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Sudya Phlox

Messages : 12
Date d'inscription : 01/12/2018
Sudya Phlox

Dim 2 Aoû - 20:45
Sudya Phlox




Identité


  • Nom (de famille, de lignée, maison, etc...) : PHLOX

  • Prénom(s) : Sudya

  • Surnom(s), sobriquet, matricule... (facultatif) : /

  • Espèce : Zélosienne

  • Âge : 25 ans

  • Sexe : Féminin

  • Faction : Jedi

  • Métier/poste envisagé : Padawan (J'envisage un passage au rang de chevalier en RP assez rapidement)

  • Sensitif ? : Oui

  • Niveau demandé : (de 1 à 5) 3


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Description



Physique :
Sudya fait un mètre soixante trois pour 42 kilos. C’est donc un gabarit relativement petit et surtout, un poids plume.
Elle a la peau pâle traditionnellement associée à sa couleur de cheveux : une longue chevelure rousse à la nature capricieuse. Pouvant être franchement frisée un jour et d’une platitude extrême le lendemain, elle semble surtout  animée d’une vie propre, ondulant régulièrement sans aucune présence de vent ou de mouvement.
Quand on l’interroge là-dessus, Sudya hausse généralement les épaules en répondant que ce doit être une manifestation de la Force.

A cette tignasse  flamboyante et à sa peau pâle, elle ajoute deux yeux d’un vert émeraude lumineux.
Ces yeux sont d’ailleurs le seul marqueur extérieur de son appartenance à une race non humaine : les Zélosiens. Quelqu’un qui la rencontre pour la première fois la prendra inévitablement pour une humaine pure souche. Fait qu’elle ne contredira pas.
En effet, si sa véritable nature n’est pas à proprement parler un secret, ceux qui la connaissent se comptent néanmoins sur les doigts d’une main et sont tous des gens de confiance.

En tant que Zélosienne, Sudya n’est pas l’évolution d’un animal en une race intelligente, mais celle d’une plante. Ce n’est pas du sang qui coule dans ses veines, mais une forme de chlorophylle. Si donc elle venait à se blesser, la couleur verte de son « sang » la trahirait.

En parlant de blessure, elle porte une double cicatrice sur l’œil gauche, trace d’un combat passé, qui a justement une teinte légèrement verdâtre. Elle a pris l’habitude de laisser libre une mèche de cheveux pour la dissimuler au moins un peu. Le reste de sa tignasse est généralement attaché en tresse ou en chignon, pour ne pas la gêner dans ses mouvements, et ne pas trop se faire remarquer par des mouvements intempestifs.

Pour ce qui est de sa tenue, Sudya  s’en tient strictement aux vêtements Jedi traditionnels, notamment la bure marron emblématique.


Mentale :
La psyché de Sudya s’est développée en suivant trois grandes influences : la culture Zélosienne, la culture Bimm de sa planète natale et la culture Jedi inculquée au Temple.

Si, sur bien des points, ces trois philosophies se rejoignent, il y a malgré tout des points de divergence qui créent des ruptures dans le caractère de notre Jedi.

Pour ces trois cultures, la paix est un point d’ancrage immuable.
Les Bimms notamment sont connus pour être d’irréductibles pacifistes. Aussi Sudya place-t-elle la recherche et la défense de la Paix au cœur de sa mission. Elle cherchera toujours les réponses pacifistes à une situation même critique, et ne se résoudra qu’en tout dernier ressort à recourir à la violence. Cela se répercute sur sa façon de manier le sabre-laser : jusqu’à présent, elle s’est concentrée sur des formes défensives.

De ses origines Zélosiennes elle a gardé une dichotomie liée à leur vision du jour et de la nuit. En effet, ce peuple, totalement aveugle dans le noir, a par conséquent associé à la nuit tout ce qui est négatif. Ils ont une crainte, une horreur même, de l’obscurité. La nuit peut les plonger dans une profonde dépression alors que sous la lumière du jour, ils sont un peuple plutôt chaleureux et joyeux, voire même exubérant.
Sudya a réussi à surmonter une partie de ces préjugés grâce à sa formation Jedi. Mais malgré tout, le crépuscule et la tombée de la nuit provoquent chez elle des sautes d’humeur, un certain découragement et une tendance à vouloir se réfugier en boule sous une couverture qui lui a déjà porté préjudice et lui nuira encore sans doute dans le futur.
Cela a aussi induit assez naturellement chez elle une certaine intransigeance envers le côté obscur et ceux qui y succombent. Sans être pour autant une zélatrice absolue de la Voie des Jedi, elle n’aura donc aucune indulgence pour les Sith ou autres utilisateurs du côté obscur. Un état d’esprit qui peut se retrouver en contradiction avec sa vision pacifiste des choses.

Quoiqu’il en soit, retenez que Sudya est en général une jeune femme gaie et souriante, d’abord facile et accueillant. Elle attire assez naturellement la sympathie des gens, chez qui elle a toujours tendance à voir le meilleur.
Cela donne chez elle une fâcheuse tendance à faire confiance trop facilement. Et il fallut là encore un travail de fond des formateurs Jedi (et quelques claques administrées par la vie pour avoir fait confiance à la mauvaise personne) pour qu’elle adopte une attitude plus prudente envers les inconnus et qu’elle prenne l’habitude de les observer, y compris par le biais de la Force, pour les juger avant de leur accorder sa confiance.

D’autre part, quand vous avez gagné sa confiance, il faudra que vous fassiez de graves erreurs pour qu’elle vous la retire. Par contre, une fois perdue, sa confiance ne se regagne pas.


Résumé des défauts/qualités :


  • Qualité :Elle a assez naturellement une bonne empathie de Force

  • Défaut : elle est totalement aveugle dans l’obscurité, avec une tendance à avoir peur du noir

  • Qualité : de par sa qualité de Zélosienne, elle est insensible à l’alcool

  • Défaut : une faible quantité de sucre aura les mêmes effet sur elle qu’une bonne cuite

  • Qualité : chaleureuse, elle attire facilement la sympathie

  • Défaut : elle a tendance à faire trop facilement confiance aux gens, , ce qui peut friser la naïveté

  • Défaut : sa faible taille et son poids léger limitent sa capacité à utiliser la force physique



Statistiques en jeu







FP
E
A
I
V
Ch
D
Base
3
3
6
6
6
1
1
Bonus
+0En FP
+0En E
+0En A
+0En I
+0En V
+0En Ch
+0En D
Total
3
3
6
6
6
1
1
Rang
Gringalet
Fragile
Adroit
Erudit
Têtu
Banal
Intermédiaire
Total des points répartis : 26

Compétences des utilisateurs de la Force :
  • Pouvoirs de Force :
    Empathie
    Méditation vide
    Télékinésie élémentaire

  • Formes au sabre : Forme I – Shi-so



Histoire



Petite enfance : Soleil vert

- AAAAAAAAh !

Un cri de douleur échappa de la maison. Le jeune homme qui se tenait à l’extérieur bondit sur ses pieds et se précipita vers le seuil. Un  alien, plus petit que lui, le corps couvert de fourrure et avec de grandes oreilles pointues qui retombaient légèrement vers l’arrière de son crâne, l’arrêta avant qu’il n’entre dans le bâtiment.

- Non, Kart-Hof. Laisse les sages-femmes faire. Elles connaissent leur métier. Viens plutôt boire une bière, ça te détendra.
Le futur père suivit le Bimm, l’air quelque peu hébété, et incapable de se détourner complètement de sa demeure, où sa femme luttait et souffrait pour mettre au monde leur premier enfant.
Le travail dura encore plusieurs heures, pendant lesquelles de nombreux Bimms, appartenant à la moitié autochtone à fourrure ou bien à celle de colons proches humains, passèrent prendre des nouvelles.
Le couple Phlox s’était installé sur Bimmisaari, dans la Bordure Médiane, quelques années auparavant, et avait été très bien accueilli. Zu’kkyin’iyi, la femme, était un excellent médecin et avait mis son talent et son expérience au service de la communauté.  Kart-Hof, lui, s’était lancé dans l’agriculture en se formant auprès des locaux, ravis de son implication.
Ils s’étaient donc fait de nombreux amis, qui tenaient à manifester leur soutien lors de cet événement majeur dans la vie de la petite famille.
Après deux heures et autant de bières, Kart-Hof commença à manifester à nouveau de l’inquiétude. Il s’agitait, s’approchait de la maison, repartait, revenait. Tel’uin, le Bimm, n’arrivait plus à le calmer.
Au final, une des sages-femmes sortit pour lui parler. Lui dire que tout cela était normal pour une première grossesse. Surtout quand il s’agissait de jumeaux, c’était plus long.


-Quoi ??? Des jumeaux !

De pâle qu’il était, le père vira au verdâtre. Tel’uin éclata de rire en lui tapant le dos.

-Félicitations, ami. On peut dire que tu ne fais pas les choses à moitié !

Sous le coup de la nouvelle, Kart-Hof se laissa ramener vers le banc où ils reprirent leur attente.
Finalement, après un dernier cri de douleur de la mère, on entendit un autre cri, plus faible mais annonciateur d’une nouvelle vie. Très vite ensuite vint le cri du deuxième bébé. Et la même sage-femme ressortit pour inviter les hommes à entrer.
Dans la chambre, Zu’kkyin’iyi tenait un paquet de langes vagissant dans ses bras, un autre paquet de langes, pas tout à fait emmailloté celui-là,  vagissait dans les bras de la deuxième sage-femme, qui ne tarda pas à le placer dans les bras de Kart-Hof.
La mère, épuisée mais ravie, regardait successivement le bébé dans ses bras, celui dans les bras du père et ledit père.

-Des jumeaux, Zu’ ?

-Et oui. Une fille et un garçon.


Deux jours plus tard, le petit Bou-Chke et la petite Sudya étaient présentés à la communauté Bimm de leur petite ville et entamaient une vie paisible sur cette planète éminemment pacifiste.

L’un comme l’autre grandirent vite, et se révélèrent des enfants très éveillés, curieux de tout. Ils passaient  sans difficulté des bras de leurs parents à ceux des incessants visiteurs, s’accommodaient sans mal des différentes créatures intelligentes  qui rendaient visite à la famille et ne furent même pas effrayés par les cornes d’un Zabrak qui arriva pour la fête de leur cinq mois et qui devait être un grand ami de Kart-Hof, à qui il administra un certain nombres de grandes claques dans le dos tout au long de la soirée. Sudya notamment, paraissait fascinée par cet inconnu. Elle avait sans cesse le regard attiré vers lui. Et Verdran, le zabrak, lui aussi revenait toujours à la petite.

Quand il dût quitter la planète quelques jours plus tard, il promit de revenir vite, à la grande joie de Kart-Hof. Mais cette nouvelle laissa Zu’kkyin’iyi plus dubitative. Elle n’avait jamais réussi à se défaire d’une certaine réserve envers ce contrebandier zabrak, sensible à la Force mais qui avait préféré tourner le dos à l’Ordre Jedi (aux Sith aussi me direz-vous) pour vivre une vie de liberté en marge de la loi.

Autour de leur un an, les jumeaux savaient tous les deux marcher. Ils développèrent par la suite une sorte de langage qui leur était propre et passaient des heures à se « parler », alors qu’ils ne faisaient que balbutier quelques mots de basic avec leurs parents.
Bou-Chke dépassait sa sœur d’une bonne tête et faisait plusieurs kilos de plus qu’elle. C’était comme s’il prenait tout le potentiel de croissance de la fratrie. Et la santé de sa sœur inquiétait leurs parents. Elle semblait si petite et si frêle à côté de son frère.
Pour autant, elle ne tombait jamais malade (lui non plus d’ailleurs), échappant même à une épidémie de fièvre rouge qui frappa durement les enfants de la planète.
Elle ne se blessait pas non plus, malgré un épisode qui allait sans doute traumatiser les Phlox, mais qui laissa la petite indemne et même très amusée.
Les jumeaux marchaient depuis deux ou trois mois et étaient de plus en plus assurés. Cela voulait dire qu’ils s’aventuraient de plus en plus loin dans leur maison et qu’il fallait les surveiller comme le lait sur le feu si on ne voulait pas qu’ils s’échappent.
Ils avaient inventé un jeu : l’un d’entre eux partait devant, et le suivant devait le rattraper. Une fois attrapé, on inversait les rôles. Régulièrement, en voulant aller plus vite, ou en se précipitant l’un sur l’autre, ils se retrouvaient les quatre fers en l’air, et cela les faisait mourir de rire.
Mais cette fois-là, Sudya trottait devant, Bou-Chke tentait de la rattraper. Malgré son apparente supériorité physique, il avait du mal, elle le maintenait sans trop de peine à distance. Aussi accéléra-t-il, au point de se mettre presque à courir. Mais c’était un mouvement qu’il ne maîtrisait pas du tout. Aussi, après trois pas qui lui permirent effectivement de rattraper sa sœur, perdit-il l’équilibre en l’entrainant avec lui. Malheureusement, les deux bébés se trouvaient alors au pied de la table de la salle à manger, installée pour le déjeuner. Et Sudya, se sentant tomber, tenta de se rattraper à la première chose venue : la nappe qui pendait de chaque côté de la table.
Non seulement elle tomba, Bou-Chke aussi, mais ils entrainèrent avec eux la nappe et tout ce qui était dessus : assiettes, couverts, verres, bouteilles d’eau et de vin. Tout cela alla se briser dans un fracas cristallin au pied de la table, tout autour des enfants.

Les deux parents se précipitèrent, terrifiés à l’idée que les petits devaient être blessés, coupés, agonisant dans leur sang… pour les retrouver à rire aux éclats.
Bou-Chke était allongé sur le dos, Sudya assise sur son ventre, et tous les éclats de verre qui auraient pu les blesser étaient répartis en un cercle parfait autour d’eux.
Les deux enfants avaient l’air de trouver tout ça très amusant et furent très surpris par la visible frayeur et l’incompréhension de leurs parents.
Ceux-ci s’efforcèrent d’oublier l’incident, en se disant qu’ils finiraient bien par trouver une explication.
Ils prirent grand soin de n’en parler à personne par contre, ne voulant pas attirer l’attention sur leur famille.
Deux semaines plus tard, le zabrak Verdran revint voir ses grands amis les Phlox. Et les deux Zélosiens allaient enfin comprendre ce qui s’était passé le jour de la nappe, même s’ils ne seraient sans doute pas ravis de l’explication.
C’était après le repas du soir. La famille et leur invité s’étaient retranchés à l’intérieur de la maison et l’ambiance dans la pièce à vivre commençait à se ressentir de la tombée du jour. Zu était nerveuse, elle allait et venait en cherchant à s’occuper, Kart-Hof buvait sombrement une bière à côté de Verdran, les deux enfants jouaient sur le tapis, mais, là où quelques minutes encore auparavant ils pépiaient gaiement, voilà qu’ils commençaient à se chamailler et à chouiner.
Le Zabrak était l’une des rares personnes dans ce coin de la galaxie à savoir que les Phlox n’étaient pas des humains et à comprendre que ce changement d’atmosphère était lié à leur aversion pour le noir.
Il estima aussi, un peu mesquinement, que c’était le bon moment pour faire parler son ami qui était déstabilisé.


-Il y a eu un incident avec tes enfants récemment ?

Kart-Hof écarquilla les yeux, mais finit par raconter l’histoire de la nappe et du verre brisé en cercle qui n’avait pas touché les jumeaux.
Verdran ne parut pas étonné. Il hocha plusieurs fois la tête avant de répondre :

-Ta petite, elle est sensible à la Force.

Petit cri et bruit de verre brisé (encore). Zu’kkyin’iyi qui venait de revenir dans le salon avec un verre dans les mains l’avait laissé tomber en entendant le commentaire de Verdran.
Bou-Chke leva des yeux étonnés vers sa mère, comme s’il ne comprenait pas comment elle avait pu faire tomber ce verre. Sudya, elle, se mit à pleurer, et ses cheveux roux, qui lui arrivaient alors juste sous les épaules, se balançaient au rythme de ses pleurs.
C’est en voyant sa sœur pleurer que Bou-Chke fit de même.

- Elle est très sensible, murmura le zabrak.
- A…à la Force ?
- Tout court… Elle a perçu l’inquiétude de Zu quand j’ai parlé de la Force, et en réponse, elle s’est mise à pleurer. Il faudrait peut-être les coucher, ces petiots.


Ce ne fut qu’une fois les jumeaux calmés et couchés que les adultes reprirent leur discussion.

- Qu’est-ce qu’on va faire, Ver ?
- Pour l’instant, rien, elle est trop petite. Mais d’ici deux ou trois ans, il faudra sans doute la confier aux Jedi.
- Je croyais que tu n’aimais pas les Jedi.
- C'est plus compliqué que ça... Tu sais que j'ai été repéré par l'Ordre très jeune. J'étais sensitif, ils m'ont emmené dans une de leur académie pour me former. Malheureusement, j'étais pas très doué, ni très coopératif. Et ma sensibilité à la Force s'est révélée très limitée... Bref... J'ai échoué à devenir un chevalier Jedi. Ça arrive plus souvent qu'on le pense... Pendant un temps, j'ai travaillé pour l'Ordre dans des tâches... subalternes dirons-nous... Mais... J'avais déjà du mal avec la discipline et le Code pendant ma formation, après mon échec, c'était pire... J'ai fini par partir... Ça ne veut pas dire que je 'aime pas l'Ordre, il n'était pas fait pour moi ni moi pour lui, c'est tout. Et ta petite est bien plus sensible à la Force que je ne l'était. Vous ne pourrez pas la cacher longtemps. Si vous ne la confiez pas aux Jedi, vous courrez le risque qu'elle soit repérée par les Siths. Et franchement, je ne le souhaite à personne...
- Il n’y a pas moyen de faire autrement ?


Le Zabrak répondit à la supplique de Zu par une simple dénégation de la tête.

- Vous inquiétez pas trop. L’ordre la prendra en charge jeune, et je suis sûr qu’elle y sera heureuse. Elle y aura sa place.

Le Zabrak s’efforça de calmer ses deux amis, y compris en utilisant la Force, et les envoya à leur tour dormir. Lui resta encore éveillé un long moment à méditer.
L’Ordre Jedi était très apprécié sur Bimmisaari, et il n’était pas rare d’en croiser des représentants. Ce ne serait pas un problème quand il faudrait leur confier la petite.
Ce serait par contre un crève-cœur pour toute la famille, et ça, ça lui restait un peu en travers de la gorge. Il envisagea d’ailleurs sérieusement de s’installer à proximité pour s’occuper lui-même de la petite rouquine. Mais il n’aurait pas pu lui apprendre grand-chose, il avait échoué à sa propre formation. Et puis si des Sith la repérait et cherchait à l’enlever pour la former, il ne pourrait pas la protéger, et les autres Phlox seraient aussi en danger.
Non, il n’y avait pas d’autre solution…
Il décida néanmoins de faire une pause dans ses missions de contrebandier et de rester dans le quartier pour garder un œil sur les Phlox tant que la petite serait là.


Coucher de soleil : Adieux à la mère

C’est à l’orée de leurs quatre ans que les jumeaux furent séparés, et que Sudya dût quitter Bimmisaari.

Il y avait eu un ou deux autres incidents impliquant la Force, et sur le deuxième, qui avait eu lieu quelques semaines avant la séparation,  il y avait eu des témoins extérieurs à la famille.
C’est ce qui les décida à contacter les Jedi. Des rumeurs allaient commencer à circuler de toute façon, et l’Ordre finirait par en entendre parler. Ou, catastrophe, les Sith. Il valait mieux prendre les devants.

Aussi, dès que la nouvelle de l’arrivée de Jedi à Glastro, la capitale, parvint dans leur village, les parents expliquèrent aux deux enfants ce qui les attendaient. Ils tâchaient de cacher au mieux leur grande tristesse, mais celle-ci n’échappa pas à Sudya qui, à son tour fit son possible pour garder ses sentiments pour elle. Elle voulait épargner son frère.
Cela ne servit à rien. Quand il eut compris ce qu’on lui disait, à savoir que sa sœur allait partir, loin, et qu’il ne la reverrait probablement jamais, Bou-chke se mit à hurler, à pleurer et à trépigner. Cela fit voler en éclat la fragile impassibilité de Sudya, et bientôt toute la famille se retrouva en larmes dans les bras les uns des autres.

Après cette scène déchirante, qui dura bien une bonne heure, Kart-Hof réussi à extraire sa fille des bras de Bou-Chke et l’emmena faire son baluchon. Bou-Chke s’enfuit en courant vers la maison voisine, où s’était installé Verdran, et Zu’Kkyin’iyi resta au beau milieu de ka pièce, figée et comme incapable d’assimiler cette réalité : elle allait bientôt perdre un enfant, aussi irrémédiablement (ou presque)  que si Sudya était morte.

Finalement, Kart-Hof emmena sa fille vers la capitale, pendant que Zu partait consoler leur fils. Juste avant de dire adieu à Sudya, la mère lui avait donné son collier, une petite perle ambrée montée sur une fine chaine argentée. Ce bijou était dans la famille depuis des générations et il existait une demi-douzaine d’explications sur sa provenance. Sudya les connaissait toutes, elle avait toujours été fascinée par ce collier. Le fait que sa mère le lui donne ce jour précis ne fit qu’alourdir sa peine, elle comprenait la symbolique du geste.
Pourtant, elle ne pleurait plus. Etait-elle au-delà des larmes ? Trop écrasée de chagrin ? Ou bien était-ce cette étrange sensation qui grandissait au fond de son esprit, à chaque pas qu’elle faisait, sa petite main dans celle de son père. Sensation d’aller dans le bon sens. Comme si elle était sur le bon chemin, un chemin qui s’éclairait au fur et à mesure qu’elle avançait.

Ils mirent un peu plus de trois heures pour atteindre la capitale. Les Jedi étaient à l’hôtel communal, en plein entretien avec les autorités Bimms.
Mais Kart-Hof avait bien fait les choses, il avait pris rendez-vous avec eux pour la fin de journée.
En attendant l’heure, il fit faire un tour dans la ville à sa fille, qui découvrait la capitale et s’émerveillait de tout. Pourtant, elle restait collée à son père et devenait parfois anormalement nerveuse. Elle retrouvait néanmoins rapidement sa bonne humeur naturelle, et son père ne se rendait pas toujours compte de ces petites sautes d’humeur. Même quand il s’en apercevait, il ne savait pas à quoi les attribuer.


Enfin, l’heure de rencontrer les Jedi arriva. Le père et la fille regagnèrent l’hôtel de ville et furent rapidement introduits dans un salon de réception  de taille modeste. Deux fauteuils attendaient les Phlox et faisaient face à trois autres sièges identiques. Sur ces sièges étaient assis les Jedi. Ils étaient trois, donc. Une  nautolan, un humain, quant au troisième, Sudya n’avait jamais vu son pareil et était même incapable de dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Elle apprendrait plus tard qu’il s’agissait d’un Sullustain.
L’humain prit la parole. Il s’adressa exclusivement à Kart-Hof, mais l’attention des trois sensitifs était braquée sur la fillette assise en face d’eux.
C’est à peine si ses pieds dépassaient les bords du fauteuil.
Sudya, dans sa tenue bariolée, paraissait bien petite et fragile face aux trois robes de bure qui la fixaient. Elle paraissait aussi d’un calme imperturbable et étonnant. D’autant que son père, à ses côtés, était très visiblement nerveux et angoissé.

Kart-Hof répondit à toutes les questions posées sur sa fille : son âge, les circonstances de sa naissance, son frère, les événements qui avaient amenés à penser qu’elle était sensible à la Force.
Il raconta la chute de la nappe, sans mentionner Verdran. A vrai dire,  il s’efforça de passer sous silence la présence d’un sensitif sans affiliation sur la planète. Sudya s’en aperçut, mais tâcha de cacher sa surprise.

Au bout d’un moment, elle perdit un peu le fil de la conversation. Son regard était de plus en plus attiré par l’alien inconnu qui ne la quittait pas des yeux.
Finalement, entre deux questions de l’humain à son père, le sullustain (ou la ?) prit la parole, et s’adressa de but en blanc à la petite rousse :


- Tu as apprécié ta balade en ville ?

Sudya, prise au dépourvu, resta un moment à regarder avec des yeux ronds son interlocuteur (ou interlocutrice). Elle finit par retrouver sa voix et répondit avec hésitation, un petit oui qui manquait de conviction.
Cela eut pour effet de braquer sur elle l’intensité de trois regards Jedi bien décidés apparemment à la sonder jusqu’aux tréfonds de son âme.


- Qu’est-ce qui t’a embêté ?

Nouvelle question, toute aussi inattendue que la première. Nouvelle hésitation de la fillette, puis nouvelle réponse, à peine plus développée. Faite d’une voix fluette mais qui ne tremblait pas. Sudya n’était visiblement pas inquiète.

- Il y avait trop de monde.

- Tu n’aimes pas la foule ?


Cette fois, c’était la nautolan.

- Quand il y a trop de monde, il y a trop de bruit, trop de voix. Trop de… de motions.

Le mot lui échappait, elle savait qu’elle se trompait.

- Trop d’émotions ?

Oui, c’était ça, émotions. Elle acquiesça vivement.

- Tu perçois les émotions des gens ?

- Oui… Comment vous savez tout ça ? Qu’on s’est baladés en ville, et que ça m’embêtait… Qu’il y avait du monde…

- Nous sommes des Jedi, nous ressentons certaines choses. Et toi aussi. C’est pour ça que ton père t’a menée ici aujourd’hui. Tu vas venir avec nous, tu vas être formée au Temple Jedi et tu deviendras l’une des nôtres.

- Oui. Papa m’a expliqué.


Le calme de la petite parut étonner les Jedi.

- Tu n’es pas triste ?

- Si, je suis triste. Mais je sais que c’est ce qu’il faut faire.

- Tu n’as pas peur ?

- Pourquoi ?


Ils sourirent devant cette question d’enfant, tranquille, innocente et universelle. Mais en même temps, ils s’interrogeaient. Il était rare que les enfants qu’ils recrutaient, qui avaient rarement plus de quatre ans, réagissent aussi sereinement à l’idée de quitter leur famille et leur monde, même pour aller jouer au chevalier à l’autre bout de la galaxie.
Ils échangèrent un regard, puis l’humain repris la parole.


- Ton père nous a dit que tu étais prête à partir. Cela nous arrange, nous voulons repartir pour Coruscant dès demain matin. Prends ton sac et dis au revoir à ton père.

« Au revoir » Toutes les personnes présentes, l’enfant y compris, étaient parfaitement consciente que c’était un euphémisme pour « Adieu ».
Sans descendre de son siège, Sudya se jeta dans les bras de son père, enfouissant son visage au creux de son épaule, respirant une dernière fois cette odeur qui l’avait toujours rassurée et protégée.
Elle ne pleurait pas, pourtant, pendant un instant, tout le monde dans la pièce pu ressentir sa tristesse, immense, et sa douleur. Kart-Hof la serrait lui aussi de toutes ses forces.
Puis, il la reposa doucement à terre, se dégagea tendrement avant de lui murmurer d’une voix étranglée par l’émotion :


- N’oublie jamais que nous t’aimons, et que nous sommes fiers de toi. Quoi qu’il arrive. Pour toujours.

Sur un signe des Jedi, il s’en alla. Vite, avant de se mettre à pleurer.
Le Sullustain s’approcha de Sudya et lui tendit la main.


- Je vais te montrer la chambre où tu dormiras ce soir. Demain, tu auras une cabine sur notre vaisseau.

Elle mit sa petite menotte dans la main tendue et sentit aussitôt une vague de paix et de sérénité l’envelopper. Cela venait du Jedi, elle en était sure, même si elle ne savait pas comment c’était possible. Elle se contenta d’accepter ce cadeau et de laisser pour un temps son chagrin de côté.
Elle dormit mal cette nuit-là. Son frère lui manquait. Elle n’avait jamais eu de chambre pour elle seule et elle se surprit plusieurs fois à chercher un bruit de respiration qui n’existait pas. Le lendemain, elle était dans sa cabine et se demandait déjà ce qui l’attendrait au bout du voyage.

Sudya Phlox

Messages : 12
Date d'inscription : 01/12/2018
Sudya Phlox

Dim 2 Aoû - 21:34
Suite de l'histoire


Enfance : Soleil d’acier

Coruscant. Monde de verre et d’acier. Si différent de Bimmisaari.
Le voyage jusqu’au monde capitale avait été éprouvant pour la fillette. D’abord parce qu’on l’avait laissée seule, livrée à elle-même dans une cabine minuscule. Au bout de dix minutes, elle en avait fait trois fois le tour et ne savait plus comment tromper l’ennui et surtout la peur qui grandissait en elle à l’idée qu’elle était au beau milieu de l’espace, protégée de ce vaste vide noir  uniquement par la coque d’un vaisseau de moyen tonnage. C’était tellement dérisoire face à l’immensité de la galaxie. La lumière du soleil lui manquait. Sa famille aussi. Elle aurait voulu se blottir sous la couverture de laine multicolore que sa mère lui avait faite. Mais elle était restée sur Bimmisaari avec les Phlox.  Sudya, à défaut, serrait convulsivement la larme qui pendait au bout d’une chaîne autour de son cou.
Au bout d’un moment, malgré tout, elle n’en put plus. Elle se décida à sortir de sa cabine. Elle se retrouva dans un couloir sans fenêtre, sans point de repère, sans aucune trace de présence humaine qui rapidement se séparait en deux couloirs plus petits. Elle croisa un droïde, à un moment, pour la première fois de sa vie et le regarda passé avec des yeux ronds. C’est à peu près à ce moment qu’elle choisit un des deux couloirs. Elle n’aurait pas su dire pourquoi celui-là plutôt qu l’autr, mais en tout cas, c’était le bon choix, puisqu’elle entendit des voix au bout de quelques pas. Elle s’arrêta devant une porte, indécise. Elle se demandait tout d’un coup si elle ne ferait pas mieux de regagner sa chambre avant d’être prise sur le fait et probablement grondée.
Elle n’eut pas le temps de prendre une décision. La porte s’ouvrit sur la Jedi nautolan qui l’invita à entrer, sans rien laisser paraître sur son visage.
Sudya entra donc, à moitié rassurée (voire au quart) et retrouva les trois Jedi qui l’avaient « recrutée ».


- Et bien, Sudya, tu t’ennuies ?


Il n’y avait aucune animosité dans le ton de la Jedi, elle se contentait de poser la question. Mais elle n’obtint pas de réponse. Sudya était tombée en arrêt devant la vitre qui tapissait le fond de la pièce. Elle contemplait le noir intersidéral qui se déroulait devant elle. Et elle sentait la peur monter et menacer de l’envahir, elle réalisait seulement maintenant ce que signifiait un voyage spatial. Les trois Jedi la regardèrent interloqués. Et puis l’humain eut un geste désabusé, alors que Sudya se plaquait contre la porte.

- Son père nous a dit qu’ils étaient zélosiens.  J’ai entendu dire que les Zélosiens avaient une peur panique du noir.

- Hum, il va falloir travailler ça, petite. Tu n’as rien à craindre du noir, tu sais. Ce n’est qu’une histoire de perception. Si tu te fies à la Force, tu ne verras plus de noir ni d’obscurité. Viens voir.


Ils l’amenèrent devant la vitre. Elle restait collée au Sullustain, qui lui montra une technique basique de méditation. Peu à peu, elle sentit sa peur disparaître. Elle s’assit par terre, laissant une partie de son esprit écouter les conversations des Jedi pendant qu’elle essayait d’appréhender cette fameuse Force dont ils lui parlaient depuis la veille. Le voyage se passa ainsi. Les trois Jedi, parfois ensemble parfois séparément, évoquaient la Force et l’histoire de l’Ordre Jedi pour la petite Sudya qui, sans s’en rendre compte, commençait ainsi sa formation.  Mais, dès qu’elle était seule, que les Jedi ne pouvaient pas s’occuper d’elle, elle retrouvait sa peur du noir et du vide. Elle s’efforçait de méditer comme ils lui avaient montré, pour maîtriser cette peur. Mais ce n’était pas facile.


A la fin du voyage, ils arrivèrent directement au Temple Jedi de Coruscant. Là, Sudya dut dire au revoir aux Jedi qu’elle avait appris à connaître. Ils la confièrent à un maître qui s’occupait des plus jeunes futurs Jedi et qui la mena, sans rudesse mais sans grande gentillesse non plus, jusqu’à un dortoir de six lits qu’elle allait partager avec d’autres apprenties. On lui donna quartier-libre pour le reste de l’après-midi. Elle s’installa sur le lit qu’on lui avait attribué, rangea ses affaires dans le coffre à ses pieds puis observa cette pièce où elle allait dormir. Aucune touche personnelle ici, si ce n’est un des lits qui était franchement en désordre avec des vêtements et des objets divers entassés. Dans un coin, une pile de livres trainait, comme abandonnés. Sudya alla les feuilleter. Elle finit par se perdre dans les pages d’un manuel  de pratique du sabre laser plein de schémas.

C’est ainsi que les autres filles de son dortoir la trouvèrent une heure plus tard. Elles étaient trois, la plus jeune devait avoir le même âge que Sudya, les deux autres semblaient avoir plutôt six ans. Elles regardèrent la nouvelle venue avec curiosité puis se présentèrent. Taïs et Clio, six et bientôt cinq ans, étaient humaines ; Mey, six ans bientôt sept, était cathare. Les quatre fillettes se mirent à discuter et Sudya se sentit très vite acceptée. Même si Taïs semblait un peu plus réservée que les deux autres et laissait Sudya un peu dubitative. Elle n’était pas sure de vouloir en faire son amie.
Un peu plus tard, une femme arriva. Mey expliqua à Sudya qu’il s’agissait d’une employée de l’Ordre, et que son rôle était entre autre de s’occuper des plus jeunes apprentis Jedi. Elle les emmena jusque dans un immense réfectoire où, après s’être bien évidemment lavé les mains, elles s’installèrent au milieu d’une trentaine d’autres très jeunes enfants pour le repas du soir.

Ses classes commencèrent dès le lendemain matin, ne lui laissant que peu de temps libre. Cela lui allait très bien, elle évitait ainsi de ressasser ses peines et ses angoisses. Dans un premier temps, elle apprit à lire et à écrire. Elle rattrapa vite le retard qu’elle avait pu prendre sur des enfants, parfois plus âgés qu’elle, qui étaient là depuis plus longtemps.
Elle suivait aussi des cours, qui prenaient plus la forme de lecture par un adulte, sur l’histoire de l’Ordre Jedi. Elle étudiait avec assiduité et plaisir et apprenait vite.
Les jours, les semaines puis les mois passèrent ainsi. D’autres enfants arrivèrent, Mey changea de dortoir, Taïs se révéla être finalement assez peu agréable, et Clio et Sudya se retrouvaient souvent toutes les deux, forgeant une belle amitié à laquelle vint se greffer un garçon arkanien de leur âge, Juba.

Le trio devint assez vite inséparable, ils travaillaient leurs cours et leurs exercices ensemble, s’aidant les uns les autres et progressant d’autant plus vite.
Jusqu’à ce qu'un de leurs professeurs s’aperçoivt de cette amitié exclusive et n’en prenne ombrage. C'était une Jedi consulaire d’un âge certain, très stricte et peu aimée des jeunes apprentis. Elle les convoqua tous les trois dans son bureau. Elle leur expliqua que si l’amitié et l’entraide entre les Jedi étaient encouragées, il ne fallait pas pour autant que cela devienne une relation exclusive et qu’il fallait se méfier, et éviter, d'avoir des amitiés, ou des sentiments, trop forts. L’Ordre était un tout, un ensemble, on ne pouvait pas simplement travailler ou parler avec juste certains de ces membres et ignorer les autres. Elle avait débité son discours avec une mine sévère qui n'incitait pas à la discussion.

Ce fut la première fois que Sudya fut confrontée à la réalité derrière le dogme. « Il n’y a pas d’émotions, Il y n’a que la Paix » et « Il n’y a pas de passions, Il n’y a que la sérénité ». Une amitié trop forte allait contre ces maximes, et donc, on leur demandait d’y mettre un terme.
De retour dans leur chambre, où leur professeur les avaient renvoyés, Sudya s’installa sur son lit, en position de méditation, et réfléchit à tout cela. Au final, elle partagea ses conclusions avec Clio.


- Je ne sais pas si je suis d’accord avec cette idée…  Des amitiés fortes, ça donne des Jedi forts. On se renforce les uns les autres.

Elle était un peu jeune encore, et trop entière, pour comprendre que cette remontrance était le fait d'un individu et ne reflétait peut-être pas l'opinion générale des Chevaliers et Maîtres. Quoi qu'il en soit, ce fut pour elle l'oocasion une première remise en cause de l’enseignement et du dogme Jedi. Il y en eu quelques autres par la suite, mais Sudya les garda toujours pour elle. D’abord parce qu’elle respectait trop ses aînés pour les contredire du haut de ses cinq ou six ans, ensuite parce qu’elle ne se sentait pas très sure de ses réflexions, pas assez en tout cas pour les partager. Enfin, parce qu’elle ne voulait pas s’attirer d’ennui avec l’Ordre.
Elle avait fini par trouver sa place à l’académie. Elle pensait parfois avec une pointe de nostalgie à sa famille et surtout à son frère. Elle replongeait de temps en temps dans les peurs ancestrales des Zélosiens, même si elle arrivait à présent presque toujours à le dissimuler aux autres. Mais elle ne se voyait pas vivre ailleurs et autrement qu’à l’Académie Jedi.

Les premières années de sa formation s’écoulèrent de la sorte, monotones, avec parfois un événement inattendu, comme la visite d’un chevalier par exemple, qui venait mettre un peu de piquant dans la vie des apprentis.
Clio, Juba et Sudya continuaient à construire leur amitié, plus discrètement qu’avant.
Elle développait par la méditation ses talents pour la Force. Et notamment un talent qui avait été repéré très tôt, et encouragé par ses maîtres : son empathie. Elle était en général capable d’au moins deviner l’état d’esprit général d’une personne qui se trouvait dans la même pièce qu’elle. Et dans certain cas, si elle n’y prenait pas garde, elle pouvait se laisser envahir par les pensées de certains. Notamment quand il y avait une grande agitation, de l’excitation, des émotions très fortes. Heureusement, cela arrivait rarement au sein de l’académie. Mais, très vite, elle devait avoir huit ans à peu près, elle réalisa que cela risquait de l’handicaper quand elle devrait quitter le Temple. Aussi, travailla-t-elle dur pour améliorer sa maîtrise de l’empathie, pour réussir à maintenir les autres à l’écart.


Sa vie bascula à nouveau l’année de ses douze ans.
Les enfants de sa classe furent appelés dans un auditorium. Là, on leur présenta un groupe de chevaliers et maitres Jedi, une douzaine, et on leur annonça qu’ils allaient observer les apprentis pendant quelques jours. Rien d’autre.
Mais tous les enfants savaient qu’ils étaient venus pour choisir des padawans, et une sourde excitation courut dans les rangs. Vite maitrisée, d’ailleurs, par les années de discipline Jedi qu’on leur avait enseignées. Une détermination farouche remplaça l’agitation.

Le lendemain, les tests commencèrent. Ils balayaient tous les domaines de leur Formation : du maniement du sabre à l’utilisation de la Force ; de la connaissance de l’Ordre à une analyse géopolitique de situations pratiques.
Sudya n’était pas une championne du sabre-laser. Mais elle arrivait mieux que ses condisciples à utiliser leur connexion avec la Force pour anticiper les mouvements de son adversaire. Elle put ainsi, armée de son sabre d’entrainement, tenir tête à l’un des meilleurs bretteurs de sa promotion, au moins pour un temps. Pour les autres épreuves, elle pensait s'en être tirée honorablement.

A la fin de la dernière journée  de tests, elle fut appelée : un droïde protocolaire vint la chercher et la conduisit dans un bureau où il lui demanda d’attendre. Ce qu’elle fit. Le temps s’écoulait lentement, elle décida de méditer, pour tromper l’ennui et pour garder son calme. Il ne fallait pas qu’elle paraisse nerveuse, quoi que ce soit qui l’attende dans cette pièce sommairement meublée.
Elle devait être là depuis au moins deux heures quand tout à coup la lumière du bureau s’éteignit, la plongeant dans un noir total. Sudya réprima à grand peine un cri de frayeur, et dut recourir à un exercice complet de respiration pour retrouver son calme.
Puis elle laissa sa perception de la Force pallier à sa soudaine cécité. Elle réalisa que la lumière du couloir, derrière la porte, était toujours allumée. A travers la Force, elle perçut même le rai de lumière qui filtrait sous cette même porte, mais qui était trop faible pour ses yeux de Zélosienne. Le problème, quel qu’il soit, était donc limité au bureau. Et elle finit par se dire que ce « problème » était sans doute avant tout une dernière épreuve.
On la convoquait à la tombée de la nuit, on l’installait dans un bureau où on la faisait attendre suffisamment longtemps pour que la lumière du jour disparaisse derrière la fenêtre, puis les lumières s’éteignaient… Les maîtres savaient qu’elle était Zélosienne, et ils voulaient voir comment elle réagissait plongée dans le noir. Elle s’était laissée surprendre, c’était une erreur, mais elle avait bien l’intention de la corriger. A nouveau, elle  utilisa la Force pour explorer les alentours. Et elle finit par trouver ce qu’elle cherchait.  Dans un coin du bureau, il y avait une lampe qui fonctionnait avec une cellule d’énergie. Elle ne serait surement pas affectée par la panne qui touchait le bureau. Elle rejoignit la lampe, en s’aidant toujours de la Force et réussit en effet à l’allumer. Une lumière faible, mais suffisante pour qu’elle voit à peu près clair, emplit l’espace, et aussitôt la tension de la jeune fille s’atténua.
Quelques minutes plus tard, la lumière revint totalement dans le bureau et la porte s’ouvrit sur une robe de bure.
Le nouvel arrivant ferma la porte, passa derrière le bureau et alors seulement abaissa sa capuche, révélant le visage du Sullustain qui était venu sur Bimmisaari.

- Bonsoir Sudya. Tu ne te souviens peut-être pas de moi, je suis maitre Ben Luur. Je t’ai escortée de Bimmisaari au Temple.

- Je me souviens de vous.

- J’ai décidé de poursuivre ta formation. Avec ton accord, tu deviens à partir de cet instant ma padawan.


Et c’est ainsi qu’elle passa à une nouvelle étape de sa vie.

Adolescence : Soleil rouge

Les premiers mois de sa formation en tant que padawan furent à peu près identiques à ce qu’elle avait connu jusque-là.
La différence majeure étant qu’elle avait désormais droit à une chambre rien que pour elle. Luxe auquel elle ne tenait pas particulièrement. Elle était bien trop habituée à la présence d’autres personnes dans la pièce où elle dormait pour ne pas être gênée par le silence d’une chambre individuelle.

Son nouveau Maître, Ben Luur l’emmenait régulièrement hors du Temple, lui donnant l’occasion de découvrir Coruscant. Elle n’avait que très rarement mis les pieds hors des murs du Temple depuis son arrivée huit ans plus tôt. Et ce monde métropole était quelque chose de très nouveau pour elle, à l’opposé de ce qu’elle avait connu : le calme champêtre de son village natal et la sérénité studieuse de l’Académie Jedi.
Dans les rues de la planète capitale, l’effervescence et l’animation ne mourraient jamais. Et, plus important pour Sudya, les lumières artificielles repoussaient l’obscurité, créant une impression de jour perpétuel.
Elle avait bien sûr appris à repousser  ses craintes ancestrales, mais elle ne pouvait se défaire totalement d’un sentiment de gêne en pleine nuit, et si elle se retrouvait brutalement plongée dans l’obscurité, elle avait toujours besoin de quelques secondes de méditations pour juguler un sentiment de panique incontrôlée.  Rien de tout cela sur Coruscant. Elle était comme libérée de ce fardeau.

Ses premières missions en tant que Padawan eurent lieu sur cette planète de Coruscant, sur laquelle elle avait vécu la majeure partie de sa vie et qu’elle connaissait pourtant si mal. Son Maître l’envoyait porter des messages au Sénat, ou à des personnes importantes en rapport avec les Jedi. il lui demandait parfois de vérifier une information, ou d’aller chercher du matériel. Il la laissait toujours très libre de ses mouvements, la poussant même au début à se perdre et l’obligeant à se débrouiller seule pour retrouver son chemin.

Sa nature ouverte et chaleureuse l’aida à plusieurs reprises. Les gens, pourtant traditionnellement pressés et peu enclin à s’arrêter pour aider leur prochain dans cette ville-monde toujours très occupée, répondaient volontiers aux sollicitations de la rouquine quand elle leur demandait un renseignement.

Quelques temps après, Ben Luur lui annonça qu’ils allaient quitter Coruscant. Elle allait participer à sa première mission loin du Temple. Ils partaient, avec une petite délégation diplomatique, sur Naboo.
Nous étions alors à la fin de l’année 969, un an après la tentative d’invasion de la planète pacifique par la Fédération du Commerce. Et les stigmates laissés par cette épreuve y étaient encore bien présents.
C’était à la demande du gouvernement Naboo que les Jedi  envoyaient une délégation sur place. Il fallait arbitrer des dissensions entre habitants, entre le gouvernement local et les représentants de la République concernant le financement de certaines reconstructions, apporter un soutien moral à la population...

La jeune Zélosienne redécouvrit les joies des voyages spatiaux et de la noire immensité interstellaire. Elle se força à rester de longues heures devant la vitre renforcée de sa cabine. A fixer l’absence de lumière. Jusqu’à être certaine d’avoir enfoui au plus profond de son esprit la moindre once de peur.
Il  n’en restait pas moins qu’elle n’était pas tout à fait la même en pleine nuit. Moins riante, moins détendue. Et que les Jedi présents à défaut des deux autres Padawans qui participaient à la mission avec eux, s’en rendirent rapidement compte.


Les Phlox avaient toujours fait de leur mieux pour  garder secrète leur appartenance à la race Zélosienne. Sudya, trop jeune avant son départ pour le Temple, n’en avait pas compris la raison, aujourd’hui, elle se disait que, peut-être, le racisme latent présent dans la galaxie était une explication suffisante au fait de vouloir passer pour humain. Dans tous les cas, elle avait persévéré dans cette voie en ne mentionnant jamais qu’elle était Zélosienne.
Elle ne disait pas qu’elle était humaine, elle ne mentait pas, mais tant qu’on ne lui demandait pas de précision, elle ne jugeait pas utile d’en donner d’elle-même.
Elle partait du principe que l’Ordre, en tant qu’institution, ainsi que son maître Jedi, connaissaient la vérité. C’était suffisant.

Maintenant, si ses changements d’attitude entre le jour et la nuit attiraient l’attention des autres chevaliers et maîtres, son secret risquait de ne pas le rester très longtemps. Et elle se demandait également ce que les autres Jedi pourraient penser de ses faiblesses liées à sa race. Son maître ne paraissait pas y accorder d’importance, mais peut-être certains pourraient-ils remettre en cause son appartenance même à l’Ordre. Après tout, elle se battait depuis des années avec une peur du noir qui venait de ses origines. Et la peur menait à la haine,  et la haine menait au côté obscur, c’était bien connu. Sudya ne se laissa pas perturber bien longtemps par ces préoccupations. Elle décida qu’elle montrerait à tous ceux qui pourraient douter qu’elle était digne de l’Ordre.

Sur Naboo, la principale tâche des Padawans consistait à observer les tractations diplomatiques quotidiennes puis, le soir venu, les analyser devant leur Maître. Sudya commit des erreurs, oublia des choses, posa des questions, et, toujours, apprit et progressa.
Elle découvrit aussi avec fascination un nouveau monde, de nouvelles mœurs et habitudes, et s’émerveilla de la diversité de la Galaxie, qu’elle effleurait à peine du doigt.

Pendant les trois années qui suivirent, elle fut amenée à parcourir de nombreux autres mondes avec son maître, et à poursuivre sa formation dans des conditions très variées. Il fut très vite évident qu’elle n’était pas vraiment faite pour les mondes désertiques. Elle se desséchait littéralement et avait besoin de grandes quantités d’eau pour survivre. A contrario, son maitre découvrit qu’elle était capable de se passer de nourriture pendant plusieurs jours si elle avait de la lumière et de l’eau en quantité. Ben Luur en fut ravi : c’était un atout non négligeable et qui pourrait être amélioré grâce à la maitrise de la Force.


Un beau jour, après plusieurs mois sans mission passés à l’Académie de Coruscant, Ben Luur vint chercher sa Padawan en plein entrainement. Elle avait décidé de mettre ce temps de relative inactivité à profit pour perfectionner sa maitrise du sabre laser, qui n’était vraiment pas son fort. (A sa décharge, ce n’était pas non plus le domaine de prédilection du Sullustain, qui ancrait son enseignement dans la maitrise de la Force et la diplomatie.)
Sudya avait trouvé dans les salles d’entrainement une Jedi sentinelle, Glen Oda, qui avait accepté de lui donner des cours.
C’est à la fin d’une de ces leçons que son maitre lui annonça qu’ils repartaient en mission à travers la galaxie. Oda, en entendant cette nouvelle, proposa à Sudya de reprendre les entrainements à son retour et Sudya accepta avec joie.

Maitre Luur attendit qu’ils soient tous les deux installés dans leur vaisseau, et en route pour leur mission, avant de l’expliquer à Sudya. Ils partaient pour la petite planète Cularin, dans la région de l’Expansion. Ce monde était en proie à d’incessantes attaques de contrebandiers et avaient demandé l’aide des forces républicaines. Les troupes envoyées sur place protégeaient certes la planète, mais ne parvenaient pas à localiser les pillards pour les arrêter définitivement. Ils s’étaient donc tournés vers l’Ordre Jedi, en espérant que les sensitifs seraient capables de les guider jusqu’au repaire des bandits.

Sudya fut surprise d’apprendre que Cularin était un monde où la Force était très présente et où, par conséquent, tous les habitants, les Tarasin,  étaient au moins légèrement sensitifs. Elle avait hâte de découvrir la planète et les autochtones. Mais son maître l’avertit presque aussitôt : ils allaient sans doute passer peu de temps sur Cularin même, mais plutôt silloner l’espace proche pour découvrir la base des contrebandiers.
Leur arrivée sur Cularin fut accueillie avec joie par les officiels Tarasin, des êtres reptiliens, et par les oficiers de la République. On les mena directement dans une salle de réunion où se trouvait une carte du système et les discussions tactiques commencèrent aussitôt. (On leur avait tout de même proposé des rafraichissements, les Tarasin avaient le sens de l’hospitalité !)

Sudya écouta et observa, mais n’intervint pas. Il fut finalement décidé que dès le lendemain, un vaisseau républicain, le Tempus,  partirait en patrouille avec à son bord une escouade et les deux Jedi.
Ainsi fut fait, et refait, et réitéré pendant une bonne semaine. Sans résultat. Ni maitre Luur ni sa padawan ne parvenaient à sentir la présence des bandits à travers la Force. Ce jour-là, le maitre Jedi étudiait les différentes possibilités restantes avec le capitaine du vaisseau quand Sudya, perdue dans la contemplation de l’espace derrière le cockpit, prit la parole. C’était un fait assez rare en présence d’officiers républicains pour que toute personne présente sur le pont s’arrête et l’écoute.

- Maitre, la planète qu’on voit là-bas, elle est imprégnée par le côté obscur n’est-ce pas ?

- Oui, il s’agit d’Almas, la voisine de Cularin…

- Est-il possible que les pillards y aient installé leur base, et que le côté obscur nous empêche de percevoir leur présence ?


Ben Luur resta silencieux un long moment, observant sa padawan tandis que sur son visage se lisait une fierté grandissante. Il la rejoignit en quelques pas devant la vitre et observa à son tour Almas.


- Tu pourrais bien avoir raison, ma jeune Padawan. Il est tout à fait possible qu’ils soient là. Et ni toi ni moi ne serions capables de les repérer.

Un nouvel espoir naquit dans la cabine du patrouilleur, et il fut décidé de partir vérifier cette théorie sur le champ. Maitre Luur insista tout de même pour que l’on avertisse Cularin de ce changement de plan. Ce furent les dernières nouvelles que Cularin, la République ou l’Ordre eurent du Tempus et de ses 30 passagers avant des années.


De nos jours : Soleil – nuages

Nous sommes en 982. Sur la petite planète d’Aikhibba, les autorités du spatioport regardent avec stupeur approcher un vaisseau en très piteux état. C’est à se demander comment il peut encore voler. Un contact radio, de très mauvaise qualité est établi, et il en ressort que l’équipage du Tempus demande à atterrir d’urgence, c’est un appel de détresse.

La détresse ne fait aucun doute et une piste est dégagée le plus rapidement possible, pendant que le code d’identification est entré dans les bases de données. La réponse est encore plus surprenante que l’apparition. « Tempus, patrouilleur républicain disparu corps et biens il y a dix ans. Alerter l’Ordre Jedi si nouvelles. »
Les contrôleurs aériens se regardent, stupéfaits, mais suivent la consigne, et un message est envoyé au Temple de Coruscant.

Pendant ce temps, le Tempus s’est posé, ou plutôt à moitié écrasé, sur la piste qui lui a été indiquée. A peine les moteurs sont-ils coupés que le vaisseau s’affaisse, sur le point de se disloquer.

L’équipage en sort  en toute hâte. Une dizaine de personnes seulement, hommes et femmes, humains et non humains. Dix sur trente.  Tous en aussi piteux état que le vaisseau. Les derniers à sortir d’ailleurs,  sont un soldat (si on se fie à ce qui reste de son uniforme) et un Jedi Sullustain qui soutiennent une troisième personne apparemment inconsciente.

Les interrogations et les spéculations vont bon train chez les employés du spatioport. Mais la réponse de Coruscant est arrivée et la consigne est claire : accueillir et soigner les survivants, attendre l’arrivée d’officiels qui les prendront en charge. Pas de questions et le moins d’interactions possibles entre l’équipage rescapé et les habitants d’Aikhibba en attendant.

Une équipe de droïdes médicaux et protocolaires est donc envoyée à la rencontre des survivants, ils sont conduits dans des quartiers au confort sommaire mais certain, on leur donne de nouveaux vêtements et de la nourriture. Ils se jettent dessus comme des affamés. Ce qu’ils étaient sûrement. La jeune femme inconsciente est emmenée dans une unité de soins, bien qu’elle ne paraisse pas vraiment blessée, mais surtout épuisée.

Elle restera inconsciente pendant près de trois jours, se réveillant parfois quelques secondes pour replonger aussitôt dans un sommeil lourd et sans rêve, sans conscience. Les droïdes médicaux assurent que c’est tout à fait normal, que cette jeune Jedi est allée au bout de ses forces et qu’il faut donc qu’elle les reconstitue. Que le repos et le calme sont le meilleur (et le seul) remède.

Par une coïncidence étonnante (à moins d’y voir une intervention de la Force) elle reprend connaissance le jour même de l’arrivée des « officiels » envoyés par la République. Un conseiller du chancelier et une Jedi accompagnée de son padawan.
Ils s’installent dans une salle de réunion et sont bientôt rejoints par le capitaine du Tempus, Tin Drakso, par  Maître Luur et par la jeune Jedi encore un peu flageolante.
L’envoyée de l’Ordre s’approche vivement pour la mener à un siège.


- Sudya, c’est bien toi ! Tu es vivante !

- Clio ? Mais… tu es chevalier ?

- Hum hum… intervint le conseiller.  Nous aimerions savoir…. La République aimerait savoir ce qui vous est arrivé ! Capitaine Drakso ?


Tin commence à raconter leur histoire.
- Et bien, il y a dix ans, nous étions chargés de retrouver des pirates et…

- Nous savons tout cela, capitaine. Que s’est-il passé après votre message annonçant votre départ pour Almas ?

- En survolant Almas, nous avons réussi à trouver des preuves d’un campement non répertorié. Nous nous sommes approchés pour vérifier qu’il s’agissait bien des pirates. Mais nous avons alors été attaqués à la fois par des batteries anti-aériennes au sol et par des vaisseaux pirates surgis de nulle part.
Nous avons réussi à décrocher et à quitter l’atmosphère de la planète mais nous avons été pris en chasse par trois vaisseaux ennemis. Nous n’étions pas de taille face à une telle force, nous avons donc décidé de passer en hyperespace pour rejoindre Cularin et revenir avec des renforts. Malheureusement, un tir a réussi à toucher l’un de nos propulseurs juste avant notre passage en hyperespace.
Cela a perturbé notre trajectoire et mis à mal nos moyens de propulsions. Nous sommes donc sortis de l’hyperespace en urgence. Une partie des systèmes de navigation avait grillé. Nous étions perdus dans l’espace, nous ne savions pas où et nous n’avions aucun moyen de contacter Cularin ou qui que ce soit. Sans Maître Luur et Sudya, nous serions morts en moins de deux !


Passant outre à cette soudaine familiarité de langage, tout le monde se tourna vers Ben Luur qui poursuivit :

- Sudya et moi avons utilisé la Force à tour de rôle pour guider le vaisseau à travers l’espace: sans système de navigation, nous allions à l'aveugle et étions vulnérables à toute menace extérieure. Nous avons par exemple perçu à trois reprises l'approche d'une pluie d'astéroïdes et avons pu avertir l'équipage à temps pour l'éviter.
Nous ne savions pas vraiment où nous allions, ni même d’où nous partions, au moins pouvions-nous alerter l'équipage de certains dangers. Sans hyperpropulsion, notre progression était très lente. Nous avons rationné nos provisions et les ingénieurs de l’équipage sont parvenus à faire pousser quelques légumes à l’intérieur du vaisseau. Nous avons finalement  atteint un gros astéroïde sur lequel nous avons pu nous poser. Il s’était passé déjà presque six mois. Nous avions perdus douze personnes lors de notre fuite d’Almas. Deux sont mortes pendant ce premier trajet dans l’espace. Quatre  autres sur l’astéroïde…


Sudya prend alors la parole.

- Une fois posés, nous avons fait un inventaire détaillé des dégâts, ainsi que du matériel et des provisions dont nous disposions. Avec la possibilité de faire pousser au moins un peu de légumes, nous étions surs de ne pas mourir de faim, mais il fallait malgré tout continuer à nous rationner. Il est vite devenu évident que nous ne pourrions pas réparer l’hyperpropulsion. Les ingénieurs et les droïdes astromécanos se sont donc concentrés sur le système de communication. SI on pouvait appeler du secours, peu importait l’hyperpropulsion. Mais nous n’avons réussi à le réparer que partiellement. Il fonctionnait à courte distance seulement. Et aucun vaisseau n’est jamais passé assez près pour capter notre signal. Tout cela a pris plusieurs années. Certains d’entre nous ont eu beaucoup de mal à supporter cette immobilité forcée sur l’astéroïde. Et puis, la plupart du temps, il n’y avait pas grand-chose à faire.

- Quand nous avons compris que personne ne capterait jamais nos appels de détresse, reprend Tin, nous avons repris les réparations sur les systèmes de propulsion. Pendant encore deux ans, nous nous sommes acharnés à réparer l’hyperpropulseur. En vain…
Pendant ce temps, néanmoins, nous avons abouti à une estimation que nous pensons fiable de notre position. Nous étions sans doute sur un astéroïde du nom de Lorhans. La planète la plus proche était donc Aikhibba. Nous pensions pouvoir l’atteindre en deux ans et demi, avec notre propulsion limitée. Il nous en a fallu presque quatre finalement…


- Entre les tempêtes stellaires, les astéroïdes à éviter, le cap à maintenir… Et puis, malgré toutes nos précautions, les vivres commençaient à manquer et le vaisseau était en piteux état…

- C’est grâce aux Jedi que nous avons survécu. Sur le dernier mois, ils n’ont presque rien mangé, et ils ont continuer à utiliser la Force pour nous alerter des dangers... Et finalement, nous sommes arrivés ici.

- Et bien… quelle histoire… Voici ce que nous allons faire : un enregistrement de cet entretien va être transmis au Sénat et au Temple de Coruscant. Dès que nous aurons le feu vert des droïdes médicaux, nous vous rapatrierons sur la capitale où vous serez réaffectés.

- Avec votre permission, chevalier, je pense que certains de mes hommes ne voudrons pas remonter dans un vaisseau aussi vite.

- Ah, oui, évidemment, je suppose qu’il n’y aura aucun problème pour les loger sur Aikhibba et leur trouver un travail ici.

- Vous savez, la situation dans la galaxie est très différente de ce qu’elle était il y a dix ans. Bien des choses ce sont passées. Des choses tragiques.


Les quatre utilisateurs de la Force présents dans la salle regardent le Conseiller fixement, tous conscients que son dernier commentaire n’est absolument pas sincère : lui trouve que les événements en question ne sont pas tant  tragiques qu’une énorme opportunité pour sa carrière politique.
Mais Maître Luur et Sudya n’ont aucune idée de ce dont il parle, pas plus que Drakso, et ils ressentent une sourde inquiétude en imaginant toutes sortes de bouleversements survenus pendant leur absence.

Ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Comme ils le constateront très vite une fois en route pour Coruscant et mis au courant de la nouvelle donne géopolitique de la Galaxie.
Ce voyage-ci, la Force soit louée, se passa sans histoire.



Derrière l'écran



  • Nouveau rpgiste ou vieille charogne ? : Hum… plutôt du genre vieille branche

  • Comment avez-vous atterri ici ? : Alors… Euh… On m’a poussée avec un blaster posé sur ma tempe… ? pis, le contexte était sympa, j’ai décidée de m’y mettre vraiment

  • Fan de l'univers SW ou simple touriste ? : Peut-on dire touriste avertie ?

  • Ce que vous diriez sur vous-même : Il fut un temps où j’étais une fougère

  • S'il ne devait rester qu'un seul mot : Chocolat !

Blad Oneye

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Blad Oneye
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Ven 7 Aoû - 18:54
Niveau 3 + Sensibilité à la Force + espèce spéciale = exigence avancée.

Bonjour et bienvenue en ces lieux ! D'entrée de jeu, on voit que tu as passé du temps sur ta fiche, c'est très bon signe de prime abord. Plongeons dans les détails maintenant.

Note : il y a un "i" en trop dans ton titre, me semble-t-il, du moins si Sudya s'écrit bien Sudya.


- Description physique : le compte de mots y est. L'ensemble est simple et efficace, quelques tournures et détails pourraient être mieux exploités mais ce n'est pas bien grave ici, car on s'imagine tout de même bien le personnage et l'avatar correspond parfaitement.


- Description mentale : une description plus fournie cette fois, comme souvent sur l'ensemble des fiches de perso, donc inutile de vérifier le nombre de mots pondus, je sais d'office qu'il y a ce qu'il faut côté quantité. Côté qualité, si je puis m'exprimer ainsi, le texte est marqué du même style simple et direct. À nouveau, l'ensemble est facile à comprendre et on se fait vite une idée de la psyché de base du personnage. Certains apprécieront sans doute plus de détails, mais moi ça me va bien ainsi.


- Balance qualités/défauts : des points plutôt équilibrés, aucun extrême notable sauf peut-être l'affinité avec le pouvoir d'empathie. Cela dit, ce trait s'explique de par la sensitivité et la xénobiologie du personnage. Donc pourquoi pas, je considère que la faiblesse physique est suffisante pour contrebalancer cette qualité.


- Caractéristiques et pouvoirs : au niveau des stats disons que ça passe (j'aurais vu moins de force et + de charisme). Pour les pouvoirs, j'hésite un peu. Il faut voir s'ils sont un minimum évoqués dans le background (je parle de leur apprentissage bien sûr, il ne s'agit pas de dire "un jour, Sudya a appris la Vision de Force, c'était trop cool"). Si c'est le cas, alors c'est ok. Sinon, il faudra revoir ça.

Note : je ne peux pas valider la Vision de Force, car elle est posée presque comme un don qui apparaît dans le passé du personnage, et ça commence à faire beaucoup de "dons naturels" quand même. Si tu veux ce pouvoir, il faut raconter l'apprentissage qui va avec avant son utilisation. (Tu l'auras sans doute compris, c'est le sous-entendu sur ce pouvoir à la fin de ta troisième partie de background qui me dérange.)


- L'histoire : petit détail, dès le départ, qui est plutôt une astuce d'écriture qu'autre chose (que j'applique récemment moi-même) : les gens qui se connaissent et qui se parlent disent rarement leurs prénoms, voir jamais. C'est à garder dans un coin de ta tête, tu verras que ça rendra tes récits plus réalistes et "sérieux" (c'est au narrateur de présenter les personnages, de préférence, mais là encore ce n'est pas une règle en soi, juste un conseil, que tu appliques par ailleurs dans le reste de cette histoire).

Dans l'ensemble du texte, il y a encore une fois de petits détails qui pourraient être vraiment mieux exploités, ou arrangés différemment. Néanmoins, le but ici est d'avoir au minimum une histoire cohérente et suffisamment riche pour mériter la récompense attendue, donc je vais tâcher de me concentrer sur ces aspects.

Les explications de Verdran sur l'ordre Jedi et ses propres choix de vie sont un peu expéditifs. Le vrai point qui me gêne est en fait la recommandation du personnage faite aux parents de Sudya. Si lui vit en-dehors des Jedi et des Sith en étant sensitif (notamment par soucis de liberté de vie, ce qui se défend très bien), alors pourquoi expliquer qu'il est préférable d'envoyer Sudya chez les Jedi ? Le père demande même directement s'il n'y a pas d'alternative, et Verdran fait comprendre que non, alors qu'il est la preuve vivante que si... Il y a un soucis de crédibilité dans cet échange. Verdran semble défendre un avis qui va à l'encontre de ses propres convictions. Je pense qu'il te suffit de creuser le sujet pour régler ce problème. En donnant un peu plus de densité à ce personnage secondaire important, qui doit dans cette scène être très convaincant (ce n'est pas rien de pousser des parents à "abandonner" leur enfant, même en faveur des Jedi, qui ont bonne réputation sur la planète d'origine de Sudya), tu trouveras par toi-même une solution scénaristique intéressante et cohérente, je n'en doute pas.

Le chapitre 2 (que j'ai beaucoup apprécié dans sa globalité) donne un peu plus de raisons au choix des parents (et c'est très bien, là on comprend les événements qui font pencher la balance), mais pour moi la discussion avec Verdran reste trop légère et clairement pas assez convaincante en première partie.

La troisième partie amène la petite Sudya dans son introduction auprès des Jedi sur Coruscant et ouvre les enseignements liés à la Force. La leçon de la Méditation Vide, par exemple, est bien intégrée au récit et trouve une justification parfaite pour le personnage. Par contre, je trouve que l'interprétation du code Jedi, qui amène limite à la restriction de l'amitié, est un peu excessive. Il n'y a rien de mal à ce que des gamines soient amies proches. Bien sûr, les intérêts de l'ordre (ou plutôt de la galaxie et de la paix entre les individus) doivent passer avant, mais cette convocation et cette manière abrupte d'annoncer la chose (je rappelle que ces fillettes n'ont même pas 8 ans) me paraît un brin zélée. Ou alors, il faut développer que l'amitié est considérée comme étant une forme d'amour et d'attachement,  et c'est ce dernier point précis qui peut mener à une certaine souffrance. En somme, soit tu développes davantage pour éviter de trop faire passer les Jedi pour des bourrins sans cœur, n'ayant ni sens de la pédagogie ni aucune base en psychologie de l'enfant, soit tu fais sauter cette partie (je n'ai pas l'impression qu'elle ait un grand impact sur la suite).

Tu évoques la captation de pensées par Sudya dans le cadre de l'utilisation (volontaire ou non) du pouvoir d'Empathie de Force. Attention avec ça, car en aucun cas un empathe n'est un télépathe et inversement. Les empathes ne captent que des émotions, des sentiments qui se dégagent des autres êtres vivants. C'est une notion essentielle à comprendre et à maîtriser pour ne pas glisser, justement, vers des excès qui provoqueraient des actions malheureusement non valides du point de vue d'un Maître du Jeu.

En partie 4, je ne comprends pas pourquoi tout ce mystère et ces cachotteries sur l'espèce de Sudya. C'est peut-être un défaut de connaissance de ma part, mais je ne vois pas en quoi c'est intéressant de garder le secret là-dessus. Surtout dans une galaxie où les différentes races sont nombreuses et variées. Ok, des suprémacistes (et non des racistes, puisque dans l'univers de Star Wars il y a bel et bien plusieurs races entre les individus, ce qui correspond au final à la thèse raciste, si on se réfère à sa plus pure définition) peuvent voir ça d'un mauvais œil, mais il s'agit franchement d'une toute petite minorité de personnes dans l'univers. Et les Jedi ne font évidemment pas partie de ceux-là.

La fin de l'histoire est orientée en mode résumé oral, c'est dommage. Mais je comprends aussi que tu ne puisses pas te lancer dans un roman de 200 pages ! Il y avait un beau potentiel pour une grande aventure trépidante, en tout cas. Enfin, les explications du maître sur ce qu'il s'est passé sont un peu évasives, et la Force a clairement bon dos. Je ne vois pas franchement quel pouvoir aurait pu permettre à des Jedi de guider un vaisseau dans l'espace, encore moins un pouvoir utilisé par un padawan... Bref, cette fin sent un peu la précipitation comparée à tout le reste. J'ai envie de te dire qu'à la limite pourquoi pas (quand t'es au bout, t'es au bout), à partir du moment où tu corriges ce qui a été énuméré précédemment, au moins.



Je conclus là-dessus : un personnage avec un vrai beau potentiel et un auteur/une joueuse qui a souvent de bonnes idées. En l'état, il y a tout de même des éléments de l'histoire à ajuster (parce que tu demandes un certain niveau, un perso sensitif avec quelques pouvoirs et une espèce spéciale, surtout), mais clairement il ne manque pas grand-chose pour passer l'étape de la validation ! Wink J'attends avec impatience ton édition.

Sudya Phlox

Messages : 12
Date d'inscription : 01/12/2018
Sudya Phlox

Dim 25 Oct - 13:18
Hello !

Tout d’abord, mes plus plates excuses pour mon manque de réponse.
La fin des vacances d’été, la rentrée (complexe) à préparer puis toute la période de classe qui s’est révélée un peu plus dure que prévue mon très beaucoup monopolisée.

Merci pour ce retour complet.
Je me penche désormais sur tes remarques.


Blad Oneye a écrit:

Note : il y a un "i" en trop dans ton titre, me semble-t-il, du moins si Sudya s'écrit bien Sudya.

En effet, c’était une faute de frappe désormais corrigée.


Blad Oneye a écrit:

- Caractéristiques et pouvoirs : au niveau des stats disons que ça passe (j'aurais vu moins de force et + de charisme). Pour les pouvoirs, j'hésite un peu. Il faut voir s'ils sont un minimum évoqués dans le background (je parle de leur apprentissage bien sûr, il ne s'agit pas de dire "un jour, Sudya a appris la Vision de Force, c'était trop cool"). Si c'est le cas, alors c'est ok. Sinon, il faudra revoir ça.

Note : je ne peux pas valider la Vision de Force, car elle est posée presque comme un don qui apparaît dans le passé du personnage, et ça commence à faire beaucoup de "dons naturels" quand même. Si tu veux ce pouvoir, il faut raconter l'apprentissage qui va avec avant son utilisation. (Tu l'auras sans doute compris, c'est le sous-entendu sur ce pouvoir à la fin de ta troisième partie de background qui me dérange.)

Remarque tout à fait justifiée. Quand je me suis intéressée aux pouvoirs de Force, j’ai fait la lite de ceux que j’aimerais avoir à terme, celui-ci était dans la liste « à développer éventuellement en RP » il s’est retrouvé là par erreur, je l’enlève.

Blad Oneye a écrit:

- L'histoire : petit détail, dès le départ, qui est plutôt une astuce d'écriture qu'autre chose (que j'applique récemment moi-même) : les gens qui se connaissent et qui se parlent disent rarement leurs prénoms, voir jamais. C'est à garder dans un coin de ta tête, tu verras que ça rendra tes récits plus réalistes et "sérieux" (c'est au narrateur de présenter les personnages, de préférence, mais là encore ce n'est pas une règle en soi, juste un conseil, que tu appliques par ailleurs dans le reste de cette histoire).
Nous abordons ici une question de style d’écriture, qui peut se discuter longtemps.
Le procédé d’apostrophe par le prénom que j’ai utilisé est assez courant en BD ou dans des genres graphiques voire même à la télé ou au cinéma. Il permet d’introduire un personnage sans avoir justement à se lancer dans une description qui prendrait plusieurs lignes de texte là où ce n’est pas très intéressant pour l’histoire. En une phrase, j’ai présenté et nommé ce personnage, ce n’est peut-être pas quelque chose de « courant » dans la vraie vie, mais c’est efficace ici.

Blad Oneye a écrit:

Les explications de Verdran sur l'ordre Jedi et ses propres choix de vie sont un peu expéditifs. Le vrai point qui me gêne est en fait la recommandation du personnage faite aux parents de Sudya. Si lui vit en-dehors des Jedi et des Sith en étant sensitif (notamment par soucis de liberté de vie, ce qui se défend très bien), alors pourquoi expliquer qu'il est préférable d'envoyer Sudya chez les Jedi ? Le père demande même directement s'il n'y a pas d'alternative, et Verdran fait comprendre que non, alors qu'il est la preuve vivante que si... Il y a un soucis de crédibilité dans cet échange. Verdran semble défendre un avis qui va à l'encontre de ses propres convictions. Je pense qu'il te suffit de creuser le sujet pour régler ce problème. En donnant un peu plus de densité à ce personnage secondaire important, qui doit dans cette scène être très convaincant (ce n'est pas rien de pousser des parents à "abandonner" leur enfant, même en faveur des Jedi, qui ont bonne réputation sur la planète d'origine de Sudya), tu trouveras par toi-même une solution scénaristique intéressante et cohérente, je n'en doute pas.

En effet. C’est fou comme une partie de texte pouvait paraître claire et précise au moment de l’écriture et se révéler peu satisfaisante  plus tard (c’est pour ça que j’arrive pas à me relire d’ailleurs, a posteriori, je trouve à redire de tout ce que j’écris ou presque… passons...) J’ai modifié légèrement l’histoire de Verdran pour en faire un ancien padawan qui a échoué à devenir chevalier et s’est ensuite éloigné de l’Ordre. (De mémoire, c’est une chose qui existe, j’espère que c’est une correction satisfaisante).

Blad Oneye a écrit:

La troisième partie amène la petite Sudya dans son introduction auprès des Jedi sur Coruscant et ouvre les enseignements liés à la Force. La leçon de la Méditation Vide, par exemple, est bien intégrée au récit et trouve une justification parfaite pour le personnage. Par contre, je trouve que l'interprétation du code Jedi, qui amène limite à la restriction de l'amitié, est un peu excessive. Il n'y a rien de mal à ce que des gamines soient amies proches. Bien sûr, les intérêts de l'ordre (ou plutôt de la galaxie et de la paix entre les individus) doivent passer avant, mais cette convocation et cette manière abrupte d'annoncer la chose (je rappelle que ces fillettes n'ont même pas 8 ans) me paraît un brin zélée. Ou alors, il faut développer que l'amitié est considérée comme étant une forme d'amour et d'attachement,  et c'est ce dernier point précis qui peut mener à une certaine souffrance. En somme, soit tu développes davantage pour éviter de trop faire passer les Jedi pour des bourrins sans cœur, n'ayant ni sens de la pédagogie ni aucune base en psychologie de l'enfant, soit tu fais sauter cette partie (je n'ai pas l'impression qu'elle ait un grand impact sur la suite).

Cette partie est importante pour moi dans la construction psychologique de mon personnage. C’est le moment où elle est confrontée pour la première fois à une vision rigoriste du dogme et en appréhende les limites. Je change pour dire que c’est le fait d’un seul professeur, trop rigide et dogmatique (je pense qu’on a tous des exemples de ce genre d’individus...)

Blad Oneye a écrit:

Tu évoques la captation de pensées par Sudya dans le cadre de l'utilisation (volontaire ou non) du pouvoir d'Empathie de Force. Attention avec ça, car en aucun cas un empathe n'est un télépathe et inversement. Les empathes ne captent que des émotions, des sentiments qui se dégagent des autres êtres vivants. C'est une notion essentielle à comprendre et à maîtriser pour ne pas glisser, justement, vers des excès qui provoqueraient des actions malheureusement non valides du point de vue d'un Maître du Jeu.

Je ne suis pas sure de voir où ça se produit (pas eu le courage de relire toute ma fiche en détail au risque de me rouler en boule dans un coin). Mais l’idée générale de ce pouvoir pour moi c’est que Sudya capte des « impressions » pas des pensées, elle va être capable de dire si quelqu’un est triste ou heureux ou en colère, par exemple. Si ce n’est pas ce qui ressort de ma fiche, j’en suis marrie, et prête à corriger ça.
Blad Oneye a écrit:

En partie 4, je ne comprends pas pourquoi tout ce mystère et ces cachotteries sur l'espèce de Sudya. C'est peut-être un défaut de connaissance de ma part, mais je ne vois pas en quoi c'est intéressant de garder le secret là-dessus. Surtout dans une galaxie où les différentes races sont nombreuses et variées. Ok, des suprémacistes (et non des racistes, puisque dans l'univers de Star Wars il y a bel et bien plusieurs races entre les individus, ce qui correspond au final à la thèse raciste, si on se réfère à sa plus pure définition) peuvent voir ça d'un mauvais œil, mais il s'agit franchement d'une toute petite minorité de personnes dans l'univers. Et les Jedi ne font évidemment pas partie de ceux-là.

Alors, c’est ce que j’ai compris de mes recherches sur les Zélosiens. C’est un peuple qui a tendance à rester entre soi, qui ne se mêle pas trop aux autres et d’après ce que j’ai lu, il semblerait que ceux qui s’aventurent dans la galaxie restent discrets sur leur appartenance. Je n’ai pas trouvé d’explication mais on peut avancer des hypothèses. Pour moi, étant la seule race intelligente connue à être d’origine végétale, on peut imaginer qu’ils ont dû être en bute à plusieurs problèmes, comme des scientifiques peu éthiques prêts à les disséquer, ce qui expliquerait une discrétion.
De plus, même s’il y a de nombreuses races dans l’univers, il me semble que la race humaine occupe une place prééminente et que les autres sont quand même assez souvent discriminer. C’est en tout cas l’impression que j’ai après le visionnage des films, je peux me tromper.
D'autre part, l'Ordre Jedi connait la véritable race de Sudya, même si, dans l'ensemble, ses membres ne sont pas forcément au courant.


Blad Oneye a écrit:

La fin de l'histoire est orientée en mode résumé oral, c'est dommage. Mais je comprends aussi que tu ne puisses pas te lancer dans un roman de 200 pages ! Il y avait un beau potentiel pour une grande aventure trépidante, en tout cas. Enfin, les explications du maître sur ce qu'il s'est passé sont un peu évasives, et la Force a clairement bon dos. Je ne vois pas franchement quel pouvoir aurait pu permettre à des Jedi de guider un vaisseau dans l'espace, encore moins un pouvoir utilisé par un padawan... Bref, cette fin sent un peu la précipitation comparée à tout le reste. J'ai envie de te dire qu'à la limite pourquoi pas (quand t'es au bout, t'es au bout), à partir du moment où tu corriges ce qui a été énuméré précédemment, au moins.

J’ai effectivement moins développé la fin, ma fiche était déjà très longue, et d’expérience, je sais que ça peut effrayer ou lasser les gens, j’ai voulu aller vite.
Je me rends compte à la relecture que du coup, ce n’est pas très clair, et je vais essayer de reprendre sans trop m’étendre.
Les deux Jedis n’ont pas « guidé » le vaisseau, disons qu’ils ont plutôt servi de radar pour repérer les dangers potentiels (pluie d’astéroïdes, tempête stellaire…) et donc les éviter au mieux. Ce qui me semble être une capacité tout à fait plausible pour des Jedis.

Voilà, j'espère que j'ai bien répondu à tout!
Bonne (re)lecture!

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 28 Oct - 10:02
Bien ! Tes explications et les modifications apportées sont suffisantes à mon sens.
Sans oublier que tu as effectivement fourni un bel investissement dans cette fiche de personnage.

Je te donne ainsi mon point de validation avec plaisir ! Un second modérateur va venir se pencher sur tout ça incessamment sous peu. Smile

Néro

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Mer 28 Oct - 22:22
Hello, Voici l'analyse selon les critères du niveau 3


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Donc pour moi, tu es validée! Félicitation!

Néro

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Néro
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Mer 28 Oct - 22:24
Fiche validée par Blad Oneye et quelqu'un, le 13/11/2019.


Bravo, te voilà lancée une nouvelle fois dans le jeu ! Tu peux maintenant créer ton journal, au nom de ton personnage, dans la section Chroniques des personnages.

Libre à toi de démarrer dans la section RPG sur la planète de ton choix, en relation avec la fin de ta fiche !

Bon deuxième jeu parmi nous !

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