers, prêtres et scribes. On avait pas de ces derniers dans notre tribu, mais le chef en avait fait venir un une fois pour de la comptabilité. On reste dans une caste prestigieuse où on est épargnés de travaux manuels, et où les sensitifs sont autorisés. Ce que je trouve ironique c'est que le chef voit comme des menaces des paysans sensitifs pas rodés au combat, mais pas des guerriers dont c'est le métier. Les guerriers ont en réalité tous les droits sur les castes inférieures. Ils peuvent assassiner, violer des personnes en dessous, on ne leur dira rien. On pouvait rien dire, vu que c'était eux qui avaient les armes et le soutien du chef. Faut dire que ce dernier fait tout pour les fidéliser et éviter qu'ils le renversent car ils sont dangereux.
L'exposé n'était clairement pas neutre. Le Conseil avait le droit au point de vue d'une personne qui s'était trouvée un premier temps dans une caste moyenne avant de finir tout en bas à cause d'une chose qu'elle n'avait pas choisie. Tseh montra alors ses mains portant les stigmates d'années de travaux manuels.
- Nous avons en dessous une caste intermédiaire, elle compte les artisans de tout poil et les commerçants. À partir de là, les sensitifs et le port d'armes sont interdits et il est possible de travailler dans les champs pour les artisans. Et même chez des artisans, il y a une hiérarchie. Un orfèvre sera plus prestigieux qu'un potier.
Il tourna son regerd vers le bas.
- Puis vient la caste inférieure qui inclut les paysans, les pêcheurs et les brasseurs. Bien sûr, les sensitifs et armes sont interdits. Les guerriers sont censés les protéger des attaques de prédateurs. Certains faisaient bien leur taf, mais la plupart en avaient rien à faire. Cette caste constitue la majorité de la population de la tribu.
Tseh décrivit alors la dernière caste.
- Il reste une caste, qui n'en est pas vraiment une, elle est considéré comme à la marge de la tribu. Elle inclut les lépreux, les criminels qui sont jugés par le chef, j'ai déjà vu un guerrier gracié après avoir assassiné une femme de caste plus basse, et les sensitifs issus des mauvaises castes parce que la Force semble en avoir rien à faire de ces castes. Et ces gens font office de bouc-émissaires sur qui tous les coups sont permis. Et pour les cas des sensitifs, les élites peuvent se servir de leurs cheveux et dents comme prothèses. Ainsi, le fils du chef avait récupéré des dents qu'on m'avait arraché. Bien sûr, quand ils sont en état de travailler, on n'hésite pas à s'en servir. Personnellement, j'acceptais car c'était des coups de bâton en moins et aussi car je n'avais pas le choix. Ce sont des outils corvéables à merci. C'est bien pour ça que les tribus refusent qu'ils prennent la fuite ou rejoignent d'autres tribus, ce qui leur permettrait de se reconstruire. Puis en général, ceux qui acceptent des sensitifs bannis, ils peuvent avoir des problèmes. Une fois les guerriers de la tribu voisine avaient capturé un groupe de bergers nomades et les avaient exécutés de la manière la plus cruelle qui soit juste parce qu'ils avaient pris sous leur aile un enfant sensitif banni de cette tribu. Je l'ai su en accompagnant mon père pour vendre des poteries sur place.
Il découvrit son épaule pour montrer son tatouage de banni avant de remettre sa bure.
- Les sensitifs sont tatoués à l'épaule avec une marque qui est un signal pour toutes les tribus que cette personne est un mauvais sensitif quelque soit ses actes parce qu'il est pas né dans la bonne caste. C'est pour ça que j'ai été surpris qu'on m'ait accepté ici. Je m'en voulais de la mort de mes parents, mais mon maître m'a fait comprendre que j'y étais pour rien, surtout que j'avais pas choisi d'être comme ça.
En continuant son récit, il prit son sabre laser.
- Quand un banni meurt, vu qu'il n'est plus qu'un outil, qu'il ne vaut plus rien. Il est jeté avec les ordures. C'est ce qui est arrivé à Tcha. Mais j'aime à penser qu'une partie de lui vit encore à travers ce cristal et que ce sabre est un hommage bien plus digne.
Quand le chef et les castes supérieure n'avaient aucun sensitif, il était difficile de savoir si dans les castes inférieures il y en avait, surtout quand ils se faisaient discrets.
- J'ai découvert que j'étais sensitif grâce à Tcha, qui avait senti que j'étais comme lui et qui a prévenu mon père. Mes parents avaient gardé ça pour eux et m'avaient demandé de ne surtout pas montrer mes pouvoirs. Si j'avais des visions bizarres, je devais surtout pas en parler. Mais le chef se doutait déjà de quelque chose et c'est un de mes oncles qui m'a balancé. Tcha s'était fait grillé car en travaillant au champs, il avait utilisé par accident la télékinésie pour récupérer un outil hors de portée à la vue d'autres paysans.
Il profita du fait qu'il parlait de Tcha pour aborder les cristaux.
- L'éruption s'est déroulée il y a très longtemps et n'a pas impactée toute la lune. Du moins c'est uniquement le nuage de cendres. Les Jedi étaient au mauvais endroit, au mauvais moment selon le journal de bord. Tcha avait bien confirmé la présence d'un site à cristaux. Le cristal que je possède, c'est celui qui est arrivé avec moi et il est intégré à mon sabre et fonctionne très bien. Le sabre a pas eu de mal à encaisser les coups de Sarro qui y va pas de main morte, pas comme moi quand je me sers pas de télékinésie.
Il avait toujours en main le datapad sur lequel était copié le journal de bord de l'explocorps qui mentionnait Waty. Ce document était vieux de plusieurs millénaires, donc n'était pas de la première jeunesse et certaines données étaient même fragmentaires. Les Jedi n'avaient visiblement pas eu le temps de trouver un seul gisement de cristaux étant donné qu'ils avaient été tués avant par l'éruption volcanique. Et que le reste de l'équipage avait fait le choix cruel de ne pas aller affronter le nuage de cendres pour récupérer les corps. De peur que le moindre appareil volant soit impacté par le phénomène. On avait rapporté plusieurs fois des cas de vaisseaux qui s'étaient écrasés en traversant des nuages de cendres volcaniques lors d'éruptions explosives sur divers mondes.
- Mon père m'avait raconté que Tcha avait été cherché son cristal dans une grotte faisant office de temple dans la montagne souvent fréquenté par des tribus nomades. Il y en aurait pleins de toutes les couleurs gardés par des prêtres tous sensitifs qui les défendent grâce à des serpents et ne les donnent que s'ils sentent un lien entre l'un d'eux et une personne ou qu'on fait un don d'un animal à sacrifier au temple. Dans ma dernière vision, j'étais dans un grotte comme celle que mon père m'avait décrite avec pleins de cristaux, et j'avais un mouton avec moi. Enfin, encore une fois, je préfère prendre ça avec des pincettes.
Tseh termina son exposé sur un récapitulatif de ce qu'il risquait d'avoir comme accueil sachant ce qu'il était.
- Si j'arrive et que ma tribu me reconnaît, ou que c'est une autre tribu, bah ça va sûrement pas être joli. Figurez vous que ce que je suis actuellement est presque la pire crainte des élites tribales. Je suis un sensitif banni issu de castes qui n'ont pas le droit, je me sers de la Force et je porte une arme. Manquerait plus que je sois une femme et je serais à ces gens ce qu'est un Seigneur Sith pour les Jedi. Ce qu'il y a de plus mauvais et de plus effrayant. Quand on sait que les tribu qui ont accueilli des bannis ont eu de gros soucis. Je sais que le chef de mon ancienne tribu et son fils étaient bornés et obsédés par leur égo au possible. Je les vois bien capables de faire un scandale auprès de l'Ordre et le menacer. M'enfin, ils seraient sûrement pas suicidaires à ce point.
Le portrait que Tseh faisait de ce monde n'était pas vraiment réjouissant. Enfin, le Conseil pouvait sans doute se douter, le souci venait surtout d'élites ayant tous les pouvoirs.
- Enfin, je crois qu'il y a un espoir pour moi de groupes moins hostiles. C'est les nomades. Du peu que je sais, ils fonctionnent très différemment. Quand Taharqa a su que j'étais sensitif, le soir même, mes parents et moi, on avait préparé des affaires pour partir le lendemain. Mon père m'a dit que les nomades étaient plus tolérants. Et je crois que le massacre des bergers nomades par la tribu voisine l'illustre bien car ils représentent un espoir pour les bannis.
La Force
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Maître du Jeu
Dim 11 Oct - 21:44
Ce premier tour de question-réponse avait fait hocher des têtes, générer quelques murmures et sans doute quelques échanges mentaux entre Maitres. Ces derniers avaient été brefs cependant, afin de ne pas perdre le fil des explications de Tseh. Waty leur paraissait loin, encore plus pour ceux d'obédiences plus littéraires, proche du bibliothécaire en chef et de ses archivistes. Néanmoins, ils apparaissaient être les moins surpris par les détails sur les tribus de la lointaine planète, ayant connaissance de l’existence de ces peuplades aux panthéons exotiques et réceptif à la Force.
A la mention des castes, et du fait qu’elles soient les seules à définir si tu était un “bon” ou un “mauvais”, Cadalo avait vu Sate sourire légèrement, tant cette idée saugrenue l’amusait. Par contre les représentantes féminines de leur conclave grinçèrent un peu des dents. Il entendu même Keyda Fell, malgré les petites interférences de communication, se murmurer pour elle-même “super...encore une belle bande de…”. La place des femmes n’avait jamais été discutée dans leur ordre. Et se savoir reléguée dans un statut inférieur parce qu’elles n’avaient pas le bon genre était une sensation désagréable.
Il fallait se rendre à l’évidence, en restant enfermé ici, l’ordre se confronterait à d’autres problématiques de ce type, si ce n’est plus grave, la Xénophobie connaissant hélas, une recrudescence depuis le début de la guerre et l’arrivée massive d’immigrés de tout bord.
Le Drall redoubla d’attention lorsque son élève détailla avec précision le fonctionnement des castes. Il avait l’impression qu’on lui parlait d’un temps approchant de l’apparition de la première vie dans l’univers. Ce genre d’organisation marchait, bien entendu, et permettait de réguler énormément de paramètres au sein d’un peuple. Mais parfois, cela pouvait aussi être un frein à la forme de développement que la plupart connaissaient au sein de la République. Et si qualifier les peuplades de Waty de retardataires voir de sous-développées, en prenant pour référence des entités comme les Séparatistes et la Républiques, ils n’en restaient pas moins qu’ellels existaient, qu’il fallait les prendre en compte, et surtout le fait qu’ils pouvaient être dangereux.
Le Grand Maître voulu alors poser une question qui lui permettrait d'en apprendre plus sur le passé du jeune Tseh. Mais ce dernier n’interrompit pas son récit et répondit naturellement à son questionnement sur ce “Tcha” qui semblait avoir marqué Tseh, sans pour autant aller jusqu’au bout. Sarro et l’orfèvre de l’ordre rirent doucement sous la remarque quelque peu inédite de Tseh, et qui aurait pu paraître déplacée si elle était venue d’un ordre Padawan. Mais ils n’étaient pas dans un conseil de discipline, et Tseh transpirait aussi sa différence, et une légère inadapation rien que dans son allure. Les maîtres passeraient l’éponge pour cette fois.
Cadalo se gratta doucement la gorge pour reprendre la parole.
- Dis moi Tseh, comment est mort ton ami Tcha? Je présume que c’était quelqu’un de bien, si j’en juge la façon dont tu en parles.
Si le lien que ce Tcha et Tseh était fort durant leur jeunesse, le Maitre se demandait sincèrement si ce n’était pas lui, âme errante sur la planète tribale, qui tentait de recontacter son ami. Les fantômes de Force n’étaient pas si rare que cela, mais ils étaient généralement peu nombreux à avoir pu laisser leur marque suffisamment fort dans le courant de Force. Généralement, il s’agissait d’une question de volonté, de savoir et de maîtrise, mais certains empathes doués qu’il connaissait avaient pu être témoins de vision de personnalité plutôt moindres voire novices. Si un “noeud” de Force était présent au sein de Waty, comme pouvait le prouver la présence des cristaux, l’empreinte de chaque être vivant pouvait pénétrer le courant même sans talent.
Od’hun poursuivit, tentant de faire le lien entre la vision, Tcha et l’existence des cavernes.
- Dis- moi Tseh, es-tu déjà allé dans ces cavernes autrefois? Si tu as un cristal provenant de la bas, nous pourrions tous dire que oui, mais je n’en perçois pas la certitude dans ton témoignage, notamment quand tu parles de tes visions. Je te demande cela pour essayer de déterminer avec certitudes si elles existent encore où si elles se sont de nouveau noyées dans ta planète, et donc disparues. Waty étant loin, ils ne devaient pas avoir de trace de l’activité tectonique globale de la planète. Ces cavernes pouvaient aussi bien avoir été réduite à néant, et les cristaux éparpillés sous la roche que toujours intactes, et donc susciter de nombreux intérêts.
Keyda Fell et Vitali Pooja échangèrent un regard, puis la Mirialan prit doucement la parole :
- Si je comprends bien, tu es un danger pour ton peuple, si j’exclus les fameux nomades que tu décris. Si tu remettais les pieds sur ta planète, il est simple de conclure que cela déclencherait des incidents proches d’une guerre civile ou l'émergence d’un conflit ouvert. En plus de te mettre en danger, ce sont les petites castes de Waty que nous condamnerions.
Les oreilles de Cadalo bougèrent, témoins de son intense réflexion. Vitali avait mis les pieds dans le plan sur l’objectif de cette séance : savoir si il était nécessaire d’intervenir la bas et pourquoi. Et si la présence des précieux cristaux et l’envie d’éviter que les Siths ne récupèrent ses précieux matériaux, la question des conséquences que cela aurait été déterminantes. Plus dure encore, si jamais une présence Sith était prouvée la bas, les adeptes de la Force Obscure ne s’embarrasseraient pas avec les vies des locaux. Il y avait donc, d’une part, le fait de venir mettre en échec les plans obscures dans le cas où la présence sith était avéré, et d’autres part, si elle ne l’était pas, le risque que l’ordre ne provoque par sa simple présence l’apparition d’un conflit meurtrier.
Sarro, reprit la parole de sa voix grave.
- Nous entendons bien Maitre Pooja. Tseh. Dans une tes visions tu dis avoir vu des adaptes Sith non? Est ce que cela est déjà arrivé auparavant, je veux dire, la présence Sith sur Waty? Le Maître, par son approche un peu bourrue, essayait de déterminer si oui ou non, l’ordre sombre avait connaissance de la planète lointaine. Et si cette information ne permettrait sans doute pas de répondre clairement à leur dilemme, mais au moins d’affiner un peu les probabilités qui s’offraient à eux.
Cadalo leva alors de nouveaux les yeux vers son disciple, reprenant son air posé.
- Jeune Tseh, face à ces visions, que ressens-tu? Que veux-tu faire?
La lourde question venait de tomber dans l’enclave, et serait sans doute la source de débat animé.
Tseh
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Padawan Jedi
Jeu 15 Oct - 17:19
Quelques années plus tôt...
Le village Iat était en ébullition. Des guerriers rentraient bredouilles et couverts de honte d'une expédition contre un groupe de nomades dans l'optique de voler des moutons et de la viande de cheval. Tseh était déjà banni, mais restait dans les alentours de la tribu dans les aires de rejet. Il tendit l'oreille à ce qu'il se passait. L'expédition s'était révélée être un fiasco. Bien que les hommes nomades soient partis à ce moment, ils avaient été accueillis par les femmes de la tribu qui savaient suffisamment se défendre pour leur infliger une cuisante défaite. Certains se plaignaient même que quelques de leurs assailantes aient utilisé l'At sur eux. Malgré cela, ils avaient réussi à ramener une partie de la viande d'un cheval qu'ils avaient déjà commencé à dépecer avant que les propriétaires ne réagissent. Taharqa s'était fait un bon festin avec cette viande qu'il avait voulu à tout prix goûter. Les dominants avaient pas mal de goûts culinaires variés. Ils pouvaient manger toutes sortes d'animaux et cherchaient à consommer les créatures les plus exotiques. Mais le cannibalisme était absent. Seuls les bannis pouvaient parfois en être responsables et les autres en temps de famine.
- C'est de la faute de cette petite merde si on a perdu, il porte malheur!
Afin d'accuser leur défaite, les guerriers se déroulèrent sur Tseh.
Le banni s'était construit un abri de fortune proche du cimetière qui était à l'écart de la tribu. Cela en faisait une cible facile pour les pillards. Le soir, Tseh entendit des bruits de sabots comme des ânes. Il jeta un oeil et vit que ce n'étaient pas de ces animaux bien que ça y ressemble et que la taille soit similaire. Mais leurs oreilles étaient plus courtes et semblaient plus nerveux. Des hommes étaient sur leur dos. Tseh se cacha tout en le observant discrètement. Il sentait quelque chose à travers ces personnes. Certains descendirent de leurs montures. L'enfant pouvait entendre leurs conversations. - C'est bon les anoobas sont endormis chef! - Bien, on a repéré les tombes qui valaient notre visite. Ces salopards vont regretter d'avoir voulu attaquer notre tribu et tuer nos bêtes. - Ouais, en plus, une des juments était pleine.
Ils se dispersèrent et commencèrent à creuser des fosses pour pénétrer dans les sépultures. Tseh les vit en sortir des poteries diverses, des outils cérémoniels, des armes, des palettes à fard aux formes animalières qu'ils emballaient dans des sacs en toile. Tandis que le gros du groupe se servaient dans les tombes, d'autres étaient en train de faire les sentinelles, toujours perchés sur leurs montures.
Tseh était plaqué derrière un arbre quand il entendit juste derrière lui, le souffle d'un des animaux. Il remarqua qu'un cavalier se trouvait juste derrière lui. Celui-ci était un adolescent proche de l'âge adulte avec un oeil en moins. La bête qu'il chevauchait était trapue et massive avec un large cou assez court, tout comme des membres épais. Cette créature faisait la taille d'un âne. L'homme s'arrêta et semblait avoir repéré quelque chose.
- Les gars, je crois que j'ai senti une chose! J'ai une sensation bizarre comme si on est observés.
Il s'était sûrement fait griller par les pillards. Tseh était dans le pétrin et sans doutes qu'ils allaient le tuer afin qu'il ne balancé rien à la tribu. - Vous avez vérifié s'il y a un banni? - Non, désolé. - Si vous le repérez, prenez le!
Mais ils n'en eurent pas le temps, la tribu se réveilla et des guerriers accoururent en direction des intrus.
- Aux chevaux! On se tire!
Tseh vit le cavalier lui tourner le dos et prendre la fuite avec ses camarades. Puis ils s'évanouirent dans la nuit sans que les guerriers aient put les rattraper. Les pillards avaient fait un véritable carnage dans le cimetière. Heureusement pour Tseh, la sépulture de ses parents avait été épargnée, c'était surtout les membres des plus hautes castes qui avaient été visés au vu de tombes mieux fournies. Et bien sûr le lendemain, le banni eut le droit aux coups de bâtons car il aurait put prévenir.
_____________________________
Des années plus tard...
Tseh ne risquait plus aucun coup de bâton, il n'était plus au sein de sa tribu, mais dans une nouvelle. Et actuellement, ceux qui la dirigeaient prêtaient une oreille attentive au récit qu'il leur livrait.
La première chose qui sauta aux yeux de Tseh dans les réactions du Conseil, fut celui des représentantes féminines surtout celle de maître Fell qui ne pouvait s'empecher de lâcher un juron. En même temps, c'était compréhensible. Il y avait aussi des sourires, mais aussi des moments de réflexion. Pas besoin forcément d'empathie de Force pour reconnaître des émotions. Bien souvent l'expression faciale suffisait. Enfin, ça restait pratique quand on avait en face une espèce avec des manières de montrer ce qu'elle ressentait dont on avait pas forcément les codes.
Tseh avait longuement expliqué le concept de castes au Conseil. Mais au fond, il retrouvait des choses similaires sur Coruscant qui était un parangon de civilisation. Que ça soit le sexisme, les discriminations de ce qui est différent. Mais aussi les différentes classes sociales avec une ascension restant très difficile, bien que sur le papier ça ne soit pas aussi rigide que sur Waty. On trouvait même des exclus que ça soit les populations des bas-fonds ou les sans-abri. La xénophobie en hausse aussi n'aidait pas. Puis on voyait aussi des élites qui écrasant les autres ou cherchant à tout prix à conserver des privilèges, comme avec Bob Turner.
Les maîtres n'en avaient pas fini avec les questions. Cette fois, ce fut Cadalo qui commença.
- Dis moi Tseh, comment est mort ton ami Tcha? Je présume que c’était quelqu’un de bien, si j’en juge la façon dont tu en parles.
Une bonne question. Le jeune homme avait connu ce personnage par l'intermédiaire de son père. Quand Tcha avait été banni, Tseh n'avait que cinq ans. Il avait survécu quelques années, ce qui été assez exceptionel pour un sensitif banni. Comme si quelque chose lui avait permis de tenir jusque là. Au départ, il en avait vaguement entendu de la part de son père. Mais ce qui l'avait le plus marqué c'était quand la bande à A-ha lui avait demandé de le tabasser. À ce moment là, son père était intervenu et l'avait empêché de passer à l'acte.
- Dis-moi Tseh, es-tu déjà allé dans ces cavernes autrefois? Si tu as un cristal provenant de la bas, nous pourrions tous dire que oui, mais je n’en perçois pas la certitude dans ton témoignage, notamment quand tu parles de tes visions. Je te demande cela pour essayer de déterminer avec certitudes si elles existent encore où si elles se sont de nouveau noyées dans ta planète, et donc disparues.
Cette question venait d'Od'Hun, l'artisan de l'Ordre. Tseh était catégorique, il n'avait jamais mit les pieds dans ces grottes. Il avait juste les témoignages de Tcha. Et ce cristal ne venait pas de nulle part. D'après le sensitif Iat, c'était une grotte faisant office de temple pour une divinité locale liée à la Force. Mais Tseh ne connaissait pas d'autres gisements.
- Si je comprends bien, tu es un danger pour ton peuple, si j’exclus les fameux nomades que tu décris. Si tu remettais les pieds sur ta planète, il est simple de conclure que cela déclencherait des incidents proches d’une guerre civile ou l'émergence d’un conflit ouvert. En plus de te mettre en danger, ce sont les petites castes de Waty que nous condamnerions.
Là, maître Vitali marquait un point. Du point de vue des habitants, Tseh était effectivement vu comme un concurrent pour le chef. Mais le but de son voyage n'était pas de se venger. Il comprenait cependant le point de vue des Jedi qui refusaient de perturber les locaux. Ils allaient devoir faire en sorte de se montrer discrets s'ils voulaient éviter de causer des dégâts. On craignait que les séparatiste aient un impact négatif sur les habitants, mais il fallait aussi prendre en considération que ces risques pouvaient aussi venir des Jedi. Sarro compléta avec un des sujets brûlants.
- Nous entendons bien Maitre Pooja. Tseh. Dans une tes visions tu dis avoir vu des adaptes Sith non? Est ce que cela est déjà arrivé auparavant, je veux dire, la présence Sith sur Waty?
Tseh n'avait rien vu au sujet de Sith de Waty, il ignorait si les adeptes du côté Obscur avaient posé les pieds sur Waty.
- Jeune Tseh, face à ces visions, que ressens-tu? Que veux-tu faire? Tseh était partagé, d'un côté, il comprenait tout à fait qu'il ne fallait pas causer de torts aux habitants, de l'autre, il avait toujours ses visions qui n'allaient sans doutes pas le lâcher et qui risquaient de lui causer des soucis sur le long terme. La Force insistait et il y avait une bonne raison. S'il devait aller sur Waty, il devait trouver un moyen d'éviter le conflit avec les habitants.
Le jeune homme devait maintenant donner des réponses aux diverses questions. Il commença par parler plus en détail de ce qui l'avait mené à connaître Tcha.
- C'est surtout mon père qui l'a connu. Tcha a été banni quand j'étais très jeune. Il a vécu assez longtemps pour un sensitif. Je sais que tous les soirs mon père sortait assez tard transportant de la nourriture et ma mère semblait savoir pourquoi et n'était jamais en colère. On me disait qu'il allait nourrir l'âne qu'on possédait à l'époque. Même si le faire aussi tard me paraissait déjà curieux mais je me posais pas plus de questions que ça.
Il fut interrompu par Geb qui mordait la mauvaise botte, à savoir une de celles que portait son maître à ce moment là. Tseh prit celle qui lui servait de jouet en temps normal par le bout des doigts et l'agita sous le nez du chien.
- Eh, ta botte elle est là!
L'animal s'exécuta et le Padawan fut autorisé à continuer son récit après avoir inconsciemment essuyé sa main sur sa bure.
- Désolé, bref, continuons. J'ai surtout connu Tcha après un événement particulier. Comme tous les gamins, je souhaitais rejoindre la bande du fils du chef. Et pour cela, je devais passer des épreuves. Du genre manger des vers de terre, bref des truc débiles de gosse. Mais un jour, il avait décidé que notre activité du jour serait de se défouler sur le sensitif. Et en voulant suivre les autres et être accepté, j'ai voulu participer, mais mon père est intervenu et m'a attrapé par le bras. C'était la première fois que je le voyais en colère comme ça. Mon père était pas le genre de type colérique.
Tseh baissait la tête. C'était pas un épisode dont il était fier du tout.
- Mon père m'a alors tout expliqué. Sur pourquoi Tcha était dans cette situation. Et surtout, il ne l'avait pas choisi et que malgré ses pouvoirs, il était resté le même et cherchait juste à vivre en paix. Mon père aidait Tcha en soignant ses plaies et en l'aidant à manger, car c'était un ami. Mais il le faisait discrètement pour la sécurité de sa famille. Car il aurait été puni pour ça. Depuis ce jour, je l'ai accompagné pour aider Tcha. J'ai appris à mieux le connaître. Et surtout j'ai découvert avec mes parents et mes soeurs une autre voie que celle que me proposait A-ha qui reposait sur la loi du plus fort où il n'y avait qu'un gagnant. Elle consistait à se serrer les coudes, aider ceux qui en avait besoin, notamment en situation de faiblesse. Qu'on pouvait devenir quelqu'un sans écraser les autres. Une voie plus difficile, mais avec bien plus de gagnants au final.
Le jeune homme parla de la fin de Tcha.
- Sa mort, c'est pas très clair, d'après certains, il aurait eu le crâne fracassé par un gars qui le battait. C'est pas impossible et la tribu a pas cherché plus loin. Toutes manières personne n'aurait été puni de sa mort vu qu'il ne valait plus rien... Je crois que ma famille a été une des rares à ne pas éprouver de joie quand le corps a été brulé et mutilé, avant qu'on le jette aux ordures. Comme si on refusait qu'il ait un avenir dans l'autre monde. Mais heureusement, la Force en a décidé autrement.
Puis Tseh avait prit sa place. Il n'en voulait pas à Tcha, il n'avait pas choisi d'être comme ça. Les personnes contre qui il avait une dent, c'était clairement le chef et son fils. Mais il savait que ça ne lui apporterait rien.
- C'est par cet homme que j'ai appris que j'étais sensitif. Il l'avait senti et nous avait donné des conseils pour pas que je finisse comme lui. Et on dirait qu'il veut continuer à m'aider à travers la Force.
Et le jeune homme aborda ensuite la question des cristaux.
- C'est Tcha qui m'a parlé de la caverne aux cristaux et c'est l'endroit où il a eu le sien. Pour ma part j'y suis jamais allé. Je l'ai juste vu lors de mon rêve avec les Sith. Sinon pour ce second point soulevé par Sarro, je ne sais pas si les Sith sont déjà allés sur Waty ou ont connaissance de ce coin. Déjà que j'ai galéré à trouver un document Jedi mentionnant Waty et pas de la première fraîcheur ...
Enfin il devait répondre à ce qu'avait noté maître Vitali.
- Oui je suis une menace pour eux. Enfin, surtout pour le chef qui a peur que je prenne sa place et il était jaloux du fait que je sois sensitif et pas eux. C'est d'ailleurs ma plus grande crainte pour ce voyage. Que ma tribu me reconnaisse et que ça soit une source d'embrouilles. Franchement, c'est la dernière chose que je souhaite. Bref, je pars du principe que j'ai ma vie et qu'ils ont la leur.
Il eut un moment de réflexion qui laissa aux membres du Conseil le loisir de débattre des premières réponses données à cette seconde vague de questions. Il repensa à quelques détails. À commencer par ce qu'il était devenu. Il avait bien grandi et beaucoup changé. Il devait juste cacher ses tatouages. Il s'était renseigné chez des tatoueurs de Coruscant, mais les tarifs étaient bien trop élèvés.
- Si vraiment je dois aller là-bas, je vais devoir cacher mon tatouage de banni au moins et me tenir à distance du territoire de ma tribu. Mais l'ennui c'est qu'à part cet endroit et les autres tribus proches, je connais pas bien le reste de la planète, j'ai pas voyagé beaucoup.
Une autre solutions se proposait à Tseh. Un souvenir récent lui était remonté, celui où il avait été témoins d'un raid de pilleurs à cheval sur la nécropole de sa tribu. Les guerriers n'avaient pas réussi à attraper un seul de ces pillards. Déjà que quand ils étaient à pied, c'était de vraies plaies à capturer.
- J'ai un début de réponse à notre dilemme, ce sont les pilleurs de tombe.
Tseh s'attendait à une réaction outrée du Conseil. C'était pas le genre des Jedi de s'associer à des malfrats.
- Je m'explique. Les tombes sur Waty sont souvent bien fournies et attirent la convoitise. Le pillage est un vrai business sur place. Je dis pas qu'on doit se mettre à participer à ça. Mais par contre on peut apprendre des pillards sur un de leurs talents. Plusieurs fois la tribu a subi des raids de la part de ce genre de groupes, en particulier des pillards nomades. Et les guerriers mettaient un mal de chien à les retrouver et à les choper. On pourrait apprendre à faire de même, non pas pour piller, mais pour se faire le plus discret possible.
Il continua pour dire pourquoi les pillards nomades l'intéressait en raison d'un événement auquel il avait assisté en tant que sensitif banni.
- Souvent, il y a des sensitifs chez les nomades et les pillards, je l'ai appris avec es témoignage de guerriers quand ils ont voulu intercepter des pillards en flagrant délit et que ces derniers s'en étaient débarrassés à coup de télékinésie afin de gagner du temps dans leur fuite. Mais l'évènement qui m'a marqué c'est la dernière fois que j'ai vu des pillards à l'oeuvre. Ça avait commencé quand les guerriers étaient rentrés bredouilles d'une expédition dans l'objectif de voler du bétail, notamment de la viande de cheval pendant que les hommes d'une tribu nomade vivant du pastoralisme et de l'élevage équin étaient absents. Ils avaient réussi à tuer des chevaux et commencer à les dépecer. Mais ils avaient été repérés et chassés par les femmes de la tribu. Ils en avaient d'ailleurs fait tout un foin, surtout que celles-ci s'étaient servis de télékinésie sur eux. Bien sûr, j'ai servi de défouloir ce jour là.
Voilà une information qui allait plaire aux femmes du Conseil. De voir une bande de machos se prendre une déculottée par ce qu'ils détestaient le plus.
- Le soir même, j'ai vu des pillards à cheval arriver. J'ai entendu leur conversation et ils mentionnaient les bêtes tuées par les guerriers Iat plus tôt dans la journée. Les pillards savaient exactement le contenu des tombes qu'ils visaient avant même de les ouvrir. Avec le temps j'en ai déduit qu'il y avait des sensitifs parmi eux. Et quand ils ont été repérés, ils ont fuit très rapidement grâce à leurs chevaux.
Tseh avait su exactement ce qu'étaient les animaux que montaient les pillards depuis qu'il s'était documenté sur Coruscant. Il avait découvert des animaux très similaires sur d'autres mondes, les Gaupas de la lune forestière d'Endor et les chevaux noirs de Dathomir connus pour être sensitifs comme les sorcières locales. Tseh avait pensé à une autre option, passer pour des bergers, qui avaient tendance à peu intéresser les sédentaires à moins d'abriter des sensitifs bannis. Mais il repensa aussi à d'autres types de nomades, des bergers et des chasseurs-cueilleurs. Les premiers avaient souvent tendance à également accueillir des sensitifs bannis ce qui pouvait poser des soucis, mais tant que c'était pas le cas, ils étaient tranquilles. Pour les seconds, Tseh les connaissait très mal, ils étaient très difficiles à observer et vu comme des criminels car ils chassaient le gibier réservé aux nobles. On les accusait aussi de voler le bétail.
- Il y a sinon des bergers et des chasseurs-cueilleurs qui peuvent aussi nous aider. Le tout sera de tenter de s'intégrer dans une de ces communautés, ils connaissent bien le terrain et contrairement aux pillards, ils ne font pas beaucoup de vagues. Le seul avantage des pillards c'est qu'ils peuvent avoir des chevaux et qu'ils savent échapper aux autres tribus.
Il eut une réflexion concernant les risques pour la tribu d'accueil après le triste événement des bergers tués par une tribu voisine aux Iat.
- Enfin, on risque d'avoir le même souci qu'avec les Iat. Faudrait pas causer de torts à ces tribus là aussi. On pourra tout de même se faire passer pour des bergers itinérants, sans s'intégrer à une tribu. En général, on laisse ces gens tranquilles tant qu'ils n'accueillent pas de sensitifs bannis. Le seul souci, c'est qu'on a pas la maîtrise du terrain.
L'option retirait l'opportunité d'avoir des connaissances du terrain, mais au moins ça évitait de causer des torts aux tribus. Ils devaient trouver un compromis entre l'aide d'une tribu et l'indépendance qui évitait de causer des torts à des gens qui n'avaient rien demandé.
- Si ces visions de Force sont si insistantes, c'est qu'il y a un truc. Mais je veux que ça se passe le mieux possible pour tout le monde et limiter la casse.
Note:
Tseh ne connaît pas l'escouade anti-pillards de Nubt. Et ne sait pas que les Iat sont maintenant sous la coupe de la cité-état de Nubt (Kaourat)
La Force
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Maître du Jeu
Dim 18 Oct - 13:37
Cadalo joignit ses mains pour les poser délicatement sur ses genoux. Les clarifications de Tseh, que ce soit sur son ami ou sur les conséquences de son retour sur sa planète natale allaient provoquer des réactions dans le conseil. Et la première ressemblerait à une forme de doute, de réflexions mais ne permettant pour le moment pas de statuer sur Waty.
Mais d’abord, Ben Sarro, paré d’air sérieux et autoritaire, fit tonner sa voix grave, histoire d’éviter de griller les étapes.
- A ce moment Padawan, personne ne va sur Waty. Nous cherchons à déterminer la nature de tes visions, et il ne me semble pas que tu en es fait expressément la demande.
La maturité, la réflexion, la notion de conséquence, de nécessité d’action., telles étaient les qualités recherchées chez un Jedi. Cadalo pouvait néanmoins sentir une certaine lassitude au sein de Maître Sarro. Les jeunes générations étaient rare à vouloir user de leur cerveau correctement, réagissant parfois trop émotionnellement aux situations, comprenant mal le contact avec la personne et se perdant dans des interprétations farfelues pouvant aboutir à des conséquences grave. Tseh devait donc franchir ce pas. Mais le pouvait-il? Il n’avait pas été au Temple des son plus jeune âge, avait un passif, des souvenirs, et, comme il venait de le démontrer, il était issu d’une autre culture, d’une autre vision du fonctionnement de l’univers. Et si cela s’avérait être très enrichissant, autant pour lui que pour les personnes à son contact, rien ne semblait vraiment montrer que Tseh pouvait s’échapper de cela, pour réagir non pas comme un natif de Waty, mais comme une personne plus “universelle”.
Et par conséquent, Ben Sarro avait raison. Personne n’irait sur Waty avec ces informations. Et pour pouvoir statuer plus sereinement, il fallait maintenant s’éloigner du fonctionnement interne de la planète tribale, des castes et des blessures qui avaient marqué Tseh la bàs. Le grand Maitre hocha doucement la tête, les autres membres du conseil se rangeant tous progressivement, malgré leur intérêt pour l’histoire contée par Tseh.
- Ton témoignage est intéressant Tseh, nous l’avons tous entendu. Cependant, Maître Sarro à raison. Je t’ai fait venir ici déjà dans un but de te faire exprimer tout cela, car tu ne dois jamais garder cela au fin fond de toi. Mais tu n’as pas répondu à l’intégralité de nos questionnements. Ressens-tu le besoin de retourner sur Waty? Est ce dans un désir de vengeance, d’un besoin de refouler ta terre natale? De confronter la malveillance dont tu as été la cible?
Keyda Fell fit un léger signe de main au Drall pour prendre la parole.
- Tu n’es plus exactement comme eux Tseh, et je crois que dans tes paroles, tu commences à percevoir cela. La Force obscure est présente dans de nombreuses parties de la Galaxie, parfois nous y sommes allés, parfois non. Ces décisions ont, dans un cas comme dans l’autre eut des conséquences, des répercussions. As-tu conscience de cela? En tant que Jedi, chaque acte doit être évalué à l’avance.
Avem Pullum poursuivit après un léger silence.
- Pour agir, il nous faut être convaincu. Pour les bonnes raisons. Et pour nous convaincre, il faut d’abord que toi-même tu sois convaincu. Pour les bonnes raisons.
Les Maîtres n’étaient pas décidé à donner toutes les clés à Tseh dans l’immédiat. Il y a des chemins que l’on ne pouvait faire que seul.
Le Maître artisan Od’hun réfléchit alors à voix haute, feuilletant discrètement son datapad.
- Je vais rassembler mes données concernant les cristaux. Waty n’est sans doute pas la seule à regorger de cela. Un état des lieux doit être fait à l’échelle de la Galaxie connue. Car si Waty peut attirer la présence Sith pour ses raisons, il n’y a pas de raisons que ça ne soit pas le cas pour d’autres systèmes, éloignés ou non.
Le maître à la barbe grisonnante soulevait un nouveau point intéressant. Avoir un raisonnement centré sur Waty serait faussé. L’ordre ne pouvait pas décider d’intervenir sur toutes les planètes natives de leur Padawan au simple prétexte que leur rêve étaient troublés par des réminiscence de la Force.
Sato, qui se trouvait à ses côtés, se gratta le menton et tenta lui aussi de formuler ses réflexions.
- Moi ce qui m’interroge c’est, pourquoi maintenant. Est ce qu’il se passe réellement quelque chose sur Waty, ou est ce du à une meilleure maîtrise de la Force de ta part, et qui aurait fait ressortir des choses qui n’appartiennent qu’à toi et ton ressenti. Ce point là est à clarifier Maître Cadalo.
Le Drall hocha de nouveau la tête. Oui, Tseh avait progressé dans ses méditations, dans son savoir et sa maîtrise de la Force. Et peut être n’avaient-ils la que l’expression d’un trouble chez le Padawan, ou peut être la Force essayait vraiment de transmettre une préoccupation importante témoignant d’un mouvement inhabituel de ses courants sur Waty.
Ben Sarro reprit la parole pour enfoncer le clou.
- Sans compter que, si jamais nous décidions d’intervenir, il nous manque le pourquoi, le comment, le qui surtout. Nous sommes certes dans un entre-deux calme dans la guerre, mais cela pourrait tout aussi bien être un appât pour éloigner certains de nos chevaliers hors de l’espace Républicain, là on nous pourrions avoir besoin d’eux en urgence.
Il tourna de nouveau son regard vers Tseh.
- Alors Padawan, je te repose la question, quelle est ta volonté vis à vis de Waty? Que souhaites tu faire? Pourquoi? As-tu conscience des conséquences que cela pourrait engendrer si nous y allons, ou au contraire, si nous n’y allons pas?
Le silence retomba et de nouveau, tout les regards furent poser sur le Padawan hirsute, dont le chien commençait à exprimer son besoin de jeu, provoquant un léger agacement chez certains membres du conseil.
Tseh
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Padawan Jedi
Mer 21 Oct - 15:55
À en croire son discours, le jeune homme semblait presque déjà sur Waty. Il fallut qu'on intervienne afin de le faire revenir sur Coruscant. Ce fut Sarro qui s'en chargea.
- A ce moment Padawan, personne ne va sur Waty. Nous cherchons à déterminer la nature de tes visions, et il ne me semble pas que tu en es fait expressément la demande.
Il avait pas tort, il ne fallait pas se précipiter. Le Padawan réalisait qu'il allait trop vite alors que le Conseil n'en était qu'à se demander s'il fallait aller sur Waty ou pas.
- Ton témoignage est intéressant Tseh, nous l’avons tous entendu. Cependant, Maître Sarro à raison. Je t’ai fait venir ici déjà dans un but de te faire exprimer tout cela, car tu ne dois jamais garder cela au fin fond de toi. Mais tu n’as pas répondu à l’intégralité de nos questionnements. Ressens-tu le besoin de retourner sur Waty? Est ce dans un désir de vengeance, d’un besoin de refouler ta terre natale? De confronter la malveillance dont tu as été la cible?
Sur ce point, son maître avait raison, c'était avant tout pour éclaircir ses visions. Et si ce voyage se faisait, quel serait l'objectif. La vengeance était une des craintes de Tseh. Il disait qu'il ne voulait pas se venger de sa tribu et que ça ne lui apporterait rien, mais comment allait-il réagir sur place devant les concernés. Mais surtout, le Drall rappelait que c'était aussi pour éviter que Tseh ne refoule trop ses souvenirs et que ça pourrisse en lui en faisant quelqu'un de plus vulnérable au côté obscur. À la mort de ses parents, il avait perdu ce soutien si précieux jusqu'à ce qu'il se retrouve sur Coruscant. Désormais, l'Ordre avait pris le relais. Le but d'une tribu était à l'origine de protéger ses membres. Du peu qu'il savait des nomades de Waty, ces derniers l'avaient bien compris. Avec des groupes réduits, chaque membre était précieux.
- Tu n’es plus exactement comme eux Tseh, et je crois que dans tes paroles, tu commences à percevoir cela. La Force obscure est présente dans de nombreuses parties de la Galaxie, parfois nous y sommes allés, parfois non. Ces décisions ont, dans un cas comme dans l’autre eut des conséquences, des répercussions. As-tu conscience de cela? En tant que Jedi, chaque acte doit être évalué à l’avance.
Son corps portait encore les marques de l'appartenance à la tribu Iat, pourtant comme le disait maître Fell, il avait bien changé et n'avait plus grand chose à voir avec eux. Et le fait qu'il ait finit récemment par accepter de porter la tenue traditionnelle de l'Ordre toute l'année en était un des derniers exemples en date. Lui qui avait été éduqué à utiliser des affaires que lors d'une nécessité concrète en prenant le compte l'usure des affaires. Surtout qu'en tant qu'artisan, il avait un métier qui usait très vite les vêtements, d'où le fait de travailler nu ou en pagne facile à remplacer. Mais un Jedi n'usait pas ses vêtements aussi vite qu'un potier. Surtout en ce moment où l'Ordre était en pause et loin des champs de bataille.
- Pour agir, il nous faut être convaincu. Pour les bonnes raisons. Et pour nous convaincre, il faut d’abord que toi-même tu sois convaincu. Pour les bonnes raisons.
Tseh sentait qu'il devait aller là-bas. Mais les raisons devaient être plus nettes. Même si une idée sortait plus nette, elle était en conflit avec d'autres qui venaient et qui pour le coup étaient vraiment propres à Waty et n'auraient des conséquences que sur ce monde.
- Je vais rassembler mes données concernant les cristaux. Waty n’est sans doute pas la seule à regorger de cela. Un état des lieux doit être fait à l’échelle de la Galaxie connue. Car si Waty peut attirer la présence Sith pour ses raisons, il n’y a pas de raisons que ça ne soit pas le cas pour d’autres systèmes, éloignés ou non.
C'était le spécialiste en la matière qui parlait. Et il confirmait que d'autres mondes regorgeaient sans doutes de cristaux comme Waty. Tseh n'avait pas pensé à regarder dans les Archives. Mis à part Ilum, il en avait pas d'autres en tête. Mais Waty était assez proche des territoires Sith et donc si l'Ordre sombre venait à découvrir cette mane, pas sûr que les habitants réussissent à y faire face. Sachant qu'ils se tapaient déjà pas mal dessus. Même si durant les premières années de sa vie, il n'avait pas connu de guerres entre les Iat et les tribu voisines malgré le fait que Taharqa soit belliqueux. Enfin, en attendant ils faisaient la guerre aux nomades et aux bêtes sauvages. Quand c'était pas les pilleurs de tombe, les chasseurs-cueilleurs nomades étaient de bonnes cibles car ils prenaient le gibier des nobles sédentaires comme les sensitifs de basses castes volaient la Force.
- Moi ce qui m’interroge c’est, pourquoi maintenant. Est ce qu’il se passe réellement quelque chose sur Waty, ou est ce du à une meilleure maîtrise de la Force de ta part, et qui aurait fait ressortir des choses qui n’appartiennent qu’à toi et ton ressenti. Ce point là est à clarifier Maître Cadalo.
Un point de plus pour Sate. Tseh avait fait des progrès considérables. Les Jedi se perfectionnant dans l'art de se servir de la Force. Rien à voir avec Waty où il devait dissimuler le plus possible ses pouvoirs. Pour savoir si c'était dû à une meilleure maîtrise de la Force, il devait pour le coup demander à d'autres membres de l'Ordre s'ils avaient ressenti la même chose en s'ameliorant et surtout en apprenant de ceux qui étaient arrivés tardivement comme lui et avaient eu une vie avant. Il savait qu'il y en avait eu par le passé et sans doutes actuellement. L'Ordre comptait dix mille chevaliers actifs, sans compter les padawans, novices et auxiliaires. Peut-être que parmi eux, des gens étaient arrivés tardivement. Sarro prit de nouveau la parole.
- Sans compter que, si jamais nous décidions d’intervenir, il nous manque le pourquoi, le comment, le qui surtout. Nous sommes certes dans un entre-deux calme dans la guerre, mais cela pourrait tout aussi bien être un appât pour éloigner certains de nos chevaliers hors de l’espace Républicain, là on nous pourrions avoir besoin d’eux en urgence.
Là aussi Sarro mettait le doigt sur les autres soucis. Des Jedi qui allaient manquer ailleurs. Mais surtout Tseh réalisait qu'il risquait de sacrifier d'autres pour sa quête. Cela devait valoir le coup pour l'Ordre et pas être fait n'importe comment un tel projet. Tseh pouvait voir tous les regards converger vers lui et certains semblaient agacés. Il s'interrogeait sur l'origine de leur ennui. Il senti des coups de museau contre sa cuisse. Il regarda en direction de Geb. Il regrettait de ne pas avoir plus défoulé le chien lors de sa pause toilettes. Pas facile de rendre compatible la vie de Jedi avec la possession d'un animal de compagnie. Pourtant certains en avaient comme des chiens Akk. Mais ces derniers étaient bien plus discrets. Rien à voir avec cette boule de poils. Pourtant, ce chien était comme lui au fond, il lui fallait du temps pour se conformer à un nouvel environnement et de nouveaux codes. C'était une chose qui prenait du temps et la plupart des Jedi n'avaient jamais connu ce genre de contrainte vu qu'ils avaient toujours été dans le même environnement.
-Désolé, je me suis un peu emporté... Vous avez raison, c'est en se précipitant qu'on a le plus de chances de faire des erreurs.
Tous ces regards mettaient une certaine pression sur Tseh qui restait tendu. Le chien cependant avait l'air d'en avoir pas grand-chose à faire. Montrant que sa manière de voir les choses était bien différente. Il rebondit sur les remarques de Cadalo et Fell.
- Au sujet de ces visions, elles sont apparues brusquement et sont récurrentes depuis ma mission dans les bas-fonds alors que pendant des années, les souvenirs autour de Waty étaient devenus assez lointains. Je voyais des choses de temps en temps, mais pas à une telle fréquence. Pour m'assurer que c'est pas lié à mes progrès, je pense qu'il faudrait que je sache si c'est déjà arrivé à d'autres personnes qui sont aussi arrivés tardivement ici et qui ont eu une vie avant.
Une autre chose travaillait Tseh, les points soulevés par Sarro sur le but de son voyage et les risques pour les autres. Cadalo avait aussi été dans ce sens. Oui ça leur arrivait d'être d'accord.
- Oui j'entends bien de ne pas prendre de risques pour rien. Je veux pas qu'un de vous se sacrifie pour moi. Vous en avez déjà fait beaucoup et c'est encore d'actualité.
Tseh continua en précisant qu'il pouvait déjà évincer la vengeance.
- Si je dois aller là-bas, c'est pour trouver des réponses à mes visions. J'ai jamais voulu me venger. Ça ne m'apporterait rien. Même si je récupérais l'atelier de mes parents que mon oncle a eu pour m'avoir balancé, j'en aurais aucun intérêt. Ce que j'ai vécu, je le souhaite à personne, même pas à mon pire ennemi. Je veux pas me reconstruire sur des cadavres.
Il ajouta tout de même des nuances.
- Enfin, si je suis devant eux, je peux pas prévoir mes réactions. Surtout le chef et son fils. Taharqa était quelqu'un imbu de lui-même et son fils a été éduqué de la sorte. Même si encore une fois, ça ne m'apportera rien la vengeance. Mes parents ne reviendront pas et mes blessures sont toujours ici. Et le pourquoi, je sais que c'est la jalousie. Même j'ai du mal à saisir pourquoi vouloir me maintenir en vie le plus longtemps pour me torturer. Il aurait pu me tuer ou me laisser partir, mais non, ça n'avait pas l'air de lui suffire. J'étais pourtant déjà à terre incapable de me défendre à l'époque ... Tcha non plus n'a pas eu cette mort rapide, il a souffert pendant des années. Et même quand il mort, il a fallu l'humilier après ...
Tseh marqua une pause. Il remarqua de nouveau l'oiseau à côté de son maître. Les visions continuaient.
- Mon maître m'a dit de ne surtout pas voir cette formation comme une fuite en avant de mon passé. Mais je dois avouer que les Visions apparues récemment, rendent cette tâche plus que jamais nécessaire. Je dois trouver un moyen d'être en paix avec celui-ci... Comprendre les choses pour avancer.
Il se mit tout de même à repenser aux discours d'urgence de l'oiseau. Celui-ci semblait insistant, comme si quelque chose allait se tramer sur Waty. Mais le futur était incertain et peut-être qu'effectivement les Sith étaient passés à côté de ce monde. Si c'était le cas, tant mieux. D'un côté Tseh sentait l'urgence, mais de l'autre, il comprenait les réticences des Jedi. La guerre des clones a été un vrai fiasco pour l'Ordre. Puis une perte pour beaucoup. Nombreux étaient ceux qui avaient eu des proches victimes de la guerre. Même sur Coruscant semblant pourtant si loin des conflits, les gens étaient impactés, la montée de la xénophobie en était une conséquence.
- Je comprends que vous ne vouliez pas vous impliquer dans une autre guerre vu le désastre qu'a été la dernière. Je sais que l'Ordre à beaucoup souffert de ça.
L'Ordre avait sa réputation au plus bas. Plus personne ne leur faisait confiance. Mais repartir à petits pas était une tâche longue, avec des chances de payer sur le long terme.Puis il se souvint des dernières paroles de l'oiseau sur les cristaux.
- Malgré le fait que ces dernières semaines, j'étais à fond sur les entraînements, ça continuait ces visions. Je sens qu'il va se passer un truc là-bas. Ce rêve avec les Sith... Waty est proche des territoires séparatistes,c'est qu'une question de temps avant qu'ils ne la découvrent. C'est pas trop dans mon habitude de vouloir partir au bout de la Galaxie, déjà aller dans les bas-fonds ou Monument Plaza c'est l'expédition pour moi. Et quand j'étais gosse, aller dans le village voisin, c'était l'équivalent d'un voyage en Bordure Extérieure.
Tseh avait toujours été une personne qui aimait rester chez lui et avoir ses petites habitudes. S'entrainer lui convenait bien. Mais ça l'effrayait la taille du monde qu'il allait devoir parcourir une fois devenu Chevalier. La seule fois qu'il était allé sur une autre planète, c'était Malastare, ses seuls souvenirs du coin étant l'attaque du croiseur, la pression atmosphérique assez forte au point de se sentir lourd comme après avoir avalé un menu XL au Royal Tacos et d'avoir été piqué par une bestiole locale.
- Mais si mes visions continuent, je fais quoi. Je veux plus fuir mon passé. Rester dedans détruira mon avenir, mais fuir sans apprendre de lui c'est pas la meilleure solution non plus. Et si je reste les bras croisés alors que les Sith attaquent ma planète... Je sais que ma tribu avait tendance à m'accuser pour des broutilles, mais cette fois, s'ils disent que c'est ma faute, ça sera vrai. Et c'est pas faute que la Force m'ait prévenu...
La Force
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Maître du Jeu
Dim 25 Oct - 10:51
…. Je sais que ma tribu avait tendance à m'accuser pour des broutilles, mais cette fois, s'ils disent que c'est ma faute, ça sera vrai. Et c'est pas faute que la Force m'ait prévenu… Les Maîtres échangèrent un bref regard et Cadalo prit un ton beaucoup plus ferme que d’habitude. Une sonorité qu’il n’utilisait que dans les échanges avec les politiciens, ou avec des padawan trop immatures ayant tendance à se laisser aller à leur impulsivité.
- Non Tseh. Non. Nous ne pouvons être responsable de ce qui ce passe dans l’intégralité de l’univers. Tu ne peux être responsable de ce qui ce passe à des milliers d’années lumières d'ici, sur ta planète. Si quelqu’un décide de faire cuire quelque chose et oublie d’éteindre le feu la-bas, tu ne peux être responsable de la maison qui brûle. Les “si j’avais été là plus tôt”, si “j’étais passé la voir”, si "je ne m’étais pas endormis" ne sont qu’une formalisation de tes peurs. De tes craintes.
Et cela mène au côté obscur. Les oreilles du vieux Drall se baissèrent légèrement. Cette tendance à la culpabilité était un problème, et pas seulement chez Tseh. Si les Jedis les plus expérimentés parvenaient à s’en détacher, cela ne voulait pas dire qu’elle ne les hantait pas. Ils avaient tous vécu des événements traumatisants. Mais avec le temps, on pouvait comprendre que l’on ne pouvait rien changer à certains événements, même si cela était terrible.
- Les actes terribles que tu as vécu sur Waty ne sont que des diversions visant à t’affaiblir, à te faire te dévier de ton chemin et à cloisonner ton esprit. Et l’Ordre n’accepte pas cela. La Force délivre en permanence des messages, à tous. Et si nous sommes des êtres faillibles, notre responsabilité ne peut être engagée que si nous avons choisi qu’elle le soit. La culpabilité, la peur, les craintes sont autant de sentiments qui ne doivent pas régir le comportement d’un Jedi. Jamais. Cadalo se détendit alors légèrement, après ce rappel un peu lourd. Il ressentait que son élève était déstabilisé, et marchait sur un mince filin ballotté en pleine tempête. Et le rôle de Cadalo n’était pas de s’assurer qu’il tombe du bon côté, mais qu’il parvienne à remettre les pieds sur un sol stable.
- Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. Maitre Sarro hôcha la tête doucement.
- La proximité des territoires séparatistes est un fait qu’on ne peut pas négliger, surtout au regard de leur tendance expansionniste. L’ordre Sith qui y règne n’ a aucune considération des conséquences.
Keyda Fell compléta sa phrase d’une voix sombre.
- Sans compter que nous n’avons aucune idée des intentions républicaines à leur sujet. Les informations remontent mal. Avem Pullum acquiesça grandement. Son élève l’avait alerté sur ce point, et il était vrai que cela devenait de plus en plus problématique. Avec “l’entre deux” qui se déroulait actuellement, les mouvements Sith n’étaient pas anticipables. Ils pouvaient très bien rester oisifs dans leur académie ou s’être éparpillés aux quatre coins de la Galaxie, personne ne le saurait. Cadalo regarda la Maitre Pullum, et cette dernière ferma légèrement ses immenses yeux colorés en réponse. Le Drall reprit alors doucement.
- Nous avons besoin d’informations complémentaires pour évaluer l’importance de cette mission. Peser le pour et le contre et agir en Responsable.
Il appuya légèrement sur ce dernier mot. C’était là leçon du jour pour Tseh. Savoir être responsable, et surtout pour les bonnes raisons. Et peut être que son jeune élève hirsute allait finir par le comprendre.
Sate se gratta la tête, puis rejeta quelques mèches de cheveux rebelles vers l’arrière.
- Si la République ne nous donne pas d’informations, il va falloir aller les chercher nous même. - Mais cela n’est pas gratuit Tiberius.
Vitali Pooja conservait sa position de sagesse. Tout avait une conséquence. Mais actuellement, les visions du futur étaient beaucoup trop fluctuantes pour permettre de les estimer correctement.
Il y eut alors un léger bruit contre la porte. Quelqu’un tapa trois coups nets et espacés, puis, entra dans la pièce.
La chevalière Nour Rlye’th, à la demande télépathique de son Maître, vint alors se poster au centre de la pièce, juste au côté de Tseh (et en esquivant son chien qui s’activait de plus en plus). Elle salua le Padawan d’un léger signe de tête, puis, croisant les bras dans son dos, elle salua le reste du conseil.
- Vous m’avez faite demandé Maîtres? L’utilisation de l’interrogative était ici pure politesse. Nour savait qu’elle devait s’entretenir de ces dernières missions avec les pontes Jedis. Mais Tseh n’avait pas besoin de le savoir. Cadalo hocha doucement la tête et confirma formellement.
- Oui, Chevalière Rlye’th. Nous avons besoin de ta vision du monde étendu pour confirmer certains points. Je te présente Tseh, mon élève. Il nourrit des inquiétudes sur des mouvements Siths en bordure extérieure, au delà des frontières séparatistes et Hutt. Nour détendit sa posture. Aucune question n’avait besoin d’être posée, l’interrogation étant très nettement perceptible entre les lignes.
- Tout le monde bouge en ce moment sur les territoires frontaliers. Il y’a quelque chose qui agite l’ensemble des factions impliquées ou non dans la guerre. Il y’a des attentats, des actes de piraterie à foison, plus qu’à l’accoutumée tout autour des bordures. Sarro fronça les sourcils.
- Tous? C’est étrange… Tu aurais des idées sur les raisons de tout ces actes? Nour inclina sa tête doucement.
- Oui. Destabilisation. Je soupçonne des changements de chefs dans certains gangs, et s’ils ne sont pas rare, il est préoccupant de constater que tous aient la même idée en même temps.
Elle marqua un léger silence, avant de lâcher son information capitale.
- Je pense qu’il s’agit d’une stratégie globale de diversion.
Un brouhaha parcouru le conseil. Ils en étaient tous venus à cette conclusion en espérant qu’elle soit malgré tout fausse. S’il commençait à y avoir une forme de conciliation globale en dehors de l’espace Républicain, l’équilibre allait bientôt être sérieusement perturbé.
Maitre Velan coupa alors le bruit ambiant de sa voix forte.
- Waty n’est peut être pas la seule cible, si cible elle est.
Rlye’th leva un sourcil interrogateur.
- Waty? Cadalo donna une explication sommaire afin de contenter légèrement la chevalière.
- Il s’agit de la planète natale du jeune Tseh. Et il semble s’y préparer des événements...préoccupants.
Et Maitre Vitali compléta avec prudence.
- Sans que nous n’ayons de preuve.
La chevalière afficha un air pensif, puis reprit doucement.
- Waty pourrait être un début.
Avem Pullum ne bougea pas, lisant dans son élève comme dans un livre ouvert, mais cela n’était pas le cas pour les autres Maitres. Cadalo se décida alors à pousser un peu plus l’avancée de leur discussion.
- Un début à quoi chevalière Rlye’th? Derrière le voile qui lui barrait élégament le bas de son visage, un léger rictus apparut. Elle aurait aimé pouvoir aborder le prochain sujet avec plus de tempérance, mais le Drall venait d’entre ouvrir une porte devant elle. Et elle décida de s’y engouffrer.
- Maitres, je ne vous apprends rien en disant que la communication entre l’ordre Jedi et la République est rompue. Il n’y a qu’un seul moyen de confirmer le fait que l’agitation globale soit un épouvantail pour attirer le regard ailleurs. Nous avons besoin d’informations. Et si elles ne viennent pas à nous, c’est à nous d’aller les chercher. Cette phrase résonna étrangement avec la dernière prise de parole de Tiberius Sate, qui marqua son accord de la tête. Maitre Vitali, toujours indécise, pointa du doigt un point important.
- Si agitation il y’a, il est fort probable que nous soyons mandatés pour intervenir. Je ne pense pas que nous soyons en mesure de pouvoir assumer l’intégralité de ces missions si certains de nos membres sont détachés sur Waty. Il y eut un silence. Et télépathiquement, tous firent part d’un fait intriguant. Ces événements lointains et déstabilisants avaient peut être pour but caché de dissiper la présence Jedi, de les isoler, de leur masquer les prochains avancements de la Guerre. Cela en devenait terrifiant, mais restait sans preuve. Nour Rlye’th releva alors la tête, et déclama d’une voix forte.
- Nul besoin de détacher plus de nos membres sur cette mission.
Avem Pullum coupa la chevalière dans son élan, sa voix plus douce que de raison.
- Nous ne pouvons te demander cela Nour. - Vous ne le demandez pas Maître. Je me porte volontaire.
La surprise n’était pas grande. Nour Rlye’th était la plus à même de mener cette mission. Et étant aussi un élément mystique, très peu impliquée dans les missions classiques de l’ordre, personne ne pouvait remettre en cause sa demande.
- J’irais sur Waty pour enquêter sur la potentielle présence Sith. Et s’il y’a des conclusions à en tirer, elles le seront.
Aucune objection ne s'éleva de la part des Maîtres.
Mais qu’en était-il de Tseh?
HRP:
Nour s'embarque sur la mission, mais cela ne veut pas dire que Tseh part. A toi de convaincre Nour et le conseil de ta présence sur la mission
Tseh
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Padawan Jedi
Lun 26 Oct - 10:37
- Non Tseh. Non. Nous ne pouvons être responsable de ce qui ce passe dans l’intégralité de l’univers. Tu ne peux être responsable de ce qui ce passe à des milliers d’années lumières d'ici, sur ta planète. Si quelqu’un décide de faire cuire quelque chose et oublie d’éteindre le feu la-bas, tu ne peux être responsable de la maison qui brûle. Les “si j’avais été là plus tôt”, si “j’étais passé la voir”, si "je ne m’étais pas endormis" ne sont qu’une formalisation de tes peurs. De tes craintes.
Le ton de son maître était rare pour Tseh. Le Padawan se contenta d'écouter sans un mot. Il sentait qu'il avait suffisamment dévié pour que le Drall prenne une telle intonation. Cela avait largement suffit à calmer son apprenti qui écoutait sans un mot avec l'air d'un gosse ayant fait une bêtise. Mais ça ne s'arrêta pas là.
- Les actes terribles que tu as vécu sur Waty ne sont que des diversions visant à t’affaiblir, à te faire te dévier de ton chemin et à cloisonner ton esprit. Et l’Ordre n’accepte pas cela. La Force délivre en permanence des messages, à tous. Et si nous sommes des êtres faillibles, notre responsabilité ne peut être engagée que si nous avons choisi qu’elle le soit. La culpabilité, la peur, les craintes sont autant de sentiments qui ne doivent pas régir le comportement d’un Jedi. Jamais.
Si seulement, mais les marques avaient du mal à partir. Pour des diversions, c'était un peu gros. C'était le souci avec les sensitifs arrivés plus tard, ils avaient eu le temps de connaître une famille, d'avoir une éducation différente, de s'attacher à d'autres. Toute la culpabilité que sa tribu lui avait mis l'impactait encore aujourd'hui. Au point qu'il s'en était voulu quand Vipers avait agressé un suspect. Cependant, avoir aucun sentiment de culpabilité n'était pas bon non plus. Il se souvenait bien d'A-ha qui ne faisait aucunement attention aux conséquences de ses actes. Pire, il en tenait responsable, d'autres au lieu de se remettre en question quand c'était nécessaire. Résultat, il était resté cet enfant gâté. Pareil pour son père qui était dans la même logique d'absence de culpabilité couplée à un manque d'empathie. Mais Tseh comprenait que son maître veuille le protéger et le laisser dans un environnement stable tout en l'aidant à avancer. Il avait sans doutes aussi été marqué par l'incident de Malastare ou encore celui des bas-fonds de Coruscant. Sur Waty, si Tseh se blessait, ça serait compliqué de le rapatrier, sans parler des soins assez rudimentaires là-bas. Pas étonnant que l'espérance de vie du coin soit si courte pour des humains qui mourraient bien plus tard sur d'autres mondes.
- Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire.
Le Drall avait repris un ton plus doux. En face, le Padawan restait silencieux, se contentant d'écouter les maîtres débattre en face. Il se disait que s'il en rajoutait, il allait s'enfoncer encore plus. Sarro était inquiet au sujet des Sith.
- La proximité des territoires séparatistes est un fait qu’on ne peut pas négliger, surtout au regard de leur tendance expansionniste. L’ordre Sith qui y règne n’ a aucune considération des conséquences.
Visiblement, les maîtres semblaient réfléchir à une éventuelle enquête là-bas. Ils pesaient le pour et le contre. Globalement, le silence dominait parfois entrecoupé de suggestions.
- Si la République ne nous donne pas d’informations, il va falloir aller les chercher nous même. - Mais cela n’est pas gratuit Tiberius.
Mais alors que le débat battait son plein, la porte bougea et une nouvelle venue s'invita à la fête. Il s'agissait de la Chevalière Nour Rly'eth. À l'entrée de celle-ci, Geb fût tenté de venir à sa rencontre, mais elle l'esquiva et de toutes façons, il fût retenu par son maître avec le licol de Kybuck en guise de harnais.
- Vous m’avez faite demandé Maîtres?
Tseh vit son maître hocher la tête. Et il confirma que c'était bien une invitation de la part du Conseil. Un message télépathique vite-fait pouvait expliquer qu'ils aient put l'appeler alors qu'ils étaient encore à écouter le Padawan.
- Oui, Chevalière Rlye’th. Nous avons besoin de ta vision du monde étendu pour confirmer certains points. Je te présente Tseh, mon élève. Il nourrit des inquiétudes sur des mouvements Siths en bordure extérieure, au delà des frontières séparatistes et Hutt.
Cela allait dans le sens des paroles de l'oiseau disant que quelqu'un pourrait l'aider dans sa quête. Puis elle au moins, elle ne s'était pas contenté du village voisin sur Waty, ou du quartier des vieux sur Coruscant comme vision étendue du monde. Effectivement, Nour, avec ses connaissances sur l'extérieur de Coruscant et les territoires frontaliers était plus à même de donner des informations plus solides qu'un jeune se basant sur ses souvenirs d'enfance et sur des informations fragmentaires des Archives. Sarro demanda des précisions.
- Tous? C’est étrange… Tu aurais des idées sur les raisons de tout ces actes? - Oui. Destabilisation. Je soupçonne des changements de chefs dans certains gangs, et s’ils ne sont pas rare, il est préoccupant de constater que tous aient la même idée en même temps.
Il y eut un moment de silence avant que Nour ne reprenne la parole. Comme pour lâcher l'information choc.
- Je pense qu’il s’agit d’une stratégie globale de diversion.
Ce que racontait Nour avait pas mal refroidi Tseh. Ces choses le dépassaient. Visiblement, cette période était en un peu comme le calme avant la tempête. Un des maîtres parla de Waty au milieu de ce chaos qui se préparait.
- Waty n’est peut être pas la seule cible, si cible elle est.
Cela interrogea Nour. Bien que paraissant renfermé, Tseh n'avait pas de mal à le voir. Après ce monde était tellement peu connu. Seul Tseh le connaissait au sein de l'Ordre Jedi. Et encore, seulement ce qui se trouvait autour de son village et des tribus voisines. Ce monde était bien plus vaste, mais il n'avait jamais eut l'occasion de voyager plus loin. La Guerre des Clones promettait du voyage, mais ça s'était arreté brusquement et c'était pas la meilleure manière pour ça.
- Waty?
Mais ce fut le Drall qui expliqua ce qu'était ce monde et les enjeux autour. Son Padawan en face écoutait en câlant son chien entre ses jambes et le retenant par son harnais pour le maintenir tranquille.
- Il s’agit de la planète natale du jeune Tseh. Et il semble s’y préparer des événements...préoccupants.
Maître Vitali se montra plus précautionneuse dans les conclusions.
- Sans que nous n’ayons de preuve.
Au fond, tout ça restait effectivement vague. Mais Rly'eth pencha en faveur d'une enquête là-bas.
- Waty pourrait être un début.
Cela allait dans le sens de commencer quelque part. Nour allait visiblement dans le sens de Tseh.
- Un début à quoi chevalière Rlye’th? - Maitres, je ne vous apprends rien en disant que la communication entre l’ordre Jedi et la République est rompue. Il n’y a qu’un seul moyen de confirmer le fait que l’agitation globale soit un épouvantail pour attirer le regard ailleurs. Nous avons besoin d’informations. Et si elles ne viennent pas à nous, c’est à nous d’aller les chercher.
Nour avait fait un rappel nécessaire que l'Ordre ne pouvait plus vraiment compter sur la République pour obtenir quoique ce soit. Ils devaient se débrouiller eux-mêmes. En tout cas, Sate semblait convaincu, mais Maître Vitali était toujours prudente.
- Si agitation il y’a, il est fort probable que nous soyons mandatés pour intervenir. Je ne pense pas que nous soyons en mesure de pouvoir assumer l’intégralité de ces missions si certains de nos membres sont détachés sur Waty.
On avait déjà opposé cet argument à Tseh. Mais cela semblait entrer en contradiction avec le fait de regretter de ne pas être intervenu ailleurs. Mais oui, s'il se passait rien sur Waty et que c'était le cas ailleurs, ça prenait du sens. Comme si les Jedi avaient été mal aiguillés. Quand Nour haussa la voix, cela fit sursauter Tseh qui semblait toujours écouter passivement.
- Nul besoin de détacher plus de nos membres sur cette mission.
La voix plus douce de Pullum contrasta avec le ton de son ancienne élève. Comme pour la ramener à la raison.
- Nous ne pouvons te demander cela Nour. - Vous ne le demandez pas Maître. Je me porte volontaire.
Tseh pouvait sentir que la femme qui se trouvait à côté de lui était déterminée et rien ne pourrait la dévier de son objectif. Et visiblement, le Conseil ne semblait pas faire d'objection. Contrairement au jeune homme qui lui était en proie au doute et remis à sa place par son maître passant pour un gosse ou un animal qu'on avait grondé. Tseh était du genre à se soumettre facilement quand on haussait le ton. Puis son éducation sur Waty lui avait appris à obéir à ceux plus haut placés sans trop moufter. Ce qui était un avantage d'un certain côté, un Jedi devant obéir au Conseil, mais de l'autre ça le rendait trop docile et manipulable.
- J’irais sur Waty pour enquêter sur la potentielle présence Sith. Et s’il y’a des conclusions à en tirer, elles le seront.
Sa détermination semblait avoir convaincu les maîtres. De son côté Tseh était en resté silencieux. Il jeta un regard timide à Nour, elle était sûre d'elle au contraire du Padawan qui se faisait plus prudent et plus petit après que son maître l'ait remis à sa place. Le fait que le Drall ait haussé le ton était suffisamment rare pour marquer le jeune homme. Il resta un moment silencieux. Il ne savait pas trop quoi dire, il sentait qu'il risquait d'empirer les choses. Et il n'avait pas besoin de ça avec ce qui lui arrivait ces derniers temps. Ses visions l'inquiétaient et perturbaient sa formation. Il ne savait pas comment s'en débarrasser malgré la concentration accrue sur ses entraînements.
Au bout d'un moment, Tseh brisa enfin sa bulle de silence pour parler avec bien plus de mesure. Il n'allait sûrement pas pouvoir empêcher Nour de partir là-bas. Mais, il sentait qu'il ne voulait pas que celle-ci se sacrifie pour y aller seule. Lui connaissait la culture et la langue locale. Mais il ne se sentait pas prêt à affronter les Sith si jamais il y en aurait là-bas.
- Je suis pas bien placé pour dire si Nour doit y aller ou pas...
Il était clairement pas en position de force et après les remontrances de son maître, il semblait s'être plié. Tout l'inverse de Nour qui était déterminée et il sentait qu'il n'aurait pas un gros impact. Lui, il avait du mal à faire preuve d'une quelconque autorité. Pour qu'il ait un jour à son tour un Padawans, c'était mal barré. Bien qu'il avait envie d'aller sur Waty pensant que ça l'aiderait à trouver des réponses à ses nombreuses interrogations.
- Peut-être que je connais le mieux la culture locale, mais je suis pas Chevalier et peut-être pas le meilleur élément contre des Sith.
Il donna un avis assez mesuré, bien plus que ses remarques précédentes.
- Je sens qu'un truc va se tramer et je pourrais sûrement l'aider à communiquer avec les gens du coin. Même si je connais moins les nomades, je sais comment se comportent les sédentaires des petites tribus.
Il dit quelques mots dans sa langue natale. Il sentait qu'il avait un peu perdu vu que ça faisait des années qu'il ne l'avait pas parlé. Mais sans doutes qu'en pratiquant sur le terrain, ça aiderait à revenir.
- Ça signifie bonjour, je peux vous demander un renseignement? Ça sera toujours plus discret qu'un droide de protocole. Enfin, faut que je m'entraine, j'ai un peu perdu.
Il marqua une pause. Il maintenait toujours Geb par le licol de Kybuck afin qu'il se tienne tranquille.
- Mais je comprendrais si vous refusiez que j'y aille. J'entends qu'il y a des risques pour moi. Même si j'y vais pas, je pourrais au moins lui dire tout ce que je sais de cet endroit histoire qu'elle ait une idée d'à quoi s'attendre...
Peut-être que cette preuve de plus de mesure allait faire pencher la balance en faveur d'un voyage pour Waty. Mais il se demandait s'il n'y allait pas, mais un autre Jedi, les Visions allaient-elles continuer?! Et comment être en paix avec tout ça pour continuer à avancer? Nombreuses étaient encore les zones d'ombre tiraillant Tseh. Il constata que l'oiseau avait disparu. C'était sûrement un signe.
- J'espère juste que les visions se calmeront pour que je puisse avancer... Si la Force veut que j'avance, va falloir que je ménage la bourrique, pas trop la surcharger pour qu'elle puisse continuer plus loin et que tout ce boulot ne soit pas vain.
Avec cette petite phrase, il faisait comprendre à son maître qu'il avait compris qu'il devait travailler à ne pas se rendre malade avec trop de culpabilité. Mais il devait trouver un équilibre. C'était tout ce que Tseh souhaitait, avancer, passer à autre chose. Ça avait l'air d'une fuite en avant vu comme ça. Mais tôt ou tard, il allait devoir affronter ce passé. Revenir là-bas aiderait sûrement à exorciser le tout. Mais était-il prêt ?
La Force
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Maître du Jeu
Mer 28 Oct - 16:04
Nour balaya l’assemblée Jedi du regard, tenant à valider avec tous le fait qu’elle s’engage sur cette mission. Globalement, elle n’y perçut que l’accord, teinté de plus ou moins de prudence selon les personnes.
Puis elle croisa celui de son Maître, Avem Pullum. Elle y vit une légère tristesse, comme à chaque départ de mission, mais aussi une certaine force qu’elle lui transmettait au travers de ses yeux, symbole d’une confiance absolue entre un maître et son élève. Peu pouvaient se targuer d’avoir atteint ce niveau de respect, de cohésion et de dévotion entre les deux femmes.
La décision actée, Nour s’apprêtait à prendre congé du conseil, afin de préparer sa future mission, mais le padawan hirsute, propriétaire du chien un peu baveux, émit un son. Enfin une phrase. Non pas que la chevalière Rlye’th ait oublié sa présence, loin de là, mais le jeune homme ressemblait plus à un petit garçon à qui l’on venait de confisquer son goûter, et qui tentait de se faire pardonner (au moins juste un peu).
Sa langue faillit cependant claquer dès que la padawan prit la parole. Effectivement, il était mal placé pour estimer sa valeur à accomplir une mission dans un périmètre aussi éloigné. De la même façon que oui, il était encore un Padawan, et, de ce que ressentait Nour à cet instant, un de ceux qui ont le cerveau rempli de “trop de chose” jusqu’à se noyer dedans. Immature fut le mot qui vient dans la tête de la chevalière, mais elle fut tempérée immédiatement par la voix mentale de sa maitresse, et qui la corrigea. Inexperimenté selon elle. Et ce n’était pas faux non plus. La chevalière croisa les bras devant le babillage du dénommé Tseh. Voila l’une des raisons pour laquelle elle n’avait jamais voulu avoir de Padawan. La place qu’ils donnaient à leur ressenti, à leurs émotions, à trop de choses qui avaient tendance à les mener droit dans le mur. En tant que détentrice de la Force, Nour usait justement de ces points faibles présents dans de trop nombreuses espèces dans le cadre de ses enquêtes. Et à force, elle devenait moins patiente face à ceux se centrant sur leur nombril (ou leur ressenti). Elle finit par couper la parole au jeune Tseh, ayant peur qu’il se mettre à lui fredonner l’hymne national de WAty ou elle ne savait quoi.
- Déjà, pour toi, c'est Chevalière...et ensuite, Communiquer avec les gens du coin? Sérieusement….
Ben Sarro attira l’attention de la chevalière :
- Il est encore jeune Nour, il ne … - Je sais… comme tous ici.
L’intervention de l’autre Maître eut au moins le mérite de faire perdre la suite de la phrase à la chevalière, et elle finit par hausser les épaules. Puis sa voix ce fit un peu plus froide :
- Je ne pense pas que toi et moi, jeune Tseh, parlons de la même mission. Je ne vais pas chercher du pain sur Waty, ni chercher l’office du tourisme ou la boutique de souvenir. Ses yeux se plissèrent et elle les plongea dans ceux de Tseh, entrant alors brièvement en contact avec lui, télépathiquement.
- Comment pourrais-tu m’aider à comprendre des choses que tu ne comprends pas toi même?
La seconde d’après, elle rompit le contact, et elle se retourna de nouveau face aux conseils.
- Sauf obligation de votre part, Maître, je pars seule. Il a beau connaître la culture locale, et parler trois mots, je pense que le mot “mission” n’a pas encore trouver son sens véridique dans sa tête.
Maitre Cadalo soupira légèrement, mais ne put qu’hocher la tête. Les missions que la chevalière accomplissait étaient… plus complexes et teintées d'obscurités, de prises de décisions dangereuses et d’actes savamment pesés. Il ne s’agissait pas de se poser simplement et de demander au premier habitant venu où se cachaient les SIths.
Une fois encore, aucun Maitre ne répondit, et Avem Pullum se leva pour aller à la rencontre de son élève. Et ensemble, elles quittèrent la pièce circulaire, laissant Tseh de nouveau tout seul face au reste du conseil.
Ben Sarro reprit doucement, à l’adresse de Tseh :
- Maitre Pullum ne fera pas changer d’avis la chevalière Rlye’th.
Et Sate continua, a côté de lui :
- Et le reste du conseil n’a pas d’avis.
Fell et Vitali fronçèrent les sourcils :
- Tiberius…
Il leva les yeux au ciel et Cadalo intervint à ce moment afin de couper court à une discussion qui ne devait pas se tenir vraiment en présence de Tseh. Et qui concernait la fragile balance entre “envoyer les padawans au front” / “les garder bien au chaud au temple”. Il finit par mettre fin au conseil, enfin a sa partie “communale” et invita Tseh à le suivre hors de la salle.
Derrière Lui, Sate et Od’hun s’interrogeait sur les planètes à mettre sous surveillance, et l’image de Keyda Fell se mit à clignoter avant de disparaître. Apparemment, elle était attendue. Le Drall, une fois la porte passée, regarda Tseh avec bienveillance.
- Passer devant le conseil n’est pas chose aisée. Il faut que tu clarifies pas mal de choses avec toi meme Tseh. Concernant ta planète et tes visions bien sûre, mais aussi… toi. Toi en tant que Tseh de Waty, et toi en tant que Jedi. Tu ne parviendras à convaincre personne, si tu ne te base que sur ton ressenti. Il avança de quelques pas :
- C’est a toi de décider la place que Waty et ses fantômes doivent avoir sur ta vie. Il n’y a pas de décision sans conséquence cependant. Et je t’aiderai du mieux que je le pourrais pour t’accompagner sur ce chemin.
Au fond du couloir, on pouvait distinguer les silhouette de Maître pullum et de la chevalière Rlye’th qui s’éloignaient lentement en discutant. Cadalo fixa le duo, puis de nouveau Tseh ;
- Par contre, il y’a des chemins que je ne peux pas faire avec toi. Pour Cadalo, Tseh devait parvenir à convaincre Rlye’th de sa venue dans l’équipe. Si cette dernière l’acceptait, il serait plus aisé de convaincre le reste du conseil. Mais cependant, cette dernière travaillant seule et détestant particulièrement les nouvelles générations de padawan, malgré une certaine bienveillance émanant de sa personne, était extrêmement difficile à convaincre. Le vieux Drall s’était souvent épuisé à ce jeu là. Avem Pullum était la seule qui y parvenait. Mais elle était généralement du même avis que son apprentie.
Et surtout, la chevalière Rlye’th accomplissait des missions peu orthodoxes avec des méthodes peu orthodoxes. L’ordre ne savait pas tout, et pour maintenir le secret de son existence et de ces interventions cela était mieux. Adjoindre un apprenti chevalier à Nour risquait aussi d'impacter cet aspect secret. Et il allait falloir que Tseh face preuve d’une grande détermination ou trouve une autre méthode s’il voulait remettre les pieds un jour sur Waty.
Tseh
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Padawan Jedi
Sam 31 Oct - 18:13
Décidément, ça partait sur de mauvaises bases avec Nour. Créer des liens, c'était décidément pas son fort. Hormis avec quelques personnes qui paraissaient hors du moule comme lui. Elle lui avait coupé la parole et lui répondait d'un air qui lui paraissait assez méprisant.
- Déjà, pour toi, c'est Chevalière...et ensuite, Communiquer avec les gens du coin? Sérieusement…
Tseh avait bien compris qu'il avait pas arrangé les choses dur tout. Enfin, le comportement de Nour semblait pas faire l'unanimité au sein du Conseil. Et celui qui la reprit fût Sarro.
- Il est encore jeune Nour, il ne … - Je sais… comme tous ici.
Mais les festivités étaient loin d'être terminées pour Tseh.
- Je ne pense pas que toi et moi, jeune Tseh, parlons de la même mission. Je ne vais pas chercher du pain sur Waty, ni chercher l’office du tourisme ou la boutique de souvenir.
Nour dévisagea le Padawan en plantant son regard dans le sien. Ce dernier marquait clairement qu'il n'était pas à son avantage. Puis un message télépathique entra dans le crâne du jeune homme.
- Comment pourrais-tu m’aider à comprendre des choses que tu ne comprends pas toi même?
Elle n'eut pas de réponse de sa part, enfin, il n'eut pas le temps d'en formuler une. Il était toujours aussi renfermé.
- Sauf obligation de votre part, Maître, je pars seule. Il a beau connaître la culture locale, et parler trois mots, je pense que le mot “mission” n’a pas encore trouver son sens véridique dans sa tête.
Il senti un peu de gène de la part de quelque Membres du Conseil, notamment son maître. Visiblement, le tact c'était pas le fort de cette personne. Puis Maître Pullum et la Chevalière quittèrent la pièce. Ce fut Sarro qui reprit la parole cette fois à l'adresse de Tseh.
- Maitre Pullum ne fera pas changer d’avis la chevalière Rlye’th.
Ça, il l'avait bien compris. Elle avait l'air aussi têtue qu'un gros babouin défendant sa nourriture. Mais c'était sûrement que la première impression. Ça avait été pareil avec Sarro, mais au final en apprenant chacun l'un de l'autre, il avaient fini par se respecter et s'enrichir.
- Et le reste du conseil n’a pas d’avis.
Enfin, certaines semblaient plus tranchées que les autres. Comme Fell et Vitlali qui répondirent en coeur à maître Sate, semblant ne pas apprécier qu'il réponde à leur place.
- Tiberius…
Mais avant que ça parte en débat, le Drall mit fin à la séance et chacun reparti de son côté. Le vieillard invita son apprenti à le suivre.
- Passer devant le conseil n’est pas chose aisée. Il faut que tu clarifies pas mal de choses avec toi meme Tseh. Concernant ta planète et tes visions bien sûre, mais aussi… toi. Toi en tant que Tseh de Waty, et toi en tant que Jedi. Tu ne parviendras à convaincre personne, si tu ne te base que sur ton ressenti.
Tseh reconnaissait bien son maître. Il avait toujours cherché à le soutenir à le pousser à se pauser les bonnes questions. Son maître jeta un oeil en direction du couloir et son apprenti suivi son regard pour voir Maître Pullum et son ex-Padawan.
- Par contre, il y’a des chemins que je ne peux pas faire avec toi.
Tseh hocha la tête. Visiblement, ses chances de revoir Waty étaient compliquées au vu de la personne qui devait y aller.
- Je crois que pour ça, j'ai besoin de méditer un peu seul...
Il quitta son maître et regagna sa chambre afin de méditer sur tout ça et faire un point. Le Drall avait raison, il devait déjà mettre de l'ordre dans ses pensées avant de pourvoir convaincre les autres. Il se mit en tailleur sur son lit pour méditer un peu. En face de lui, l'oiseau était de retour.
*Quelqu'un part pour Waty pour enquêter sur les Sith. Mais c'est pas moi... Je reste ici sur Coruscant.*
Tseh sentait l'oiseau pas vraiment convaincu.
*Elle est plus expérimentée que moi, en combat, et aussi en missions dans le monde extérieur. Tout le contraire de moi. Je suis au fond encore qu'un gamin!*
*Les enfants peuvent voir des choses que les adultes ne voient pas toujours. Et elle est aussi passée par là. *
*C'est pas pareil pour les Jedi, la plupart des gosses ici n'ont pas eu la même enfance que moi, ils sont imprégnés dans la philosophie Jedi depuis qu'ils sont tout petits. Les Novices, pour la plupart, ils se tiennent à carreaux. *
*Certes, mais tu connais mieux Waty qu'elle. Puis toi aussi tu as déjà fais des missions.*
*Sur Coruscant et ça n'a pas été un succès total. La première, mon camarade s'est fait arrêté par les flics et la seconde, j'ai été blessé durant une attaque. Puis encore une fois, elle sera plus compétente que moi et je serais pas un boulet qu'elle doit se traîner. Et pourquoi ça serait moi et pas un autre qui doit retourner là-bas ?!*
*Tu connais les choses mieux qu'elle et avec ses méconnaissances de ce monde, elle risque de créer des bains de sang inutiles. Puis vous ignorez où trouver les cristaux, mais nous oui.*
Le Bénou marquait un point. En plus de rebondir sur la réflexion de la Chevalière sur ce qu'on pourrait obtenir des habitants. On parle pas de demander l'office du tourisme ou les souvenirs, mais seuls les habitants connaissaient l'emplacement des cristaux. Et cela aiderait à gagner un temps fou et de localiser les Sith s'ils se trouvaient sur place. Tseh connaissait la culture locale et cela pouvait permettre d'éviter des frictions avec les locaux inutiles en se faisant discret.
L'oiseau semblait craindre une chose chez Rlye'th que Tseh ne parvenait pas à identifier. Mais c'était pas vraiment un argument qui allait convaincre cette personne. Rien que le fait que ça soit un être de Force que seul Tseh pouvait voir. C'était vachement convaincant.
Tseh quitta sa méditation. Avant d'aller manger au réfectoire, il chercha une boîte de nourriture pour chien, mais à son grand malheur, il n'avait plus de conserves.
- Va falloir passer à la supérette...
Le jeune homme quitta le Temple pour rejoindre la supérette qui se trouvait proche de l'immeuble où habitait le Bothan fan du Barbare en slip. La supérette était pas très grande mais offrait ce qui fallait pour les habitants et suffisait pour dépanner. Au moins, Tseh trouvait son bonheur en terme de nourriture pour animaux. Geb était pas très difficile et la nourriture premier prix Planet Discount lui convenait à merveille. Les Jedi étaient peu nombreux, mais présent. Le gros de la clientèle était des étudiants et des espèces nocturnes. Alors qu'il farfouillait dans les rayons, il fût interpellé par une voix qu'il avait déjà entendu.
- Il est minuit sur Aldérande...
Tseh se retourna et reconnu le vieil homme loufoque qui vivait dans la même résidence que le Bothan. Ce gars un peu mythomane sur les bords, était obsédé par les trucs new âge mystiques et les théories du complot.
- Tu dois repondre, il est midi sur Corellia... - Euh... il est midi sur Corellia... - Tu m'as l'air tracassé... T'es pas suivi j'espère. On nous surveille de partout ... - C'est compliqué...
Sans attendre plus, le vieil homme lui tendit une patte de poulet momifiée en pendentif.
- Une patte de poulet?! - C'est pas une simple patte de poulet, elle porte bonheur et exauce les voeux... Technique d'un sorcier Tusken rencontré au festival de l'andouillette de Bantha ...
Ce discours aussi étrange fit hausser un sourcil chez le Padawan, bien que les phrases bizarres sans queue ni tête soient la spécialité de ce type.
- Euh merci, mais je pense pas que ça va beaucoup m'aider...
Mais le vieux avait disparu. Rien à voir avec un quelconque truc mystique lié à la Force, non juste un gars aux pensées insolites. Tseh soupira et revint à ses courses. Il passa à la caisse avec les boîtes de nourriture pour chat et de la nourriture lyophilisée premier prix. Et il rentra au Temple. Sur le chemin, Geb était assez insistant pour des raisons qui échappaient à Tseh avant qu'il ne suppose que la patte de poulet n'était pas étrangère au comportement de l'animal.
Une fois les courses rangées dans la chambre, il se dirigea vers le réfectoire. Volfen n'était pas là et de toutes manières, il avait besoin de tranquilité. Il prit un plateau et chercha une place libre. Il trouva ce qu'il voulait, mais à un détail prêt, à cette table, se trouvait Rlye'th. Elle devait sans doutes avoir chassé les autres. Mais il n'y avait plus de place, donc elle n'avait pas d'autres choix que d'accepter le Padawan.
- Excusez moi, il n'y a pas d'autres places...
Il se mit en biais d'elle. Vu l'entrevue au Conseil, il avait pour le moment pas trop envie de remuer le couteau dans la plaie. En se penchant pour s'assoir, il laissa échapper le pendentif patte de poulet qu'il avait soigneusement caché sous ses vêtements. Il eut un moment de gène et redissimula l'objet. Notamment de la convoitise du chien. Pour détourner son attention, il rempli un bol faisant office de gamelle et le posa par terre. Geb se jeta dessus. Autour, la vie continuait comme à son habitude. Le foin autour de Rly'eth, bien que moins intense continuait toujours. Si les jeunes étaient d'avantage intéressés par celle qui avait été aux frontières de la République, les Commères des Holonews, des individus plus âgés, critiquaient la nouvelle coupe de cheveux du présentateur ainsi que ses fautes grammaticales au point qu'on entendait pas la nouvelle.
Chez les Padawans, on trouvait de tout. Entre les feignants, les excités, les spécialistes du sabre-laser, les pilotes, les amis des bêtes, les télépathes, les rats des Archives. Et aussi des anomalies comme Tseh qui étaient qualifiés parmi les élèves difficiles. Et c'était pas toujours des têtes de mules au caractère de cochon. Tseh était bien au contraire plutôt gentil et cherchait pas forcément à n'en faire qu'à sa tête. C'était juste qu'étant arrivé plus tard, sa mentalité était bien différente de la plupart des autres apprentis.
Après avoir enfilé son repas, Tseh quitta la table sans bruit et parti pour un salle de méditation vide. Il avait encore besoin de se confier à la Force. Trouver les bons mots, mettre de l'ordre dans ses idées. Il se mit en tailleur sur un coussin et Geb s'était mis en face avec sa botte fétiche. Il n'avait pas allumé la lumière bien qu'il fasse plus sombre.
- Geb, va falloir que je mette de l'ordre dans tout ça si je veux partir sur Waty.
Le chien regarda un instant et se remit à mordre la botte.
*Pourquoi aller sur Waty. Je suis pas taillé pour battre les Siths. *
Tseh se trouvait aux abords de son village, mais en se retournant, il remarqua une corvette consulaire Jedi. Au centre sur un arbre, se trouvait l'oiseau blanc. De part et d'autre de l'arbre, étaient postés les quatre oryx.
*Tu cherches où aller?! *
En observant la scène, Tseh se souvient des paroles de son maître lui ayant dit de faire la part entre le Tseh de Waty et le Jedi. C'est là qu'il comprit. Si le passé était revenu le hanter, c'était sans doutes pas uniquement à cause des Sith, du Maître des Animaux, mais aussi à cause de lui. Il avait beaucoup trop fuit son passé à travers cette formation et voilà que ça venait le rattraper avec violence. Certaines blessures n'avaient pas encore totalement cicatrisés. Les laisser d'infecter risquait de le condamner et aussi ceux qu'il était censé aider et protéger. Aller sur Waty lui permettrait de se confronter à ce passé, en apprendre de lui et surtout être en paix pour continuer sa route.
*Je crois que j'ai du travail à faire avant de choisir une route.*
Il ouvrit les yeux. Il devait de nouveau se confronter à Nour pour aller sur Waty. Il avait le sentiment que ses réponses se trouvaient là-bas et non sur Coruscant. Et plus il attendrait, plus son passé continuerait de le harceler au point de compromettre sa formation. C'était sa seule occasion de partir là-bas avant que ça n'empire.
- Avant faut peut-être que trouve les bons mots. Geb, tu vas faire office d'interlocuteur.
Geb jeta un oeil et se remit à mordre la botte. En face de lui, Tseh faisait penser à un acteur de théâtre ou d'holofilm qui répétait son texte.
- Ahem... Chevalière Rly'eth, je peux vous paraître insistant, et c'est vrai en plus que j'ai été maladroit lors de notre entrevue au Conseil Jedi. Mais je dois aller absolument sur Waty.
Il prit une pause. Parler de manière pompeuse, ça ne le mettait pas à l'aise du tout. Il avait l'impression de ne pas être honnête avec ça.
- J'ai trop employé cette formation comme un moyen de fuir mon passé, de l'oublier. Mais depuis, il revient me hanter. Et j'ai compris que je devais trouver des réponses, comprendre tout ça, y mettre de l'ordre, afin de pouvoir avancer.
Tseh jeta un oeil au chien qui mordillait la botte.
- C'est pas sur Coruscant que j'aurais mes réponses, mais sur Waty. Ce voyage est ma seule occasion d'y aller avant longtemps. Et trop attendre pourrait risquer d'empirer les choses.
Mais il n'oubliait pas le fait que Rly'eth était en mission.
- Je sais combien cette mission est importante pour l'ordre, même si j'ai déjà été en mission, j'ai clairement pas l'expérience d'un Chevalier ou d'un maître. Et pour les missions, je parlais pas d'aller au supermarché. Ça impliquait des drônes tueurs, des bikers armés jusqu'aux dents et des droides B1... Bon, avec cette partie, je parais peut-être un peu vantard ... Et sur Waty, parler aux gens pourra permettre de trouver les cristaux et d'avoir un coup d'avance sur les Sith, et aussi connaître la culture locale peut limiter les risques de conflits avec les locaux et donc des bains de sang inutiles.
C'était pas Geb qui allait apporter une quelconque réponse. Il était occupé à se gratter. Puis son caractère casanier tranchait radicalement avec cette volonté d'aller là-bas et les traumatismes que cela lui avait provoqué.
- Et la personne qui dit ça c'est quelqu'un de casanier qui est pas du genre à vouloir à tout prix sortir.
Il s'approchait de la porte afin d'ouvrir et trouver Rly'eth.
- Bon, faut que je la retrouve pour lui en toucher deux mots.
Il inspira et ouvrit la porte et eut un sursaut en voyant l'intéréssée. Mais il reprit rapidement ses esprits. Il avait cherché les mots à voix haute en se servant du chien comme interlocuteur. Il se demandait tout de même si elle avait tout entendu. Enfin, il gardait un air déterminé, il devait aller à tout prix sur Waty pour trouver ses réponses et enfin réconcilier le Jedi et l'enfant de Waty.
- Chevalière Rlye'th, je souhaitais justement vous parler et vous faire une demande. À moins que vous ayez déjà tout entendu...
La Force
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Maître du Jeu
Dim 1 Nov - 17:57
Avem Pullum avait débuté la discussion par des remerciements. Selon Nour, ils n’étaient pas nécessaire, elle ne faisait que son devoir, elle jouait le rôle qu’on lui avait attribué dans l’univers par l’usage d’un outil puissant : la Force. Partir sur Waty, ou ailleurs, était dans ses prérogatives. Elle était l’éclaireuse, l’observatrice des lointaines contrées éloignées du noyau. Et de ce fait, ses missions ne ressemblaient à aucune autre. Aucun Maitre ne vous les apprendrait, et surtout, aucune aide ne sera possible face à une mauvaise décision.
Et c’était notamment pour cela qu’elle avait exclu d’office la présence de qui que ce soit d’autres sur ce voyage. Déjà parce qu’elle préférait voyager seule. Ensuite, parce que le jeune Padawan ne lui avait pas laissé une bonne impression. Pullum lui avait expliqué qu’il avait rejoint l’ordre tardivement. Et c’était facilement lisible en lui. Sa vue était encore entravée par un arbre sur lesquels les fameux “oiseaux de Force” qu’il voyait s’étaient perchés. Un seul arbre dégarnit au milieu d’une plaine selon elle.
- Un binou? - Bénou. - Donc, a ce que je comprends, tout cet entretien a eu lieu parce qu’un jeune Padawan issu d’une culture tribale et violente voit des fantômes en forme d’oiseau lui parler?
Avem Pullum inclina un peu la tête sur le côté, comme pour contrecarrer le scepticisme lancé par son élève. Mais elle du se rendre à l’évidence, c’était un bon résumé. Un résumé qui incluait que le Padawan prenne quelques sortes de drogues en dehors de ses cours.
- Oui...c’est dit d’une façon qui ne rend pas justice, mais oui. - Je ne me souviens pas que vous ayez prêté autant attention à d’autres fantômes de Force avant.
La Maitre oiseau se tût. Elle avait frappé juste, encore une fois. Nour poursuivit alors, réfléchissant à voix haute :
- Je comprends très bien l’enjeu lié à la présence Sith et à celle des cristaux. Mais… À l'extérieur du Temple, les principaux traits que j’ai pu observer sont l'égoïsme et l’avidité. On veut posséder quelque chose, simplement parce que quelqu’un d'autre ne l’a. - Ce n’est pas la vision de l’ordre. - Non, en effet. Mais cela me rappel une dérive corollaire à l’ensemble.
Nour ne fixait plus sa Maitresse depuis longtemps, mais elle savait que ses yeux étaient posé sur elle, comme une légère main sur l’épaule, réconfortante. La chevalière compléta alors ses pensées :
- Ils ne faut pas que l’on choisisse nos interventions simplement parce qu’il y’a une présence Sith ou des choses à récupérer.
Avem Pullum comprit, et envoya un rassurant sourire à son élève.
- C’est pour cela qu’il y’a des personnes comme toi. Les gardiens se gardent tous entre eux. Et nous avançons. Elles reprirent leur marche, sous l’impulsion nouvelle, puis la Maitre de Nour reprit la conversation.
- Que comptes-tu faire du jeune Tseh? - Rien.
Le ton était un peu plus sec, mais pas méchant. Rlye’th était une solitaire, son évolution était atypique, unique même. Et son lien avec la Force particulier.
- Tu sais qu’il ne lâchera pas l’affaire.
Nour lâcha un rire.
- Tant mieux. Sans persévérance, on ne va pas loin. Il y’eut un nouveau silence, puis la Maitre Jedi reprit dans un murmure:
- Tu devrais peut être lui laisser une chance…
La chevalière ne leva ni les yeux au ciel, ni ne soupira, comme n’importe qui d’agacé l’aurait fait. Elle ne l’était pas en fait, elle se questionnait.
- Il n’est pas encore chevalier. - Il ne le deviendra pas si on l’enferme. - J’ai l’intime conviction qu’il va faire foirer un truc une fois la bas. C’est son peuple, celui pour qui il porte ses blessures. Il n’obéira pas si je lui demande de ne pas rentrer en contact avec qui ce soit la bas. - Il pourrait t’aider.
L’insistance de Pullum était inhabituelle. Mais Nour n’était pas vraiment une muraille non plus.
- Vous savez très bien Maitre, que si vous souhaitez me le fourrer dans les pattes, ce n’est pas parce qu’il peut m’aider. Il ne peut aider personne dans cet état sans provoquer un peu trop la Force.
Pullum ne dit plus rien, mais pour faire comprendre à son Maitre qu’elle avait saisit le sujet sous-jacent de cette discussion, Nour termina :
- J’irai lui parler. Enfin, s’il ne se décide pas à le faire de lui-même.
Les deux femmes se séparèrent enfin.
Nour avait commencé à potasser les informations sur Waty, les trajets aussi. L’atteindre ne serait pas une mince affaire, mais elle avait de nombreux contacts et points de chute sur toutes les bordures existantes. Elle trouverait, avec ou sans l’aide de la Force.
Il était l’heure de manger désormais, et la chevalière retrouva avec une certaine satisfaction le réfectoire. Voire toutes cette animation, sentir toutes les petites fluctuations dans le courant, et ne pas devoir vérifier derrière son épaule si quelqu’un allait la tuer était reposant. Bien sûr, elle ne s’assit avec personne, laissant les murmures autour d’elle faire prendre conscience qu’une jedi plus que suspicieuse était tranquillement en train de manger son plateau repas à la table d’a côté.
Le padawan Tseh finit par montrer le bout de son nez à ce moment. Elle ne l’attendait pas spécialement à ce moment, et n’avait pas non plus choisit vraiment de prendre la dernière table disponible, forçant ainsi le jeune homme à s’asseoir à sa table. Elle s’attendit à ce qu’il pousse un peu plus loin la conversation sur Waty, mais il resta silencieux, trop occupé par son chien. Et ce moment où il fit tomber une breloque ressemblant à une patte de poulet, ou d’une espèce aviaire en tout cas.
Les croyances tribales de ce type, elle n’avait rien contre, mais ce n’était que des croyances. Elle se demandait si c’était une bonne chose d’embarquer avec un mystique en devenir capable de croire qu’une patte de poulet rabougrie pouvait le protéger de Force maléfique alors qu’elle ne permettait que d'exciter encore plus son chien. Si Tseh était friand de ce genre de croyance, la collaboration allait vite s’arrêter. Une mission ne pouvait être mise dans les mains de la chance ou d’une intervention surnaturelle.
Au final, la patience de Nour céda. Elle avait une mission à préparer, un départ à planifier au plus tôt, elle n’avait clairement pas le temps d’attendre qu’une patte de poulet lui permette de gagner un peu de confiance en lui pour venir défendre son cas.
Et lorsqu’elle s’approcha du dortoir des padawans, elle perçut le son de sa voix à travers l’une des portes. Et clairement, cet entraînement vocal lui était adressé. Alors elle écouta, après s’être adossée au mur juste en face de la chambre du padawan. Elle ne put s’empêcher de sourire devant la maladresse de ces formulations, ou devant des arguments plus que nuls à ses yeux. Lorsque la porte s’ouvrit, Nour avait toujours un léger sourire amusé au bord des lèvres, ce qui doucha momentanément toute la volonté du Padawan. Mais il réussit apparemment à retrouver un reste de détermination pour parler.
Les yeux de la chevalière se posèrent alors sur le chien juste derrière, et elle ne répondit pas à la question de Tseh.Sa voix avait plutôt la forme du constat.
- Tu t’es entraîné avec ton chien pour me parler. Dois-je mal le prendre?
Puis elle reprit d’une voix plus grave.
- Malgré ton âge, tu restes encore un petit enfant.
Puis elle se repoussa du mur contre lequel elle était en appui pour venir en face de Tseh : - Je vais être claire : tu aurais pu défaire la totalité d’une armée de droïde de combat, je ne t'emmènerai pas. Cette mission n’est pas non plus une catharsis pour ton esprit torturé. Ta vie, mais aussi celles d’autres sont engagées ici.
Elle fit quelque pas autour de Tseh puis reprit d’un ton encore plus dur :
- C’est ta planète, tu la connais, tu parles la langue. Et alors? Tu penses que ça a vraiment un impact? Si je te demande de ne parler avec personne, même avec tes amis une fois la bas, si je te demande de ne pas intervenir si tu vois quelque chose d’injuste ou si je te demande de ne pas céder aux appels de tes fantômes… le feras-tu? Elle leva sèchement l’une de ses mains, afin que Tseh ne puisse pas donner sa réponse immédiatement. Et continua de parler :
- Je te laisse 36 heures pour me prouver qu’il serait effectivement important que tu viennes dans cette mission. ET parce que t'es de la bas.
Puis ses traits s' adoucirent, et après un léger salut de la tête, elle s’évapora dans les couloirs du temple.
HRP:
HRP : ici, tu devras montrer à Nour que tu n’es plus un petit padawan . Je te laisse collecter les informations pour aller la bas mais aussi montrer que tu es en route sur le chemin de la maturité !
Tseh
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Padawan Jedi
Ven 6 Nov - 20:08
- Tu t’es entraîné avec ton chien pour me parler. Dois-je mal le prendre?
La gêne revint un peu. Effectivement, c'était pas ce qu'il y avait de plus fin. Mais elle n'était pas censé être là à ce moment précis.
- Malgré ton âge, tu restes encore un petit enfant.
Cela rappelait à Tseh les paroles qu'un de ses cousins lui avait dit. Il ne deviendrait jamais un homme. Parce qu'il avait pas réussi à rejoindre la bande du fils du chef et passait du coup du temps avec les filles. Mais la vision de Nour était bien différente. Après la maturité n'était pas vraiment le point fort de Tseh. On l'avait forcé à grandir trop vite. Sa formation au sein de l'Ordre Jedi avait été fait pas mal en accéléré. Aussi, Tseh était de nature gentille, même un peu trop pour certains.
- Je vais être claire : tu aurais pu défaire la totalité d’une armée de droïde de combat, je ne t'emmènerai pas. Cette mission n’est pas non plus une catharsis pour ton esprit torturé. Ta vie, mais aussi celles d’autres sont engagées ici.
Elle marquait également un point avec cet argument. Il avait encore du mal à travailler en équipe et ses missions en groupe n'avaient pas toujours été au top. Il avait été bien trop laxiste avec Vipers très impulsif qui s'était fait faire arreté par les flics. Et suite à ça, il avait été bien trop surprotecteur avec Loh et bloquait pour les phases de combat.
- C’est ta planète, tu la connais, tu parles la langue. Et alors? Tu penses que ça a vraiment un impact? Si je te demande de ne parler avec personne, même avec tes amis une fois la bas, si je te demande de ne pas intervenir si tu vois quelque chose d’injuste ou si je te demande de ne pas céder aux appels de tes fantômes… le feras-tu?
Il allait devoir travailler tout ça. Ne pas céder aux appels, refuser de parler. Cela trahissait la personnalité solitaire de Nour. Après tout, elle avait été en infiltration et devait régulièrement avoir eu à compter que sur elle-même. Tseh avait déjà eu à subir cette épreuve, mais elle l'avait traumatisé et depuis, il avait tendance à s'accrocher aux autres.
- Je te laisse 36 heures pour me prouver qu’il serait effectivement important que tu viennes dans cette mission. ET parce que t'es de la bas.
Tseh n'eut pas le temps de répondre. Nour disparu dans les couloirs. Il avait trente-six heures pour la convaincre et vue son caractère ça serait très compliqué. Il retourna dans sa chambre. Il se mit en pyjama et médita sur son lit afin de trouver des réponses. Il avait jeté l'a mulette patte de poulet sur le côté. Étrangement, Geb n'y avait pas touché. Tseh finit par s'endormir.
Le jeune homme avait retrouvé Waty. Il était en tenue de Jedi, adulte. À côté de lui se trouvait Nour. C'était comme en mission. Tseh vit son village de loin. La Chevalière lui demanda de continuer sa route, il accepta. C'est là qu'ils furent interceptés par les guerriers de la tribu. Et ils avaient reconnu Tseh, ce qui mettait en danger la mission. Puis en se retournant, le jeune homme vit des cadavres derrière lui. Et en regardant dans la direction de Nour, il la retrouva au sol, inerte dans une mare de sang. Il cherchait d'où venait le danger, il était affolé, débordé de partout.
Tseh se réveilla en sueur. Il faisait encore nuit, bien que Coruscant ne dorme jamais vraiment. Le jeune homme tenta de se rendormir, même s'il était sur le coussin du chien. Enfin, à se stade, il y faisait plus vraiment gaffe tant ça lui était arrivé.
Le lendemain matin, il passa le début de mâtinée à méditer avec son maître. Il repensait au rêve qui le montrait dans une situation où sa mission ne serait pas sans risques pour les autres. Il se refusait à utiliser ses camarades comme des outils pour arriver à ses fins et qu'ils risquent leurs vies là-bas. Mais une d'entre eux allait partir pour ce monde lointain que seul Tseh connaissait parmi tous les membres de l'Ordre.
Tous ces soucis torturaient l'esprit de Tseh. Comme l'avait dit le Drall, certaines épreuves allaient devoir se faire seul. Mais son maître lui avait conseillé de ne pas non plus se rendre malade avec ça et de se changer les idées. Peut-être qu'un entraînement au sabre allait l'aider à ça. Tseh avait récemment appris la technique du lancer de sabre et cherchait à la perfectionner. Il avait réussi à toucher des cibles immobile, qu'en était-il de cibles en mouvement. Pour éviter de casser des droides d'entrainement, il décida de s'inspirer des nomades qu'il avait vu plus jeune. Ceux qui étaient sur des chevaux. Ils semblaient capables de tirer à l'arc sur une monture en mouvement. Peut-être qu'il pourrait tester le lancer de sabre sur une selle. Il prit un sabre en bois et alla à la ménagerie du Temple. Elle abritait plusieurs espèces pouvant servir de monture allant du Kybuck à l'Hornagaunt en passant par l'Eopie, le Fathier et le Gualama. Si certains animaux appartenaient à des Chevaliers ou maîtres, d'autres étaient à un peu tout le monde. Proche des box communs, se trouvait une carrière pour pratiquer l'équitation et notamment le combat monté.
Le jeune homme se dirigea vers les box, les rares Fathiers et Gualamas lui paraissaient un peu trop nerveux et trop hauts en cas de chute. C'était sans doutes pour ça que les pilleurs nomades avaient des chevaux assez petits. Il se rabatta sur les Hornagaunts, ces créatures à l'aspect canin. Ils avaient la même corpulence que les petits chevaux des nomades.
Le dénommé "Kiki" était un des Hornagaunts qui étaient mis à disposition des membres de l'Ordre. Sérieusement, on pouvait se demander qui avait eu l'idée d'un nom pareil. C'était pas vraiment du genre des Jedi. Mais cela pouvait s'expliquer par l'origine de la créature qui avait été donné à l'Ordre par un refuge. Et l'animal avait gardé son nom d'origine pour des raisons pratiques. De son caractère placide et doux, c'était la monture parfaite pour les débutants. Tseh avait beau être un bon cavalier, il avait préféré prendre un animal calme pour s'exercer au combat monté.
La matinée d'entraînement s'était passé sans encombres, mais Tseh n'avait pas réussi à viser correctement sur un animal en mouvement. Mais il savait que ce genre de chose ne se ferait pas d'un claquement de doigt. Il allait devoir travailler ça. En attendant, il avait mal au dos suite à plusieurs chutes. Le combat monté demandait un certains équilibre et beaucoup de concentration étant donné qu'en plus de se concentrer au combat, on devait contrôler sa monture. À moins qu'il aille sur Waty avant. Et il se remettait à penser qu'avant d'y aller, il allait devoir convaincre Nour qui était typiquement un loup solitaire semblant détester les Padawans.
Après une douche, Tseh avait rejoint le réfectoire. En cherchant une place libre, il fût interpellé par Volfen.
- Hey, Tseh, on est là!
Le jeune homme s'installa à table. Volfen se trouvait avec un autre Padawan qui semblait anxieux. Et le fait que Tseh soit préoccupé n'arrangeait pas les choses.
- Toi un truc te tracasse. Tout va bien? C'est ton entrevue avec le Conseil? - En partie, mais c'est plus compliqué... Ton camarade aussi a l'air d'avoir ses soucis.
Tseh n'avait pas envie de dévoiler aux autres les sources exactes de son humeur. C'était un bon moyen de noyer le poisson que de parler à l'autre Padawan.
- Ah oui, justement on comptait te voir, c'est un ancien de mon clan quand j'étais Novice. Figures toi qu'il doit aller demain dans les bas-fonds pour une mission d'infiltration et il a besoin de tes conseils. Car il paraît que tu t'en es pas trop mal sorti pour garder ta couverture d'après le Chevalier Gail. - On a quand-même été grillés à la fin... M'enfin, je peux au moins partager mon expérience et ce que j'y ai appris, mais ça vaudra pas les conseils d'un expert en infiltration. Sinon tu peux demander à des membres de l'école des Sentinelles. - Entendu.
Volfen ne laissa pas vraiment le temps à Tseh de continuer.
- Dites rien, la première raison qui fait que Tseh a réussi à garder sa couverture même quand ses camarades ont été grillés, c'est qu'il ressemble pas à un Jedi. En plus avec tes cheveux, on se demande où est ta tresse de Padawan. -C'est pas que ça, mais c'est vrai que ça a aidé. Surtout je jouais un rôle. Mais je devais pas en faire des caisses. Celui d'un petit escroc local qui faisait office de guide pour des joueurs issus de niveaux superieurs venus faire des paris. Ce qui pouvait justifier le fait qu'ils soient en décalage dans leur manière de parler et de se comporter.
Il sorti son sabre-laser sans l'activer.
- Et lui, je l'ai déguisé en poignard avec une lame de couteau que j'ai attaché au manche. Un poignard, c'est courant dans les bas-fonds. Et quand un de mes camarades a été repéré, j'ai adapté mon rôle. Un indic du coin accompagnant un Jedi infiltré. Certes, j'étais dans l'absolu grillé quand-même, mais ils me prenaient à la légère par rapport à mes camarades. Le souci, c'est que j'ai pas su en tirer avantage au combat.
Tseh ajouta tout de même un peu plus sur ce que Volfen avait déjà soulevé.
- On a bien sûr la tenue. D'ailleurs, j'ai découvert que par le passé, les Jedi avaient des tenues bien plus variées, et pour cause, ils devaient porter des fripes et des trucs qui s'en rapprochent venus de dons. Du coup, ils se fondaient bien plus avec les populations pauvres. Je pense tout de même qu'il y avait des limites. Genre les t-shirt à humour douteux de beauf comme on voit dans les bazars tout à deux crédits. Sérieusement, je sais que moi et le bon goût ça deux, mais il y a des limites. - Surtout en hiver avec ton écharpe horrible ... - Au moins, je l'ai eu gratos et elle rempli son rôle à la perfection. On est pas censé être dans des émissions de mode à ce que je sache.
Cela eut le mérite de détendre un peu l'atmosphère. Tout comme l'entrainement, ça l'avait un peu aidé à moins se prendre la tête. Sans doutes qu'être plus détendu allait aider à mettre de l'ordre dans les idées.
- C'est les grandes lignes, puis aussi, il suffit d'observer les autres, de leur parler, on en apprend bien plus comme ça. Car la plupart des gens voient les Jedi comme des extraterrestres ou des rollistes grandeur nature. Mon maître a pas mal encouragé tout le monde à s'ouvrir à l'extérieur. Tu peux commencer par exemple à juste aller dans le supermarché à côté. Tu peux commencer par exemple à juste aller dans le supermarché à côté. Par contre, les rues commerçantes proches du Temple, il y a des magasins assez glauques. - Hein ?! - Un magasin anti-nuisibles, des pompes-funèbres et un armurier spécialisé dans la chasse avec des animaux empaillés en vitrine. Sérieusement, j’ai jamais compris les gens qui tuaient par plaisir …
Le repas se termina et ils quittèrent le réfectoire. Tseh avait prévu de retrouver son maître, mais ça ne durerait qu'une dizaine de minutes étant donné que le Drall avait une journée chargée avec plusieurs cours à assurer pour les Novices. Un Padawan devait apprendre à faire preuve d'autonomie vis à vis de son maître pour devenir Chevalier. C'était une des épreuves pour atteindre ce rang. D'ailleurs, le Drall était déjà avec un groupe de Novices. Heureusement, Geb les occupa le temps que l'apprenti discute avec son maître.
- À ta tête j'imagine que tu n'as pas réussi à la convaincre Padawan. - Pour le moment non. Je crois qu'il va falloir encore que je médite.
Le maître remarqua que le Padawan avait du mal à marcher et semblait avoir mal au dos.
- Qu'as tu fais pour avoir mal comme ça? - Je me suis entrainé au combat monté pour me changer les idées. Je voulais faire comme les nomades que j'ai vu quand j'étais jeune. Mais c'est pas ça. Et pourtant j'avais pris l'Hornagaunt Kiki qui est connu pour sa mollesse légendaire.
Le Drall devait être un des rares à ne pas ricaner en entendant la mention du nom idiot de l'animal. En parlant de forme de vie pas très futée, Geb semblait apprécier d'être au centre de l'attention des Novices.
- M'enfin, j'ai d'autres Lothcats à fouetter et vous aussi j'imagine. Bref, je vous embête pas plus longtemps. Et Geb aussi.
Il salua son maître et les novices et attrapa Geb par le harnais afin de rejoindre ses appartements. Tseh allait devoir méditer encore. Il se rendait compte que le temps défilait. Mais encore une fois se précipiter était une mauvaise idée. Il se mit en tailleur sur son lit et ferma les yeux. Cependant, à cause d'un coup de barre, il s'endormi.
Le Padawan fût réveillé par une voix familière. Il l'identifia comme celle de son père.
- Suis moi ! - Papa ?! Tu es vivant ?! - C’est une manière de voir les choses …
Il vit derrière sa mère apparaître. Elle accouru et le serra dans ses bras.
- Comme tu as grandi, tu es devenu un homme à présent ! - Enfin, pas tout à fait … J’ai encore un long chemin devant moi… On me voit encore comme un gamin ! - Tout est une question de point de vue. La personne devant moi était un gamin à qui je pouvais confier mon atelier. - Je suis désolé, ce sont mes visions qui vous ont perdu. - Tu n’y es pour rien, c’est nous qui avons choisi de te soutenir. - Mais je pourrais aider d’autres. J'ai trouvé une tribu qui m'a permis de continuer sur la voie que vous m'avez montré. - J'aimerais pouvoir les remercier pour tout ... - J'y penserais !
Tseh se réveilla. Il était sur le coussin du chien.
- Et merde, je me suis endormi...
Il tout en regardant Geb, il réalisa qu'il devait le promener.
- Oui,oui, je sais, tu dois aller faire tes besoins.
Il quitta le Temple pour les rues de Coruscant. Le chien forçait le casanier Padawan à sortir tous les jours. Cela était l’occasion pour Tseh d’observer les autres. Rester cloîtré au Temple avait finit par rendre les Jedi étrangers aux habitants. Même ceux qui vivaient proches de cet endroit. Hormis la supérette et le Royal Tacos, voir un Jedi était toujours une surprise pour les commerçants du quartier. Tseh se demandait comment Nour avait fait toutes ces années éloignée des siens. Il songea de nouveau à l’échange qu’il avait eu le midi avec l’autre Padawan. Peut-être qu’elle avait joué un rôle. Il devait en savoir plus. En rentrant, il vit un étudiant d’une université demandant à un des Gardiens d’accéder à la partie publique Archives en montrant sa carte. C’était une scène tout à fait banale.Tout comme les touristes instant pour aller aux WC dans cet endroit pour la garantie de propreté et la gratuité. Des visiteurs pas vraiment appréciés. Tseh devait parler à la Chevalière Rly’eth. En savoir plus sur cette mission, et surtout les conditions pour correspondre le mieux aux attentes de celle-ci.
Le Padawan trouva la Chevalière Rly’eth proche des salles de méditation. Il la salua.
- Oui, c’est encore moi, j’ai beaucoup pensé à ce que vous avez dit hier. Sur Waty, je n'ai pas d'amis, ça sera moins tentant de parler aux gens si vous me donnez l'ordre de ne pas leur parler. Pareil sur d'autres mondes. Mes amis sont ici ou vivent à travers la Force ...
Il lui parla de son expérience dans les bas-fonds avec l’infiltration, le fait de passer pour quelqu’un d’autre. Et aussi cette impression que les Jedi passaient pour décalés par rapport aux civils. Et aussi de l’animosité que certains pouvaient avoir pour eux. Tout ça avait mené à une réflexion chez Tseh.
- Je me demandais quelle avait été votre mission pendant toutes ces années. Loin du Temple, ça devait être dur d’être seule et de ne pouvoir compter que sur soi-même …
Tseh savait de quoi il parlait. Avant l’Ordre, il avait connu la solitude, cette impression d’être de trop et de ne pas avoir sa place dans ce monde. Mais depuis, il avait trouvé des gens l’ayant aidé à s’en sortir.
La Force
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Maître du Jeu
Mar 10 Nov - 21:35
La chevalière Rlye’th ne savait pas trop si elle avait eut raison de donner une chance à ce petit padawan aux visions étranges. Elle avait lu cet espoir dans l’esprit de son Maitre et dans celui de Cadalo. Mais il lui était difficile de deviner pourquoi. Peut être le manque de Maitre qualifié les pousser à lui mettre un apprenti dans les pattes, peut être pensaient-ils qu’il pouvait lui même devenir chevalier. Ou peut être cela était uniquement lien aux interrogations qu’ils nourrissaient au sujet de la planète Waty et des fluctuations étranges au sein de la Force qui venaient perturber un de leurs élèves.
En tout cas, elle ne pouvait pas materner le padawan plus longtemps. Elle avait eu de temps avant son départ et comptait bien le mettre à profit pour mettre en place la mission. D’après les registres, Tseh avait aussi consulter les archives au sujet de Waty. C’était étrange qu’il ne l’ai fait que maintenant, ses fantômes de Force semblant le tourmenter depuis un moment.
Mais cela facilita ses recherches quelques part. En traçant ses consultations, elle retrouva rapidement tout les documents qui mentionnaient les points importants, comme la présence des cristaux et surtout la localisation de la planète. Elle était loin. En dehors de tout. Connectée à rien, et sans frontière directe avec l’espace républicain. Cela ne l’affecta pas pour autant. Traverser les espaces séparatistes, Hutt ou autres, elle savait faire. Si cela ne tenait qu’à elle, elle serait presque déjà arrivée, faisant jouer ses contacts aux frontières, utilisant la Force comme elle savait si bien le faire pour influencer les esprits et ne laisser par la suite aucune trace de son passage.
Tseh avait l’air de croire que connaitre l’environnement était un atout. Mais la mission que Nour avait en tête n’avait pas besoin de contact. Elle avait juste besoin de scanner, d’observation et de la Force elle-même. Du coup, l’idée d’avoir quelqu’un avec elle la contrariait un peu. Surtout quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, et qui semblait plus espérer revoir ses proches que de mener une mission d’observation, une infiltration silencieuse pour masquer leur présence au Sith. Car s’il n’y avait pas déjà de présence Sith, le risque était de les attirer la bas par la suite et de provoquer une marée de sang là chez une peuplade qui avait apparemment déjà ses propres problèmes à régler.
Elle soupira. Ce n’était pas la première fois qu’elle se pointait sur une planète sans allégeance aux puissances belliqueuses. Le début de la guerre ne l’avait que peu affecté au final. En bordure, les cadres de la lois avaient tendances à s’étioler, n’en déplaise aux autorités. Et elle était là pour surveiller tout cela. Et parfois sauver les miches d’un indicateur de la république trop imprudent, sans qu’il ne sache lui-même à qui il devait son salut. Qui plus est, la discrétion était une exigence. Et le padawan semblait ignorer beaucoup de cette technique. Il était comme tout les petits nouveaux, à espérer construire un monde meilleur et défendre la veuve et l’orphelin. Après tout, l’ordre était sensé être le gardien de la balance universelle, combattre les injustices était son crédo, entaché par la bataille contre les Maitre de la Force obscure.
Une légère fatigue parcourue sans esprit. Elle ressentait toujours cela quand elle revenait au Temple. Elle entendait beaucoup de chose au travers, sa sensibilité étant très poussée. Et si ce talent était utile dans les zones éloignées pour manipuler sans encombre ses interlocuteurs sans avoir à sortir une arme, ici, elle se sentait rapidement vidée. Elle se dirigea donc vers les salles de méditation. Un petit recentrage s’imposait avant de partir.
La méditation avait se talent, calmer l’esprit, le focaliser, se réaligner sur l’important quelques instants en chassant les parasites. Tseh ignorait sans doute que tout le monde avait ses fantômes et que la réponse n’était qu’une interprétation de l’esprit. Parfois, on pouvait faire dire ce que l’on voulait à la Force.
Elle fit le vide pendant un court instant, se coupant de tout. Elle n’était plus Rlye’th Nour, nom qu’elle s’était donné mais qui n’était pas le sien comme le voulait la tradition de son peuple, les Firrerreos. Puis elle réouvrit son esprit et son corps, et le flux lui sembla plus cohérent. L’exercice la plongea dans une détente extrême, propice aux meilleurs des repos et des reflexions.
Mais lorsqu’elle sortit de la petite pièce, elle sentit l’approche de quelqu’un qui la cherchait. Le padawan Tseh. Alors Rlye’th écouterait, ne serait ce que pour tenir la promesse muette de donner une chance à ce padawan “instable”. Et triste apparemment. Nul besoin de Force pour déterminer cela. Mais il était l’un des rares à préciser ce manque d’ami. Les padawans arrivés dans leur prime jeunesse ne ressentait jamais cela, mais en tant que tardif, ces souvenirs de sa vie avant le Temple étaient construits. Cela pouvait être un avantage comme un inconvénient. Trop sensible aux autres, mais pas complétement coupé des réalités en dehors de l’enclave Jedi.
- La Force est chargée de gens qui sont partit Tseh. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas t’impacter.
Mise en garde ou pensée rassurante, c’était un fait. Du pire des connards au meilleurs samaritains, tous se retrouver à alimenter le grand courant. Pour le meilleur et pour le pire, comme le témoignait les visions de Tseh.
La question suivante arrêta Nour dans ses pensées. Seule? Le padawan pensait-il réellement cela? Elle sourit doucement en réponse :
- Nous ne sommes jamais vraiment seul Tseh. C’est une chance chez les sensitifs, mais j’avoue que cela demande quelques compétences. Toi même tu n’es pas vraiment seul non? Et je ne parle pas du chien. Puis elle fouilla dans ses souvenirs. Parler de ses missions était complexe. Généralement, elle faisait plutôt des comptes rendus sur ce qu’elle avait appris et non pas sur le comment la mission était réalisée. Des jeunes Jedis facétieux s’étaient d’ailleurs chargé de raconter ds choses absurdes à ce sujet : des rancors domptés, des tyrans évincés et autres histoires plus fantastiques que réelles. Bien qu’elles soient souvent basées sur des faits réels. Encore une fois tout était question d’interprétation. Elle tenta cependant une explication sur ce qui la rendait efficace pour ce genre de mission, sans pour autant rentrer dans les détails.
- Ce qu’il faut avoir en tête, c’est le pourquoi tu es à un endroit. Quels sont tes objectifs? Qu’est ce qu’on attend de toi, que cherches tu. Tout le reste, les événements auxquels tu assistes, c’est du bruit. Et c’est à toi de faire le tri dans ces histoires pour savoir laquelle te concerne, et laquelle doit se poursuivre sans jugement de ta part.
C’était la partie complexe. Savoir quand intervenir et pourquoi. Le côté un peu borderline de leur mission. En infiltrations, ils n’étaient pas la pour faire la police et faire respecter les droits de chacun. Ils étaient là pour déterminer le vrai du faux, analyser, tirer leur conclusion. Agir était la suite logique derrière cela, mais uniquement si cela était nécessaire. Si Nour s’était mis à défendre tout les vaisseaux attaquer par les pirates, ou à découper du malfrats à foison, elle impactait le déroulement des histoires. Et en conséquence, le futur changeait.
- Être en infiltration c'est avoir des yeux tout autour de la tête, des oreilles sur chaque mur, mais avoir les mains liées. Car si tu interviens, parfois, tu engendres autre chose de plus grave. Ce n’était pas tout à fait le cas dans tes missions dans ce que tu me dis. Tu étais là pour agir, pas pour observer, même si tu devais être discret. Mais c’est un début. Il faut bien commencer quelque part.
Puis, une question lui vint à l’esprit :
- J’ai eu un debriefing sur tes visions. Je comprend parfaitement tes préoccupations et ton envies d’aller la bas, je ne te poserai pas de question sur tes motivations. Par contre, je m’interroge sur une forme de véracité dans ce que tu vois. Es-tu sûre de ton interprétation? La Force est sensible à ton état d’esprit parfois, et ces visions peuvent être déformée par une profonde émotion. Donc es-tu sûre que tes visions ne sont pas influencées par autre chose caché au fond de toi? Ensuite, as-tu pu avancer dans tes recherches sur ta planète? As-tu une idée sur l’approche la bas, ou même sur comment y aller.
Tseh
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Padawan Jedi
Jeu 12 Nov - 11:34
- La Force est chargée de gens qui sont partit Tseh. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas t’impacter.
Il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force. Tel était le dernier mantra du Code Jedi. Cela mena à un vieux souvenir du jeune homme. Cela se passait l'année où il était arrivé sur Coruscant. Il était encore en proie aux craintes et aux regrets sur la situation de sa famille, mais aussi sur son statut. Là d'où il venait, il n'était plus rien. Mais le Drall lui avait dit par ce dernier mantra qu'à travers la mort, la Force nous rappelait qu'on était tous égaux. Quelque soit le sort de notre corps, on continuait à vivre à travers la Force, mais aussi les souvenirs des proches. Et grâce à ses souvenirs, sa famille et ses amis étaient encore vivants. Y compris Tcha que la tribu avait cherché à effacer. Il senti une certaine empathie chez Nour. Puis celle-ci parla de son travail dans les grandes lignes. Mais surtout, elle rappelait à Tseh les mots de son maître. Il devait mettre de l'ordre dans son esprit et avoir un objectif clair et éviter de se disperser.
- Ce qu’il faut avoir en tête, c’est le pourquoi tu es à un endroit. Quels sont tes objectifs? Qu’est ce qu’on attend de toi, que cherches tu. Tout le reste, les événements auxquels tu assistes, c’est du bruit. Et c’est à toi de faire le tri dans ces histoires pour savoir laquelle te concerne, et laquelle doit se poursuivre sans jugement de ta part.
Tseh écoutait avec attention son interlocutrice. Il sentait à travers ses paroles l'expérience d'une personne au rang de Chevalier. Son maître lui avait bien dit de ne pas se rendre malade pour les catastrophes qui s'étaient produites alors qu'il était occupé sur autre chose. Tout le contraire de son ancienne tribu qui lui mettait tout sur le dos alors qu'il n'était rien. Et celui qui était censé être tout n'avait pas vraiment l'air de voir son rang comme une responsabilité, mais juste comme un passe-droit pour faire ce qu'il voulait sans en assumer les conséquences. Non, c'était Tseh qui avait été obligé de le subir après la mort de Tcha. Mais ce n'était pas non plus une raison de ne pas faire attention aux autres et avoir de l'empathie pour leur sort.
- Être en infiltration c'est avoir des yeux tout autour de la tête, des oreilles sur chaque mur, mais avoir les mains liées. Car si tu interviens, parfois, tu engendres autre chose de plus grave. Ce n’était pas tout à fait le cas dans tes missions dans ce que tu me dis. Tu étais là pour agir, pas pour observer, même si tu devais être discret. Mais c’est un début. Il faut bien commencer quelque part.
Pour le coup, il aurait bien aimé être juste en observateur à ce moment là. C'était pas vraiment son genre de vouloir de la bagarre. Il comprenait ce que disait Nour. Oui parfois, intervenir empirait les choses. Il se refusa tout de même de penser que de juste observer serait plus facile que d'agir. Car on pouvait effectivement être perturbé de ne pas pouvoir bouger face à une injustice. Enfin, il l'avait déjà fait plus d'une fois, que ça soit avant que son père ne lui explique la situation de Tcha, mais aussi ce qu'il avait vu sur Coruscant et face à quoi il ne pouvait agir. Il comptait plus le nombre de fois où il avait croisé des hommes de Clayton sans leur sauter dessus contrairement à d'autres membres de l'Ordre.
- J’ai eu un debriefing sur tes visions. Je comprend parfaitement tes préoccupations et ton envies d’aller la bas, je ne te poserai pas de question sur tes motivations. Par contre, je m’interroge sur une forme de véracité dans ce que tu vois. Es-tu sûre de ton interprétation? La Force est sensible à ton état d’esprit parfois, et ces visions peuvent être déformée par une profonde émotion. Donc es-tu sûre que tes visions ne sont pas influencées par autre chose caché au fond de toi? Ensuite, as-tu pu avancer dans tes recherches sur ta planète? As-tu une idée sur l’approche la bas, ou même sur comment y aller.
Là, Nour posait une question très pertinente. Pourtant, ce qu'il avait vu semblait réel. Et surtout récurrent, bien trop pour ne pas être de simples débris du passé vantant encore son esprit. Jusque là, il avait été relativement tranquille au sujet de ces visions de Waty.
- C'est un ami de mon père qui m'a donné le cristal de mon sabre-laser. Il n'a pas pu l'avoir vu autrement que sur Waty. Il nous avait parlé d'un temple construit dans une caverne qui abritait de nombreux cristaux comme lui. Il avait l'air sincère à ce moment là. Et mon cristal agit bizarrement ces derniers temps. Au point que j'ai osé déranger mon maître le soir. Et c'est rare. Puis pourquoi toutes ces visions arriveraient qu'à ce moment après des années passées ici. En plus, elles ne concernaient pas des gens, ni des lieux que je connaissais sur Waty. Hormis Tcha qui est mort. Mais je sentais que ces lieux existaient... Je les ai vu plusieurs fois dans mes visions. Comme si la Force voulait m'avertir d'un danger lié à ces lieux.
Il sorti son datapad. Dessus, on pouvait voir des photos de dessins rupestres archaïques de Lothal qui rappelaient les pétroglyphes de Waty. Mais Tseh referma le dossier sur ce monde de la Bordure Extérieure, ainsi qu'un contenant des images d'animaux mignons pour ouvrir le dossier concernant Waty. Il contenait la page du vieux journal de bord, ainsi que des cartes de la Galaxie combinées pour croiser diverses données que ça soit les possessions des deux belligérants ainsi que les mondes épargnés par ce conflit. Il avait marqué sur la carte Coruscant et Waty. Les deux mondes étaient très éloignés et il était nécessaire de traverser l'espace séparatiste pour atteindre Waty. Mais par chance, on pouvait voir plusieurs poches indépendantes au coeur de ceux-ci sur la route pour Waty.
- Oui, j'ai regardé le trajet possible en combinant les cartes. Je sais pas en combien de sauts on peut y être. En hyperespace, on est tranquille. Mais si on doit faire plusieurs sauts en espace séparatiste, j'ai vu qu'il y avait plusieurs poches indépendantes au milieu de leur territoire sur la route séparant Waty de l'espace Républicain.
Il avait déjà fait le trajet entre Coruscant et Waty. Mais c'était il y a des années et ayant voyagé dans une caisse, totalement traumatisé, il avait d'autres priorités que de mémoriser ce trajet. En plus il était malade dans les vaisseaux. Il savait juste qu'il avait été un moment donné transféré dans un autre vaisseau avant Coruscant où il avait été intercepté à la douane. Il se souvenait que le premier geste de gentillesse qu'il avait eu depuis son bannissement de la tribu avait été de la part de ce Jedi à la douane.
Il montra du doigt un secteur contenant la peu fréquentée Yavin IV, puis un autre secteur un peu en retrait des anciens mondes Sith restés independants des séparatistes tels que Korriban. Cependant, Tseh pensa à un détail pas anodin, le vaisseau. Le type d'appareil était à prendre en compte dans les calculs. Car les capacités étaient bien différentes entre un gros Venator dernier cri et le petit vaisseau d'un vieux brocanteur ayant vu plusieurs générations se succéder. Le genre qui est bon pour la casse, mais tant qu'il marche, on le garde. Il devrait d'après ce que Nour lui avait dit sur l'infiltration, qu'il ne fallait pas attirer l'attention, et le vaisseau devait aussi être pris en compte dans l'équation. Car un vaisseau aux couleurs de l'Ordre ou de la République serait aussi discret que le vaisseau rose pétant vu aux holonews dont on se demandait comment cela se faisait qu'il n'ait toujours pas été attaqué.
- Par contre, un détail, qui m'échappe, c'est le vaisseau. Je sais pas quel sera l'appareil pour le voyage et quelles seront ses capacités. Je devine que ça sera un vaisseau qui ne soit pas aux couleurs républicaines ou de l'Ordre. Ça pourrait aider pour savoir combien de sauts nécessaires en hyperespace et de pauses pour le carburant.
En pensant à ce détail, le jeune homme eut un moment de malaise en se rappelant du fait qu'il avait le mal des transports. Il allait devoir compter le nombre de sacs à vomi et médicaments anti-mal des transports qui rendaient aussi amorphe qu'un Hutt sous tranquillisants dans l'hypothèse où il venait. Car le trajet risquait d'être assez long. Mais il reprit rapidement ses esprits.
- Globalement, les informations sur Waty sont assez maigres aux Archives. Mis à part un journal se bord de l'Explocorp assez ancien. Les Jedi venus sur place ayant été tués peu de temps après leur arrivée à cause d'une éruption volcanique. Tout ce que j'ai, c'est mon vécu personnel là-bas. Et les témoignages de marchands de passage, d'un scribe et de Tcha qui a voyagé. Car moi, à part être allé au village voisin...
Pour l'approche une fois sur place, Tseh avait sa petite idée. Il avait encore en tête la scène des pilleurs de tombe qu'il avait raconté au Conseil.
- Déjà, utiliser de speeder est inenvisageable sur place. C'est bruyant et c'est pas utilisé par les locaux. Les seuls transports sont le bateau et l'âne sur terre. Mais les ânes c'est pas très rapide. Remarque les bâteaux sont pas fameux non plus sur ce point. Puis le vaisseau devra pas être trop longtemps au sol ou devra être caché. Il y en a peu et donc on les remarque vite. Et ils attirent les pillards comme des mouches à ce qu'il paraît d'après le scribe de Nubt qui est venu quelques fois.
Et pour cause, les morceaux de vaisseau ou de droides pouvaient servir à fabriquer des bijoux, armes et amulettes en fer de qualité comme celui des météorites selon les critères locaux. Il prit une pause.
- Enfin, j'ai tout de même vu un soir des pilleurs de tombe sur des animaux ressemblant à des ânes mais avec des oreilles courtes et rapides et nerveux. En y repensant, ça avait l'air d'être des gaupas comme sur Endor... Mais ça a pas l'air d'être facile à trouver. Car à part chez ces nomades, j'ai jamais vu ces créatures ailleurs.
Un autre aspect concernait les tenues vestimentaires. La mode Watienne était bien différente de celle de mondes plus évolués. Et elle était pas vraiment pour les gens pudiques.
- Puis faut pas oublier les vêtements qu'on peut mettre. Pour Waty, ça va être simple, la base, c'est pagne pour tout le monde. Enfin, les femmes portent parfois des tuniques quelque soit leur rang. Donc une tunique simple en lin ne choquera pas.
Tseh savait clairement de quoi il parlait. Mais il avait pas penser à mentionner que les hommes pouvaient porter uniquement une ceinture et pas de pagne. Plus jeune, il avait aucun souci à se promener nu, mais désormais la pudeur des Jedi avait en partie déteint sur lui. Il se sentait encore capable de porter un pagne, mais être nu était inenvisageable.
- Sans oublier les tatouages qui sont une carte d'identité là-bas. En parlant de tatouage, faudra que je règle un souci avec l'un d'eux. Car c'est une marque de banni reconnaissable par toutes les tribus sédentaires et elles attaqueront à vue si on voit une telle marque. Faut que je trouve un moyen de cacher ça...
Le jeune homme découvrit son épaule pour montrer le tatouage en question. Il s'agissait d'une représentation d'un étrange animal à l'allure de canidé à six pattes avec un museau allongé. D'autant plus que la tenue traditionnelle masculine sur ce monde n'arrangeait pas les choses. Et rien que ce bout d'épaule nue montrait une peau ravagée de diverses plaies cicatrisées à l'ancienneté variable. Autant de marques qui resteraient gravées dans la chair de l'apprenti. Et prouvaient à elles-seules sont vécu avant l'Ordre. Les entraînements physiques ne justifiaient pas de tels dégâts. Il s'empressa par la suite de recouvrir l'épaule. Ces cicatrices n'étaient pas celles obtenues sur le champ de bataille, elles étaient justes celles d'un gamin à terre, impuissant servant d'exutoir à sa tribu.
À son arrivée sur Coruscant, son état de santé était si mauvais qu'il avait passé des semaines en soins et en quarantaine à cause de nombreux parasites. On l'avait même rasé tant ses cheveux étaient irrécupérables. Mais depuis, ils avaient bien repoussés et même un peu trop selon certains. Tant mieux pour Tseh qui se sentait nu les cheveux courts. En y réfléchissant, il se demandait ce que les esclavagistes auraient tiré de lui en crédits au vu de son état. Personne ne paierai pour avoir des frais médicaux supplémentaires pour un gamin chétif. La raison de sa capture demeurait un mystère.
- Je crois que la meilleure façon de ne pas attirer l'attention sur place et d'éviter de créer des soucis avec les gens, c'est de se faire passer pour des bergers nomades. La plupart des tribus les laissent traverser leur territoire sans se poser de questions. La plupart sont assez pauvres et pas très intéressants pour les bandits. Tant qu'ils ont peu de moutons et pas de sensitif marqués. Car beaucoup trouvent refuge chez les tribus nomades réputées pour être plus ouvertes. Le seul truc, c'est d'avoir des moutons pour la crédibilité. Remarque, c'est pas ce qu'il y a de plus cher sur Waty. Des poteries peuvent permettre d'en acheter. La tribu voisine nous a déjà demandé des poteries contre des moutons. Et ça la poterie, je peux fournir.
C'était facile de deviner que les crédits républicains n'étaient pas acceptés. Les crédits tout court ne fonctionnaient pas sur Waty. Les derniers mots de Tseh et ses mains semblant encore sèches et marquées des stigmates d'un travail manuel trahissaient le métier de ses parents et qu'il avait eu le temps d'apprendre à en fabriquer.
La Force
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Maître du Jeu
Sam 14 Nov - 12:48
Nour fixa avec interêt le jeune Tseh. Cette histoire de cristal masquait quelque chose d’autre. Il était en effet rare, de ce qu’elle en savait, qu’un cristal s’affole tout seul. Et même s’il y avait un lien avec le porteur, il pouvait, d’après Maitre Od’hun, y avoir un lien avec les autres cristaux restés dans la grotte. Un cristal fait parti d’une “matrice cristalline” dont il est extrait. Et Nour se demanda si celui que détenait Tseh ne pourrait pas faire office de boussole une fois sur Waty pour trouver la grotte.
- Intéressant. Tu as donc un cristal Kyber de la-bas.
Puis, de nouveau, elle écouta le compte rendu des recherches de Tseh concernant Waty, un mince sourire se dessinant sur ses lèvres :
- j’ai pu consulter les documents que tu avais trouvé à la bibliothèque. Et effectivement, l’hyper-espace devrait nous aider. Cependant, on va avoir besoin de ravitaillement en route vu la distance, je ne pense pas que mon vaisseau puisse tenir tant de parsecs. C’est un modèle oiseau de proie. Rapide, petit, mais niveau autonomie et confort, c’est basique.
Puis elle grimaça un peu.
- Entre les bordures des territoires séparatistes et les zones indépendantes, c’est… presque pareil en terme de dangerosité. Les poches que tu as identifié sont très agitées en ce moment. Trop même. Puis Tseh évoqua alors les déplacements sur place. Là dessus, Nour avait quelques divergences.
- Personnellement, si on peut éviter au maximum de croiser des gens où se s’approcher des villages sera serait le mieux. Pour être honnête, je pense que, même en tombant sur des gens amicaux, notre présence sera rapidement découverte. Personne ne tient sa langue correctement.
Ce dernier point n’était pas destiné au gens de Waty spécialement. Mais expérience, Nour savait que il était plus facile de masquer sa présence lorsque l'on n'était pas vu, ni soupçonné, que lorsque on tentait de se fondre dans la masse. S’intégrer dans l’environnement, même sur Coruscant, cela attirait l’attention, quoi qu’il arrive.
Quand Tseh parla des coutumes vestimentaires locales, ainsi que de la présence des tatouages, la chevalière Rlye’th conserva son opinion.
- Tseh, la consigne sera de n’approcher personne. Même avec une tunique et le meilleur déguisement du monde, personne ne sera dupe. Personne.
Et elle n’avait aussi pas envie de se lancer dans un lavage de cerveau généralisé sur Waty pour faire oublier leur existence aux malheureux qu’ils croiseraient. Ni à ce que Tseh observe se talent particulier qu’elle avait mis du temps à maitriser. Le côté claire pouvait parfois conduire à des actes un peu… limite du point de vue de l’éthique en vigueur au sein du Noyau.
- Bon. C’est plutôt pas mal. Mais n’oublie pas que notre objectif est avant tout de déterminer la potentielle présence Sith sur Waty, et la source des cristaux. On évitera le contact au maximum. Prend bien conscience que si on ne se dévoile pas, c’est avant tout pour protéger les habitants de Waty. De ce que tu as décris au conseil, notre présence pourrait déclencher une guerre, ou aggraver celle déjà en cours…. Pour les moutons, les ânes et le reste de la basse cours, nous verrons sur place.
Puis elle masqua un bâillement.
- Tu as encore… une bonne douzaine d’heure pour te préparer, avertir ton maitre, faire des bisous à tes amis et prendre le stricte nécessaire.
Et Nour se retint d’ajouter “et ne nous fout pas dans le purin”, étant elle-même peu convaincue que ce voyage se passerait sans encombre. Puis sur un ton plus doux, elle ajouta :
- Je te laisse aussi le soin de faire le points avec tes visions. S’il y’a des informations concrètes, pertinentes et utilisables à en tirer, tu es le seul à pouvoir le faire. Je t’attendrais sur le pont d’embarquement.
Puis, après un mince salut, elle s’éloigna pour profiter d’une dernière petite sieste confortable entre les murs du temple. Elle ne savait toujours pas si elle avait bien fait d’accepter la présence de Tseh avec elle. Il était encore immature, émotif, trop concerné par le sort de sa planète. Mais quelques part, si son cristal et ses visions pouvaient leur faire gagner du temps, c’était bon à prendre.
La seconde d’après, elle priait la Force de ne pas lui avoir mis une nouvelle épreuve dans les pattes, car compte tenu des risques, elle n’aurait sans doute pas le temps de trop materner le Padawan pour maintenir sa vigilance.
Tseh
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Padawan Jedi
Mer 18 Nov - 8:32
- Intéressant. Tu as donc un cristal Kyber de la-bas.
Tseh hocha la tête tout en jetant un oeil à son sabre-laser. Bien que les origines du cristal soient lointaines, l'arme associée à celui-ci fonctionnait bien. Le Padawan n'avait jamais vraiment eu de soucis avec son arme. Elle avait même fonctionné du premier coup. Fallait dire que son propriétaire y avait mit tout son coeur à l'ouvrage et avait bien pris son temps pour avoir l'objet le plus fonctionnel. Hormis son aspect esthétique qui le sortait du lot, ce sabre gardait un fonctionnement basique avec tout de même un accent sur la sécurité.
- J’ai pu consulter les documents que tu avais trouvé à la bibliothèque. Et effectivement, l’hyper-espace devrait nous aider. Cependant, on va avoir besoin de ravitaillement en route vu la distance, je ne pense pas que mon vaisseau puisse tenir tant de parsecs. C’est un modèle oiseau de proie. Rapide, petit, mais niveau autonomie et confort, c’est basique.
Le ravitaillement nécessaire ne surprenait pas Tseh au vu de la longue distance. Surtout que l'appareil était assez petit. Le Padawan priait tout de même pour qu'il y ait des sanitaires dans cet engin. Surtout qu'ils allaient y passer pas mal de temps. S'il pouvait économiser des sacs à vomi... Enfin il avait peu d'espoir, vu que de ce qu'il savait, les chasseurs n'étaient pas vraiment des vaisseaux dans lesquels on pouvait vivre. Mais vu le temps que Nour avait passé loin de l'Ordre dans ce machin, sans doutes qu'il devait avoir le minimum des commodités.
- Entre les bordures des territoires séparatistes et les zones indépendantes, c’est… presque pareil en terme de dangerosité. Les poches que tu as identifié sont très agitées en ce moment. Trop même.
Le jeune homme avala sa salive, il sentait une fois de plus l'experience qui parlait à travers Nour. Elle était bien mieux placée que lui pour savoir tout ça. Puis les trajets spatiaux n'étaient pas trop sa spécialité. Il était tout de même anxieux sur les moments où ils allaient devoir traverser ces endroits dangereux. Et surtout où seraient le ou les lieux d'arrêt pour le ravitaillement.
- Personnellement, si on peut éviter au maximum de croiser des gens où se s’approcher des villages sera serait le mieux. Pour être honnête, je pense que, même en tombant sur des gens amicaux, notre présence sera rapidement découverte. Personne ne tient sa langue correctement.
Tseh comprenait les craintes de Nour. Au fond, ce qu'il proposait en se faisant passer pour des bergers nomades était une précaution en plus de rester à l'écart des village. Mais bien souvent, les territoires des tribus sédentaires ne se limitaient pas aux villages. Il comprenait tout de même la volonté de limiter les contacts avec les gens.
- Tseh, la consigne sera de n’approcher personne. Même avec une tunique et le meilleur déguisement du monde, personne ne sera dupe. Personne.
Le jeune homme comprenait la logique. Il sentait qu'il devait suivre Nour à la lettre. Vu les enjeux, il devait effectivement éviter les dérapages. Là, il n'aurait pas le Temple pas loin. Ils allaient être livrés à eux-mêmes.
- Bon. C’est plutôt pas mal. Mais n’oublie pas que notre objectif est avant tout de déterminer la potentielle présence Sith sur Waty, et la source des cristaux. On évitera le contact au maximum. Prend bien conscience que si on ne se dévoile pas, c’est avant tout pour protéger les habitants de Waty. De ce que tu as décris au conseil, notre présence pourrait déclencher une guerre, ou aggraver celle déjà en cours…. Pour les moutons, les ânes et le reste de la basse cours, nous verrons sur place.
Cela allait avec les craintes de Tseh pour les habitants. Oui, ils devaient protéger les habitants des séparatistes, mais aussi d'eux-mêmes. Et éviter des conflits était effectivement recommandable. Pour les animaux, Tseh n'avait pas pensé à demander à Nour ce qu'ils allaient faire concernant les animaux. Éviter les gens était une chose, mais échapper aux bêtes sauvages en était une autre. On pouvait également perturber la faune. Et cela pouvait aussi impacter les habitants. Sur Waty, hormis le requin-crocodile et le lézard-lion, la plupart des prédateurs dangereux payaient pas de mine. On parlait des chiens sauvages, anoobas et babouins. Leur menace venait de la chasse en groupes organisés. Les primates étaient surtout un danger pour les bannis affaiblis autour des tribus et pour les autres, c'était surtout leurs affaires. Enfin, les animaux ne pourraient pas les dénoncer vu qu'ils ne parlaient pas.
- Tu as encore… une bonne douzaine d’heure pour te préparer, avertir ton maitre, faire des bisous à tes amis et prendre le stricte nécessaire.
Cela confirmait qu'il partait pour Waty. Désormais, il ne pourrait plus retourner en arrière.
- Je te laisse aussi le soin de faire le points avec tes visions. S’il y’a des informations concrètes, pertinentes et utilisables à en tirer, tu es le seul à pouvoir le faire. Je t’attendrais sur le pont d’embarquement.
Ce fut les dernières paroles avant qu'ils partent chacun de leur côté. Nour disparut dans les couloirs et Tseh prit la direction de la salle de méditation où son maître lui avait donné rendez-vous. Mais avant, il devait réveiller Geb qui s'était endormi. Pour le coup, il aurait préféré qu'il fasse ça devant le Conseil. Sur le chemin, de nombreuses questions et craintes se bousculaient dans la tête de Tseh. Il savait qu'il devait aller sur Waty, mais il sentait qu'il y avait des risques qu'il ne revienne pas, un accident pouvait arriver et aussi combien de temps allait-il rester là-bas. Coruscant était son nouveau chez-soi, il avait trouvé une nouvelle famille et malgré cela, son ancien monde l'appelait.
Il trouva le Drall dans sa salle de méditation habituelle sur un coussin à contempler le paysage de Coruscant. Et Tseh n'allait plus le voir pendant un temps indéterminé. C'était pas très beau, mais il avait quand-même déjà une certaine nostalgie de cet endroit.
- À ta tête, je vois que tu pars là-bas.
Tseh se mit en tailleur sur un coussin en face de son maître.
- Oui, j'ai rendez-vous dans douze heures sur le pont d'embarquement. Le voyage sera assez long malgré la rapidité du vaisseau. J'ai beau être né là-bas, j'ai quand-même l'impression de partir pour l'inconnu...
Il pensait aux risques du voyage. Déjà le trajet jusqu'à Waty était un périple incertain où ils ne savaient pas ce qui les attendaient. Nour avait bien dit que les territoires indépendants étaient tout aussi dangereux que l'espace Séparatiste. Bien que restant déterminé, Tseh ne cachait pas ses inquiétudes. Puis sur ce monde, il ne connaissait pas grand-monde, hormis des ennemis en vie.
- Ça sera ta première grande mission hors de Coruscant sans moi. Et sans doutes pas la dernière. En tant que Chevalier, tu auras des chances d'être amené à faire des missions à travers la Galaxie. Même si on n'est plus affiliés à la République, ça nous empêche pas d'agir à notre échelle.
Le jeune homme regarda Geb, ce chien avait du mal à se séparer de son maître. C'était aussi un souci et il avait moyennement envie de lui faire prendre des risques en territoire hostile. D'autant plus que l'animal était pas très malin.
- J'ai une petite requête à vous demander. Ça concerne le chien. Je pense qu'il sera mieux au Temple et il n'y a qu'avec vous que je peux le laisser sans qu'il se mette à aboyer. Je sais qu'il a encore des difficultés notables, mais je suis aussi passé par ici. Et vous m'avez montré que la patience pouvait payer.
Enfin, un Padawan et un chien c'était pas la même chose. Cet animal ne parlait pas. Tseh sentait que son maître était moyennement emballé par l'idée de garder Geb, mais semblait résigné et comprenait que son apprenti ne veuille pas faire prendre de risques à son animal. D'autant plus que le chien risquait de nuire à la mission.
- Entendu, je veillerai sur lui. - Je vous donnerai tout ce qu'il faut.
Tseh resta à méditer avec son maître un moment. Il revit l'oiseau posé devant lui.
*ça y est je pars pour Waty... Mais j'ai quand-même peur de ce que je vais découvrir. * *Tu ne seras pas seul... Je vous guiderai vers ce que vous cherchez. Et tu ne seras pas le seul à me voir ...* *Comment je saurais que je suis le bon oiseau? * *Tu le sauras... *
Quelques instants plus tard, il quitta son maître afin d'aller préparer ses affaires. Histoire qu'il n'ait pas à se précipiter le moment venu. Dans sa chambre, Tseh prépara deux sacs, un premier fourni par l'Ordre, mais fallait vraiment deviner que ça appartenait à un Jedi. C'était simple et ça pouvait être à n'importe qui. Le second était un sac de courses cabas aux couleurs bariolées de la supérette du quartier. On pouvait aisément deviner que l'un des sacs était pour Waty et l'autre pour les affaires du chien.
Pour Geb, c'était assez simple, le stock de boîtes de nourriture, son coussin, les sacs à crotte, la laisse et quelques jouets dont sa botte magique. La botte étant une garantie de tranquillité.
Le sac de Geb était la partie facile, maintenant, c'était au sac de Tseh. Il se disait qu'il devait oublier la tenue de Jedi. Ils allaient être en infiltration et malgré l'aspect austère de cet accoutrement, on reconnaissait facilement un Jedi. Heureusement que Tseh avait en stock une tenue de civil. C'était assez modeste, mais propre et entretenu, le genre de tenue simple qui passait partout et n'attirait pas l'attention sur les mondes civilisés. Mais il avait aussi fait un pagne avec une vieille bure usée. Ça c'était la tenue civile de Waty. Pour les vêtements, c'était bon. Il prit surtout un stock de sacs à vomi et de médicaments contre le mal des transports. Mais quoiqu'il en soit, il restait sur le strict minimum.
Le jeune homme avait fini de préparer le gros de ses affaires et allait se détendre un peu avant le repas du soir. Il rejoignit alors le groupe des dessinateurs. Il trouva le groupe dans une salle de méditation peu fréquentée. Ils se trouvaient avec le Bothan fan du Barbare qui venait parfois faire le modèle vivant quand c'était nécessaire. Tseh les salua et s'installa avec son carnet de dessin. Une des membres du groupe, une Togruta remarqua qu'il n'était venu depuis un moment.
- Tu étais passé où? - Période un peu chargée.
Elle n'avait pas posé plus de questions. Peut-être qu'elle avait senti qu'il n'avait pas trop envie d'en parler. Il sentait que le Bothan avait noué une relation amicale avec les Jedi du groupe des artistes. Si les membres de l'Ordre passaient, à raison, beaucoup pour des coincés, là, ce civil avait une image un peu plus sympathique humanisant les utilisateurs du côté Lumineux.
Tseh profitait de ce dernier cours de dessin avant un long moment. Il voyait les carnets des autres bien plus remplis de divers dessins, s'appuyant sur de l'observation ou l'étude d'artistes divers. L'un des membres du groupe avait à côté de lui une planche représentant un Jedi qui méditait sous des angles divers. C'était l'avantage de la méditation, le modèle pouvait rester longtemps dans la même position, permettant de le dessiner sous tous les angles. Face aux questions du groupe, Tseh avait simplement expliqué qu'il partait en mission pour un certain temps et que pour plus d'informations, ils devraient demander à son maître. Il n'avait pas dit qu'il accompagnait Nour Rly'eth. D'ailleurs en parlant de ça, les potins à son sujet continuaient malgré tout.
Mais cette fois Nour n'avait été la seule au centre des commérages, la mère du Bothan le fût également. Et pour cause, elle avait fait fuir des sympathisants de Clayton qui mettaient des mots de menace dans les boîtes aux lettres des habitants non-humains de l'immeuble de son fils. Tseh avait eu un peu peur pour la vieille dame. Mais visiblement, elle avait eu de la chance que cette bande de brutes aient préféré fuir. Puis tabasser une femme âgée se serait retourné contre eux, malgré l'agressivité de cette dernière. Cette petite vieille était particulièrement têtue. Le Jedi ayant tenté de se servir de la persuasion de Force sur elle au Royal pouvait en temoigner.
L'heure s'acheva et Tseh salua ses camarades et le Bothan.
Il ne trouva pas Volfen à l'heure du repas, mais il croisa son maître. C'était un Dug assez ronchon. Après ces aliens à la démarche étrange étaient réputés pour leur sale caractère. Il expliqua au maître qu'il partait prochainement pour un certain temps s'il ne croisait pas Volfen avant. Mais finalement le Padawan à tête de loup arriva.
- Je t'ai vu parler à mon maître, et il m'a dit que tu partais. - Ouais, je pars en mission pour un certain temps.
Ça allait être la dernière fois avant un moment qu'il mangeait au réfectoire. Mais si tout ce passait bien, il reviendrait. Il avait survécu à beaucoup de choses et espérait revenir de Waty. Mais celle-ci l'avait appelé et il devait y aller. Le repas terminé, il salua Volfen et après avoir pris le sac d'affaires du chien, retrouva son maître en salle de méditation. Il lui donna le dit sac et lui expliqua les diverses exigeances concernant les besoins de l'animal. Il salua son chien et son maître avant de rejoindre sa chambre. Il avait préféré confier Geb au Drall la veille afin de ne pas être en retard pour le départ qui allait se faire aux aurores à cause d'imprévus liés au canidé.
Dans sa chambre, Tseh regardait le paysage de Coruscant et son balais incessant de véhicules. Cet endroit avait pas beaucoup de charme, mais le jeune homme l'appréciait. Depuis qu'il était ici, il avait rencontré des gens qui l'avaient beaucoup aidé à s'en sortir et à aller de l'avant. Mais s'il voulait véritablement avancer, il allait devoir se confronter à la plus grande épreuve qu'il soit, se confronter à son passé qu'il avait passé son temps à fuir. Il devait être en paix avec lui s'il voulait avancer sans crainte.
Il s'endormi. Cette nuit, il n'eut aucun rêve ayant rapport avec ce qu'il allait vivre ou ce qu'il avait vécu. Cela permit au Padawan de se reposer. Chose dont il avait cruellement besoin. Mais il eut tout de même du mal à s'endormir à cause de tout ce qui se bousculait dans sa tête suite à ces derniers jours chargés.
Tseh se leva tôt, il faisait encore nuit. Il s'habilla de sa tenue de civil, pour cette mission, sa tenue de Jedi lui serait inutile. Il attrapa son sac et après avoir avalé une boîte de nourriture pour chat et un cachet, il se dirigea vers le pont d'embarquement où se trouvait le vaisseau de Nour. L'appareil était une sorte de gros chasseur qui n'avait aucune marque d'un quelconque camp. Il se distinguait aisément des autres chasseurs Jedi plus petits, principalement des Actis-Eta 2 et quelques modèles plus anciens qui prenaient la poussière. Certains étaient recouverts de bâches pour les protéger. Avec la démobilisation des Jedi, ces engins étaient superflus et peu adaptés aux long voyages.
Tandis qu'il se dirigeait vers le vaisseau, il se retourna et vit son maître en compagnie de Geb. Il vint les voir pour un dernier au revoir. Il sentait de la tristesse chez le chien. Les animaux avaient des émotions et pas besoin de Force pour les reconnaître quand on prenait le temps de s'ouvrir à eux. Il serra le chien dans ses bras.
- T'en fais pas, on se reverra.
Puis il regarda son maître. Celui-ci avait été comme un parent de substitution l'ayant aidé à se reconstruire.
- Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi…
Tseh finit par les quitter, il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une certaine amertume. Mais au moins, il les savait en sécurité. En s’éloignant vers le vaisseau, il regardait une dernière fois vers eux. Devant le vaisseau, l’oiseau blanc attendait. Tseh sentait qu’il était à la croisée des chemins. Un chapitre de son histoire se terminait et un autre commençait. C’était comme s’il disait adieu à une part de son enfance.
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