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PEGI - deuxième jour [Phoebe Aldrich]
 :: Le RPG :: Espace Républicain :: Coruscant (Capitale) :: Zone administrative

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
Militaire
Ven 13 Déc - 15:55
- Si nous parlions de votre première journée, c’était hier n’est ce pas?

Phoebe fixait le plafond d’un air neutre. Déjà de longues années qu’elle était allongée là, plusieurs fois par semaine, à détailler une à une les blessures du temps sur la surface de moins en moins blanche de ce mur supérieur froid. Seule la lampe, renouvelée parfois, changeait son environnement, mais ainsi été fait le bureau de son psy : familier. Trop sans doute pour elle qui commençait à s’y ennuyer sérieusement. Mais pourtant, cela faisait parti de sa routine, de celle qui la rassurait, même si elle trouvait ces séances inutiles, de plus en plus. Elle n’avait aucune idée de si elle remonterait la pente un jour, vu sa dégringolade chaotique. Si se plier à un protocole stricte, à un suivi médicale “poussé” comme ils disaient, allait lui permettre de reconstruire quelque chose de solide, ou de se libérer du poids de la rage et de la culpabilité.

Pour le moment, la réponse était plutôt non. Il y avait toujours les cauchemars, ses addictions, et ce truc bouillonnant au fond d’elle et qui lui faisait serrer les poings trop forts quand quelqu’un l’agaçait un peu trop. Et en parler ne l’aidait pas pour le moment. Comme si elle était bloquée dans sa salle de contrôle, sans espoir d’en sortir un jour et d’échapper à l’explosion
.

Elle détourna enfin les yeux des petits diamants qui ornaient le lustre au dessus de sa tête pour regarder par la fenêtre. Il était tôt. Puisqu’elle avait repris le travail, elle avait dû trouver de nouveaux arrangements pour pouvoir venir ici, puis à son entraînement, et enfin au bar. Pour quelqu’un qui n’avait soit disant pas de vie, elle avait un emploi du temps assez complet, sans pour autant qu’il soit…social ou original. Des automatismes. Voilà tout ce que cela était. Et tant que son cerveau n’aurait pas subitement des envies de changement, cela se poursuivrait.
Elle fit craquer ses doigts doucement, en répondit enfin à son médecin.

- Oui. Une… journée apparemment banale pour des gens de la PEGI.
- Ah oui? Que s’est-il passé?
- Une disparition. Celle d’un militaire. Je devais le retrouver avec mon coéquipier.
- Un coéquipier? C’est chouette ça!
- Il est très agaçant.

Le psy lâcha un léger rire, s’attendant sans doute à des commentaires de ce type à propos de son nouvel entourage.

- Vous renouez avec la société. Beaucoup de gens vont vous sembler agaçant vous savez. Pas en phase avec vous même. Vous risquez probablement de vous sentir à l’écart parfois, sur des sujets basiques, mais cela ne doit pas vous déstabiliser.

Déstabiliser. Elle qui était tout sauf stable sourit tristement devant ce mot. C’était ce qu’elle était pourtant. En permanence. Et elle soupira. L’homme l’invita à poursuivre.

- Parlez moi de ce militaire disparu. Vous avez des pistes?

- Ouais. Il s’est suicidé. Un gros burn out apparemment. On a retrouvé son corps en fin de matinée dans son garage. Avec un trou à la place de la tête et une lettre pour sa mère.

Le silence tomba dans la petit pièce. Le psy nota des choses sur son datapad.

- Et cela vous a fait quelque chose?
- De quoi?
- Cette mort?

La question était légitime et plus profonde qu’elle n’y paraissait. Il ne parlait pas du corps physique et froid désormais, mais bien de la mort elle-même, même si elle était rattachée à cet homme pour le moment.
En tant qu’ancienne militaire, noyée dans un syndrôme post traumatique profond, l’homme sur le fauteuil à côté d’elle appuyait là où cela faisait un peu mal. Elle prit une légère inspiration, réfléchissant à la question, et trouvant un début de réponse assez factuel.


- En fait. J’en sais trop rien. C’est pas la première fois que j’entends ça comme histoire. Des gars qui craquent et qui se déglinguent avec leur arme de service.

- Cela vous est-il arrivé avant? Je veux dire dans votre ancienne équipe?
- hein? heu Non. On était assez “protégé” à la com. On était pas au front directement. On a perdu des gens, des connaissances….des proches. Mais pas comme ça dans mon équipe. On avait une certaine distance avec tout ça. Les cadavres qu’on voyait, quand on les voyait, étaient soit à la morgue, soit en train de dériver dans le vide spatial.

Elle déglutit alors, l’image persistante de son père, encore vivant, traversant son esprit. Elle reprit alors, d’une voix claire.


- Ce mec est mort, et je ne sais pas quoi en penser. Doit y en avoir des centaines à qui ça arrive. Et…
- Et…?
-Je crois que je m’en fous.

Elle avait rebroussé chemin dans son raisonnement, notamment sur la similarité de cette affaire avec son propre cas, avec sa vie, ses pulsions morbides qu’elle parvenait à peine à maîtriser en se plongeant dans un état léthargique profond. Elle n’avait pas envie d’en parler. Et s’il était vrai qu’elle n’avait pas ressenti grand chose, la faute sans doute à sa médication, elle avait été touchée quelque part. Mais hélas pour le héro maintenant passé de vie à trépas, elle aurait sans doute oublié l’affaire dans quelques jours, ne sachant tout simplement pas quoi faire de cela. C’était un truc de militaire, la mort pouvait surgir à tout moment et surtout quand on s’y attendait le moins.

Une sonnerie retentit alors, signe de la fin de la séance. Cette dernière phrase resterait donc en suspend. Le psy la fixa néanmoins, attendant qu’elle ajoute quelque chose, mais elle se contenta de se redresser du canapé, en silence, son visage ne marquant rien. Elle avait du boulot. Et le psy fit le sien, lui renvoyant sur son datapad un renouvellement d’ordonnance pour ses cachets. Au moins une bonne chose dans ces séances. D’ailleurs, il n’avait toujours pas abordé cette “addiction” préférant sans doute régler un problème après l’autre. Elle ravala la question sur son dossier aussi. Elle arriverait à y accéder par d’autres moyens sans doute, maintenant qu’elle était “inspectrice”.


Dès qu’elle mis le pied dehors, sans aucun soulagement, après avoir reprogrammé une série de rendez-vous, elle s’alluma une cigarette, inhalant profondément la fumée, et se dirigea vers le Tub qui la mènerait jusqu’au bureau. Elle serait clairement en avance aujourd’hui, de quoi faire taire Ribu et ses commentaires sur les heures sups. En fait, elle avait dans l’idée de récupérer son matos de professionnelle aujourd’hui, en espérant qu’il soit arrivé. Elle se sentait vraiment nue sans arme, pas crédible dans son rôle sans équipement, même si son travail prenait des tournures de bureaucratie très avancée.
Et si elle devait asseoir un peu d’autorité face aux militaires, sans devoir leur péter le nez, autant avoir tout les atours de sa fonction. C’était un truc qu’elle savait : les militaires craignaient la PEGI. Déjà parce qu’ils n’avaient aucune autorité sur eux, ensuite parce qu’ils posaient toujours les questions qui les ennuyaient. Changer de “camp” avait quelque chose d’amusant quelque part. Et elle se doutait que les profils comme elle ne devaient pas être nombreux, surtout aussi jeune. Ce qui lui donnait un avantage certain.


Elle fuma une nouvelle cigarette en descendant du transport pour arriver dans les locaux de son travail, incluant une nouvelle routine dans sa vie.

Les bureaux de la PEGI étaient loins d'être vides quand elle y entra. il y avait toujours des affaires en cours, des mecs qu’on trimballait pour des témoignages, des dossiers qui se baladaient d’étages en étages, des appels d’urgences. Les affaires militaires n’attendaient pas généralement, les officiers supérieurs espérant généralement que les affaires soient clôturées vites et biens pour qu’ils puissent poursuivre leur bataille. Et surtout voir les enquêteurs dégager vite fait.
Elle laissa passer un groupe de jeune en partance pour le café du matin et s’approcha doucement de l’accueil, qui lui était désert pour une fois. Les bureaux n’étaient pas ouvert officiellement pour le public.


Elle se posta devant l’officier derrière sa vitre de protection et toqua doucement dessus pour attirer son attention. Celui ci lâcha l’écran de son pc pour la fixer, son regard indiquant néanmoins qu’il l’avait déjà vu.
- Oui?
- Inspectrice Aldrich, je voudrais savoir où récupérer mon équipement. ..j’ai commencé hier, on m’a dit qu’ils avaient sans doute été commandé.
L’officier fronça les sourcils et passa son visage au scanner. Puis son PC bipa.

- Ah oui . Aldrich! Effectivement, il y’a une commande à votre nom...Qui est arrivée.
- Bonne nouvelle.
- Oui. Vous pouvez les récupérer à l’étage 2. Je vous édite le document.

L’imprimante cracha son papier, indémodable et archaïque à la fois. Un coupon lui fut donc enfin remis, avec des inscriptions assez indéchiffrables pour elle. Elle ne savait pas à quoi correspondait tout ces codes, cela restait le mystère de la logistique interne ou tout devait être référencé avec précision pour la gestion des stocks. Et aussi pour qu’on l’identifie si on retrouvait son arme ou son corps quelque part. Elle remercia l’agent et prit l’ascenseur.

En arrivant à l’étage deux, les quelques officiers présents, aussi planqués derrière une légère protection la dévisagèrent étrangement, puis remarquèrent le coupon qu’elle avait dans la main. Connaissant leur job, ils lui firent signe d’approcher. Le responsable la salua du regard, sachant sans doute pourquoi elle était là. Elle lui tendit son coupon, et celui hocha la tête doucement, déchiffrant les hiéroglyphes mystérieux.
- Ah, la nouvelle. Aldrich c’est ça?
- Ouais. Y’a un colis pour moi non?
- Exact! Je reviens.

Et le type disparu au fin fond d’un local sécurisé, pour revenir quelques secondes plus tard avec une boite qu’il ouvrit une fois revenu derrière son bureau. Son badge bipa pour activer son ouverture, et il commença à en sortir le contenu.

- Alors, un blaster classique, des menottes, et votre mallette de prélèvement. Je vais avoir besoin d’une signature pour chacun de ces objets.
- Pas de trucs soniques ou autres?
- C’est sur demande ça. On en a ici, si vous en avez besoin, et que c’est validé par votre hiérarchie, vous pourrez les récupérer. Mais on les gardes généralement pour des cas spécifiques.

Phoebe s’empêcha de soupirer et apposa sa signature sur le dispositif électronique. Bon, au moins, elle avait de quoi se défendre. Et au pire, elle avait toujours ses poings.

- Et votre holster! On vous enverra les dates pour la maintenance sur votre communicateur. Un conseil, ne ratez pas les créneaux...


Phoebe remercia l’officier et prit quelques instants pour installer son équipement, passant les boucles de cuirs du holster par dessus sa chemise. Clairement, elle se sentit mieux. Pas l’équipement du siècle, mais suffisant pour faire valoir ses droits et calmer des gens. Elle serra la dernière sangle, rangea son blaster à l'intérieur, y attacha les menottes et remis son manteau.

Puis, elle remercia l’officier, récupéra sa mallette et se dirigea enfin vers son bureau. Clairement, elle était dans les matinaux. Pas de Pen-fi, pas de membre de l’équipe de jour, personne en fait. Mais l’odeur du café, préparé par la secrétaire du commissaire, qu’elle salua doucement, se fit sentir. Quel luxe. S’ils avaient aussi leur propre machine à bière cela serait parfait, mais elle se doutait de la politique concernant l’alcool au travail.


Elle parti donc se servir son troisième café du matin, dans un gobelet cartonné puisqu’elle n’avait pas de tasse à elle encore. Voilà sans doute un achat qui finirait par lui être utile. Une idée de cadeau de la part de sa famille.

Le café n’était pas fort, mais plutôt bon. Pas comme le sien qui était exactement l’inverse. En fait, elle n’avait jamais su vraiment préparer un café, ayant du mal à définir ces goûts en la matière. Elle s’était contentée de celui du MESS durant longtemps, et tant que la boisson la maintenait éveillé, ça lui convenait.


Elle se débarrassa de ses affaires sur le porte manteau, fourra la mallette sous son bureau et s’enfonça doucement dans son fauteuil. Elle était en train d’éplucher les messages reçus dans la soirée voir la nuit lorsque Jesti Ribu fit son entrée, avec une partie de l’équipe restante. 9 heures pétantes. Une belle synchronisation.

- Hey! Aldrich! Bien dormi?

Phoebe se tourna doucement sur son fauteuil pour lui faire face.

- Oui, plutôt. Et toi? Pas trop fatigué par tes appels nocturnes?

Ils se fixèrent quelques secondes, le Pen-Fi arborant un air assez amusé.

- Le téléphone rose, c’est un vrai métier tu sais! Ca paie pas mal en plus.

Lopez acquiesça à côté, ce qui fit rire le reste de l’équipe. La jeune femme ne sut pas trop quoi faire de cette information. Et retourna sur son écran tandis que tout le monde s’installait.

Derrière son écran, elle entendit Ribu lui parler :


- J’espère que t’as pas fini tout le café.
- Si. J’ai tout bu.
- Faudra surveiller ta tension alors.

Elle appuya de son doigt sur les flèches inférieurs de son clavier. Il y avait les différents rapports de l’affaire de la veille, et qui nécessitait une signature de sa part pour être archivé. Sans trop savoir pourquoi, elle les relut avant de signer, comme si elle espérait qu’un nouveau détail lui saute aux yeux. Mais c’était fini maintenant. ABo Bin-Ju serait enterré dans 4 jours dans le tombeau familial, avec cérémonie. Elle n’était pas conviée d’ailleurs et tant mieux.

- Hey, t’as récupéré ton matos?


Phoebe but la dernière gorgée de son café et répondit d’une voix neutre.


- Oui.
- Bien, j’aimerai ne pas à avoir à te materner non plus!

Phoebe allait se pencher sur le côté pour lui répondre quand le commissaire debarqua enfin.


- Bonjour à tous… Aldrich, Ribu, j’ai un dossier pour vous!

9h05. Décidément, il s’en passait des trucs en ce moment…Pas de repos pour les braves comme on disait.




La Force

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La Force
Maître du Jeu
Sam 14 Déc - 23:11
-On peut dire qu’il vient tout juste de tomber !
Dossier n°1457-SAR-157J //




Agent spécial chargé de l'enquête :  Jesti Ribu, Phoebe Aldrich

Identité :  Byyu Ca
Age : 21 (standard)
Race : Trianii

Affectation :
1ème armée, 5ème régiment de génie
Grade: Sergent-chef // Aspirant pour les commando aéroporté
Engagé depuis : 2 ans, 3 mois, 115 jours.


Raison de l'enquête :

A 6H ce matin (local), un corps c’est écrasé sur le speeder de deux civil sans causer de blessé dans le secteur Montra (GTM-2). A cause de la vitesse d’impact le corps est particulièrement abimé et en mauvais état. L’identification primaire sur place par les services de police Coruscanti à été rendu possible grâce au badge sur l’uniforme et la présence d’une plaque d’identification militaire au reste du poignet droit de la victime. Byyu Cu est signalé manquant à son régiment le temps de l'enquête.

Autre :
Décoration :
Médaille du devoir


Déploiement :
2ème campagne de la bordure médiane
Assaut sur Kooriva, promotion de campagne et citation suite à ses actions lors de la défense de Sarka
Déployé  notamment sur Sarka, Roche, Salvara, Ota


Ribu lu son propre exemplaire du dossier avant de lever les yeux au ciel. Comme d’habitude, les rapports préliminaires étaient rempli de trou et de non-dit.

-Montra, c’est pas tout près. La police à déplacé le corp ou pas commissaire ?

-Aucune idée Ribu, c’est votre affaire, pas la mienne, j’en ai déjà assez à gérer comme ça ! Faite votre boulot bon sang ! LOPEZ ! REVENEZ ICI ! VOUS PRENDREZ VOTRE CAF’ QUAND JE SAURAIS CE QUI A FAIT SAUTER CETTE VOITURE !


Déjà le commissaire se désintéressait d’eux pour courir derrière Lopez, dossier en mains. Les enquêtes ne semblait jamais manquer pour lui. Derrière son bureau Ribu, de guerre lasse se saisit du communicateur de la police pour faire une petite recherche.



-Va chercher un thermos de caf’ alors Aldrich, Montra c’est encore 7h du mat. Dit bonjour aux heures sup’ non payé. Et réserve un speeder rapide va falloir.. Allo ? Agent  Ribu, PEGI. Oui, j’vous contacte par rapport au soldat écrasé dans votre sect..Oui.. Oui… Vous ete certains ? Ok.. Dites leur de le laisser comme ça alors. On arrive. ASZ...45min.. Merci.
Bonne nouvelle, le corps à pas été bougé, le secteur est bouclé ! On s'envole !


HRPG:
Sur place, le corps est encore dans ce qui reste du speeder. Le cadavre est celui d’un félin géant très grand (facilement dans les 2m)  en très mauvais état et semble s'être écrasé à très très grande vitesse dans le speeder. Le cadavre ne porte pas d’équipement sur le torse mais semble avoir le reste de l’équipement “classique” sur les parties bases (protections, cartes etc..).
Les deux témoins sont encore sur place, très choqués. Ils se rendaient au travail ensemble quand ils ont vu quelque chose passer devant leurs yeux à toute vitesse et s’écraser avec fracas sur le speeder. Quand ils ce sont approché plus près de l’épave ils ce sont aperçu que c'était quelqu’un qui venait de tomber. Ils ont prévenu les secours tout de suite malgrès la mort évidente de la personne des suite de sa chute.

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
Militaire
Dim 15 Déc - 16:31
Le commissaire envoya directement le dossier sur son pc personnel, et ce n’est que quand il eut disparu et que Phoebe prit connaissances des quelques informations sur cette affaire, qu’elle réalisa l’humour très douteux de son supérieur hiérarchique.
Chez les militaires, ce genre de blague n’était pas toléré. C’était l’apanage des civils généralement. Et ses années de formations l’avait rendu assez impassible à ce genre de commentaire, celui qui riait étant généralement celui qui hériterait des corvées.
Il fallait qu’elle s’habitue à ce genre de chose. Et bien évidemment, elle ressentit un léger décalage. Pas suffisant cependant pour qu’elle s’en préoccupe plus que de raison. Elle reporta son attention sur le dossier.


Encore un cadavre donc, et lui aussi en mauvais état et médaillé pour des actes de bravoures durant la période “chaude” de la guerre. Un héro de moins à compter dans leur rang donc. A ce stade, il n’y aurait plus personne pour fêter la fin des batailles…


Lorsque Ribu cita Montra, Phoebe ne leva pas forcément les yeux sous la véhémence de son acolyte au sujet des heures sup. Coruscant était immense et avait développé son réseau de transport et de route pour faire en sorte que le moindre lieu de la cité planète soit atteignable dans un temps respectable.
Un bref regard sur une carte lui permit de situer l’endroit Et comme le disait Ribu, c’était pas la porte à côté. En fait, il n’y avait pas grand chose dans ce bled. C’était une espèce de banlieue comme il y’en avait des milliers ici.


Phoebe pivota sur son fauteuil pour fixer le Pen-Fi sautillant qui lui servait de coéquipier.

-Va chercher un thermos de caf’ alors Aldrich, Montra c’est encore 7h du mat. Dit bonjour aux heures sup’ non payé. Et réserve un speeder rapide va falloir..


L’inspectrice jeta un regard un peu blasé à Jesti. Est ce qu’il la prenait pour sa bonne? Elle répondit d’une voix plate.

- C’est ça. Et un billet de loterie gagnant aussi?

Leur échange étrange, qui commençait à devenir classique, et fit sourire certains officiers présents prit fin alors que son coéquipier prit son communicateur, lui faisant signe de sa main palmée de faire ce qu’il avait dit, et appela la police du secteur Montra.

- Allo ? Agent Ribu, PEGI. Oui, j’vous contacte par rapport au soldat écrasé dans votre sect..Oui.. Oui… Vous êtes certains ? Ok.. Dites leur de le laisser comme ça alors. On arrive. ASZ...45min.. Merci.
Bonne nouvelle, le corps à pas été bougé, le secteur est bouclé ! On s'envole !


Phoebe, tout en remplissant un thermos estampillé PEGI de café, sous le regard désapprobateur d’autres officiers attendant leur tour, en profita pour appeler le service qui gérait leur flotte de fonction, et dont elle avait trouvé le numéro sur une pancarte recensant tous les numéros importants.

- Oui, Inspecteur Aldrich, j’ai besoin d’un véhicule. Rapide. Pour une longue distance…. Non, c’est Jesti Ribu qui “conduit”...
La simple évocation de ce nom lui permit d’obtenir ce qu’elle voulait. Apparemment, la réputation “pilotage dangereux” de Ribu était connue de tous, mais personne ne semblait vouloir lui refuser ce droit.

Elle revint avec le thermos plein, attrapa son manteau, son sac, et sa mallette fraîchement acquise puis rejoignit Ribu devant l’ascenseur.

- Hangar 54. Modèle récent apparemment. Essai de pas le rayer.


Lorsque le véhicule démarra en trombe, profitant de l’heure par encore de pointe de la cité pour que Ribu se permette quelques incartades risquées en jouant de son gyrophare, Phoebe serra une nouvelle fois la main sur la poignée de sécurité.
Quand elle finit par s’habituer à la vitesse excessive de son coéquipier, elle relut encore le dossier.


- C’est plutôt vide niveau information…

- C’est souvent comme ça. S’ils savaient déjà tout, ils auraient pas besoin de nous.

L’ex militaire inclina la tête sur le côté, signe d’un “c’est pas faux”, et commença à réfléchir à l’affaire.
2 ans et trois mois que Byyu Ca, un Trianii, servait sous la bannière de la république. Engagé à 19 ans donc. Un an de plus que quand elle avait intégré officiellement les rangs, la majorité étant généralement exigé pour aller tuer ou se faire tuer loin de chez soi.
En parlant de chez soi, où est ce que créchait le sergent chez lorsqu’il était en permission? D’ailleurs l’était-il?


- On sait où il habitait?


Ribu marqua un virage violent, collant un peu trop les barrières de sécurité de l’axe routier menant vers l’est de la cité mère.

- J’en sais rien! Je suis pas voyante j’te l’ai dit.

Elle interpréta cette phrase comme une invitation à poser ses questions aux officiers en place là bas. Et par conséquent, pour ne rien oublier, elle ouvrit une page de note sur son datapad et commença à y inscrire des idées, basiques, mais qui leur permettraient de démarrer quelques part :

Ou est ce qu’il habitait. Les tests d’alcoolémie et de toxicologie basiques. Les dernières personnes à l’avoir vue en vie et s’ils avaient constaté quelque chose d’anormal dans son comportement récemment. Si il était en permission ou en mission. Où habitait sa famille aussi, s’il en avait encore dans le coin. Si non, savoir ce qu’il foutait sur Coruscant serait une nouvelle question à poser. Et bien évidemment, deux trois questions pour son supérieur direct, sur ses missions récentes.

- Tu tapes une lettre à ton cher et tendre?

Phoebe leva les yeux pour fixer la route, se doutant que la question visait à lui faire lâcher quelques informations sur sa vie personnelle en attendant d’arriver sur la scène. Ou à la gonfler.

- Non, le discours pour annoncer sa mort à ses parents, vu qu’apparemment c’est pas ton truc.
- C’est pas le tien non plus.
- Bah tu t’y colleras la prochaine fois.

Ils avaient prit de l’avance sur le soleil, et si leur bureau devait maintenant baigner dans la lumière matinale, ce n’était pas encore le cas des zones qu’ils traversaient.

- Du coup des idées de par où commencer?
- Les questions basiques et quelques analyses.
- Tu peux envoyer directement des trucs au labo avec ta mallette! Je te montrerai!

Le silence retomba. Mais apparemment, le Pen-Fi n’aimait pas.

- C’était quelqu’un que tu connaissais?

Pour le coup, la jeune femme tourna lentement sa tête vers lui. Elle avait la preuve qu’il savait pour son passé chez les militaires. Cela devait donc être notifié dans son dossier. Mais elle se retint de lui dire qu’elle ne pouvait pas connaître tout le monde non plus, dans une tentative de faire évoluer ce partenariat vers quelque chose de plus cordial. Alors elle re regarda le nom.

- Non. J’aurai pu s’il avait rejoint plus tôt le commando aéroporté.
- Aéroporté? Il a peut être cru qu’il savait voler.
- Peut être. Les entrainements dans l’espace nous font généralement oublier quelque chose d’important.
- Ah oui quoi?
- La gravité.
- La physique est cruelle… t’étais dans les commandos aéroportés alors?

Phoebe secoua la tête doucement.

- Non, non. Mais on les trimballait généralement.

- Pilote?
- Non plus. T’étais pas sensé avoir lu mon dossier?
- Si, mais j’y comprend rien à toutes ces fonctions et ces régiments.
- Un comble pour quelqu’un qui travaille tout les jours avec des militaires.
- Chacun son job je crois.

La fille Aldrich se demanda si Ribu ne mentait pas un peu. S’il était à la PEGI depuis un moment, il devait savoir ce genre de chose, au moins sous forme “générale”. Peut être qu’il essayait juste de discuter. Ou de lui faire dire des trucs pour compléter les potentiels trous dans son dossier, s’il y en avait.
Par contre, elle réalisa aussi qu’elle avait du mal à retourner les questions. Elle tenta un truc.


- Et toi, tu sors d’où?

- T’as pas lu mon dossier?
- Je suis arrivée hier, j’ai pas eut le temps.
- C’est le premier truc que j’aurai fait.
-J’étais occupé avec un suicidé et sa mère hippie.

Ribu lâcha un léger rire, mais sans répondre à ses questions. Notamment parce qu’ils venaient de dépasser le panneau Montra. Entre ses réflexions, et leurs nombreuses petites discussions, le temps avait filé assez vite. Ils se garèrent devant la scène de l’incident, marquée par des barrières et des cordons qui empêchaient aux curieux de rentrer sur leur périmètre. Ils avaient débarqué un peu comme des cow boy, avec leur véhicule clinquant et leur lumière. Mais au moins, lorsqu’ils sortirent du véhicule, les policiers présents n’avaient pas vraiment besoin de demander leur identité.
Dès qu’elle mit le pied dehors, Phoebe s’alluma une cigarette, et avec Ribu, ils eurent le même réflexe, celui de regarder en l’air. La scène était encadrée par d’immenses colonnes de résidences ou de bureaux.

- Bon, on a du pain sur la planche pour trouver de là où il est tombé. Les corps ne tombent pas du ciel.

Visage impassible, l’inspectrice souffla un énorme nuage de fumée, et elle répondit à son coéquipier, sa voix légèrement occultée.

- … n’en soit pas si sûre. Dans commando aéroporté, y’a aéro.

Ribu fixa l’espace entre les bâtiments, puis avant de s’avancer avec tout son équipement, il lui lâcha un sobre :

- Message reçu.


Car s’il avait très bien chuter de l’un de ses bâtiments, aidé ou non, il avait aussi pu chuter d’ailleurs. Et cette piste n’était pas à négliger.
Un policier vint à leur rencontre, et les briefa brièvement sur la situation. Ils avaient un corps massif encastré dans un speeder , deux témoins allant à leur taf, et qui avaient vu l’arrivée fracassante de Byyu Ca. Et le reste ils verraient eux-même.


Phoebe souleva le cordon de sécurité pour passer dessous, dégageant aussi la voie pour Jesti qui partit directement vers le véhicule. Elle écrasa sa cigarette et la poussa dans un caniveau proche avant de le suivre.


Le scène était assez violente à observer. Des débris de verre formaient une ronde morbide autour du corps très endommagé de ce qui avait jadis un Trianii d’imposante stature. Sans plus de contemplation, Ribu posa sa mallette sur le sol et l’ouvrit doucement, glissants ses gants spéciaux en latex autour de ses palmes.
- La gravité en effet…..Du coup, tu disais quoi sur les prélèvements?

Phoebe tourna autour du speeder, observant le corps.

- Toxico, alcool. Y’aura pas de trucs à prendre sur le véhicule je pense…Tu penses qu’il pesait combien?
- Ces matous sont assez légers malgré leurs tailles. Peut être … 80 kilos, 90.

Phoebe releva les yeux au ciel, fixant les différents étages immeubles autour d’elle.

- Faudra peut être demander une petite simulation de chute. Histoire de savoir de quelle hauteur il a pu tomber, au minimum, pour être dans état pareil. Et un truc pour les trajectoires aussi.
- Les trajectoires?
- Ouais, mais… je suis plus habituée à traiter ça dans l’espace… et je suis un peu rouillée sur ces conneries.

Ribu ne répondit rien et commença à faire ses prélèvements, et tandis que l’inspectrice enfilait ses propres gants, un policier vint les rejoindre. Un gradé cette fois, qu’elle salua de la tête, avant de se rapprocher du cadavre.

- Sale affaire n’est ce pas?
- Oui. Vous avez des informations sur lui, genre sa famille, où il habitait, qu’est ce qu’il faisait dans ce quartier?
- Nous non. Sa hiérarchie attend sans doute vos questions officielles pour y répondre… D’ailleurs, je peux vous donner les personnes à contacter.
- Ca serait bien.
-Et je venais vous voir pour les témoins aussi. Ils sont assez secoué. Et les garder là, ça devient un peu compliqué. J’ai pris leur déposition et leur coordonné.
-C’est parfait….

Phoebe répondit d’une voix qu’elle voulut un peu moins froide que ses capacités actuelles, alors qu’elle se penchait plus dans le speeder, tâtant les poches du morts et l’observant d’un peu plus près, sous une grimace du policier.

- On voudra sans doute leur parler nous aussi. D’ici quelques minutes… Gardez les encore un peu si c’est possible..

L’officier acquiesça et s’éloigna de la scène un peu répugnante. De l’autre côté du corps, elle vit le bec de Ribu se relever dans sa direction, ayant finit de prélever du sang sur le corps. Il était d’ailleurs impossible de savoir s’il se sentait un peu dégouter par ce cadavre défoncé, ou s’il en avait vu tellement d’autre que cela ne lui faisait plus rien. Pour Phoebe par contre, les médocs bloquaient pas mal de choses. Tant mieux.


- Tu vois quelque chose d'intéressant? Mis à part qu’il est tombé de très haut?
- Ouais… regarde.

Elle fixa le bas du corps du Trianii.


- Il à son équipement de commando, en tout cas d'entraînement sur le bas, mais rien sur le haut.
- Il s’est désapé à moitié?

Phoebe secoua la tête négativement, et tapota autour de la ceinture et des cuisses du mort.


- Non. En général, quand tu te déshabilles, tu enlèves la tête en premier. Puis, cette partie là, tout l’équipement autour de la ceinture ou dans les poches. Puis après tu enlèves le reste. Bon, le haut peut s’enlever indépendamment bien sûre, mais tout ce matos là, c’est des trucs à ne pas perdre, et qui sont assez encombrant. Donc tu les ranges assez rapidement lorsque tu n’es plus en fonction. C’est ce qu’on apprend en tout cas.
- Et si tu es en fonction?
- Tu enlèves pas les protections de ton torse, vu qu’elles sont vitales.
- Logique…

Les deux inspecteurs prirent ensuite une série de photos du corps, de ses différentes parties, de la scène globale, puis Ribu tapota sur son datapad et regarda Aldrich.

- Bon, j’ai envoyé les prélèvements avec les photos. Je suis en train de voir avec les gars du labo si on peut avoir des simus de trajectoire pour la chute, avec les dimensions du lieux. Mais ils garantissent rien sur la précision du résultat.

Phoebe hocha la tête.

- Faut qu’on aille discuter deux minutes avec les témoins… et… je présume que y’a pas de caméra dans le coin d’ailleurs, genre d’un commerce ou simplement dans le hall des bâtiments qui aient pu voir la scène?
- Faudra demander aux flics ça, ils doivent savoir.

La consigne fut donc passée au policier responsable du site. Ce dernier leur indiquant d’ailleurs un camion médical où étaient les témoins. Mais avant que Phoebe ait pu y entrer, le Pen-Fi l’arrêta de sa palme et lui murmura doucement :

- Si je peux me permettre quelques conseils… on a des gens en états de chocs...donc essaie de te montrer…”friendly”, si tu en es capable… genre en te présentant par ton prénom, et d’autres trucs… empathiques si tu vois ce que je veux dire…

Phoebe plissa les yeux. Voilà donc les premiers retours de Jesti Ribu sur sa première mission. Et là, elle ressenti de nouveau ce fameux décalage. Empathique, amicale. Quand elle n’était pas à 4 grammes, et encore, c’était… difficilement possible. Son visage resta donc froid alors qu’elle accusait le coup. Puis, d’une main, sans répondre à son coéquipier, elle toqua sur la porte entr’ouverte du camion médical, attendant d’avoir l’autorisation d’y pénétrer.

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Lun 23 Déc - 10:15
Le Pen-fi suivit sa collègue humaine à l'intérieur du camion médical. Comme dans toute situation de choc les deux témoins du drame étaient enroulée dans de brillante couverture de survie et avaient une boisson chaude entre les mains. Au début de sa carrière, Ribu s'était demandé pourquoi ou plutôt, comment, ses gens faisait pour toujours se débrouiller pour avoir le droit à un café chaud quand lui devait jouer du bec pour récolter le fond du bocal. Quelques exhibitions indu de son badge et une fausse enquête sur un soit disant “empoisonneur” plus tard le volatile avait fini par apprendre que c'était généralement le personnel d’urgence qui le distribuait aux victimes en état de choc. D’une part pour s’assurer de leur hydratation et de l’autre pour les occuper sans les stresser pendant leur relevé, leurs analyses et leur soin. Ca, liée a la distribution d’une couverture chaude facilitait aussi la prise en charge psychologique et diminuait le stress des victimes.Comment ne pas se sentir rassuré par des types si prévenants ? En plus ils passaient même pour des bon gars ! Tout bonus pour eux ! SI Aldrich n’avait pas écouté ses ordres, il serait a nouveau aller en escroquer un aux ambulanciers avant de passer aux témoins. Mais signe d’une bonne journée pour lui, Aldrich obéissait aux ordres et semblait suffisament motivé pour les cuisiner ! Tant mieux ! Pour une raison qui lui était inconnu les Pen-fi apparaissent pour les races mamaliennes comme des individus efficace mais sans tact. Pas vraiment le pieds pour ce genre de tâche donc. Quand ils le voulaient, les individus de son especes etaient capable de la plus grande douceur. Quand ils le voulaient… Hors là ils avaient un mort sur les bras et beaucoup de question.

Il laissa donc sa collegue gerer l'entretien, gardant une oreille ouverte pour capter les informations mais surtout, il sortie son datapad pour rentrer en contact avec les services administratifs du PEGI et combler les trous dans le dossier. En silence il interrogea les différentes bases de données militaires et civile ouverte aux agents spéciaux comme lui.
Il en ressorti que officiellement, le soldat Byyu Ca était domicilié sur sa planète natale, bien loins de Coruscant. Tout au bout de la galaxie donc, sous domination séparatiste.Une information simple mais qui en disait beaucoup sur l’individu. Son monde aux mains de l’ennemi on avait affaire à un volontaire déterminé et prêt à tout pour écraser la CSI et libérer son monde. Le voir dans les commandos n'était donc pas surprenant. Mais plus important pour leur affaire, un tel individu devait forcément logés en caserne, avec le reste de son unité. Nouveau retour dans les bases de donné et une information intéressante. Le centre de formation des commando aéroportée pour la 1ere armée se situait tout près, a dix minutes de vol vers le sud, juste au delà de la limite du secteur.Montra et de l’industriel secteur Dadi. De quoi donner des environnements variés en cas d'entraînement hors de la base. Il serait intéressant d’aller y faire un tour pour fouiller et poser quelques questions une fois l’interrogatoire de ses suspects fini. Aldrcih semblait arriver sur la fin de celui-ci. Il lui communiqua ses informations et attendis de voir ses propres conclusions.

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Phoebe Aldrich
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Mer 1 Jan - 21:38
Après son bon conseil, quoique légèrement irritant, le Pen-fi décida de rester finalement hors du camion médical qui accueillait les deux témoins de la chute apparemment mortelle de l’officier Byyu. Phoebe n’en fit pas cas. Elle commençait cependant à se demander si son coéquipier allait finir par s’investir d’avantage dans leurs enquêtes. Pour la première, hier, il avait passé son temps à la jauger, et à appliquer à la lettre le guide du parfait petit inspecteur sans pour autant l’aider dans sa tâche. Et si l’histoire se répétait, l’ancienne militaire sentait que cela allait finir par l’agacer d’avantage.

Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle entra enfin dans le camion, un des pompiers présents s’effaçant pour la laisser passer, les yeux vides qui la fixèrent lui firent oublier Ribu. Et leur réaction n’était pas étonnante vu l’état du corps encastré dans le véhicule non loin. La guerre était à des milliers de parsecs de Coruscant, et mis à part pour des accidents, les civils ne devaient pas avoir vu beaucoup de corps sanguinolents et disloqués. Et tombé du ciel aussi.
Et elle était en partie là pour élucider une question majeure : d’où est ce que le colossal et probablement aguerri Sergent Byyu Ca était tombé.

Elle se retint un moment de sortir sa plaque, les deux jeunes humanoïdes en face d’elle devant se douter du pourquoi elle était là. Et elle s’attendait aussi à se prendre un vent du type “nous avons déjà tout dit à la police”. Restait donc à savoir si elle serait capable d’en apprendre un peu plus sur les causes du tragique décès.


- Bonjour, je suis… Phoebe Aldrich, je travaille pour la police militaire.


Leurs mains tenant fermement leur café chaud, les deux témoins acquiescèrent doucement, attendant sans doute qu’elle pose ses questions.

-Je sais que vous avez déjà fait votre déposition, mais j’ai quelques questions, sur des points de détail.

Le pompier à ses côtés lui intima d’un geste de la main d’y aller doucement, sentant probablement que ses “points de détail” risquaient de secouer un peu plus les deux passants malchanceux. Manque de bol pour eux, Aldrich fille n’était pas la personne la plus empathique du monde, mais elle allait essayer d’y mettre un peu les formes.


- Est ce que nous pouvons juste reparler du moment de la chute? Plus précisément, si vous avez entendu quelque chose, un cri, un bruit peu habituel, du verre brisé, un véhicule, ou quoi que ce soit d’autre?


Un frisson parcouru le jeune homme de droite, et l’inspectrice le vit fermer un instant les yeux, mais pas de la manière que l’on ferait pour se remémorer un événement, plutôt de celle qui essaie d’oublier, d’enfouir quelque chose loin de son esprit. Elle connaissait trop bien ce regard. Cela avait été le sien durant longtemps, quand elle avait lutté, en vain, contre son cauchemar répétitif.

Et si elle lui envia un moment ce talent, ne sachant cependant pas si allait réussir, elle sut aussi qu’elle ne tirerait rien de lui. Ses yeux clairs fixèrent alors son collègue de gauche dont le visage semblait nettement plus concerné. Ses sourcils se froncèrent légèrement à plusieurs reprises, cherchant quelque chose, un des fameux détails qu’elle avait cité juste avant, mais lorsque sa tête s’agita légèrement, elle devina aisément la réponse avant qu’il ne l’ait formulé.


- Je...non… rien. Vous savez, mis à part le bruit ambiant de la ville, il n’y avait rien à cette heure. Et ce gars, ce pauvre gars, ..il est vraiment tombé comme ça...poum! On a juste entendu le...choc… et c’est tout…


Le visage de Phoebe resta impassible et froid comme à son habitude. Pas de cris ou de hurlements du pauvre militaire durant sa chute. Soit il était entraîné, ce qui était possible, soit il était drogué, soit...il était inconscient ou peut être déjà mort à ce moment. Elle relegua la première idée au fond de son classement. Même habitué à des sauts en chute libre, face à une mort imminente, le cerveau des êtres vivants avaient toujours une réaction, la même, celle de hurler avant que la peur et l’horreur ne le fasse taire à jamais. Concernant la deuxième option, avec les analyses envoyées au labo, elle aurait rapidement sa réponse. Ne restait donc plus que la dernière et ses embranchements encore indéterminés.

Et Phoebe arrêta là son interrogatoire. Ces deux types n’avaient clairement rien vu d’autres que ce qu’ils avaient décrit. Inutile donc de les triturer plus.

- Bien, merci. Si des choses vous reviennent, n’hésitez pas à contacter l’officier qui a pris votre déposition.


Et lorsqu’elle se redressa doucement, elle bloqua quelques secondes sur la formulations à émettre dans ce genre de situation. Le “bonne journée” lui parut, même à elle, déplacé, et elle opta donc pour une clôture plus rigide et formelle.

- Merci pour votre coopération.


Et sans plus attendre, elle sauta hors du camion, laissant le pompier finir de calmer les pauvres témoins.
La porte se referma immédiatement derrière elle, et elle tourna son regard vers le véhicule accidenté, sortant une cigarette de son paquet pour se l’allumer dans un geste souple. Lorsqu’elle expira la fumée, elle suivit du regard le nuage qui s'éleva dans les airs jusqu’à regarder le ciel au dessus d’elle.

S’il avait sauté d’un des immeubles autour, le mec devait avoir une sacré détente dans les jambes, mais l’espèce féline dont il était un représentant était aussi connue pour ça. Cependant, l’idée d’un nouveau suicide ne parvint pas à faire son chemin dans son esprit, et elle la rangea donc en bas de son classement, sans aucune preuve sur ce point.

Jesti revint vers elle à ce moment, ayant lui aussi refait le tour du véhicule. Il leva son bec dans sa direction dans un geste un peu sec correspondant à un “alors?” mutique mais compréhensible.

Aldrich secoua alors la tête négativement.

- Ils n’ont rien vu, rien entendu. Juste le crash. Pas de cri, de bruit de verre brisé, de véhicule suspect, que dalle.

Elle tira de nouveau sur sa cigarette.

- Pas étonnant, s’il est tombé de haut, mis à part les cris, le reste aurait été amorti par le bruit ambiant de la ville.

Et ce n’était pas faux. Hélas. Ce qui impliquait sans doute que, pour écarter toutes les pistes, une petite exploration des parois des immeubles autour allait être nécessaire, rien que pour s’assurer qu’il n’y ait pas de fenêtres cassées ou ouvertes. Mais elle laissa ça à la police locale, qui, théoriquement, devait déjà être en train de faire le tour des façades avec leur drone. La réponse finirait donc par tomber aussi. Sans mauvais jeu de mots

-J’ai profité de ton petit interrogatoire pour faire une demande du dossier aux services administratifs de la PEGI, ils nous ont filés les accès du coup. Et y'a des choses plutôt intéressantes dedans….


Les yeux pâles de Phoebe tombèrent alors sur son coéquipier, qui avait décidé d’être utile aujourd’hui. Ce qui quelque part la rassura grandement sur la viabilité de leur équipe.

- Je te le transfère, mais je vais te résumer deux trois points vraiment pertinents.

La jeune inspectrice sorti son datapad d’une seule main, l’autre venant caler sa cigarette entre ses lèvres.

- Je t’écoute.

- D’abord, il habite pas sur Coruscant, mais dans la bordure extérieur… je sais pas si tu vois où je veux en venir avec ça….

Le visage de Phoebe resta impassible, la déduction était assez simple, et sa question vint donc naturellement.

- Tombé sous domination Séparatiste?
- Tout juste.

Elle retint un léger rictus amer en exhalant une nouvelle fois sa fumée. Cela pouvait expliquer l’engagement, si jeune, de Byyu. Venger sa famille, sa planète, contre la horde ennemis qui avait dû transformer son caillou natal en zone ravagée.

- On sait si sa famille à survécu?....arf… pas de données disponibles…

Pour les planètes très éloignées du noyau central, c’était chose, hélas, courante. Lorsqu’elle officiait encore sur son vaisseau, ils avaient eux-même très peu d’informations sur l'état des mondes qui étaient tombés aux mains de la CSI. Et il était quasiment sur que le département espionnage ne leur lâche pas l’info pour cause de secret défense. Tant pis, elle ferait sans cette information, pour le moment.
Elle reprit sa lecture et fit glisser son doigt sur l’écran du datapad, déroulant la suite du dossier.


- Et il foutait quoi sur Coruscant du coup?
- Héhé, c’est là que ça devient intéressant. Il était en formation, ou en entraînement, dans une caserne. Et notre chance veut qu’elle soit à moins de dix minutes de vol d’ici…

Effectivement, elle tomba sur la ligne qui mentionnait ce fait. La caserne se trouvait dans le secteur industriel de Dadi. Phoebe tira de nouveau sur sa cigarette en fronçant les sourcils.


- Moins de dix minutes…
- Tu penses à un truc?
- Plusieurs. Les corps ne tombent pas du ciel tout seul. Mais on peut les y aider…
- Conclusions hâtives non?
- Ouaip. Mais hypothèse qui remonte dans mon classement…
- Un classement? Mazette! T’as mis quoi dedans?

Phoebe lâcha quelques secondes le datapad des yeux pour fixer son coéquipier qui devenait vraiment curieux ces derniers temps. Puis elle se décida à lâcher quelques informations.

- En fait, j’attends plusieurs retours pour “choisir” le plus plausible. Comme… en un, le retour des drones de la police et des calculs de chute, histoire de savoir s’il est tombé d’un des immeubles autour.
- Normal.
- Je te cache pas que le fait qu’il soit dans le commando aéroporté me fait me demander s’il est pas tombé de plus haut, genre d’un hélico ou autre.

Ribu haussa les épaules sans renier son idée. Et il la laissa poursuivre.

- Ensuite, la question qui se pose est de savoir s’il était en vie lorsqu’il s’est crashé. Ou inconscient, ou si c’est un cadavre qu’on a balancé par dessus bord.
- Faut attendre les rapports du labos et du coroner du coup.
- Du coup, partant pour faire un petit tour là bas?
- Je t’aurais pas attendu je pense.

Elle lâcha un léger rire et écrasa son mégot par terre.

- Ils vont adorer nous voir là bas.

Le ton était clairement cynique et n’échappa pas à son coéquipier.


- Des amis à toi?

- Non, pas vraiment. Mais Dadi est un passage obligé quand tu démarres ta formation. N’importe laquelle d’ailleurs.
- Va pour ce petit retour aux sources alors!

Phoebe n’aurait pas choisi cette dénomination. Dadi, elle y était passé. Et c’est même là bas qu’elle avait commencé à casser des nez et récolté les premiers rapports à son sujet. Par contre, en y repensant, elle n’arriva pas à déterminer si elle regrettait de ne pas s’être mieux maitrisée à l’époque. Si elle n’avait pas franchi ce cap, nul doute qu’elle se serait faite marcher dessus par tout les petits caïds en formation la bas. Et elle avait horreur de cela. Mais désormais, elle était exclue de cette “petite famille” et en étant de l’autre côté de la barrière, nul doute que cela allait changer la donne. Il y avait quelque part un arrière goût de revanche dans tout ça. Et chose curieuse, cela ne lui déplu pas. Elle était armée de sa nouvelle plaque et de toutes les autorisations possibles pour faire passer l’intégralité de la base en interrogatoire. Les réticences seraient nombreuses. Mais à deux, ils arriveraient à avoir le fin mot de l’histoire.

La fine équipe remonta alors dans le speeder, non sans avoir informé le QG de la PEGI de leur petite visite surprise à la base militaire, ainsi que les policiers qui attendaient que la scène soient enfin nettoyée.


Le speeder officiel démarra en trombe son les pattes palmées de Ribu, et avec un ton plus léger, le Pen-Fi déclara :

- J’espère que leur cantine est pas mauvaise, on va sans doute devoir casser la croûte la bas.

Et la main serrée sur la poignée de sécurité, Phoebe répondit doucement :

- C’est un Mess.

- Et?
- T’as jamais bouffé dans un Mess?
- Bah...non.
- T’as de la chance alors…

Les dix minutes à vol d’oiseaux se transformèrent en 8 minutes de slaloms dans la circulation naissante du secteur Dadi et lorsqu’ils arrivèrent devant les barrières de la base, Phoebe dégaina sa plaque en même temps que son coéquipier pour l’agiter sous le nez du garde. Celui ci fronça les sourcils, et le Pen-fi, devant l’absence de réaction, ne put se retenir d’ajouter :

- PEGI, on est là pour une enquête. On vient pour voir l’officier en chef de la base pour une affaire. Urgente l’affaire.

L’officier consulta son registre, constatant avec une légère déception qu’ils étaient effectivement annoncés et qu’ils avaient l’autorisation de venir troubler le calme apparent de la base avec leurs questions. Les barrières s’abaissèrent donc pour les laisser entrer, et d’une voix sèche, l’officier leur indiqua où se garer.

Une fois la sécurité passée, Jesti se tourna vers elle.


- T’avais raison, ils ont l’air enchanté de nous voir.

Et Phoebe lâcha un rire légèrement amer.

- Et je pense que t’as encore rien vu.

Elle s’inquiéta quelques secondes des réactions que la mention de son nom pourraient provoquer, mais elle était en mission, et la base devait contenir surtout des nouvelles recrues, qui ne connaissaient donc rien des Aldrich. Elle conserva malgré tout une légère tension dans son corps, qu’elle parvint à calmer légèrement en serrant sa main sur sa plaque.

Cette journée s’annonçait originale, et le retour de Phoebe Aldrich dans l’environnement qui avait forgé la plupart de ce qu’elle était. Dans le meilleur comme le pire.

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La Force
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Sam 4 Jan - 13:13
Comme tout sur Coruscant, le centre de formation militaire de la 1ere armée du secteur Dadi était monstrueusement grande. PLusieurs milliers de recrues venaient ici des quatres coins de la galaxie pour apprendre à saluer, tirer, courir, plonger, voler et tuer. Meme les sections plus “spécialisé” et élitistes comptaient facilement plusieurs centaines de nouveaux soldats à chaque promotion. La “Grande Armée” et ses innombrable clones était encore de loin la plus nombreuse mais à voir le centre de formation, certain pouvait se demander encore comment.
Mais le gigantisme n’impressionait pas Ribu. Grand ou petit, urbain ou campagnard, pour lui un terrain d'entraînement restait un terrain d'entraînement et un soldat, un suspect.
Le Pen-fi gara son propre véhicule au pied des marches du bâtiment administratif ou devait être l’officier supérieur de Byyu Ca au mépris des règles de stationnement de la base. Une façon discrète mais significative de dire “je vais vous emmerder et vous ne pourrez rien y faire”.
Car s’il ignorait que les humains appellaient “mess” toute cantine militaire et non, comme sur sa planète, uniquement les cantines d’officiers, il savait très bien comment fonctionnait les centres de formations militaires. Des environnements durs, basé sur le respects des règles formelles et l’adoration des règles tacites propres à chaque base et à chaque officier commandant. Les briser et les fouler ostensiblement au pattes avait pour but d’affirmer l’indépendance du PEGI face aux officiers en questions et aux trouffions mais plus encore, d'asseoir son image de mauvais flic fouille-merde et sans scrupule pour obtenir ses réponses. Une image compensé par la présence féminine et “humaine” d’Aldrich à ses cotés. Pas “sensible”. Juste “Humaine”. L’armée avait beau accepter toute personne de n’importe quelle race sachant tenir un fusil et appuyer sur la détente au bon moment, les cadres formateurs relevaient plus souvent de l’homo sapien que de l’aptenodytes forstsapien. Il n’avait pas encore parlé de cette dualité entre elle et lui pour éviter le discours long et ennuyeux sur le racisme et la perception des différence avec elle mais agissait dors et déjà pour renforcer cette image.
Un capitaine s’avança justement vers eux, sans doute pour protester contre ce stationnement mais ne pu ouvrir la bouche. Ribu sortie sa plaque et la lui calla presque dans les yeux dès qu’il pu.


-Agent spécial Aldirch, Agent spécial Ribu. Amenez nous l’officier en charge du….5eme régiment de génie en charge de la formation des aspirants aéroportés. Et faites rassembler la section du soldat Byyu Ca, on gagnera du temps.


L’officier ne se calma pas moins en voyant l’insigne du volatile, bien au contraire. Il sembla retenir une grande envolée de juron mais sa face rouge et le volume de sa voix suffisait à montrer qu’il n’allait pas laisser passer ça.

-C’est moi l’officier en charge ! Capitaine Ragne ! J’peux savoir pourquoi la PM me fait chier depuis ce matin au sujet de Byyu Ca et de mes hommes ? S’il s'est battu pendant son repos c’est son soucis à lui, ni a moi, ni à mon peloton ! Et j’vais pas les priver de leur rare repos pour que vous leur fassiez la leçon sur la discipline hors de la caserne, c’est compris ?!

Avec un calme et une lenteure calculée le volatile rangea sa carte de police pour sortir à la place son datapad. Sur celui-ci l’image du corps éclaté et sans vie du pauvre soldat. Le capitaine blêmi mais ne dit rien.
-Compris Capitaine. On ne va pas leur faire la leçon. Par contre on va leur poser des questions. A tous. Et a toi aussi. Alors fait sonner le rappel et crache moi tout ce qui concerne le regretté soldat Byyu Ci.

Sous les plumes gonflés, un mauvais flic qui ne l’était déja pas moins par l’attitude de son suspect.

HRPG :
Le capitaine va te parler de la section d’entrainement.
Byyu Ca est un très bon soldat, avec des résultants n’allant qu’en progressant du très bon à l'excellent. Il est actuellement le second en terme de résultat de son groupe de formation, le premier étant un lieutenant Togarien nommé Gato Aleck.
Sur le plan humain Byyu Ca est un individu difficile. Orgueilleux, imbu de sa personne, il montre peu de considération envers les membres de son groupe, triche aux cartes et n’est pas avare en petite remarques. Ses dernier temps les relations entre lui et Gato Aleck ont été particulièrement agité sans que personne n’en sache la cause exacte. Sans doute car si Ca est imbuvable, Aleck est très apprécié de tout son groupe.
Les individu au sein de cette compagnie sont formé a devenir des commando jet-pack laché en milieu hostile.
Le groupe de formation de Byyu Ca arrivait sur la fin de sa formation d’ici quelques semaines et les examens finaux allaient avoir lieu. Le premier des épreuve allait pouvoir recruter le groupe de son choix sous le grade de lieutenant. Le groupe a la spécificité de n'être composé que d’individu de races félines (cathar, togarien, trianii etc..). Le groupe est actuellement en repos et la majorité réside en caserne. Ce matin seul une poignée de soldat (4 sur la 60ene que compte le groupe) ne sont pas sur la base.

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Lun 6 Jan - 23:18
Phoebe fixait légèrement le vide lorsque le moteur du speeder s’arrêta, respirant doucement pour retrouver un semblant de calme, ou quelque chose de proche en tout cas. Heureusement, ses anxiolytiques lui permirent de conserver son visage impassible et de reprendre le pas sur ses nouvelles angoisses qui la saisissait.

Remettre les pieds dans une base militaire était un choc, c’était certain. Mais en rejoignant la PEGI à quoi s’attendait-elle? Si Tariando avait pu lui obtenir une place au sein du corps militaire, combien de temps aurait-elle tenu avait de fracasser l’un de ses pairs ou de s’effondrer de nouveau? Finalement, le vieil homme avait peut-être du flair en la tenant à l’écart sans pour autant l’éloigner totalement du milieu dans lequel elle avait grandit.

Elle sortit de ses pensées et son regard se porta alors sur la place de parking indiquée par le vigil. Et vers laquelle son coéquipier au commande de leur véhicule de fonction ne se dirigeait absolument pas.
Elle ne connaissait pas les accointances de Ribu avec le milieu militaire. Il ignorait des choses, mais semblait aussi en maîtriser parfaitement d’autres. Logique vu sa fonction, mais parfois surprenant aussi. Le Pen-fi restait donc un mystère, et ce n’était pas les deux pauvres jours qu’elle avait passé avec qui allaient l’éclairer sur cette personnalité des plus colorée.

Quoiqu’il en soit, lorsque la jeune femme sortit du speeder, dégainant immédiatement une cigarette, elle percuta où Jesti Ribu s’était garé. Sur les places d’un des officiers supérieurs de la base, qui aurait donc une sacré surprise de voir un bolide estampillé “PEGI” sur sa place préférée. Dommage pour lui.
Phoebe ne dit donc rien. Ils n’étaient pas là pour se faire des amis, mais pour mener une enquête. Les conflits entre la police militaire et ceux qu’ils surveillaient étaient connus de tous, et son coéquipier avait décidé de jouer franc-jeu, en adoptant le comportement “casse pied” qui était attendu.


Elle tira doucement sur sa clope et un officier sorti en trombe quelques dizaines de secondes après leur arrivé, bien décidé à les remettre à leur place et aussi à les faire dégager de celle que leur véhicule occupé. Mais la plaque luisante que brandit Ribu l’arrêta dans son mouvement.
Il était d’ailleurs amusant de voir un Pen-Fi s’étendre autant pour pouvoir coller l’insigne au plus proche des globes oculaires de sa cible, vu sa taille.


Phoebe se contenta donc de fumer juste derrière, rejetant la fumée par ses naseaux pour accentuer le discours de son coéquipier qui, pour résumait, annonçait qu’ils n’étaient pas là pour rigoler. Et que si lui et sa section ne cooperaient pas rapidement, ils retourneraient l’intégralité de leur base de fond en comble. Et sans ranger derrière.

En face, la réaction, complètement attendu fut immédiate, et l’officier, Ragne de son nom, se gonfla comme la gorge d’un dindon prêt à tout pour garder son autorité. ET malgré le ton relativement agressif de leur discussion, la jeune femme se détendit un peu. Ragne. Inconnu de son côté. Elle aurait un peu de paix avec lui sur ce point.


- J’peux savoir pourquoi la PM me fait chier depuis ce matin au sujet de Byyu Ca et de mes hommes ? S’il s'est battu pendant son repos c’est son soucis à lui, ni à moi, ni à mon peloton ! Et j’vais pas les priver de leur rare repos pour que vous leur fassiez la leçon sur la discipline hors de la caserne, c’est compris ?!

L’agent spécial Aldrich essaya d’intervenir mais son coéquipier, plus tendu qu’à l’habitude, répliqua immédiatement, et assez doucement, le toisant de ses yeux noirs. Derrière Phoebe ne dit toujours rien, mais afin d’éviter de faire apparaître une divergence d’opinion entre eux, elle se retint, sachant pertinemment ce qu’il s’apprêtait à faire.

Et tandis que Ribu montrait le corps aplati et désarticulé de feu Byyu Ca, Phoebe retint deux choses. Déjà, vu la tête que tirait l’officier Ragne, il n’était pas au courant de la mort de l’un de ses hommes, même si elle aurait personnellement gardé cette information secrète pour le moment. Et ensuite, Byyu Ca était apparemment un sacré bagarreur. Restait à savoir comment cela était perçu par le reste de son équipe.

Pour calmer le jeu, et après avoir écrasé sa clope sur le sol pour signaler, ou rappeler son passage, elle entra dans le vif du sujet.


- Vous pouvez nous parler de la Byyu Ca?

Ragne leva enfin les yeux vers elle, lachant son coéquipier du regard noir. Puis, se remettant à la fois du choc de la mort de l’un de ses hommes, et aussi réalisant sans doute qu’il était désormais en interrogatoire, qu’il le veuille ou non, il secoua la tête, cherchant ses mots.

- Ca était un bon soldat. Dans le genre très bon. Des résultats toujours meilleurs à chaque sessions. Second dans son groupe de formation….
- Mais bagarreur.

Ragne fronça les sourcils. Sans doute venait-il te comprendre que, comme le disait classiquement la police dans n’importe qu’elle feuilleton, tout ce qu’il pourrait dire serait noté et pourrait être retenu contre lui. Et au vue de sa réaction, Phoebe sentit qu’elle grattait dans la bonne direction.

- Second… donc. Qui est le premier?
- Gato Aleck.
- Bien, nous commencerons par lui. Que le reste de la section se tienne prête.

Le ton de la discussion était sans appel. Et si Ragne rechignait à les faire entrer dans sa base, la PEGI n’était pas là pour rester sur le parking toute la journée. Et c’est donc en serrant les poings que l’officier en charge de la section aéroporté les fit enfin pénétrer dans l’enceinte militaire.

- Bon courage, l’équipe est nombreuse. Genre soixante personnes quand on est au complet.
- Et vous l’êtes?
- Non. On en a quatre qui sont de sortie, vu que le section est en repos.
- Bah va falloir les faire rappliquer vite.

Quatre membres manquants. Ce chiffre était étrange. Généralement, dans les permissions, la petite famille était soudée, soit tout le monde sortait, soit personne. Mais quatre, s’ils étaient ensembles, cela formait une petite escouade des plus douteuses. Mais avant de tirer des conclusions trop hâtives, il fallait qu’elle comprenne ce qui avait pu se passer pour que Byyu Ca se retrouve encastré dans un speeder hors de sa base.
A ce stade, ses hypothèses convergeaient vers le fait que la chute n’était pas du haut d’un immeuble. Maintenant, il fallait qu’ils trouvent pourquoi et comment le second du classement était mort.

En marchant dans les couloirs de la base de Dadi, Phoebe regarda les murs et le sol. Certains revêtements avaient été refaits. Et heureusement, cela faisait au moins dix ans qu’elle n’avait plus foutu les pieds ici, et même si le budget républicain était plus alloué vers l’armement ces derniers temps, prendre soin de ses hommes, dans un lieu “propre” restait important. Néanmoins, l’endroit restait lugubre. La faute au duracier et au béton fibré grisâtre qui réfléchissait mal la lumière des néons.

Ragne reprit un peu d’aplomb et Phoebe profita alors de cet instant pour réattaquer sur Ca.


- Byyu Ca s’entendait bien avec le reste de l’équipe?

- Non.

Cela avait le mérite d’être clair, mais bien trop court pour satisfaire les enquêteurs. Elle sentit Ribu tressaillir à côté d’elle, sans doute prêt à lui rappeler que s’il ne coopérait pas les choses allaient mal se passer, mais elle coupa court en continuant son interrogatoire.

- Pourquoi? Il a cassé trop de nez? Il lorgnait sur la place du premier?


- En fait, je suis le premier de l’interrogatoire c’est ça?

Le Pen-fi réagit au quart de tour.


- Ouais. Et plus tu répondras à nos questions, plus ça se passera bien…

Elle entendit Ragne soupirer, sans doute d’exaspération.

- Byyu Ca était...difficile.

Derrière ce mot, Phoebe traduit un “caractériel” et sans doute “ingérable”. Et elle soupira intérieurement. Encore une histoire trop proche de la sienne. Mais au moins, elle saurait déceler des choses les autres membres, ayant déjà connu ça auparavant.


-Dans le genre à remettre l’ordre en cause en permanence?

-Oui et non. Il faut le dire Ca a… avait un caractère de merde. Il était orgueilleux, ne s’était pas vraiment intégré dans l’équipe, mais ...parce qu’il n’avait pas de considération pour eux. Un bon soldat, mais pas le type que j’inviterais à mon mariage, contrairement aux autres.

Phoebe leva légèrement un sourcil. Là, pour le coup, son histoire et celle de Ca divergeait. Elle s’était battu pour acquérir une autorité. Et avait toujours parfaitement respecté ses supérieurs, ses hommes, et ses pairs, même ceux qu’elle avait dû mettre à terre.

- Je vois… Et ça ce passe comment avec Aleck?
- Agité. Et le fait que lui, à l’inverse Ca, est très apprécié par le reste de l’équipe, n’a pas dû arranger les choses.
- Ça a du créer pas mal de tension dans la famille en effet…

Ragne tourna son regard vers elle. La notion de famille avait dû le perturber. Seuls les militaires s’appelaient comme ça entre eux. Mais le visage froid et impassible d’Aldrich lui fit détourner le regard rapidement.


Ils arrivèrent enfin à une petite pièce, qui leur serviraient de salle d’interrogatoire, et Ragne leur indiqua qu’il allait chercher Aleck avant de disparaître.
Mais l’inspectrice l'arrêta quelques secondes de plus :


- Ne mentionnez pas que Ca est mort.

Ragne acquiesça doucement puis reprit sa marche. Alors d'un geste de la tête, Phoebe invita Ribu à entrer.


- La vache, j’ai connu plus...accueillant comme placard.
- J’espère aussi qu’il était plus grand.

En effet, la salle d’entretien était grise, avec un table, des chaises. Et puis c’est tout.

- Mais c’est l’endroit idéal pour leur mettre un peu la pression.

- Je sens qu’ils vont nous poser des soucis…
-S’ils sont soudé à Aleck et entre eux, et détestent tout Ca, ouais. Ils risquent d’essayer de se protéger les uns et les autres…
-Que dit ton classement maintenant?
-Ca est tombé d’un véhicule volant.
-Et c’est tout?[/color]
-Me faut plus d’info sur les causes de la mort et le pourquoi
-On appelle ça un mobile dans le jargon policier. C’est pour ta culture perso.

Phoebe regarda Ribu avec son air froid. Il était d’une sacrée humeur aujourd’hui. Et cela n’allait pas aller en s’arrangeant.


- Du coup, on creuse la relation avec Ca, son alibi bien évidemment. Tu sais ce que c’est hein?
- Un petit animal velu?

Décidément, le Pen-Fi avait aussi décidé de jouer les gros bras aujourd’hui. Mais au moins, il l’a mettait dans de bonnes conditions pour faire défiler l’escouade sous son regard pâle.
En parlant d’animal velu, Gato Aleck toqua à la porte quelques secondes après. C’était un Catar, grand, effilé, et assez massif. Un autre félidé dans cette enquête donc. Peut-être étaient-ils d’ailleurs tous comme cela dans son équipe d’ailleurs.
Le militaire les salua du geste traditionnel de la main, et Phoebe réalisa que sa main avait failli bouger pour lui rendre sa ritournelle de présentation. Son bras s’était alors contracté, empêchant le mouvement de se poursuivre. Puis, devant l’impatience de Ribu, ils invitèrent le premier de classement à entrer et s’installer sur la chaise.


Le militaire obtempéra puis croisa ses longs doigts griffu sur la table, attendant leurs questions. Et afin d’éviter que la journée ne dégénèrent trop rapidement, Phoebe prit place face à lui, sortant son datapad, comme si elle lisait un rapport à son sujet.


- Gato Aleck, c’est bien ça? Vos états de services sont assez impressionnants. Que pouvez vous me dire sur vos entrainements, vos missions?


Le Catar leva les sourcils, dans un geste de surprise, face à une première question très anodine.


- Euh, et bien, nous sommes actuellement encore en phase d'entraînement afin de rejoindre une équipe de commando aéroporté.
- Quels genres d'entraînements?.
- Tir, combat, survie, infiltration, saut en jet Pack et vol avec..

Jet Pack. Voilà une information assez intéressante, que la jeune femme nota sur son carnet électronique.

-Concernant votre section actuelle, ça se passe bien?.

Les traits d’Aleck se durcirent cette fois-ci. Et il mit quelques secondes à répondre.

- Oui.

Ribu claqua légèrement du bec devant le léger mutisme de l’interrogé, mais Phoebe reprit, son regard toujours froid, reproduisant quelque part le comportement de l’officier qui l’avait interrogé lors de sa “mise à pied”.

- Vous êtes premier du classement pourtant. Cela pourrait susciter des jalousies non?

La tête du Catar s’inclina légèrement sur le côté.


-Nous ne sommes pas là pour nous tirer dans les pattes mais pour combattre ensemble.
-Et avec Byyu Ca, ça se passait comment?

Voilà, le premier morceau était tombé. Elle vit Aleck froncer fortement les sourcils.

- Il y’a un problème avec Ca?
- C’est ce que nous cherchons à déterminer. Vous êtes ami?

Ribu s’agita légèrement et prit la parole d’une voix sèche.

- Vous êtes interrogé dans le cadre d’une enquête le concernant. La coopération est mieux.


L’aspirant ne se détendit pas, mais comprit sans doute les risques qu’il encourrait à ne pas répondre à la police militaire.

- Non. Nous ne sommes pas ami. Il n’est l’ami de personne.
-Où étiez vous tôt ce matin?
-Dans la base. Je dormais. Comme tout le monde.
- Sauf Ca.
- Ca j’en ai rien à foutre.
- Relation sacrément tendue donc. Qu’est ce qu’il vous a fait, c’est quoi le problème?
-Le problème c’est lui. Il triche aux cartes. Il passe son temps à cracher sur tout le monde, sur moi. Il me cherche en permanence avec ses remarques à la con.
- vous répondiez?
-Non. Je tiens à ma carrière.

Un silence lourd en suivit durant lequel Phoebe porta ses yeux sur son datapad. Cette remarque, innocente de la part du militaire avait touché un peu là ou cela faisait mal.

C’est quoi le problème?

Du coin de l’oeil, elle vit Ribu s’apprêter à sortir de nouveau la photo du corps de Ca, mais elle dériva sur un autre sujet.


- Avec qui et quand avez -vous l’habitude de jouer aux cartes?
- Sérieusement c’est quoi le problème?

Et la le Pen-Fi perdit un peu patience et balança le datapad sur la table. Les yeux de Phoebe se fixèrent instantanément sur le Catar, cherchant des traces de surprise, ou plutôt de non surprise. Puis, sans le quitter des yeux, elle reposa ses questions.


- Donc dans l’ordre : avec qui jouez vous aux cartes, ou étiez vous dans la nuit et avec qui, et détestiez vous tous suffisamment Ca pour le voir mourir?

La Force

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La Force
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Mar 21 Jan - 16:27
Le soldat regarda le datapad par réflexe. des années d’entrainement et de conflit lui avait appris a mémoriser le plus de chose possible et le plus rapidement. Parfois une image, un morceau de briefing ou une note lu dans une base ennemi pouvait faire la différence entre la vie et la mort. Aussi il reconnut très vite la nature de l’image et, par association, la raison de ses questions. Un air de dégoût passa sur ses trait tandis qu’il interrogeait du regard l’humaine et le pen-fi, comme àa la recherche d’une confirmation. Leur silence et les regards posé sur lui furent sa seule réponse mais aussi une confirmation de ce qu’il pensait.
le grand félin regarda à nouveau l’image pendant une longue seconde avant de se recomposer un visage, une attitude. Il appuya son dos musclé contre le dossier de la chaise, posa ses mains bien en évidence sur la table, à coté du datapad et regarda un point imaginaire bien plus loins que le bout de la pièce.

-En contrevenance du règlement militaire sur les jeux d’argent, paris et associé, en violation du code de commandement des forces armées républicaines le capitaine Range à monté une table de jeux de sabaac à cinq clandestine. J’avoue, y avoir prit place en compagnie des soldat Buyy Ca, Mitaa Von vi et Yttik Tac de ma propre compagnie. J’avoue avoir violé le code de conduite morale en ne faisant pas un rapport sur cette activité. J’en assume l’entière responsabilité et châtiment attenant. Mais je vais vous le dire clairement : Je n’ai pas tué Ca.

-Donc vous avez tué Ca pour un Sabaac?
Lança Ribu presque à la cantonade. La remarque fit rompre l’attitude de glace que tentait de se donner le Cathar avec un regard noir du félin envers le volatile.

-Je vous l’ai dit : non monsieur !


-Ou jouez vous ? Quand ? Pourquoi eux et pas les autres ? Qui en devait le plus à Ca ?
persilfait presque le pen-fi, comme pour accentuer la pression sur le massif Cathar. Et la technique semblait marcher. Oubliant son role de brave soldat, le massif félin se ratatinais sur lui même et commençais à déballer les informations demandé.

-Pendant nos permissions. Au bar “La taverne” ! C’est pas très loins. Quand le capitaine nous disait de faire notre carré, on prenait nos jet-pack et on s’y rendait. Il a ses habitudes là bas et on s’y rendait avec notre matériel. Il disait qu’il ne voulait que les meilleurs, c’est pour ça que c’etait nous quatre. Si on refuse, c’est la dégringo assuré, donc on faisait ce qu’il nous disait.

-Et Buyy a trop gagné donc vous l’avez tué !

-Non, non ! Au contraire on avait un arrangement et..

Comprenant qu’il venait soudainement d’en dire peut être un peu trop le cathar se tue et se renferma, presque physiquement sur lui meme. S’il avait été contraint par la pression d’un supérieur à participer à un délit son dossier allait être entaché mais s’il avait magouiller pour voler ses camarades, le soldat avait plus de chance de finir à garder un trou noir qu’a aller sur le front.

-Et ?

-Et je..Je.. Je souhaite exercer mon droit au silence et  avoir un avocat..

Ribu détestait cette phrase et les gens trop malin pour s’en souvenir. Cachant son soupir et sa frustration il reprit son datapad sur la table et envoya une requête à l’officier supérieur de  Range pour prévoir cinq petite cellules, pour les cinq petits joueurs et autant de garde pour les y conduires. Il en profita aussi pour regarder les dernières infos arrivé sur sa tablette et les transmit directement à sa collègue humaine. Puis il se plaça en retrait afin de voir si la “gentille flic” allait faire mieux que lui.

HRPG :
Sur les trois personnes cité par Gato Aleck seul Mitaa Von Vi, une Cathar, est absente de la base. Les autres sont revenue en fin de soirée et ont un alibi pour toute la nuit. D’après les registre de la base elle loge chez des membre de sa famille sur Coruscant dans un logement à 25 minutes de la base.Les autres personnes absente de la section ont été enregistré  hier en fin d’apres midi  sur une navette allant vers un autre monde du systeme coruscanti, Vandor 3, ce qui leur donne un alibi.
le rapport de police est enfin arrivé. Ca était visiblement conscient mais fortement alcoolisé au moment de sa mort.
Le Capitaine va  bien sur nier toute implication ou existence d’une table de jeu clandestine.
Gato Laeck va rester silencieux sauf si tu réussit un jet de charisme (donc résultat entre 1 et 3) ou il parlera plus de l’accord qu’il semble avoir. Bon jeu !

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Mer 5 Fév - 22:47
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Phoebe fixa de son regard polaire le soldat soumis à leur interrogatoire étrange, et qui lui dévisageait la photo exhibant le corps disloqué d’un des membres de son équipe d'entraînement. Elle avait mené la première partie de cet entretien assez paisiblement, cherchant à trouver une petite faille ou un geste malvenu du premier de promotion qui se trouvait sur leur joug. Ils étaient face à un homme entraîné, mais elle savait d'expérience que personne, surtout pas dans ce milieu, n’était prêt à encaisser les soupçons pesants et les remises en cause blessantes. Et elle comptait sans doute poursuivre cette route de sa voix monocorde de femme défoncée aux suppresseurs d’émotions.

Ribu avait cependant moins de patience, provoquant plus ouvertement le jeune premier. Un sourire très amer passa furtivement sur ses lèvres. Elle se retrouvait ironiquement à la place du “bon flic”, son Pen-fi de coéquipier préférant sans doute l’autre rôle. Alors que non, elle n’était pas ça. Dans la pièce il y avait mauvaise flic et flic très tatillon. Mais ça, le félidé Aleck n’avait pas besoin de le savoir. L’importance de cette mise en scène reposait avant tout sur la cohésion, et si les deux membres de la PEGI n’en avaient pas vraiment discuté avant, leur intelligence suffisait à laisser suffisamment d’espace à l’un et à l’autre, en tout cas en face de leurs potentiels suspects.


Elle lâcha donc l’affaire, sans pour autant arborer un air apitoyé ou candide, et laissa Ribu mettre son coup de pression, pousser l’impressionnant soldat dans ces retranchements par le biais d’accusations d’apparences gratuites, mais qui pouvaient aussi refléter une terrible réalité.

ironiquement, elle reconnut la technique qui avait été employé sur elle même lors de la disparition du vaisseau amiral de son père. La tension, la remise en cause, l’accusation, une forme de manque de respect et de balayage de tout autre d’éclat ayant pu exister auparavant. Une mise à nue douloureuse et violente. Et tout cela pesait sur les épaules robustes du félidé, mais aussi sur son âme. Et un peu sur son dossier.
Et si il était évident que le gars avait été entraîné pour résister à des séances de tortures mentales, se faire agresser ainsi par les membres de l’institution qu’il défendait avait son impact. Inconscient peut être mais existant.

Phoebe maintint aisément son regard froid, observant le premier de la classe lutter face à un adversaire au moins trois fois moins imposant que lui, mais qui semblait pourtant le dominer sans aucune difficulté.

Et là, face à ce volatile trop bien sapé pour une caserne militaire, Gato Aleck lâcha le morceau. Des jeux d’argent, dédié aux élites, aux meilleurs entre eux, par une personne ayant du pouvoir sur leur avenir dans cette grande famille. S’engager dans l’armée était un hasard, devenir premier, c’était une vocation. Qui pouvait détruire des vies. En l'occurrence, celle de Byuu Ca. C’était d’ailleurs assez laid de penser que la vie d’une personne avait pu se jouer aux cartes, hideux de constater que dans ce milieu restait finalement corrompu comme tous les autres, soumise à un jeu d'obéissance visant à soumettre celui ayant le moins de badge sur son uniforme.

Ribu continuera son interrogatoire agressif. Et Phoebe se dit à cet instant qu’elle avait bien besoin d’une clope, malgré la présence d’un discret panneau “interdit de fumer”. Mais Il y’a bien longtemps que ce genre d’obligation, surtout en milieu officiel, ne l’interessait plus. Elle sortit donc le précieu rouleau blanc de sa poche et l’alluma sans aucune discrétion alors que Gato Aleck, en proie à une panique certaine, avoua puis se retrancha derrière le peu qu’il lui restait.

Phoebe lâcha un rire un peu sombre au milieu de la fumée de sa première bouffée. Un rire aussi amer que la cornure de ses lèvre. Elle aurait pu faire cela elle aussi. Demander un avocat, un droit de silence, et d’autres conneries du genre. Mais à la place, elle avait choisi une autre option. Celle d’enfoncer le nez de l’arrogant personnage en face d’elle pour lui faire ravaler ses mots et une partie de son arbre généalogique. Est ce que Ribu avait réalisé un instant le risque qu’il encourrait à provoquer ainsi un militaire nettement supérieur en force? Où est ce qu’il avait compté sur le fait que sa présence à elle lui sauve la mise?

Phoebe tira de nouveau sur sa cigarette, la fumée semblant émaner de tout son corps. A cet instant, elle avait Gato Aleck retranché derrière ce qu’il pouvait et Ribu grognons de ce résultat. Le coup de poing dans la tête aurait finalement été mieux. En tout cas, cet échange foireux ne lui fit pas regretter un instant ses actes violents. Ce jeu de cache-cache était un peu pitoyable d’un point de vue extérieur.

En tout cas, Ribu était parvenu à faire avancer l’histoire d’un bon mètre. Leur capitaine était impliqué. D’autre aussi. Et il pouvait aussi recentrer leurs interrogatoires sur quelques personnes, ce qui était peu dire vu la taille du régiment en formation. Bien sûr cela n'excluait la culpabilité de personne, mais il y avait toujours un leader dans ce genre d’histoire, et c’était lui qu’ils cherchaient à débusquer.


Phoebe inspira sur sa cigarette tandis que son datapad pro bipait intensément dans sa poche, et le regard appuyé de Ribu l’invita à consulter le message nouvellement reçu. Elle sortit le petit appareil discrètement et lu le nouveau message en provenance de leur labo Apparemment, Ca était complètement ivre lors de sa mort. Pas mort avant, juste a moitié bourré. L’histoire du bar d’Aleck tenait donc.

Le bar. C’était une affaire de militaire. Elle avait elle même développé cette fâcheuse tendance lors de ses classes. Elle ne fut pas surprise. Mieux même, s’ils se rendaient là bas, elle serait en terrain connu. Le pen-fi se gratta la gorge alors que Gato Aleck restait figé, les deux mains ancrées fermement sur la table devant lui comme pour éviter que son corps ne trahisse son anxiété par quelques tics nerveux.
Phoebe tira une nouvelle latte qu’elle souffla par le nez comme un dragon et fixa de nouveau le félidé. Et sa voix glaciale occupa de nouveau l’espace.


- Cela ne vous sauvera pas, première classe Aleck.


Elle fit tourner sa cigarette entre ses doigts habiles et le fixa les yeux dans les yeux.


- Nous sommes dans une affaire de meurtre. Vous pensez vraiment que l’on va plus se préoccuper de vos sortie alcoolisée au bar plutôt que de votre rôle dans cette affaire? Soyons objectif quelques secondes. Qu’est ce qui vous coûtera le plus? Vous être fait manipulé par un officier supérieur qui vous a poussé à vous livrer à des actes prohibés mais classiques dans votre milieu ou… ou le fait que vous ayez pu buter l’un de vos coéquipiers là où on attend de vous un rôle de leader, d’une personne fiable , à toute épreuve et capable de prendre les bonnes décisions et de mener son équipe, vivante, jusqu’à l’accomplissement de sa mission?

Elle expira de nouveau la fumée, profitant de la sensation d’apaisement externe.

- Vous avez joué un rôle dans cet histoire. Vous venez de le dire. Mais maintenant, il reste à savoir si vous souhaitez vraiment vous enliser jusqu’au cou et mettre à mal l’innocence que vous déclamez. Ou vous en sortir avec les honneurs. Et mettre à mal une pratique qui a conduit à la mort de quelqu’un que vous auriez pu avoir sous vos ordres. En mission, je suis sûre que vous l’auriez sauvé. Alors vous avez le choix, laisser son fantôme errer éternellement dans vos nuits les plus sombres, ou vous libérer. Et pouvoir exercer votre rôle de la meilleur des façons.

Tariando. Elle avait tiré tout cela de son officier supérieur à elle. Enfin son ancien officier supérieur. Si elle n’avait jamais été impliquée dans des histoires aussi sordides, il lui avait souvent posé la question de la trace qu’elle laisserait, de l’image qui lui survivrait. Une simple connasse bagarreuse à l'ego trop gros pour survivre dans un vaisseau, ou celui de quelqu’un de droit dans ses bottes, acceptant son rôle et dévoue à leur cause. Cela l’avait calmé légèrement. Et sans doute permis d’accéder à des postes à responsabilité sans aucun besoin d’influence extérieur. Gato Aleck n’était potentiellement pas impliqué dans la mort de Ca, pas intentionnellement en tout cas. Elle le sentait. S’il était respecté par ses pairs, il n’était pas à l’origine de la décision. Il l’avait peut être prise, sous la pression, mais en aucun cas il n’avait souhaité la mort de Ca. Restait maintenant à déterminer la nature des pressions qui pesaient sur lui.

Phoebe souffla de nouveau la fumée après avoir fait peser un long silence, alourdi par le regard noir du Pen-fi sur l’interrogé.

- Dans tous les cas, vous êtes placé en état d’arrestation pour le moment. Vous êtes suspecté d’avoir participé à la mort de Byuu Ca. Vous aurez droit à un avocat, tout ce que vous direz, et que vous avez dit pourra être retenu contre vous.


Gato Aleck acquiesça dignement et se redressa. Et avant qu’il ne commence à s’éloigner vers la sortie, Phoebe le retint d’un simple regard.


- Officier… vous avez les moyens de faire bouger les lignes. Je ne vous demande pas de faire la lumière sur ce meurtre, mais de réfléchir à l’impact que vous aurez sur d’autres, qui comme vous, veulent défendre ce qu’ils ont. Là, on ne parle pas de Ca, mais bien de vous. Pensez-y.

Cela, ça venait d’elle. Peut être de son psy. Ou de la force interne de sa famille. Personne ne lui avait jamais dit cela. Qu’elle pouvait peser, avoir un rôle à jouer. Apprendre et permettre d’apprendre aux autres. Elle aurait aimé qu’on lui dise cela. A la place, elle n’avait rien eut, juste des médocs et une mise au placard, assortie d’une légère pitié. Mais aussi une patience extrême de la part de sa vraie famille. Gato Aleck n’avait sans doute pas besoin de cela, mais juste besoin qu’on remettre en perspective ses actions par rapport à la réalité des faits.

Le militaire marqua l’arrêt.


- Je...j’ai besoin de poser les choses.


Phoebe tira encore sur sa clope et secoua la tête.

- Vous savez où nous trouver.

Le soldat prit la direction de la sortie, où l’attendait un petit cortège de soldat qui lui redirent de nouveau ces droits et finirent par l’amener vers sa cellule.
Ragne était présent aussi et fit peser son regard lourd sur le duo d’inspecteur. Jesti Ribu, qui n’en ratait pas une, expliqua brièvement la situation
.

- Gato Aleck est suspecté dans la mort de Byyu Ca.
- Qu’en est-il des autres? Des absents je veux dire….

Ragne grogna mais sortit son datapad de sa poche.

- Les manquants ont un alibis. Ils étaient tous sur Vandor 3, leurs identifiants ont bornés à cet endroit.


Vandor 3. Elle connaissait. C'était un terrain de chasse pour elle. Si elle le voulait, elle aurait la confirmation de cela sans avoir à faire jouer sa plaque... Mais un doute la saisit.

- Tous?

Ragne grimaça. La chose était assez étonnante. Généralement, il y avait toujours quelqu'un qui sortait du cadre.

.- ..Mitaa Von Vi manque à l’appel dans ce recensement. Elle ne s’est toujours pas pointée ici malgré l’ordre de rapatriement d’urgence.
- Une… Cathar?
- Oui… oui, comme vous l’avez remarqué, cette unité est assez spécifique en terme d’espèce. C’est un mal?
- Non...non. Aucun mal la dedans.

Une autre félidé manquait à l’appel donc. Et même si les informations de bornage étaient en apparence disculpant, Phoebe savait aussi qu’on pouvait les fausser.
Ragne marqua lui aussi une certaine impatience vis à vis de leur présence "chez lui".


- Qui est le prochain sur votre liste d’interrogatoire?


Ribu arbora un sourire un peu mauvais, et l’ex militaire lui laissa le droit de réponse.

- Hmmm…. vous?
Ragne afficha un air aussi surpris que mécontent.

- Pardon?


-Vous êtes l’officier supérieur de cette équipe. Donc installez vous sur la chaise et répondez à nos questions.

Le militaire ne bougea pas.

- Si c’est une mise en accusation...


Phoebe intervint.

- Si vous êtes innocent, vous n’aurez aucun mal à le prouver. Toute la base va y passer. Donc installez vous et répondez.
Ragne maugréa quelques instants puis finit par s’asseoir sur la chaise. Il dévisagea Phoebe, et sa cigarette, qui jurait avec le décors.

- Vous savez qu’il est interdit de fumer ici?
- Oui je sais.

Mauvaise flic et très mauvais flic donc. Ribu partit immédiatement à l’assaut après ce léger silence, étoffé par un jeu de regard froid entre Phoebe et Ragne.

- Aleck nous a parlé des petites sauteries que vous organisez. Cela ne vous gêne pas de faire peser autant de pression sur vos recrues? Contre vos règles?

- Quoi? Je ne vois pas de quoi vous parlez! C’est n’importe quoi! Cette unité c’est l’accomplissement de ma carrière! Jamais je ne la mettrais en danger!
Phoebe tira de nouveau sur le reste de sa cigarette.

- Donc pas de jeux d’argent entre les meilleurs potentiels de votre unités?

Ragne fronça les sourcils.

- Vos accusations sont graves. Non. Je le répète, la viabilité et la fiabilité de mon unité son plus important que tout.

Un regard entre les deux officiers suivit. Ribu et elle savaient qu’ils ne pourraient rien tirer de plus de l'officier. Phoebe soupira lourdement en finissant sa cigarette.

- En attendant que Mlle Von vi pointe son museau ici, vous êtes mis aux arrêts. Vous connaissez vos droits. Je suis prête à vous les répétez si vous le souhaitez…
.

Ragne se leva d’un seul mouvement, assorti d’un “non, c’est bon”. Puis se dirigea d’un pas lourd vers la sortie, sans un regard pour eux.
Phoebe sourit lorsqu’il sortit, et se tourna vers Ribu.


- Coupable?
- Coupable. Quel arrogant personnage…. Tu penses que Aleck est impliqué?
Phoebe inclina la tête sur le côté.

- Il l’est. Mais sans doute malgré lui.

Ribu hocha doucement la tête.

- Bon “gentille flic”, on fait quoi maintenant selon toi?

La femme au cheveux presque blanc s’affaissa sur sa chaise en réfléchissant. Leur plus probable suspecte n’était pas ici. Ragne et Aleck étaient au trou. Ce dernier avait besoin d’un peu de temps pour réfléchir sur lui même….

- Une petite virée au bar “mauvais flic”, ça te tente?

- Pas vraiment. Mais ça me semble obligatoire.
- Bien. Allons trinquer à la mort de Ca alors.

Le bar. Elle sourit doucement à cette idée, enfin autant que possible. L’épreuve resterait cependant difficile. Elle était en “uniforme” à cette heure, pas question de descendre des godets sous le regard d’un autre membre de la PEGI. Mais ce changement de positionnement l'intéressait. Par nostalgie sans doute. Son passé peaité sur elle comme un vieux Bantha mort, et chacun de ses pas vers l’avenir la ramenait vers lui. Mais pour une fois, en réponse à des nombreuses phrase de son psy, elle se dit que cette épreuve lui permettrait peut être d’avancer. De trouver autre chose la bas que du sang sur sa chemise et un taux d'alcoolémie élevé....


- Tu conduis?
- Toujours.
- Bien. J’espère que tu auras ton permis un jour.

La Force

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Sam 15 Fév - 23:24
-J’ai une plaque, c’est suffisant non ?

Sourire en coin le Pen-fi attrapa ses clés et joua avec jusque dans le véhicule dont il épargna le moteur pendant toute la durée de leur présence sur le terrain militaire. “N’avons nous pas un devoir d’exemplarité ?” s’amusa il a lancer à sa collegue avant d’envoyer valser ce voeux pieu des le passage des grilles de la base. Avec son “don” de pilotage le débits de boisson fut  en quelques minutes. Contrairement à leur dernière mission le volatile prit soin de garer leur véhicule devant l’entrée principale de ce dernier. De même,se pencha vers sa mallette et sortie son arme de service. D'un geste expert il enleva le cran de sureté avant de la glisser dans son dos, tel un malfaiteur préparant un braquage miteux.

-Par contre dans un bar de tourlouroux, j’aime mieux avoir celui là !

Désormais équipé l’officier de police militaire sortie de son véhicule et poussa les portes du troquer. Contrairement aux bars miteux ou avait l’habitude d’aller Phoebe et à l’image attendu de Ribu, l’établissement ressemblait plus à un club de gentlemen avec un parquet en essence de bois nobles,, d’importante bibliothèques au mur et une ambiance digne des grande maison de Naboo que du débit de boisson à rendre aveugle.  Un employé de l’établissement en tenue de majordome se dépêcha de venir accueillir les nouveaux venus

-Monsieurs vous êtes dans un club privé. Avez vous ..

-Une plaque ? Oui ! Police. Merci ! Amenez moi à la salle de jeu clandestine et faites moi venir votre patron là bas.

Comme un habitué de la première heure le Pen-fi s'avançait dans le club en faisant mine de ne pas tenir compte de la gêne de l’employé et s’avançait presque de force au sein du club privé. En tant que flic il n'aimait pas les portes fermés et ouvrit la première  derrière le majordome, donnant sur ce qui semblait etre le bar en lui meme. Un endroit tout aussi chic que le vestibule. De belles tables de maître cotoyaientt de plus humble mais intime fauteuils de cuir rouge parfait pour se détendre avec un whisky corellien d’un demi-siècle. Malgrès l’heure encore matinale, il y avait ici et là messieurs et dames de bonne tenue, discutant à voix basse un verre à la main.

-Monsieur,  vous ne pouvez pas entrer ! Je vous l’ai dit c’est un club privée! Il vous faut une ..
Le majordome fit alors l’erreur de vouloir arreter le Pen-fi en posant sa main sur son épaule afin de le forcer à se tourner vers la sortie. Certe, au final le majordome arriva au résultat voulu. Mais juste parceque le Pen-fi, sentant la prise sur son costume avait saisie la main de l’employé et avait pivoté sur ses talons en effectuant une simple, mais très douloureuse clé de poignet. Le clapissement de douleur du salarié suivie de sa chute sur ses genou rompit l'atmosphère feutrée du club.

-Une invitation ? Un mandat ? Mon invitation c’est un de nos braves soldat mort mon p’tit gars ! Et mon mandat maintenant c’est obstruction à une enquête militaire. L’identit de ces messieurs et dames seront très utiles si je décide de retenir le délit parce que ton patron aura mis trop de temps à me recevoir. C’est clair ?

Le pen-fin relâcha le pauvre majordome en sueur sous son complet. Le secret et la discrétion faisait partie de l’ADN de ce genre de lieux. Lister les noms de leur client dans une telle affaire, même mineur était pire que la fermeture. Il comprit la menace et balbutia en se relevant tant bien que mal un faible Je vais chercher Monsieur Ragne. Je fait au plus vite.”
Ribu accueilli l’information avec un grand sourire et s'avança vers le bar, prenant bien soin de regarder dans les yeux chaque client du club qui pour leur part, s’efforcaient eux de fixer le fond de leur verre. Il n’eu pas l’occasion d’arriver jusqu'au comptoir que le gérant des lieux arriva de derrière celui-ci. Habillé d’un complet chic à la dernière mode Coruscanti le maitre des lieux aurait pu paraitre impressionnant si son teint n'était pas couleur craie à la vue des deux agents de police et sa figure pleine de transpiration froide.


-Monsieur, madame, je vous prie de bien vouloir excuser la maladresse de mon employé. Je vous assure de mon entière coopération. Si vous voulez bien, nous pouvons aller discuter de cette affaire dans mon bureau.


HRPG: Le patron est le cousin de l’officier de la base.
Il t’explique qu’il a monté ce petit buisness avec son cousin qui lui apportait des recrues à plumer aux cartes. Seulement Ca et Aleck étaient très/trop fort a ce petit jeu la et que le seul moyen de limiter les perte était de les faires beaucoups trop boire.
Le petit groupe habituel est bien venu hier soir jouer aux cartes dans une pièce qui leur est réservé. Le premier à être partie est Yttik Tac vers les une heure du matin suivie de son cousin vers les deux heures. Aleck à quitté les lieux peu après, sur le coup des deux heures trentes et le dernier à avoir quitté l'établissement est Buyy Ca, vers six heures.
S’il te faut d’autre éléments pour ton post (questions/réponse) n’hesite pas à me les demander sur discord.
Un indice sur l’enquete est caché dans ce post. Si tu ne le vois pas, un jet d’intelligence réussie te permettra à ce que je te le dise aussi sur discord.

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Dim 16 Fév - 1:29
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Phoebe regarda le Pen-Fi jouer avec ses clés quelques instants. La plaque, leur statut, tout cela leur conférait certains droits, qui pouvaient d’ailleurs être perçus comme des abus par ceux qui subissaient leurs volontés. Ils représentaient la lois, mais se donnaient également le droit d’y déroger. Quel bel antagonisme dans sa fonction. Mais il avait raison. Dans le milieu militaire, pas forcément le civil, tout fonctionnait par galons, par hiérarchie. Et la PEGI, sans se placer réellement au dessus, avait atterri juste à côté des hautes autorités. Peu importait que vous soyez un général, ou n’importe quel héros de la guerre, si vous aviez enfreint la loi, vous redeveniez un simple figurant dont chaque phrase, chaque geste serait évalué durement. Elle le savait bien ça. Elle était même tombée pour ça.

La jeune femme secoua la tête doucement sans rien afficher de plus sur son visage qu’un calme placide. Ribu démarra le moteur, et au lieu de faire grincer le moteur pour agacer encore plus les habitants de la caserne, il roula au pas, dans les limitations. Le regard légèrement en coin vers son coéquipier, elle se fendit d’une nouvelle réplique.

- Tu comprends les panneaux routiers finalement… A moins que ça ne soit un coup de chance.

- N’avons nous pas un devoir d’exemplarité ?


Phoebe lâcha un rire rauque. C’est sûr que cette équipe était sacrément exemplaire, à rouler dangereusement et fumer dans les lieux publics tout en exerçant des pressions psychologiques sur diverses personnes. Le pouvoir de la plaque. Elle ignorait si ce bout de métal arrêtait les tirs de blaster et faisait le café mais en tout cas “l’inspectrice” Aldrich ne se sentait pas exemplaire. Ni rien en fait. Elle avait un job. Elle allait le faire. Point barre.

Dès que les barrières furent franchies, le moteur du véhicule officiel monta dans les tours, et la blonde polaire retrouva son réflexe de serrer la poignée de sécurité, se laissant balancer par les changements de directions souples de son coéquipier au volant. De l’autre main, elle lisait son datapad, et les notes prises lors des interrogatoires. Aleck. Elle savait qu’il avait des choses à dire, mais elle comprenait ses craintes. Elle espérait seulement qu’il ait conscience de l’affaire dans laquelle il était impliqué. Pour le coup, elle se demanda si sa fameuse plaque pourrait aider le premier de la classe, notamment pour protéger son dossier. Enfin s’il parlait. La question ne se poserait pas sinon. Elle n’avait pas le bras aussi long que son paternel, mais elle avait un réseau. Léger certes, mais comme Tariando l’avait fait pour elle, il se pouvait que quelqu’un le fasse aussi pour le félidé.

Son datapad perso sonna. Et elle fronça les sourcils légèrement. Généralement, les membres de sa famille évitaient de la contacter dans ses heures de travail, déjà parce que la plupart travaillaient aussi, ensuite, parce que la dernière fois que c’était arrivé, la situation avait été très grave. Elle sortit donc le petit boitier de son sac et loucha directement sur l’écran, cherchant le nom de l’expéditeur.

Un soulagement, partiel, la parcourut. C’était un de ses voisins. Il lui demandait de passer la voir quand elle rentrerait. Ce voisin, elle le connaissait bien. Son fils était un peu … influençable. Il cherchait sa place dans ce monde, et se retrouvait donc être la cible parfait pour d’autres au caractère plus fort. Elle était déjà intervenu une fois, choppant sur le fait d’autres jeunes en train de le racketter. Quand elle les avait ramené chez leurs mères par la peau des fesses, les agressions avaient stoppées. Et elle le referait. Elle tapota rapidement un “je passerai” sobre mais efficace et rangea le communicateur.


- Tu reçois des mots doux, Aldrich?

Ribu n’en ratait pas une, ce qui démontrait une énorme capacité d’observation , rassurante dans leur métier, mais agaçante hors de ce périmètre.

- Non, ce n’est pas encore l’heure pour ça.

Le Pen-fi ricana légèrement, sans doute peu satisfait de sa réponse évasive et de son air nullement mal à l’aise. Un dernier virage, et ils arrivèrent devant le fameux bar, qui vue de l'extérieur, ressemblait plus à un club huppé qu’à un tripot. Dommage. Elle devrait sans doute bien se tenir et ne pas se fixer au bar dès qu’elle entrerait.

Son coéquipier coupa le contact et farfouilla presque immédiatement dans sa mallette pour sortir son blaster de service. Le sien, il était dans son holster sous son manteau. Et elle avait assez confiance dans ses réflexes pour dégainer au moindre mouvement hostile. Réflexe de chasseuse. Elle le regarda donc faire sans surprise.

- Réajuste tes boutons de manchettes aussi, ça semble nettement moins glauque que ce que tu imagines.

Elle laissa le Pen-Fi répliquer dans le vide à coup de “ils sont toujours ajustés, Madame “tenue unique!” pour s’allumer une clope devant l’entrée. En fait, elle utilisa ce temps pour observer un peu plus le bâtiment. Une belle entrée principale, et… lorsqu’elle repéra le positionnement des poubelles, elle se dit que la sortie “secondaire” devait être par là.

Mais avant qu’elle ait pu proposer que l’un passe devant et l’autre par derrière, le Pen-fi la doubla et entra en poussant vivement les portes qui claquèrent presque sous le choc. Au revoir finesse, Jesti Ribu était dans la place désormais.

Elle écrasa sa cigarette à moitié fumée contre le mur, laissant une trace noire sur le crépi, et son mégot sur le sol et entra à sa suite, reprenant son rôle de “bonne flic”. Ribu pouvait être facile à lire dans ce genre de situation, et c’était clairement un atout, à mettre en opposition avec son visage stoïque en toutes circonstances.

Une fois entrée, elle fit claquer ses bottes justes derrière lui, simplement pour lui indiquer sa position. Et elle le laissa faire son numéro, préférant observer les lieux tranquillement.

Ils étaient dans un espèce de hall d’accueil, de vestibule où laisser son manteau et saluer la personne qui vérifier les “invitations”. Rien à voir ici donc, et elle vint donc se poster au côté du Pen-Fi qui malmenait le dit hôte des lieux. Apparemment, il n’avait jamais croisé de Pen-Fi dans sa vie, sinon, il se serait écarté.

Dans sa lancée, Ribu franchit les portes derrières le majordome sans se soucier de ses injonctions.
Et alors que la salle richement décorée se découvrait sous leur yeux, le “videur chic” fit un geste malheureux qui tendit le corps de Phoebe. Les mains a peine posées sur le costard chamarré de l’inspecteur Jesti Ribu, ce dernier, malgré les palmes qu’il avait en guise de bras, lui fit une clé de bras fort douloureuse.


Elle capta le regard du majordome, mais lui retourna son regard polaire, néanmoins accompagné d’un léger relevé d’épaule. Si le Pen-fi n’avait pas fait ça, c’était elle qu’il aurait eu sur le dos. Et cela aurait été sans doute plus douloureux.
Les capacités de défenses de son coéquipier la rassurèrent néanmoins. Il connaissait les bases, elle n’aurait pas à le surveiller en permanence par crainte que son caractère souvent odieux déclenche le pire.

Le majordome abdiqua sous la tirade agressive de l’inspecteur palmé, et qui menaçait la sérénité de ce lieux.

Elle capta les regards surpris des quelques personnes présentes ici. C’était le matin, mais apparemment, il n’y avait pas d’heure pour boire. Elle le savait ça d’ailleurs…
Aussi pour couper court à leurs interrogations, elle secoua la tête dans un léger salut pour leur indiquer que cette affaire ne les concernait pas. Les humanoïdes se détournèrent, retournant à leur verre et leur discussion mondaine.


- Je vais chercher Monsieur Ragne. Je fait au plus vite.

Phoebe tourna alors vivement la tête dans la direction du majordome, qui, tout en se massant le bras, partit effectivement d’un pas rapide vers la porte “réservée employés”.


- Ragne.

- Ouais. T’es pas sourde.
- Et toi t’es pas manchot finalement.
- Hohoho! Mais...mais tu sais faire des blagues?
- Non. C’est juste une observation.
- Je suis...déçu.

La fin de leur échange cordial lui permit de regarder plus précisément les lieux. Des livres, des bibliothèques vernies, une musique légère, et une lumière parfaitement dosée pour ne pas agresser les yeux mais qui révélait l’élégance du lieu. Ribu reprit doucement la parole.


- Quand j’aurai mon bureau, je ferais sans doute un truc dans ce genre.
- Je suis sûre que je te manquerai.
- Je mettrais une photo de toi quelque part. Probablement pour jouer aux fléchettes.
- Je t’offrirai cette photo à ton anniversaire.
- Si tu peux sourire dessus ça serait bien.
- Je suis au max là.

Le silence retomba doucement. Et les deux officiers devaient se questionner sur la même chose. Ragne. Ils en connaissaient un, qu’ils venaient de quitter. Et il était peu probable que le militaire ait une double vie.
Les réponses allaient bientôt tomber, le majordome étant réapparu, avec un homme sur ses pas, et les indiquants du regard assez sévèrement. L’homme ne fut cependant pas sur la défensive et s’avança vers eux avec un sourire d’accueil.


- Monsieur, madame, je vous prie de bien vouloir excuser la maladresse de mon employé. Je vous assure de mon entière coopération. Si vous voulez bien, nous pouvons aller discuter de cette affaire dans mon bureau.

Même si le sourire enjôleur de ce nouveau Monsieur Ragne paraissait sincère, Phoebe émit des doutes. Mais après tout, avoir le nom de son club privé dans la presse et impliqué dans une affaire de meurtre risquait de grever son chiffre d'affaire.

- Nous vous suivons.

Son bureau n’était pas pas si loin. Et tout aussi richement décoré, avec des tableaux élégants, quelques objets en bronze, mais en harmonie avec l’aspect boisé de la pièce. Un homme de goût. Une odeur de tabac planait aussi.

- Je peux vous offrir quelque chose?

- Non merci, sans doute hors de notre service.
- Ha! L’exemplarité de la police!

C’était le thème de l’heure apparemment. Et Phoebe se décida à casser le mythe, coupant l’herbe sous le pied de Ribu qui allait sans doute lui rentrer dedans.


- Je peux fumer ici?


L’autre Ragne marqua une légère surprise qui fut remplacé par un sourire franc.

- Mettez vous à l’aise.

Son coéquipier se mit un peu en retrait, alors qu’elle s’allumait sa cigarette, observant sans doute ce que la gentille flic allait faire. Et la première question était évidente.

- Ragne… On vient d’un quitter un il y’a quelques instants...alors...
-Je suis son cousin.

Phoebe hocha doucement la tête. Et elle entra dans le vif du sujet.

- Nous sommes ici dans le cadre d’une affaire de meurtre mettant en cause des activités “annexes” dans votre club.

Annexe voulait bien évidemment dire illégale, et fut appuyé par le nuage de fumée qu’elle exhala alors que le cousin Ragne opina légèrement du chef.

- Que puis-je faire pour vous du coup?
- L’origine de cette activité. Et bien évidemment, le planning des participants lors de la dernière nuit…

Le maître des lieux sortit un cigare, témoignant de sa nervosité. Et contre toute attente, il coopéra.


- Moi et mon cousin, on a fait ce petit arrangement pour...l’argent en fait. J’ai de très bon joueurs dans ce club, et plumer des aspirants en plein excès d’égo s’est avéré assez lucratif.

- Mais?

Le visage de Ragne fut noyé dans un nuage de fumée.

- Mais, on est tombé sur de bons joueurs.

Phoebe répondit par le même brouillard qu’elle expira par ses narines, elle avait sa prochaine question, qui était aussi une réponse.
]
- Aleck et Ca?

- Oui. Sauf quand on arrivait à les imbiber suffisamment.

Le silence retomba. L’hôte coopérait, mais il fallait néanmoins lui tirer les vers du nez.

- Décrivez moi la dernière soirée.
- Et bien… le groupe habituel a prit place à la table vers minuit et demi. Yttic Tac a été dégagé assez vite, sur les coups des une heure. Son cousin, l’heure d’après. Aleck n’était pas en vaine ce jour là, et la suivit deux heures après. Et Ca… il est parti vers les 6 heures du matin.

Phoebe fronça à peine les sourcils.
- Et Von Vi?
- Von vi?
- Ca est pas resté tout seul durant 3 heures à faires des châteaux de cartes non?

Ribu intervint pour mettre un petit coup de pression.

- Y’a un trou dans votre planning. Il s’est passé quoi entre le départ d’Aleck et celui de Ca?

La question était posée. Et elle discréditait légèrement Aleck. Légèrement seulement. Il pouvait encore nourrir la haine de s’être fait plumer par Ca lors de la partie. Mais à ce moment la piste Mitaa Von Vi devenait la plus intéressante.

- Qui est restait à la table jusqu’au départ de Ca, et que s’est-il passé? Qui a remporté le pactole? Est ce qu’il y’a eut des tensions? Avec Vi notamment?

Von Vi. Elle était la seule à ne pas être rentrée fissa à la caserne malgré l’enquête. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle n’ait pas encore pu quitter le territoire pour l’interroger….


La Force

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La Force
Maître du Jeu
Ven 28 Fév - 21:39
L’homme d’affaire assit derrière son luxueux bureau se redressa soudainement, tel frappé par la foudre. Son regard n'était plus posé sur les enquêteur de la PEGI mais au loin, comme s’il venait soudainement de comprendre quelque chose.

-Si vous voulez bien m’excuser.. lâcha il pour tout commentaire d’une voix devenu presque un murmure.

L’homme, comme guidé par une force supérieur s’empressa alors de quitter son bureau sous les menaces bruyantes de Ribu concernant son retrait d’un interrogatoire officiel. mais voyant que l’homme ne semblait même pas les entendre, le volatile abandonna les vocalise pour entamer la poursuite. L’action fut brève. Le gérant ne quittait pas son bureau pour s’enfuir, mais pour attrapper du petit personnel et à son tour poser ses propres questions. Le malheureux salarié qui tomba entre ses mains eu bien du mal à réponder à son employeur.

-Gasto ! La pièce de jeu, en quel état est elle ?

-Bhén, Ben monsieur..

-Vous l’avez nettoyer après leur départ non ?

-Oui, mais non, enfin ..

-Oui ou non Gasto ? Répondez bon sang !

L’capteur de présence est toujours allumé  m’sieur donc..

-QUOI ?!

L’homme d’affaire s’empressa de relâcher son salarié pour reprendre sa course jusqu'à une nouvelle porte, engoncé au fond de son local se distinguant de toutes les autres porte par, en effet, une discrète lumière rouge au dessus de celle-ci. Comprenant avoir affaire à la fameuse salle de jeu et ne voulant pas voir un potentiel suspect gâcher de tout aussi potentiels indices le Pen-fi le tacla habillement à l’arrière du genou. Le distingué propriétaire de l’établissement se retrouva alors à cogne bruyamentr à la salle de la porte avec son front. L’impact, puissant et vif lui fit perdre connaissance aussitôt.

-Putain, on va encore devoir dire que c’est pas d’la violence policière. Fait moi penser à demander aux grouillots les bandes pour son interpellation. Y à délit de fuite pour moi et j’tiens pas à encore avoir à me justifier devant le commissaire Aldirch. Par contre dans ces cas là, faut toujours lui lire ses droits ou on s’en fout ?


Pour faire bonne mesure le Pen-fi passa quand meme les bracelet à leur hote afin d’officialiser cette infraction. Il repoussa le pauvre homme sur le côté et s'apprêta à ouvrir la porte quand, de l’intérieur, on le prit de vitesse. La poignée s’abaissa, l’ouverture s’entrebailla et dans celle-ci un visage félin se dessina.

-Putaaain y en à qui dorment ici ! J’vous ai dit de m’foutre la paiiix !

La voix, pleine de colère sentait l’alcool et la gueule de bois encore active. Mais aussi et surtout la découverte d’un nouveau suspect.

HRPG :
Von Vi est dans la pièce comme tu t’en doute. Elle est toujours alcolisé malgré l’heure et n’est pas au courant de la mort de Ca. Dans son interrogatoire elle te dira que c’est elle qui a gagné la soirée d’hier et qu’elle c’est vengé de “ce trou du cul d’Aleck” sans etre plus cohérente.Dans la pièce un bazar sans nom. Bouteille de bière partout, jeton, argent sur un beau tapis vert. Il d’ailleur que des gens aient fait plus que jouer sur ce tapis vu des tâches à certain endroits.  Au fond de la pièce, posé négligemment, le propre jet-pack de Von Vi. Des marques d’huile à cet endroit montre que d’autre ont été entreposé ici. A coté du jet pack d’autres affaires de Von Vi.
Jet d’intelligence à réussir pour obtenir un indice supplémentaire !

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Mer 4 Mar - 20:19
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La question de Phoebe avait apparemment soulevé quelque chose dans la tête du gérant du bar élégant dans lequel elle et son acolyte avaient mis les pieds. Et avant que Ribu ait pu lui demander de se rasseoir, aussi gentiment que possible, afin qu’il puisse le cuisiner façon “mauvais flic”, le dit gérant s’était redressé vivement. Comme un diable hors de sa boite, ou une proie que l’on débusque.

Puis il fuit, enfin il sortit de la salle, toujours aussi vivement, et le Pen-Fi à ses côtés commença à maugréer des insultes, puis ses fameuses histoires “d’entraves” à une enquête militaire. Et c’est donc en expliquant le fait que son établissement risquait de fermer fissa que son coéquipier parti à la suite du gérant.

Et l’inspectrice recracha son dernier nuage de fumée. Pourquoi dans chacun de ses interrogatoires, tout tournait bizarrement? Les gens ne pouvaient-ils pas se contenter de dire la vérité pour s’éviter le pire? La coopération était généralement bien vue et pouvait éviter des peines très lourdes. Mais tout le monde semblait l’ignorer apparemment.

Elle écrasa le reste de sa cigarette dans le cendrier sur le bureau du gérant, laissant une trace évidente de l’interrogatoire et de la véracité des menaces qui pesaient maintenant sur lui. Puis, elle sortit elle aussi, d’un pas mesuré, sachant pertinemment que le Pen-Fi était sans doute aussi efficace que son chien Moriarty et ne lâcherait donc pas l’affaire si facilement.

Une fois hors du fumoir improvisé, elle vit le gérant alpaguer prestement le premier membre du personnel passant à sa portée. Et Phoebe eut l’envie subite de coller tout le monde au trou afin de pouvoir tous les interroger un à un, vu que tout le monde ici paraissait connaître l'existence de la fameuse salle de jeu.

Il était amusant aussi de constater que derrière les dorures et le vernis chatoyant du club se jouait des histoires sordides et plus qu’illégales. Tout le monde se serait sans doute attendu à ce que cela soit dans un bar comme celui dans lequel elle trainait tout les soirs, mais les apparences étaient trompeuses. Beaucoup trop.

Elle reporta son attention sur la petite scène devant elle. Ribu se tenait presque collé au gérant, l’épiant dans ses gestes, et ni elle ni lui ne perdaient un mot de la discussion en cours.

Gasto, le pauvre employé, ne savait plus où se mettre actuellement. Entre son patron qui le secouait un peu et les deux agents de la PEGI qui le fixaient, il avait de quoi ressentir un certain malaise. Mais l’appel de la hiérarchie fut plus forte, même s’il semblait s’embrouiller dans ses paroles. Sans doute la salle aurait déjà dû être nettoyée, et l’employé ne voulait pas révéler son forfait devant tout le monde. Hélas pour lui, il n’avait pas vraiment le choix.

- L’capteur de présence est toujours allumé m’sieur donc…

Phoebe se tendit légèrement et elle croisa le regard de son coéquipier. La salle était donc loin d’être vide, et ils avaient l’un comme l’autre une sérieuse idée de la personne encore présente. Et si ce n’était pas elle, cela ferait dans tous les cas une personne supplémentaire à cuisiner aujourd’hui.
L’inspectrice voulu à ce moment se saisir du bras du gérant, pour qu’ils leurs indiquent la direction de la fameuse salle de jeu, mais avant qu’elle ait pu esquisser un geste, il démarra comme un speeder, se ruant directement dans un petit local adjacent.


Le comportement du gérant était plus qu’étrange, il paraissait bien plus perturbé que n’importe qui dans pareille situation. Mais il était aussi dangereux à la fois. En débarquant avant eux dans la pièce, il pouvait aisément permettre à la personne encore présente de s’enfuir ou de se cacher. Malgré la menace de fermeture pesant sur son établissement. Malgré la tête d’affiche qu’il se paierait dans les journaux.

Ribu l’avait précédé. En fait Phoebe le laissa délibérément prendre la tête. Son coriace coéquipier semblait nourrir l’envie secrète de coffrer ce directeur, peut être parce qu’il s’habillait de façon plus clinquante que lui, qui sait. Elle le suivit, non sans avoir donné une consigne claire et glaciale au pauvre Gasto.

- Que personne ne sorte durant la durée de l’intervention.

Sa voix était sans appel, et elle lut dans le regard de l’employé qu’elle n’avait pas besoin de dire plus pour que son ordre soit respecté. Et elle s’engouffra à son tour dans le local, rattrapant le duo.
Puis Ribu fit le reste, d’une manière peu conventionnelle, mais efficace, taclant le pauvre homme qu'il poursuivait par surprise. Sa tête cogna contre la porte sans aucune discrétion et il finit sa course au sol, sonné.

Phoebe observa la porte devant eux, au dessus de laquelle une discrète lumière rouge, reliée au détecteur sans doute, rayonnait doucement.
Elle entendit un cliquetis qui la ramena à son coéquipier, qui s’affairait déjà à lui passer les menottes, énumérant aussi tous les arguments qu’il avait pour lui prouver qu’il était dans son bon droit de faire ça. Mais pour le coup, Phoebe n’en avait un peu rien à cirer. Elle aurait peut être fait pareil à sa place. Toujours cette question du droit que leur conférait leur fameuse plaque.

Elle répondit d’une voix froide, tout en s’approchant de la porte.


- Gâche pas ta salive Ribu. On lui dira quand on lui apportera le pack de glace pour la sacrée bosse que tu lui as faites.

Elle sortit alors doucement son arme de son holster. A activité illégale, moyen...légal pour la gérer. Il pouvait y avoir plusieurs personnes à l'intérieur. Des militaires. Entraînés donc et potentiellement dangereux. Là c’était celui qui dégainerait en premier qui remporterait la victoire. Et elle préférait assurer leurs arrières, même si elle était très forte à ce petit jeu.

Elle lui fit un léger signe de la main. Et le Pen-fi s’approcha de la poignée. Mais contre toute attente, ce ne fut pas lui qui l’ouvrit.

-Putaaain y en a qui dorment ici ! J’vous ai dit de m’foutre la paiiix !


Une Cathar, dépassant facilement l’inspectrice, se dressa devant eux, les yeux rouges et collés, toutes les marques d’un sommeil lourd et profond sur son visage. Et elle sentait l’alcool à plein nez. Phoebe la fixa calmement, évaluant le danger. La pauvre femme tenait à peine sur ses jambes, elle semblait éblouie par le néon du local, et pas vraiment en état de courir ou de se battre. Et bien évidemment, elle affichait un air grognon presque enfantin sur son visage. Et Néro eut la sensation que les causes du meurtre avaient une source aussi gamine.

Bien sûre, elle savait qu’en “perm”, les militaires étaient des vrais gosses, cédant à tous les excès facilement pour faire retomber la pression, loin de l’image respectable et responsable qu’on leur prêtait. Mais le babysitting, s’était pas forcement son truc.

- Mita Von Vi?

La voix polaire de Phoebe fit relever les yeux mi clos de la félidé, qui semblait soit souffrir simplement du contact d’un bruit avec son cerveau, soit sérieusement galérer à comprendre la phrase.

- Gn’ouais…. Z’êtes qui?

Il n’en fallu pas plus que pour Ribu dégaine sa plaque et la colle sous les yeux. Enfin, sur le nez était plus précis. Et avant que le volatile excité ne lance ses diatribes traditionnelles, l’inspectrice se saisit du bras de la future officier pour l'entraîner de nouveau dans la salle dont elle venait d’ouvrir la porte.

- PEGI. Il faut qu’on discute je crois...

La Cathar lutta à peine, se laissant poser sur l’une des chaises présentes sans aucune grâce. Puis lorsqu’elle sentit Phoebe lui passer les menottes pour la relier à l’un des pieds de la table centrale, elle tiqua.

- V...vous foutez quoi, ptain?

- Je vous attache à la table.

La réponse désarçonna la femme chat, qui arrêta de tirer sur le bracelet métallique, tandis que la septième fille du clan Aldrich commença à faire le tour de la salle, à pas lent. Ribu fit de même, sifflant devant l’installation, à la fois classieuse mais un peu… anxiogène. On aurait dit un petit bunker. Les murs étaient fait de béton, repeints, mais toujours décorés par les jolis meubles vernis du club. Il y avait un bar, encore bien fourni. Des verres, des tonnes et un peu partout, et surtout des chaises et une table centrale. Et l’absence de caméra de sécurité appuya encore le caractère illégale de l’activité qui s’y déroulait. Ainsi que la table centrale, recouverte d’un tapis de jeu d’un vert pétant, mais malheureusement salit par endroit par quelques traces de verres ou de divers liquides renversés.

Il y régnait cependant un sacré bordel. Un peu de verres brisés, des traces collantes sur le sol, mais rien qui ne disait plus que le déroulement d’une soirée extrêmement arrosée entre “potes”. Et de ses accidents de “services” lorsqu’on avait trop largement dépassé la dose légale pour conduire.

Puis dans un coin, elle repéra le jet pack de Von Mi,posé contre un mur, et elle constata autour la présence de traces noirâtres sur le sol. Ribu se rapprocha d’elle, délaissant quelques instants la surveillance de la captive pour fixer lui aussi sa découverte.

- C’est de l’alcool?
- Non. Du combustible. Y’a quelqu’un qui devait avoir une petite fuite.
- Les militaires sont vraiment nuls dans l’entretien.

Phoebe haussa les épaules. C’était vrai et faux à la fois. Quand il s’agissait de construire des vaisseaux de la taille du Mégalopole, il y avait du monde. Mais effectivement, pour déboucher des chiottes ou réparer une fuite, fallait remplir douze formulaires.


- Tu y vas, bonne flic?
- Ouais, je commence, mauvais flic.

Phoebe se tourna donc de nouveau vers la captive, qui semblait lutter contre un mal de tête terrible. L’inspectrice se saisit donc d’un verre qu’elle remplit d’eau, enfin elle espérait que s’en soit, et se rapprocha de la table. Des cartes, quelques jetons, et des crédits égarés ne laissaient aucun doute sur la nature des jeux s’y déroulant. Il faut dire que quand on entrait dans l’armée, apprendre à jouer était la première mission à réaliser. Tous les “bleus” se faisaient plumer à ce moment, et pour l’intégration c’était important. Avec une certaine résistance à l’alcool.

La jeune femme se posta devant la militaire, sur la chaise non loin, et elle posa le verre sur la table, qui fut dévisagé avec une certaine envie par la félidé. Mais fort malheureusement pour elle, il était hors de portée de ses pattes griffues.


- Alors Mita, on a passé une bonne soirée non?

La cathar ne la regarda pas, et maugréa un “ouais…” puis elle tordit enfin son cou et la dévisagea d’un air mauvais.

- Vous me v’voulez quoi?

Phoebe sortit une cigarette qu’elle tapota sur le bord de la table, et la fixa de son air neutre et froid.

- La coopération. La règle est plus simple que le Pazak. Nous avons des questions, vous y répondez.

- ….ok.

Et l’inspectrice poussa enfin le verre dans sa direction, dont la femme encore alcoolisée s’empara immédiatement. Phoebe aurait pu sourire. Cette nénette semblait être faites d’un bois dur, et cela lui plaisait bien. Elle lui rappela aussi ses débuts. Même si elle n’était pas spécialement portée sur le jeu.

La blonde polaire alluma sa cigarette. Ribu s’assit de l’autre côté de la table, et ils attendirent respectueusement que Von Ti ait fini d’avaler son eau pour commencer.

- La vache, ça fait du bien…

Phoebe fit un rond dans l’air juste au dessus d’elle, puis elle lança sa première question.

- On s’amuse bien à ce que je vois dans votre régiment. Comment s’est passé la soirée?

La cathar lâcha un rire assez sincère, et victorieux surtout.

- Plutôt pas mal!

- Ah oui? Dites moi? Vous avez plumé qui?[/color]
- Tout l’monde! J' l’ai tous plié! Surtout ce trou du cul d’Aleck, qui a pas voulu se coucher quand il en avait l’occasion!

Phoebe hocha la tête, essayant de se montrer impressionnée, même si elle ne l’était pas spécialement. Elle feignit ensuite de ne pas connaître l’autre militaire.

- Il vous a fait un truc, ce Aleck?

- Ca fait deux soirées qu’il me vide les poches ce tocard!...

Et son ton devint plus grave.
- C’est lui qui vous envoie?
- Non.

Le regard de la Cathar se fit suspicieux.

- Pourquoi je devrais vous croire?
Et Ribu dégaina plus vite que son ombre.

- Parce qu’il est à l’ombre en ce moment même. Ce qui pourrait vous arriver d’ailleurs.

Mauvais flic avait frappé. Sans doute par manque de patience, ou par une envie malsaine de martyriser la suspecte.

- Quoi? C’quoi ce délire? J’suis accusé de quoi?

Phoebe reprit la main, plus calmement.


- Pas accusée, suspectée. Pour information, le mensonge c’est mal.

Von Mi lutta, pesant les deux informations. Et elle secoua la tête d’incompréhension. Et vue son état alcoolisé, cela devait être sincère.

- De quoi?
- Nous allons y arriver. Ca, ce nom vous dit quelque chose?
- Ben ouais! L’est dans mon unité. Un sacré connard. J’prefere Aleck à lui. C’est quoi le problème avec Ca?
- Il est mort.

Ribu failli rire devant le traditionnel manque de tact de Phoebe. Et elle n’allait pas s’improviser psychologue. Surtout pas dans une enquête.

Mais la réaction la plus étrange fut celle de la militaire, dont le visage se décomposa sous la nouvelle.


- C’est pas vrai…. vous déconnez là!!!

Et l’acolyte de Phoebe posa la photo du corps disloqué sur la table. Et Phoebe poursuivit en secoua négativement la tête, les lèvres pincées.

- J’aurai aimé. Sincèrement. Vous coller juste un blâme pour des jeux illégaux dans un club, ça aurait été plus facile. Mais là...


Von Ti regarda la photo. Clignant des yeux plusieurs fois, et bénéficiant sans doute d’un décuvage express lié au choc.

- Merde!

- Donc, la question suivante est simple. J’ai vu des traces d’huiles la bas. Près de votre équipement. y’a quelqu’un qui est allé trifouiller dans les affaires? Vous peut être? Je rappelle que, quoique vous ayez fait, la coopération est de mise. Sinon, mon collègue juste là va s’arranger pour que vous ramassiez sévère.

Et pour clôturer la discussion, Ribu se contenta pour une fois de seulement hocher la tête, en approbation totale avec ses paroles. Et devant la question, la future officier fixa ses mains, et rétracta ses griffes.
Phoebe leva son regard froid sur elle.


- Vous avez planté vos griffes dans le jet pack de Ca? Si c’est ça...pourquoi? Pourquoi pas dans celui d’Aleck?

Sur son siège, le pen-fi s’agita. Il devait sérieusement avoir envie de la coffrer.
[Jet d’intelligence réussi : 6]

La Force

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La Force
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Sam 14 Mar - 19:05
Ribu parient à sourire sous son air sévère en voyant sa collegue directement passer les menottes à leur nouvelle suspecte. La démarche n'était pas franchement en accord avec le respect du normalement aux droit de la soldate mais l’interrogatoire rapide et la déduction de l’humaine venait en quelques instant la faire passer de “Possible témoin dans l'enquête” à “suspect”. Puis la course impromptu du gérant du club avait aussi du l'énerver. Quitte à avoir des suspects sous la main, autant s’assurer qu’ils le restent.




De la table, le Pen-fi débarrassa du plat de mains les jetons et autres cadavres de bouteille pour y poser le reste de son équipement. Les déductions, les faisceaux d’indices ne servaient que dans les séries à faire avancer l'enquête ou condamner le suspect. la justice galactique du leur époque demandait des preuves recevable, irréfutable et surtout, physique. L'enquêteur du PEGI n’etait pas non plus équipé comme ses confrères des équipes scientifique mais avait quand même le minimum de formation et de matériel sur lui pour procéder à quelques relevés direct.


-Vos mains s’il vous plait. Et sortez vos griffes aussi.

La Cathar, soumise volontairement à deux tâches en même temps n’avait pas la possibilité de se concentrer efficacement sur les deux. Soit elle trouvait un mensonge crédible pour occuper Aldrich et se trouvait piégé par Ribu qui se chargeait de trouver des éléments à charge dans sa manucure, soit elle refusait de coopérer et donnait aux agents un motif de plus pour s'intéresser à elle et appuyer leur théorie naissante. Finalement elle n’eu pas le choix, le volaile étant plus rapide qu’elle et s'attaquait à lui frotter les griffes avec un grand coton-tige.

-Non je ..! Pas dans son jet-pack ! J’ai pas tenté de tuer Ca qu’on soit clair ! On couche ensemble putain ! J’voulais juste que…



Les petits yeux en amande de la féline se réduisent soudainement encore plus et ses moustaches se tirent en arrière comme si la militaire venait soudainement de réaliser à nouveau la teneur de ses actes et la cruauté de la réalité.



-Vous vouliez juste que ? Insista alors Ribu passant du coton tige à la pince à épiler.

-Que... que…

A l’aide du petit instrument et d’un oeil perçant le Pen-fi retira de l’interstice entre la griffe rétractile et les poil, une petite fibre textile de la meme couleur que justement, les harnais des jet-pack du régiment. Un argument indéniable de son implication dans l’affaire s’il en fallait un après ses demi-aveux. Prudent l’agent du PEGI s’éloigna alors de la table avec son matéreil. Ce ne serait pas la premiere fois qu’un suspect tenterait de l’agresser à ce moment précis pour détruire ou abimer une preuve. Les agissements de ce type etaient souvent idiot et inefficace mais avaient tendance à laisser de vilaines cicatrices sous le plumage, les soldats désespéré ne faisant ni dans la dentelle, ni dans la délicatesse. Aussi se dépêcha il de mettre la fibre dans un petit sac plastique scellé et hors de porté de Von Vi.

-Que.. Qu’il rate ses épreuves.. J’voulais pas qu’il..J’sais pas qu’a du se passer. J’ai rien fait de grave ! J’ai juste changé ses réglage, un peu plus lâche que d’habitude ! Aleck soignait pas son matériel ! Une sangle un peu plus usé il l’aurait pas remarqué !

La cathar se mua alors dans un silence mortifère, fixée sur ses mains, désormais assassine.



-Sauf que là, il à regardé c’est ca que vous vous dites ? Dans tous les cas c’est du propre. Soldat Von Vi vous etes en état d’arrestation dans l'enquête concernant la mort du soldat Ca. Nous verrons au poste pour le chef d’inculpation exact mais on va partir pour homicide sans intention de la donner. Vous connaissez vos droits. Vous avez quelques chose à déclarer ?

HRPG : Je te laisse finir de jouer l'enquête, le transport jusque au QG du Pegi et après si tu veux continuer à creuser proprement l'enquête. D’ici une ou deux missions je pense te faire un retour sur ctte enquete soit par un avocat, soit par une cour de justice militaire donc n'hésite pas.!
Quand tu as fini poste une demande de récompense aussi !

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Sam 14 Mar - 22:59
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Mita Von Vi baissa les yeux, esquivant en même temps les yeux glacés de l’inspectrice Aldrich, qui ne bougea pas d’un millimètre, attendant patiemment quelques secondes dites “réglementaires” (lorsqu’une annonce importante venait d’être faite), pour voir si la future ex-militaire allait lâcher la suite de son histoire.

Hélas même si la Cathar restait muette, son geste avait parlé pour elle, et Ribu réagit, un peu énergiquement, pour remettre une nouvelle tension dans ce silence pesant. De sa palme lui servant de bras, il poussa sans ménagement jetons et cartes de la table pour se dégager une zone, sur laquelle il posa avec élégance sa mallette de prélèvement.

Aldrich continuait de fixer Von Vi, qui semblait à la fois perdue, angoissée, et à la recherche d’une solution immédiate. Le Pen-Fi sortit son kit de prélèvement et s’approcha légèrement de la félidée, lui réclamant de montrer correctement ses mains devenues des poings serrés.


- Sortez vos griffes aussi.
- Et vous n’avez pas répondu à ma question. Pourquoi Ca? Pourquoi saboter son jet-pack?

Les yeux de la Cathar s’agitèrent, passant d’un interlocuteur à l’autre, et dans la déconcentration, elle bafouilla, déglutit, sortit suffisamment ses griffes pour que Ribu puisse lui gratter leur dessous. Puis elle secoua la tête vivement et se fixa de nouveau sur Phoebe, laissant finalement le prélèvement se faire sans encombre. Et c’est avec des moustaches et des oreilles légèrement rabattues en arrière qu’elle recommença enfin à parler.

- Non je ..! Pas dans son jet-pack ! J’ai pas tenté de tuer Ca qu’on soit clair ! On couche ensemble putain ! J’voulais juste que…

La surprise aurait pu faire réagir les deux membres de la PEGI. Ils avaient d’abord envisagé une histoire de rivalité ou de dette, pas une bête histoire de fesse. Mais cela n’ébranla pas la jeune inspectrice. Quand on parquait ensemble des jeunes gens, soumis à des épreuves oppressantes, des choses se passaient, malgré certaines règles de non fraternisation, qui étaient devenues au fil de temps “que ça ne se sachent pas et que ça n’entravent pas votre taf, sinon c’est le trou pendant un bon mois”. Quand a Ribu, si il était dans le métier depuis aussi longtemps qu’elle le supposait, il devait avoir entendus des choses bien plus sordides que cela.

D’ailleurs, il revint à l’assaut, lui tirant les vers du nez sans ménagement.

Elle bafouilla de nouveau, mais se bloqua lorsque le Pen-Fi sortit sans grande délicatesse une fibre longue d’entre ses griffes. Couleur, taille, tout concordait avec les sangles des jet packs. Et un simple regard vers son coéquipier permis à Phoebe de valider cet avis. Chose étrange, elle le vit se reculer assez rapidement, mais avec un calme extérieur, se mettant hors de portée d’un potentiel coup de patte de la captive. Alors qu’elle n’avait pas bougé d’un centimètre. Ainsi donc, malgré ses démonstrations de “maîtrise d’un suspect” sur le pauvre gérant du club, Jesti Ribu ne donnait pas dans la baston. Ce type de recul témoignait à la fois d’une grande prudence, mais surtout d’un retour d'expérience probablement désagréable sur le sujet. Le volatile avait dû se prendre des coups. Mais nul doute que son espèce était souvent désavantagée dans ce type d’altercation musclée si elle n’attaquait pas en premier.
Aldrich ne bougea toujours pas. Des coups, elle s’en était prise, et par des personnes beaucoup plus dangereuses qu’une minette colérique. Néanmoins, pour ne pas non plus paraître pour quelqu’un sans principe de précaution, l’inspectrice ouvrit les pans de son manteau, montrant clairement qu’elle n’était pas venue les mains vides.

Le regard de Von Vi se figea d’abord sur le filin, témoin de sa plus que certaine culpabilité, et désormais enfermé dans un sac en plastique, puis sur Phoebe, et enfin sur son holster apparemment. Tout plan de fuite ou de réaction malvenu s’évapora de ses pensées, si elle en avait eut
.

La suite devint plus classique. La cathar voulait que Ca rate ses épreuves. Chose étrange si elle entretenait une relation intime avec lui. Mais restait à savoir si c’était un truc du genre “amour-haine”, juste pour le sexe, ou plus profond que cela. Et il y avait aussi le facteur de l’alcool. Aggravant dans cette histoire. A moins que Ca n’ait tenté de lui faire du chantage, mais à quoi bon puisqu’il était aussi mouillé dans cette histoire illégale.


-Sauf que là, il a regardé c’est ça que vous nous dites ?

Phoebe tiqua. Non, elle ne l’avait pas dit. Elle avait juste admis, dans ses gestes, avoir saboté volontairement le jet Pack de Ca, ce qui était largement suffisant pour l’inculper. Mais de là à dire qu’il était déjà en mauvais état avant de prendre son engin volant, il y avait un sacré couloir. Néanmoins, cette supposition restait plausible. Et dans tous les cas, la suite restait la même.

- Soldat Von Vi vous êtes en état d’arrestation dans l'enquête concernant la mort du soldat Ca.

Ribu devait savourer ce moment. Coffrer des militaires, cela semblait être sa passion secrète. En réaction Mita Von Vi tira un peu plus sur la chaînette qui la reliait à la table, et bien évidemment Phoebe sortit doucement son flingue de son étui. Puis sa voix se fit plus froide.

- Soldat! N’aggravez pas votre situation. Si votre coopération est entière, les choses vont mieux se passer.

- Qu’est ce qui va se passer maintenant?

La pauvre Cathar semblait déboussolée. Et Phoebe se souvint du jour de son arrestation. Le temps, les mots, l’environnement, tout cela n’avait pas d’importance. Seul le rappel à la hiérarchie marchait.

La voix de Phoebe resta stricte et un peu dure, comme pour lui rappeler que, en face, c’était des gens de la police militaire qui se trouvaient. Et pas de simple clampin facile à apeurer.

- Voila ce qui va se passer, soldat. Je vais vous détacher de la table, vous menotter. Et comme l’a dit mon coéquipier, nous allons vous accompagner jusqu’au central de la PEGI. Ensuite, la suite dépendra de vous, et de votre capacité à nous parler.

Le discours était construit et suffisamment claire pour que la Cathar comprenne plusieurs choses dans son cerveau paniqué. Ils étaient deux. Soit plus nombreux qu’elle. Ils étaient armés. Elle allait être entravée, et emmenée loin de sa caserne. Et si elle coopérait, une clémence pouvait être envisagée. Enfin, cela serait le travail des juges

Et joignant le geste à la parole, Phoebe se leva, toujours son blaster dans la main, et défit la menotte de la table. L’autre main de Von Vi resta cependant sur la table, comme si elle y était désormais plantée.

- Soldat.

Le bras de la suspecte, enfin de la criminelle, finit par se plier doucement pour passer dans son dos, laissant l’inspectrice l’enserrer dans l’anneau froid.
La tête de la félidé s’abaissa, et sa voix lâcha un soupire d’une tristesse profonde

- Qu’est ce que j’ai fait….

L’alcool maintenant dissipé, il y avait le choc. Encore. Et Phoebe ne répondit pas, empoignant fermement le bras de la Cathar pour la faire se lever et sortir de la pièce.

Devant la porte de sortie du tripot, il y avait toujours le gérant du club inconscient. Et Ribu le pointa du bec, d’un air un peu méprisant.

- Qu’est ce qu’on fait de lui?
- C’est un civil. Rappelle l’officier qui gère l’affaire, et dit lui de venir le chercher, pour “affaire illégale, jeu et contrebande”. C’est ça qu’on dit?
- Ma parole, t’as potassé ton guide!


En fait non. Les chefs d’inculpations restaient les mêmes partout. Avant qu’elle ne devienne gradée, elle avait eut certains de ses collègues de casernes se faire embarquer pour la même chose. Et le constat fut amère, les choses ne semblaient pas vouloir changer.


Ribu acquiesça, sans doute un peu déçu de ne pas pouvoir coffrer ce mec en même temps. Mais au final, il n’était pas vraiment lié à cette histoire de meurtre. Juste à cette salle de jeu illégale.

En traversant de nouveau le club, ils croisèrent le pauvre Gasto, ainsi que quelques clients qui s’étaient vus retenus ici quelques instants supplémentaires. En voyant la Cathar menottée, l’employé dégluti.
Phoebe eut un léger regard pour lui.


- Le club est fermé jusqu’à nouvel ordre.

Gasto ouvrit de grands yeux, mais l’inspectrice continua sa route, le Pen-Fi sur ses talons. Ils avaient déjà beaucoup à faire, la police ferait le reste.

Lorsqu’ils arrivèrent à leur véhicule, la police arriva, sirène tonitruante et vitesse excessive à l’appui. Ribu lâcha une remarque acerbe.

- Amateurs.

Mais Phoebe se concentra sur sa tâche : mettre Mita Von Vi à l’arrière, de façon sécurisée. La cathar bougea de nouveau lorsqu’elle l’accrocha fermement aux barreaux qui se trouvaient à l’arrière du véhicule. Après tout, c’était une “fille de l’air”, et qui devait détester être entravée dans ses mouvements.

Phoebe n’eut pas de mot pour elle à ce moment, et se contenta de refermer la porte sécurisée pour se retourner vers les flics qui venaient de débarquer. Bien évidemment, elle sortit une clope et l’alluma dans la foulée.

- Inspecteurs. Quelles sont les nouvelles?
- Affaire résolue.
- Y’a un type menotté à l’arrière, le gérant du club, un dénommé Ragne. Faut fermer le club et l’embarquer pour affaire illégales. Vous trouverez une “salle de jeu” à l’arrière.

Les policiers ouvrirent grands les yeux. Là clairement, la PEGI leur avait mâché le travail, et ils se contentèrent de bafouiller un “bien”. Ribu toisa alors les représentant de la loi qui entraient dans le club.

- Pourquoi j’ai la sensation d’avoir résolu deux enquêtes en même temps?

Phoebe recracha la fumée doucement.

- Parce que c’est ce qu’on a fait. Va falloir te trouver un nouveau club où passer tes soirées maintenant.
- Nan, je préfère rester à côté de mon téléphone et t’appeler à des heures tardives, c’est beaucoup plus amusant.

Le silence tomba quelques instants, entrecoupée par le souffle d’Aldrich soufflant puissamment la fumée au dessus de sa tête.

- Bon, on décolle.
- Bien.

Phoebe écrasa sa clope sur le sol, puis lorsqu’elle regarda une dernière fois la devanture du bar chicos, toutes les lumières s’éteignirent. Et elle monta dans le véhicule.

Le retour fut rapide. Même avec quelqu’un à l’arrière, le Pen-fi ne modifia pas sa conduite, faisant parfois geindre Von Vi. Elle aurait peut être dû lui dire de s’accrocher à quelque chose. Tant pis.

Le central de la PEGI avait été prévenu de leur arrivée, et lorsqu’ils arrivèrent enfin à leur étage, d’autres membres de l’équipe prirent le relais. Il y avait une procédure à respecter. Et Phoebe lâcha enfin Von Vi, qui lui jeta un regard étrange, avant de disparaître dans le dédale de couloir à l’arrière de leur bureau. Sale affaire de nouveau.

Un officier s’approcha alors d’elle et de son coéquipier.


Motif d’inculpation?
- Meurtre.
- Participations à des jeux illégaux. Sabotage de materiel, et mort sans intention de la donner.
- Tu déconnes Aldrich.
- C’est pourtant ce qu’il s’est passé.
- Ouais…. ouais...mais…

Phoebe secoua la tête et tenta de convaincre son partenaire.

- Il nous manque des pièces au puzzle Ribu.
- Quelles pièces? Elle a avoué.
- Déjà, elle était bourrée.
- Facteur aggravant.
- Oui. Mais...

Devant eux, l’officier en charge de la rédaction du motif d’inculpation continuait de noter. Mais aucun des deux inspecteurs ne semblait se soucier de sa présence, et ils poursuivirent.

- Aleck.
- Quoi Aleck?
- Il avait des choses à nous dire.
- T’es sûre de ça?
- Certaine. Et si ça va dans le bon sens, on pourrait savoir si c’est “avec intention” ou “sans intention”.

Ribu se gratta le menton. Pensif, mais il finit par hôcher la tête, l’idée semblant bien lui plaire. Notamment parce que le témoignage de Gato Aleck ajouterait des preuves dans le dossier. Enfin théoriquement.

- Faut qu’on retourne à la caserne alors.
- Ouais. Et on va faire un truc qui va te plaire aussi.
- Ah oui quoi?
- Coffrer Ragne, l’autre cousin. Pour abus de pouvoir et activités illégales, plus sans doute un truc du genre pression psychologique par ascendant hiérarchique ou un truc du genre.

Ribu sourit franchement.

- J’aime bien quand tu me dis des trucs comme ça.

Devant eux, l’officier des dépositions leva les yeux.

- Vous allez amener quelqu’un d’autre donc?

Les deux inspecteurs le fixèrent, réalisant qu’il devait avoir tout noté.

- Euh oui.
- Bien. J’ai tout noté. Je préviens nos équipes.
- Euh. Merci.

Le silence retomba entre les deux équipiers, un silence pas forcément gêné mais un peu long. Puis au final, ils lâchèrent tout les deux un rire léger. Absorbé par leur débat, ils avaient oublié le reste.

- T'inquiète, ça arrive souvent. Ils ont l’habitude. Leur job, c’est de ne rien perdre de nos discussions.
- Pas le moment de lâcher un truc compromettant.
- Non, la voiture c’est mieux. D’ailleurs, on y retourne.

Phoebe plissa légèrement les yeux. Ribu restant toujours un mystère, tant dans son comportement que dans ses questions, souvent dans le véhicule en effet.

Ils démarrent en trombe. Comme toujours, filant comme une tempête sur la caserne. Puis, son coéquipier revint avec ses questions, tandis que Phoebe lisait d’une main son datapad, l’autre tenant encore et toujours la poignée de sécurité.


- Y’a un truc étrange, si elle couchait avec Ca, pourquoi le tuer?

- Mort “sans intention de la donner”....
- Ouais… j’ai saisi… Mais en fait, juste, coucher avec ses coéquipiers, c’est étrange non?

Phoebe ne leva pas les yeux de son datapad, voyant parfaitement la prochaine question venir.

- T’as déjà fait ça toi?
- Tu veux vraiment que je t’explique comment on fait les bébés maintenant?

La non réponse eut le mérite de faire rire le Pen-fi, et fort heureusement, la caserne fut en vue. Elle le laissa, avec un certain soulagement, faire son numéro devant les gardes. S’il savait tout ce qu’il se passait dans un caserne, dans un vaisseau, ou en déploiement, ses plumes se hérisseraient probablement.

Ils se garèrent à côté du véhicule d’un “officiel”, à savoir, un haut gradé, qui devait avoir sans doute débarqué en panique en apprenant la mise au arrêt de Ragne et Aleck, ainsi que la mort de Ca. Ce type n’allait pas être déçu du voyage.


Phoebe fuma sa clope en sortant du véhicule. Et ce fut bien évidemment cette fameuse qui vint les accueillir.


- Inspecteurs. Je suis le Colonel Rokman. Je dois dire que je suis un peu...préoccupé par votre affaire en cours.
- Et vous avez de quoi. Inspecteur Ribu et Aldrich.

Aldrich recracha sa fumée un peu bruyamment, coupant l’herbe sous le pied du Pen-Fi et éviter ainsi un incident diplomatique.

- On est là pour plusieurs choses. L’affaire de la mort de Ca a été élucidée. Mais nous venons arrêter et interroger plusieurs personnes.
- Quoi? Qui?

Le teint de Rokman avait blêmit.


- Le capitaine Ragne. Pour abus de pouvoir, de confiance et pression hierarchique sur certains de ses soldats dans une affaire de jeux illégaux. Et ayant conduit à la mort d'un de vos soldats

Le colonel accusa le coup. Ragne devait sans doute être un bon officier, un bras droit pour lui. Même Phoebe se demanda si ses histoires un peu “hors des lois” n’étaient pas connues de tous, surtout par ses supérieurs. Dans ce cas, feindre la surprise et garder profil bas était une solution. Ils étaient là pour arrêter des gens, pas pour mener un procès sur toute la chaîne hiérarchique du capitaine.

- Et il faut que je parle à Gato Aleck.
- Aleck.... non, ne me dites pas qu’il est impliqué….

Phoebe secoua la main doucement.

- Victime pour le moment. Je dois lui parler.

Elle avait insisté sur le “Je”. Si Ribu était là, pas sûre qu’il parle vu le caractère explosif de ce dernier.


Nouveau hochement de tête du colonel, légèrement contrarié cependant. Mais l'humanoïde au cheveu grisonnant n’était pas au bout de ses peines.
Ils pénétrèrent de nouveau dans la base, et Ribu, pour signifier, malgré un ton un peu agacé, sa compréhension de la stratégie de la blonde polaire, lui annonça clairement.

- Je m’occupe de Ragne. Tu gères Aleck. Mais fait ça bien.
- Bien.
En clair, si elle pouvait enregistrer l’échange, ou au moins le convaincre de ne pas se rétracter sous la pression, elle devait le faire.

Ils furent emmené dans le quartier des cellules, le fameux “trou”, car les ouvertures vers l'extérieur était un luxe dont ce lieu était dépourvu. Le confort aussi. Histoire de bien faire rentrer dans la tête des personnes qui s’y échouaient que ce n’était pas très bien de déroger aux règles.

Ribu fut dirigé vers la cellule de Ragne, et la fille Aldrich vers celle de Aleck. De son regard froid, elle indiqua au colonel de la laisser seule avec lui. Et fort heureusement, une discussion houleuse entre Ragne et son coéquipier débuta, le forçant à gérer cette situation, plutôt que la sienne.


Une fois celle devant la cellule, un garde lui ouvrit, puis referma la porte immédiatement. Dès qu’elle entra, l’officier se redressa sur sa couchette.


- Bonjour Aleck.
- Inspectrice…

Phoebe s’adossa au mur et laissa un léger silence s’installer, dans un jeu de regard assez léger entre les deux protagonistes. Il savait ce qu’elle attendait de lui. Et elle savait qu’il avait des informations. Quelques secondes s’écoulèrent. Puis Phoebe décida d’aider l’officier un peu.


- Actuellement, vous êtes considéré comme une victime du capitaine Ragne qui a usé de son pouvoir hiérarchique sur vous. Un statut qui vous vaudra sans doute une certaine protection, et la poursuite de votre carrière. Mais cela va dépendre ce que vous avez à me dire.

Leur échange de regard se fit plus profond. Et l’inspectrice regarda Gato Aleck déglutir plusieurs fois, lui laissant le temps d’organiser ses pensées. Et dans sa poche, son datapad enregistrait.



[Hrp : j'avais fait un jet de dé réussi pour que Aleck me lâche des infos. Du coup, je peux les avoir s'il vous plaiiiiiiit? Smile ]

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Maître du Jeu
Mer 25 Mar - 13:01
Prévu pour des isolations longue, “le trou” de la caserne n’avais meme pas le confort d’une cellule carcérale sur Coruscant. Pas de drap, pas de lit, seulement un seau hygiénique, une planche en béton nu et quatre murs. La cellule avait pour but de punir des soldat habitué aux conditions rudes et leur laisser le temps de réfléchir à leur erreur. Seul face à les actes elle les brisait petit à petit et les marquait durablement. “Une fois, pas deux”, tel était le message. Et dans cette dernière, le soldat Aleck n’en menait pas large, attendant de savoir à quelle sauce il allait être manger. Il avait bien comprit qu’exercer son droit au silence n’allait pas forcément l’aider à se blanchir mais le félin n’avait pas non plus envie de s'auto incriminer en donnant des indices que la police militaire ignorait pour le moment. Il lui fallait donc lâcher du lest, mais avec prudence. Le retour de l’officier Aldrich dans sa cellule et son interrogatoire silencieux finirent de le convaincre. Hésitant il commença donc à se mettre à table.

-Quand.. Quand tout ca à commencé.. Je veux dire.. Les partie de partes, l'entraînement, les sélections..Ragne nous à dit de choisir nos role Ca et moi. Le connard et le paragon C’est lui qui m’a proposé l’astuce. On les  pousse des deux coté du spectre et on prend les meilleurs. Ceux qui sont capalbe de tout sacrifier pour ami et ceux qui le font aussi pour un connard fini. L’esprit de groupe. Ca jouait le mauvais gars et moi le gentil. Et on se fait du blé par dessus, notamment aux cartes, mais Ragne l’avait pas remarqué  Avec Ca on c’est fait notre langage. Pour savoir qui à quoi et tirer avantage. Répartir les gains. Faire croire à la triche de Ca mais sans preuve. Et moi qui récolte tout après pour mieux se partager les gains.


Le soldat s'arrêta pour regarder de chaque coté, craignant presque d'être entendu par des condisciples morts ou eux aussi, en arrestation. Les réflexes et l’habitude avaient la vie dure.
Le soldat fondit en larme soudainement. Ses larges pattes cachèrent son visage et ses lamentations durèrent de longues minutes. Il était presque étrange de voir un soldat entraîné a tout, si grand, si fort, se briser comme une poupée de porcelaine devant une policière d’a moitié son poids.


-Et quand vous m’avez montré la photo je me sui rendu compte que c'était mon jet-pack qu’il y avait sur son cadavre..Et que c’est moi qui ai prit le sien hier soir en partant. Je.. Je veux pas croire qu’il ai voulu me tuer. Ou qu’il ai voulu s’en prendre à moi comme ça. J’ai.. Est ce que c’est mes combines qui l’ont tué inspecteur ? Je..Qu’est ce qui va m’arriver ?

Le soldat recommença à pleurer, plus longtemps cette fois. Pour lui, mourir au combat etait une chose, mais trahis par les siens en était une autre. Une qu’il ne pouvait simplement pas supporter.



HRPG: Il s'agissait d'un petit indice pour résoudre l'affaire et concernant les actes de Von Vi, cependant comme tu as trouvé a penser à fouiller (et trouver) directement la salle de jeu, l'aveux tombe un peu à l'eau. Il te permet cependant d'approfrondir les mobiles et le dossier.

Phoebe Aldrich

Messages : 51
Date d'inscription : 02/11/2019
Localisation : dans son verre

Profil du personnage
Espèce: Humaine
Réputation:
PEGI - deuxième jour [Phoebe Aldrich] Left_bar_bleue88/100PEGI - deuxième jour [Phoebe Aldrich] Empty_bar_bleue  (88/100)
Expérience :
PEGI - deuxième jour [Phoebe Aldrich] Left_bar_bleue40/160PEGI - deuxième jour [Phoebe Aldrich] Empty_bar_bleue  (40/160)
Phoebe Aldrich
Militaire
Mar 14 Avr - 20:00
Musique d'ambiance:
Si Phoebe avait eut des lunettes, elle se serait massé longuement les arrêtes du nez, comme pour se soulager d’une douleur fantôme ou l'aider à réfléchir. Au lieu de cela, elle croisa les jambes et sortit une cigarette de son étui. Son visage s’éclaira dans la légère pénombre du "trou" lorsqu’elle alluma le mince tube entre ses doigts gantés. Les myopes ont leurs loupes, elle, elle utilisait la clope pour réfléchir.

Elle tendit la cigarette vers Aleck, pour maintenir une espèce de “relation de confiance” tandis qu’elle assemblait tous les morceaux du puzzle qu’était cette affaire dans sa tête. Et pour une fois, son jeu était quasiment complet, donnant un motif assez laid au final, fait d’abus et de colère majoritairement. Pas le genre de tableau qu’on expose dans son salon.

Le prisonnier tira longuement sur sa cigarette avant de lui rendre, son regard toujours un peu baissé, attendant sans doute qu’elle dise quelque chose. Et il était inutile de lui mettre plus de pression qu’il n’en avait pour le moment. Cependant, elle avait une autre question.

- Dites moi Aleck, vous pesez combien?


Le soldat fut un peu surpris de cette question, mais sachant qu’il n’avait plus rien à perdre, il répondit, non sans quelques bégaiement.

- Je...aux ..aux alentours de 70.. 75 kilos, selon l'entraînement et ce qu’ils servent à la cantine.


Les yeux de Phoebe se fermèrent quelques instants, tandis qu’elle cherchait dans sa mémoire la même information concernant Ca. Vu sa stature et son espèce, il devait assez facilement atteindre les 100 kilos, même sans graisse réellement apparente.

- 25 kilos d’écarts donc entre vous et Ca. Au moins.


Aleck ne comprenait toujours pas, et elle se décida à lâcher quelques informations.

- Ca n’était pas visé par cet accident. C’était vous.
- Quoi… mais que…à cause de nos…
- Non, non… Il entretenait une liaison avec une autre personne de votre table de jeu. Les lanières du jet pack ont été endommagés pour… pour que cela soit sans doute juste qu'un soucis technique. Qui n’aurait peut être valu qu’une jambe cassé ou une mauvaise chute pour quelqu’un de 75 kilos...mais pour quelqu’un de plus lourd...vous me suivez?

Aleck se recula un peu des barreaux, restant d’abord figé, puis se mettant à marcher un peu en rond pour revenir à sa position initiale.

- Je...je crois que je comprend.


Phoebe se décrocha alors du mur où elle s’était fixée, et le prisonnier revint précipitamment au plus proche des barreaux, prit néanmoins d’une légère panique.
- Et moi, que ...qu’est ce qui va m’arriver?

Phoebe lâcha un nuage de fumée immense, qui disparut à travers le système de ventilation quelques secondes après.


- Calmez vous Aleck… voici ce qu’il va se passer. Concernant l’affaire de meurtre, vous n’êtes toujours qu’un témoin. Voir une cible. Vous pourrez être interrogé pour confirmer ce que vous m’avez dit, durant le procès.

- Le procès?
- Celui d’un de vos coéquipiers...et de Ragne.

Le félidé cligna des yeux plusieurs fois. Et Phoebe comprit qu’elle devait plus expliciter ses mots.

- Vous ne serez pas mis en cause dans l’affaire de meurtre. Vous n’y avait pas pris part. Mais vous devrez expliquer au juge l’histoire de l’inversion des jet packs, et aussi sans doute de votre magouille avec Ca.


Le soulagement ne se fit pas voir sur le visage du militaire, même s’il lâcha un mince soupir.

- Et pour le reste?

- Cela sera remonté à votre hiérarchie.

Aleck se prit la tête entre ses pattes griffus, en proie à un léger désespoir, s’imaginant sans doute les impacts que ça aurait sur sa carrière. Et aussi sans doute car l’un de ses amis, ils devaient certainement l’être, était mort.
Peu douée pour calmer ce genre de situation, Phoebe avait cependant une réponse qui pourrait limiter la torture mentale que s’infligeait actuellement le premier de la promotion. Elle tira de nouveau sur sa cigarette, ses yeux suivant les mouvements erratiques d’Aleck dans sa trop petite cellule répugnante.

- Vous avez avoué votre rôle dans cette affaire de jeu, d’arnaque même. Ce qui est une preuve de votre bonne volonté. Et je suis ici pour une affaire de meurtre, pas de dépouillement de petit bleu lors de soirée arrosée.

L’ancien suspect se rapprocha de nouveau des barreaux, les yeux un peu embués.

- Et donc?

Les militaires. Incapable de lire dans les sous sens des phrases.

Et donc, mon apport à cet histoire, qui ne me concerne pas, ira dans ce sens. C’est Ragne qui va ramasser ici. Pour abus de faiblesse par ascendant hiérarchique. Votre stratégie pourra toujours être vue comme un moyen de défense, pour vous protéger vous et Ca d’une autorité plus que douteuse. Vous écoperez peut être d’une mise à l’épreuve, et de jours à nettoyer les chiottes et la salle de sport. Vous êtes un bon élément Aleck. Ne l’oubliez pas. Et vous avez perdu un ami aussi. ET surtout, je suis sûre qu’après la mise aux arrêts de Cagne, vos supérieurs vont tout faire pour limiter les vagues. Mais va falloir la jouer franc jeu avec tout le monde. C’est assez clair comme ça?

Aleck secoua la tête, retrouvant tout d’un coup sa rigidité de soldat.


- Oui. C’est clair.
- D’autres questions?

Il la fixa droit dans les yeux, toujours droits comme un i et déclara d’une voix nettement moins misérable qu’avant.

- Non...Non, Madame.

Phoebe le fixa aussi, exhalant un énième nuage de fumée. Apparemment, l’homme désespéré qu'elle avait vu quand elle était rentrée dans la cellule venait de disparaître pour laisser de nouveau place au soldat.

- Bien. Rompez soldat.

Et dans quelque chose qu’elle aurait pu interpréter comme un remerciement muet, il l’a saluait, de façon officielle, attendant qu’elle quitte la pièce pour détendre sa posture, ce qu’elle fit quelques secondes après.

Dès qu’elle fut sortie, son coéquipier lui fit un signe du bec, et avant qu’il n’ait pris l’idée de se rapprocher, elle bougea directement vers lui, et donc face à Ragne.
Jesti Ribu piaffait un peu d’impatience, et rien que pour faire enrager l’officier derrière les barreaux, il demanda, avec un air de celui qui pose une fausse question.


- Alors on le coffre?
- On le coffre.

Ragne commença à parler, crier presque.

- Vous n’avez rien contre moi! Vous ne savez qui je suis.

Ribu répliqua au tac au tac.


Et on en a rien à faire de qui vous êtes. Ma collègue ici va vous donner le motif.

Phoebe finit sa cigarette en l’écrasant lourdement contre un mur adjacent à la cellule de Ragne.

- Alors… Officier Ragne, vous êtes en état d’arrestation pour organisation de jeu illégaux et pour abus d’autorité par ascendant sur des membres de votre équipe. Dont l’un est d’ailleurs mort à cause de l’organisation de vos petites soirées. Félicitation.

Elle avait ajouté le félicitation pour laisser sortir l’irritation que lui inspirait ce genre de personnage. En tant que chef d’équipe jadis, elle ne se serait jamais permise de faire ça. Parce qu’elle avait du respect et de la considération, ce dont semblait être dépourvu l’odieux personnage derrière les barreaux.

- Je…. mais Aleck, il est…
- Je vous conseil de garder le silence jusqu’à ce que vous trouviez un avocat, dans le cas contraire, il vous sera commis d’office.
- Je...

Ribu intervient

- T’as oublié le “tout ce qui pourra être dit pourra être retenu contre vous”.

Et Ragne sembla ravaler les insultes qu’il avait en travers de la gorge. Et quand les gardes du “trou” ouvrirent sa cage pour qu’on lui passe les menottes, il ouvrit une dernière fois la bouche.

- Je… je connais des gens!!!

Et Phoebe lui fit un sourire un peu amusé, alors qu’elle le traînait lentement hors de la base.

- Oui, oui. Votre cousin vous attends déjà. Ne le faites pas attendre!

Ragne partit dans des maugréations aux intonations agressives, et le coéquipier palmé de Phoebe s’adressa alors à elle, ignorant les réflexions peu poussée du futur détenu.

- Je suis à deux doigts de lui coller un “outrage à agent”. Tsss, et dire qu’on va avoir ça dans la voiture….

- Faudra rouler plus vite.
- Message bien reçu Aldrich…. et t’as intérêt à pas vomir!

Sitôt dit, sitôt fait. Rockman se trouvait à l’entrée, ne leur bloquant pas le passage et les laissa mettre le captif dans la voiture mais il exigeait néanmoins quelques explications. Ribu voulait d’ailleurs lui aussi avoir la suite de l’histoire.

- Alors? Quelles sont les conclusions?

Pheobe sortit un cigarette et invita Rockman et Ribu à la rejoindre en haut des quelques marches dessinant l’entrée de la caserne.

- Deux affaires en une, mais qui sont reliées. Mita Von Vi à tué Ca en sabotant son jet pack à coup de griffe. Sauf que…
- Sauf que…?
- C’était Aleck qui était visé. Von Vi entretenait une relation assez suivie avec Ca. Et Aleck m’a avoué qu’en sortant de la salle de jeu, il avait inversé son jet pack, sans doute parce qu’il avait trop bu, avec celui de Aleck. Ce qui se tient. Elle voulait sans doute juste qu’Aleck ait un vague accident. Genre une mauvaise chute en entraînement. Mais Ca étant nettement plus lourd que Aleck, les lanières ont cédés tout de suite. Aleck n’était pas au courant de la liaison apparemment.

Rockman opina du chef, mais revint à la charge.


- Et Ragne?

- Deuxième affaire, Ca, Aleck et Von Vi ont été “forcé” par Ragne à se participer à une histoire de jeux illégaux, avec la pression que s'ils refusaient ou disaient quelques choses, ils pouvaient dire adieu à leur carrière. Les deux affaires sont indirectements liées. Mais…

Rockman la coupa.

- Je comprend. Je saisis. Bien. Bien.

Ribu finalisa la discussion.

- Vous recevrez les rapports sous peu, pour la cours martiale et tout ça….

- Oui...oui… Merci inspecteurs…

Finalement les mots manquèrent à l’officier supérieur, et il les laissa sur le parvis de la caserne.
Curieux, le Pen-fi regarda Phoebe d’un oeil suspicieux.


- Qu’est ce que tu as pas dit?

Phoebe se ralluma une clope, rien que pour le faire patienter quelques secondes, puis donna la partie manquante.

- Ca et Aleck étaient potes.
- Sans rire?
- Ouais, en fait quand Ragne les a coincé dans cette histoire, ils ont décidé tout les deux de se créer un code secret et s’attribuer des rôles pour donner le change. Ca le héro, et Aleck le connard en gros. Et du coup, leur piques quotidiennes, leurs insultes, c’était un code secret pour annoncer leur jeu et ainsi plumer tout le monde. Une magouille dans la magouille quoi.
- La vaaaaaache. Aleck t’a dit ça?
- Ouais.
- Et t’as enregistré?
- Aussi.
- Pas mal pour une bleue. Mais pétard... j’imaginais que ça aille aussi loin. Bon, sinon, on se le ramène cette ordure?


Phoebe écrasa sa cigarette, signe du départ. Qui fut d’ailleurs plus vif que jamais.

En fait, toute cette histoire leur avait bien prit la journée. Ce qui paraissait long à Phoebe. Mais pas tant que ça aux autres, dont certains au bureaux, qui furent impressionnés par l’efficacité du tandem.

Ribu s’assit sur son fauteuil après que Ragne ait été placé sous verrou. Et s’amusant à se balancer légèrement dessus, il regarda Phoebe d’un air un peu sournois.

- Faut taper le rapport maintenant…

Phoebe regarda l’heure et se leva alors de son siège, attrapant au passage sa veste qu’elle venait de poser sur le dossier.

- Ouais. Je viens de t’envoyer les enregistrements. Je suis sûre que ton compte rendu sera niquel, vu que tu étais là, et que tu sais tout maintenant. Sur ce, bonne soirée!

Des ricanements légers échappèrent de certains des collègues encore présents, mais furent réduits au silence par un regard sec de Ribu. Le Pen-Fi devait maintenant commencer à se rendre à l’évidence que Phebe Aldrich n’était pas une bleue docile en attente de faire ses preuves pour se faire un nom et une réputation. Tout ça, elle l’avait déjà eue, et ça avait été finalement suivi en année de dépression sévère, adoubées par une quantité astronomique de médicaments et de cauchemar. Elle avait déjà donné. Elle savait que au final, ça ne comptait pas tant que ça.

Le retour fut rapide. Enfin en ressenti. Et puis sans accident voyageur sur sa ligne. Et rapidement, elle fut devant son immeuble, pressant le bouton de son étage pour se diriger vers l’appartement de ses voisins. Il fallait qu’elle règle ça avant
.

Lorsqu’elle sonna, elle entendit d’abord le judas s’ouvrir pour l’observer, et la porte se déverrouilla dans la seconde qui suit. La mère de famille, un petit bébé de bientôt un an dans les bras ouvrit la porte, soulagée de la voir.

- Mme Aldrich, je suis contente que vous ayez prit le temps de passer.

Mme Aldrich. Elle avait du mal à s’y faire. Pour elle, s’était sa mère. Mais avec l’âge et la perte de ses grades, il fallait bien qu’elle s’y fasse.

- Aucun problème Mme K’owal. Et je vous en pris, appelez moi Phoebe.

Mme K’owal, Inesa de son prénom s’effaça de la porte pour la laisser entrer et appela son mari immédiatement.

- Vous excuserez le désordre, le deuxième laisse traîner tout ces jouets partout.

Pour tenter de ne pas faire ressentir son malaise dans la petite enclave familiale et généralement assez joyeuse, l’inspectrice répondit, en essayant d’afficher un léger sourire sur ses lèvres.

- Ne vous inquiétez pas, je connais. J’ai deux petits frères. Et ils étaient un peu chaotiques quand ils étaient petits.

La maîtresse de maison la fit avancer dans le salon, démarqué de l’entrée par une porte en bois avec de jolies rideaux. Elle s’ouvrit quelques secondes après, dévoilant le visage du père, légèrement préoccupé.

- Mme… enfin Phoebe, je suis content de vous voir.
Moi aussi Tagar. Cela fait un moment qu’on a pas prit le temps de vraiment parler.
- Oui, et j’aurai aimé que ce soit dans d’autres circonstances….

Il lui fit un geste pour la faire entrée tandis que Phoebe essayait de garder un visage rassurant, sans savoir ce qu’il se tramait dans la vie de cette tranquille petite famille sympathique, mais qui devait les inquiéter sévèrement pour qu’ils l'appellent.

Au milieu du salon, sur le canapé rouge sombre, l'aîné de la famille, de 14 ans si elle se rappelait bien, était allongé, enroulé chaudement dans une couverture.

- Milow, dis bonjour à notre invitée.

Lorsque le gamin se redressa, Phoebe compris des choses. Notamment parce que le gamin arborait une large coupure aux lèvres et un oeil au beurre noire assez sévère, le forçant à garder un oeil plissé. Sans omettre d’autres probables blessures vu la difficulté qu’il eut à se redresser. Phoebe se sentit serrer les poings violemment


Milow… s’est fait frappé par une bande de jeune. On l’a trouvé comme ça dans l’escalier. Le médecin est passé mais rien de grave apparemment…
- Je...
- Laissez nous seul Tagar.

Le père de famille paru surpris. Mais Phoebe lui retourna un regard qui lui fit comprendre la nécessité d’un entretien privé avec son fils.

- Bien… je vais nous préparer du café…

Lorsque la porte claqua derrière elle, Phoebe s’approcha de Milow, ne se mettant pas en face mais a côté de lui.

- Tu as mal Milow?
- Oui…
- C’est arrivé comment?

Milow garda le silence. Et Phoebe secoua la tête.
- Tu veux que ça recommence? Tu veux continuer à créer de la peine à tes parents, à inquiéter tes frères?
- N...non.
- Alors dis moi.

L’adolescent déglutit.

- Je… je crois que j’ai mis les pieds dans un truc dans lequel j’aurai pas dû.
- Explique moi.

La voix de Phoebe était posée, son regard calme lorsqu’il croisa celui du garçon.

- Je voulais aider mes parents. Rapporter de l’argent. J’ai entendu tellement de chose sur les moyens de se faire de l’argent facile, comme ils disent, et à un moment j’ai dit oui.
- Oui à quoi?
- Je devais apporter un colis à un mec le soir. Je sortais par le fenêtre de ma chambre, passait par l’escalier de secours, et j’allais en pleine nuit donner le colis.
- Y’avais quoi dedans?
- Je sais pas. On m’a jamais dit.
- Et c’est qui qui t’a demandé ça?
- La bande en bas, qui trainent sur les bancs du parc juste derrière.

Phoebe voyait très bien qui ils étaient. Des ados un poil plus âgé que lui, et qui avaient tenté de lui gratter des clopes plus d’une fois, et d’une façon peu sympathique. Elle regretta de ne pas leur avoir collé des raclés ce jour là.
- Et ils t’ont frappé pourquoi?
- J’ai dis non pour la prochaine. j’ai eu l’impression que… que c’était pas ça que je voulais, que c’était… mal.

Phoebe posa sa main noir sur son épaule, comme pour le soulager de son aveux.

Et tu as bien fait. C'est sacrément courageux.


Le silence se fit alors dans la pièce. Et Phoebe reprit d’une voix calme.


- Tu sais ce que tu vas faire?

- Non.
- D’abord, tu vas en parler à tes parents.
- Mais…
- Mais ils comprendront. En plus, tu as choisis toi même de te sortir de là.
- D...d’accord…. et ensuite?
- Ensuite… tu es libre entre 17h30 et 19h?
- Je...je finis l’école vers 16h45 donc oui…
- Bien. Et ne repasse plus jamais par le parc. Pour le moment

Un léger toc-toc se fit à la porte du salon, et Phoebe lâcha un “entrée” calme et serein, malgré son énervement intérieur. Le père, suivit de la mère juste dans l’embrasure entrèrent avec des tasses de café chaud. La jeune femme les remercia, avant de commencer à boire la sienne, alors qu’ils s’installaient tous dans la salle.

- Mme…*la mère se ravisa* Phoebe, dites nous ce qu’on doit faire.
- Appeler la police serait judicieux. Votre fils s’est fait frapper par un petit gang de débile, parce qu’il a refusé de céder à leur menace…

Milow réagit violemment.

- Ils ont dit qu’ils me tueraient si je faisait ça.
Phoebe leva la main en signe d’apaisement.

- C’est trop tard. Je suis de la police.
Et la mâchoire de Milow s’ouvrit et se referma, étonné de la révélation. Il ne devait pas savoir, ce n’était pas vraiment important en fait. ENtre voisin, ils s’entraidaient. Ils parlaient parfois ensemble sur le palier ou dans l’ascenseur. Le métier de chacun n’était pas vraiment le sujet à chaque fois. Surtout que cela ne faisait que quelques jours qu’elle avait retrouvé un job.
Phoebe reprit, pour éviter un mouvement de panique de la part de l’ado.


- Ensuite, deux choses. Déjà…
* elle sortit un numéro de son datapad perso*, vous allez appeler là. C’est la salle de sport où je vais. Ils apprennent notamment à se battre, comme la boxe ou d’autres trucs pour se défendre. Dites que vous venez de ma part, ils vous trouveront une place dans un cours. Ensuite…. Milow, tu vas dire ce que m’a dit à tes parents.

Puis le silence se fit de nouveau.

La mère, toujours avec son bébé endormis s’inquiéta.


- Et c’est tout?

Phoebe finit sa tasse et se redressa.

- Pour vous oui. Les choses vont s’arranger, soyez en sûre.

“Même si ça doit être à coup de botte dans le cul de ces petits morveux qui se prennent pour des caïds” pensa alors la blonde polaire. Lorsqu’elle sortit de chez les voisins pour entrer chez elle, elle s’envoya une bonne rasade whisky, puis en regardant l’heure, elle se dit aussi qu’elle allait avoir de sacrées histoires à raconter au bar ce soir….


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