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Leçon : Lancer de sabre laser [Tseh]
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La Force

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La Force
Maître du Jeu
Jeu 9 Juil - 20:28
MISSION
Apprentissage du lancer de sabre laser

Rang E



Le Grand maître Cadalo était assis paisiblement en tailleur face à une fenêtre du Temple donnant sur la bourdonnante capitale de la République. S’il était généralement dans cette position pour méditer, une légère vapeur trahissait la consommation d’un thé vert dont les feuilles étaient cultivées dans l’une des fermes du corps agricole de l’Ordre Jedi. Il était bon de se rappeler que l’Ordre était un ensemble d’individus bien plus vaste que ceux que l’on pouvait côtoyer au Temple. Ceux qui n’avaient pas réussi à devenir padawan n’en étaient pas pour autant banni de la communauté, ils servaient d’une autre manière.

Le Drall qui présidait aux destinées d’un Ordre en pleine tourmente aimait à se rappeler ces simples vérités dans les moments de calme. Le matin était toujours propice aux réflexions, et au thé vert. C’était aussi l’annonce d’un jour nouveau, pour lui mais aussi pour son padawan qui s’était livré quelques jours auparavant à un entrainement auprès du maître Sate. Les maîtres échangeaient souvent à propos des padawans, et encore plus lorsqu’il arrivait qu’ils se les échangent le temps d’une mission ou d’un apprentissage quelconque. Ainsi l’humain de Waty, qui boudait la confrontation physique, voulait parfaire sa connaissance des armes. Nul doute qu’une telle volonté était liée à son expérience dans les bas-fonds, et c’était de cela que le maître voulait parler avec son padawan.

Sans détourner le regard du paysage de Coruscant, Cadalo sentit arriver son apprenti, en espérant qu’il saurait cette fois-ci tenir son nouveau compagnon à l’écart. Il était particulièrement difficile de ne pas apprécier Geb, mais la condition de sa vie au Temple était une certaine discipline. Le Grand maître versa du thé dans une tasse vide et la laissa, fumante à son tour, sur un petit guéridon placé entre deux fauteuils de méditation.



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Asledo Cadalo

« Bonjour Tseh, installe-toi je te prie. Le maître patienta quelques secondes que Tseh puisse s’asseoir à son aise, puis il reprit. Le maître Sate, avec lequel tu t’es entrainé l’autre jour, m’a parlé de votre conversation. C’est bien que tu veuilles compenser tes défauts et accroître ta maitrise du sabre laser, mais je serais intéressé de connaître les raisons qui, pour toi, fondent cette décision. »

Le sabre laser d’un Jedi n’avait rien d’une vulgaire arme. Porté par un gardien de la paix, par définition hostile à la violence, il traduisait nécessairement et souvent inconsciemment un aspect de son rapport au monde. Or, le padawan Tseh portait l’un des sabres laser les plus originaux que Cadalo avait vu ; et pourtant, ledit padawan en avait une maîtrise pour le moins perfectible… Qu’est-ce que cela pouvait traduire du rapport que Tseh entretenait avec le monde, et est-ce que lui-même s’était déjà posé cette question ? Avant de permettre à un Jedi de devenir plus efficace dans le maniement d’une arme, il ne semblait pas inutile au vieux Drall de pousser son apprenti vers ce genre de questionnement.



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Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Dim 12 Juil - 19:32
La nuit avait déjà recouvert le ciel coruscanti de son manteau étoilé. Enfin c'était un bien grand mot avec la pollution lumineuse. Les rêveurs devaient se contenter que des phares des speeders et autres vaisseaux comme étoiles filantes. À cette heure-ci, beaucoup de pensionnaires du Temple étaient déjà couchés. Tseh venait de se lover dans son lit. Après une journée bien chargée rythmée par beaucoup d'entraînements qui avait fini assez tard avec des leçons de son maître. Le Padawan avait un peu ramolli et devait se reprendre en main. Donc il avait mit les bouchées doubles ces derniers temps. Et celà, malgré le fait qu'il soit toujours autant préoccupé par ses visions. Geb dormait sur une couverture à ses pieds. Lui, il avait pas à se tracasser. Parfois, le Padawan enviait le chien. Il s'endormi enfin.

Quelques instants plus tard, il se leva, mais le cadre était étrange. Il se trouvait sur une grande natte dans la maison familiale qui servait également d'atelier. Une chose était certaine, il était sur Waty. Cette maison, il l'avait toujours connue. C'était ici qu'il était né et était destiné à la reprendre à la mort de son père. Il vit une femme entrer dans la hutte accompagnée de quatre enfants. Le plus âgé étant un garçon. Ils avaient ses traits et ceux de cette femme.

- Chéri, tu as mis du temps à te réveiller, tu as du boulot!
- Tss… J'arrive!


Il se leva de la natte, mangea un morceau de viande sechée et une galette de blé avant d'aller travailler à l'atelier. Le jeune homme connaissait bien son métier, c'était comme s'il avait fait ça toute sa vie. Il parti aussitôt chercher de l'argile au bord du fleuve pour ses poteries. Ce dernier offrait un limon fertile, mais aussi utile pour la céramique bien qu'il ne supporte pas les fortes températures. Il avait des paniers pour mettre l'argile afin de la transporter. Sur le chemin, il remarquait des paysans en train de labourer les champs. La plupart se servaient de houe pour cette tâche. C'était un travail harassant dont il était bien content d'y être épargné.

Tseh arriva à destination. C'était proche des rives. Il devait faire attention aux requins-crocodiles qui rodaient dans ces zones. Il avait l'habitude de prendre au moins une lance pour tenir éloignés les prédateurs malgré leur grande taille. Comme son père avant lui. Il remplit les paniers d'argile boueuse. Il rentra à l'atelier par la suite. Sur le chemin, il croisa les guerriers de la tribu qui passaient du bon temps. Certains lézardaient au soleil, d'autres buvaient ou encore jouaient au Mehen. Parmi eux, il pouvait voir le chef actuel de la tribu, A-ha, le fils pourri-gâté de Taharqua. On avait enterré il y a peu son père. Tseh avait été obligé de faire les plus belles pièces de céramiques pour ce dernier. Les funérailles avaient été fastueuses. Sa tombe avait été bien garnie, de quoi nourrir la tribu entière. On avait même fait venir de Nubt des pleureuses professionnelles. Maintenant, c'était A-ha le chef, et il en profitait bien pour ses privilèges accordé par ce rang. Le fait qu'il n'ait pas à travailler dans les champs. Même les artisans mettaient la main à la patte lors des récoltes ou pour s'occuper du bétail quand c'était nécessaire. En théorie, les guerriers devaient éloigner les bêtes sauvages, pillards et éventuelles tribus ennemies. Mais le secteur était assez pacifié et les animaux sauvages avaient tendance à rester à distance des zones d'habitation, mis à part les babouins et les requins-crocodiles. Du coup, ils passaient leurs journées à pas faire grand-chose quand ils ne partaient pas à la chasse.

Il rentra avec l'argile pour commencer à travailler. Ses journées se résumaient souvent à ça. Il observait son fils en train de jouer avec un petit animal à roulettes. Un moment donné il fit tomber le jouet un peu plus loin. L'enfant soupira car il était hors de sa portée. Mais en rendant la main, l'objet vont à elle comme par magie. Cela eut pour conséquence d'alerter son père. Il accouru.

- Papa, j'ai fais un truc bizarre!
- Attention, ne refais jamais ça. Si la tribu le découvre, on va avoir des ennuis.

Plus tard, Tseh quitta la hutte pour chercher de l'eau pour son travail. Bien qu'il fasse jour, on pouvait voir les lunes et ce que les habitants appelaient "la grosse lune à anneaux", qui était en réalité la géante gazeuse autour de laquelle gravitait la Lune de Waty. La plupart du temps, on se servait des chadouff pour l'eau, ce qui limitait les risques des confrontation avec les requins-crocodiles. Alors que Tseh s'approvisionnait, il vit des paysans se diriger à plusieurs vers le village. Intringué, il interrompi son activité et les suivi. Sur le chemin, il se posait pas mal de questions sur sa situation actuelle, il y avait comme un truc qui n'allait pas. Il avait l'impression que tout cela n'était pas réel, comme si c'était pas vraiment lui.

En arrivant, il remarqua un attroupement. Au centre de tout ça, surplombant la foule en colère, il vit A-ha tenir son ainé qui s'était révelé sensitif. Il se mit à courir à travers la foule pour rejoindre son fils.


- Laisse le!

Mais des guerriers le poussèrent et il chuta en arrière. Puis ce fut le trou noir.

Tseh se réveilla en sursaut. Il était en sueur et remarqua Geb le toiser depuis son lit. Autour de lui, le village avait cédé sa place à sa chambre au sein du Temple, sur Coruscant. Il réalisa dès-lors qu'il était sur la couverture du chien.

Il soupira de soulagement, tout ça n'était qu'un rêve. Mais il avait l'impression que c'était pas anodin. Il tenta tout de même de se rendormir. Il était conscient qu'il devait être en forme demain.

Le lendemain, Tseh alla au réfectoire pour le petit déjeuner. Sur le chemin, il songeait à son rêve. Il se disait que ce n'était pas anodin. Si la Force voulait lui montrer un message. En tout cas, il était conscient qu'il y en aurait d'autres dans son cas sur Waty, mais sans doutes sur d'autres mondes. Mais ce qui sautait le plus aux yeux était le fait qu'il se retrouvait dans la même situation que son père avec un enfant sensitif vu comme un danger pour le chef. Mais ce dernier était trop attaché à son fils et voulait pas que de son vivant on le traite comme un moins que rien. Ça lui avait coûté la vie, et Tseh avait quand-même été banni. Il ne s'était pas rendu sans combattre malgré le fait qu'il soit en position de faiblesse.

Après avoir avalé son petit déjeuner, Tseh rejoignit son maître dans la salle de méditation où ils avaient le plus l'habitude de se retrouver. Une de celles avec une grande baie vitrée offrant un panorama impayable sur la ville-monde. Enfin, ça aurait été mieux si c'était les paysages de mondes comme Aldérande ou Naboo. Tseh avait définitivement du mal à trouver du charme esthétique à la ville-monde. Mais il en avait trouvé du côté pratique avec les commerces où la nourriture était simple d'accès, le concept des transports en commun, même si pour ce cas, ils n'y avaient plus accès à cause du sabre laser.

En arrivant, il vit son maître qui buvait son thé préparé par des auxiliaires du Temple. Le jeune homme était arrivé avec son mug ringard avec un café venu de la machine qui tombait souvent en panne, afin de rester éveillé après un mauvaise nuit. Son chien l'accompagnait. Cette fois ci, il le tenait en laisse et l'animal fût retenu du sauter sur le drall. Puis Tseh lui donna sa botte fétiche et le chien était occupé pendant un moment. Cette vieille botte usée était un peu la solution miracle du moment afin de réconcilier le chien et la vie au Temple. Vu que l'animal ne supportait pas l'absence de son maître. Pourtant, Tseh allait devoir lui apprendre à devoir rester seul de temps en temps sans devoir casser les oreilles des voisins de chambre. L'isolation sonore laissait à désirer dans un bâtiment aussi ancien. Et pourtant, les Jedi cherchaient à entretenir leurs locaux.

Son maître le salua et l'invita à s'assoir. Tseh se mit en tailleur. Il était toujours un peu préoccupé par son rêve. Enfin, il faisait tellement de rêves en rapport avec Waty ces derniers temps. Mais celui-ci était encore plus étrange, il montrait Tseh comme s'il n'avait jamais connu l'Ordre. Et s'il n'avait pas été banni de la tribu et s'était contenté de reprendre l'atelier et épouser la femme que ses parents avaient choisi pour lui et avoir une descendance. C'était assez étrange. Mais vu ce qu'il avait vu à la fin, c'était pas plus mal qu'il n'ait pas d'enfants.


- Le maître Sate, avec lequel tu t’es entrainé l’autre jour, m’a parlé de votre conversation. C’est bien que tu veuilles compenser tes défauts et accroître ta maitrise du sabre laser, mais je serais intéressé de connaître les raisons qui, pour toi, fondent cette décision. »

La question de son maître au sujet du maniement des armes, le sorti de ses songes. Il était vrai qu'il avait eu une discussion avec Maître Sate à ce propos. Ici, le Drall lui demandait pourquoi il voulait améliorer ses performances avec les armes. Une question qui était loin d'être anodine. Une chose que Tseh pouvait dire, c'était avant tout de ne pas reproduire ce qu'il s'était passé dans les bas-fonds quand il avait été blessé par la brute. Résultat, Loh avait eu à supporter un boulet pendant tout le chemin du retour. Il avait aussi souvenir de son passé et de toutes les fois où il s'était fait tabassé sans rien pouvoir faire.

Au cours de sa réflexion, il constata que le noeud du problème n'était pas forcément les armes en elles-mêmes, mais surtout un manque de confiance en soi. Il se demandait comment les armes pourraient l'aider sur ce plan. Il pensait que ça restait compliqué. Il devait poser la question à son maître.

- Je pensais que je demandais ça suite à ce qui s'était passé dans les bas-fonds.

Il prit une pause et continua sa réflexion.

- Mais j'ai réalisé que c'était surtout un problème d'assurance et de confiance. Cependant, je pense pas que les armes puissent corriger ce problème. C'est plus profond que ça...

Sans doutes que son lourd passé sur Waty pesait encore sur lui. Ce qu'il avait subi pendant plus d'un an avait suffi à le traumatiser et le briser durablement. Cette formation de Jedi pouvait être vu comme la reconstruction d'un être qu'on avait voulu détruire. Tseh avait beaucoup progressé depuis son arrivée ici depuis le jour où il avait peur d'un simple bâton. Maintenant, il avait un sabre-laser à la ceinture et ça lui paraissait normal. Peut-être parce que le cristal qui le composait, il le connaissait bien avant son arrivée sur Coruscant. Mais Tseh n'avait pas vraiment la mentalité d'un guerrier. Il voyait plus le monde du point de vue d'un artisan qui s'émerveillait de la finesse d'un l'art qu'il pouvait avoir sous ses yeux. Mais aussi sur l'aspect pratique d'un objet. Ainsi avant de le voir comme une arme se guerre, Tseh voyait le vaisseau comme un moyen de transport rapide et efficace tout en étant une merveille de technologie voire d'art. Certains de ces engins étaient de véritables merveilles d'art. Il était même possible de voir d'où venait un vaisseau juste par son apparence qui collait en général avec les pratiques visuelles. La même chose s'appliquait aux Sabres des Jedi.


- Je vois les autres autour de moi, même Loh Dahrl avait plus d'assurance et de courage que moi... Je veux grandir, ne plus être cet enfant qui se met en boule quand on le menace.

Il repensait tout de même aux gens qui l'avaient battu, au monde qu'il avait connu dans son enfance. Un univers où la violence et la mort était omniprésentes. Il avait vu des criminels subir des châtiments physiques brutaux et lui aussi en avait fait les frais.

- Mais j'ai peur avec les armes de devenir comme ceux que j'ai connu, les guerriers de ma tribu qui utilisaient leurs armes pour faire peur et soumettre...

Tseh restait très partagé sur ce sujet, d'un côté, il ne souhaitait plus être une victime démunie, de l'autre, ne pas être un bourreau. Trouver cet équilibre était si difficile.

- Sinon, j'ai encore fait un rêve bizarre concernant Waty…

Tseh expliqua qu'il avait été mis dans une situation où il n'avait jamais connu l'Ordre, qu'il était encore intégré dans la tribu et avait repris l'atelier familial. Mais qu'un de ses enfants avait été dévoilé sensitif et que le jeune homme s'était retrouvé dans la même situation que ses parents impuissant face à la tribu qui voulait du mal à un enfant parce qu'il avait des pouvoirs convoités par le chef.

- Je sais pas comment m'extirper de mon passé si la Force elle-même continue à me le mettre en pleine face ... M'enfin, je pense qu'une première solution est de penser à l'instant présent !

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Mer 15 Juil - 13:46
Le maître écoutait son apprenti lui expliquant avec une légère difficulté ce qui pouvait le pousser à vouloir devenir plus performant au sabre laser. Ce n’était pas une question simple, et si peu d’apprentis prenaient le temps d’y réfléchir. Le désir de se renforcer semblait entrer en lutte contre celui d’être quelqu’un de pacifique, Asledo mesurait cette difficulté aux circonvolutions de son padawan. Tout ceci semblait partir d’un constat de faiblesse.

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Asledo Cadalo

« Les plus jeunes donnent tant d’importance à la comparaison… Beaucoup d’apprentis prennent la mesure de leur progression que lorsqu’ils sont accompagnés d’autres apprentis, et ne retiennent en général que les moments où ils se sont sentis inférieurs. De cela, ils tirent un manque de confiance en eux et oublient que c’est avant tout leur ego qui est blessé : « même » Loh Darl avait plus d’assurance et de courage que toi, ce sont tes mots. Pourquoi « même » ? T’attendais-tu à ce qu’il te soit inférieur ? Le grand maître connaissait son apprenti et jamais il ne le décrirait comme quelqu’un de prétentieux. Toutefois, les padawans à secrètement espérer égaler, pour ne pas dire dépasser, leurs camarades, ou concurrents, étaient nombreux. Or le maître avait pu constater que simplement formuler l’hypothèse que le padawan ressente, même sans vraiment en être conscient, des bribes de vanité pouvait aider à les contrôler. C’était une manière pour le mentor de montrer à son apprenti qu’il était conscient de ce qu’il pouvait vivre et qu’il n’y avait aucune honte à ressentir du moment qu’on l’assumait.
Ne t’inquiète pas, je sais que ce n’est pas le cas. En tout cas, pas nécessairement dans le siège de ta conscience. Mais il est important d’envisager l’hypothèse que l’on se prête un peu trop facilement à la comparaison, et pas toujours de la manière la plus constructive. La vérité, dans toute sa simplicité, est que chaque arbre pousse sans se soucier de la forêt car il est à la fois individu et partie du tout. »

Le maître s’interrompit pour laisser au padawan le temps de méditer ses paroles. Il profita de ce répit pour boire une gorgée de thé et embraya sur la question plus large de la confiance en soi dont Tseh disait manquer.

« Il faut distinguer la cause du manque de confiance et la manière de combler ce vide. Je ne doute pas que ce déficit de confiance trouve ses origines dans ton histoire et je suis rassuré que tu ne considères pas la maîtrise d’une arme comme un moyen de pallier ce problème.

Tes motivations ne sont toutefois pas encore très claires, prend garde à ne pas faire de ta formation une fuite en avant. Il n’est pas rare de voir des frères Jedi s’abîmer dans l’obsession de l’avenir pour enterrer leur passé. On ne peut construire d’édifice solide que sur des fondations saines.

Peut-être est-ce là le sens de ton rêve. Il y a encore beaucoup de peurs à exorciser de ce passé qu’il va falloir apprendre à regarder sans douleur pour en tirer des enseignements plutôt que des traumatismes. Mais ce travail ne doit pas consister à t’extirper de ton passé car il fait partie de toi, sans pour autant te définir totalement. La clef se trouve dans l’acceptation, et non dans le rejet.

Nous sommes sensibles à la Force, mais il arrive que nous rêvions, tout simplement. N’oublie pas que la plus grande partie de la formation d’un Jedi est indépendante de sa sensibilité à la Force. Chaque Jedi accompli est d’abord un individu accompli.
»

Sur ces mots le maître termina sa tasse de thé et, comme pour faire écho à l’appel de l’instant présent formulé par son padawan, reprit avec un nouvel élan.

« Je dois encadrer un groupe de novices aujourd’hui, je ne serai pas en mesure de t’accompagner. Mais puisque tu as déjà pratiqué des entrainements avec d’autres maîtres, j’en ai trouvé un particulièrement compétent en la matière. Rejoins-le dans la salle d’entrainement habituelle, il t’y attend. »


Tseh devait maintenant rejoindre son mystérieux formateur du jour et, une fois arrivé dans la salle qu’il fréquentait habituellement en compagnie de son maître, il découvrit celui qui allait l’encadrer.




Leçon : Lancer de sabre laser [Tseh] 1533494391-avamaitrejedigardien
Ben Saro

La carrure imposante du maître Saro était reconnaissable sous n’importe quel angle et, lorsqu’il se retourna pour découvrir le padawan promis, l’humain ne put masquer une expression mêlant surprise, incrédulité et déception.

Le maître commença par quelques mots à voix basse : « Il va me falloir plus qu’un thé alderaanien pour se faire pardonner… » Ils faisaient référence à une conversation entre Ben Saro et Asledo Cadalo dont Tseh n’avait pas été témoin, mais il y avait fort à parier que le grand maître avait négocié les faveurs de son collègue en gardant une part de mystère sur l’identité du padawan dont il aurait temporairement la charge.

Placer ainsi Tseh en compagnie du maître Saro pouvait être l’une de ces manœuvres dont le maître Cadalo avait le secret pour dispenser des enseignements plus profonds qu’initialement attendus. Ben Saro se demanda toutefois intérieurement qui allait être réellement mis à l’épreuve lors de cette session d’entrainement.

« Bonjour padawan.
Puisque le maître Cadalo semble estimer qu’il ressortira quelque chose de cette séance, essayons de ne pas le décevoir. Voyons déjà où tu en es.
Puis, sans ajouter un mot, le maître Saro activa l’un de ses sabres laser et se mit en garde, incitant le padawan à faire de même. Pour le plus éminent des gardiens de l’Ordre, quelques passes au sabre laser valaient mille discours. L’imposant maître d’arme voulait tester les compétences du jeune padawan car avant d’espérer projeter un sabre laser au loin, encore fallait-il être capable d’en faire quelque chose entre ses mains… Je t’attends. »



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Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Ven 17 Juil - 16:57
- Les plus jeunes donnent tant d’importance à la comparaison… Beaucoup d’apprentis prennent la mesure de leur progression que lorsqu’ils sont accompagnés d’autres apprentis, et ne retiennent en général que les moments où ils se sont sentis inférieurs. De cela, ils tirent un manque de confiance en eux et oublient que c’est avant tout leur ego qui est blessé : « même » Loh Darl avait plus d’assurance et de courage que toi, ce sont tes mots. Pourquoi « même » ? T’attendais-tu à ce qu’il te soit inférieur ?


L'apprenti écoutait attentivement les leçons de son maître. Au moment où le Drall parlait de sa comparaison avec son camarade Kel Dor, Tseh se disait effectivement, c'était pas vraiment la meilleure manière de formuler sa pensée. Enfin il voulait surtout se comparer à d'autres élèves suivant la voie des Consulaires. Mais il devait reconnaître que c'était pas pertinent. D'autant plus que Loh avait un Gardien comme maître, ce qui devait aider. Enfin, la comparaison n'était pas une bonne chose.


- Ne t’inquiète pas, je sais que ce n’est pas le cas. En tout cas, pas nécessairement dans le siège de ta conscience. Mais il est important d’envisager l’hypothèse que l’on se prête un peu trop facilement à la comparaison, et pas toujours de la manière la plus constructive. La vérité, dans toute sa simplicité, est que chaque arbre pousse sans se soucier de la forêt car il est à la fois individu et partie du tout.

Cette formule était bien plus exacte. Il fallait pas se concentrer sur les autres, mais sur soi. Cependant, observer les autres pouvait être un moyen de s'enrichir en terme d'experiences, avoir d'autres points de vue. Peut-être que Tseh devait voir ça sous cet angle. Il savait tout de même qu'il restait dépendant de ses semblables. Mais cela ne devait pas se transformer en concurrence. Peut-être qu'il devait prendre exemple sur Geb qui ne semblait pas vraiment envier les autres chiens. Quand il en croisait d'autres dans la rue en ballade, il se contentait de faire preuve de curiosité. Son insouciance pouvait être enrichissante. Enfin, il y avait tout de même des limites. Cette même insouciance avait poussé ce chien à manger du poison. Le tout était encore une histoire d'équilibre.

Son maître repris les explications. Cette fois, il aborda tout ce qui tournait autour du passé de Tseh. Inutile de dire que c'était un gros morceau tant cela pesait sur les frêles épaules du jeune homme.

- Tes motivations ne sont toutefois pas encore très claires, prend garde à ne pas faire de ta formation une fuite en avant. Il n’est pas rare de voir des frères Jedi s’abîmer dans l’obsession de l’avenir pour enterrer leur passé. On ne peut construire d’édifice solide que sur des fondations saines.

Ne pas faire de sa formation un moyen de fuir son passé. Il était vrai que celle-ci avait beaucoup été pour Tseh un moyen de tenter de guérir de ses traumatismes, de passer à autre chose et se reconstruire après avoir été détruit par sa tribu. Le Drall avait juste sur le fait que ce qu'il avait bâti depuis qu'il était sur Coruscant était assez fragile tant les fondations étaient encore instables. Quand on avait été autant détruit à cause d'un enfant gâté jaloux, il n'était pas chose aisée.

- Peut-être est-ce là le sens de ton rêve. Il y a encore beaucoup de peurs à exorciser de ce passé qu’il va falloir apprendre à regarder sans douleur pour en tirer des enseignements plutôt que des traumatismes. Mais ce travail ne doit pas consister à t’extirper de ton passé car il fait partie de toi, sans pour autant te définir totalement. La clef se trouve dans l’acceptation, et non dans le rejet.


Tirer des leçons de son passé plutôt que des traumatismes. Vu comme ça, Tseh avait pour le moment du mal à voir ce qu'il pouvait exploiter sur ce point de ce qu'il avait vécu après la mort de ses parents. Se faire tabasser pour un Oui et pour un non tout ça parce que quelqu'un de mieux placé était jaloux et voyait la Force comme un privilège qui ne devait revenir qu'aux castes les plus hautes. Un individu ayant un pouvoir de vie et de mort sur la tribu et déifié. Ou d'avoir failli servir à plusieurs reprises de casse-croûte pour des babouins.

- Nous sommes sensibles à la Force, mais il arrive que nous rêvions, tout simplement. N’oublie pas que la plus grande partie de la formation d’un Jedi est indépendante de sa sensibilité à la Force. Chaque Jedi accompli est d’abord un individu accompli. »

Sur ce point, le jeune homme ne pouvait être que d'accord. Et son éducation en tant qu'artisan avait pas vraiment demandé de se servir d'une quelconque compétence offerte par la Force, c'était plutôt l'habileté de ses mains. Mais il réalisait également, qu'il pouvait voir ce qui s'était passé sur Waty après la mort de ses parents comme un rappel que même avec la Force, on pouvait être vulnérable et que ça ne faisait pas tout. Comme le disait son maître.

Après avoir fini son thé, le Drall indiqua à Tseh la suite de son programme de la journée. De son côté, Geb mordait sa botte. La vie de chien était assez simple, manger, dormir, jouer. Un tel programme faisait envie. Mais Tseh se disait que c'était assez monotone et pas pour lui. Et cela restait un comportement égoïste qui passait pas très bien chez des espèces intelligentes. Le fils du chef des Iat A-ha en avait été un parfait exemple. Juste un enfant gâté qui n'avait pas de limites de la part de son père et aucune responsabilités.


- Je dois encadrer un groupe de novices aujourd’hui, je ne serai pas en mesure de t’accompagner. Mais puisque tu as déjà pratiqué des entrainements avec d’autres maîtres, j’en ai trouvé un particulièrement compétent en la matière. Rejoins-le dans la salle d’entrainement habituelle, il t’y attend.

Entendre ce genre de phrase de la part du petit être à la fourrure grisonnante n'était pas surprenant du tout pour le padawan. Il avait pris l'habitude que son maître soit régulièrement absent pour s'occuper de groupe de novices. C'était pas un souci pour lui. Il était conscient que d'autres avaient aussi besoin de son savoir. Tseh allait quand à lui s'entraîner au sabre avec un autre professeur. Ça aussi c'était pas nouveau. C'était le plus souvent Maître Sate qui avait joué ce rôle. Sur ces paroles, Il salua le Drall et se dirigea vers la salle où il avait rendez-vous.

Sur le chemin, il repensa aux paroles de son maître. Tirer des leçons de son passé au lieu de vouloir le fuir et en faire des traumatismes. Il songea au fait qu'il avait beaucoup appris de son père, même quand il avait su tenir tête au chef déifié par la tribu quand celui-ci menaçait Tseh. Mais cela lui avait coûté la vie. Puis le jeune homme réalisa que le souvenir du fait que sa famille l'ai aimé jusqu'au bout, l'avait aidé sans doutes à tenir le choc dans une situation désespérée. Toujours dans ses songes, il se remémora également le moment où il était arrivé sur Coruscant, quand on avait ouvert sa caisse à la douane, cette main tendue du Jedi qui l'avait mené au Temple avec des soins, des vêtements chaud, un bon repas, un lit. Il conclua qu'il pouvait au moins tirer de ça, déjà le fait qu'une main tendue, de la solidarité, pouvait faire beaucoup. Pour certains, cela semblait bien peu, mais Tseh était conscient que cela lui avait fait beaucoup de bien après ce qu'il avait vécu.

Il regarda son avant bras tatoué que la bure n'avait pas suffi à cacher. Il avait voulu un temps faire enlever ses tatouages, mais en repensant aux mots de son maître, cela aurait été comme une fuite en avant. Mais les garder se révélait être un premier pas dans l'acceptation de son passé. Ces marques avaient une signification et au final résumaient bien ce que Tseh avait été avant son arrivée au Temple. Les tatouages étaient comme une carte d'identité. Ces derniers indiquaient qu'il venait de la tribu Iat et qu'il était un sensitif banni. Un être qui ne valait pas mieux qu'un jouet sur lequel on pouvait se défouler. Il appartenait encore à la tribu malgré son statut. C'était juste qu'il n'était plus un individu à part entière, mais une chose commune à tous qu'ils pouvaient disposer à leur guise comme avec un ballon. On pouvait taper dedans, le jeter, le casser. Même les bêtes étaient mieux considérées. Il servait même pour avoir des prothèses en cas de perte de dents, ce qui expliquait, avec la consommation de produits céréaliers mal broyés, une dentition en si mauvais état pour son âge. Vu qu'il n'était plus quelqu'un avec une famille, des sentiments, capable de ressentir la douleur, on avait pas mauvaise conscience. Enfin, maintenant, il n'était plus une chose. Il était désormais redevenu une personne sur laquelle tous les coups n'étaient plus permis. Cela pouvait être vu comme une dissuasion de traîter les autres avec mépris et dédain. Et sûrement un avertissement par rapport à l'orgueil et au fait de se comparer aux autres.

Il parvint enfin à la salle d'entraînement où il avait l'habitude de travailler le combat. Il supposait que ça serait Sate, Pullum ou un autre maître qui ne siégeait pas au Conseil. Il se disait qu'il y aurait peu de chances que ça soit Sarro vu que ce dernier devait avoir un très mauvais souvenir du triste spectacle d'un Tseh en boule. Quand il ouvrit la porte, quelle ne fut pas sa surprise. Devant lui, de dressait Ben Sarro. Et pas besoin de Force pour deviner qu'il n'était pas vraiment enchanté. En face, Tseh était crispé. Il prit tout de même le temps d'attacher le chien et de lui laisser sa botte. Pour le Padawan, ce type était intimidant. En règle générale, il cherchait à l'éviter et à se faire discret quand il était dans les parages. Cet homme avait une prestance t-elle qu'une fois quand une classe de l'école d'à côté avait eu cours de sport ici, il était intervenu et le brouhaha s'était transformé en silence de mort. Alors que leur prof avait eu beaucoup de mal à calmer ce monde dissipé.

- Il va me falloir plus qu’un thé alderaanien pour se faire pardonner…

Ces mots avaient eu beau être dits à voix basse, Tseh les avait entendu. Cela confirmait ses pensées aussi subtilement que le scénario d'un holonanar de Wampa géant à deux têtes. Cela faisait penser que son maître avait été obligé de négocier pour l'entrainement du Padawan.

- Bonjour padawan.
Puisque le maître Cadalo semble estimer qu’il ressortira quelque chose de cette séance, essayons de ne pas le décevoir. Voyons déjà où tu en es.


Le maître sorti son sabre-laser et se mit en garde. Le Padawan avait bien compris qu'il devait faire de même et sorti sa lame verte. Tseh se trouvait en face d'un homme bien bâti et bien plus grand que lui. Lui n'était qu'un chétif maigrichon qui manquait clairement d'assurance.

*Je veillerais toujours sur toi. Tu as tenu ta promesse... *

Derrière son adversaire, il voyait l'oiseau blanc que personne d'autre que lui ne pouvait voir. Mais il devait se concentrer. Le jeune homme était tel une petite antilope face à un lézard-lion, un gros prédateur de Waty.

Lors du premier échange, Tseh parvint à parer non sans difficultés. Il sentait la puissance écrasante de son adversaire. Il allait presque tomber, mais il avait réussi à se dégager à temps. Il respirait nerveusement.

Puis le combat repris, les mouvements de Tseh étaient assez brouillons et surtout défensifs. Il se contentait de parer, enfin surtout esquiver. Il fallait dire que tel les petites antilopes endémiques de Waty, il encaissait mal les coups et devait son salut à ses compétences de fuite et d'esquive. Quoiqu'il en soi, c'était pas lui qui attaquait. Cela trahissait son manque d'assurance. Chose qui se remarquait également avec le fait que devant un sabre-laser actif, il jouait à la fuite et à l'instinct et moins sur la technique. Ça pouvait s'expliquer par la panique que cette situation générait. Un long chemin avait tout de même été fait depuis le moment où il craignait la moindre arme. Enfin, il pensait pas que Sarro serait aussi conciliant.

Enfin, il réalisait qu'il avait vécu bien pire et que surtout son père, malgré le fait qu'il soit clairement en position de faiblesse avait osé se dresser contre le chef de la tribu. Il entendit une voix dans sa tête, c'était celle de Tcha.

*S'ils nous craignent autant, c'est parce qu'on est des antilopes avec l'At. Suketh voulait pas que certains écrasent les autres. Ainsi l'At peut permettre à des antilopes de terrasser des lézards-lions. *

*Ce que vous m'avez avant tout appris, c'est à quel point une main tendue peut donner de l'espoir, faire du bien. J'ai vu mon père t'aider. Puis j'ai vu les Jedi me tendre la main alors que je tombais dans un précipice. *

Enfin, ce lézard-lion avait l'At comme lui. Mais ce qu'il constatait, c'est que celui-ci ne pouvait pas le tuer et qu'au contraire il pouvait le renforcer, l'aider. Même si Sarro ne le montrait pas à vue d'oeil, il était là pour aider Tseh à grandir. Comme si la peur commençait à s'atténuer, les mouvements du Padawan étaient progressivement moins hésitants. C'était pas encore ça, mais ça commençait à ressembler à quelque chose.

*Je ferais en sorte de devenir un type bien prêt à tendre la main aux autres comme l'a fait mon père. *

Il avait compris de son maître et de sa famille qu'il n'y avait aucune honte d'avoir des faiblesses et surtout d'appeler à l'aide. Surtout que l'Ordre était dans une période où ils devaient plus que jamais se serrer les coudes. Il avait encore en mémoire un échange avec Sarro qui intimait que parfois, il fallait savoir se défendre seul. Il avait pas totalement tort, une situation où on est seul face à l'adversaire pouvait arriver. Et c'était déjà arrivé à Tseh. Autant mettre toutes les chances de son côté afin  d'éviter qu'un tel scénario ne se produise de nouveau.

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Jeu 23 Juil - 22:45
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Ben Saro



Le maître gardien assénait les coups avec force et précision. Son but était de jauger les capacités du padawan qui lui faisait face et il n’était pas vraiment déçu. Non pas que les performances de Tseh lui apparaissaient meilleures que prévues, mais elles n’étaient pas outrageusement mauvaises non plus. Le jeune humain restait toutefois sur la défensive, clairement mal à l’aise avec son arme et potentiellement distrait par quelque chose. Tseh n’était pas intégralement concentré sur les échanges, le maître Sari pouvait aisément le sentir. L’imposant bretteur fit comprendre à l’apprenti son manque de concentration en mettant davantage de puissance dans un coup final qui fit littéralement voler en l’air le sabre du padawan avant qu’il ne s’échoue, désactivé, au sol. Saro tenait le padawan au bout de sa lame : « Combien de combats réels as-tu connu pour t’accorder le luxe de ne pas être concentré sur tes entrainements ? »

Le maître désactiva ensuite son propre sabre laser, il avait du mal à ne pas manifester une forme de lassitude. Son regard se posa ensuite sur Geb, l’animal qui semblait suivre le padawan du maître Cadalo partout. La mine du maître se décrispa, il semblait même apprécier l’insouciance de l’animal concentré sur son jouet du moment. Mais le répit ne dura qu’un temps, il retourna un regard sévère en direction du padawan : « Et que fait cet animal ici ? Il est censé te ramener ton sabre laser une fois lancé ? Le maître lâcha un soupir. Il semblait avoir du mal à oublier son léger ressentiment à l’endroit du padawan du maître Cadalo qui ne semblait pas être conscient du caractère assez privilégier de sa vie au Temple. Aucun autre padawan n’avait un animal de compagnie et bien peu avaient eu le privilège d’entamer une formation à un âge si avancé. Ben Saro, connu pour son caractère martial, n’appréciait pas les traitements de faveur et voyait dans Tseh l’archétype de l’exception peu admissible. Jeune Tseh… quand ce n’est pas ton maître, ce sont tes coéquipiers qui t’assistent, et quand ce ne sont pas tes coéquipiers, c’est ce chien. Quand vas-tu comprendre qu’il va falloir un jour supporter l’idée de te reposer sur toi-même ? »

Le maître réactiva la lame de son sabre laser : « Je sais que les consulaires ont pour habitude de préférer le dialogue à la lutte armée, mais les padawans consulaires ont tendance à se morfondre dans ce qu’ils pensent être un rejet de la violence. J’en ai vu des apprentis consulaires dédaigner leurs entrainements au sabre, ignorants qu’ils étaient de leur propre vanité. Le maître Saro lâcha le manche de son sabre laser encore actif qui demeura flottant dans les airs. Prôner la paix donne sans doute une forme de supériorité morale, mais répugner à agir pour sa préservation est-il être pacifique ou lâche ? »

Le maître saisit son sabre laser et, d’un geste, le projeta contre une cible à l’opposé de la pièce. Le sabre tourna sur lui-même et alla se planter directement au centre avant de revenir dans la main de Ben Saro qui ne regardait même plus ce qui se passait, démontrant ainsi sa très haute maîtrise. Son sabre en main, il le rangea dans le fourreau vide et s’adressa une nouvelle fois au padawan : « Le lancer de sabre laser repose sur la maîtrise de la télékinésie. Mais tenir un sabre n’est pas comme tenir n’importe quel objet. Avant de le projeter, il faut être capable de le tenir immobile. Saro tendit sa main en direction du sabre du padawan qui se trouvait encore au sol et, par la Force, l’attira dans sa main avec grande vitesse avant de le saisir apparemment sans mal et de le tendre à son propriétaire. Voilà ton meilleur allié, ne le dédaigne pas et n’attend de nul autre une meilleure protection. Maintenant, tiens le parfaitement immobile devant toi. Attention, ce n’est pas si simple. » Et comme pour accompagner le geste à la parole, ou pour accentuer l’avertissement, Ben Sarro recula de quelques pas en laissant Tseh faire son premier essai.


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Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Lun 27 Juil - 9:28
Le combat prit fin quand le Gardien finit par faire voler le sabre de Tseh. Puis pointa sa lame en direction du padawan dont le sang n'avait fait qu'un tour. Chose qui allait de pair avec son malaise du fait qu'il soit face à un sabre actif. Quoiqu'il fasse, il restait une proie vulnérable. Et son passé sur Waty lui avait appris à craindre et à se soumettre à ceux qui avaient les armes.

- Combien de combats réels as-tu connu pour t’accorder le luxe de ne pas être concentré sur tes entrainements ?

En réalité, pas tant que ça. La guerre, il ne l'avait pas vu à cause d'un insecte sur Malastare. Son dernier combat venait des bas-fonds et ça n'avait pas été facile. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il était passé à l'infirmerie. Enfin, c'était pas forcément pour des blessures au combat. Mais surtout à cause de maladies. Que pouvait faire un Jedi face à ça. C'était des ennemis invisibles qui prouvaient une fois de plus que la quête de pouvoir était absurde car même des microbes aussi petits pouvaient vaincre un puissant guerrier. Sa paresse des derniers mois et sa peurs étaient aussi des facteurs qui ne devaient pas avoir joué en sa faveur également.

Tseh senti un moment Sarro s'apaiser un peu en voyant le chien qui s'amusait avec sa botte. Le Padawan en avait déduit que même cette brute avait un peu de sensibilité. Mais ça dura pas quand il se tourna de nouveau vers le jeune homme. Lui il avait pas le côté mignon et insouciant du chien. Avec son charisme de vieux bourricot bon pour finir en nourriture pour les Anoobas et son histoire chargée, ça n'avait rien à voir.


- Et que fait cet animal ici ? Il est censé te ramener ton sabre laser une fois lancé ?

La présence du chien avait vite mis pas mal de contraintes. Surtout le fait qu'il ne supporte pas l'absence de son maître. Au point d'aboyer dans la chambre et déranger le voisinage. Mais tôt ou tard, il allait devoir apprendre à ce chien à supporter la solitude. Mais Geb avait l'air de l'avoir connue, et avait sans doutes peur qu'on l'abandonne.

- Jeune Tseh… quand ce n’est pas ton maître, ce sont tes coéquipiers qui t’assistent, et quand ce ne sont pas tes coéquipiers, c’est ce chien. Quand vas-tu comprendre qu’il va falloir un jour supporter l’idée de te reposer sur toi-même ?

Le Gardien disait vrai. Tseh comptait trop sur les autres. En y repensant, même sur Waty, il dépendait de sa tribu, y compris en tant que sensitif banni. Tout comme Geb, il craignait l'abandon, d'être livré à lui-même. Il savait ce que c'était de ne plus pouvoir faire confiance à personne, de n'être qu'un nuisible sur qui tous les coups étaient permis. Mais en y réfléchissant plus profondément. Il repensant aussi à ces derniers temps. Il s'était bien trop ramolli. Surtout, il avait profité des Jedi. Il s'était comporté comme les guerriers Iat. Comme des grosses feignasses qui profitaient des autres. Enfin, les exploitaient sous prétexte qu'ils avaient des armes. Et ça, il se refusait à ce que ça recommence. Qu'il finisse par tomber dans ce même piège. Le pouvoir pouvait être vu comme un puit sans fond, mais il était aussi associé à la paresse qui poussait à profiter des autres afin de vivre confortablement. Tseh sentait qu'il était en plein dedans quelques mois plus tôt. Il avait profité du confort du Temple et en avait oublié son entraînement. Pour certains c'était pas du luxe, mais là d'où il venait, c'était le cas. Devant ses yeux, le bretteur de talent activait de nouveau son sabre qui éclairait son visage d'une lumière bleue.

- Je sais que les consulaires ont pour habitude de préférer le dialogue à la lutte armée, mais les padawans consulaires ont tendance à se morfondre dans ce qu’ils pensent être un rejet de la violence. J’en ai vu des apprentis consulaires dédaigner leurs entrainements au sabre, ignorants qu’ils étaient de leur propre vanité.

Tseh avait connu la violence, il l'avait subi. Il savait ce que c'était de prendre des coups. C'est cela qui avait fini par lui faire associer les armes à la souffrance et à la domination. Il réalisait qu'il ne voyait que ça des armes. Au mieux un moyen de survie en cas de danger de mort, mais surtout une source de souffrances, de mort et de domination. Le Gardien finit par lâcher son sabre toujours actif qui flottait dans les airs.

- Prôner la paix donne sans doute une forme de supériorité morale, mais répugner à agir pour sa préservation est-il être pacifique ou lâche ?

Agir plutôt que subir, c'était une chose avec laquelle Tseh avait encore du mal. Il avait juste peur, encore et toujours la peur, surtout de la violence. Mais au fond, Tseh voyait surtout le fait d'abord de tendre la main à ceux qui étaient en détresse, comme lui l'avait été. À l'époque, le fait que les Jedi lui tendent la main avait été salutaire. Mais il sentait qu'il était toujours sur la sellette, et maintenant plus que jamais. Et il refusait d'être de nouveau livré à lui-même, comme il l'avait été par le passé. Il voyait sa formation de Jedi comme une seconde et dernière chance. S'il échouait, peu de chances qu'une autre tribu l'accueille. Comme si sa marque sur l'épaule l'avait fait comprendre qu'il n'avait désormais plus sa place dans ce monde. Il ne valait pas mieux qu'un déchet. Pourtant le dernier mantra Jedi stipulait qu'il n'y avait pas de Mort, il n'y avait que la Force. Aux yeux de la Force, on était tous égaux et la mort le rappelait quelque soit notre caste de naissance ou nos funérailles. Qu'on meurt sur un champ de bataille ou dans l'aire de rejet d'un village.

Le maître Sarro fit lancer le sabre encore actif jusqu'au fond de la pièce. L'arme tournoyait avant de se ficher dans une cible qui s'y trouvait. Puis il le fit revenir à partir de la Télékinésie. Au passage, il ne regardait même pas dans la direction d'où il avait lancé son  projectile, trahissant sa grande expérience dans le domaine. En face, Tseh était impressionné par ce genre d'exploit. Le Gardien désactiva son arme et la rangea dans son fourreau.

- Le lancer de sabre laser repose sur la maîtrise de la télékinésie. Mais tenir un sabre n’est pas comme tenir n’importe quel objet. Avant de le projeter, il faut être capable de le tenir immobile.

La télékinésie, Tseh se debrouillait en la matière. Il avait pas mal travaillé dessus. Un sabre c'était pas bien lourd. Même s'il s'entraînait pas tant que ça avec, il connaissait bien son arme. Il l'avait fabriqué lui-même. Enfin, il réalisait tout de même que pour son premier contact avec les armes à distance, il a fallu prendre le sabre laser comme projectile. Une arme qui coupe presque tout. Il pouvait pas faire ça avec un arc, une lance, un bâton. Non c'était le sabre. Puis Sarro était clairement pas le type à qui on pouvait demander des arrangements. Surtout Tseh qui savait qu'il n'avait pas intérêt à faire le con. Il était devant lui, immobile tel un chien de faïence. Il se contentait d'écouter les consignes mais craignait de devoir l'appliquer en sachant les risques d'accidents. C'était pas une épée en mousse qu'on lançait.

Son professeur usa de la télékinésie pour attraper le sabre au manche en forme d'oryx puis le tendit au Padawan.


- Voilà ton meilleur allié, ne le dédaigne pas et n’attend de nul autre une meilleure protection. Maintenant, tiens le parfaitement immobile devant toi. Attention, ce n’est pas si simple.

Comme pensait Tseh, c'était pas une épée en mousse qu'on allait devoir lancer. Il vit le Gardien se mettre à l'écart. Le jeune homme savait qu'il devait avant tout affronter ses peurs, surtout celles des armes. Il devait tout de même tenter le coup. Il était là pour ça après tout. Il prit son sabre et l'activa. Mais en voulant se servir de la télékinésie, la lame verte était rentrée directement. Cependant, il devait continuer. Il recommença le même manège. Mais à chaque fois, le sabre se désactivait. Tseh se disait que c'était comme si on demandait à un artisan débutant de passer de pointes de lances en silex à la taille rudimentaire, à des couteaux Watiens en obsidienne à la taille en écharpe. C'était ce qu'il se faisait de plus fin en matière d'artisanat sur ce monde. Cette technique de taille de la pierre donnait des objets aussi lisses que des lames en métal. Inutile de dire que c'était parmi ce qu'il y avait de plus prestigieux sur Waty. Ces couteaux servaient avant tout pour le sacrifice car ils n'étaient pas les plus efficaces en matière de tranchant. Mais Tseh avait réussi à faire mieux qu'un couteau en obsidienne à face lisse. Il avait fabriqué un  sabre laser. Il n'aurait jamais pensé réussir à créer un tel objet de sa vie d'artisan. Donc il pouvait sans doutes le faire. Mais sans doutes, que la concentration lui faisait défaut comme le Gardien l'avait constaté. Il se mit en tailleur un instant et entra en méditation.

Devant lui, la salle avait disparu, il se trouvait sur un rocher au milieu d'un cours d'eau. Devant lui, se trouvait un fourré de papyrus. Sur une des tiges, il vit un Bénou blanc familier se poser.

*Je ressens beaucoup de peur en toi. C'est pour ça que tu échoues. Ta peur te déconcentres. *

*J'ai peur des armes ... Je sais qu'elles apportent la mort, la violence, la domination... Le fait d'avoir un droit de vie et de mort sur un autre... Je suis qui pour savoir qui doit vivre... Tout ça m'effraie ...*

Tseh avait encore un souvenir de sa jeunesse qui revenait. Quand il était encore intégré et jouait avec les autres. Il avait tenté, comme tous les garçons de son âge de rejoindre la bande d'A-ha. C'était le fils du chef, qui avait pleins de choses, il était le meilleur. Mais ce dernier avait demandé une série de tests aux futurs adhérents de sa bande. Ils avaient voulu lui faire faire le premier test en lui faisant tabasser Tcha, mais Rayu, le père de Tseh, était intervenu et avait bien vite mit les points sur les i avec son fils. Mais, ils récidivèrent bien plus tard. Ils avaient réussi à convaincre Tseh que le test ne concernerait pas Tcha et qu'ils lui avaient donné le bénéfice du doute en raison de l'intervention de son père. A-ha était revenu d'une partie de chasse avec son père. Ils avaient tués plusieurs antilopes, dont une qu'ils avaient capturé le petit encore vivant. Et la scène qui s'était déroulé par la suite avait choqué le fils de l'artisan. A-ha battait le bébé de leur proie. Il se stoppa. La bête agonisait. Il invita Tseh à faire de même. Mais ce dernier resta figé, il refusait de faire du mal à un animal. Depuis ce jour, il avait été traité de lâche et banni de la bande d'A-ha. Avec du recul, il ne regrettait pas. Au final, ce type n'était qu'une ordure qui aimait s'en prendre à plus faible et contrôler les autres en les forçant à faire des choses qu'ils n'auraient sans doutes jamais faites en temps normal.

*Les armes ne sont que des outils, tout dépend de qui les tiens. Mais je sens que ce n'est pas que ça... *

*J'ai peur d'être de nouveau abandonné, livré à moi-même, condamné à finir comme toi Tcha, à servir de repas aux babouins sans avoir pût me battre car bien trop faible et ayant peur... *

Tseh observait l'oiseau blanc en face de lui. Cette créature parlait comme un Jedi. Le jeune homme avait toujours vu Tcha comme le sensitif indésirable de la tribu. Fallait dire que lorsque l'homme avait été banni, Tseh n'avait que trois ans. Le fait que Tcha ait survécu si longtemps malgré des mauvais traitements relevait du miracle. À moins que la Force y soit pour quelque chose. Enfin, son père lui avait expliqué qu'il aidait en cachette Tcha en lui donnant à manger. Mais il avait constaté qu'une autre personne prenait soin de ses blessures, mais il ignorait qui.

*Surtout, je sens que je suis tombé dans le même piège qu'A-ha et les guerriers de la tribu, ayant profité d'eux. Je me refuse à continuer sur cette même voie. Je veux pas être comme ces types qui voient juste les autres comme des outils acquis dont ils peuvent profiter. Je sais ce que c'est d'être quelqu'un qui n'est qu'un objet qu'on peut jeter, casser quand on en à plus besoin.*

*Tu as de la chance d'avoir une nouvelle tribu, ne laisse pas cette opportunité t'échapper. Tu peux encore écrire ton histoire. *

*Tu as raison, Sarro a raison, je dois arrêter de fuir, je dois me lever et faire face! Je ne gâcherais pas cette chance à cause de ma lâcheté. Je ferais en sorte que le sacrifice de ma famille ne soit pas vain. Je serais cette main tendue, comme l'avait été mon maître pour moi.*

*Je serais à tes côtés futur Jedi... *

Tseh ouvrit de nouveau les yeux. Mais la peur avait laissé la place à la détermination. Il avait quasiment oublié sa peur de Sarro.

- Désolé, j'avais besoin de mettre un peu d'ordre dans tout ça.

Il activa son sabre.

- Jusque là, je m'étais comporté comme une merde, comme ce que mon ancienne tribu avait voulu me faire croire ce que j'étais. Ils ont voulu me détruire, mais je suis encore vivant, je suis dans une nouvelle tribu. J'ai un avenir devant moi, j'ai une nouvelle voie à emprunter.

Peu à peu, le sabre toujours actif quitta la main de son propriétaire. Il flottait devant Tseh, illuminant son visage d'une lumière verte.

- J'ai bien trop pris cette formation comme un moyen de fuir mon passé, mais à partir de maintenant, je vais en tirer des leçons. Guérir de mes blessures. Et enfin pouvoir avancer sur une base solide.

Il maintenait le sabre dans les airs. Il regardait droit devant lui en direction de la cible. Rien ne semblait pouvoir le détourner de son objectif.

- J'avais peur des armes, mais surtout du fait d'avoir un droit de vie et de mort sur un autre. J'ai connu un individu du genre par le passé qui se servait de son statut pour ça et qui prenait du plaisir à forcer des gens à commettre des actes ignobles quand c'était pas lui qui les faisait. Il m'avait demandé de battre à mort un bébé antilope qui agonisait déjà, j'avais pas pu. Je me refuse de me servir de mon sabre pour ça. Par contre, si c'est pour me défendre ou défendre les autres de fous de ce genre, si c'est le seul moyen, je penserais à m'en servir ...

La Force

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Ben Saro

Ben Saro observait le padawan se livrer à sa méditation, non une certaine circonspection. Les novices étaient souvent excessifs, principalement par méconnaissance, et ils pensaient trouver systématiquement dans la méditation ce qu’une simple réflexion pouvait mettre en lumière. Rechercher les réponses dans la Force était certes une capacité précieuse des Jedi, mais il ne fallait pas y abandonner toute capacité de jugement. Les gardiens expérimentés sentaient l’instant sans avoir ainsi besoin que tout s’arrête autour d’eux, et voir ainsi un camarade Jedi se lancer dans une méditation au milieu d’un entrainement ne cessait d’étonner le plus émient d’entre eux.

Mais après tout, le maître ne devait-il pas aussi s’adapter un peu à cet apprenti ? Ben Saro demandait beaucoup d’un novice qui, manifestement, n’était pas à l’aise dans la voie qui lui était proposée. Il mit ainsi en œuvre une compétence qu’on ne lui soupçonnait pas : la patience. Grand bien lui en prit car Tseh sortit légèrement différent de sa petite absence, plus déterminé et plus bavard aussi. Saro écoutait en silence le padawan du maître Cadalo livrer quelques épisodes de son douloureux passé en même il temps qu’il semblait résolu à s’essayer à la manipulation du sabre à distance. Les mots étaient francs, ce qui plut au gardien qui n’avait que trop entendu les tirades ampoulées de certains de ses camarades excessivement diplomates. Voilà donc un consulaire atypique dont on pouvait commencer à comprendre l’intérêt qu’il avait suscité chez le grand maître de l’Ordre.

Le maître Saro observait le sabre de Tseh, droit devant lui et à peine tremblant. C’était le signe d’une bonne maîtrise de la télékinésie, un départ des plus encourageants pour envisager un lancer de sabre laser. L’imposant maître Jedi activa son propre sabre pour entrechoquer les lames et ainsi vérifier la stabilité de l’arme de l’apprenti. Le résultat était satisfaisant : « Tu es déterminé, padawan, je le sens. Ben Saro rangea sa lame, et poursuivit. Posséder une arme ne donne aucun droit de vie ou de mort, je suis désolé d’apprendre que tu en as souffert par le passé. Mais tu es aujourd’hui un membre de l’Ordre Jedi, tu ne dois pas laisser tes souffrances entraver ta progression sur la voie. Nous sommes les gardiens de la paix, les garants de l’ordre dans une galaxie tourmentée, les bras d’une justice trop souvent déniée. Le maître montra la cible du doigt. Quand l’ennemi est sourd, nous devons agir, et alors le doute n’est plus un allié. »

C’était le moment pour Tseh de faire sa première tentative de lancer de sabre laser, un art plus complexe que ne le laissait apparaître son observation. Le sabre pouvait être envoyé selon diverses trajectoires, on pouvait imprimer une rotation ou au contraire le projeter en estoc. Il fallait ensuite être capable de le rappeler à soi, ce qui constituait l’étape la plus dangereuse pour le Jedi car le sabre se rapprochait de lui.

Le fait pour un padawan de côtoyer un autre maître que le sien était l’occasion d’un enseignement différent dans le fond, mais aussi dans la forme. Un padawan tend logiquement à s’habituer à la personnalité de son maître, si bien que tester ses incertitudes face à un autre était une opportunité à saisir. Ce qui était vrai pour les padawans l’était tout autant pour les maîtres, et Ben Saro était contraint de s’avouer un intérêt naissant pour cet apprenti qu’il avait sans doute jugé un peu rapidement.
« Je me demande, en t’écoutant, à quel point ton monde natal te maintient attaché à lui, padawan. Il semble y perdurer des injustices dont tu as personnellement souffert… Peut-être es-tu encore prisonnier de ton ancienne condition, quelque part dans ton esprit. Ben Saro se tut quelques secondes pour réfléchir. Penses-tu que ceux qui ont davantage souffert que les autres avant leur formation peuvent devenir de bons Jedi ? »

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Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Jeu 13 Aoû - 15:18
La lame verte restait en lévitation devant le bras tendu de son propriétaire. Elle bougeait à peine. Tseh ne voyait plus que son sabre. Cela ne l'empêcha pas de voir du coin de l'oeil le Gardien activer son propre sabre pour venir frapper celui du Padawan. Mais cette fois, ci l'arme n'avait que peu bronchée. Rien à voir avec le duel du début du cours où celle-ci croulait sans peine sous le poids des assauts du maître.

- Tu es déterminé, padawan, je le sens.

Ben Saro continua sa leçon tout en rangeant son arme.

- Posséder une arme ne donne aucun droit de vie ou de mort, je suis désolé d’apprendre que tu en as souffert par le passé. Mais tu es aujourd’hui un membre de l’Ordre Jedi, tu ne dois pas laisser tes souffrances entraver ta progression sur la voie. Nous sommes les gardiens de la paix, les garants de l’ordre dans une galaxie tourmentée, les bras d’une justice trop souvent déniée.

C'était rassurant, Tseh n'avait pas envie de devenir bourreau. Il ne portait pas son ancienne tribu dans son coeur. Mais il n'enviait à personne de subir ce qu'il avait enduré sur Waty. Pas même à ses anciens bourreaux. Il se refusait à faire les mêmes erreurs. En réalité, c'était un moyen pour le chef de se venger du fait que des gens aient eu une chose lui donnant plus de pouvoir et pas à lui et à son fils. Puis ce statut de bouc-émissaire arrangeait aussi au fond d'autres membres de la tribu. Ça leur évitait de se remettre en question. Mais comme disait à juste titre le Gardien. Il ne devait pas laisser son passé saboter son avenir. La tribu Iat avait assez fait de dégâts comme ça et il était temps de réparer ça. Tseh pouvait déjà mesurer les progrès faits entre le moment où il se mettait en boule devant devant un novice avec un bâton et celui où il affrontait Saro au sabre laser. Sachant que jusqu'à maintenant, ce gars l'effrayait.

Pendant que le Gardien parlait, Tseh avait tout de même arrêté son sabre et le tenait entre ses mains. Peut-être qu'il avait un peu baissé la garde. Mais il prenait aussi en compte la gestion de la fatigue. Enfin ça ne dura pas bien longtemps. Il activa de nouveau le sabre quand l'imposant bretteur lui désigna la cible tout en rappelant qu'on devait être capable de se battre quand l'ennemi ne nous laissait pas le choix. Et des gens pas très sensibles aux paroles de paix et autres trucs du genre, Tseh en avait connu. Fallait dire que la paix était vu comme un truc de lâche, les pacifistes passaient pour des faibles. C'était facile de le dire quand on possédait des armes et qu'on avait été formé au combat. Mais c'était pas le cas pour la grande majorité des gens. Régulièrement, Tseh voyait aux informations des cas de morts tués lors de règlements de compte et victimes collatérales se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Dans les bas-fonds, il avait vu les gens tenter de continuer leur vie malgré ce contexte violent. Comme lui par le passé, ils s'étaient résignés. Il avait aussi en tête les paroles de l'enfant des rues qui se demandait où avaient été les Jedi pour aider. Le vieux au carlin avait dit la même chose au sujet du Royal Tacos suite aux harcèlements. Pourtant, c'était pas les Jedi et militaires qui manquaient dans la clientèle de ce restaurant. Mais au final, ils n'avaient pas bougés. Sur leur nuage, les Jedi en avaient oublié les souffrances qui se trouvaient juste sous leur nez.

Tseh se tenait en position avec le sabre levitant devant lui. Son bras était tendu à côté comme pour l'aider à viser comme avec une sagaie. On racontait que des chasseurs nomades de Waty employaient cette arme très ancienne pour chasser. Elles avaient une meilleure portée qu'une lance classique et plus causant plus de dégâts que des flèches à la même distance grâce à l'utilisation d'un propulseur. Cette fois, le sabre faisait office de sagaie et la Télékinésie était son propulseur. En tout cas, la position de Tseh faisait penser qu'il tenait ce genre d'arme.

Après quelques minutes à attendre, il projeta l'arme comme une sagaie. Avec la télékinésie, il était possible d'atteindre un objectif avec précision quand la maîtrise était bonne. Mais malheureusement pour Tseh, le sabre avait pas atteint la cible. Il avait terminé sa course un peu avant. Pour le bonheur du sol, l'arme s'était éteinte avant.

- Je crois que j'ai voulu aller trop vite...

Tandis que Tseh récupérait son sabre avec la télékinésie, son professeur continuait sa leçon.

- Je me demande, en t’écoutant, à quel point ton monde natal te maintient attaché à lui, padawan. Il semble y perdurer des injustices dont tu as personnellement souffert… Peut-être es-tu encore prisonnier de ton ancienne condition, quelque part dans ton esprit.

C'était le gros souci des gens arrivés plus tardivement. Mais surtout ces derniers temps que Waty le reliait plus que jamais à elle de part les visions de Force. Il fallait pas grand-chose pour comprendre que Tseh était pas le seul. La plupart des communautés de Waty étaient régies par un système de castes héréditaires très strictes. Et être sensitif hors des castes supérieures était considéré comme un crime. On avait volé ce qui aurait été pour un noble ou sa descendance. Avec le recul, Tseh voyait surtout chez les castes dominantes, une peur de gens issus de castes qu'ils exploitaient avoir les capacités de pouvoir se révolter.

- Penses-tu que ceux qui ont davantage souffert que les autres avant leur formation peuvent devenir de bons Jedi ?

Une autre question très pertinente. Surtout que Tseh savait qu'il était actuellement un des très rares à avoir rejoint l'Ordre tardivement. Surtout d'avoir eu une vie avant ça. Il avait été éduqué par ses parents avant des Maîtres Jedi. Il s'était fait des amis et des ennemis. Il avait connu la violence de ce monde avant bien d'autres apprentis. Mais aussi ce qu'il avait de meilleur. Même dans le pire, des gens se serraient les coudes et tendaient la main à ceux qui en avaient besoin.

- C'est Waty, l'endroit d'où je viens. La seule fois que je l'ai vu mentionné dans les archives, c'est dans un très vieux journal de bord de l'Explocorps lors d'un voyage dans l'Amas de Parthovian au coeur de l'Espace Sauvage. C'était dit que quatre membres de l'Ordre sur place avaient été tués par une éruption volcanique, mais j'ai eu une vision comme quoi il s'était passé quelque chose avant ...

Le jeune homme activa de nouveau son sabre. Il la fit léviter devant lui. L'arme ne passait pas inaperçue avec son manche en forme de tête d'oryx. L'animal symbolisait les sensitifs qui n'étaient pas de castes dominantes aussi bien humains qu'animaux. Mais également les animaux sauvages en général. C'était en gros, tout ce qui échappait au contrôle de ceux qui avaient le pouvoir. Du moins le voulait sur tout.

- Là bas, les castes jouent un rôle central et sont héréditaires. Et être sensitif hors des castes supérieures est vu comme un crime, car on possède une chose qui devait revenir aux élites. Mon père était artisan, pas la pire place, mais pas la meilleure...

Le padawan ajustait soigneusement le sabre devant lui pour la seconde tentative. Son attention était en grande partie accaparée par la cible qui se trouvait en face. Mais il prenait tout de même la peine de répondre au Gardien. En situation réelle, il aurait toujours quelque chose pour le distraire.

- Le cristal de ce sabre vient également de Waty, c'est un ami de mon père qui me l'a donné. J'ai promis de veiller dessus. Cet homme s'appelait Tcha et était comme moi, mais n'a pas eu de chance. Il avait eu le malheur d'être un sensitif de basse caste et quand la tribu l'a su, ils l'ont marginalisé et fait de lui leur bouc-émissaire. On pouvait le frapper pour n'importe quel prétexte plutôt que de se remettre en question. Et les dominants de la tribu pouvait se servir des dents et des cheveux pour remplacer les leurs.

Tseh lança de nouveau son sabre. Cette fois, il atteignit la cible, mais pas au centre, il était en bas.

- À sa mort, ils l'avaient brûlé, découpé et jeté dans un silo abandonné faisant office de poubelle. Et moi j'allais finir comme ça...

Il marqua une pause le temps de récupérer le sabre. Celui-ci était toujours actif. Le jeune homme avait voulu faire ça avec précaution tant il savait que cette arme était dangereuse. Du coup, le sabre arrivait avec la lenteur d'une personne qui prenait toutes les précautions du monde afin d'éviter une main coupée. Il finit par l'attraper. Il tenait le sabre fermement dans sa main.

- Les Iat m'ont fait comprendre que je n'étais rien, même une bête avait plus de valeur. Des paroles et des bâtons peuvent parfois faire plus de dégâts que n'importe quel sabre-laser.

Le Padawan fit de nouveau léviter son sabre. Il flottait de nouveau devant son porteur qui visait la cible. Il voulait l'atteindre au centre.

- J'étais au fond du trou. Mais on m'a tendu la main. Les Jedi m'ont dit que j'étais pas cette merde. Mon maître m'a offert une chance de me reconstruire. Il ne forme pas qu'un futur Jedi, il offre aussi l'espoir d'un avenir à quelqu'un qui en avait plus. Il aide une personne à se reconstruire.

La dernière question que le Gardien avait posé concernait ceux qui avaient connu un passé avant. Étaient-ils aptes à devenir de bons Jedi?!

- Je ne saurai dire au sujet des gens arrivés plus tard. Mais par contre, je pense que ça pourrait au moins aider ces personnes. Puis ils seront sans doute plus motivés. Je crois que beaucoup de Sith et de personnes tombées du côté Obscur étaient juste des gens paumés comme moi. Mais ils n'ont pas eu l'aide nécessaire pour pouvoir se sortir de cette situation.


Cependant, les Jedi arrivés plus tard avaient l'avantage d'avoir connu l'extérieur avant les autres. Ils semblaient plus compréhensifs vis à vis des gens de l'extérieur. Les autres Padawans avec qui il avait été en mission en extérieur avaient paru bien plus mal à l'aise et en décalage que lui qui venait pourtant d'un monde primitif et étant un casanier de compétition. Et pourtant, il semblait plus à l'aise pour communiquer avec les autres. Là où ça coincait, c'était pour dégainer son sabre quand c'était nécessaire. Il était plus long à la détente sur ce point. C'était pas pour rien que le grand-maître avait poussé l'Ordre à s'ouvrir. Et surtout les Jedi avaient perdu la confiance des gens qu'ils étaient censés protéger. Et si les chevaliers du côté lumineux devaient se taire et écouter les autres. Ce qu'ils avaient à leur apprendre. Ainsi Tseh avait découvert que les Jedi passaient pour des gros coincés qui restaient dans leur Temple.

Alors qu'il était dans ses réflexions, Tseh repensa au thé. Il était préparé par les auxiliaires du Temple. Des sensitifs qui n'avaient pas réussi leur formation, mais restaient intégrés et participaient activement à la vie du Temple. Certains Padawans les regardaient de haut. Le jeune homme se refusait à ça. Ces gens ne valaient pas moins que lui et les autres Jedi et Padawans. Si former des adolescents et des adultes pouvait paraître compliqué, ces derniers aurait peut-être cette opportunités en tant qu'auxiliaires.


- Enfin... Si vous ne pouvez vraiment pas les former, faites en des auxiliaires. Au moins, ils auront une tribu qui les traite dignement, des gens en qui ils peuvent avoir confiance. Je suis sûr que la plupart, ils demandent juste de pouvoir vivre en paix parmi des gens qui les respectent. Je sais ce que ça fait d'avoir personne à qui pouvoir s'accrocher... Du moins, nous donner l'élan pour avancer.


Tseh avait été élevé en tant qu'artisan, il n'avait pas la mentalité d'un guerrier. Puis c'était deux de ses soeurs qu'il avait connu le plus longtemps de toute sa fratrie. Il se remémorant encore quand il avait été chassé par les autres garçons de la tribu car il avait refusé le défi d'A-ha. Il était seul. Enfin, c'était ce qu'il croyait vu que ses soeurs l'avaient invité à jouer avec elles. Au départ, il avait bien fait son macho, mais au final, à travers leurs jeux, elles lui avait appris la compassion. Plutôt que de dominer, chercher à comprendre, coopérer. Ne pas jouer sur la performance, mais bien faire son travail. Une dernière leçon également apprise par ses parents. Peut-être qu'il avait commencé différemment son histoire de Jedi, mais il avait bien réussi à devenir Padawan. Et il continuait sa formation, c'était pas encore fini. Tandis qu'il répondait à la question de son professeur, il ne devait pas oublier de lancer son sabre. Au perché sur le haut de la cible, se trouvait l'oiseau blanc. Tseh ne se posait même plus la question de si les gens autour de lui pouvaient le voir.

Il lança son sabre. Cette fois, celui-ci atteignit sa cible bien au centre.


- Depuis quelques temps, je vois d'avantage de choses en rapport avec Waty, surtout un oiseau blanc. J'ai plus de visions concernant ce monde ces derniers temps.

Il récupéra son sabre avec la télékinésie. Une fois l'arme en main, il l'éteignit. Puis il montra la tête d'oryx sculptée dans de l'os qui ornait le manche de l'arme.

- J'ai vu aussi l'oiseau avec quatre oryx. Je me demandais si c'était pas les Jedi morts sur Waty vu que les oryx sont vu sur ce monde comme les sensitifs qui sont pas des bonnes castes ou étrangers... Je crois que j'ai besoin de réponses à tout ce cirque...

La Force

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Maître du Jeu
Ven 21 Aoû - 19:34
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Ben Saro

Ben Saro observait toujours celui qu’il devait encadrer et dont le discours, comme les gestes, tendaient à la rendre de plus en plus appréciable à ses yeux. Tseh s’était livré à plusieurs essais sans montrer aucun signe de découragement, rendant ainsi compte d’un sens de la persévérance jusque-là insoupçonné.

Le padawan se livra ensuite, largement incité par la question du maître. Malgré le décès de Jedi sur Waty, Ben Saro n’avait jamais vraiment entendu parler de cette planète reculée et visiblement inhospitalière. Le maître nota tout de même qu’il était question d’une vision, mais n’interrompit pas le discours à ce stade. L’apprenti préféra en effet poursuivre sur ce sabre laser à l’apparence si originale. L’objet avait effectivement une histoire, son cœur comme sa peau racontaient chacun une partie de l’histoire de l’humain qui le portait.

Le padawan ponctuait son récit de lancers de sabre vers la cible, comme si chaque tentative visait à exorciser des douleurs. Tseh ne s’en rendait sans doute pas compte lui-même, mais le maître ne pouvait s’empêcher de penser que cet entrainement avait pour lui une vertu thérapeutique.

Le jeune explicita enfin son rapport à l’Ordre. Les membres ayant suivi un parcours classique n’avaient pas le recul nécessaire pour penser leur propre adhésion. C’était là probablement un sérieux handicap dont bien peu avaient conscience. Si ceux qui étaient arrivé tardivement présentaient un risque supplémentaire, ils avaient au moins eu l’occasion de développer un sentiment d’appartenance unique. Le risque semblait encore trop élevé aux yeux du maître qui se sentait toutefois prêt à concéder qu’il pouvait y avoir des exceptions.

« Tes mots sont profonds, padawan. Mais n’oublie pas que l’Ordre Jedi n’est pas qu’une confrérie, nous avons une mission à remplir, un devoir envers ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes et que nous ne pouvons pas accueillir sans limite. N’est-il pas préférable de faire disparaître le mal plutôt que de simplement offrir un abri ? »

Le maître constata ensuite le lancer parfait du padawan, et ne put retenir une expression de félicitations : « Excellent, Tseh. Tu as la technique, il te faudra ensuite de la pratique. » Mais le padawan ne s’arrêta pas là et partagea avec le maître, qui n’était pas le sien, la récurrence de visions concernant son monde d’origine. Saro en fut d’abord surpris mais interpréta finalement ces dernières paroles comme un apaisement du padawan qui devait avoir davantage confiance en lui, suffisamment pour attendre de ce maître qu’il craignait des conseils dépassant le cadre de l’entrainement du jour.

« Il n’y a pas de mort, il y a la Force.
Quand notre enveloppe physique cesse de fonctionner, nous survivons dans ce flux universel et, dans des cas exceptionnels, les échos que nous y laissons peuvent être perçus. Mais attention, il faut toujours être capable de faire le tri entre ce que nous percevons et ce que nous créons. Les perceptions ne sont jamais totalement libres de nos émotions ou de nos souvenirs, et nos interprétations ne sont jamais neutres.

Je ne suis pas un spécialiste, loin de là, mais si tu as réellement perçu ces échos, alors cela mérite sans doute d’orienter ton voyage vers Waty.
»

Le padawan avait manifestement des affaires non résolues sur son monde d’origine. Le conseil de Ben Saro manifestait l’intérêt nouveau du maître pour cet apprenti atypique. Il s’approcha de Tseh qui pouvait apprécier toute la carrure du gardien, puis posa une main sur son épaule. « Je ne sais pas ce que tu y trouveras, padawan, mais j’espère de tout cœur que cela te permettra d’avancer sur la voie. Le maître marqua une pause, sans doute un peu gêné de ce témoignage d’affection. Il s’éloigna d’un pas avant de reprendre, de son air habituellement sérieux mais qui cachait désormais une estime que Tseh ne pouvait plus ignorer. Il faudra revenir t’entrainer et me montrer tes progrès. »

Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Dim 23 Aoû - 22:15
- Tes mots sont profonds, padawan. Mais n’oublie pas que l’Ordre Jedi n’est pas qu’une confrérie, nous avons une mission à remplir, un devoir envers ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes et que nous ne pouvons pas accueillir sans limite. N’est-il pas préférable de faire disparaître le mal plutôt que de simplement offrir un abri ?

Faire disparaître le mal était une noble cause que Tseh ne remettait pas en question. Elle était cependant ardue et truffée d'embuches. Mais au fond chacun avait une part d'ombre et le fait d'être bien entouré pouvait aider à mieux contrôler ce côté sombre. Et surtout, il valait mieux être prudent, parfois, la lumière qu'on pense détenir peut se révéler aveuglante au point de faire oublier la chute dans les ténèbres. Mais sur le point des limites de capacités de l'Ordre, le maître avait tout à fait raison. Peut-être qu'une piste serait de sensibiliser les populations au sujet de leurs sensitifs et comment vivre avec eux. Encore une fois, il fallait connaître les autres et surtout se faire connaître. Encore une fois, une histoire d'ouverture. Les sensitifs étaient pour la plupart, des gens qui voulaient juste vivre normalement. Les types tyranniques et avides de pouvoir existaient bien sûr, mais ils étaient loin d'être la norme chez les sensitifs. Sans doutes que la majorité des individus bien intégrés ne seraient pas forcément une menace pour les autres. Encore une fois, être plus réceptif que les autres à la Force n'était pas qu'une affaire de pouvoir. Avant tout, c'était des personnes avec des rêves, des familles, des métiers très divers. Tseh pouvait se balader en ville sans forcément être une menace pour les autres. Encore une fois, le tout était un affaire d'intégration et surtout d'éducation.

Les gens sur Coruscant semblaient ignorants au sujet des Jedi, avec pas mal de préjugés à leur sujet. Informer, sensibiliser au rôles de l'Ordre serait un pas important pour regagner le coeur de la population civile. Les gens ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas et ne comprennent pas. Tseh en savait quelque chose.

Tseh avait eu les félicitations de Saro pour son lancer. Ça y est, il avait la technique, mais le tout était de la perfectionner en prévision d'un usage en situation réelle, notamment face à des cibles en mouvement. Le jeune homme ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un peu de fierté. Mais c'était du même niveau de satisfaction que lorsqu'il avait réussi à se servir de la Télékinésie pour la première fois. Il était content surtout car il avait bien fait les choses.

- Il n’y a pas de mort, il y a la Force.
Quand notre enveloppe physique cesse de fonctionner, nous survivons dans ce flux universel et, dans des cas exceptionnels, les échos que nous y laissons peuvent être perçus. Mais attention, il faut toujours être capable de faire le tri entre ce que nous percevons et ce que nous créons. Les perceptions ne sont jamais totalement libres de nos émotions ou de nos souvenirs, et nos interprétations ne sont jamais neutres.

Je ne suis pas un spécialiste, loin de là, mais si tu as réellement perçu ces échos, alors cela mérite sans doute d’orienter ton voyage vers Waty.


Ces paroles faisait réfléchir Tseh vis à vis d'un tel projet à ne pas prendre à la légère. Mais le fait que ces visions viennent de manière récurrente que ces derniers temps alors que cela faisait plus de dix ans qu'il était sur Coruscant n'était sans doutes pas anodin. À moins que ça soit parce qu'il pensait plus à sa formation ses derniers temps.

- Je ne sais pas ce que tu y trouveras, padawan, mais j’espère de tout cœur que cela te permettra d’avancer sur la voie.

Partir sur Waty, Tseh le souhaitait, mais il restait prudent tout de même car il craignait que ça ne réveille de profondes et blessures. Enfin, peut-être que les membres des Iat avaient changé depuis. Sans doutes qu'ils ne le reconnaîtrait pas. Cependant, son tatouage sur l'épaule rappelait à jamais qu'il était exclu de toutes les tribus de ce monde. Il aurait beaucoup d'ennemis là-bas. Mais partir en croisade n'était pas son but. Il souhaitait juste savoir où voulaient le mener ses visions de Force. Mais d'un autre côté, il craignait que ces dernières ne le piègent. Comme le disait son maître, les visions de Force devaient-être prises avec des pincettes.

Au fil de la séance, l'atmosphère tendue du début avait cédé la place à une forme d'apaisement entre les deux protagonistes. Fallait croire que c'était pas que pour que Tseh ne s'entraine au sabre-laser. Le fait qu'il doive travailler avec un maître totalement contraire au sien au point qu'il y ait des tensions entre eux. C'était de notoriété publique au sein du Temple que Saro et Cadalo, c'était pas le grand amour. Il fallait dire qu'ils avaient une vision bien différente de la manière de former des apprentis et de l'évolution de l'Ordre. Cette session d'entrainement a tout de même permis de confronter ces visions différentes, mais plus dans le but d'apprendre des uns et des autres. Un exercice bien plus enrichissant. Tout simplement car les deux protagonistes s'étaient ouverts de sorte à comprendre leurs manières d’appréhender ce monde.

- Il faudra revenir t’entraîner et me montrer tes progrès.

Cela trahissait le fait que le rapport de Saro envers ce padawan avait bien changé. Tseh hocha la tête, traduisant le fait qu'il voulait tenir sa promesse. Il s'améliorerait, pas pour être le meilleur Jedi, mais juste un bon gars qui tend la main aux autres comme l'avait fait son maître avant lui.

- Merci beaucoup !

Le jeune homme salua le maître et quitta la pièce en compagnie de Geb qui était resté assez sage durant la séance. D'ailleurs, il allait avoir l'occasion de se défouler un peu vu que ça allait être l'heure de sa promenade. Surtout que Tseh avait trouvé un parc à chien dans un des jardins publics proches du Temple. Ces espaces verts accessibles à tous étaient sous dôme et offraient des coins de nature sur ce paradis de l'artificiel.

Après être passé dans sa chambre pour mettre des vêtements propres et prendre ce qu'il faut pour éviter de se servir de nouveau de la télékinésie pour ramasser des déjections canines, Tseh quitta le Temple en direction du parc. Sur le chemin, il passa devant l'ancien Royal Tacos qui était devenu une salle de gym haut de gamme. Les adhesifs colorés, envahissants et kitsch du restaurant de quartier avait cédé la place à un visuel plus épuré offrant une vue sur les personnes venues se dépenser sur diverses machines. Tseh voyait deux jeunes femmes Twi'lek et un couple âgé. Les Twi'lek semblaient ennuyées par quelque chose. Geb avait décidé de se soulager dans le caniveau devant la vitrine comme Tseh le lui avait appris.

- Eh l'connard de Jedi, tu nous gâches la vue avec ton sale clebs ! Déjà qu'on doit supporter les vieux schnoques à côté des gonzesses !

Ces paroles pleine de finesse venaient de la brasserie d'en face. Deux gars en terrasse semblaient ne pas apprécier qu'on ose les importuner alors qu'ils se rinçaient l'oeil sur la vitrine de la salle de sport. Cela s'expliquait l'attitude des Twi'lek. Agacé, l'un d'eux se leva en direction de Tseh. Il semblait pas encore avoir assez bu pour ne plus avoir les idées claires. Son camarade lui demanda de se tempérer.

- Eh, doucement, on a déjà assez de soucis avec les Jedi et les flics. Vas pas compliquer les choses...
- Ça va, c'est qu'une petite merde, je le dégomme rapidement.
- Oublies pas qu'ils ont des pouvoirs...

Le type ne prit pas en compte les mises en garde de son camarade. Geb venait de terminer sa comission. Tseh recula un peu.

- Écoutez, la rue est à tout le monde. Si la présence d'autant de monde vous dérange tant, allez chez vous et fermez les volets et regardez un holofilm érotique. Au lieu de faire vos caprices d'enfant gâté!

Cela servait pas à grand-chose. Comme le disait Saro, ce gars était clairement sourd à la négociation. Déjà que son camarade de table n'avait pas réussi à tempérer ses ardeurs. Il venait de sortir son blaster. Tseh avait la main posée sur son sabre, mais il restait à la ceinture. Il avait encore en tête les erreurs de ses camarades et ne comptait pas se faire embarquer par les flics. Mais il comptait se servir de la télékinésie pour prendre l'arme de son adversaire. Il avait tiré des leçons des erreurs de Gail et Vipers. Dans la salle de sport en face, les gens s'étaient éloignés de la vitrine de peur de dommages collatéraux. Mais ce fut un ennemi inattendu qui eut raison du type. En effet, alors qu'il s'avançait, il glissa et tomba les fesses pile sur les déjections canines que Tseh n'avait pas encore ramassé. Dans sa chute, il avait lâché son blaster qui avait terminé sa course dans la main de Tseh qui y avait contribué à coup de télékinésie.

- Merci pour le blaster!

Tseh mit le blaster dans un sac ramasse-crottes et le jeta à la poubelle avant de continuer sa route en faisant mine d'ignorer celui qui l'avait importuné. En face, les gens de la salle de sport ricanaient. Il allait se rassoir à la même table que son camarade, mais celui-ci ne cacha pas sa gêne vis à vis de l'odeur.

- Je te l'avais bien dit que c'était pas une bonne idée. Puis tu devrais pas rester avec cette tenue...

Celui qui voulait passer pour le boss du quartier avait finit ridiculisé.

Geb et son maître passèrent au moins une demi-heure au jardin. Tseh contemplait l'étang artificiel dans lequel barbotaient des canards de Naboo. Il y avait aussi quelques poissons ressemblant à des carpes. C'était globalement assez calme à l'heure où Tseh s'y était arrêté. Un moment donné les canards s'agitèrent quand une personne âgée s'était arrêté pour les nourrir. C'est là qu'il vit le bénou blanc parmi les palmipèdes natifs de Naboo. Un groupe de gamins faisaient de l'escalade sur une statue à l'effigie d'un personnage monté sur un Gualara. Certains en profitaient pour faire leur footing dans un cadre plus agréable et sécurisé.

Ils reprirent plus tard le trajet pour le Temple. Tseh repensait à Waty. Un voyage vers cette destination lointaine serait peut-être la prochaine étape de sa formation. Enfin, il pensait que ça serait pas pour tout de suite que ça se ferait. Sans doutes qu'il allait devoir attendre de devenir Chevalier. Être seul sur un monde hostile était assez compliqué. Enfin, ça serait sans doutes pas le cas. Tseh l'esperait. Sachant que la persécution de sensitifs était un peu un sport national sur place.

Cela faisait des années qu'il n'avait pas quitté Coruscant. Il avait bien été sur Malastare, mais pas très longtemps. Tout ça à cause d'une piqûre d'une bestiole locale. Qu'allait donner un nouveau voyage. Il appréhendent aussi le voyage en vaisseau. Même avec un hyperdrive, ça allait sans doutes être assez long. Cela allait tout de même sans doutes valoir le coup. Tseh avait beaucoup de questions qui nécessitait des réponses.

De retour au Temple, le Padawan avait rapidement pris une douche et pris une boîte de nourriture pour chat avant d'aller manger. Bien que son cours avec Saro lui ait fait du bien, il était toujours un peu préoccupé par Waty. Et malgré le fait que ce voyage ne soit encore qu'au stade de projet incertain. Il allait devoir en parler avec son maître. Il profiterai de sa séance de l'après-midi pour en discuter. Il allait aussi faire un point sur ce qu'il avait appris avec Saro.

En y repensant, il réalisait, qu'il avait démarré la pratique du lancer de projectile avec un sabre-laser. Rien que ça, et il avait réussi sans se blesser et refaire la déco de la salle avec des motifs "brûlures de sabre-laser". Clairement pas ce qu'il y a de plus joli en terme esthétique. Et pourtant le bon goût et Tseh, c'était pas une grande histoire d'amour. Mais il se disait que ça serait toujours moins pire que le rose et les chats empaillés.

Au réfectoire, il repéra Volfen. Ils mangèrent ensembles. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vu. Il fallait dire que Tseh était beaucoup moins présent, beaucoup plus concentré sur sa formation.

- Qu'est-ce que tu deviens?
- Mon maître veut me mettre les bouchées doubles pour ma formation. Il trouve que j'ai un peu ramolli.
- Ah c'était aussi mon cas, mais c'est plutôt moi qui me suis motivé ces derniers temps. J'ai appris à lancer un sabre-laser.
- Avec qui?
- Saro.
- Attends, je te trouves un pas assez traumatisé après un cours avec Saro... D'habitude il te fait flipper.
- Pas faux, mais je pense que j'ai bien plus appris que de simplement lancer un sabre-laser... Puis, au final, il est pas si terrible ...
- Enfin je te trouves tout de même un peu préoccupé, et d'après ce que tu me dis, c'est pas Saro le souci.

C'était pas bien dur de comprendre qu'effectivement quelque chose travaillait Tseh. Geb mangeait la nourriture pour chat sans vraiment se soucier de la conversation.

- Tu te souviens aux Archives, le très vieux carnet de bord incomplet de l'Explocorps qui parlait de l'espace Sauvage?
- Attends... C'était quand déjà?
- Pendant la canicule. On mourrait de chaud et on tout le monde avait pris d'assaut les Archives.
- Ah oui, c'était la planète où il y avait l'histoire du volcan?
- Oui, c'est Waty, là d'où je viens. J'arrête pas d'avoir des visions liées à ce monde depuis quelques temps...
- Les maîtres seront plus compétents que moi pour t'aider.
- Saro m'a dit de prendre ces visions avec des pincettes, mais que sans doutes, un voyage là bas serait envisageable. Mais je sais pas si je suis prêt.

Après le repas, Tseh rejoignit son maître dans la salle de méditation. Il était content de ce que la séance avec Saro lui avait apporté. Mais de l'autre, il se posait encore pleins de questions concernant Waty.

- Me revoilà !

Il se mit en tailleur en face du Drall. Geb se mit à côté. Heureusement pour le maître et l'apprenti, l'animal était en pleine digestion.


- Faudra que je m'entraine, d'avantage d'après Saro, mais la technique est là. J'ai réussi à bien viser la cible et rattraper le sabre sans me blesser. Je ne m'attendais pas à passer directement au sabre-laser comme arme à distance sans passer par des choses comme des sagaies ou des flèches. Mais je crois que c'est pas plus mal. Au moins, la Télékinésie, je me débrouille avec. Et le sabre peut servir à bien plus de choses, c'est pas qu'une arme.

Tseh expliqua tout de même ce qu'il avait appris de plus et ce qu'il jugeait bien plus important que la technique de lancer du sabre. Notamment concernant les sensitifs de Waty et le fait de former des gens arrivés plus tardivement. Mais c'était surtout de commencer un long périple afin d'exorciser ses traumatismes liés à son passé. Ne plus fuir le passé, mais chercher à être en paix avec lui.

- On a aussi parlé de l'accueil de sensitifs plus âgés, au moins en auxiliaires. Saro avait pas tort. Il disait pourquoi pas combattre le mal directement. Je vois ça dans un autre sens. Je pense que la majorité des sensitifs désirent juste vivre en paix. La peur de ceux qui ne sont pas aussi réceptifs à la Force vient sans doutes d'une méconnaissance de ce qu'est la Force et les sensitifs. Mais aussi d'une peur légitime de certains sensitifs qui se servent de leurs compétences pour le pouvoir et nuire au autres. Enfin, on a pas toujours besoin de Force pour ça. Et je pense qu'on peut au moins éduquer les gens sur ce que nous sommes. Et nous demeurons avant-tout des gens avec des rêves, des personnalités propres. On peut mener une vie ordinaire sans soucis. Plusieurs fois je suis allé à l'extérieur, parmi les autres, des gens en avaient rien à faire, ils faisaient leur vie, tout comme moi.

Cela avait pour le moment tout de même ses limites quand on voyait le comportement de certains Jedi, la crainte était légitime de la part des autres. C'était aussi aux Jedi de prendre du recul et évoluer pour gagner de nouveau la confiance des autres et pouvoir vivre parmi eux sans crainte.

Une autre chose dont Tseh avait parlé avec Saro concernait Waty.

- J'ai parlé de ce qui me hantait. Saro m'a dit de prendre ça avec des pincettes. Je suis totalement d'accord sur ce point. Mais ces visions me reviennent beaucoup ces derniers temps alors que ça fait des années que je suis ici. Je crois que j'ai besoin de réponses et qu'elles sont là-bas... Je me demande tout de même si je suis prêt pour un tel voyage sachant que ça risque de faire remonter de tels souvenirs...

Il marqua une pause. Cette séance lui avait aussi permis d'exorciser en partie son passé et surtout de mieux construire son avenir. Le fait d'avoir eu à reparler de tout ça, lui avait permis d'en tirer des leçons.

- Quand je suis arrivé ici, je me voyais comme une merde, mais vous m'avez fait comprendre le contraire. Vous avez été cette main tendue qui m'a permis de relever la tête. Et je veux pouvoir à mon tour jouer ce rôle pour d'autres. Car je sais ce que fait le moindre geste de gentillesse quand tout semble perdu ...

La Force

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La Force
Maître du Jeu
Sam 12 Sep - 21:49
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Asledo Cadalo


Jamais le maître Cadalo n’avait osé espérer que l’échange entre Tseh et le maître Saro puisse être à ce point intéressant. Le jeune humain était étrange au premier abord, mais le Drall savait d’expérience que Tseh était doué pour se faire apprécier de ses semblables. Le jeune homme avait souffert dans sa vie passée et la faiblesse que pouvait inspirer la découverte de son physique frêle tendait à susciter au mieux une forme de pitié et au pire de l’indifférence agacée. Tout avait changé, ou presque, lorsque le jeune homme avait été accueilli dans sa nouvelle tribu. « Nouvelle tribu »… Le Drall se souvenait encore de la première fois où Tseh avait utilisé ces mots particulièrement justes et puissants. La tribu avait accepté l’homme, mais il était clair que l’homme avait accepté la tribu en retour. Trop de Jedi, sans doute excessivement soucieux de l’effacement de leur individualité, ne pensaient même pas la nature de leur appartenance à l’Ordre. Tseh, dans la simplicité de ces mots, par l’usage du terme « tribu » pour désigner l’Ordre, avait offert à son maître la plus belle marque d’adhésion au destin qui était le sien.
Cadalo avait aussi vu son apprenti gagner en sagesse et en assurance. Il était, au début, comparable à une pierre brute que le temps avait taillé. Une image particulièrement opportune pour désigner un homme si doué de ses mains. Le Drall était satisfait d’apprendre que le maître Saro avait su apprécier la valeur de cet apprenti, autant que l’apprenti avait pu découvrir la bienveillance d’un maître qu’il craignait jusque-là.

Ce maître avait conseillé à Tseh de regarder vers Waty. Cadalo lui-même avait envisagé ce voyage pour son apprenti, mais il n’était pas simple de prendre une décision à ce sujet. Qui pourrait imaginer que le grand maître de l’Ordre Jedi lui-même pouvait être en proie à l’hésitation ? La vérité est que, s’agissant d’un apprenti, aucun Jedi n’a toutes les réponses. Quand bien même le Drall avait eu plusieurs apprentis dans sa vie, aucun n’avait semblable à celui qui l’avait précédé. De tous les pouvoirs à la disposition des Jedi, celui d’en former d’autres était le plus important, mais aussi le plus difficile à maîtriser. Comment savoir si le moment d’envoyer le jeune Tseh face à ses démons était venu ? Comment savoir s’il était opportun de l’accompagner ou, au contraire, de le laisser explorer ses terres seul avec lui-même. Il y avait tout à risquer à laisser un padawan qui avait souffert dans le passé se confronter à sa souffrance…
Le maître Saro semblait moins hésitant. Peut-être fallait-il y voir l’assurance des gardiens face à la prudence des consulaires. Le grand maître réfléchissait silencieusement. Il pensait à ces visions qu’évoquait Tseh. La Force elle-même envoyait-elle un message au padawan ?

« Tu m’as apporté autant que je t’ai apporté, Tseh. Chaque apprenti est un cadeau pour son maître car il est l’occasion de constater que la route ne s’arrête jamais… quels que soient les chemins qu’elle nous fait prendre.

L’Ordre Jedi est ta famille, le Temple est ta maison, mais je sens que quelque chose t’appelle sur Waty. Une épreuve t’y attend, ce voyage pourrait être une étape déterminante de ta formation.

J’aimerais pouvoir te dire aujourd’hui s’il faut y aller, ou au contraire s’abstenir. Mais je crains qu’il ne s’agisse de l’une de ces décisions que tu ne peux prendre que seul. Le maître peut identifier certains seuils, mais il n’appartient qu’à l’apprenti de les franchir ou non.

Je sens que tu es beaucoup plus fort que ne l’imagines. Tu es capable d’affronter ce passé douloureux car tu sais, maintenant, qu’il existe dans cet univers un lieu dont tu ne seras jamais chassé.

Je t’invite à méditer sur cette décision et à réfléchir aux enjeux que représenterait un tel déplacement pour toi. Présente ta requête au Conseil si tu désires son soutien, mais sache que le mien t’est acquis, quelle que soit ta décision finale.
»

Tseh

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Tseh
Padawan Jedi
Lun 28 Sep - 10:17




______________________

Tseh avait rejoint son maître et lui avait fait part de son expérience avec ce professeur auquel il n'était pas habitué. L'après-midi touchait à sa fin. Le chien était en boule à côté du Padawan en train de faire la sieste. Ces horaires de l'horloge biologique du canidé étaient idéales pour méditer.

- Tu m’as apporté autant que je t’ai apporté, Tseh. Chaque apprenti est un cadeau pour son maître car il est l’occasion de constater que la route ne s’arrête jamais… quels que soient les chemins qu’elle nous fait prendre.

L’Ordre Jedi est ta famille, le Temple est ta maison, mais je sens que quelque chose t’appelle sur Waty. Une épreuve t’y attend, ce voyage pourrait être une étape déterminante de ta formation.

J’aimerais pouvoir te dire aujourd’hui s’il faut y aller, ou au contraire s’abstenir. Mais je crains qu’il ne s’agisse de l’une de ces décisions que tu ne peux prendre que seul. Le maître peut identifier certains seuils, mais il n’appartient qu’à l’apprenti de les franchir ou non.

Je sens que tu es beaucoup plus fort que ne l’imagines. Tu es capable d’affronter ce passé douloureux car tu sais, maintenant, qu’il existe dans cet univers un lieu dont tu ne seras jamais chassé.

Je t’invite à méditer sur cette décision et à réfléchir aux enjeux que représenterait un tel déplacement pour toi. Présente ta requête au Conseil si tu désires son soutien, mais sache que le mien t’est acquis, quelle que soit ta décision finale.


Le paroles du vieux Drall étaient rassurantes globalement. Tseh n'était pas surpris que son maître ne puisse pas répondre à sa place. Mais il était vrai que d'avoir le point de vue et les conseils des autres étaient préférables avant de prendre une décision. En tout cas, Asledo avait confirmé que Tseh avait un endroit où revenir, un foyer où il pourrait rester. Il avait au moins ce filet de sécurité. C'était bien plus facile d'avancer avec du soutien. Il était plus aussi perdu qu'avant quand il était livré à lui-même. Saro avait reproché à Tseh qu'il se reposait trop sur les autres. Il y avait une part de vrai, mais cela venait aussi de son manque d'assurance. Il devait reconnaître qu'il avait tout de même fait beaucoup de progrès depuis.

- Je vais travailler à tout ça. Je veux mettre tous les atouts de mon côté afin que ça se passe au mieux. J'ai pas envie de faire ça à la va-vite.

C'est sur ces mots que Tseh continua sur un cours de télépathie et de la méditation avec son maître l'heure restante. Puis il le quitta, car ce dernier avait un cours avec les Novices. Le Padawan avait du temps avant d'aller manger. Il en profita pour aller aux Archives. Il souhaitait en savoir plus sur Waty, enfin, de savoir où se trouvait cet endroit s'il devait y aller un jour. Il constata que le coin était un peu plus rempli que d'habitude. Une partie était ouverte au public et plusieurs élèves de l'école d'à côté y étaient venus pour se documenter. Ils devaient sans doutes faire des exposés et étaient venus profiter d'une source de documentation plus riche. Le calme restait présent. Sans doutes que c'était les plus studieux. Rien à voir avec les salles d'entrainement où c'était des classes entières. Du coup, l'expérience n'avait pas été retenté.

Tseh rechercha le journal de bord qui mentionnait Waty. Il relisait attentivement le document. Ce monde était mentionné dans un chapitre parlant de l'amas de Parthovian. Donc c'était l'amas de Parthovian. Il devait maintenant savoir où se trouvait cet endroit. Sans doutes qu'une carte de la Galaxie allait l'aider. Celles possédées par l'Ordre étaient assez complètes et régulièrement mises à jour. Puis Waty avait été visitée par le passé et donc déjà répertoriée bien que ça se soit fait dans un passé lointain. L'Ordre était plurimillénaire avec une histoire très riche. Et il avait eu le temps d'explorer des mondes avec l'Explocorp. Selon les cartes, l'amas de Parthovian se trouvait dans des territoires nord de la Galaxie en plein coeur de ce qu'on appelait l'Espace Sauvage. Des régions encore autonomes pour la plupart surtout fréquentées par des contrebandiers. Mais en superposant la carte qui indiquait l'amas de Parthovian avec une carte plus récente qui affichait les affiliations des mondes à la République et au Séparatistes, il remarqua que Waty était assez proche des territoires séparatistes. Mais au vu de la situation paumée de ce coin. Peu de chances que ça intéresse qui que ce soit. Les séparatistes avaient sans doutes d'autres choses à gérer pour le moment.

Il quitta les Archives afin d'aller manger et de prendre une douche. Le repas se passa en silence pour Tseh. Il ne pouvait pas écouter les holonews à cause des commères qui étaient en forme ce soir. Geb avait eu le droit à des croûtes de fromage de Bantha. Et il avait bien failli en avoir plus car des Novices avaient voulu donner leur part, mais le Padawan avait dit non car ça risquait de rendre le chien malade. Tseh avait déjà une dette envers l'Ordre avec les frais vétérinaires, pas la peine de la faire monter de faire souffrir le chien pour rien.


Puis le jeune homme rejoignit ses quartiers. La soirée n'était qu'à ses débuts. C'était pour beaucoup un temps de pause avant de se coucher. Les Novices n'allaient pas tarder à avoir leur couvre-feu. Le rituel de Tseh était de de méditer ou de lire avant de dormir.


Avant, il avait pris une douche. En sortant de la salle de bain, il avait senti quelque chose d'étrange. Ça venait du sabre laser. Le jeune homme inspecta l'arme. Rien ne semblait clocher. Cela devait venir du cristal.

- J'ignore ce que tu veux, mais je verrais ça demain. J'espère qu'il ne va pas exploser cette nuit...


Il mit son sabre dans son placard par sécurité. Puis il se coucha sur son lit. Mais impossible de trouver le sommeil, il était bien trop perturbé par le sabre. Tseh quitta son lit, sorti le sabre du placard et prit la direction des appartements de son maître. Il allait rarement par ici. Mais il jugeait les réactions du cristal suffisamment préoccupantes pour venir déranger le Drall à une heure aussi tardive. Il y avait de fortes chances qu'il soit en train de méditer. Les quartiers des maîtres étaient aux étages supérieurs. Juste avant, se trouvaient les quartiers des Chevaliers. Les chambres étaient un peu plus grandes que les padawans et disposaient en plus d'un coin cuisine. Tseh avait bien envie d'une cuisine pour ne plus dépendre des horaires du réfectoire.

Sur son chemin, il ne prenait pas garde aux regards outrés au sujet de sa tenue. Il n'avait pas pris la peine de se changer. Il était en pyjama. Ce qui consistait à un caleçon et un T-shirt promotionnel d'un festival de musique trouvé en friperie. Pourtant, Tseh avait appris qu'à une époque, les Jedi portaient les vêtements qui provenaient de dons ou de friperies. L'Ordre Jedi étaient une option pour se débarrasser de vêtements qu'on ne désirait plus. Sans doutes qu'à cette époque, la tenue de Tseh n'aurait rien eu de scandaleux, caleçon mis à part. Ce genre de pensée était en accord avec un certain ascétisme apprécié au sein de l'Ordre. Mais au fil du temps, l'apparence avait pris de l'importance et un Jedi devait faire propre sur lui. Tseh avait été artisan avant. Il avait eu l'habitude de pas vraiment faire gaffe à son apparence à cause d'un métier très salissant. L'argile usait vite les vêtements surtout qu'il en était régulièrement couvert dans son enfance. Les mains du jeune homme portaient encore les stigmates de ce métier très physique. Tseh avait accepté avec le temps de se conformer à la tenue stricte des Jedi. Mais il soulignait tout de même l'hypocrisie de ses confrères plus outrés par de la nudité que de la violence. Malgré tous les reproches qu'il pouvait faire à l'Ordre. Il était tout de même heureux d'y être, il s'y était fait des amis. Et celà entrait en résonnance avec les mots de son maître qui lui disait qu'il aurait toujours un endroit où rentrer.

Il frappa à la porte des appartements de son maître.

- On peut entrer?

Il eut la réponse affirmative du vieux Drall et pénétra dans ces lieux où il venait rarement. Le petit être se tenait sur un coussin qui faisait face à une grande baie vitrée d'où il contemplait la ville qui ne dormait jamais vraiment. Ça changeait pas de la salle de méditation. En face, se trouvait un bassin avec des plantes aquatiques et des poissons. Tseh était obligé de retenir le chien qui voulait se jeter dans le bassin. On pouvait voir divers objets accumulés au fil des années. Souvent des cadeaux offerts lors de nombreux voyages. Il y avait même un petit animal sculpté par Tseh. Mais on gardait un aspect austère bien loin de l'appartement rempli du fan du Barbare de l'Espace. Le jeune homme pris un coussin et s'installa en face de son maître.

- Qu'est-ce qui t'amènes à une heure aussi tardive?

Tseh montra le sabre.

- J'ai senti qu'il réagissait bizarrement. Comme si le cristal voulait me dire quelque chose. Et aussi parce que je veux être sûr qu'il va pas sauter pendant la nuit...

Le petit être pris l'arme et l'inspecta.

- La Force veut sans doutes te dire quelque chose... Tu as fais quelque chose en particulier avant?

Tseh repensa aux Archives, il y avait été pour trouver Waty, et en y repensant, le cristal venait de là-bas. On trouvait des mines de Kyber sur ce monde. Elles étaient exploitées à petite échelle par les locaux, principalement pour des rites religieux, funéraires et on leur prêtait des vertus thérapeutiques.

- Je suis allé aux Archives pour chercher où se trouvait Waty. Ce cristal vient aussi de là-bas, comme moi.

Le jeune homme se souvenait de cette fois où Tcha avait donné son cristal. Son père lui avait raconté qu'il était parti vers un endroit où on en trouvait afin de guérir un de ses proches. Mais malheureusement, cette personne était décédée avant. Tcha avait dit que les prêtres qui gardaient le temple construit dans cette mine de Kyber, jugeaient que le cristal avait choisi Tcha. Des années plus tard, il déciderait que le fils du potier Rayu était digne de lui afin qu'il l'incorpore à son sabre-laser.


- On parlera de tout ça demain, ne t'en fais pas pour ton sabre, tu ne crains rien. Tu as construit ce sabre avec ton coeur et le lien que tu as avec ton cristal est puissant. Jamais il ne te trahira car tu as tenu la promesse de veiller sur lui.

Tseh n'avait pas partagé le fait qu'il craignait un accident avec son arme, mais son maître n'avait eu aucune difficulté à constater cette inquiétude. Ce sabre en avait déjà vu d'autres, il avait participé à plusieurs entraînements et avait bien résisté aux attaques de Saro qui n'y allait pas de main morte. Il finit par laisser son maître pour aller se coucher. Il sentait toujours quelque chose venant de son sabre, mais il savait qu'il n'aurait pas d'accident.

Le jeune homme retrouva sa chambre. Il rangea son sabre et se lova sous sa couverture. Geb était en boule sur son coussin attitré. Mais en général, c'était plutôt au final celui de Tseh quand le chien s'accaparait le lit et le coussin de son maître. Avant l'arrivée de Geb, le Padawan avait déjà tendance à beaucoup bouger la nuit, au point de souvent tomber du lit. Il finit par s'endormir.

Il se réveilla dans une tente rudimentaire. C'était pas celle que l'Ordre possédait pour camper lors d'expéditions. C'était sans doutes celles de nomades de Waty. Il entendait des sons de moutons et sentait leur odeur. Tseh en savait peu sur les nomades de son monde. Ces derniers ne se résumaient qu'à des caravaniers et des bandes de pillards. Les derniers étaient de vrais fléaux surtout que les tombes des élites étaient souvent bien remplies et donc un vrai aimant à pillards. Mais ils pouvaient venir aussi de tribus voisine ou même des Iat.

Tseh ne portait qu'un pagne, tenue typique de Waty. Il quitta la tente et remarqua qu'il se trouvait effectivement chez des nomades. Ils semblaient assez pauvres bien que possédant des moutons et des petits chevaux trapus. Il avait déjà eu une vision de Force de ces nomades et de ces chevaux. Il vit une femme le rejoindre. Elle tenait une brebis en laisse qu'elle tendit à Tseh.

- Tiens, t'es réveillé?! Oublies pas que tu dois aller au Temple de Suketh et offrir cet animal.


Le sacrifice animal n'était pas rare sur Waty. Par le passé, Tseh n'avait pas de soucis avec le sacrifice animal. C'était dans le cadre religieux, donc pas forcément gratuit. Surtout qu'on faisait en sorte que la mise à mort soit rapide. Il s'en alla où il devait aller.

En passant une arche de pierre, il se retrouva soudainement dans un grotte qui semblait aménagée. On y voyait quelques braseros. Ce qui restait le plus remarquable était sans conteste les divers cristaux de Kyber qui parsemaient les parois. Mais en avançant, il commença à avoir des hauts le coeur en voyant des cadavres au sol de locaux. Notamment des hommes portant un masque rappelant la divinité Watienne Suketh. Des vipères également mortes se trouvaient à leurs côtés.

Tseh entra dans une salle qui était très sombre. Alors qu'il avançait avec prudence, une lame rouge illumina la salle. Son porteur était dissimulé sous une bure noire. Le jeune homme voulu reculer, mais derrière lui, un autres combattant à la lame rouge apparu. Il voulu prendre son sabre, mais il ne l'avait pas. En voulant chercher son arme, il avait lâché la brebis qui en voulant s'enfuir avait été tranchée en deux par la lame rouge. Tseh était acculé puis un des combattants leva son sabre et l’abattit sur le malheureux.

Puis il se réveilla en sueur. Il était encore sur le coussin du chien. Mais ça ne le surprenait plus à ce stade. Il se mit en tailleur sur son lit. Il décida de retirer son T-shirt moite. Il se demandait pourquoi il avait vu des Sith sur Waty. Ce monde était mal connu et peu intéressant en matière de ressources. Il peinait à se rendormir et méditait. Tseh prit son sabre. Il sentait encore les réactions étranges de son cristal. Il appuya l'arme contre sa poitrine.


*Je sais pas vers quoi je m'engage...*

Quand il leva les yeux, il vit l'oiseau blanc qui se tenait en face de lui.

*Ne crains rien, tant que tu tiendras ta promesse, jamais mon cristal ne te trahira. Enfin, devrais-je dire le tiens.*

Le lendemain, après un petit déjeuner avalé rapidement, il rejoignit son maître en salle de méditation toujours accompagné de son chien. Il avait avalé du café juste avant pour tenir après une mauvaise nuit. Il se mit en tailleur devant son maître, celui-ci l'interrogea sur son air fatigué.

- Tout va bien, juste que j'ai rêvé que des Sith m'attaquaient sur Waty. Et que le sabre laser réagit toujours bizarrement...

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