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One Shot Phoebe Aldrich
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Phoebe Aldrich

Messages : 51
Date d'inscription : 02/11/2019
Localisation : dans son verre

Profil du personnage
Espèce: Humaine
Réputation:
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Expérience :
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Phoebe Aldrich
Militaire
Sam 18 Avr - 18:36
Cette histoire prend place entre "PEGI Deuxieme jour et l'ennemi intérieur
De mauvaises vibrations...:


Phoebe vidait paisiblement son deuxième verre. Sans doute pas le dernier de la soirée d’ailleurs, mais comme ses camarades de bar tenaient à ce qu’elle raconte sa journée, elle s'était finalement pliée à l’exercice, parlant beaucoup plus qu'à son habitude sans avoir le temps de réellement s'occuper de sa boisson.

- Mais du coup, le… Aleck là, il avait finalement rien à voir dans l’histoire de meurtre?
- Non. Rien du tout. Il menait juste sa petite arnaque paisiblement avec son pote, qui est maintenant mort.
- J’aurai parié sur lui moi!
- C’est sans doute pour ça que t'es pas enquêteur! Hahahaha!

Évidemment, le fou rire fut général. Il régnait une telle alchimie entre tous les squatteurs de ce bar que les blagues fusaient sans jamais être mal prises, et qu’ils alternaient avec aisance entre discussion profondes voir personnelles et grosses marades d’alcooliques. Et cela la détendait.

- La vache! T’as été servi quand même! Deux affaires un peu sordides en deux jours! Ouais, heureusement que je suis pas flic, je péterais les plombs!
- Moi je suis plutôt content de constater que les faits divers des journaux se retrouvent aussi chez les militaires! Comme quoi, ils peuvent se la péter avec leurs uniformes, on est tous pareils!

Phoebe regarda le fond de son verre, mais afficha un très léger sourire. Ouais, elle pourrait péter les plombs, mais ce n’était pas un suicide et une vague histoire de domination entre officier qui allait changer quoique ce soit à son état. Elle répondit calmement, accusant la moquerie, sans pourtant y répondre.

- Ouais. On reste tous...des trucs vivants vaguement douéd d’une certaine intelligence.Enfin, pour certains.

Et beaucoup de militaires, même de gens hauts placés ou à l’intitulé pompeux avaient tendances à l’oublier. Elle-même pour commencer. Lorsqu’elle était dans son uniforme, ou non d’ailleurs, elle avait cette tendance à se croire invincible. L’histoire lui avait donné raison pour le corps, puisqu’elle était encore en vie, mais pour le reste… elle était sans doute à la traîne par rapport à tout ses potes de beuveries.

- Du coup, encore une affaire de résolue pour notre fliquette préférée!
- Inspectrice! Un peu de respect!
- J’respecte! Et d’ailleurs, je trinque! Même si un pauvre gars est encore mort dans l’affaire...

Le silence se fit quelques secondes, comme pour respecter la mémoire du mort, mais aussi pour que les verres soient tous mis à niveau. Puis d’un geste presque synchronisé, ils levèrent tous leurs godets, Phoebe en dernier, et trinquèrent après que Ghen’ut, le philosophe de l’équipe, ait sorti une tirade d’un de ces livres.

- Si le mot mortalité existe, c’est que l’immortalité ne doit pas exister!

- Houla c’est profond!
- J’prefère la profondeur de mon verre! Et celle des trous du billard! D’ailleurs, faut que je colle une raclée à qui ce soir?

Phoebe leva un sourcils interrogateur, tout en sortant une nouvelle cigarette de son étui.

- T’en es a combien de victoire Kra’h?
- 15 consécutives là! Cordan m’a promis une bouteille si j’arrivais à 30!
- Beau score!
- Je suis fort à ce jeu!
- Où les autres te laissent gagner pour partager la bouteille?

Kra’h ricana quelques secondes, puis tendit son verre vers Phoebe avec un air un peu mesquin.

- Y’a pas des complots partout Phoebe. Surtout pas ici.


Les lèvres de l’inspectrice se pincèrent. C’était sacrément bien renvoyé. Mais clope au bec, elle se contenta de lever son verre dans la direction de l’auteur. Il avait tapé juste. Elle avait déjà cette tendance là, avant son job à la PEGI. C’était sans doute pour ça que les renseignements s’étaient intéressés à elle. Elle était capable de faire confiance, mais de soupçonner dans le même temps la même personne. De remettre en cause ce qu’elle savait sur les gens qu’elle croisait. Une qualité rare. Mais parfois rude à assumer intérieurement, moulinant sans cesse des “et si” faute d’explications convaincantes. Des trois enfants Aldrich de cette génération, elle était la plus dure en terme de caractère, sans savoir si elle tenait de son père ou de sa mère. Et si le Psy lui avait souvent dit de lâcher du lest de temps en temps, elle restait alourdie par toutes ses pensées qui lui faisaient imaginer le meilleur mais souvent le pire.
Au final, elle avait peut être trouvé le bon job, celui où ce défaut serait enfin un atout un pas simplement des semelles en duracier.

Lorsque la fine équipe retourna à son tournoi de billard, Cordan se rapprocha d’elle pour ravitailler son verre vide. La musique résonna doucement avec ses tonalités rétros, seulement coupées par le choc des boules et quelques injonctions aussi courtes que virulentes. Puis la voix du Barman atteignit alors ses oreilles, calmement, juste à côté d’elle.

- J’tai pas vue desserrer la mâchoire depuis que t’es arrivée. Y’a un truc qui te tracasse?

Phoebe lâcha le billard pour tourner sa tête légèrement vers Cordan, toujours adossée au bar depuis son siège attitré. Ce mec, il voyait plus de choses que la plupart des gens. Et il était inutile de lui mentir. C’était un ami désormais. Et puis lâcher l’information l’aiderait peut être à approfondir sa réflexion à ce sujet.

- Ouais… ouais.
- Accouche Aldrich.

Phoebe lâche de nouveau un léger rire, puis finit son verre d’une traite, le tendant vers le Barman pour qu’il fasse son office. Puis, elle tira longuement sur sa cigarette et de sa voix altérée par la fumée, elle commença à expliquer la situation qui la préoccupait.


- Y’a un gosse de ma résidence qui s’est fait tabassé par des petits zonards à la con dans le parc derrière chez moi. L’aînée de d’un de mes voisins. Une sacrée angoisse pour les parents.

- Je vois...dur...Et?
- Ils m’ont appelé. Ils ne savaient pas quoi faire. Apparemment le petit à des menaces un peu lourdes sur la tête.
-Merde...pauvre gamin. Il a fait quoi pour mériter ça?
-Joué les livreurs, sans doute pour de la drogue ou je ne sais quoi.
-P’tain, tu sais pourquoi il a fait ça?
-L’argent. Il voulait aider sa famille avec de l’argent facile. Mais il a eut l’intelligence de dire non. Et il s’est prit des coups.
-ok… je vois. Les gosses de maintenants sont si influençables. Un ado je présume?
-Ouaip. Bientôt dans la quinzaine.
-Le meilleur âge.

Le ton du barman était ironique. Elle savait qu’il avait des enfants, plus âgés maintenant sans doute. Mais à le voir soupirer et afficher sa mine légèrement fatiguée, l’adolescence n’avait pas due être simple à gérer. Il poursuivit.

- Et t’as fait quoi?
- Je lui ai dit de tout dire à ses parents.
- Chaud, mais ouais...vaut mieux qu’ils sachent. Les cachotteries, ça finit toujours par ressortir à un moment ou à un autre… et c’est sinon, c’est tout ce que lui a dit?
- Non, je lui ai dit de venir s’inscrire à mon club de sport.

Cordan rigola franchement. Un rire honnête, peu surpris.

- Et tu veux en faire un guerrier? Comme toi?

Ce fut à Phoebe de lâcher un rire en tirant de nouveau sur sa cigarette.

- Non..bien sure que non. Je veux juste qu’il soit en mesure de se défendre, et de défendre ses parents.
- Haha, belle initiative. Espérons qu’il le comprenne. Mais du coup, tu vas faire quoi maintenant?

Et là Phoebe marqua un silence un peu lourd, tout en portant le verre de nouveau rempli à ses lèvres. Qu’est ce qu’elle allait faire? Vaste gestion. Elle avait dit à la petite famille que la situation allait s’arranger. Elle pouvait prévenir la vrai police, pas la militaire, et aussi régler l’affaire d’une manière un peu plus brutale, à sa façon. Même si taper des gosses n’était pas dans ses habitudes. Mais à un moment, s’il n’y avait personne pour mettre une bonne fessée à ces petits caïds en herbe, rien ne les arrêterait plus.


Cordan soupira, lisant dans son mutisme momentané.


- Tu sais que c’est risqué de faire ça?
- Faire quoi? Appeler les flics?
- Non. Faire l’autre chose que tu as en tête en ce moment.

Et le barman avait raison. Ces gamins appelleraient sans doute leur grands frères, leurs protecteurs ou elle ne savait quoi. Il y avait un risque pour la famille, mais aussi, surtout pour elle au final. Ce qui n’était pas si grave que cela. C’était pas de petits morveux qui allaient la mettre au tapis.
Le barman poursuivit, essayant vaguement de la dissuader d’aller sur cette voie.


- Si tu y vas de façon frontale, après, ils peuvent être nombreux et...armés. Genre bien. Si c’est la drogue, ça rapporte un max. Ils ont les moyens de te… pourrir la vie, voir plus.


Et c’était sans doute là que le barman se trompait. Il avait peur,  peur pour une amie. Mais ce sentiment était purement irrationnel. Lorsqu’elle était en permission, il lui était arrivée de se mêler à des histoires un peu lourdes. Des nanas qui se font tabasser par leurs macs, des dealers à la con, des petits voleurs pas assez rapides. Et elle avait généralement eut tout le défilé des menaces de morts et des blaireaux soit disant armés jusqu’aux dents, mais qui au final devraient tous passer chez le dentiste après leur altercation. Voir aux urgences.
Contre ce type de gars, mal entraînés et trop sûres d’eux, et quand elle avait bien 3 bon grammes dans le sang, elle se sentait clairement plus puissante. Malgré les coups, malgrés tout. Sa technique de combat, dites de “l’homme bourré” et ses entrainements lui permettaient d’anticiper, d’esquiver, mais aussi de laisser sortir toutes sa charge interne. A un contre dix, elle gagnait. A un contre cinquante, elle gagnerait. A un contre un million, elle gagnerait aussi. Et si ce n’était pas le cas, cela serait un soulagement.


A ce moment, son datapad pro bipa d’une façon frénétique. Cordan sourit.

- Encore ton coéquipier?

Elle sortit l’objet de sa poche et regarda l’écran qui indiquait “Pen-fin Farceur”. Phoebe lâcha un soupir et releva les yeux vers le barman.

- Ouais.

- Tu veux que je baisse la musique?
- Non. Il doit vouloir se venger du fait que je lui ai laissé le rapport à taper.

Puis, non sans avoir tiré une énième fois sur sa clope, elle décrocha, d’une voix neutre, comme toujours.

- Aldrich.

- Salut! J’espère que je te dérange!

Le ton était sur l’affirmative. Nulle réponse n’était attendue ici, et elle tira de nouveau sur sa cigarette.

- Ouais. Tu viens de me faire perdre un sacré coup là. Qu’est ce que tu veux?

Elle savait que c’était ce genre de réponse que le Pen-Fi attendait. Et le petit claquement de bec satisfait qu’elle entendit lui confirma qu’elle avait visée juste. Au fond, elle l’appréciait un peu. Juste un peu.

- Je t’envois les coordonnées de la base où on est attendus demain matin.
- Tu viens de l’apprendre?
- Non, ça fait bien quatres heures que je le sais, mais j’avais envie de t’emmerder un peu.

Phoebe ne releva pas la réponse classique de leurs échanges traditionnels. Au moins , il n’y avait pas d’urgence. C’était déjà ça.
- Ok, j’y serais.

Puis elle se prépara à couper la communication aussi sèchement qu’elle avait décroché. Mais son coéquipier avait apparemment d’autres vagues infos à lui donner.

- AH oui, et on sera pas seuls. Mais je te laisse la surprise. Je t’ai envoyé le dossier de l’affaire aussi. Essaie de le lire entre deux “coups”.

Puis il raccrocha. Et Phoebe se contenta de ranger le datapad dans sa poche. Cordan revint alors vers elle, l’air interrogatif, comme si elle devait partir dans l’instant, lui demandant secrètement s’il devait lui faire couler un café bien chargé. Mais l’inspectrice à le chevelure polaire secoua la tête dans une négation calme.

- Non, c’est rien de grave ou d’urgent. Juste le planning de demain.

Cordan fit une moue mi amusée, mi agacée. Apparemment, il semblait prendre mal ces interruptions, plus qu’elle en tout cas.
- Il est vraiment lourd ton coéquipier.
- Ouais. Mais il a des petits talents cachés qui font que peut être, dans un futur lointain, j’arriverai à le supporter.

Ils rirent légèrement ensemble, doucement. Un rire mi nerveux mi sincère, mais un peu coincé néanmoins. Puis, pour mettre fin à la légère gêne qu’ils ressentaient,  Phoebe réclama un dernier verre, qu’elle but cul sec. Et le barman savait ce que cela signifiait.


- L’heure du départ a sonné?

- Ouaip.
- Je présume que tu vas aller t’aérer la tête du côté du parc derrière chez toi?
- Ca se pourrait.

Le barman afficha une moue un peu contrariée mais ne tenta plus d’argumenter face à la tête de mule qu’elle était. Il soupira bruyamment néanmoins. Et lui prodigua un dernier conseil.

- Evite les marques sur le visage, ça fait mauvais genre.

En se levant, Phoebe lui adressa un dernier regard.

- Je sais. Et ma mère me ferait une sacrée scène en plus.

- La meuf qui dézingue des malfrats avec ses poings, mais qui a peur de sa mère. C’est tellement cliché Aldrich. Allez! Bonne soirée! Et sois là demain!

Les sous-titres disaient “reste en vie”. Mais ça, hélas, elle y arrivait que trop bien. Pour le moment, elle s'entêtait à rester en vie, ce piégeant dans ses cauchemar et dans sa culpabilité. Secouant la tête pour se remettre d’aplomb, elle salua d’un geste de la main le barman, et les autres membres de leur “club”, qui le lui rendirent, et sortit enfin. L’air était un peu lourd ce soir. Des orages devaient se préparer, à moins que ce ne soit la pollution. Coruscant avait depuis longtemps perdu son aspect de planète pour devenir une mégalopole immense où le simple mètre carré de terre libre était exploité. Elle était belle. Mais aussi parfois tellement oppressante
.

Mais ce soir, en tout cas à cet instant, Phoebe ne se sentait pas oppressée. Juste légèrement énervée. Et quoi de mieux que de taper sur des trucs pour se calmer, même si ces trucs n’étaient pas encore majeurs.

Elle bifurqua de son chemin classique, vers le parc évidemment. Les lumières des lampadaires commençaient d’ailleurs à perdre légèrement de leur intensité pour éviter de gêner les voisins proches. Un peu plus loins sur le chemin, sur les bancs positionnés à un petit croisement qui permettait de choisir l’un ou l’autres côtés du secteur, elle perçu des formes loin d’êtres animales. Sans doute les débiles qui avaient frappés Milow. Et pour bien signaler sa présence à ce petit gang en herbe, elle alluma sa clope à mi parcours, illuminant pour quelques secondes son visage à la peau fantomatique.
Bien évidemment, la troupe de trois individus réagit en se plaçant de façon presque innocente sur le trajet, feignant de regarder les quelques lucioles électroniques autour d’eux et qui maintenaient un éclairage minimal dans le parc.
Phoebe marcha d’abord d’un pas assuré, serrant le poing qui ne tenait pas sa clope et relâchant sa fumée comme un monstre atroce tiré d’un livre horrifique. Mais, pour contrebalancer cette image dissuadante, elle se mit à siffler doucement, simulant quelques pas mal assurés.

Et ce qui devait arriver, arriva, lorsqu’elle approcha du croisement.


- Hey poupée, t’aurai pas du feu?

Poupée. Il y’a bien longtemps qu’on ne l’avait plus appelé comme ça. Et si cela s’apparentait à une flatterie pour son émetteur, l’inspectrice garda son regard froid. S’il savait ce qui était arrivé à tous les types qui lui avaient sorti cela. Mais elle n’était pas là pour débattre de la condition féminine, même si la correction qu’elle allait leur donner resterait un bel apprentissage. Elle arrêta donc sa marche et inclina la tête légèrement sur le côté en fixant son interlocuteur. Un petit humanoïde tatoué, mais n’ayant pas encore finit de grandir vu qu’elle le dépassait de quelques centimètres. Elle répondit, d’une voix un peu grave mais non agressive.
- Si.

Le gars lui tendit alors une cigarette faite main, et lorsqu'elle l’embrasa, l’odeur n’était clairement pas légale. Mais ça encore, peu importait. Le gars poursuivit presque immédiatement, devant son manque de réaction, ses deux collègues se rapprochant lentement.  Phoebe distingua deux humanoïdes, dont un était plus un proche humain, avec des antennes sur le haut de son crâne. Classique pour la population de Coruscant. Le probable chef du gang, toujours devant elle,  tenta de nouveau de communiquer.


- Et tu vas où dis moi?
- Loin.

Phoebe tenta de faire un pas en avant, mais l’un des acolytes du gars s’interposa.

- T’es pas loquace hein!
- J’ai surtout l’âge d’être ta mère,  dégage de là.

Le petit gang ricana.
- Ho! mais c’est qu’elle se rebiffe la mama!
- Mais une Mama comme çà, t’en croiseras pas souvent.

Le sous entendu fut assez évident. Et Phoebe fit un sourire, assez grand pour le coup, l’alcool aidant.

- Pourquoi, elle a des talents cachés qu’elle voudrait nous montrer?

Phoebe lâcha un rire profond, grave, puis finit sa clope pour écraser le mégot directement sur le gilet du gars en face d’elle.
- Peut-être, peut être pas. Ca dépend de si vous dégagez de ma route.

Le gars à antennes s’approcha doucement sur sa droite, avec un sourire un peu pervers.


- Si t’habitdes loin, tu peux aussi venir chez nous.


Le yeux de Pheobe pivotèrent quelques secondes vers le proche humain. Voilà une information intéressante à saisir.

- Et t’habites où?


Le petits loubard aux antennes ricana  de nouveau, d’une façon lourde, sans doute déjà défoncé par les trucs bizarres qu’il fumait depuis plusieurs heures. Il secoua la tête négativement.

- Nan, nan, ça marche pas comme ça.

Phoebe afficha une mine déçue, ses lèvres se pliant vers le bas.


- Dommage. Du coup, vous dégagez?

Le leader de la bande reprit alors enfin son rôle, la toisant du regard le plus agressif qu’il pouvait.

- On dégage si on veut.


Phoebe lâcha un rire, un vrai devant l'absurdité de la situation, et le fait que ces trois morveux ne savaient pas ce qu’ils risquaient à cet instant
.
- T’as l’air d’un bébé Porg comme ça.
- Je… je…

Comme elle s’y attendait, l'un des poings du petit leader partit dans un geste circulaire, essayant de gagner un peu de puissance par son effet rotatif. Mais c’était bien trop lent pour elle. A l’armée, ils préféraient les coups directs, bénéficiant d’un effet de surprise. Apparement, ces gamins avaient dû apprendre à se battre en matant des séries ou des films.Complètement inefficace donc.

Phoebe se baissa et tapa d’un coup droit dans son estomac. Il gémit, puis hurla lorsqu’elle saisit la tête du type à antenne, qui avait immédiatement acourru vers eux, pour la cogner violemment avec celle du leader d’un geste lourd et franc. Les deux s’effondrèrent, sonnés. Le dernier larron de la bande prit alors appuis sur banc et sauta sur elle, l’un de ses poings chargé en arrière pour lui asséner un coup violent. Mais sans attendre qu’il ait touché le sol, elle lança sa jambe gauche dans un coup frontal, droit dans son plexus, qui le renvoya de là où il venait. Puis, observant les trois apprentis malfrats  se frottant la tête ou gémissant au sol, elle lâcha sa dernière réplique.


- Je veux pas vous revoir ici. Si c’est pas clair, c’est pas à l’hosto que je vous envois, mais à la morgue.

Puis, le chemin enfin dégagé, elle poursuivit sa route, mais pas en prenant la direction qui la mènerait à son appart, histoire de brouiller un peu les pistes s’ils tentaient de la retrouver. Cela lui ferait un léger détour, mais elle avait besoin de se calmer après ce pitoyable affrontement.

Et lors de sa marche, elle entendit au loin, d’une voix hargneuse :

- On va te retrouver pétasse, et on te fera la peau!


Et quelques part, ça lui plu. Cela serait sans doute un bon divertissement pour ses prochaines soirées.
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