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Boire un coup, oublier les bricoles, faire un coup, voler des bricoles
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La Force

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La Force
Maître du Jeu
Lun 10 Aoû - 20:07

Le capitaine Zax Muggler avait l’habitude de donner des consignes claires pour les temps de repos entre deux missions. Pas d'appels, sauf urgence liée au boulot. La vie de pirate etait stressante, prenante mais aussi une vie de marginal, dur, ou chacun agissait pour soit avant les autres. Enfin, la plupart du temps. Voilà pourquoi le communicateur qu’il avait remis a Néro et Blad n’avais pour ainsi dire jamais servi en dehors de leur cavalcades hors monde.
Pourtant celui de Néro s’activa en ce début de soirée. Il ne s’agissait pas d’un appel d’urgence du capitaine mais de la terrifiante médecin de bord, Irnyle “La Seringue” Wren.

Code:
 On boit un coup entre filles au bar du Dissi’dance. Ca te dirait de nous rejoindre ? Wren


Bien des niveaux au dessus de la salle de combat et des activités de monsieur Lock dont elle ne savait rien la médecin de bord du Black Rover tentait d’apprécier la musique que passait le bar. Tentait car à coté d’elle sa camarade et complice de crime Triss, s’étendais encore sur ces récents déboires amoureux. La Death Watch, fidèle en amitié éait la pour l’écouter. Mais une autre part d’elle c'était dit que faire venir Néro dans cet instant “privé” pourrait être bénéfique pour toutes. La médecin de bord avait suffisamment à faire pendant leur mission et peu de temps pour apprendre à connaître ces “nouvelles” recrues. Vu que le courant était plutôt bien passé entre Triss et Néro, il était temps d’en profiter et intégrer un peu plus la jeune femme dans la dynamique du groupe. Et puis ce n'était pas tous les jours ou elles avaient l’occasion de passer une soirée qu’entre elle. Son instinct lui disait qu’avec la jeune mécanicienne la soirée serait intéressante….

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Jeu 13 Aoû - 21:11
L’endurance de Néro était en berne quand elle rentra enfin chez elle. Le milieu de la nuit était sacrément bien entamé, comme quand elle bossait au Turbo Lum. Et elle avait énormément de choses qui la préoccupaient à ce moment. Déjà, ses blessures, liées à son escapade avec Billy dans la décharge. Escapade qui s’était finie au coeur d’une tempête, avec des échanges de tirs et un accident de speeder à la clé. Alors qu’elle devait être une mission de récupération plutôt tranquille.

Mais si la récupération avait été un succès, la suite l’avait moins été. L’amitié qu’elle avait tissé avec le jeune garagiste au travers de leur passion commune pour le camboui et les grosses cylindrées avait explosé entre ses doigts. Elle l’avait aidé, lui avait sauvé la vie. Bon, le speeder avait un peu souffert, sans que cela ne soit trop grave. Mais, le jeune homme n’était pas prêt. Pas prêt à découvrir que Néro ne vivait pas, mais survivait dans ce monde et qu’elle n’était pas la simple plongeuse d’un bar crade comme il le pensait. Pas prêt à réaliser qu’il y avait des tocards de partout, même dans les projets les plus enthousiasmants. Le danger devenait alors réel, et Billy n’était apparemment pas capable de le gérer ou de le comprendre.

C’était d’ailleurs une chose incongrue de la part d’un gars qui s’était lui même embourbé dans une sale affaire. Et Néro ne pouvait s’empêcher de ressentir un profond sentiment de déception. Omnius, en repassant tous les scénarios possibles dans sa tête, avait conclu que, mis a part en refusant de l’aider, l’histoire ne s’était pas si mal terminée. La pire fin étant la mort de l’un, de l’autre ou des deux.
Lorsqu’elle s’engageait, la mécanicienne constatait que les échecs se cumulaient un peu sur le plan “personnel”, comme il était coutume de l’appeler. Quoi qu’elle fasse, qu’elle dise, ou autre, tout finissait par capoter. En fin de compte, revenir amnésique dans ce monde n’était pas forcément le nouveau départ qu’elle avait espéré. Et redevenir sans souvenir apparaissait maintenant comme une forme de soulagement pour elle.

De plus, Billy et elle avaient écopés de quelques blessures, non grave pour le moment, mais qui necessitaient d’être traitées. Et qui s’étaient réveillées alors qu’elle arpentait son minuscule appartement, tournant en rond entre la machine à café et son lit. Sa jambe la tirait, son dos aussi. Et de minuscule traces rouges commençaient à apparaître au travers de son pantalon et de son sweat.

L’IA la pria d’ailleurs de s’en occuper assez rapidement, craignant sans doute qu’elle fasse une syncope dans les prochaines minutes. Néro marmonna un “oui”, ne négligeant cependant pas la dégustation d’un café léger mais très chargé en glucides. Elle resta quelques secondes à savourer cet instant de bonheur, perdant son regard au delà de sa fenêtre, sur cette ville qui lui avait apporté beaucoup, pour ensuite les lui reprendre.

Omnius bipa de nouveau, de façon beaucoup plus insistante, et la brunette abandonna finalement sa tasse à demie entamée pour se diriger vers la salle de bain.

Face à la glace qui surplombait son lavabo, elle réalisa l’état dans lequel elle se trouvait. Trempée, décoiffée, le visage noirci par endroit, le sweet a moitié déchiré et un teint encore plus pâle que d'habitude, elle avait l’air d’un fantôme. Un fantôme passé sous plusieurs speeders et roulé dans la boue. Elle soupira bruyamment devant ce reflet assez déconcertant et entreprit de se déshabiller doucement. A certains endroits, le tissu s’était collé sur ses égratignures à cause de la pluie et semblait lui arracher la peau lorsqu’elle tirait légèrement dessus..

Elle balança ses fringues, sans doute inutilisables en l’état, voir pour l’éternité, dans sa corbeille à linge et commença à détailler chacune des ses blessures. En apparence, ce n’était que des petites écorchures, légères grâce à ses surcouches de vêtement, mais qui avait relâché un flot d’hémoglobine devenu noirâtre avec la poussière et le sable. Et mine de rien, elles étaient assez étendues, lui zébrant les jambes, les hanches et un peu les bras. Elle soupira de nouveau, son idée de se concocter une petite armure maison devenant encore plus fort.
Puis, la coupant dans ses pensées, un frisson lui vrilla la colonne vertébrale. Après tout, elle venait de passer un long moment sous la flotte polluée de Nunurra, imbibant ses vêtements, sa peau, jusqu’à ses petits os. Et maintenant que l’adrénaline était retombée, sa constitution naturelle lui rappela qu’elle avait froid.

Une douche, très chaude, s’imposait donc. Ne serait-ce que pour nettoyer ses plaies de toutes les saletés qui s’étaient incrustées. Et malheureusement pour elle, si la chaleur de l’eau était réconfortante, la douleur augmenta drastiquement lorsqu’elle entreprit de savonner ses plaies. Omnius intervint doucement, essayant de lui faire oublier cette gêne en la noyant sous un flot de questions, auxquelles Néro essaya de répondre du mieux qu’elle pouvait, si elle avait la réponse. Pour le coup, l’IA s’était beaucoup attardé sur ce qu’elle avait compris de son escapade dans les commandes du speeder. Et pour la première fois dans cette soirée mouvementée, son hôte fit un vrai sourire.

- Je suis sûre que tu as aimé ça, hein?

Bien évidemment que son acolyte cybernétique avait aimé. C’était nouveau, plein d’apprentissages, amusant selon ses propres mots. Un côté positif malgré la merde dans laquelle ses bottes s’enfonçaient.

En sortant de la douche, elle entreprit de finir de sécher et de nettoyer correctement ses blessures, non sans de nombreuses grimaces lorsqu'elle passait le coton imbibé de désinfectant dessus. Sa poubelle se remplissait peu à peu de masse rougeâtre, mais confirmèrent la non gravité de ses nombreuses roulades sur la route décharnée.

Et alors que Néro appliquait quelques pansements pour éviter de pourrir ses draps et son matelas, une autre question boucla dans sa tête.

- Hey, Omnius, il s’est passé quoi lorsque...lorsque la foudre est tombée, juste avant l’accident?

Il y’eut 2 millisecondes de silence avant que l’IA ne lui fasse part de ses hypothèses. Apparemment, son isolation galvanique était soit absente, soit trop faible pour encaisser la décharge.

- Trop faible? Sérieusement? Les mecs qui t’ont conçu, implanté dans ma tête, ils ont pas pensé deux minutes que ça pouvait arriver? Mais...p’tain quoi! Ouais, ouais, je sais… tu sais pas, c’est comme ça hélas. Mais...genre je suis sûre que technologiquement, t’es l’IA la plus développée de l’univers, et…tu as pas de petit blindage ou autre. Oui… oui. J’ai conscience que t’es pas forcément dans un environnement qui … Bon, écoute… on laisse tomber. Non, non, ce n’est pas parce que c’est pas intéressant… c’est juste que… je vois pas … comment ...mis a part en me faisant ouvrir le crâne et endommageant d’autres choses, on pourrait régler ça.


Omnius repartit dans une diatribe endiablée, et Néro ferma doucement les yeux. Même avec une IA surpuissante dans la tête, elle restait vulnérable à des choses simples. Elle se mit à respirer doucement devant la vitre couverte de buée qui lui faisait face. La question de son existence revenait encore, lancinante, démotivante. Noyée dans l’échec et la faiblesse, la jeune femme dénudée dans sa salle de bain n’avait aucune réponse. Aucun scénario, aucune hypothèse. Elle soutenait ce qu’elle pouvait, découvrait le monde, les êtres qui le peuplaient. Et de cela découlait une forme de déception, de tristesse. A ce moment, elle se demanda s’il ne valait pas mieux qu’Omnius et elle échangent leur rôle. Qu’elle laisse tout tomber et se fond dans le courant, sans le troubler.

Loh Darl lui avait parlé d’une forme de courant, de cette Force qui parcourait toutes choses. Mais là, mis a part la lassitude, une forme de tristesse et l’envie de rester dans son lit à tout jamais, rien ne voulait sortir d’elle. Et rien de bénéfique ne semblait vouloir la traverser ou l’orienter.

Ses lèvres se plissèrent dans une rage dirigée vers elle, puis elle appliqua le dernier pansement sur ses plaies et passa son pyjama, prête pour une bonne nuit de repos. Mais en sortant de la salle de bain, son regard se posa alors sur la petite ombrelle bleue argentée qui avait été laissé sur sa porte. C’était le code qu’elle avait utilisé pour rencontré Monsieur Lok. Et Corvega, son second, responsable de la sécurité de ses petites affaires.
Il était certaine que c’était l’homme aux yeux rouges qu’elle avait vu dans son rétroviseur alors qu’elle franchissait la tempête. Et ce petit gadget était une bien belle preuve qu’il l’avait reconnu. Et que lui et son patron se doutaient qu’elle avait survécu. Elle soupira encore une fois, passant une main lasse dans ses cheveux mouillés.

Puis, elle demanda l’heure à Omnius. Il était tard. Même pour elle qui était souvent une “couche tard”. Mais le petit objet sur son bureau semblait lui renvoyer un regard acerbe. Et elle n’était pas en état de leur parler ce soir. Demain, il fallait qu’elle se trouve de nouvelles fringues, se doutant que malgré le lavage, ses vêtements de la nuit ne se remettraient pas de l’accident. Néanmoins, il fallait qu’elle règle cette histoire. Parce qu’elle sentait qu’avec ses yeux androïdes, Corvega devait savoir avec qui elle était cette nuit.

En clair, si Billy était sortit d’affaire pour sa course, un couperet bien plus sanglant pesait sur sa tête et sur celle de son père.
Omnius avait donc une nouvelle fois raison. Elle n’aurait pas dû se mêler de cette histoire. Mais il était probable que la chute reste tragique, même sans son intervention. Que la famille de garagiste succombent sous les mains d’un gang ou de certaines puissances du Dissi’dance, le résultat restait le même.

Les yeux de Néro se fermèrent doucement. Et lorsqu’ils se réouvrirent sur l’ombrelle bleue argentée, elle savait ce qui finirait sa journée de demain. Lok et Corvega attendraient quelques heures. Et s’il arrivait malheur au garage durant cette période, elle savait exactement où faire péter ses dernières grenades.
Moyennement apaisée, Néro s’emmitoufla dans ses couettes. Certaines portaient encore l’odeur d’une personne qui avait retourné son esprit, mais qui brillait par son absence. Tant pis, elle les laverait demain.

Elle souhaita bonne nuit à un Omnius plus qu’inquiet, mais qui, en entendant ce signal, la fit plonger quelques secondes après dans un sommeil sans rêve.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, une lueur légèrement voilée traversait sa fenêtre. Après le petit bonjour de coutume à l’IA, il lui donna l’heure. Midi passé. Compte tenu de son état de fatigue de la veille, il n’était pas étonnant qu’il l’ait laissé dormir autant. Et puis, cette heure tardive n’entravait pas son programme. Gros café sucré, shopping, puis un petit détour par le Dissi’dance mais, bien évidemment, après vérification de l’état de ses blessures. Omnius était insistant sur ce point.

Ces égratignures tiraient toujours lorsqu’elle bougeait dans de mouvement trop amples ou trop brusques, mais présentaient maintenant une allure moins dramatique. Elle remplit de nouveau sa poubelle de pansement tacheté de rouge pour en appliquer de nouveau, puis elle décréta qu’il était l’heure de sortir prendre de nouveau sweat et de se préparer à une discussion plus que déplaisante avec les “Maîtres” du niveau 4 du Dissi’dance. Elle soupira d’avance. Elle n’était pas spécialement angoissée par cela, mais elle s’en serait bien évidemment passé.

Après s’être fait couler son traditionnel café XXL + sucre, elle enfila ses vêtements, qui la changeaient un peu de son habitude. Et elle en ressentit un léger malaise. Vivement qu’elle se retrouve une nouvelle capuche pour ne pas être autant exposée aux regards extérieurs. Notamment parce que l'extérieur ne lui réussissait pas vraiment ces derniers temps.

Omnius tenta d’apaiser un peu ses tensions, et la jeune femme ne put retenir un lever de sourcils devant sa tentative. L’IA ne semblait pas comprendre l’origine de sa gêne. Et cela la fatigua un peu. Elle garda pour elle toutes ses pensées et sortit enfin dans les rues animées de Nunurra afin de récupérer une tenue dans laquelle elle se sentirait plus à l’aise.

Par chance, la dernière boutique qu’elle avait visité existait toujours. Et de nouveaux modèles étaient arrivés. Et la mécanicienne dut une nouvelle fois lutter contre la vendeuse qui essayait de lui refiler la totalité de son rayon. Néro resta cependant stoïque, se fermant à toutes discussions et se saisit de deux nouveaux sweats comme elle les aimait, et dans des couleurs sombres.

Puis elle fuit jusqu’à ce qu’elle soit de retour dans son appartement. Elle rangea ses nouveaux vêtements dans son armoire, puis, après un nouveau café, elle se posa lourdement sur le fauteuil de son bureau. Et mécaniquement, elle rechercha des informations, en accord avec les intérêts d’Omnius. Ce dernier cherchait à “mieux naviguer” dans un univers virtuel. Et cela passait évidemment par une étude de la programmation, enfin d’après l’holonet.

Et après quelques heures de recherche, une sonnerie se fit entendre, surprenant Néro dans sa concentration. Ce son, ce n’était pas son communicateur perso. Il était par conséquent étrange qu’il sonne alors que l’équipage pirate était en “pause”. Néanmoins, elle fouilla dans son sac pour sortir le petit dispositif caché tout au fond.

Lorsqu’elle lut le message, elle faillit recracher son café sur son bureau. Mais Omnius confirmait ce qu’elle avait compris. La Seringue, avec laquelle elle avait eut de nombreuses altercations, lui proposait d’aller boire un verre entre filles. Néro supposa que Triss devait être de la partie, vu que les deux pirates semblaient super proche. Mais elle se demanda momentanément ce qu’elle venait faire au milieu de ce duo.
Puis elle releva qu'apparemment, elle n’était pas les seules à traîner ses bottes du côté du Dissi’dance. En espérant aussi que ça ne soit pas pour les mêmes raisons.

La mécano mit en pause ses leçons de programmations, et Omnius en profita bien évidemment pour donner son avis sur la situation. Selon lui, c’était la chose la plus positive qui pouvait lui arriver dans les dernières heures. Et il avait sans doute raison. Triss et Irnyle n’étaient normalement pas des menaces pour elle. Et leurs présences au Dissi’dance, en tant que force de frappe, serait aussi rassurant. De toutes façon, elle avait prévu d’y passer ce soir, donc autant combiner tout.

Elle renvoya un petit “ok, j’arrive! N.” et commença à se préparer, passant sa fameuse tenue du soir qu’elle ne mettait que dans cette occasion, sans oublier de s’envelopper dans une immense écharpe pour couvrir tout ce qui dépassait.

Puis, enfin, ses pas la menèrent jusqu’au club. La sécurité ne lui posa même pas de question lorsqu’elle s’y pointa, comme si elle était une “habituée”, alors que cela devait être la troisième ou la quatrième fois en 7 mois qu’elle y mettait les pieds. Mais bon, cela l’arrangeait. Une fois entrée, elle passa par la case bar, demandant son cocktail sucré préféré ici, et qui lui fut servit sans délais, et avec un clin d’oeil du Barman, ce qui déstabilisa un peu la jeune femme. Immédiatement , elle chercha du regard ses coéquipieres, et la chevelure blonde de Triss lui apparut rapidement, cette dernière lui faisant en plus de grand geste.

La mécano se faufila parmis les personnes qui commençaient à arriver pour rejoindre les pirates. Une fois devant elle, elle marqua un léger arrêt. Elle n’était pas étonnée de voir Triss, femme plantureuse, en tenue avantageuse, mais voir Irnyle ayant troqué son armure contre quelque chose de plus léger était étrange.

Elle les salua d’une main timide, et Triss embraya immédiatement :
- Néro! Je suis contente que tu ais pu venir!

La dite Néro inclina la tête sur le côté, devant l’enthousiasme sincère de la Bombe.

- Euh, oui, moi aussi. … du coup, c’est quoi votre… programme en soirée?





La Force

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La Force
Maître du Jeu
Jeu 3 Sep - 13:55
Les pirates avaient beau etre de dangereux voleurs attaquants sans pitiés des vaisseaux dans le froid de l’espace, en dehors de ces activités, elles etaient aussi des femmes comme les autres. Cela se ressentait par l’envie, parfois, de changer de style, mettre des tenue plus rigolotes et sortir entre amis. Dans cette optique Wren avait laissé la lourde tenue de guerrière mandalorienne pour quelque chose de plus “leges”... Pour une guerrière mandalorienne. Le beskar avait laissé la place au kevlar, à la céramique anti-énergétique et son fameux casque en visière T par un modèle tout aussi opaque et martial mais d’une surprenante couleur bleu claire. Une armure que n’aurait pas choqué au milieu d’un groupe de police anti-émeute mais sans doute plus “passe-partout” que celle des mythiques guerrier de l’ombre. De son coté Triss n’avait pas suivit cette tendance mais semblait s'être inspiré du style traditionnel des Mrlssi avec une tenue colorée bordée de plumes chamarrée et d’une long boa enroulé autour de son cou. Cette dernière, voyant que Néro avait déja passé commande ne manqua pas de la complimenter sur son choix et l’embarqua sans trop lui laisser le choix vers une table situé plus au fond du bar ou déja, s’entassait les restes d’autre consommations. Les voleuses n’avaient pas attendu la nouvelle venue pour commencer la soirée.

-Le programme ? Mon rendez-vous m’a posé un lapin-girafe. On va donc s’amuser, boire des coups et passer une bonne petite soirée, histoire qu’on ce soit pas ponponné pour rien !

La stratége du groupe illustra son propos en descendant aussi sec son propre cocktail. A coté d’elle la médecin semblais faire de même a l’aide d’une longue paille tarabiscoté demandant sans doute un sacrée volume pulmonaire au vu des looping et tourbillon que faisait le liquide à l'intérieur. Nul doute, l’esprit était à la fête bon grès, malgré. Une ambiance propice aux révélations, aux exes que la jeune mécanicienne n’avait pas eu l’occasion d'expérimenter souvent dans sa nouvelle vie. Et elle n'allait pas tarder à découvrir ou ce genre de soirée pouvait l'emmener.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Dim 6 Sep - 1:02
musique d'ambiance:
Néro, en s'asseyant à la table de la “team fille” du Black Rover, avait eu du mal à détourner les yeux de la Seringue. Elle n’avait jamais imaginé qu’Irnyle, médecin sévère, capable de jouer le rôle du médecin réconfortant, puis dans la minute suivante, de devenir un interlocuteur aussi sévère que dur, puisse se laisser aller à des soirées arrosées et a priori légères. Surtout dans un accoutrement aussi méconnaissable.

La mécano réalisa à ce moment qu’elle ne connaissait rien des deux femmes pirates en dehors du vaisseau. Mais il était aussi logique qu’elles aient une vie, un caractère, des envies et des aspirations, même si cela restait sincèrement nébuleux pour la cyborg, comme pour Omnius. Mis à part sa collègue twil’ek, Néro n’avait jamais vraiment pris le temps d’apprendre à connaître ses semblables, et encore moins la partie féminine de cette catégorie. Elle se sentait tellement déphasée par rapport à elles. Peu de points communs émergeaient. Surtout à Nunurra, où la majeure partie jouaient de leurs charmes dans leurs métiers, chose que Néro ne savait pas faire, se considérant comme étant dépourvue de cet attrait.

La petite brune sentit alors le regard pesant de la Seringue sur elle, se demandant sans doute pourquoi elle la dévisageait ainsi depuis qu’elle avait posé ses fesses sur sa chaise. Néro baissa alors les yeux vers son cocktail immédiatement, se sentant subitement mal à l’aise. Et pour se donner un peu de contenance, elle porta le précieux liquide à ses lèvres avant de retourner son attention sur la Bombe.

Le discour de Triss ne manqua d’ailleurs pas de lui faire lever un sourcil interrogateur. Elle n’avait strictement rien compris à cette histoire de lapin-girafe et l’IA n’était bien évidemment d’aucun secours dans cette discussion. Une intelligence boostée artificiellement ne suffisait pas pour comprendre les intérêts de ses collègues de vaisseau apparemment.

La blonde saisit le petit vide qui voilait légèrement les yeux de Néro, et après un léger rire, elle tenta de lui expliquer.


- Désolé, j’avais oublié que…

- J’avais oublié?
- Ouais...ouais….. Mais en gros, j’avais un rendez-vous avec un gars, ce soir, ici. Un mec du genre brun ténébreux séduisant et…
-Et il n’est pas là.

La conclusion d’Irnyle était un peu sèche, mais Triss ne s’en offusqua pas, se contentant de hocher la tête puis d’alpaguer un serveur pour que son verre vide soit vite remplacé. Il était d’ailleurs intéressant de constater qu’elle avait l’air d’une habituée ici. Mais pourtant, Néro ne se souvenait pas de les avoir déjà vu ici. Après, il fallait dire que la mécanicienne avait toujours eut tendance à concentrer son attention sur la piste de danse, observant le mouvement et les interactions des vivants au rythme de la musique, tout en suivant d’une oreille légèrement distraite les histoires de Shi’ri et ses copines se racontaient.

Puis le visage de Triss se teinta d’un air malicieux qui n’augurait rien de bon. Et Néro sentit ses mains se resserrer fermement autour de son verre, comme si celui ci pouvait la protéger des questions probablement gênantes de sa comparse.

- Et toi?

La brune parvint à détacher son regard du fond de son verre, retournant un nouvel air interrogateur à son interlocutrice.

- Euh… moi quoi?
- Allons! Tu crois que c’est passé inaperçu dans le vaisseau?

Et là, elle comprit le véritable sens de la question. Et tout en évitant de lâcher un profond soupire, elle répondit doucement.

- Bah, rien.

Triss et Irnyle échangèrent un regard dont le sens lui échappait, mais la Bombe ne lâcha bien évidemment pas l’affaire immédiatement.

- Genre, y’a pas eut un rapprochement entre toi et…

Néro lui coupa alors la parole, tout en faisant tourner le liquide rosâtre de son verre d’un geste souple de la main.


- J’avais cru. Puis, plus rien. Je ne l’ai pas revu depuis… mon dernier séjour à l’infirmerie. Fin de l’histoire apparemment.

Une fin d’histoire qu’elle n’avait pas vraiment anticipé. Comme son début. Non, comme toute l’histoire en fait. Omnius continuait d’ailleurs d’extrapoler des hypothèses sur ce sujet, mais aucune ne parvenait à se frayer un chemin entre les cellules grises de la petite brune. “Signal perdu” était la seule chose qui s’affichait dans cette partie de sa mémoire désormais. Sans qu’elle ne le contrôle vraiment. L’IA avait d’ailleurs théorisé la dessus : face à un choc violent, les êtres vivants avaient souvent des réactions de la même teneur. Et elle ne pouvait bien sur pas épiloguer sur quelque chose qu’elle avait du mal à comprendre…

Triss pinça ses lèvres dans un sourire amer suite à sa réponse. Et il était presque sûre que la Seringue faisait de même derrière son casque “de soirée”. La stratège de l’équipe parla alors pour les deux.


- Je suis désolée.

Et pour la première fois de la soirée, Néro sentit pointer une forme de chaleur dans son corps, douce, comme une respiration nouvelle, quelque chose qui avait manqué à tout ce qu’elle avait vécu. Sa voix se tordit sous cette émotion nouvelle.

- Merci…

La sensation qui la parcourait était étrange. Inconnue et inattendue, mais elle étira un léger sourire au travers du visage, jusqu’à maintenant fermé, de l’amnésique. Un sourire sincère et touché. C’était peut être là l'intérêt de ce genre de soirée “entre fille”. Savoir que quelque part, on était comprise, et que quelqu’un était désolé pour ce qu’elle avait pu vivre et souhaitait mettre un peu de bacta sur son coeur et son cerveau blessé.
Triss leva alors son verre, revenu plein entre ses mains, et Irnyle l’imita. D’un geste timide, et surtout par mimétisme, Néro finit par faire de même.
Puis d’une voix solennelle, la Bombe déclara :


- Au lapin Girafe.

Et le reste du groupe suivit son incantation, répétant à l'unisson ces quelques mots cryptiques mais désormais devenu un langage commun aux trois femmes autour de la table.

Les boissons baissèrent de niveau avant de retourner sur la table. Puis après un silence confortable, la blonde démarra une nouvelle conversation.


- Dis Néro, j’ai plein de question en fait à ton sujet. Qui datent même d’avant que tu nous révèles ton absence de mémoire sur tout ce qui dépasse les… combien déjà?
- Bientôt huit mois.
- Oui… je… comment
- je m’en suis sortie?
- Ouais. C’est ça. Genre, Roon, pour un départ de vie… c’est pas forcément l’idéal…
- J’ai eut de la chance.

Il y’eut un nouvel échange de regard entre les deux pirates expérimentées, et la Seringue la transperça de son attention, sans aucune agressivité cependant.


- Néro, rien ne se résume à la chance ici.

La plus jeune but une nouvelle gorgée tout en s’affaissant légèrement sur le dossier de sa chaise.

- Croyez le ou non les filles, mais la chance, c’est apparemment la seule chose qui m’a permis d’avancer. J’ai croisé les bonnes personnes au bon moment. Que ce soit l’équipage sans nom qui m’a sortit de ma capsule, ou les gens que j’ai croisé à l’hosto.

Triss lâcha un léger rire, scrutant pendant quelques instants les gens autour d’elle.

- Ecoute, je sais qu’on a aucune raison de remettre en cause ce que tu nous dis mais avoue que c’est assez fou comme histoire. Et des trucs étranges, on en a vu dans notre vie. Par exemple, comment ça se fait que tu arrives à survivre auprès de Pryat? Et je ne parle pas que de sa personnalité particulière.

- Si tu parles de la mécanique, c’est la seule chose qui me paraît compréhensible dans cet univers. Et pour le reste, il y’a l’holonet et les revues de la salle d’attente de l’hôpital. Puis deux trois conseils donnés par des gens croisés au hasard.

Nouvel échange de regard suivit d’un rire un peu coincé. Et Néro ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

- Tu veux mon secret Triss? Regarde moi mieux. Je t’inspirais quoi quand j’ai débarqué sur le vaisseau?

Triss pinça de nouveau ses lèvres, et la mécanicienne comprit qu’elle cherchait ses mots. Aussi, elle décida d’abréger sa recherche d’un phrasé correcte.

- La pitié. C’est ça le mot que tu cherches.

La blonde commença à secouer la tête, hésitante, mais négativement, mais la mécano coupa court à sa tentative de réconfort.

- L’air paumé que j’affiche en permanence donne envie aux gens de … m’expliquer des choses. Basiques généralement. Comme à une gosse. Je suis la petite chose à protéger parce que l’univers perçoit mon...c’est quoi le mot déjà...ha oui. Inadaptation.

Irnyle aspira bruyamment sa boisson qui tournoya vivement dans sa paille alambiquée.

- Une inadaptée qui fait péter des vaisseaux et des hangars. Qui va au front sans avoir peur … et qui se retrouve en permanence alitée dans mon infirmerie.


Omnius tenta de faire une blague pour alléger l’humeur un peu noircie de Néro. Mais ce n’était pas le moment de réagit à cette tentative, les deux pirates n’étant pas au courant de sa présence.


- Ouais.

- Il en faut des couilles quand même pour faire ça.
- Désolé, mais j’en suis dépourvue. Tu es bien placée pour le savoir. Par contre, j’ai un cerveau. Ca marche mieux.
- C’est une expression Néro.
- Ah. Désolé.

Les deux femmes pirates partirent dans un rire sincère devant l’air gêné qu’affichait la brunette devant elle. Et entre deux fous rire, Triss parvint à articuler

- Va falloir qu’on fasse ce genre de soirée plus souvent, histoire de te rendre plus présentable aux yeux de la société.

A ce moment, le coin des lèvres de la mécano se courba, et ses yeux brillèrent légèrement.
- Vous inquiétez pas. Je m’en sors très bien sans. Et c’est très bien comme cela.

L’IA bipa légèrement, il avait detecté quelque chose, confirmant la sensation d’être observée qui avait émergé en elle depuis quelques secondes. La seringue, stoïque, appuya elle aussi sur ce point.

- En tout cas, inadaptée ou non, tu attires certaines attention. Et pas des moindres.

D’un mouvement du casque léger, elle indiqua à Triss où regarder. Néro ne se retourna cependant pas. Elle savait pertinemment qui était la personne qui la fixait.
La Bombe, après un léger regard par dessus son épaule, se pencha un peu plus en avant, comme pour leur faire part d’une confidence qui ne devait être connue que d’elles seules même s’il était peu probable que quelqu’un prête réellement attention à leur discussion.


- C’est pas un des gars de la sécurité? Du genre, dangereux et haut placé?

Et sans plus attendre, Néro répondit à sa question.

- Son nom est Corvega. Et t’as vu juste Triss.

- Corvega. LE Corvega? Celui qui bosse pour...
- Lok.

Le silence qui suivit eut le mérite de chasser l’image d’ingénue innocente que trimballait la mécano partout où elle allait.

- Tu le connais donc…
La voix d’Irnyle était sans appel, et Néro ne nia pas, se contentant de continuer de vider son verre.
A côté d’elle, les yeux de Triss se mirent à briller d’excitation.

- Hohoho! T’as des choses à nous dire toi…

La voix de la blonde s'était faite mielleuse, dangereuse mais mielleuse, sans doute dans le but que Néro daigne leur lâcher quelques détails croustillants.
- C’est lui qui m’a fait ma papier. Je vous apprend rien en vous disant que Néro n’est sans doute pas mon vrai nom. Enfin, si c’est mon nom, celui que… bref. Vous m’avez comprise. J’espère.

Irnyle secoua la tête d’une façon désolée et agacée.

- Tu sais que Mugler aurait pu t’aider pour ça. Enfin, pour ce qu’on se préoccupe des papiers… Mais ça aurait été mieux que de fricoter avec ce genre d’individu…
- Il est mignon. Je comprend son choix. Par contre, je comprend pas pourquoi il semble autant te fixer alors que bon...les faux papiers, c’est un peu un fond de commerce simpliste pour eux. Ils doivent avoir des tonnes de personnes qui viennent les voirs pour ça…

Néro commença à se sentir encerclée par la tournure de la discussion, sans pour autant que la légèreté se soit vraiment envolée. Les deux femmes sentaient, enfin savaient, que l’histoire des faux papiers, c’était au final un peu du vent même si l’histoire avait débuté comme cela. Omnius, devant la situation, lui suggéra de lâcher des informations. Selon lui, il était important que les deux pirates ne la perçoive pas comme un danger potentiel en raison de ses accointances avec l’une des mafias locales.
La plus jeune du groupe soupira donc, et après un énième regard au fonde de son verre, et quelques secondes à chercher sa formulation, elle amorça un début de réponse.


- Je travaille pour eux entre deux missions dans l’espace.

Si Irnyle avait pu recracher son verre à ce moment, elle l’aurait fait. Et elle aboya immédiatement après.

- QUOI? T’as conscience que….Putain Néro! Ces mecs là, ils sont dangereux! Quand Mugler traite avec lui, il assure toujours ses arrières en duracier! Je...comment tu t’es foutue dans une merde pareille?
- Oneye.

Triss lâcha un “hein” plus que sonore, qui fit se retourner quelques personnes des tables voisines devant le volume suraiguë de sa voix.
La tête de Néro s’effondra pour de bon en arrière, Omnius lui indiquant à ce moment qu’elle aurait sans doute réfléchir avant de lâcher le nom de son ancien coéquipier. Pour une fois qu’elle avait fait preuve d’une sincérité à toute épreuve, elle se reprenait la porte en pleine gueule. Ce monde essayait de la tuer, c’était certain.
Irnyle l’interrogea immédiatement sur le pourquoi du comment le Dar’manda avait pu la mettre à ce point dans cette situation plus que pourrie, et aussi pourquoi elle n’avait pas refusé de l’aider. Mais bien évidemment la véritable histoire était autre. Et malgré la douleur qu’elle ressentait encore à parler de lui, elle choisit de le défendre face à la médecin.


- Si Oneye est une cause de cette situation, il n’en est pas responsable. Y’a que moi à blâmer dans cette histoire.
L’arrogance la perdrait, Monsieur Lok lui avait dit. Et elle commençait à comprendre ce qu’il avait voulu dire.

- Le soir où je suis allait les trouver pour faire mes … papiers, il était dans l’arène de combat géré par Lok. Il a défoncé sa championne. Puis, euh… les bureaux de Lok donne sur l’arène, et il a m’a confondu avec quelqu’un …

“D’important pour lui”. Voila ce qu’elle avait failli dire. Mais, c’était le desservir que donner cette information privée sur sa vie au reste de l’équipage, aussi, malgré les réticences d’Omnius, elle changea l’axe de son explication.

- Quelqu’un qu’il connaissait. Donc, il est parvenu jusqu’à Lok, non sans avoir créer quelques grabuges, et… en échange de faux papiers et de...passer l’éponge sur le bordel qu’il avait mis, j’ai commencé mon premier contrat pour eux.
- Pourquoi t’a fait ça? T’aurai pu le laisser dans sa merde!

Néro fixa la visière d’Irnyle, tout en étant sûre que son regard noir se plantait dans le sien malgré son casque.

- J’aurai pu ouais. Mais je ne l’ai pas fait.

- ça répond pas à…
- Parce que c’est simplement pas… moi.

En disant cela, la brune fixa ensuite Triss. Cette dernière, vu les risques que la jeune mécano avait prit lors de leur dernière mission malgré son état de faiblesse préoccupant, compris. Ses épaules se détendirent et son sourire se fit de nouveau bienveillant. Puis une nouvelle question tomba.

- Mais Oneye n’étant plus là… tu ne leur dois plus rien non? Alors pourquoi…

Le pourquoi Néro le connaissait. Après l’histoire triste d’une relation sentimentale évaporée, c’était l’histoire triste d’une amitié perdue.

- Ce sont mes affaires.
- Néro…
- Désolé les filles… mais comme avec Oneye, c’est mes choix.

Irnyle lâcha un léger rire.
- Tu veux mon avis?
La mécano l’invita à poursuivre alors qu’elle finissait son verre.
- Tu fais des choix de merde.

Triss, sous l’effet de l’alcool partit dans un nouveau fou rire.

- Et fais toi greffer des couilles aussi, histoire de filer un coup de pouce à ta fameuse chance.

Les yeux de la brune roulèrent légèrement. Puis, la discussion changea subitement de sens.


- Hey Triss, c’est pas un de tes exs là bas?

A ce moment, Omnius et Néro n’avaient plus qu’une seule certitude. La soirée serait longue. Et vu le regard courroucé que Triss adressa au jeune gars que la Seringue lui avait indiqué, elle serait aussi très forte en rebondissement.


Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Lun 19 Oct - 20:34
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La Bombe du Black Rover prit une gorgée immense, la violence dans ses gestes étant proportionnelle à celle qu’elle transmettait au travers de ses yeux. Surpris par ce changement de caractère soudain, Néro et donc Omnius, se tourna doucement pour fixer discrètement le pauvre être ciblé par les deux pupilles transformées en canon de Triss.

Un type, jeune, plein de tatouage sur la gueule et quelques cornes parsemant sa tête. La mécanicienne plissa les yeux, elle était sûre de l’avoir vu quelque part.

- Hey, ce mec là.
- Parles moi fort… lui intima la blonde, n’ayant sans doute pas conscience que la musique ambiante empêchait leur voix de porter jusque là-bas. Et elle reprit. Tu le connais?
Omnius confirma, ils l’avaient déjà vu au bar. Mais la suite de l’histoire risquait de ne pas plaire à tout le monde.

- Ouais...ouais… enfin, il venait au bar où je travaillais.
- Et?

Irnyle devait sentir que l’histoire avait une suite, et au final, Néro s’étant coincée elle-même en abordant le sujet, se sentit obligée de poursuivre.

- La dernière fois que je l’ai vu, il draguait Shi’ri. La serveuse. Et danseuse.
- Mais quel connard!
- Oui, c’est aussi ce qu’elle m’a dit quelques jours plus tard.
- QUOI!

Triss s’était redressée, un peu vacillante sur ses appuis. La seringue posa immédiatement une main sur son avant-bras pour la faire rasseoir doucement et Néro se sentit s’affaisser immédiatement sur son fauteuil. Si la musique était forte, la voix sur- aiguë de la Bombe devait cependant avoir atteint l’autre côté de la salle. Plusieurs fêtards tournèrent la tête vers eux, les fixant quelques secondes avant de retourner dans leurs activités respectives. Et il fallu bien une minute supplémentaire pour que les épaules de Néro se détendent et qu’elle reprenne une position confortable sur son fauteuil. Omnius s’interrogeait lui. Mais pas longtemps. Apparemment, à partir des données qu’il avait acquises dernièrement, il qualifia le comportement de Triss de “désespoir” et Néro fut surprise qu’il connaisse l’interprétation de ce mot.

La blonde maugréa encore quelques insultes bien sentie, et à ses côtés, la pirate masquée dédramatisa.


- En même temps, si c’est un fils de Bantha, t’as rien perdu.
- Ouais… mais mince!
- Tu t’es encore faite avoir par un Nuna.
- Merci du rappel!

Néro finit son verre sans comprendre exactement tout de la discussion. L’IA, elle, se perdit en extrapolations loufoques, faisant un lien avec les comédies romantiques dont s’abreuvaient les deux autres femmes de l’équipage. Enfin le lien, c’était un grand mot. Pour le moment il se demandait pourquoi elles regardaient quelque chose qui apparemment n’existait pas en vrai, ou du moins, pas dans la vie de Triss. Omnius n’était pas encore capable de comprendre que les êtres vivants cherchaient souvent ailleurs ce qu’ils n’avaient pas. La mécanicienne était un bon exemple au final. Certes, sa passivité des premiers mois n’était pas représentative, mais depuis le début, elle avait cherché à “décoller”, sortir de l’atmosphère pesante de Roon. Ou encore son récent attrait pour les armures, afin de la rendre plus solide physiquement, chose qu’elle ne serait probablement jamais.

Un serveur apparut alors, récupérant les verres vides pour en poser de nouveaux, tous décoré d’une petite ombrelle. Irnyle tiqua.

- Vous avez recommandé quelque chose?

Triss secoua négativement la tête et Néro soupira. L’ombrelle bleue argentée qui se pavanait dans son propre verre était une signature. Elle saisit la petite décoration entre deux de ses doigts et entama son verre.

- C’est offert par la maison je crois.

La blonde ouvrit deux yeux surpris. Mais l’information eut le mérite de lui rendre le sourire.

- Sérieux? C’est la première fois que ça m’arrive! C’est super!

Et elle porta immédiatement le nouveau cocktail à ses lèvres. La Seringue resta cependant stoïque, et la petite mécano savait pertinemment qu’elle la fixait derrière son casque. Mais elle ne répondit pas. Elle avait déjà trop parlé. Elle parlait toujours trop de toute façon. Ou pas assez. Enfin jamais comme il fallait. Et là, elle n’avait pas envie de ré-entamer une discussion sur ses inter-missions.

La visière du casque de soirée d’Irnyle sembla alors fixer un point par dessus l’épaule de Néro, loin derrière. La brune retint un nouveau soupir. Oui, elle savait que Corvega était là, qu’il les regardait. Omnius l’avait senti, elle l’avait senti. Mais il patienterait encore quelques secondes, le temps qu’elle repose son verre sur la table.


Triss débuta alors une nouvelle conversation, plus ancrée dans le présent, et sur le physique des danseurs derrière elles. Et la cyborg se dit que c’était le moment idéal pour s’échapper quelques instants. Après tout, les deux piratesses savaient pour ses petits boulots. Et puis, le regard de l’homme de main de Lok commençait un peu à lui peser. Ils avaient une affaire à régler tout les deux.


Néro se redressa donc doucement, l’ombrelle toujours coincée entre ses doigts, et expliqua son départ succinctement.

- Faut que j’aille régler un truc.
- Faut qu’on lance un avis de recherche si tu reviens pas avant demain?
La brune fixa Irnyle, cherchant des sens cachés à sa phrase, mais elle n’en trouva pas. Omnius se basa plutôt sur les faits. La Seringue semblait nourrir une certaine inquiétude sur ses relations annexes, et elle semblait elle aussi avoir une propension à materner la jeune fille.
- Pas la peine.

Et avant de devoir répondre à une nouvelle volée de questions, Néro s’éloigna, se dirigeant immédiatement vers le couloir où Corvega attendait, les bras croisés. A son approche, il se recula dans le couloir, hors de portée visuelle et sonore des gens autour. Bien évidemment, elle suivit, essayant mentalement de se préparer à l’échange compliqué qui allait lui tomber dessus. Omnius se mit en alerte, s’attendant à un guet-apens ou autre, ce qui ne tranquillisa pas l’esprit de la jeune femme.

Quand ils furent enfin face à face, le cyborg aux yeux rouges débuta d’une voix douce.


- Je suis rassuré de voir que tu n’as rien. Je dois dire que je me suis inquiété quand je vous ai vu filer dans la tempête.

Néro essaya de lui retourner un regard froid, mais il lui était difficile de masquer l’agacement et la légère crainte qui la parcourait à ce moment.

- C’était mieux que de se faire prendre par tes collègues.

Corvega prit une mine légèrement vexée.

- Oh, Néro, ne soit pas si aigre. Il ne te serait rien arrivé.
- Vous nous avez tiré dessus.
- Je ne te visais pas spécialement.
- Tu visais un de mes amis. Donc tu me visais. Et me sors pas que dans le noir c’est difficile de savoir où on tir.

Elle fit un léger geste du menton, visant son visage, ses yeux cybernétiques mêmes. Corvega grimaça, puis reprit d’une voix un peu plaignante.

- En même temps, tu m’y a forcé.

La mécanicienne agita la tête négativement. Elle était décidé à ne pas rentrer dans son jeu.


- Non. Tu aurais pu nous laisser partir. A la distance où on était, tu penses vraiment qu’on ait entendu quoique ce soit?

Il plongea alors ses yeux incandescent dans les siens, et elle frissonna.
- C’était les ordres. Et puis, qu’est ce que tu faisais avec ton ami dans la décharge à cette heure tardive?

Omnius proposa plusieurs réponses, allant du “ça ne te regarde pas”, à “je fais ce que je veux” puis proposa d’exprimer ouvertement les raisons de leur escapade, les probabilités d’un échange calme étant très faible pour toutes autres réponses.

La bouche de Néro se tordit alors dans une moue contrite et agacée, mais elle donna sa réponse.

- A ton avis : que font deux férus de mécaniques dans une décharge?

Corvega, qui devait sans doute avoir l’impression que la jeune femme le prenait pour moins intelligent qu’il l’était, plissa les yeux.
- Ok, je vois. Mais dans la nuit?
- Une réparation urgente.

Devant une Néro peu communicative, le second de Lok haussa un peu le ton.

- Bordel Néro! A quoi ça sert qu’on fasse courir des rumeurs sordides, qu’on pose des corps ici et là pour que au final, deux gamins se pointent pour pouvoir faire joujou avec leur speeder en pleine nuit!

La “gamine” citée précédemment serra la mâchoire vivement, ignorant quelques secondes les nombreuses injonctions au calme qu’Omnius hurlait dans sa tête jusqu’à lui filer un début de mal de crâne. Elle n’aimait pas son ton. Elle n’aimait pas ses paroles. Lui faire savoir serait cependant difficile. Elle n’avait pas les mots, pas les arguments, et surtout l’IA lui signalait clairement que poursuivre la conversation sur ce ton ne donnerait rien de constructif. Omnius lui rappela aussi que Triss et Irnyle étaient là, cependant trop loin pour une intervention rapide. Mais il fallait quand même qu’elle chasse sa colère d’une façon ou d’une autre. Sans crier, mais suffisamment sèche tant elle en avait marre qu'on lui fasse la morale.

- Les décharges, c’est justement pour les gamins qui bricolent. Pas pour des échanges à la con de je ne sais quoi avec je ne sais qui. Y’a près d’une centaine de bâtiments désaffectés dans la bordure extérieure de Nunurra. Trouvez vous une cave, vous perdrez moins de temps.

Elle s’attendait à une nouvelle remarque cinglante, mais la colère qui semblait avoir rendu les yeux de Corvega encore plus rouge s’estompa doucement de son visage lisse.

- Je… je dois dire que je n’ai pas pris part au choix concernant le lieu de l’échange.

Puis il reprit, mais cette fois-ci d’une voix plus menaçante.

- Et tu n’as pas l’air d’avoir conscience de la merde dans laquelle tu t’es fourrée.

Néro leva de nouveau les yeux au ciel.

- Putain Corvega, on a rien vu et rien entendu. Et je suis…

Le cyborg leva sa main pour arrêter la jeune femme dans sa diatribe.

- Ton copain Billy est sacrément dans la merde aussi.

Les yeux de la brune s’assombrirent. Ils y étaient. Sur la raison de leur rencontre. Billy. Son ami...ancien ami, qui était déjà dans des emmerdes colossales risquait de se retrouver avec Lok et sa clique sur le dos. Il risquait la mort s’il ne rendait pas le speeder de course avant demain matin. Il risquait aussi la mort si Néro ne cédait pas devant Corvega. Omnius murmura un “coincée”, qu’elle ressentit dans son corps lorsque son estomac se noua et qu’elle sentit la boisson fraîchement ingérée remonter le long de son œsophage.
Elle fixa le sol, déglutit doucement pour faire redescendre tout à sa place puis releva enfin la tête.

- C’est pour ça que tu m’a fait venir? Pour menacer Billy? Me menacer?

En fait, Néro ne savait pas si elle était déçue par ce virage dans la discussion. Elle savait, enfin, on lui avait répété que l’ensemble des personnes présentes dans les étages de ce club n’était pas net, pas de confiance, et qu’il y avait un risque que la vie des sous fifres qu’ils usaient pour leur mission se finisse dans une benne à ordure, le corps découpé en petits morceaux et calciné. Elle ne savait pas pourquoi elle avait espéré le contraire. Encore trop naïve pour ce monde sans doute.
Aussi, si elle était déçue du comportement de Corvega à cet instant, elle l’était aussi du sien. Comme Triss, elle venait de se faire avoir de nouveau.

- Ne prend pas cet air surpris. Tu te doutais bien que j’allais te suggérer de venir rapidement à nous en mettant les pieds ici.

- A la base, je suis venue pour boire entre fille. Mais si à chaque fois que je débarque ça se passe comme ça…

Corvega se mit alors en mouvement, lui tournant doucement autour avant de poser une main ferme sur son épaule. Néro sentit tout ses muscles se tendre, mais ne dit rien, Omnius préparant tout son corps à réagir brusquement si la situation dégénérait.

- Néro, Néro… tu es précieuse aux yeux de Lok. Mais tu as aussi un certain talent à t’impliquer pour des cas sociaux qui te tirent vers le bas…

Le regard de la brune se bloqua droit devant elle, préférant observer le mur plutôt que son interlocuteur. Corvega lui avait été décrit comme manipulateur. Elle comprenait maintenant le sens de ce mot, tant ses phrases remuaient des choses en elle. Elle déglutit de nouveau, de soulagement cette fois-ci, quand la main du Cyborg glissa enfin de son épaule.


- Retournes avec tes amies, détends toi.

Omnius activa tout ses warnings, Néro se demanda si elle allait se prendre un couteau dans le dos, au sens littéral du terme, la nouvelle gentillesse de Corvega étant plus qu’angoissante. Ce dernier s’éloigna de quelques pas, et finit enfin sa phrase.

- Mais sois devant Lok dans deux heures.

Lok. Elle n’arrivait toujours pas à savoir si elle appréciait la compagnie du Twil’ek. La dernière fois qu’elle l’avait vu, elle avait du rembourser plusieurs dettes en travaillant pour lui. Cette nouvelle fois ne serait peut être pas différentes. Enfin elle l’espérait. Et elle s’accrocha désespérément à cette seule pensée rassurante quand elle murmura doucement

- J’y serais.

Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Sam 7 Nov - 18:51
Lorsque la petite brune revint vers sa table, les deux autres femmes la dévisagèrent. Et avant de se rasseoir promptement sur sa chaise, Néro se sentit danser d’une jambe à l’autre et se gratter le bras nerveusement. Elle avait la sensation d’être transpercée de milles aiguilles à ce moment. Sa tête se renfonça dans ses épaules et ses yeux tombèrent dans le fond de son verre. La Seringue brisa le silence d’une voix appuyée :

- Qu’est ce qu’il voulait?

Omnius tempéra le malaise ressentit par son hôte en régularisant les battements arythmiques du coeur de la pauvre mécanicienne. Décidément, chaque fois fois qu’elle était en présence d’autres êtres pensants, c’était la même histoire. Elle retint un soupire, plus pour arriver à masquer son incompétence dans le tissage de relation saine qu’en réponse aux regards couverts des deux autres femmes de l’équipage pirate. Cédant alors à la demande insistante de la médecin du vaisseau, elle lâcha d’une voix mal assurée :

- Je dois les dépanner pour un truc.


Les sourcils fin de Triss se levèrent, montrant aussi qu’elles n’allaient pas lui lâcher les bottes pour le moment.


- Quel genre de truc?..

Et Néro n’en ayant pas la moindre idée, Corvega étant toujours évasifs sur le sujet (muet serait un meilleur qualificatif d’ailleurs). Et ses épaules se levèrent pour illustrer sa méconnaissance.

- Je ne sais pas encore.

Elle entendit clairement Irnyle claquer sa langue son casque de soirée, sa tête bougeant dans un léger geste désapprobateur.

- Et t’as dit oui…alors que tu ne sais pas dans quoi il t’envoie.

La mâchoire de Néro se contracta doucement et elle relava enfin les yeux de son verre pour dévisager l’autre femme. Elle n’aimait pas le ton du jugement qui atteint ses oreilles. Elle n’aimait pas non plus qu’on puisse à ce point la prendre pour une idiote. Omnius émit plusieurs reserves quant à la formulation de sa prochaine réponse. Elle éluda. Elle avait des choses à dire.

- Pas plus que pour les missions de Mugler.

L’IA aurait pu soupirer à ce moment, la jeune femme venant de mettre ses deux pieds sur une planche bien huilée. Et effectivement, les comportements des deux femmes piratesses changèrent brusquement. La seringue croisa les bras et se repositionna sur son fauteuil, la dominant de son regard qu’elle devinait plus qu’incendiaire et les yeux de la Bombe se plissèrent, semblable à des meurtrières. Le rire glaciale de la médecin coupa le silence.

- Mais tu peux lui faire confiance.

Néro eut la sensation d’être sur un siège éjectable à ce moment. Mais étrangement, elle n’eut pas peur. Dans sa tête, Omnius dressait le parallèle entre les agissements de Mugler et de Lok. Aucun des deux ne parlaient de leur mission avant que tout les membres n’aient signé leur contrat. Aucun des deux n’avait peur de faire courir des risques parfois disproportionnés à leur équipage pour répondre à l’appât du gain. Et aucun des deux n’avait hésité à malmener la pauvre mécanicienne durant leur première collaboration. Un point allait en faveur de Lok cependant, aussi manipulateur soit-il, il avait conscience des ressources cachés de la jeune femme. Alors que Mugler la renvoyait à un statut de novice “chair à canon”. Mais le boss des Blacks Rovers ne s’amusait pas non plus à faire pression sur Néro en menaçant de mort les rares amis qu’elle était arrivé à se faire. Pour le moment du moins.
La balance entre les deux hommes était quasiment à l’équilibre donc. Et ces ce constat un peu déstabilisant qui lui permit de tenir tête aux deux autres femmes
:

- réellement? Il a pas hésité à m’envoyer presque à la mort sur Nar Shadaa. Et je ne parle pas de ses entrainements.

Triss hocha légèrement la tête, comprenant sans doute l’origine de la petite rancoeur que la mécano par intérim nourrissait à l’égard de son patron. Mais son air ne s’apaisa pas pour autant.

- On est dans un équipage pirate. On doit faire face à toutes les situations. L’entrainement est une étape nécessaire. Ob-li-ga-toire si on veut savoir de quoi les jeunes recrues sont capables! Et clairement, t’as jamais vu Pryat manier son fusils.

Néro sentit sa bouche se déformer, grimaçante. Et elle se permit de jouer l’effrontée.


- Non, mis a part pour me tirer dessus, non, effectivement.

Depuis son arrivée dans l’équipe, clairement, elle avait été plus au front que n’importe lequel des autres membres de l’équipe. Donc sa morale à deux crédits, elle pouvait se la garder. Irnyle en profita cependant pour appuyer un peu où cela faisait mal :

- Et pourtant, je ne crois pas qu’on t’ai abandonné à un seul moment. Ton épaule ne se serait pas remise en place toute seule. Et je ne pense pas que tu sois rentrée au vaisseau toute seule après la dernière mission, vu ton état.

La brunette se posa un peu plus profondément contre le dossier de sa chaise. Omnius grommela. Elle leur avait sauver la mise face aux Jedi, leur avait permis de récupérer Antonov sans encombre tandis qu’Oneye faisait des trucs absurdes compréhensibles de lui seul. Lui retourner ses problèmes de santé n’enchanta ni l’IA, ni son hôte. Ce n’était pas ses véritables atouts.
A ce moment, l’IA suggéra de dévoiler un peu plus d’informations sur ses talents cachés à ses interlocutrices, mais la Seringue revint à la charge.


- Si cela avait été moi, je ne t’aurai sans doute pas embauchée.

- Bah suggère le à Mugler.

La phrase était sortie de sa pensée. Et surprit un peu tout le monde. Néro avait pensé trop fort, encore une fois. Mais c’était ce qu’elle ressentait à ce moment, et elle se permit d’enrober un peu la chose.


- Si vous recherchez de la performance physique, clairement, je suis pas la bonne candidate.

Triss secoua la tête, voyant sans doute l’impasse vers laquelle elles se dirigeaient toutes avec cette discussion. Et sans doute parce qu’elle était l’une des celles à voir que son cerveau, malgré toutes ses lacunes, fonctionnait extrêmement bien.


- Le prend pas comme ça Néro. On est tous dans ce vaisseau pour quelque chose. Et on a tous quelque chose à donner en échange.


Irnyle décroisa les bras doucement, comprenant la tentative d’apaisement de sa comparse. Sa voix perdit un peu de son acide, mais son regard restait un poids sur les épaules de la Cyborg.

- Ouais. T’es la pourquoi par exemple?


Vaste question. Omnius et elle n’avaient pas vraiment de but, mis a part apprendre ce qui leur manquait. Et avec le mince espoir qu’un jour la mémoire de Néro lui revienne.

- Parce que j’aime bricoler des gros cylindres et que mon médecin me l’a fortement conseillé.


D’un geste de la main, elle se tapota le coté du crâne, afin de rappeler aux pirates qu’il lui manquait de nombreuses données d’entrées dans sa mémoire quasi-vide. Irnyle lâcha un nouveau rire, pas spécialement bienveillant d’ailleurs.

- Il serait peut être temps que tu retournes le voir un jour.

Et Néro ne sut pas comment interpréter cette phrase. Omnius le prit factuellement. Effectivement, il y’a longtemps qu’elle n’était pas retournée voir la gentille infirmière de l'hôpital depuis qu’elle avait été “mise à la porte”. Mais la jeune femme ne savait pas trop non plus pourquoi elle y retournerait. Peut être en rapport avec ses hypoglycémies fréquentes. Et parce qu’elle ne se souvenait toujours de rien.

- En effet. Je vais y penser.

Profiter de ses jours de pose pour aller se refaire tripoter la tête par un type en blouse blanche ne l’enchantait pas spécialement. Mais il était vrai que ses malaises étaient de plus en fréquents. Bon, elle n’avait pas vraiment chômer ces derniers temps. Passer d’une vie de serveuse banale à celle d’une pirate n’était pas de tout repos. Son corps le lui faisait payer régulièrement d’ailleurs. Et toujours tout remettre sur le dos de l’IA avait quelque chose de ...mensonger. Omnius ne pouvait pas être responsable de tout ce qui lui arrivait. Enfin, tant qu’elle n’avait pas plus d’élément pour se faire un avis solide. Des certitudes sur rien, voila ce qu’elle avait.

- et ne t’avises plus de remettre en cause Mugler.

Cette réplique, aussi soudaine que surprenante, sortit Néro de ses pensées. Triss avait usé de sa voix grave, celle de la leadeuse, celle de la pirate sanguinaire pour la lui lancer. Sans pour autant que la petite brune ne ressente de réelle menace cependant. La mécano bafouilla, cherchant de l’aide mentalement auprès de son acolyte cérébrale, elle tenta de formuler un début de ce que l’on pourrait appeler “phrase”, mais buta bien évidemment sur chaque mot.

- Euh..je..je ...ne … bah...c’est pas…

Puis le visage de Triss s’éclaira, et sa tête partit à la renverse, dans un gloussement sonore et cristallin. Derrière son casque, le sourire de la Seringue était percevable. Elle riait aussi, mais d’un vrai rire cette fois. Un rire léger, sans double sens, sans rien derrière. Entre deux poses pour reprendre sa respiration, la Bombe lâcha :

- Ah ah ah! Tu verrais ta tête Néro! Franchement, ça n’a pas de prix!

Devant ce nouveau changement d’ambiance dans la discussion, la sus-nommée fixa tour à tour ses deux compagnes de soirées. Pendant sa petite absence, elle avait renouvellée leur tournée. Et Omnius se demanda si ce n’était pas cela qui rendait leur réaction aussi imprévisible et destabilisatrice. La brune cligna des yeux une fois, deux fois, et réalisa doucement quelque chose.

- Vous êtes en train de vous moquez de moi, non?

L’interrogative était nécessaire. Enfin pour elle et pour que l’IA tente aussi de comprendre. Triss passa une main au coins de ses yeux, chassant une petite larme qui venait d’y perler. Et avec un sourire dévoilant toutes ses dents, elle répondit au ton trop sérieux employé par Néro d’une voix légère :

- Mais totalement! Et je crois que je m’en lasserai jamais!

Néro émit un bref “ah”. Apparemment, répondre à cela n’était pas nécessaire, mais elle ne comprennait pas vraiment en quoi cela était drôle. Notamment parce qu’elle était une personnalité un peu susceptible quand il s’agissait de moquerie à son égard. Omnius tempéra de nouveau : aucune malveillance à ce moment. Juste ça. Irnyle sirota son nouveau verre, puis sa tête se pencha franchement sur le côté.

- En fait Néro, c’est pas un médecin qu’il te faut. Mais un putain d’ingénieur, histoire qu’il te télécharge un peu de second degres dans la cervelle.

Néro ecarquilla les yeux. Puis, non sans efforts, elle décida de botter “en touche” comme on disait dans les émissions sportives qui étaient diffusées sur les écrans du Turbo Lum.

- Euh...ok… je crois qu’il me manque des trucs là…

Et Triss répondit dans un nouveau rire :

- Ouais, mais t’inquiéte pas, tu vas vite apprendre.

Et à cela, elle ne pouvait qu’émettre de nombreux doutes.

Le temps fila avec la musique, et bientôt le répit accordé à Néro par Corvega toucherait à sa fin. Triss et Irnyle partaient dans des discussions de plus en plus portées sur leurs semblables masculins, des moqueries sur le manque d’avis de Néro à ce sujet s’échappant de temps à autres. Mais cela permit au moins à la jeune femme d’en apprendre un peu plus sur le caractère de ses acolytes du vaisseau. Elles lui rappelèrent Shiri par endroit. Comme quoi, en dehors du vaisseau, tout le monde semblait avoir une vie parallèle. Et si elle commençait à percevoir le sens du mot “normalité”, ces petits instants balayaient un peu plus ses chances de pouvoir s’y conformer. Il lui manquait tant.

Néro but d’une traite ses dernières gorgées sous l’oeil attentif de ses collègues.

- C’est l’heure?

La cyber-mécano hocha la tête pour répondre à Irnyle. Et la Seringue ne put s’empêcher de lui lancer une dernière petite phrase agaçante, comme elle en avait le talent.

- T’as la permission de minuit. Sinon, Maman et Tata vont venir te chercher.

La jeune femme leva les yeux. Elles avaient bien besoin de ça en plus. Puis, laissant les deux pirates à leurs gloussements, elle s’engouffra enfin dans le dédale qui la mènerait à Lok, dégainant son ombrelle bleu argent sous les yeux des vigiles.

Au niveau moins 2, Néro fut rejointe par le bras droit aux yeux rouges, affichant son sourire habituel.


- Tu sais qu’il y’a un ascenseur, non?

Omnius avait sentit l’autre cyborg arrivé, et elle n’afficha aucune surprise devant son apparition des plus discrètes.

- Je préfère les escaliers.

Corvega lâcha un petit rire, et c’est sous cette légère escorte que Néro remit une nouvelle fois les pieds au quatrième sous-sol de la boite de nuit, ne sachant toujours pas ce qu’il attendait.

Elle espérait seulement que cela ne lui prendrait pas trop de temps, Irnyle et Triss pourraient effectivement retourner tout le club pour la trouver, vu l’état dans lequel elles étaient.





Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mar 17 Nov - 20:27
L’antre de Lok n’avait pas changé depuis son dernier passage. Tamisée, mais à la fois légèrement oppressante à cause de l’opulence de tapisserie aux motifs enchevêtrés et hypnotiques. Monsieur Lok, comment il était convenable de l’appeler, se trouvait sur son fauteuil, à demi nu, observant au travers de sa grande baie vitrée la fin d’un combat plutôt sanglant.

Néro ne regarda pas. Elle n’en avait pas envie. Trop de souvenir douloureux y étaient associés et puis, elle n’était pas là pour émettre un avis quelconque au sujet de ses nouveaux champions. Elle était là pour affaire, encore, toujours avec lui. C’était au final un employeur comme un autre.
Mais cette fois, la situation était différente. Elle ne venait pas pour elle mais pour un ami. Enfin, un ancien ami, qui avait eut le malheur de se fourrer dans une situation moisie avec quelques répercussions en conséquences.

Les répercussions, c’était le pourquoi de sa présence au niveau moins quatre du Dissi’dance. Elle entendit Corvega fermer la porte derrière elle avant de se poster un peu en retrait, ses yeux rouges scrutant néanmoins chacun de ses mouvements. En tant que responsable de la sécurité du maitre des lieux, sa vigilance ne semblait jamais s’éteindre, même devant la carrure ridicule de Néro.

La jeune femme fit quelques pas dans la pièce, silencieux, mais Lok sembla néanmoins réagir à sa présence. Il exhala une fumée mystérieuse entre ses lèvres bleues et sans détourner son regard, il entama l’un de ses discours perchés qu’il lui réservait
.

- Le silence n’est jamais aussi profond qu’avec toi.


- Bonjour monsieur Lok.

La voix de Néro était blanche, dénuée de tout. Elle connaissait la capacité du Twil’ek à deviner chacune de ses expressions rien que dans sa voix, et elle avait choisi de ne rien lui donner pour le moment. Enfin, autant qu’elle le pouvait, une certaine nervosité pouvant transparaitre par ses poings serrés.

- Tu m’as inquiété. S’engouffrer dans la tempête, une décision un peu folle selon moi.

- Je vais bien.

Bien sûre, elle allait éviter de mentionner ses contusions, et le fait qu’elle n’aurait pas été au milieu des éclairs et du vents si Corvega avait accepté de lâcher l’affaire. Et de ne pas lui tirer dessus avec autant d’insistance. Omnius fut cependant surpris qu’il ne mentionna pas le fait que plusieurs de ses speeders devaient être maintenant hors services, comme certain de ses hommes. Et Néro ne put s’empêcher de penser que la vie de ses sous fifres ne devait pas spécialement compter dans sa balance.
C’était sans doute pour cela qu’elle restait sur ses gardes, malgré l’ambiance détendue que les mafieux essayaient d’instaurer quand elle était là.
Lok reprit de sa voix trainante :


- Tu m’en vois ravi Silence.


Silence. C’était le nom qu’il lui avait donné, malgré le peu de syllabe que contenait “Néro”. Mais elle laissa le soin à son IA de choisir l’interprétation qui lui plaisait sur ce choix purement descriptif. Elle parvenait à peine à comprendre les gens dits normaux, alors lui… c’était peine perdue.


Enfin, il se redressa souplement, mimant un étirement felin avant d’enfin plonger son regard aux pupilles dilatées dans le sien.


- Ne sois pas si stressée… tu ne crains rien ici.


La mécano ne put s’empêcher de glisser un regard légèrement mauvais à Corvega par dessus son épaule. Ici, oui, elle ne craignait sans doute rien, mais à l’exterieur c’était autre. Comme elle l’avait dit à Irnyle, le facteur chance l’avait cependant bien protégé. Enfin, il lui avait evité la mort. Mais pas tout le reste.

Néro choisit d’avancer dans la discussion car, pour une fois, elle se sentait pressée par le temps. Peut-être était-ce une crainte induite par les derniers échanges avec les deux femmes pirates qui continuaient de descendre leurs verres en scrutant l’immense pendule du hall de danse. Et elle n’était pas sûre d’être contente qu’elles viennent se mêler de sa future mission.

- Corvega m’a dit que tu avais quelque chose pour moi.

Le rire léger mais un peu malaisant du twilek emplit la pièce. Il inclina la tête sur le côté et elle l’entendit murmurer un léger “impatiente”. Elle venait probablement de lui briser une future tirade haute en métaphores obscures et dont elle ne comprendrait pas le sens, les métaphores et elle n’étant pas dans le même monde.

- Oui...oui… tu me dois quelque chose plus exactement.


Néro cligna des yeux très lentement, essayant de maitriser sa respiration pour ne pas faire de nouvelles syncopes ici. L’alcool avait remonté son taux de glucose, mais Omnius insistait sur le fait que les humains avaient besoin d’oxygène pour survivre. Et elle n’avait pas envie de l’entendre encore lui hurler cela dans la cervelle.
Elle ignorait les informations que Corvega avait pu lui délivrer. Peut-être d’ailleurs qu’au travers de ses yeux cybernétiques, Lok avait tout vu. Cette incertitude était malaisante, troublante, mettant Néro dans une posture défensive, dominée. Sa langue se fit pincer entre ses petites dents pour éviter qu’elle ne le jette sur le faite qu’ils aient fait feu sur elle. Alors qu’ils savaient pertinemment qu’elle et Billy ne poseraient pas de problème par la suite.
Omnius paraissait moins affecté qu’elle, ses questions sur tout et rien, sur la mission et l’origine des tentures, tournant à une vitesse folle dans sa tête.


Néro finit par croiser les bras, puis opter pour l’option de réponse la plus courte :

- Je sais. Qu’est ce qu’il te faut?

Depuis le début, Lok avait perçu ses talents de cambrioleuse. Il l’avait vu faire. Il avait été ravi. Nulle doute que sa future mission serait dans le même style. Apparemment, il avait du mal à recruter des personnes capable de s’introduire discrètement et facilement n’importe où, et d’en ressortir en un seul morceau. Et de tenir leur langue aussi.
Elle était inconnue ici. Et par rapport à la population féminine qui hantait ses lieux, elle faisait pâle figure. Même face à Irnyle. Aussi, surtout même, devant Triss. Facile de passer inaperçue quand personne ne vous voit.

Lok fit un signe de tête à Corvega qui sortit une carte de donnée qu’il vint placer sur l’holoprojecteur du bureau de Lok. La brune fronça les sourcils.


- Ce n’est pas le Dissi’dance.

Omnius acquieça. L’IA et elle n’avaient pas vu tout les niveaux, mais la présence de lourde porte métallique et la structure du bâtiment l’orientait plus vers un genre de hangar. Le twil’ek sourit.


- En effet non.

La voix “officiel” de Corvega sonna à ses côtés.

- C’est sur Acabay Street.

Acabay Street. Ce n’était pas loin. La rue voisine en fait. Et cette indication fut suffisante pour que Néro reconnaisse enfin l’endroit. Il n’y avait qu’un seul bâtiment de ce style sur Acabay Street, le reste n’étant qu’habitation aussi vétuste que la sienne et commerce douteux.

- Le dépôt de “l’intergalactique Express”.

Les yeux de Lok s’illuminèrent, le mafieux étant probablement très satisfait de sa déduction. Elle passa l’une de ses mains dans le faisceau, faisant tourner la carte. S’il lui montrait cela, c’était parce qu’elle devait y entrer, donc autant qu’elle et Omnius s’y attèlent. Mais sentant le regard du twilek sur elle, elle releva le regard, attendant qu’il brise le silence. Mais rien ne vint, et elle finit par lever un sourcil interrogateur dans sa direction.

- Un colis à récupérer?

Colis que ne devait d’ailleurs pas lui appartenir, mais cela, elle s’en fichait comme de son premier café. Omnius commença les calculs. Il repéra les caméra de surveillance et analysa leurs champs de vision pour leur trouver un chemin dégagé. Mais pour la suite, cela serait bien qu’elle en sache plus. Ce que l’humanoïde à la peau bleu commença à faire juste après.

- Ton esprit de déduction me surprendra toujours. En effet, j’ai quelque chose à récupérer. Mais aussi à déposer…

Corvega disparu quelques secondes derrières l’une des lourdes tentures. Un bruit léger de porte, sans doute celle d’un casier ou d’une pièce cachée se fit entendre, puis il revint avec une petite boite noire. Il fit glisser l’objet devant son nez, et Néro marqua l’arrêt avant de le saisir, s’attendant probablement à ce qu’il le retire de sa portée au dernier moment. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle s’attendait à ce qu’il lui fasse ce genre de blague. Sans doute son sourire narquois.

Il lut sans doute dans ses yeux qu’elle savait pour sa future tentative de blague qui, dans le contexte actuel, ne l’aurait pas amusé beaucoup. Elle finit par tendre sa main, paume vers le haut pour qu’il pose l’objet. Le bras droit aux yeux rouges émit un léger rire, semblable à un rire contrit et posa enfin le boitier dans sa main. Omnius se demanda immédiatement ce que c’était. Elle avait aussi envie de savoir. Mais ce n’était sans doute pas l’avis de Lok. Elle tenta néanmoins de creuser le sujet, la boite ne donnant aucune piste sur son utilité.

- Je présume que je ne dois pas savoir ce que c’est?
- En effet.

Lok avait lâché sa négation d’une voix amusée, sentant probablement la frustration de la jeune femme à la curiosité insatisfaite. Néro grogna, mais elle avait d’autres questions. Au pire, elle pourrait toujours démonter l’objet.

- des informations à me donner sur le colis? Genre poids, taille, numéro, zone du hangar peut être?

Lok appuya sur un bouton de la table holographique et une série d’information s’afficha. Omnius nota tout, comme toujours et confirma dans la foulée que le colis, bien que d’une forme un peu exotique, rentrerais probablement dans son sac à dos. Mais que les coins seraient peut être un peu aplatis.

- Original comme forme. Je crains d’écorcher un peu les bords.

Le colis avait une forme de pentagramme déformé sur le dessus, de poids moyens, mais un peu encombrant. Lok sembla comprendre le problème et la rassura immédiatement.

- L’emballage n’est pas important, tant que ce qui est à l’interieur reste intacte.

- C’est fragile?

La petite mécanicienne avait lâcher ça sans lever les yeux de la carte holographique, l’inclina légèrement en diagonale pour permettre à Omnius de mieux mémoriser les trajets possibles.
Le twil’ek paru hésiter, et eut un échange de regard avec son second qui se charge de répondre à la question.

- Pas spécialement, mais il faudrait éviter de le secouer. Autant que possible en tout cas.

Néro releva les yeux vers Corvega, l’air intrigué. Omnius et elle avaient convergé vers la même idée.

- C’est vivant? Ou… c’était vivant?

Corvega reprit son sourire pincé.

- Tu n’as pas à le savoir. Essaie juste d’en prendre soin.

Omnius conclu que cela voulait dire oui, mais Néro émettait encore quelques doutes. Il y avait aussi des explosifs ou autres produits dangereux à ne pas secouer. Aussi, elle répliqua doucement :

- Tant que ça ne risque pas de me mordre, ou de m’exploser à la gueule, ouais, en effet.

Il n’y eut un léger silence devant sa nouvelle tentative d’extorquer des informations de manière détournée, mais qui ne prit bien évidemment pas. Et elle maugréa intérieurement sur ce manque de talent qui lui aurait permis de satisfaire son besoin d’information. Pour cacher son irritation, elle continua de jouer avec la carte, à la fois pour elle, mais plus pour l’IA. L’entrepot était plutôt mal foutu et dans le noir, elle pouvait se retrouver à en faire plusieurs fois le tour sans s’en rendre compte.
Le regard se fixèrent de nouveau sur elle, et elle tenta de se concentrer sur son plan d’action pour masquer son malaise et éviter de faire disparaitre son visage complétement sous son écharpe. Sa voix trembla un peu.


- Autre chose à savoir?
- Rien de plus que sur ce plan.
- Pas de patrouilles?

Lok lâcha un nouveau rire.

- Non… elles seront au bar.

Les yeux noirs de la cyborg fixèrent les deux hommes tour à tour, pestant intérieurement contre le manque de professionnalisme des gardes du Hangar. Pas étonnant que la dernière fois qu’ils aient receptionné un colis au bar, celui-ci avait été éventré et vidé d’une partie de l’alcool de mauvaise qualité que son ancien patron utilisait pour ses cocktails. Intergalactique Express, livraison rapide, mais pas en bon état.
La mission s’annonçait donc simple, mais Lok doucha un peu son optimisme sur la facilité de la récupération.


- Ils n’y resterons pas toutes la soirée non plus. Il faudra faire vite.

Néro hocha doucement la tête. Cette contrainte l’arrangeait au final. Plus vite c’était fini, plus vite elle n’aurait plus à se préoccuper de la vie de Billy qui était un peu entre ses mains à ce moment. Ses doigts se refermèrent d’ailleurs sur le boitier quand elle pensa à son ancien ami. Le boitier.
Un flux de question traversa son esprit, et elle choisit de n’en retenir qu’une, la seule vraiment pertinente. D’un geste souple, elle releva la petite boite sous le regard des deux hommes :

- Et ça, je le dépose où?

Lok appuya une nouvelle fois sur un bouton. Et le numéro d’identification d’un camion apparu. Et Corvega jugea bon de préciser.

- Il est magnétisé, glisse le sous le camion où tu pourras, je te fais confiance pour choisir l’endroit le moins visible. La mécanique, c’est ton truc non?

Sous la remarque, la jeune femme pensa très fort à enfoncer le boitier profondément quelque part. Mais ce n’était pas un camion. Dommage.






Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Ven 20 Nov - 20:11
Pour des questions de discrétions, Lok lui avait dit de prendre “l’entrée des artistes”. Et elle ne sut dire si c’était la vraie fonction de la porte ou un autre délire illuminé du maitre des lieux. Artiste, elle avait déjà entendu ce mot, mais dans des contextes peu flatteurs, où de jeunes gars à la coupe de cheveux inégale et à la barbe mal rasée pleurnichaient au coin du Turbo Lum, entre les cadavres de nombreuses bouteilles, sur l’incompréhension du monde concernant leur talent. Ils étaient soit ignorés soit raillés par l’autre partie du Bar. Ou finissait parfois dans les bras de Shi’ri.
La twil’ek avait tenté bien des fois de lui faire comprendre en quoi consistait le travail d’artiste, d’essayer de faire surgir d’elle une quelconque sensibilité artistique, mais la pauvre serveuse s’était malheureusement heurtée à un mur. Un mur forgé par le pragmatisme, l’amnésie et le duracier.

Aussi la mécano se contentait de hocher la tête, étant à peine capable de déterminer ce qu’elle trouvait beau ou pas. Et ce concept était bien évidemment loin d’être accessible pour une IA, Omnius se contentant de décrire factuellement les tableaux qui lui avaient été montré. Au moins, elle savait qu’il était au point sur les formes et les couleurs.

En tout cas, elle ne se souvenait pas avoir croisé d’artiste au Dissi’dance. Juste des gens. Il n’y avait aucun art à exister, puisqu’elle pouvait le faire elle-même, n’en déplaise au maitre des lieux.

Elle avait donc suivi Corvega, en silence, Omnius lui repassant dans sa tête ses déductions pour sa future intrusion. Et c’est avec le plan imprimé clairement dans sa tête qu’elle déboucha sur une ruelle sombre attenante au club, à l’abri des regards. Mais pas de tous.
Les yeux rouges du bras droit de Lok luisait à travers les ténèbres et poussèrent un peu plus Néro vers son objectif pour ne plus sentir cette sensation de brûlure dans son dos. L’usage de diodes infra-rouges pouvaient d’ailleurs expliquer physiquement ce phénomène.


- Des lunettes infra-rouges… c’est une bonne idée en fait.

Et son acolyte cybernétique ne pouvait qu’approuver. A cette instant, elles auraient d’ailleurs été utile même si les nuits de Nunurra n’étaient pas si sombre en raison de son intense activité lumineuse.

La petite brune, mains fourrées dans les poches, et capuche enfoncée sur sa tête, avança rapidement jusqu’au hangar de stockage de l’intergalactique express. Le société de transport et livraison de colis était plutôt célèbre, et pas forcément pour un service irréprochable. Mais faute de mieux, les habitants du coin avaient du se résoudre à faire confiance à cette société miteuse, avec le risque de voir trop régulièrement leurs colis être perdus, en retards ou pillés.

De là à en déduire que la sécurité ne devait pas être leur principale préoccupation, il n’y avait qu’un pas. Un pas qui s’était rétrécit quand elle avait saisit que les patrons du Dissi’dance devaient avoir certains arrangements avec eux pour pousser les gardes à quitter leur fonction et ainsi laisser la voie libre aux petits voleurs.
Elle espérait d’ailleurs qu’elle serait la seule ce soir à chercher un carton, sinon le colis mystère serait un peu trop secoué.

L’imposante masse du bâtiment se découpa enfin entre les immeubles du quartier. Il était presque aussi austère que celui de l’administration, mais beaucoup plus laid. Pour donner une impression de sécurité, il avait été intégralement construit dans un alliage d’acier et qui devaient être de très mauvaise qualité, des traces de rouilles bien imprégnées colorant par endroit sa façade. D’ici quelques années, il se serait transformé en véritable passoire, facilitant de ce fait le travail des cambrioleurs.

Devant les grilles aisément franchissable, Néro marqua l’arrêt. Le plan de Lok avait mentionné la présence de caméra de surveillance à certains endroits, comme l’entrée des camions de transports, la porte devant le sois-disant bocal de sécurité, dont elle voyait très nettement les vitres sales d’ici, et une au dessus de la seconde porte qui se trouvait sur l’un des côtés du bâtiment. Si elle s’écoutait, elle aurait pris sa clé à molette pour cogner contre une zone rouillée afin de la faire céder mais cela aurait fait beaucoup de bruit, et surtout, avec sa force de serpillère, lui aurait pris beaucoup trop de temps.

Les probabilités étant pour le moment à peu près égale, elle décida de tenter sa chance vers la seconde porte, se doutant que les serrures de cette société ne devaient pas être vraiment difficile à crocheter. Elle longea donc la grille, essayant de garder une démarche non suspecte si un enregistrement quelconque venait à saisir son passage. Elle laissa aussi un couple la dépasser bien qu’ils ne lui prêtèrent aucune attention. Mais sur Roon, la situation pouvait dégénérer n’importe quand.

Rendu à l’écart des champs de vision des caméras, et non loin de l’ouverture qu’elle visait, la voleuse improvisée s’agrippa aux barreaux de la grille pour les escalader. Et elle put constater qu’à quelques centimètres près, elle aurait presque pu passer au milieu, dommage. L’effort tira un peu sur ses bras, mais à force de porter des caisses et de ramper dans les conduites d’aération, elle avait la sensation que l’action lui devenait de plus en plus facile. Peut être un jour arriverait-elle à soulever sa caisse à outils sans que ses bras n’essaient de se détacher de son corps.

Une fois de l’autre côté, elle se baissa et courut le plus légèrement possible pour se mettre à couvert contre l’ombre des murs. Théoriquement, en noir sur fond noir, personne ne pouvait l’apercevoir d’ici, ce qu’Omnius confirma devant l’absence de vie qui émanait du secteur. Tout le monde devait effectivement être en train d’enchainer les verres au bar.

En s’approchant de la porte, elle trouva la caméra, bien visible pour un effet plus dissuassif. Si la porte avait déjà été ouverte, elle aurait d’ailleurs pu se glisser le long du mur pour entrer directement, mais la partie crochetage risquait bien évidemment de la mettre à découvert. Aussi elle et Omnius décidèrent d’appliquer une petite technique dérivée de son passage sur Nar Shadaa. Bon, cette fois, elle n’aurait personne pour la soulever, mais elle avait aussi dans son sac quelques moyens d’améliorer la longueur de son bras.

Elle laissa glisser une des lanières de son sac à dos sur son épaule et ouvrit son sac pour se saisir de la matraque télescopique qu’elle y avait laissé. Et qui allait trouver ici un usage plutôt original et très éloigné de sa fonction première. Puis, après avoir remis son sac correctement, elle se plaqua le long du mur pour se positionner dans l’angle mort de la caméra. Par chance, ce modèle n’était pas mobile et il lui suffisait maintenant d’étendre son bras, et son outils improvisé pour venir pousser vers le haut le système de détection et ainsi lui dégager quelques précieux centimètres devant la porte.


- Grrr...m****...

Elle étouffa un juron, et maudit sa petite taille, en constatant que même sur ses pointes de pieds, elle n’arrivait pas à toucher l’objet de surveillance. Et pourtant, elle était tout près. Elle plia alors légèrement ss genoux et décida de tenter le tout pour le tout en profitant d’une bonne impulsion pour que sa matraque vienne cogner sur la caméra. Cela serait certes plus suspicieux si les gardes revisionnaient les enregistrements, mais tant qu’on ne la voyait pas, ils ne remonteraient pas jusqu’à elle. Et puis même si c’était le cas, personne n’arriverait à la reconnaitre. Ici, elle était une inconnue parmi les inconnus.

Un choc retentit faisant vaciller le capteur sur son axe et à force de sautillement impatient, elle parvient à la détourner dans un angle qui lui offrait plus de latitude pour la suite. Omnius la félicita. Elle grommela en retour, consciente du ridicule de la situation. Et elle n’aimait pas cette sensation.

L’IA déroula la suite de leur plan pour qu’elle arrête de râler intérieurement.


- Ouais, ouais, j’arrive.

La serrure, comme ce qu’elle avait imaginé, était plus que basique. Même les malfrats poussiéreux de Nar Shadaa avaient investit dans un meilleur modèle. D’ailleurs, elle constata de nombreuses traces autour du barillet magnétique, ainsi que sur l’encadrure de la porte. D’autres étaient déjà passé par là, et certains y étaient allé avec nettement moins de délicatesse qu’elle.
Tournevis et petite pince en main, elle réussit à débloquer le verrou en leurrant le système magnétique de faible puissance. Et sans prendre plus de temps pour répondre aux nouvelles félicitations, elle ouvrit légèrement la porte et se glissa à l’interieur du hangar.

Dedans, tout était sombre. La noirceur globale n’étant troublée que par les lumières faiblardes des panneaux indiquant les sorties de secours et par quelques vitres qui ne transmettaient hélas plus grand chose. Omnius, dans son mode sentinelle, ne detecta absolument aucun bruit et assura avec une certitude de 97% qu’elle était seule, si on ne comptait pas les rats mutants qui rodaient. Rassurer par cette annonce, mais pas vraiment par les rats, elle sortit sa lampe torche dont elle masqua un peu le faisceau de sa main, dans un réflexe de discrétion.


-Bon, tu te souviens du numéro? Bien, on se dépêche.

Son enthousiasme sur la facilité de cette mission faiblit un peu lorsqu’elle commença à s’orienter dans le hangar. Il était constitué d’immenses étagères métalliques où les colis, nombreux, étaient entassés. Elle ne put s’empêcher de soupirer.

- Bon, y’a plus qu’a espérer qu’ils aient rangé ce bordel correctement.


Bip mitigé de la part d’Omnius. Si même une IA ne pouvait être convaincue, elle ne pouvait pas l’être elle-même. Et hélas, la première colonne qu’elle étudia allait dans ce sens. Des entassements aux codes hétérogènes. Pas étonnant que Corvega lui ait précisé de ne pas secouer trop leur futur colis, ils devaient l’avoir été sévèrement bien avant. Elle grimaça et essaya de retrouver sa motivation dans se désordre en ambiant.
En parcourant la deuxième étagère juste à côté, elle remarqua ce qui semblait être une tentative de rangement et qui pourrait bien faciliter sa tâche. Omnius ne se priva cependant pas pour lui faire part de ses conclusions concernant le personnel de cette société.


- Oui, c’est possible qu’ils ne sachent pas lire ici. Mais au moins si c’est classé par forme, on devrait le trouver vite.

Elle décida de délaisser les rayons “carrés” et “rectangle” pour en trouver un qui présenterait des formes plus atypiques. Les pentagrammes aplatis, ils ne devaient pas y en avoir des centaines. Mais le hangar était grand, et l’heure tournait. Elle ne savait pas vraiment quand le retour des gardes étaient prévus, si cette information était vraie, mais au plus vite elle serait sortie, mieux elle se porterait.

Son pas se pressa, Omnius était aux aguets, et sa petite lumière fit défiler les hauts stockages sous l’empressement qu’elle ressentait. Et enfin, les cartons prirent un format plus exotiques. Son faisceau monta vers le haut, glissant contre l’étagère, et elle souffla.


- Bordel. Y’en a combien?

Le chiffre énoncé par l’IA la fit encore soupirer. Tout ça parce que Lok était trop feignant pour lever ses fesses de son fauteuil et venir récupérer le colis dans cet entrepôt pas du tout sécurisé. Elle n’appréciait pas la blague.

Elle s’approcha des colis et, posant une main sûre sur les barreaux métalliques qui les soutenait, elle se hissa sur la première étagère et commença immédiatement à retourner les premiers cartons à sa portée. Elle ignora les plus gros et les plus lourds, ceux dont la forme ne correspondaient pas, mais dans ce ramassis bordélique, celui qu’elle cherchait pouvait s’être glissé entre deux.
A ce moment, elle se dit que cela serait bien si sa chance se manifestait. Mais sa première recherche ne donna rien.


- On monte.


Elle glissa sa petite lampe entre ses dents et, après avoir pris appuis sur une grosses caisse boite coincée sur le côté, elle passa sur la deuxième étagère. Elle prit quelques secondes pour se frotter les bras, puis renouvela son opération de recherche. Omnius bipa intensément à ce moment. Il avait vu quelque chose. Elle venait de le voir aussi. Il était là. Elle jubila intérieurement et commença à défaire son sac tandis qu’elle enjambait les obstacles sur son chemin. Elle tendit alors enfin son bras pour attraper sa cible.
Et à ce moment, Omnius s’affola de nouveau, alors qu’elle effleurait le colis du doigt. La mécanicienne jura et se saisit en vitesse du colis qu’elle garda serré entre ses bras avant de s’accroupir en plein milieu des colis. D’ici elle ne voyait rien, mais Omnius devrait être capable de lui signifier la source de la menace.

Car menace il y’ avait. L’IA lui avait dit, la porte s’était de nouveau ouverte dans un grincement très léger, mais ayant suffisamment dénoté dans le silence pour qu’il le remarque. Elle n’était plus seule.
La sortie allait être compliquée.





Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Ven 4 Déc - 14:44
La mission venait donc de passer de simple à plutôt compliquée. En soit, Néro n’était pas encore au stade critique, mais Omnius lui rappela cependant qu’il leur manquait encore quelques paramètres pour pouvoir statuer. Genre le nombre de nouveaux arrivants, leurs armements ainsi que leur état d’ébriété. La mécano grommela et se tapit plus profondément entre les cartons. Peu importait le nombre en fait, si elle restait en hauteur, ils ne pourraient pas l’atteindre ou, tout du moins, pas la voir pour le moment. Par contre, même sous son faible poids, les étagères métalliques étaient loins d’être ses amies, grinçant sèchement si elle avait le malheur de trop peser sur l’un de ses pas, et rendant donc dangereux ses futurs déplacement.

Elle avait la sensation de s’être coincée, surtout qu’il y avait encore cette histoire de boitier à poser sous l’un des nombreux camions du hangar, et qu’elle n’avait pas encore trouver. Le passage par le sol devenait donc impératif, et la redescente s’annonçait difficile. Si elle décidait de sauter, vue sa faible constitution, elle était sûre de se faire mal. Peut-être moins qu’avant depuis son entrainement, mais son sweat ne suffirait pas à amortir la chute. Après l’épaule, autant éviter de se tordre une cheville ou un genoux.

Retenant un soupir devant la stupidité de la situation, elle et Omnius tendirent l’oreille à la recherche de la moindre information permettant de leur donner au minimum la localisation des inconnus. L’IA signala cependant que les intrus devaient avoir profité de son petit forçage de porte pour s’introduire dans le hangar, d’après ses premières observations. Donc soit c’était des gardes qui venaient de constater son forfait, ou mieux, simplement de rentrer de leur escapade au Dissi’dance, soit il s’agissait d’autres cambrioleurs profitant de l’opportunité pour récupérer quelque chose. Le second cas était bien évidemment préférable, si les voleurs ne se faisaient pas remarquer et dégageaient vite une fois quelques colis récupérés.

Des chuchotements, enfin des tentatives de chuchotements, se firent enfin entendre.

- ...mais t’es sûre… c’est putain de glauques ici…
- Ouais… chuis sûre, je marche pas droit mais je sais encore lire la localisation de son datapad.

Néro fronça les sourcils et serra les poings. Elle s’entendit aussi grincer des dents et ne répondit pas à la remarque enthousiaste d’Omnius. Les voix appartenaient à Triss et Irnyle, qui n’avaient apparemment pas attendus minuit pour se montrer. Mais la chose qui la contrariait ne concernait pas la présence d’une équipe alliée dans le hangar, mais plutôt le fait que Irnyle avait décidé de tracer sa position en utilisant son datapad. Déjà, elle était déçue d’elle-même de ne pas avoir pensé à cette éventualité. Ensuite, il fallait qu’elle corrige ça vite fait. Car si Irnyle l’avait fait, n’importe qui d’autres le pouvait. Et la sensation d’être ainsi suivie ne lui plaisait pas plus que cela.

Néro choisit de rester encore un moment cachée, respirant calmement pour éviter de trop montrer sa colère. Les deux pirates ne pensaient pas à mal sans doute, mais cela mettait un sacré coup dans son estime personnelle. Point positif cependant, elle pouvait redescendre en paix et aller coller le boitier sous le camion pour repartir vite fait bien fait.

La discussion entre les deux femmes se poursuivit néanmoins.


- La vache, y’a du stock!
Il y eut un gloussement des deux femmes, puis subitement une voix tonna un peu plus fortement.

- Hey, Néroooo! T’es là?...Bien sûre que t’es là, je suis bête!
- Nérooooooo, on est venue t’aideeeer!

La tête de la dite Néro bascula entre ses mains. Et elle retint que faire boire les pirates avant une escapade rendait le facteur discrétion proche de zéro. Elle se massa doucement le front puis se redressa et sortit enfin de sa cachette, sous un grincement sec de l’étagère sur laquelle elle était perchée bien évidemment. Elle croisa les bras et fixa le duo en contre bas.

- C’est bon, je suis là, arrêtez de crier! si les gardes reviennent et vous entendent, on va être dans la merde toutes les trois.

Elle vit ses comparses lever les yeux vers elle alors qu’elles s’avançaient vers le centre du hangar. Irnyle sembla marqua un arrêt, puis émit un léger rire plus proche d’un animal aviaire que de sa voix traditionnelle.

- Chuis même pas étonnée de te trouver là haut! Tu te perches toujours sur des trucs ou dans des machins inaccessibles.
- Ouais. Comment t’as fait pour la localisation?
- J’ai demandé à Pryat de faire ça. Vu qu’à la dernière mission, tu t’était encore fourrée dans un endroit inaccessible, j’me suis dit que…*burp* … fallait pas qu’on te perde.

La Seringue semblait ne pas voir l’agacement que la mécano affichait. Tant mieux. Mais une petite discussion avec Pryat s’imposerait. Ou plutôt non, elle réglerait ça elle-même. Même si tout cela apparaissait comme une bonne idée pour Omnius, toujours surprotecteur avec elle. Ils ne voulaient pas qu’elle sème des cailloux sur son chemin tant qu’on y était, ou lui accrocher un de ces ballons volants sur son sac pour la retrouver dans la foule? Elle ne put s’empêcher de secouer sa tête dans un geste désapprobateur.
Consciente cependant que se lancer dans un débat sur son infantilisation constante serait stérile, vu les cocktails qu’elles avaient du enquiller pendant sa petite absence, elle opta pour l’option la plus simple : descendre, trouver le camion, coller le boitier et sortir rapidement.

Triss reprit d’une voix un peu aigue alors que la petite brune se dégageait d’entre les colis :


- Tu foutais quoi là-haut?

Néro se laissa glisser le long d’une des barres de maintien jusqu’au sol, non sans avoir secouer un peu le métal, puis, une fois les deux pieds à terre, elle fixa la Bombe et éluda la question rapidement.

- Je récupérais un truc.
- C’est quoiiii?
-J’en sais rien.
- Tu ne veux pas l’ouvrir?
-Non. Je dois encore faire un truc et après faudra partir vite.
- Mais alleeeeeez!

Les yeux noirs de Néro roulèrent sous sa capuche. Elle n’avait pas envie d’entrer dans les détails sur le fait que c’était une mauvaise idée d’ouvrir un colis ne devant pas être secoué, surtout si c’était un explosif sensible ou une créature encore vivante prête à lui becter le nez. Elle choisit d’ignorer les autres plaintes de la blonde, mettant cependant à rude épreuve sa curiosité naturelle. Il fallait qu’elle remplisse la mission sans accros si elle voulait préserver Billy d’une nouvelle intervention des mafieux du Dissi’dance.

Dans sa tête, Omnius précisa que le temps commençait dangereusement à filer. Il fallait qu’elle prenne un peu les devants de cette opération qui prenait des airs de garderie improvisée.


- Bon, je dois encore poser un truc sur un camion.

- T’as l’embarra du choix.

Irnyle ouvrit ses bras et désigna l’ensemble des véhicules parqués au centre du hangar. Et la mécanicienne se sentit obligée de spécifier :

- Sur UN camion précis.

La Seringue inclina la tête sur le côté, retenant un espèce de “ho”, puis contre toute attente, son cerveau un peu embrumé parvint à formuler la seule phrase intéressante de cette soirée :
- Tu as le numéro de plaque ou autre? Ca ira plus vite si on cherche ensemble, nan?

Néro leva un sourcil, puis un mince sourire étira ses lèvres :

- Si tu arrives encore à lire, ouais. XB - 677-77-2B - 007

La tête de la médecin se pencha sur l’autre côté. Apparemment, ce numéro de plaque lui évoquait quelque chose.

-Ord Mantell.

Le sourcil de la petite brune resta haut perché sur son visage, et Irnyle lut sans peine la surprise et l’interrogation sur son visage. En préambule, elle lui lâcha son fameux rire un peu glaçant, mais néanmoins enroué, avant de lui répondre :

- La plaque là, elle indique qu’il est fait pour rouler là bas. Je sais pas ce que tu veux lui faire, mais c’est pas très “jo-jo”.


Jolie ou non, Néro avait juste envie que cette soirée se finisse, et bien de préférence. Aussi elle se contenta de hausser les épaules, car concrètement, elle n’en avait rien à faire de la destination du camion.
La Seringue la regarda, figée, forçant la jeune femme à arrêter sa marche pour lui retourner un nouvel air interrogateur.


- Le Soleil Noir, ça te dit un truc?
- Un truc mafieux, non?
- Plus que ça Néro. Le genre de mec qui peuvent te faire payer très cher et de bien des façons…

Nouvel haussement d’épaule de la part de la mécano, qui ne put s’empêcher de lâcher un :
- Comme d’habitude quoi.

Et la médecin pirate ne put qu'acquiescer au final. Depuis son arrivée chez les Black Rover, ils avaient traité avec pas mal de gens “prêt à tout” et décris comme des assoiffés de sang. Au final, elle était toujours là, et les quelques blessures qu’elle avait n’étaient même pas vraiment liée à leur rencontre. La Seringue ne put s’empêcher de clôturer l’échange par un énigmatique “c’toi qui vois” avant de venir l’aider à trouver le bon camion.

Pendant ce temps, Triss s’était apparemment perdue entre les étagères, disparaissant de leur champ de vision, mais pas sonore, par l’émission de quelques exclamations à la lecture des destinataires des colis. Néro resta cependant concentrée sur l’identification de ce foutu camion qui la retardait dans ce hangar maudit.

La flotte de l’intergalactique express était heureusement bien rangée, et peu nombreuses pour une organisation de cette envergure. Et après quelques minutes, Irnyle et Elle se retrouvèrent devant le dernier camion qui n’avait pas été inspecté.

Néro sortit alors le boitier de sa poche et posa son sac à dos contre l’une des immenses chenilles permettant au transporteur de s'aventurer sur des routes mal entretenues. Elle se glissa enfin dessous et, a la force de ses jambes, elle se fit glisser jusqu’au milieu du camion. Le dessous du camion était entamé par la rouille, et on pouvait voir que le propriétaire du véhicule tentait tent bien que mal de prolonger sa durée de vie en l’enduisant d’huile très régulièrement. Un bon nettoyage serait plus simple d’après elle, mais elle n’était pas là pour juger des compétences incertaines des salariés de cette entreprise à la réputation aussi dégueulasse que le liquide suintant qui émergeait des mécanismes du camion.


Elle glissa ses doigts autour d’une gaine de transmission pour l’écarter un peu de la carrosserie et planquant le boitier dessous. Au moins, il ne se décrocherait pas à la prochaine secousse, ni au prochain bain d’huile. Une bonne chose de faite. Elle se retourna comme elle le pouvait pour se mettre cette fois-ci sur le ventre et ramper jusqu’à la sortie.

Elle entendit Irnyle demander à Triss de se magner, et des bruits de fouilles se firent entendre, avec celui de cartons qui s’effondrent. La brune put entendre la voix de la blonde lâcher un “j’arriiiiive” entre deux secouages de colis alors qu’elle finissait de s’extirper de sous le véhicule.
La Bombe apparut alors, le visage triomphant, avec une boite rectangulaire de taille moyenne entre les mains.


- Hey! Je crois que j’ai trouvé un truc cool!

Et Néro se dit que de toute façon, un colis de plus ou de moins dans le hangar ne ferait pas la différence. Elle se contenta donc de hôcher la tête. Maintenant, il fallait finir cette mission.

- Bon, j’ai fini de mon côté. Je dois rapporter le colis.

Triss sera un peu plus fort sa trouvaille et commença se diriger vers la sortie. Et Omnius bipa bien évidemment.


- Merde! Planquez-vous!

Irnyle venait apparemment d’en venir aux mêmes conclusions. Des bruits de pas se firent entendre. Néro lâcha d’un murmure un peu sec, leur donnant les informations communiquées récemment par Omnius :

- Entrée principale. Les gardes rentrent.

Et après avoir récupéré son sac contenant le colis précieux, elle se mit à couvert derrière l’un des camions. Triss et Irnyle étaient non loins, chacune accroupie derrière le premier amas de cache ou renfoncement qu’elles avaient pu trouver.

Une lumière s’alluma, éclairant très faiblement le hangar. Un léger regard dans cette direction permis de confirmer qu’il s’agissait bien des gardes revenant de leur pause, mais pour le moment, ils s’étaient tous enfermé dans le petit local de sécurité.


Et de la où elle était, elle pouvait entendre Triss tentait de se retenir de glousser sous l'excitation. Nouveau soupire interne de Néro. Nouvelles probabilités d’Omnius. Leur meilleure chance de sortie se trouvait être la porte par laquelle elles étaient entrées. Et si les gardes continuaient de raconter des blagues douteuses en petit comité bien au chaud dans leur bocal, et que Triss ne se mettait pas à exploser de rire dans les prochaines secondes, tout pouvait très bien se passer.
Théoriquement.



Néro

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Néro
Mécano | Pirate
Mer 16 Déc - 17:45
Il fallait le dire, pour une fois, Néro était la mieux placée pour prendre la poudre d’escampette. Elle était en effet la plus proche de la sortie de secours et masquée de la faible lumière du local de sécurité par l’imposant carénage des camions de livraisons. Si elle avait été seule, cette interruption en serait resté une, sans risque et probablement sans contre temps, sa seule action se résumant à mettre un pied devant l’autre en restant dans l’ombre.
Mais sa chance naturelle avait tendance à être contrebalancé sérieusement par d’autres facteurs ces derniers temps. Des facteurs qui portaient le nom “d’équipage du Black Rover”, et qui, s’ils étaient aguerri à la gestion de nombreuses situations critiques, avaient une fâcheuse tendance à le faire d’une façon plus que flamboyante généralement.

Deux de leur représentante avaient effectivement choisi de venir participer à son petit “à côté” nocturne, non sans avoir préalablement ingéré une quantité d’alcool non négligeable et exacerbant leur voix comme leur réaction. Elle retint un soupire, tant face à l’absurdité de la situation que vis à vis d’Omnius qui calculait toutes les solutions probables en émettant une quantité astronomique d’hypothèses basées sur des “Si”. Du coup, au niveau statistique, c’était un peu la merde.

Son datapad vibra doucement dans sa poche. Irnyle venait de lui envoyer un message simple et court : “on sort?”. Oui. La réponse était oui. Mais pour orienter un peu le prochain mouvement, elle s’avança un peu et chercha la Seringue du regard. Triss était hors de sa vue pour le moment, mais elle trouva sans trop forcer la silhouette casquée de la médecin. Avec ses mains, elle essaya de lui indiquer la sortie, montrant la porte par laquelle elles étaient toutes entrées. Omnius perçut un acquiescement léger, et silencieusement, la silhouette disparu dans les rayons, sans doute partie transmettre les informations à la troisièmes pirates présente dans le hanger.

La mécano resserra les sangles de son sac à dos, sécurisant le fameux colis qu’il était préférable de ne pas trop secoué. Puis, après une rapide inspection vers le local où les surveillants s’étaient terrés, elle s’aventura doucement vers les petits murets qui démarquaient le parking des étagères de stockage. Sans bruit, elle le grimpa assez facilement et se remis par la suite à couvert entre les rayonnages métalliques.
Sa solution de mettre un pas devant l’autre restait donc valide. Elle espérait qu’elle le soit aussi pour le duo pirate.

Sous les indications d’Omnius, elle continua donc doucement sa marche, veillant à ne pas touché les grinçantes étagères où à ne pas trébucher sur un colis sur le sol ou dépassant des rayons. Une paire de lunettes nocturnes aurait été cool à ce moment. Peut être qu’avec sa paie, elle pourrait envisager quelques achats la prochaines fois.

Sans encombre, elle atteint l’un des murs de l’immense hangar, à l’abris des lumières, et commença à le remonter en direction de la porte. Et elle décida cette fois-ci de considérer son inquiétude et celle d’Omnius sur la localisation de Triss et Irnyle. Cette dernière pouvait apparemment savoir où la petite brune se trouvait, mais ce n’était pas le cas pour elle. Et il était étrange qu’aucun bruit ne soit détectable, même par Omnius.
Donc soit elles n’avaient pas bougés, soit elles étaient encore trop loin (ce qui était un peu inquiétant dans un cas comme dans l’autre), soit… elle étaient en train de lui démontrer que même imbibées comme une éponge, elles pouvaient faire preuve de discrétion.

La porte de sortie était donc finalement en vue, et à l’abris des lumières. Mais toujours pas de trace de ces deux compagnes de larcin. Omnius suggéra l’attente (entre autre) et Néro se rangea à son avis. Inutile de prendre un risque stupide en grillant sa présence par un pas malheureux.

Elle attendit. Puis s’impatienta. Omnius lui indiqua que cela ne faisait que 15 secondes qu’elle était à l’arrêt. Et elle lui parurent une éternité, trop habituée aux analyses à grande vitesse de l’IA. Chaque seconde prenait des allures de minutes, de dizaines de minutes voir plus même alors que la trotteuse venait à peine de bouger.
Elle fixa son datapad. Pas de message. Et elle se retint avec peine d’en envoyer un, craignant que celui d’Irnyle ne soit pas en silencieux.

Un ricanement vint du local des gardes, forçant Néro à s’avancer un peu plus pour détecter un éventuel mouvement dans cette direction.Mais non, tout restait calme. Ils ne devaient sérieusement pas s’attendre à avoir de la visite et le décalage qu’elle avait mis sur leur caméra de surveillance devait être si fin qu’ils ne l’avaient pas encore vue. A moins qu’ils ne regardent même pas leurs écrans.

Elle fixa de nouveau l’heure. Une minute. A peine. Pourtant, elle n’imaginait pas le hangar si grand à parcourir. Mais elle devait s’avouer qu’elle ne savait pas où Triss avait pu se planquer. Le retard venait peut être de là.

Un nouveau rire retentit provenant du local, suivit juste après par un pouffement étouffé et clairement féminin. La brunette sentit clairement son corps se tendre, et Omnius ramena à elle toutes les options partant de l’embranchement “Triss ricanne”. Et dans un réflexe fraichement acquis, elle partit trouver d’une main rigide son blaster, toujours affublé de son dispositif incapacitant, délaissant pour une fois ses éternelles grenades, jugées comme une réponse disproportionnée ici.

Sur l’arme, elle pouvait encore sentir des traces de boues et de sables recouvrant sa crosse, même à travers ses gants. Un bon nettoyage s’imposait, Omnius se chargea de noter ce point pour lui rappeler quand ils seraient rentrés. Elle revint alors sur la situation, qui venait de se dégrader conformément aux prédictions de l’IA.


- Vous avez pas entendu un truc?

Un silence de mort vint en réponse au surveillant ayant encore son acuité auditive au maximum. Néro pensa très fort “Non”, comme si cela pouvait vraiment changer quelque chose, mais une nouvelle fois sa chance “solitaire” se fit refouler.

- Si, enfin, chuis pas sûre…

Il y’eut par la suite une série de marmonnement, puis du mouvements devant la lumière, suivit enfin d’un grincement de porte indiquant que les poissons venaient de sortir de leur bocal.

D’un geste sec, Néro se mit très largement en retrait entre les étagères, avant de se décider à se glisser sous l’une d’entre elle. Pour le coup, la chose n’était pas si aisée, l’obligeant à retirer son sac rapidement, et à ramper sans toucher la structure rouillée et grinçante. Et étroite.
Si elle était habituée aux conduits d’aérations, ces derniers avaient généralement été pensée pour permettre les interventions : serré mais praticable pour peux qu’on ne soit pas trop gros, ni trop large. Les concepteurs de ce hangar n’avaient pas pris en compte ce paramètre, et elle se retrouvait avec son sac posé au dessus de sa tête et aplatit, et avec son nez beaucoup trop proche du plateau au dessus d’elle, la forçant à loucher pour accommoder sa vue.
Omnius déduisit deux informations importantes. Déjà, personne ne fouillerai là, vu son gabarit réduit. Ensuite, le rire étouffé de Triss lui avait permis de déduire une distance approximative entre la porte et le reste de l’équipage pirate. Apparemment, elles (en supposant qu’Irnyle soit avec elle) se trouvaient vers la petite margelle qu’elle avait enjambé précédemment.
Si proche mais si loin en conclusion. Et surtout partiellement détectée.

Néro vit un faisceau de lampe torche parcourir le couloir sur sa droite, et elle retint son souffle, se recroquevillant un peu sur elle-même et dans ce que lui permettait le mince espace sous l’étagère. Elle pensa à ce moment que si cette dernière s’effondrait, cette fin ne serait pas agréable.

Fort heureusement pour elle, le surveillant le plus proche d’elle ne mena pas plus loin son investigation,et s’avança pour éclairer l’autre chemin l’encadrant. Il choisit ensuite de réitérer son inspection rapide sur les autres couloirs, permettant à Omnius de lui rappeler de recommencer à respirer doucement.
Sa situation était quasiment maitrisée. Mais par contre, elle avait bien noté au moins quatre personnes dans le local (si elle comptait les voix). Une vers elle donc, et trois autres qui devaient sans doute patrouiller autour de la position de Triss et Irnyle, ce qui n’augurait rien de bon.

Elle essaya de se détendre, tournant sa tête sur le côté pour soulager ses yeux et essaya de se concentrer sur ses oreilles. Les bruits de pas se faisaient discrets, mais nombreux, et un peu soumis à l’écho en raison de la hauteur du bâtiment. Et bien évidemment, les surveillants avaient choisi ce moment pour considérer leur travail au sérieux.

Un nouveau rire finit par retentir, cette fois clairement moins étouffé, sans que Néro ne sache si cela était voulu ou non. Triss était une bonne stratège après tout. Et même complétement pleine, cette compétence devait peut être toujours s’appliquer. En tout cas, la cyborg l’espérait.

La réaction des gardes fut imminente, tout les pas semblant converger vers la zone du rire :

- Halte! Qui va là? Nous sommes armés! Sortez les mains en l’air!

Et un deuxième crut bon de rajouter
:

- Ne jouez pas au con.


Un pas lent, mais fort raisonna alors doucement dans le hangar, et la voix grave de Triss se fit entendre.

- Conne Cowboy, s’tu veux être précis!

Néro choisit ce moment pour s’extraire de sa planque, récupérant son sac, et tenant bien en main son blaster. Si le rire avait été un accident, la suite de la situation semblait parfaitement étudiée par la Bombe. A trois contre quatre, elle avait du envisager pas mal de possibilités, et dans l’une d’elle, Omnius avait pointé du doigt sa possible intervention. Probable même, si on voulait être précis sur les mots.

- Qu’est ce que tu fais là, Goldie?


Il y eut un nouveau rire de Triss et quelques bruits de pas, mais sa réponse ne se fit pas attendre, masquant de ce fait l’approche de Néro vers la zone d’action. D’un coup d’oeil rapide, elle vit la blonde les mains en l’air, et les quatre gardes l’encadrant, leurs armes pointées sur elle.

La blonde pointa alors l’un des gars d’un léger geste et se déhancha doucement.

- Je suis là pour répondre à l’invitation de ce mec… t’as beau être en uniforme je te reconnais…

Le garde pointé du doigt bafouilla, commença une réponse pleine de négation, alors que ses collègues tournaient tous leur regard vers lui, dégageant de ce fait la voie pour une intervention discrète et dans le dos. Triss, pour garder l’attention, secoua la tête négativement et lui coupa la parole sans scrupule :

- quand tu parlais “d’action dans les cartons”, j’avais pas envisagé cela. Ni que t’invites tes potes, ces pas très réglo mon petit choux…

Nouveau bafouillement du garde, accompagné de quelques sifflements et de remarques étranges de la part de ses collègues. Néro n’en tint pas compte et continua de s’avancer doucement. Elle fit un léger écart dans la lumière pour signifier à Triss qu’elle était là, puis se remit à couvert rapidement, ne souhaitant pas faire prendre de risque à sa comparse si un surveillant venait à se retourner.

La Bombe reprit d’une voix forte :


- mais tu as de la chance… je suis d’humeur festive pour “bang-bang” si vous voyez ce que je veux dire…

Il y’eut un rire dans le groupe de garde, puis une seconde après, un tir parti d’un angle au fond, touchant le premier garde. La mécano identifia cela comme un signal facile à comprendre, et ajusta son tir la seconde d’après sur le garde le plus proche d’elle et lui infligea une salve paralysante bien au niveau du cou.

Deux gardes s’écroulèrent. Triss en profita pour se protéger, non sans avoir lâcher un tir qui fit mouche par un dégainage plus rapide que la foudre. Le dernier garde insulta la bombe, un tir ricochant à ses pieds. Puis dans un élan de survie, il se retourna tout en dégainant son arme, mais ne put finir son mouvement.

Néro se surprit d’avoir tirer une seconde fois, en réaction, sans trop réfléchir.Son Blaster décida cependant de se mettre en berne suite à cette dernière détente, ses voyants de sécurité se mettant à clignoter faiblement.

C’est le nouveau rire de Triss qui la sortie de ses pensées.


- Hahaha… c’était fun non?

Irnyle sortit de sa cachette, rengainant son arme, et venant taper sa main dans celle ouverte de la Blonde. Leurs deux regards convergèrent vers elle, attendant sans doute une réponse.
Et Néro bafouilla.


- Je sais pas si c’est le mot que j’aurai utilisé…

Les deux pirates ricanèrent en s’échangeant un regard.

- Pas de stress Néro… ils se reveillerons dans quelques heures avec un putain de mal de crâne et de corps.!


Ce point était rassurant pour la petite brune. Mais d’autres inquétudes vinrent s’imposer à elle.

- Il faut que j’efface les bandes de surveillance.

Si l'interrogation fut la première réponse qu’elle entendit, la raison sembla de nouveau prendre les Black Rover. Sans attendre, elle pénétra donc dans le local de sécurité et chercha du regard le PC central.

Elle se doutait que le stockage des bandes devait être réalisé en local. Nunurra n’était pas assez moderne pour tout dématérialiser. Sans doute pour des questions de crédits d’ailleurs. Aussi, en voyant le temps passé, la mécano décida de retirer tout simplement le système de stockage du hangar, repartant sans doute avec des miliers d’heures de vidéos, et peut être d’autres informations, qui finiraient dans une poubelle loin de cette planète.
L’intervention lui prit deux minutes, le temps de tout démonter. Elle prit cependant quelques secondes de plus pour refermer le central, par habitude. Et enfin, chargée de son colis et du stockage, elle indiqua du regard la sortie. Irnyle regarda ses mains
:

- Ce n’est pas ce que j’avais compris par “effacer”.

Néro sentit ses sourcils se froncer légèrement.

- On a déjà perdu beaucoup de temps. Retirer était plus simple.
- C’est toi l’experte.

Et sur ce dernier échange, le trio quitta enfin le hangar de “l’intergalactique Express”. Et Néro espéra que le manque de discrétion dont elles avaient fait preuve ne ferait pas la une des journaux locaux le lendemain.


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