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Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée]
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Phoebe Aldrich

Messages : 51
Date d'inscription : 02/11/2019
Localisation : dans son verre

Profil du personnage
Espèce: Humaine
Réputation:
Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Left_bar_bleue88/100Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Empty_bar_bleue  (88/100)
Expérience :
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Phoebe Aldrich
Militaire
Sam 2 Nov - 19:20

  • Nom : Aldrich
  • Prénom(s) :Phoebe Guilia Alcia Septima

  • Surnom(s), sobriquet, matricule... (facultatif) : Folle Furieuse, Aldrich.
  • Espèce : Humain
  • Age : 30 ans
  • Sexe : femelle

  • Faction : République
  • Métier/poste envisagé : Police Militaire de Coruscant
  • Sensitif ? : Non

  • Niveau demandé : 3


Description physique :


Phoebe Aldric est une femme plutôt grande, comme le reste de sa famille, et d’un physique assez élancé, entretenu par ses années d’éducation militaire rigide, sans pour autant être vraiment maigre. Ses cheveux sont d’un blond polaire qu’elle garde dans un coupe au carré juste au dessus des épaules, mise en forme dans le mesure du possible. Elle possède des yeux très clairs, mis en valeur par le noir qu’elle y appose, comme son khôl ou son mascara. Forcément, sa peau est pâle, encore plus depuis qu’elle ne sort que la nuit, lui donnant parfois une allure un peu fantomatique.
Malgré sa dépression, sa consommation d’alcool et de médicament, la jeune femme reste toujours tirée à quatre épingles, cachant ses cernes sous son fond de teint. Dans un pure style de rigueur, elle porte généralement son chemisier, souvent, blanc (mais la couleur peut parfois varier), un pantalon noir ajusté, un long manteau cintré de la même couleur dont elle remonte le col et une écharpe (ou une cravate si le cas l’exige). Ses doigts, rompu à l’exercice du tir, sont généralement gantés d’un cuir sombre, en souvenir de son ancien uniforme.
Les traits de son visage sont aussi fins, avec des pommettes légèrement saillantes pouvant la faire passer pour plus jeune qu’elle n’est.
Elle arbore généralement un air posé, voir inexpressif ( merci les anxiolytiques),  même si vous pourrez voir de temps en temps un rictus amer courbé ses fines lèvres,  et au bord desquelles vous verrez la plupart du temps un cigarette, allumée ou non (allumée 95% du temps, malgré les interdictions)
Ce n’est pas le genre de femme à attirer l’attention, mais si elle se met sur votre chemin, vous serez, hélas, rapidement au courant. Notamment si elle est sous l’emprise de l’alcool , qui, lors de l’un de ses excès de rage, déforme alors son visage dans une version plus violente, terrorisante d’elle-même.
Si elle suit un entrainement sportif régulier, elle n’est pas non plus un modèle de musculature mais cela lui permet d’encaisser les coups comme personne.
Anciennement bonne au tir, ses yeux perçants lui permettent généralement de toucher une cible lointaine avec une bonne précision même si, hélas, cette capacité a aussi légèrement dégénéré avec ses années de dépressions.

En terme de combat, elle maîtrise la compétence “de l’homme ivre”, n’arrivant pas à porter des coups aussi efficace qu’elle le voudrait lorsqu’elle est sobre, mais elle se relèvera toujours, sous l'absence de douleur et ne sera pas forcement facile à atteindre.

Description mentale :


Obéissante, loyale, Aldrich a appris rapidement à suivre les ordres, même si cela s'est légèrement détérioré durant sa période d’inactivité. Elle reconnaît toujours la hiérarchie, mais cela ne l’empêche pas de commettre certains impairs, lié à un caractère fondamentalement violent. Sa tendance bagarreuse et réactive en situation de stress (un peu trop parfois) subsiste donc, et lorsque cela se déclenche, elle est est parfois difficile à calmer sauf peut être à coup d'ordres, de cachets et de cigarettes.
Ces années de dépression l’ont rendu amère, cynique, avec peu d’humour et une tendance à la prise de risque très élevée, presque suicidaire, surtout quand elle abuse de l’alcool.
Alcoolique notoire donc, le mélange douteux avec ses médicaments à tendance à exacerber sa colère et à faire sauter tout ses blocages mentaux liés à la mort de son père sous ses yeux et aux longues années d’enquêtes sur sa responsabilité dans cette affaire.
Instable est le mot qui revient le plus dans son dossier médical vu qu’elle souffre d’un sérieux syndrôme post-traumatique et d’une dépression sévère. Disons le, Phoebe est une femme qui s'est faite briser, qui n’a jamais eut aucune passion en dehors de son travail et de ses séances de chasse avec son père et cela semble la bloquer dans une boucle infinie de desespoir.

Phoebe est donc une personne pleine de blocages, causés par la perte de ses responsabilités, aux jugements, aux attentes de ses anciens supérieurs hiérarchiques, aux nombreuses entraves qu'on lui impose ainsi qu' à tout le "paraitre" qui lui semble "obligé" alors qu'elle est au fond du trou. Elle est clairement une personne qui se prend la tête sur pas mal de question, étudie chaque piste, même celle que le rasoir d’Occam rejetterait, dans la peur de rater quelque chose. Tant qu'un chemin n'est pas définitivement écarté selon ses critères, elle peut revenir dessus à tout moment. Et même après, celui ci peut continuer de lui trotter dans la tête.
Ces anciens supérieurs la qualifient (ou la qualifiaient en tout cas) comme quelqu’un de tenace, de dur, tant sur le plan physique que psychologique et malgré les aléas de sa vie, elle le reste définitivement.
Et cela se traduit, entre autre, par le fait qu'elle soit toujours en vie, malgré des passages plus que dangereux pour elle, mais dont elle n'a jamais été capable de franchir le cap, se contentant de vider sa boite de médocs dans un énorme verre d'alcool. Sans doute  son lien profond avec sa famille et un profond désir de tirer l'histoire de la chute de son père au clair y est pour quelque chose. Et peut être garde-t-elle aussi au fond d'elle, le désir profond que tout cela finisse par s'effacer, s'éclaircir, comme le dirait son psy. Une part d'elle même la pousse donc à rester debout, malgré le fait qu'elle s'enfonce lentement dans un sable mouvant, comme un fantôme du passé et qui lui a évité de nombreuses fois de tirer sur la gachette alors qu'elle se pointait l'arme sur la tempe. N'oublions pas aussi que Phoebe est aussi une personne seule dans sa vie comme dans sa tête, et que peut être le fait de renouer avec la société, face à des gens qui ne lui reprochent rien, sera salvateur.

Côté intégration, elle ne s'intéresse pas aux modes actuelles, aux tendances, aux émissions populaires, restant enfermée dans un univers ringard peuplé de musique un peu vieillotte et d’un goût général qui l’est tout autant. Ce qui lui fait peu de points communs avec les gens qu'elle peut croiser et causer de gros soucis d'incompréhensions.

Soudée à sa famille, avec laquelle elle entretient une communication suivie, tant téléphonique que lors de repas hebdomadaire avec ses deux plus jeunes frères, sa mère et son chien, elle essaie tant bien que mal de jouer son rôle de grande sœur auprès des deux "gamins" (l’un en médecine, et le plus jeune entamant une carrière militaire) et de rassurer sa mère, constamment inquiète pour elle.
Têtue, tête un peu brûlée, son éducation stricte et son manque de passion personnelle en fond néanmoins quelqu’un de concerné oarce qu'elle entreprend, mais l’empathie lui fait désormais légèrement défaut, ses émotions étant généralement bloquées par les médicaments permettant d'éviter ses crises d'angoisses ou de colères.

A ce jour, avec une reprise légère de sa vie sociale, nous pouvons dire qu'elle à deux familles, la sienne, et les membres du bar où elle traîne quasiment tout les soirs, et qu’elle défendrait jusqu’au péril de sa vie.

Si elle à la sensation d’avoir ses capacités cérébrales ralenties, elle reste quelqu’un d’alerte, d’attentif (autant que possible) et capable de réactions instantanées parfois (souvent) dévastatrices. Allant parfois jusqu'à prendre un peu trop de risque de l'avis de certains. Une apparence passive donc, mais branchée sur du 2000 Volts en permanence.

Lorsqu'on lui confie une mission, soyez cependant sûre qu’elle ira au bout en restant assez droite dans ses bottes (ou même vautrée sur sa chaise au bar), puisqu'elle y refléchira longuement, presque tout le temps jusqu'à la fin.
Enfin, elle reste traumatisée par son expérience lors de la disparition de son père, et peu convaincue par les conclusions officielles, beaucoup de questions à ce sujet continuent de trotter dans sa tête.

C’est aussi une insomniaque notoire, les somnifères qu'elle prend pour dormir n'ayant au final que trés peu d'effets sur elle, comme le reste. Ce qui la pousse parfois à surdoser méchamment, parfois jusqu'à la limite du malaise ou de l'overdose (qu'elle n'a pas encore vraiment franchit).


Balance défauts/qualités :


Qualité : Tenace
Défaut : peut rester “bloquée” sur son idée
Qualité : tendance à vouloir se montrer exemplaire
Défaut : peut entrer dans des accès de colère colossaux, alcoolique et shootée aux médocs.
Qualité : peut se fondre dans la masse
Défaut : à tendance à se moquer de certaines conventions sociales, notamment sur le fait de fumer dans les lieux publics (parfois juste sous le panneau d’interdiction).
Qualité : plutôt inatteignable par pas mal d'émotions (notamment celles des autres) ou aux événements dramatiques exterieurs, lié à sa prise de médicament
Défaut : dépressive et en proie à de nombreuses crises d’angoisse ou des situations malaisantes.
Qualité : obéissante, redoutable sur la réalisation de sa mission
Défaut : elle reste quelqu’un de violent et avec un besoin de reconnaissance fort.
Qualité : dévouée aux personnes qui l’entourent et auxuqelles elle tient, ainsi qu'à sa mission
Défaut : avec des tendances un peu morbides, proches du suicidaire parfois

Défauts complémentaires :

  • Dépendances aux médocs et à la cigarette
  • Prise pour une “fille à papa”
  • Rumine son implication sur la disparition de son père et sa réputation entachée
  • Restée loin du terrain pendant un certain temps (mais ça se récupère)
  • N’a plus de contact au sein de l’armée mise a part Tariando (parfois)
  • Seule


Qualités complémentaires:

  • connaît les rouages de l’armée par cœur et ses prérogatives
  • Sait obtenir des informations notamment, parce qu’elle traine dans des rades chelous et qu'elle entend des choses
  • pas facilement droguable en raison de sa consommation d’alcool et de médicaments (et attention aux effets secondaires que cela provoquera)



Statistique du personnage :



FP
E
A
I
V
Ch
D
Base
3
6
6
6
2
3
0
Bonus

Total
3
6
6
6
2
3
0
Rang
Gringalette
Endurcie
Adroite
Brillante
Faible
Banale
Calamité

► Total des points répartis : 26 points


Histoire


Préambule :

Phoebe Aldrich est née dans une famille de militaire, rare fille dans toute la dynastie familiale. Elle a donc toujours évolué dans une éducation stricte et obéissance qui ont sans doute causé deux choses : son absence de passion marquée, et son caractère turbulent et colérique, en bonne rebelle adolescente que sont tout les gosses, même si son enfance reste sans histoire globalement.

Elle est l'aînée d'une fratrie constituée de deux plus jeunes frères avec chacun trois ans d'écarts.

Devant son absence d’intérêt pour quoique ce soit, dans sa jeunesse, son père la faite enrôler dans l'armée ou elle est finalement parvenue à se démarquer. S'épanouissant dans sa nouvelle carrière, en se découvrant un intérêt, un sentiment d'appartenance et de rôle à jouer (comblant aussi une question existentielle de "qui faire de sa vie"), elle a hélas dû faire face aux critiques de "fille de" qui l'ont poursuivi à chaque montée en grade ou reconnaissance sur le travail accomplit. Et cela a fait ressortir son caractère violent et colérique. L'influence de son père, respecté, et de son Mentor, le colonel Tariando, lui ont souvent évité de justesse les passages en cours martiale (pour quelques affrontements directes avec d'autres militaires), mais pas les annotations sur son dossier. Mais son dévouement et ses compétences lui ont permis de poursuivre son ascension, même si elle est loin d'être la plus jeune dans son domaine.

Elle a donc rapidement intégré le service des communications de la flotte républicaine, gérant sa propre équipe, mettant aussi les pieds dans le contre espionnage, où elle est encore en formation, grâce à son aptitude à "fouiner" et ne jamais laisser aucune information passer entre ses filets.


Et voici l'histoire de sa chute.

Histoire du personnage


musique d'ambiance:

Les sirènes retentissaient au travers des couloirs qui se teintaient de rouge au rythme sourd de leurs pulsations. Nous étions sur un vaisseau de guerre, un Acclamator mark II, le Pride II, un modèle portant sur son carénage les affres de la guerre mais qui avait toujours su s’en sortir victorieux.

Et au milieu des couloirs, une femme avançait, d’un pas décidé. Cigarette éteinte posée sur le rebord des lèvres, les yeux rivés sur son datapad, elle marchait droit vers la salle de contrôle dans son uniforme anthracite ajusté, son long manteau claquant légèrement sur son passage.

Lorsque les portes s’activèrent dans leur bip d’autorisation caractéristique, la salle était déjà en ébullition, et elle savait parfaitement pourquoi. Leur flotte, guidée par le célèbre Destroyer “Shadow”, était en plein assaut contre les séparatistes. La guerre, voilà dans quoi ils étaient plongés depuis quelques mois déjà, sans que la situation n’évolue. Les séparatistes tenaient bon, eux aussi fort heureusement. Et si ce genre d’altercations était étrangement familière, la tension restait palpable dans le bloc de communication, comme un fin courant électrique excitant chaque atome vivant de cette pièce.

Il ne restait que quelques minutes avant que l’assaut ne soit ordonné par le commandement, et elle était là pour s’assurer que tout ce passe bien à son niveau,  pour informer, rassurer parfois, dans une figure autoritaire et maternelle malgré son jeune âge.

A l’instant où elle posa les pieds dans la salle, les deux officiers du panel de contrôle principal se mirent au garde à vous. Elle les salua de même, clôturant de ce fait les échanges de formalités. Chacun devait reprendre son poste;Ils avaient chacun leur rôle à jouer dans cette bataille. Elle prit sa cigarette entre ses doigts, dans un reflexe, et posa ses yeux sur chacune des personnes présentes dans la petite pièce.

- État des lieux?
- Voyant dans le vert pour nous.
- Bien.

Cependant, du coin de l’oeil, la jeune femme avait vu le sourire crispé de certains sous officiers qui, les yeux rivés sur leurs écrans, avaient pincés les lèvres à son arrivée. Elle était habituée à ce genre de réactions, et avait aussi appris avec le temps à les ignorer, comme ils l’ignoraient elle. Elle était la fille de l’amiral Aldrich, et si ce n’était pas sa première bataille, sa première mission, beaucoup la voyaient encore comme la “fille de”, une pistonnée qui avait gravi les échelons beaucoup trop rapidement sous la pression d’un père célèbre et à l’influence aussi large que l'expansion républicaine. Elle se retint d’allumer sa cigarette pour se détendre. Elle n’avait pas le droit de fumer ici. Tant pis, elle attendrait.

Elle fit quelques pas pour venir se poster au niveau des consoles de contrôle. Elle avait des directives à donner. Elle donna un léger coup d’œil sur sa montre, et s’éclaircit légèrement la voix.


- Assaut dans 3 minutes. Le contre espionnage et le commandement ont donné leurs accords. Tenez-vous prêt.


Le contre-espionnage. Quand elle avait mis l’un de ses pieds au sein de ce monstrueux hydre, elle n’avait pas réalisé ce qui lui arrivait. Savoir tout, à tout moment, profiter de sa fonction de lieutenant, responsable des communications, au sein du Pride, pour anticiper chaque action adverse, assurer la cohésion de la flotte entière. Si les civiles savaient les responsabilités de chaque personne assise dans cette pièce, ils en trésailleraient de peur. Ils n’étaient pas au front, mais à l’instar du département logistique, sans eux, aucun combat ne pouvait être mené.

Ils restaient moins de 30 secondes avant que l’affrontement ne démarre, et le silence se fit, troublé uniquement par les nombreux bruits des communications et des boutons actionnés par son équipe. Elle passa une main dans ses cheveux blond platine, serra sa main gantée pour évacuer une partie de sa tension et s’emplit pleinement de son rôle.


- Compte à rebours. 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1…

Les batteries de lasers des Destroyers qui encadraient le Shadow s’activèrent, les frégates de soutien entamèrent leurs manœuvres, lâchant mines et grenades sur les lignes d’accès à leurs flottes pour empêcher une progression ennemie.
Derrière ses écrans, elle voyait tout. Chaque déplacement, chaque communication, chaque action. Et tenait compte de tout.

Les murs s’ébranlèrent alors puissamment autour d’elle et de son équipe, signe de mouvement parfois brusque et de quelques tirs dans leur direction, absorbé par leur bouclier. Mais elle n’y prêta aucune attention. Ils allaient rejoindre le point delta, comme prévu dans la manoeuvre que le commandement lui avait communiqué. Mais...elle fronça les sourcils.


- Turner, pourquoi les frégates et blindés de l’escouade 3 et 4 ne sont pas à leurs positions?

Le dit Turner, un petit brun au cheveux coupés courts et aux tâches de rousseurs barrant son visage s’activa. Le canal de communication s’ouvrit, et la question fut ouvertement posée.

- Escouades 3 et 4. Ici Pride, pourquoi n’êtes vous pas à vos positions?

La réponse obtenue fut un brouillage puissant, troublant l'éventuelle réponse que les officiers de communications de l'escouade avaient pu leur donner.
Un sous officier juste en contrebas se tourna alors brusquement vers elle.


- On a perdu le contact. Il y’ a un brouillage, pas moyen d’en trouver la source.
- Pas moyen de trouver la source, c’est quoi cette connerie? Déclenchez la communication laser. Il nous faut des réponses, rapidement.

Ses poings se serrèrent de nouveau, faisant crisser le cuir de des gants. S’ils perdaient la communication, ils avaient un sérieux problème. Gravissime même. Elle attrapa son communicateur, et appuya sur le bouton pour rentrer en contact avec le secrétariat du haut commandement.

- Ici le lieutenant Aldrich. On a perdu la communication avec les escouades 3 et 4. Demande confirmation. Avez-vous un contact?
- …. Non, nous n’avons rien de tel de notre côté.

Merde. Elle appuya ses mains autour de la console, fixant de son regard clair la configuration actuelle. Sans les escouades 3 et 4, le Shadow était à découvert. Et c'était rarement bon.

- Établissez une communication avec le Shadow. Ils ne sont plus couvert. Manœuvre de protection demandée. Immédiatement.

Un soldat s’activa sur sa droite, répétant à l’identique ses consignes. Puis il secoua la tête.

- On a pas de réponse.

Aldrich se retint de donner un coup de pied dans sa console. A quoi servait toutes cette technologie si elles ne fonctionnait pas dans des situations critiques?

- Lieutenant, on a un saut dans la zone de contact. C’est...mince, c’est quoi ce truc….
- Quoi?
- C’est gros, genre vraiment énorme! Et … je détecte à peine sa signature...

Un bip strident retentit. Une activité énergétique intense avait été détecté dans la fameuse zone de contact. Et il ne lui fallu pas plus de quelques secondes pour comprendre ce qui allait arriver, qui était la cible. Le Shadow.

- Dites au Shadow d’entamer des manœuvres évasives, de se sortir de ligne de mire de ce truc.


La tension s’intensifia. Quoi qui venait de débarquer dans la zone de combat, il avait choisi sa cible, et ne comptait bien évidemment pas la lâcher. Les alarmes retentirent alors. Le niveau énergétique du vaisseau inconnu venait d’atteindre un point critique, suffisant pour faire feu, dévoilant néanmoins un peu plus de sa position. Et en face, aucune réaction n’était détectable. Ce “truc” protégé par un armada de vaisseau plus ou moins lourde devait pourtant être juste devant eux! Son équipage aurait dû percevoir le danger, mettre le vaisseau en alerte, au lieu de rester aussi inerte que maintenant, concentré sur leur procédure standard. La réponse du sous-officier confirma alors toutes ses craintes.

- Le Shadow ne répond pas.
- Transmettez l’information au Commandement.
- Compris.
- Lieutenant, ce...truc s'apprête à faire feu. On détecte un verrouillage sur le Shadow.
- Me dites pas qu’on est les seuls à voir ça?

Le sous officier secoua la tête, s’agita au dessus de sa console, essayant de faire concorder ses données mais son silence n’avait rien d’encourageant.
Il fallait qu’elle trouve un moyen de rentrer en contact avec leur vaisseau Amiral., de les prévenir pour qu’ils s’écartent, qu’ils chargent leur bouclier, qu’ils manoeuvrent ou quoi que ce soit, mais là, ils allaient droit vers une mise à mort. Et dans sa tête, beaucoup trop de questions tournaient. Pourquoi ne répondaient-ils pas? Pourquoi n’avait-elle aucun retour du commandement? Qu’est ce qui était en train de se produire?  Ses poings se serrèrent de nouveau dans le crissement toujours aussi sinistre de ses gants de cuivre. Elle tenta de reprendre la communication avec les escouades de protection du Shadow.

- Pride à Escoude 3, vous m’entendez? Pourquoi n’êtes vous pas en position?

Le silence tomba sur la ligne comme un linceul mortuaire et elle ne constata bien évidemment aucun mouvement d’aucun vaisseau sur leur carte. L’angoisse la saisit violemment. Leurs données étaient-elles justes?

- Lieutenant, les niveaux énergétiques du Shadow sont faibles au niveau des boucliers. Ils font feu. Mais… Je ne comprend pas pourquoi ils ne détectent rien. “Il” devrait être a porté de leurs senseurs.
- Ils vont faire feu.

Le lieutenant Aldrich écarquilla les yeux. Et dans une réaction presque inconsciente, elle se saisit de son communicateur personnel, sélectionnant rapidement le numéro de son père dans son répertoire.
Lorsqu’elle le porta à son oreille, elle entendit la sonnerie, puis le déclic de la communication établie. Au moins une chose qui fonctionnait. Alors qu’il s’agissait d’une fréquence non protégée. La voix de son père retentit enfin, presque contrariée qu’elle l’appelle à ce moment. Mais l’inquiétude se lisait aussi. Elle n’avait jamais fait cela dans aucune de leurs opérations précédentes.


- Je présume que c’est urge…

- Papa, dégages le Shadow de la ligne de mire de ce truc, maintenant..
- Quoi,  de quoi est ce qu...

Un immense faisceau laser illumina alors la pièce, percutant de plein fouet l’Acclamator, le coupant immédiatement en deux dans une série d’explosions qui n’en finissaient plus. La communication se coupa alors dans son oreille pour laisser place à une voix numérique.

“le correspondant que vous cherchez à joindre n’est pas disponible, veuillez contacter le service administrateur. Le correspondant que…

Sa main se rabaissa lentement tandis qu’une multitude de sonneries retentissaient dans la salle. Devant la violence de l’explosion, dans la lumière rougeâtre, personne ne bougea pendant de nombreuses secondes. Quelques uns des sous-officiers présents dans la pièce s’étaient redressés, leur visage transmettant une expression similaire à la sienne. Elle croisa leurs regards. Tout ceux qui s’étaient levés avaient des proches, des amis, des connaissances dans ce vaisseau. Et aucun d’entre eux n’acceptait ce qui venait de se passer. Le Shadow n’avait pas pu tomber. Pas comme cela.

Comme par enchantement, la flotte séparatiste disparu alors, tour à tour, de leurs radars, profitant de l’accalmie momentanée pour retirer leur vaisseau et leur arme létale du champ de bataille, les laissant seuls au milieux des débris rougeoyant du fleurons de leur flotte.


- Lieu..lieutenant. Le commandement demande un rapport sur ce qui vient de se passer.

Aldrich fille ne lâcha pas son écran. Se posant de trés nombreuses questions, comme l'absence de réaction du commandement, notamment les communications qui s’étaient réalisées pendant ce temps. Mais certaines cases restèrent vides. Crispée, choquée probablement, elle laissa le silence peser sur son équipe. Puis, tout les regards étant braqués sur elle, sa mâchoire se desserra lentement, son corps tremblant légèrement.  Et elle s’entendit murmurer.

- On a perdu le Shadow. Voilà ce qui c’est passé.

Dans sa main, son communicateur était toujours actif et répétait inlassablement son message.
“ Le correspondant que vous cherchez à joindre n’est pas disponible, veuillez contacter le service administrateur, le correspondant que vous cherchez à joindre n’est pas disponible…”

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- Déclinez nom, prénoms, rang et fonction.
- Aldrich Phoebe Guilia Alcia Septima, Lieutenant au service de la république. Responsable communication au sein du Destroyer Pride… Je suis aussi aspirante dans le service de contre-espionnage.
Phoebe était assise dans une pièce sombre, face à un homme à moitié planqué derrière son écran et qui la fixait l’air froid. Compte tenu des récents évènements, tous les membres de la flotte subissaient un interrogatoire, avec interdiction de communiquer avec les autres membres de l'équipe avant leur “audition”. Et là, c’était son tour. C’était inévitable.

- Mettez la main sur le contrôleur.

En évitant un soupir, la lieutenant retira son gant et l’apposa sur la plaque lisse devant elle. C’était la procédure. Elle le savait, elle les connaissait par cœur. Mais devoir s’y soumettre était autre chose. Elle était en état de choc, encore, c’était certain. Les images de l’explosion du Shadow entrecoupaient toujorus le cours de ses pensées, alors qu'elle n'avait aucun réponse.
Et se voir traiter comme ça, avec tout le rituel du détecteur de mensonge, des questions, était dure. Et elle se sentit extrêmement mal, dans une douleur perçant au travers de l'anesthésie du choc.


Lorsqu’elle avait attendu son tour dans le couloir, se retenant de descendre son paquet de cigarette, elle avait appelé plusieurs fois le numéro de son père. Sans réponse bien évidemment. Elle n’arrivait pas à croire ce qui c’était passé. Un cauchemar, elle se croyait dans un cauchemar. Puis, face au message répétitif du défaut de communication, une larme avait coulé sur sa joue. Et résignée, utilisant le seul appel externe auquel elle avait droit dans ce genre de situation, elle avait envoyé un message à sa mère, qui transmettrait sans doute à ses deux frères plus jeunes. Un sombre “le Shadow est tombé. Papa est mort. Je suis en procédure interrogatoire.” C’était froid, factuel. Mais que dire de plus? Les faits étaient là, face à elle, comme un espèce de clown qui se riait d’elle au ouvrant grand sa gorge. Un cauchemar. Voilà dans quoi elle était plongée désormais.

Quelque part, elle se sentait responsable de n’avoir pu agir plus tôt. De ne pas avoir pressé le bouton. Mais elle connaissait son job. Elle avait respecté chaque point de la stratégie, de leur manoeuvre. Y avait-il un caractère inaltérable dans ce qui venait d’arriver?

Elle se sentait en colère aussi, d’avoir vu l'enchaînement d'événements ayant conduit à la perte du vaisseau sans que rien ne soit fait pour l'en empêcher. En colère de devoir se soumettre aux jeux des interrogatoires demandés par le commandement, à la recherche d’un responsable, d’une tête à faire tomber. Alors que clairement, la défaillance n’était pas à son niveau. Enfin, elle l'espérait de toute son âme. Mais était ce le cas de tous? Avait-elle raté quelque chose? Le doute vint alors, complétant le malaise qu’elle ressentait à cet instant d’un poids supplémentaire.

Elle releva les yeux vers l’officier en charge de son interrogatoire. Des yeux secs et inexpressifs face à un type à la peau brune mais au visage extrêmement maigre et rigide, faisant ressortir ses pommettes et le creux de ces orbites.
Elle n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures, le sommeil la fuyant comme une pestiférée, la ramenant toujours à ces images horribles lorsque la fatigue s’emparait d’elle. Ces images revenant encore et toujours dans sa tête comme une torture atroce dès qu’elle fermait les yeux ou qu’elle essayait de réfléchir. Nette et mortelle.

- Lieutenant Aldrich, décrivez les événements s’étant produit à votre niveau avant la disparition du Shadow.

La lieutenant déglutit. Elle avait du mal à faire sortir tout cela de façon cohérente. Et les mots mirent donc quelques secondes à sortir. Mais le type en face d’elle était patient. Les autres membres de son équipage, passés avant elle, ne devaient pas avoir donné de meilleurs prestations.

- J’ai pris position sur le pont de communication à H moins 4 minutes. Après avoir reçu les consignes du commandement sur le prochain assaut. J’ai déroulé l’ordre de mission, lancé les communications sur la stratégie en cours, validé le positionnement de notre flotte, de celles adverses.

L’interrogateur pianota quelque chose sur son datapad. L’entretien étant enregistré, la jeune militaire tiqua. Y avait-il quelque chose d’anormal dans ses relevés? Dans ce qu’elle avait dit? Elle savait qu’elle n’avait pas bonne presse en dehors de son équipe, en raison de son ascension un peu trop rapide au goût de certain, malgré certains écarts de comportements, et du fait qu’elle porte le même nom qu’un officier respecté de la flotte républicaine. Ses sourcils se froncèrent alors, et les mots sortirent tout seuls, face à l’inquiétude grandissante qu’elle ressentait.

- Je...il y’a un problème?

A l’attitude détachée et non concernée que l’homme en face d’elle, elle sentit qu’il y avait quelque chose qui se tramait, et dont elle n’avait apparemment pas connaissance. Il ignora donc bien évidemment sa question pour revenir aux siennes.
- Qu’elles étaient ces consignes? Détaillez vos actions. Je vous pris.

Cette question lui paru idiote. Déjà parce que lui devait connaître tout le déroulé de la bataille. Il avait eut accès aux boîtes noires, au journaux des communications, aux autres témoignages sans doute. Mais elle se dit qu’il faisait son boulot, comme elle avait fait le sien. Aussi, elle se plongea un peu dans sa mémoire embrumée pour tenter de reconstituer tous les événements, essayant de chasser les images persistantes de l’explosion du vaisseau.

- Donner l’assaut sur la flotte séparatiste au point centuri 4. Les consignes comprenaient la surveillance des mouvements de la flotte, l’alerte en cas d’événements pouvant perturber son déroulé. La vérification des canaux de communications…. C’est les seules consignes dont je disposais. C’était...classique. Pas la première fois qu’on déroulait ce genre de procédure.

Elle attendit la prochaine question, qui ne vint pas tout de suite. Elle ignorait ce que l’officier voyait sur ses écrans, mais elle se sentit essayer de reprendre le contrôle de sa respiration, et se retint de justesse d’allumer une cigarette. Pas sûre que l’officier apprécierait. Son inquiétude reprit alors le dessus.


- Je suis suspectée d’un truc ou quoi?

L’officier ne dit d’abord rien, finissant de lire des informations inconnues sur son écran, sans doute des compte rendu d’autres interrogatoires qu’il n’avait pas lui-même mené. Puis, il poursuivit, sa voix sèche claquant comme un fouet, abrupte et dure.

- Suspectée, comme toutes les personnes auditées actuellement. Lieutenant Aldrich, pourquoi n’avez-vous pas alerté la flotte des anomalies rencontrées lors de votre mission?


Elle déglutit bruyamment, et ses membres se mirent à trembler. Mais elle se retint de justesse de frapper cet homme face aux accusations qu’il émettait à son égards. Elle avait déjà eut quelques rapports à ce sujet, sur son caractère un peu violent. Et au vue de la situation, de son état légèrement “hors norme”, autant ne rien faire. Cependant, sa colère grandissait, vrombissante et terrible, assombrissant subitement ses yeux. Elle fit un effort pour ne pas serrer la main posée sur le détecteur. Mais sa sortie verbale fut aussi agressive que les propos de l’interrogateur.


- C’est faux! Cela a été fait! Plusieurs fois! Sans réponse! Regardez les registres! J’ai appliqué les consignes du commandement. 55- B 19. A la lettre, comme mon travail l'exige, et je n’ai jamais obtenu de réponse. Nous n’avons jamais obtenu de réponse. Le commandement à lui-même botté en touche à ce moment. Quel est le problème bon sang? Vous savez quelque chose que je ne sais pas!


L’interrogateur prit quelques instants pour tapoter sur son écran. En face de lui, la jeune Aldrich commençait à bouillir intérieurement. Elle se focalisa sur autre chose. Mais entre sortir son flingue, ou s’allumer une clope, deux choses impossibles actuellement, elle fut rapidement à cours d’idées.

- Les registres ne corroborent pas votre version, lieutenant Aldrich. Aucune trace des communications que vous avez reçus. Quelques témoignages concordent cependant, mais les registres restent...vides. Reprenons donc, pourquoi n’avez-vous pas alerté la flotte du danger qu’elle courait? Y-a-t-il eut un événement qui vous a empêché d’exercer vos fonctions?

La voix se fit polaire. Est ce que ce mec, ce type maigrichon, lui reprochait la disparition du vaisseau? Une faute dans l’exercice de son travail? Elle trembla légèrement. Et est ce qu’il venait de lui dire que les registres étaient vides, qu’il n’y avait aucune trace de ses directives dans les archives? Ni des ordres qu’elle avait reçu? Certes, elle les avait reçu de vive voix et… merde, il ne devait y avoir aucun enregistrement qui prouve cela. Mais qu’en était-il du reste? Pourquoi cette absence d’information?

- Je viens de vous le dire. Les registres ne peuvent pas être vides! Il y avait des témoins! Vous venez de le confirmer. Est ce que au moins, vous pouvez me dire ce qu’on me reproche?

L’homme maigre tapota à nouveau sur son écran. Puis, il planta alors ses yeux dans les siens.

- Lieutenant, pensez-vous que vos liens avec l’amiral Aldrich aient pu vous distraire de vos prérogatives?

- Pardon?

Le silence retomba dans la petite pièce et elle dévisagea l’officier.


- Voulez-vous que je répète la question?


- J’ai parfaitement entendu la question. Personne n’a jamais eu à se plaindre de mes états de services, ni de ma fonction. Encore moins lorsque je servais sous les ordres de mon père, si c’est que vous insinuez. Ce n’était pas notre première mission ensemble. Ce n’était pas ma première mission.

Elle appuya lourdement sur ces derniers mots, ses jambes commençant aussi à trembler sous la colère. Son flingue ou ses clopes? Ou rien. Juste la rage.

- Le Shadow a été perdu et de nombreuses sources pointent un dysfonctionnement à votre niveau. Aucune remontée d’information, aucune communication assurée durant une manoeuvre critique. Le faisceau d’indice pointe vers vous. Vous étiez responsable de cela. Avez-vous des informations complémentaires à nous communiquer?

Phoebe déglutit lentement. Les faisceaux d’indices pointaient elle. Le choc fut lourd. Elle savait qu’à cet instant, elle risquait gros. Il fallait qu’elle réfléchisse, qu’elle ne se laisse pas submerger par toutes ses émotions violentes qui la parcouraient.


- Des dysfonctionnements? Non, il n’y avait pas de dysfonctionnement, rien d'enregistré. Par contre si vous pouviez demander au commandants des escouades 3 et 4 pourquoi ils ont quitté leurs positions, ça m'arrangerait!
- Les escouades 3 et 4 étaient en position.
- Non, elles ne l’étaient pas! Pas selon nos cartes, pas selon nos senseurs. S’il y’a un dysfonctionnement, c’est là. Pas au sein de mon équipe.

Elle avait fini par crier. Ils étaient plusieurs dans la pièce au moment de l’incident, ils avaient informé, évalué, ils savaient que le Shadow étaient en danger, ils l’avaient prévenu, par tous les moyens en leur pouvoir, mais le message n’était jamais arrivé.

- Je vous demande de gardez votre calme lieutenant!
- Je suis calme! Mais vous vous rendez compte de l’absurdité de ce que vous me dites! Elles n’étaient pas en position, pas selon le procédure qui m’avait été communiqué! Elles ont quittés leurs positions et laissé le Shadow à découvert face à ce machin… qui les a tiré comme des lapins!

- Absurde, comme vous dites. La boite noire du Shadow n’a pas détecté la présence de ce vaisseau. Comment expliquez vous cela?

Phoebe secoua la tête rapidement. Ses souvenirs restaient bloqués, toujours,  sur l’explosion, sur son communicateur, sur les débris flambants. Elle avait oublié des choses. Elle réalisa cela, dans un élan de lucidité salvateur. Défaillance. Oui, il y’en avait eut. Sur sa plateforme.
- Je… les communications étaient brouillées.
- Brouillées? Veuillez détailler…. Je vous pris.
- Je..nous avons, avec mon équipe, tenté d’établir une communication avec les escouades 3 et 4, avec le Shadow. Le commandement en a été informé immédiatement. Ils ont confirmés le problème. Enfin je crois. Il semblerait qu’aucune communication ne soit passée...Nous avons tenté un passage avec des communications lasers directes, mais… pas de résultat. Je crois.

Sa voix s’était effondrée sur ses derniers mots, se rappelant la surprise de son père lorsqu’elle l’avait appelé, avant que tout ne soit coupé, définitivement. L’officier la fixa de nouveau de son air froid.


- Je suis désolé Lieutenant, mais je ne vois aucune trace de ces informations dans les registres. Je n’ai pas d’information accordant du crédit, officiel du moins,  à votre version des faits. Y-a-t-il autres choses que vous voudriez évoquer?

Un courant chaud parcouru son corps, et tout redevint flou, opaque. Elle s’entendit hurler, sentit son poings se fracasser contre le nez de l’interrogateur, perçut le choc de son pc sur le sol qui explosa en une multitude de débris. Elle entendit aussi d’autres cris, ceux de l’équipe de sécurité, le cliquetis des armes que l’on pointe sur sur elle, et puis enfin, les mains qui la saisirent pour l’embarquer loin d’ici, alors qu’un rire aussi sombre que sinistre vint la saisir.

---
Les poings entravés par des bracelets de sécurité, la lieutenant se sentit assez misérable. Elle avait perçu les regards choqués des autres officiers présents dans le couloir lorsqu’ils l’avaient emmené comme une criminelle, canons en jougs, menottée, traînée de force dans les couloirs. Mais pour le coup, elle avait failli, cédant à de vieilles pulsions qu’elle pensait être arrivée à maîtriser, à enterrer au fond d’elle.
Elle avait demandé la permission de s’allumer une cigarette, et l’un des gardes, un nouveau sans doute, avait accédé à sa requête, utilisant son propre briquet pour allumer son précieux calmant.
Ils l’avaient emmené directement à l’état major. Et cela lui rappela ses jeunes années, lorsqu’elle avait dû casser des dents pour asseoir son autorité, mise à mal par sa filiation. Et qui avait eut des conséquences.

Ses gardes la poussèrent littéralement dans le bureau de son offcier supérieur, et là, elle sentit le regard lourd de son chef. Le colonel Tariando. Celui ci la fixait, les mains croisées sous son menton, se demandant sans doute par où commencer avec sa subordonnée. Et elle ce dit que sa déception à lui devait être équivalente à la sensation de désespoir dans laquelle elle se sentait. Elle tira profondément sur sa cigarette, salua son officier supérieur dans le respect de la procédure, sachant très bien que son cauchemar risquait de se poursuivre.


- Bon. Septima. … Par où commencer….Je veux bien… au regard des récents événements, de votre probable état de choc, essayer de mettre de côté ce qu’il vient de se passer en salle interrogatoire. Malgré le fait que vous connaissiez la procédure. Votre comportement reste cependant inacceptable et ne doit en aucun cas ce reproduire, suis-je claire?

Septima. Son père l’appelait comme ça. Elle était la septième fille dans toute la famille à porter le nom d’Aldrich, épouse non comprise. Étrangement, dans toutes la descendance de sa famille, les filles se faisaient rares.  Et l’un de ses aïeuls lointains avait décidé de “marquer le coup” en comptant, au travers d’un énième prénom, le nombre de femmes qui avaient vu le jour. Elle était la septième sur plus d’une douzaine de générations, de ce que sa mère lui en avait dit en tout cas.
Et ce “surnom” avait été assimilé par certains des amis de son père, qui l’appelait souvent comme cela. Peut-être par fierté, ou elle ne sait quoi d’autres. Comme Tariando, ami assez proche de la famille. Elle baissa légèrement la tête, posant les yeux sur ses entraves avec une moue de dégoût. Elle avait merdé sur ce coup. La fumée qu’elle expira lui envahit le regard, et elle attendit sa dissipation avant de faire sa réponse, soumise et quelque peu pathétique.


- Oui. Monsieur.
- Bien. Qu’est ce qu’il s’est passé? Et, je ne parle pas du Shadow.

Elle releva doucement les yeux vers, lui tentant de retenir la colère qui menaçait de rejaillir en elle comme un typhon destructeur. Mais il n’y était pour rien. Et surtout, il était son officier supérieur.


- Je…l’officier. Il m’a expliqué qu’aucune de mes directives n’avaient été enregistrés dans les archives de communication. Apparemment, rien qui corrobore ma version des faits….hoo* elle se prit la tête entre ses mains, comme elle put malgré les menottes*. Dites moi que c’était un test, un truc à la con pour m'énerver, pour voir si je mentais….

Le colonel baissa alors les yeux.


- Je suis désolé Septima.

Elle sentit les larmes poindre sur le coin de ces yeux et déglutit difficilement. Sa voix trembla légèrement.
- C’est impossible. Tout à été fait selon les ordres, la procédure.

Tariando leva la main doucement.

- Lieutenant, je… je ne suis pas en mesure de valider ou non votre version des faits. Il va y avoir une enquête. Vous restez suspecte dans cette affaire, pour manquement à vos devoirs. Cours martiale donc. Et je ne peux rien faire pour empêcher cela, en raison de l’importance des faits. J’espère que vous le comprenez.

Phoebe plissa les yeux, retenant un spasme. Elle tira de nouveau sur sa cigarette, évitant de justesse qu’elle ne s’éteigne, et s’affaissa sur elle-même.


- C’est un cauchemar.

Tariando poursuivit, sans tenir compte de sa plainte légèrement étouffée.

- Lieutenant Aldrich, en l’attente des conclusions de l’enquête, et de votre jugement, vous êtes démise de vos fonctions. Vous devrez vous soumettre au protocole de suivi médical et de surveillance, enfin, je n’ai rien à vous apprendre à ce sujet… C’est temporaire...Tant que nous n’avons pas finalisé l’enquête. Mais comprenez bien que… nous devons respecter les procédures.

C’était un cauchemar effectivement.
Un cauchemar éveillé qui la renvoyait directement à la case départ, mettant sa carrière à néant. Son honneur aussi, et tout ce qu’elle avait construit de ses mains, quoique ses détracteurs en disent. Elle venait de tout perdre. Son père, ce qui était le pire, mais aussi le reste.

Le colonel reprit d’une voix plus marquée par ses émotions.

- En off, condoléance sincère, à toi, ta mère, tes frères. Je n’arrive pas moi-même à réaliser. A comprendre ce qui a pu foirer à ce point…
- Moi non plus, monsieur.
-Septima, je te soutiens.  Je suis conscient de tes efforts, de tes capacités surtout. Mais, là, je ne peux pas intervenir. Tu dois faire preuve de patience. Respecter à la lettre tout le protocole. Je...je suis désolé Septima. Sincèrement. Mais je crains que ni toi, ni moi, n’ayons une quelconque influence ici.

Influence. Lorsqu’elle avait quitté son bureau, finalement démenottée sous les ordres de Tariando, dernière chose qu’il pouvait faire pour elle, ce mot tournait encore dans sa tête. C’était une chose que beaucoup de gens lui avaient reproché. Enfin à son père. Ignorant pourtant ses compétences honorables dans le domaine, famille de militaire oblige, malgré ses éclats de colère qui ternissaient un tableau pourtant chatoyant.

Elle les avait vu, avec leurs regards emplit de jugement lorsqu’elle avait vidé son bureau, son casier, remettant ses papiers officiels et son arme de service à l’officier en charge. Elle ne s’était arrêtée devant personne. N’avait lâché aucun mot. Même en passant devant ses anciens subordonnés, sorti fraîchement de leur propre interrogatoire, ayant conscience que certains d’entre eux n’avaient pas été honnêtes dans leurs histoires. Quelle déception. Elle n’avait apparemment plus rien à faire ici, et devait maintenant se plier aux protocoles, même si cela la détruisait de l'intérieur.

A l'extérieur du bureau, la lumière du ciel de Coruscant l’aveugla. Et elle contempla sa chute.


Dans sa poche, son communicateur vibra. Et machinalement, elle décrocha. Elle s’attendait à ce que cela soit sa mère.

- Oui?
- Phoebe? Est ce que ça va?

Une voix masculine résonna finalement. Son frère, Stephen, le deuxième de la famille, en études de médecine. Sa voix la réconforta. Elle aurait aimé lui dire que tout allait bien, lui donner ses répliques rassurantes de grande soeur comme avant, mais aujourd’hui, c’était différent. Elle venait de se faire briser en deux. Comme le Shadow, comme leur père. Et elle fut à court de mots. Lui aussi portait maintenant le deuil de ce père perdu à la guerre. Mais sa voix vrilla, ses paroles aussi.

- Non. Ça ne va pas.

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
Militaire
Sam 2 Nov - 19:21
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L’enterrement officiel de son père, s’était déroulé sans encombre. Sa mère l’avait habillé, coiffé, avait tenu à ce qu’elle ne se dérobe pas devant les apparences qu’exigeait la situation. Mais comment le lui reprocher. Elle venait de perdre l’homme avec qui elle avait fait sa vie, et sa fille ainée était sous procédure, impliquée, suspectée dans l’affaire qui avait coûté la vie à son mari. Alors elle avait cédé. Déjà, parce que c’était sa mère, et ensuite, parce qu’elle savait qu’elle devait se plier à ce jeu inepte. Par chance,  les anxiolytiques puissants que lui avait fourni le psy qu’elle devait voir plusieurs fois par semaine la paralysaient, bloquaient ses émotions. A l’exterieur du moins. A l'intérieur, elle mourrait. Et elle ne pu rien faire que de contempler le cercueil vide paternel, l’explosion ayant réduit en cendre tout ce qui pouvait rester de lui.

Alors, elle s’était tenue en retrait, laissant ses frères occuper l’espace,  se contenta de vague merci lorsque le flot incessant de condoléances était tombé. Son père était apprécié, pas elle malheureusement. Mais leur famille tenait encore bon. Et pour elle, pour les apparences, elle resta forte le temps de cette intense cérémonie, jouant son rôle de fille en deuil, d’officier, même si elle ne l’était plus, et d’ainée de la famille, même si tout lui disait qu’elle était une impostrice dans cette histoire. Elle avait cependant fuit le regard de sa mère. Il n’était pas emplit de reproche, bien au contraire, mais elle avait juste envie de se laisser sombrer. Comme le Shadow, dont la destruction était à l’image de sa vie.

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- Vous ne dormez toujours pas?
-Trois, quatre, voir cinq heures quand j’ai de la chance.

Le psychiatre qui la suivait se grattouilla légèrement le menton avec son stylet. C’était un psychiatre imposé par son commandement, enfin ex-commandement, chargé de suivre son état et spécialisé dans les syndromes post-traumatiques. Et elle s’en traînait un gros, assortit d’une dépression assez lourde qui lui faisaient passer la moitié de sa journée son anxiolytique, et l’autre sous somnifère. A des dosages assez lourds, mais qui n’avaient apparemment pas vraiment les effets escomptés sur elle.
Perte d'appétit, d’envie, déjà 6 mois qu’elle suivait méticuleusement la procédure, et rien ne semblait pouvoir la consoler.


- Les cauchemars vous réveillent?
- Oui.
-Lesquels?
- Toujours le même.
- Celui avec le vaisseau? Rien n’a changé? Des détails sont apparus?
- Non, rien à changé. Je suis dans la salle, avec mon équipe, puis il y’a la lumière, les alarmes, le message, et le…

Il leva les yeux sur elle, l’invitant de sa main à poursuivre.


- Le quoi Phoebe?

Son regard ne quitta pas le plafond,où il s’était fixé, mais si sa voix trembla, ses yeux, désormais sec d’avoir trop pleuré seule dans le noire, restèrent inertes.


- Le vide.

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Elle était déjà réveillée depuis trois bonnes heures dans son lit, n’arrivant cependant pas à sortir avant que l’heure ne sonne. Elle avait gardé un espèce de faux rythme, de quand elle ...travaillait. Mais tant que son jugement n’était pas passé, elle ne pouvait plus rien faire, mise à part se soumettre à la procédure.

En fait Phoebe, mis à part son travail et la chasse, n’avait jamais eut aucune autre passion extérieure. Et ce manque se traduisait sur elle par un comportement inerte, laissant les heures se dérouler sous ses yeux sans qu’elle n’accomplisse rien.

Elle fixait alors le plafond, cigarette sur les lèvres, attendant l’alarme qui lui donnerait le signal pour commencer sa journée. Journée qui ne se résumait donc à pas grand chose. Le psy, la salle de sport, où ses résultats étaient encore misérables, puisqu’elle n’arrivait plus à battre qui que ce soit. Puis après rien, elle s’asseyait à sa table, lisait les journaux, contemplait Coruscant, prenait ses cachets, fumait, encore et toujours, et se servait un verre de vin, ou d’une quelconque boisson alcoolisée qu’elle avait pu s’acheter avec sa pension.

Mais ce jour là, son communicateur sonna. Tôt pour le coup. Et elle n’eut pas la force de décrocher, laissant le répondeur faire son office.
Le message tonna.


- Phoebe Guilia Alcia Septima, je sais que tu es là, et réveillée. Décroche immédiatement.

La voix de mère retentit au travers de sa chambre. Et elle se sentit frémir. Lorsque sa mère déclinait ainsi tous ses prénoms, elle savait qu’elle n’avait d’autre choix que de décrocher, comme la petite fille qu’elle était face à cette figure maternelle si forte.

Phoebe se roula alors sur son lit, tendant son bras fatiguée vers son communicateur.  Elle décrocha tout en mettant le mode haut parleur.


- Je suis là maman. Me dit pas que tu es devant chez moi?

Sa mère lui avait fait plusieurs fois le coup, de se pointer chez elle à des heures matinales, rien que pour lui faire ranger son appart, et la faire sortir. C’était quelque peu humiliant, mais elle comprenait l’inquiétude de sa mère. Perdre son mari avait été dure, alors perdre l’un de ses enfants…Lorsque sa réponse retentit dans le communicateur, la voix de sa mère s'adoucit.


- Non.  Je prend mon café.

- Si tôt?
- Oui. J’ai pensé à quelque chose. Tu peux passer aujourd’hui?

Derrière cette question, la seule réponse était “oui”. Les deux femmes savaient que mis a part les contraintes de la procédure, elle ne faisait rien de ses journées, anesthésiée de l'intérieur par ses cachets. La dépression ne l’avait pas épargnée non plus. Et elle n’était plus qu’une personne brisée, soumise à des réglementations et n’ayant plus la force de foutre les pieds dehors, mis à part pour les repas familiaux hebdomadaires. Et il était clair que si sa mère demandait à la voir, c’était pour qu’elles soient seules, sans ses frères.

- Je passe pour midi?
- Ça serait bien.
- Je passe pour midi.
- Bien. Je t’attends avec impatience. J’ai fait une salade.
- Avec des oeufs?
- Bien évidemment.

Phoebe se sentit sourire devant cet échange anodin. Mais qui lui maintenait la tête hors de l’eau. En fait, elle se sentait terriblement seule, elle qui avait presque toujours évolué au sein d’une équipe. Elle avait deux familles, la vraie, et celle des militaires, mais l’une s’était volatilisée en laissant un vide qu’elle n’était pas parvenue à occuper.  L’alarme de son réveil retentit quelques minutes après avoir raccroché.  Et c’est avec pénibilité qu’elle se hissa hors de son lit. Il fallait qu’elle se prépare maintenant.

Après sa séance chez le psy, elle se pointa comme toujours, avec dix minutes d’avance, devant la maison familiale. Et le gouvernant l’accueillit comme toujours avec le sourire, échangeant des banalités avec elle, jusqu’à l’amener dans le salon. Le chien de la maison, Moriarty, n’était pas là, sans doute confié à une “nounou” canine depuis la disparition de son père. Le chien était obéissant, un croisement entre un chien Kath et quelque chose de plus velu, et mais sa force fatiguait aussi sa mère lors de leur balade.

Sa mère apparut quelques minutes plus tard, tirées à quatre épingles, comme toujours. Phoebe avait assimilé ce trait d’ailleurs, même lorsqu’elle restait chez elle. Son psy disait que c’était encourageant, alors qu’elle percevait plus cela comme un réflexe, ses pensées étant toujours vides, teintées de noir. Mais elle avait gardé la rigueur de ces années militaires. Chemisier, veste, coiffée, maquillée. Portant sur elle une apparence respectable alors qu’elle ne savait plus si elle se respectait elle-même.


Le repas se passa autour d’un échange classique, à base de “comment ça va”, ou sa mère occupait la plupart de son temps de parole. Elle coinçait néanmoins quelques allusions sur son absence de vie sociale et Phoebé répondait généralement par un soupire. Elle savait cela. Mais elle ne parvenait pas à sortir de chez elle, autre que pour ses obligations. Elle ne s’en sentait plus la force.
Puis, au moment du café, sa mère se décida à lâcher le morceau sur les raisons de sa venue.
Elle s’absenta quelques instants et revint avec un paquet que la jeune femme connaissait bien. Le fusil de chasse de son père.
A la différence de ses frères, elle et son défunt paternel avait une passion commune. La seule que la jeune femme ait jamais eue en dehors de son travail. La chasse. Et elle était une tireuse hors pair. Enfin avait été. Il y’a bien longtemps qu’elle ne s’était plus livré à l’exercice, et une angoisse la saisissait dès qu’elle s’approchait de son propre fusil. Notamment parce qu'elle ne savait toujours pas si elle devait viser sa tête ou autre chose.
Sa mère lui tendit le paquet.


- Il prend la poussière ici. Et puis, je me suis dit que tu pourrais emmener Moriarty balader un jour. Il s'ennuie, c’est évident.

Moriarty avait été entrainé à la chasse par son père, il était notamment doué pour flairer et ramener les proies une fois qu’elle, ou son père, l’avait atteinte d’un tir bien placé. L’ex lieutenant soupira, mais prit néanmoins le fusil emballé des mains de sa mère.

- Je...Merci, mais… y’a longtemps que je n’ai plus chassé.

- Je m’en moque. Tu t’en occuperas mieux que moi.

Et Phoebe se sentit serrer l’arme entre ses bras, formulant un remerciement sincère à sa mère qui la fixait dans l’espoir que sa fille sorte un jour de sa léthargie. Mais sachant aussi que ce cadeau pouvant devenir autre chose, de beaucoup plus dangereux entre les mains de quelqu'un aussi instable.
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Deux ans déjà qu’elle avait perdu sa fonction et qu’elle se pliait toujours aux procédures, ayant cependant ajouté à la liste de ses maigres tâches le nettoyage des fusils de chasse, le sien et celui de son père. Méticuleusement, elle démontait chaque jour toute les pièces, les nettoyaient, puis remontait le tout avec attention. Cela avait au moins le mérite d’occuper ses journées, coupées par ses séances sportives, toujours autant misérables, son psy, et les appels de sa famille, frères ou mère.

Son entraîneur, chose curieuse, ne perdait pas patience avec elle. Il avait même reconnu qu’elle savait encaisser les coups comme personne, mais il avait décelé quelque chose. Jamais elle n’utilisait sa pleine puissance contre ses adversaires. Et Phoebe se doutait du pourquoi. Lors de ses classes, puis de sa montée en grade, elle avait du botter pas mal de fesse pour asseoir son autorité. Et avait fracassé, dans des excès de rage ravageur, quelques uns des opposants. Ce qui lui avait valu de nombreux rapports et quelques menaces de passage en cours martiales, Tariando et son père se chargeant probablement de la couvrir. Et… tout cela la bloquait. Elle n’arrivait plus à porter aucun coup vraiment dévastateur, s’attendant à se faire blâmer, ou quoi que ce soit d’autres systématiquement.
Alors elle en était là, juste bonne à prendre des coups. Mais son état, et sans doute sa médication, assez lourde, lui avait fait accepter la situation. La douleur était sans doute une forme de pénitence pour elle. Et elle se rappelait chaque jour qu’elle ne vivait plus, mais qu’elle survivait désormais, attendant que s’abatte sur elle l’épée de Damoclès qu’elle avait au dessus de la tête depuis si longtemps.

Elle fumait toujours et avait commencé à boire aussi, sous les réprimandes de son jeune frère en étude de médecine. D’après lui, le mélange n’était pas bon, dangereux même, mais son corps refusait de mourir. Alors elle poursuivait. Se raccrochant à ce qu’elle pouvait.

Un matin, tandis qu’elle buvait son café en fixant le vide, la sonnette de sa porte avait retentit. Elle s'attendait bien évidemment à voir sa mère, ou l’un de ses frères, peut être les deux à la porte, mais elle déglutit bruyamment lorsque la caméra de son entrée sécurisée dévoila le visage du Colonel Tariando, qui devait avoir monté en grade depuis le temps. Phoebe se tendit mais déverrouilla la porte immédiatement, dans une position de garde à vous qu’elle n’avait plus réalisé depuis longtemps.


- B..bonjour monsieur.

Tariando lui lâcha un sourire, puis leva la main en signe d’apaisement.

- Repos Septima. Je suis là à titre personnel.

Phoebe ne se détendit pas pour autant, s’effaçant de l’entrée pour le laisser pénétrer dans son appartement, toujours rigide.

- Comment  vas-tu Septima?
- Je suis vivante.
La réponse sortit sans qu’elle n’y eût réfléchit. Et cela arracha un rire à son ex commandant. Etant un ami de la famille, nul doute que sa mère devait l’informer sur ton état. Et le psy aussi, qui devait lui envoyer des rapports à son sujet.

- Tout d’abord, je tiens à te féliciter de respecter le protocole à la lettre. Ton père serait fière.

Le visage de la jeune femme se tordit en un sourire amer. Non, il ne le serait pas s’il voyait la loque qu’elle était devenue.

- Ensuite, je suis venu t’informer, à titre personnel, que l’enquête au sujet du Shadow a pris fin. J’ai lu les conclusions bien évidemment, malgré le fait que ton jugement ne soit pas passé, mais… tu es ...le terme n’est pas “blanchie” mais disons que tu n’es pas mise en cause. Enfin pas en intégralité.

Septima ne sut si elle devait rire ou pleurer, mais elle adressa un visage surpris à son ancien supérieur.

- Pas en intégralité?
- Des “anomalies” ont été relevées, dédouanant ton service de toute implication. Néanmoins, des points sombres subsistent, dans ton témoignage, mais je n’en sais pas plus. Je ne peux pas t’en dire plus.

Il posa alors une main sur son épaule.

- Je sais que les derniers mois, années en fait, ont été dures pour toi. Mais, en l’absence de version officielle pour le moment...C’est tout ce que je peux te dire. Mais c’est positif. Très.

La septième fille de la famille Aldrich hocha doucement la tête. Puis interrogea son ancien chef d’une voix un peu terne.

- Et je dois faire quoi maintenant?
- Tu continues à suivre la procédure. Comme tu le fais. Je sais que c’est maigre pour toi, je te connais, mais… il y’a une lumière quelque part, elle va arriver. Donc, ne fais rien foirer hein?

L’ex lieutenant lâcha un rire léger. Puis releva le regard vers son mentor.

- Je ne vous décevrez pas, monsieur.
- Je le sais, malgré tout ce qui s’est passé. Cette information doit rester un peu...calfeutrée, en l’attente du jugement officiel, donc sois encore patiente, suis bien tout, comme tu le fais et… voilà.

Le militaire regarda sa montre, signe que l’entrevue était désormais finie. Puis après un rapide échange d'au revoir, Pheobe se retrouva de nouveau seule dans son appartement. Un poids s’était levé cependant. Des zones sombres avaient émergé aussi, mais elle se sentit légèrement mieux, sans être dans un état ultra jovial non plus.
Et quelques minutes après, elle appela ses frères et sa mère. Pour une fois qu’une bonne nouvelle la concernait, elle n’allait pas s’en priver.



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- Et donc toujours le même cauchemar qui vous réveille?

La jeune femme, allongée sur le fameux divan psychanalyste se pinça les lèvres devant cette question. Puis après quelques secondes d’hésitation, elle parvint à lâcher le morceau.

- Non, il a ...légèrement changé.
- Ho, en quoi?
- Des détails.
- Lesquels?
- Il y’a toujours cette lueur, le même fond sonore mais… je suis seule dans la pièce. Il n’y a plus personne.

Elle sentit le psy tourner la tête vers elle.

- Vous vous sentez-seule en ce moment.
Aldrich fille pinça ses lèvres de nouveau. Elle était encadrée. Par sa famille, par le suivi, mais, mais…

- Ouais. J’ai...j’étouffe en fait. J’ai l’impression d’être un poids pour tout le monde. Qu’on m’appelle juste pour vérifier que …

- Que?
-Je me suis pas tirée une balle.

Le constat était dur mais pourtant réel.

- C’est ce que vous pensez vraiment?

- Non, oui, j’en sais rien en fait. Juste…

Devant le long silence qui découla de la tentative de phrase de la jeune femme, le psy reprit.

- Peut-être qu’il est temps pour vous de mettre le nez dehors et de changer un peu votre environnement non?


Et Phoebe soupira. Elle savait qu’il avait raison.

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Elle avait erré de nombreuses heures dans les rues de Coruscant, n’arrivant pas à mettre les pieds dans un quelconque lieu de sociabilisation. C’était déjà un miracle qu’elle soit sortie de chez elle, mais elle n’arrivait pas à franchir le pas d’aucune porte.

Jusqu’à ce croisement. C’était pas loin de chez elle, un peu miteux. Pas de foule devant.
Et ses jambes avancèrent un peu toutes seules. Elle tenta le truc. Un peu désespérée. Lorsqu’elle pénétra, immédiatement, elle se sentit.. pas trop mal malgré son angoisse. La musique d’ambiance était un peu ringarde, comme le bar, quelques regards se tournèrent sur elle, mais rien que des visages accueillant. Les gens présent représentaient en masse un panel humanoïde, avec quelques races exotiques. Il y avait un billards, un barman qui l’invita immédiatement à venir s’approcher, et une odeur de truc obsolète et vieillot. Un bar ringard pour une personne paumée. Ses frères ricaneraient devant cela. Ils l’avaient toujours qualifiée d’un peu “vieillotte”, raillant son goût pour les musiques démodées et la chasse si “old school” d’après eux.

Elle s’approcha du barman, d’un pas lent et mesuré.


- Hey! Salut! Pas souvent qu’on voit de nouvelle tête! Tu t’es perdue ou bien?

- Non...non, je cherchais juste un endroit un peu… tranquille … pour me changer les idées.
ah! Bah je pense que t’es pas trop mal tombée. Je te sers quoi ma belle?

Le barman, un humain dans la quarantaine, la chevelure encore bien présente sur son crâne et le visage avenant lui fit un sourire.

- Euh… Je te laisse choisir un truc de “bienvenu”.

En buvant son verre, un Brandy de Coruscant,  fruité et pas si arrache cœur qu’elle ne l’aurait cru, elle profita de faire le tour des “présents”, comme un réflexe de son ancienne vie. Elle était la seule femme présente, mais pour autant, les gars  étaient plus occupés par leur partie de billards que par sa présence, même si cette dernière semblait les interroger quelque peu.

Et au final, elle y resta bien trois heures. Jusqu’à minuit, ayant échangé des banalités avec le barman sur la vie sur Coruscant, la politique locale, et d’autres sujets sans grandes envergures.

Et elle en ressortit pleine. D’alcool surtout. Mais aussi d’autres choses, qu’elle n’avait plus connu depuis longtemps. Elle souvint alors de lorsqu’elle officiait sur sa plateforme, dans son service, avec ses hommes dont elle n’avait plus de nouvelle. Elle connaissait toutes leurs vies, discutait facilement lors de leur pause des aléas qu’ils rencontraient, soudant son équipe autour d’elle.
Et lorsqu’elle entra dans son appartement, elle s’effondra. Pleurant toutes les larmes que son corps pouvait émettre, se remémorant une époque disparue à jamais.

--------------------------

Le lendemain fut un peu rude. Elle se sentit vidée. Et elle avait abusée des somnifères aussi. Pourtant, ses réflexes internes la poussèrent à se lever.
Et quand son communicateur sonna, elle décrocha immédiatement, sous la surprise de son plus jeune frère.


- Ho, je m’attendais pas à t’avoir du premier coup.

- Sois content que je t’épargne mon message nul de répondeur.

Un léger rire anima Jorgen, son plus jeune frère, qui avait décidé de suivre la voie paternelle, et la sienne aussi, de la fonction militaire.
- Mais t’attends pas à ce que ça se répète…
- Haha, je me doute. T’as l’air un peu crevée, t’as fais la fête ou quoi?

Le réplique attendait une réponse négative, mais Phoebe, en train de faire couler son café, répondit honnêtement. Comme à l’habitude.

- Pas la fête non, mais… je suis sortie hier.
- Sortie? Genre dans un endroit où y'avait des gens?
- Des gens ouais.

Le silence se fit, sans doute provoqué par la surprise.Phoebe reprit lentement la parole :


- Ca va? T’as pas fait une attaque?
- héhé, si un peu . Euh… c’est cool! Tu t’es amusée?
- Je suis pas au points de dire ça, mais… c’était...un peu sympa. Rude. Mais…
- Tu vas y retourner? C’est où? J’t’imagine mal aller en boite…
- Nan, j’ai trouvé un bar. Un ringard.

Le silence se fit de nouveau, puis son frère reprit.

- Un ringard, ça semble cohérent avec toi même.
- Ouais, p'tit con.
- Mais que t’adores.
- Évidemment.

------
L’année qui suivit, elle s’était un peu secouée pour retourner dans ce bar le “Black Motor Country club”. Un nom en adéquation parfaite avec le lieu. La plupart des gens qui y trainaient étaient des ouvriers, véhiculés lourdement, et qui venaient claquer leur paies en partie de billards ou de fléchettes, et en alcool. Cela lui avait pris un peu de temps, mais sa mémoire s’était réactivée, se souvenant des noms et des histoires de chacun, tandis qu’elle jouait les piliers de bar, ne décollant les fesses de son tabouret que pour se dégourdir les jambes sur quelques mètres.

La patron l’avait aussi autorisé à fumer à l’intérieur, chose rare. La plupart des clients étaient intoxiqués à la même drogue qu’elle, et pour une fois, elle sentit qu’elle ne gênait personne. Même si cela ne l'empêchait pas de céder à de terrible crise d’angoisse sur le chemin du retour.
Par chance, ils n’avaient pas vraiment posé de questions sur elle, sur pourquoi elle trainait dans les bars jusqu’à pas d’heure.

Jusqu’à ce soir là en tout cas. Clope au bec, verre à la main, imbibée correctement, elle avait vaguement tourné les yeux lorsque la porte d’entrée avait claqué, se préoccupant plus à suivre la partie de billards qui se déroulait à quelques mètres que des nouveaux arrivants. Cependant, en entendant les rires crades qui atterrirent dans ses oreilles, elle se sentit réagir.

Son regard se focalisa sur les nouveaux arrivants, des types avec des démarches un peu lourdes, comme des cadors, qui vinrent se poser sur les tabourets non loin, toujours ricanant.

Elle se tourna sur le sien en direction du bar, et après avoir accroché le regard du barman, elle lui murmura une vague mise en garde.

- Ces types, ils vont nous causer des problèmes.

Elle ne sut d’ailleurs trop pourquoi, mais cela lui apparu comme évident.
L’utilisation du “nous” était de rigueur. Elle avait fini par s’installer là, à ce même tabouret tout les soirs, à heures fixes, son verre était même presque prêt lorsqu’elle arrivait. Membre officiel du club, peu loquace, mais pas désagréable, et surtout qui appréciait la musique démodée qui s’y diffusait. Une cliente de choix en somme.

Cordan, le barman, reçut l’information, mais ne réagit pas tout de suite. Il hocha néanmoins la tête pour lui signaler qu’il avait bien entendu, et parti prendre leur commande tandis qu’elle se retournait pour surveiller la partie de billards. Son oreille traînant néanmoins sur les nouveaux arrivants.

Une bonne demie-heure après, alors qu’elle cuvait doucement sa consommation du soir, un bruit retentit, et qu’elle connaissait trop bien. L’armement d’un blaster.


-File nous ta caisse, et on fera de trou dans personne ce soir.

Cordan se raidit immédiatement, peu habitué aux braquages sans doute, et Phoebe se retourna immédiatement, pivotant sur son siège, exhalant lourdement la fumée de sa cigarette, verre toujours à la main et pointant un regard menaçant sur eux tandis que tout le monde se raidissait dans la salle.

- Et vite, et quoi, minette , t’as un problème?

Phoebe tira une nouvelle latte sur sa clope et inclina sa tête sur le côté.
- Ouais, toi, tes autres losers, et ton blaster pointé sur mon barman.
- Je vais te…

Il n’eut pas le temps de parler plus, la jeune femme se propulsant sur le sol pour venir lui frapper la glotte d’un coup ferme et assuré, avant de viser son tibia, puis sa tête abaissée, sous la douleur. Le mec au blaster hors d’état de nuire, elle se rua comme une bête sauvage sur le deuxième qui se présenta.
L’alcool qu’elle avait ingurgité rendit néanmoins la situation floue et brouillonne, mais lorsque sa jambe se leva pour frapper dans le plexus du nouveau gars, le propulsant au sol quelques mètres plus loin, elle ne sentit ni sa force, ni sa douleur d’ailleurs.


Le dernier gars hurla, lui assénant un violent coup de poing en pleine poitrine. Mais elle encaissa, comme elle savait faire, et porta ses mains autour de son coups, planta ses doigts et ses ongles dans sa peau recouverte par une légère barbe de quelques jours. Puis dans un mouvement un peu étrange, sa tête et la sienne entrèrent en contact dans un choc sec, le laissant alors sur le carreau. Elle relâcha son étreinte et le gars retomba au sol lourdement, en demie inconscience.

Vacillante sur ses appuis, et après s'être frotté légèrement le front, elle parvint néanmoins à récupérer le blaster qui avait glissé à ses pieds, menaçant les trois types louches, dont la plupart étaient hors services, avec son canon.


- Cordan, c’est le moment où t’appelles les flics.

Le barman s’exécuta, sous le regard médusé des autres locataires du club. Et Phoebe le regard flou et embrumé regrimpa avec une certaine légèreté sur son tabouret officiel.

- Les trous, c’est moi qui vais les faire, si y’en a un qui bouge.

Et c’est sur cette réplique peu élégante qu’ils attendirent l’apparition de la police locale, qui débarqua moins d’une dizaine de minutes plus tard, constatant la scène un peu surprenante. Les dépositions qui en suivirent furent toutes identiques, et une question qu’elle redoutait tomba. Comment avait-elle pu neutraliser trois types aussi simplement. Elle aurait pu répondre qu’elle était simplement bourrée, mais cela ferait tâche dans le dossier. Et c’est avec une grimace peu gracieuse de la jeune femme répondit enfin :

- Je… j’étais militaire.

Et quelques minutes après le départ des policiers et des pauvres types qui avaient eut le malheur de croiser sa route, le regard des autres membres du club lui montra que l’information n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Titus commença, la fixant en croisant les bras, sans animosité, attendant néanmoins une réponse solide. Et Phoebe,  toujours alcoolisée lâcha tout, sans aucune résistance. Son service, son père, son éviction, la cours martiale qui l’attendait, le fait qu’elle ne foutait pas grand chose de sa vie et qu’elle aimait bien la musique country. Et en retour, elle n’eut que des regards médusés, jusqu’à ce que Kryan, l’un des plus jeune, ne lève son verre dans sa direction.


- Putain, une vie de merde, mais… la vache! Aux militaires meuf! T’as sauvé ce bar!

Cordan servit une tournée à tout le monde et c’est là que Phoebe réalisa : il y’a bien longtemps qu’elle n’avait plus sauvé personne. Et elle pleura.

------------
- Et donc, vous avez mis hors d’état de nuire trois types?

Le psy restait incrédule devant son histoire, mais intéressé.

- Apparemment, mais je me souviens pas de tout. J’avais un peu bu.

Un peu était un euphémisme. Elle se doutait d’ailleurs que le psy savait cela. Mais il ne releva pas. D’autres choses semblaient le préoccuper.

- Et vous n’avez pas eut peur du danger? Du risque que vous encourriez? Vous auriez pu mourir.

- Non. J’y ai pas pensé.

Le psy griffonna des choses sur son datapad, un peu horrifié devant la sincérité de ses réponses,  avant de revenir vers elle.
- L’alcool est un désinhibant puissant…. vous avez pris vos cachets après?
- Ouais..

Il grimaça. Et la jeune femme fit de même, il fallait qu’elle essai de passer sous silence ce genre d’information. Vu qu’elle trainait au bar presque tout les soirs.

- Évitez.
- Je tâcherai de m’en souvenir.

Ce qu’elle ne fit bien évidemment pas.


-----

Quelques mois après, elle reçut sa convocation en cours martiale. Qu’elle décida d’affronter seule, en demandant à ses frères et à sa mère, lors de leur traditionnel repas hebdomadaire, de ne pas venir. Elle avait peur, et avait surtout gobé trop d'anxiolytique pour un jour aussi important. Cependant, lorsqu’elle arriva au bureau officiel ou devait se dérouler le jugement, un léger sourire de Tariando, présent, mais néanmoins pas juge, la fit respirer un peu.

La séance fut longue, douloureuse presque, surtout pour quelqu’un qui avait pris l’habitude de fumer n’importe où et n’importe quand. Mais ce jour était particulier, et elle afficha l’air qu’elle devait avoir. Résiliente, obéissante, cohérente. Elle répondit patiemment au question, ne réagit pas devant les informations avec lesquelles elle était en désaccord. Elle conserva son attitude de bon petit soldat lorsqu’on commença à débiter la totalité de son service, se contentant d’un neutre “c’est exact” à chaque interrogation. Ses classes, ses résultats bons, ses nombreux rapports sur ses problèmes de violence aussi, ses montées en grade, rien ne lui fut épargné. Et les yeux oscillant entre son mentor, assis au premier rang, et l’interrogateur, elle ne fit rien d’autre que confirmer.

Et à la fin, la sentence tomba :

- Lieutenant Aldrich.

Il y avait bien longtemps qu’on ne l’avait plus appelée comme cela, mais elle évita de corriger l’officier en charge de la conclusion, se relevant de son siège comme la procédure l’exigeait.

- En raison de vos états de services, des témoignages, et des informations afférentes à l’affaire “Shadow”, vous êtes jugée non coupable, mais soumise à un suivi médicale stricte. La séance est levée.

Ses jambes faillirent lâcher sous son poids et elle cligna des yeux doucement, se répétant lentement le verdict. Le soulagement la parcourut alors tandis que certains officiers se levèrent pour se diriger dans sa direction. Certains qui étaient anciennement sous ses ordres. Ils vinrent tous lui serrer la main, le regard presque brillant, et elle ne sut quoi faire mis a part leur serrer la main en retour, avec une force qu’elle avait oublié, mis a part, lorsqu’elle n’était pas complétement bourrée.


A la sortie de l’auditorium, elle s'alluma une cigarette, sous le regard un peu réprobateur de quelques fonctionnaires. Mais il y’a bien longtemps qu’elle n’en avait plus rien à faire. Elle s’était un peu déconnectée de ce monde, leur jugement ne lui faisait presque plus rien.
Tariando fit bien évidemment son apparition au bout de longues minutes, le regard un peu préoccupé. Elle lui laissa quelques secondes de répit, se contentant d’exhaler sa fumée un peu bruyamment. Il dénoua alors les mains de son dos et lui indiqua la direction d’un couloir.

- Bien. Une bonne conclusion donc. Marchons un peu...

Le ton était bien évidemment sans appel, et Phoebe lui emboîta le pas sans résistance. Au bout de quelques secondes, et devant son silence,  elle posa la question qui lui tournait dans la tête.

- Et la mauvaise nouvelle est?
- Tu ne pourras pas reprendre tes fonctions ici. Pour le moment en tout cas.
Phoebe s’y attendait en fait, mais maintenant c’était chose claire. Et cela fut bien évidemment très douloureux. Tariando poursuivit alors :

- Mais je travaille sur ta réintégration, quelque part ou tu pourrais te plaire.

Elle leva les yeux vers lui, légèrement brumeux. Il fallait donc qu’elle soit patiente, encore. Elle exhala de nouveau s fumée, puis elle posa l’autre question qui la tracassait.


- La version officielle, c’est quoi?

- Brouilleurs hautes technologies qui ont troublé communications, et les senseurs. Technologies furtives avancées sur lesquelles nos équipes travaillent. Et un vaisseau juste très lourdement armé.

L’histoire se tenait. Complètement même,et c’est sans doute cela qui fut le plus dur à encaisser.  Mais ce n’était la réalité. Pas ce qu’elle avait vu. Mais elle s'abstint de tout commentaire. Il connaissait sa version des faits. Tout le monde la connaissait sans doute. Et rien de ce qu’elle pourrait dire ne pourrait changer cette fameuse version officielle que tout le monde devait respecter. Même si cela lui restait en travers de la gorge.

Et le soir, au club, ils fêtèrent ça dignement, sans se douter de la plaie béante qui ne voulait pas se refermer au fond de son être.

---
Le surlendemain, elle appela sa mère, tôt.
- Dis, Moriarty est à la maison?
- Euh...oui, il est là.
- Je peux passer le prendre?

Cela lui avait pris dans la nuit. En revenant de sa soirée, prise d’une violente crise d’angoisse, ses yeux s’étaient posés sur son fusil, et sur celui de son père. C’est alors qu’elle avait sentit un besoin irrésistible de se rattacher à quelque chose qu’elle connaissait. Sa seule passion après son métier, la chasse. Puisqu’elle avait définitivement perdu l’espoir de récupérer l’un, le besoin d’exercer l’autre se fit plus intense. Et sa mère le comprit lors de leur rapide échange. Et c’est avec une joie, mêlée de la crainte de ne jamais voir sa fille revenir de son escapade qu’elle lui confia le molosse, heureux, comme à son habitude, de faire une petite sortie.

Vancor-3, lune de Coruscant, terrain d'entrainement de l'armée républicaine, et à courte distance de sa maison. Elle savait pertinemment que sa mère avait appelé l'officier en charge du lieu, et qu'aucun accès ne lui serait refusé. Le spectre de son père planait toujours sur leur famille. Et elle et lui avaient fait de cette lune leur terrain de chasse habituel, de part ses grandes forêts mais aussi sa faune, plus dangereuse qu'elle n'y paraissait. Des sorties pas sans danger, mais salvatrices et cimentant une relation entre son père et sa fille.

L'entrée ne posa de problème et elle entra dans le centre d'entrainement avant de tourner vers le début de l'espèce de végétation foisonnante qui entourait le centre. Le chien descendit avec joie du speeder familiale, reconnaissait l’orée de la forêt dans laquelle il avait gambadé avec elle et son père, à des très nombreuses reprises. Mais en bon chien obéissant, il vint se poster à côté d’elle, réclamant quelques caresses au passage, attendant les ordres.
Phoebe le flatta avec attention, tandis que son regard distrait s’était porté sur la bordure que formait les arbres.
Il y’a bien longtemps qu’elle n’était pas venu ici. Pas sans son père. Et elle se demanda si elle ne devait pas se contenter de juste remonter dans la voiture et rentrer chez elle. Mais la joie du chien fut communicative. Et...s’était comme si elle avait quelque chose à se prouver. Elle resserra sa main sur la lanière de son fusil, ayant laissé celui de son père dans la voiture, et commença à avancer.

Dans les minutes qui suivirent, Moriarty se mit en chasse, flairant les nombreuses odeurs de la forêt. Et la jeune femme se laissa guider, légèrement “shootée” par le fait de se retrouver dans ce lieu qu’elle n’arrivait pas à oublier. Tant de souvenirs qui firent remonter une tristesse sourde que le chant des oiseaux ne parvint pas à calmer.
Ils avancèrent bien une demi-heure avant que le molosse ne se tapisse au sol, pointant de son museau une direction. Il avait flairé, ou entendu quelque chose de proche.
Phoebe se saisit alors de ses jumelles et observa la zone. Et au bout de quelques instants, un cervidé, un peu en alerte fit son apparition entre les arbres.
Avec ses bois immense et sa taille imposante, il était une belle cible. Et les mains de la jeune femme se posèrent sur son fusils, enlevant doucement le cran de sécurité avant de mettre la crosse contre son épaule. Son œil se fixa derrière sa lunette, et après quelques mouvements lents, l’animal réapparu dans son champ de vision.
Son doigt se posa silencieusement sur la gâchette, et tandis qu’elle ajustait sa cible au centre de son viseur, elle ralentit doucement sa respiration, jusqu’à la bloquer, quelques secondes avant de faire feu.
La détonation retentit, le recul de l’arme étant légèrement douloureux dans son épaule, et le cervidé déguerpit, suivi de près par le chien qui avait commencé à courir juste après la détonation.
L’animal était en vie, mais l'arbre juste à côté portait la marque de son tir, manqué pour le coup. A la salle de sport, elle n’arrivait pas à porter ses coups, ici non plus apparemment. Elle siffla pour rappeler le molosse, le cervidé avait gagné le droit de vivre aujourd’hui. Mais c’est avec un immense malaise qu’elle contempla l’impact sur le bois. Il semblerait qu’elle ne soit plus bonne à rien. Ou alors, peut être devrait-elle chasser sous l’emprise de l’alcool pour espérer toucher sa cible?
Il restait des balles dans son chargeur, et une idée morbide la parcourut. Peut être qu’elle devrait s’arrêter là. Définitivement. Mais lorsque Moriarty revint, la truffe suante et agitant sa queue frénétiquement, son bras se relâcha autour de son arme.
Il était l’heure de rentrer.

----

Lorsque son réveil sonna, elle était déjà debout depuis deux bonnes heures. Quatre ans s’étaient passé puis l’incident. Quatre ans depuis le début de la guerre, presque autant depuis la mort de son père. Et le sommeil lui manquait toujours, repassant en boucle ces images avec une netteté déconcertante, malgré quelques variations. Et  les somnifères dont la gavait son psy ne donnaient pas de résultats probants. Elle goba ses anxiolytiques machinalement et vida son café.

Son communicateur sonna sur sa table de chevet, mais elle ne décrocha pas, prenant le temps de finir d’avaler ses médocs noyés dans sa boisson noir. Elle sortit alors une cigarette de son paquet et l’alluma alors que le répondeur s’activait et diffusait le message de son interlocuteur.

- Phoebe, c’est Jorgen. Je sais que tu es là. T’as rien à nous dire?

Elle leva les yeux aux ciel. Jorgen, le petit dernier, venait de faire ses premiers pas, après ses classes, dans une toute nouvelle carrière militaire. Pas étonnant qu’il soit au courant du coup.
Elle se rapprocha de sa table de chevet et attrapa le dispositif tout en tirant sur sa cigarette, en exhalant puissamment la fumée. Elle appuya alors sur le bouton et passa le communicateur en mode haut parleur.


- Qui a cafté?
- haha, t’as qu’à le découvrir. C’est une bonne nouvelle non, cette réintégration?

L’ancienne lieutenant expira, cette fois-ci lentement, la fumée.

- Si on veut. Oui. En fait oui.
- Je sais que la police militaire, c’est pas vraiment de ton niveau, mais ça te permettra de recommencer sur de bonne base! T’as quel grade?
- Enquêtrice.
- Hey, c’est bon ça! T’auras pas à faire le circulation au moins, une petite promotion avant même que tu commences! Je l’ai pas dit à Stephen ni à maman, tu comptais le faire au prochain repas non?

Elle lâcha un léger rire. Compte tenu de son état actuel, défoncée aux cachets la plupart du temps, alcoolisée l’autre moitié, c’était effectivement inattendu qu’elle puisse annoncer une bonne nouvelle à sa famille. Ces rendez-vous hebdomadaires et familiaux étaient la seule chose qui l’avait fait tenir durant son “parcours de réinsertion”. Elle l’avait réalisé il y’a bien longtemps.

- Oui. Maman pourra enfin faire péter le champagne à mon sujet.
- Super! J’apporterai un gâteau pour la forme…

Le silence se fit alors et elle expira de nouveau un nuage de fumée.

- Phoebe, t’es toujours là?
- Toujours.
- Je suis vraiment heureux pour toi.

Un mince sourire naquit sur ses lèvres. Et elle reprit alors son rôle de grande sœur.


- Moi aussi Jorgen, moi aussi.

----
- vous faites toujours le même rêve?
- Toujours le même. Le vaisseau, l’explosion, je suis seule dans la salle d’attente, les sirènes retentissent. Puis, je vois cette immense chose tirer sur moi. Et je me réveille.

Le psy nota quelque chose sur son dossier.

- On va tenter un nouveau traitement je pense...sinon comment ça va? J’ai entendu des choses à votre sujet. Positive.
- Ça vous change hein?

Elle lâcha un rire amer. Ces séances à la con ne lui faisaient aucun biens, mais c’était dans son protocole. Et le seul moyen d’avoir ces médicaments qui la calmaient.

- J’vais devenir enquêtrice, dans la police militaire. Je suis pas sûre qu’ils aient lu mon dossier du coup.
- Ils l’ont lu.
- Alors ils sont débiles. Vu le nombre de fois où vous avez écrit “instable” dessus.

Le psy fronça les sourcils un peu surpris par cette déclaration, vraie pour le coup,  et Phoebe lui retourna un sourire plus franc.

- Enquêtrice, vous vous souvenez?  Et puis on peut pas dire que ces informations sont bien cachées….


Le psy marqua une légère grimace, éphémère, avant de poursuivre.

- Un nouveau chemin s’offre à vous. A vous de décidez ce que vous en ferez.

Un Phoebe s’effondra sur le canapé, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire devant la situation.
musique de fin:



Derrière l'écran : (totalement facultatif)


  Nouveau rpgiste ou vieille charogne ? : deuxieme compte de Néro :p
  Comment avez-vous atterri ici ? : parce que on est trop fort

Blad Oneye

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Profil du personnage
Espèce: Proche-Humain
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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mar 12 Nov - 9:32
Blad Oneye a écrit:
Niveau 3 = exigence modérée.

Identité : RAS.


Description physique :

- Juste une ou deux fautes (de frappe pour l'essentiel, anodines donc), mais rien qui ne bloque la validation de la fiche. Le style est simple (dans le sens mélioratif du terme), efficace et facile à lire, très bien.


Description psychologique :

- Même remarque que pour le physique. Toutefois, un petit paradoxe semble se glisser ici : le personnage est d'abord annoncé comme brisé psychologiquement, puis tu le décris ensuite comme éternellement "tenace" et "dure". Le côté "ombre d'elle-même" de Phoebe est un peu mis à mal du coup, je trouve. C'est le seul point qui me gêne un peu dans cette partie, mais là encore il n'y a rien qui rende la fiche non valide à mon sens. A toi de voir si tu veux préciser des choses pour nuancer/ajuster ce détail ou pas.


Balance défauts/qualités :

- Je ne comprends pas trop cette phrase/qualité : "inatteignable par les émotions extérieures". Et si c'est ce à quoi je pense (le côté "carapace mentale", en quelque sorte), alors c'est un peu contradictoire avec le caractère brisé et dépressif du personnage, qui devrait alors justement être davantage à fleur de peau (tu peux à nouveau nuancer cela, évidemment). Je me permets de demander des éclaircissements sur ce sujet, car il en va cette fois-ci de la cohérence du personnage au moment de le lancer en jeu. Pour l'instant, j'ai l'impression que quelques traits caractéristiques du passé de Phoebe sont toujours présents, alors qu'elle a largement sombré et évolué depuis dans le sens quasi-inverse. Ce qui rend la cohabitation un peu étrange (pas impossible bien sûr, mais dans ce cas il va falloir être très subtile et habile pour qu'un trait n'écrase pas l'autre. Ce dont tu es largement capable, pour avoir lu pas mal de tes écrits, mais à voir si c'est vraiment le style de jeu que tu souhaites expérimenter).


Stats :

- Je baisserais peut-être la Volonté (de 2 ou 3 points) pour monter le Charisme (voir l'Intelligence, pourquoi pas, comme le personnage a un certain niveau d'éducation) et/ou les compétences fortes de Phoebe (Endurance et Adresse). C'est un simple conseil en lien avec les remarques précédentes (psychologiquement brisée, etc...). Rien d'obligatoire ici, d'autant plus que tu as intégré à côté de ça des "défauts" supplémentaires, qui marquent bien la phase noire du personnage.


Background :

- Préambule : vraiment s'épanouir (dans un métier) sans éprouver la moindre passion me semble compliqué, mais bon c'est un détail (ce qui n'empêche pas que le personnage trouve son travail utile, et en tire une certaine satisfaction, notamment). Ce point est beaucoup mieux développé ensuite.

- Quelques fautes traînent par ci par là (accords oubliés ou en trop, quelques erreurs de terminaisons, fautes de frappes, bref ce genre de petites choses). Rien qui n'empêche la compréhension de l'histoire, évidemment, mais il me semble que tes posts RP sont habituellement vraiment plus propres que ça (ce n'est pas le même exercice, j'en ai bien conscience).

- L'explication sur la retenue physique de Phoebe (la force qu'elle met dans ses coups, etc...) est très bien amenée je trouve.

- Bon build up avec le fusil du père (entre autres). Les détails ont leur importance, et elle se révèle dans un second temps de façon cohérente, avec du sens.

- Quelques mots du monde réel peuvent peut-être être remplacés par des éléments plus "Star Warsiens", juste pour la forme (Cognac, voiture,ou même le chien). Ce n'est qu'une idée pour rendre le récit (certaines parties) un peu plus encré dans l'univers.

- Sur quelle planète se déroule majoritairement l'histoire? Car je n'imagine pas une forêt de chasse au milieu de Coruscant. C'est un détail que j'ai manqué ou qui est absent, donc (j'ai morcelé la lecture aussi).

- Une fin qui ouvre sur le renouveau du personnage, ou du moins sur le début du chemin vers un certain renouveau. Très bien !


Conclusion :

L'ensemble de mes remarques ici sont uniquement à prendre comme d'éventuels conseils. La fiche est suffisamment bonne en l'état pour être validée au Niveau 3 (même si un petit coup de polish/relecture permettrait d'annihiler facilement les plus grosses fautes restantes, je pense). Tu obtiens donc mon point de validation. Il t'en faudra, comme tu le sais, un second pour pouvoir lancer ce personnage en jeu ! Le second validateur va ainsi se pencher là-dessus aussi tôt que possible !

Suite à nos échanges par MP, et donc ton édition en adéquation avec plusieurs points/conseils promulgués (qui, je le rappelle, étaient globalement non obligatoires), je t'octroie de nouveau (et officiellement) mon point de validation ici. Le second modo-fiches ne devrait ainsi pas tarder à venir dire ce qu'il en pense à son tour ! Wink

Phoebe Aldrich

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Phoebe Aldrich
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Mar 12 Nov - 18:49
Merci beaucoup Monsieur Smile

(et je confirme que les modifications ont été prises en compte)

Xander Ikarion

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Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Left_bar_bleue35/1000Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Empty_bar_bleue  (35/1000)
Expérience :
Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Left_bar_bleue89/160Phoebe Aldrich, Flic brisée pour ville brisée [Terminée] Empty_bar_bleue  (89/160)
Xander Ikarion
MJ RP | Politicien
Mer 13 Nov - 17:13
Mon évaluation en quelques mots :

Je te l'ai déjà dit sur discord, ton histoire est super en terme d'immersion, de contenu scénaristique, et de personnages. J'étais totalement dedans, j'ai tout lu d'une traite et avec plaisir ^^. Très bonne idée d'insérer des thèmes musicaux (tu as l'habitude de faire cela avec Néro), il n'y avait pas musique de fin qui collait plus avec ton personnage et avec son histoire. Un petit détail qui rend le tout encore plus cohérent.

Quelques conseils peut-être : quelques fautes de frappe peuvent être évitées avec BonPatron ou d'autres outils, n'hésite pas à les utiliser. Certaines fautes de syntaxe, ou d'accord qui apparaissent évidentes peuvent sans doute être évitées grâce à ça. Je ne sais pas si tu relis tes textes (je le conçois, c'est pas agréable de s'auto-juger), mais fais le systématiquement. Moi même je suis exaspéré par le nombre de fautes que je peux commettre sans relecture. Ce n'est pas négligeable, car un texte avec peu de fautes est d'autant plus immersif. Ce sera mon seul petit conseil, le reste est nickel, rien à redire ^^


Fiche validée par Blad Oneye et Xander Ikarion, le 13/11/2019.


Bravo, te voilà lancée une nouvelle fois dans le jeu ! Tu peux maintenant créer ton journal, au nom de ton personnage, dans la section Chroniques des personnages.

Libre à toi de démarrer dans la section RPG sur la planète de ton choix, en relation avec la fin de ta fiche !

Bon deuxième jeu parmi nous !

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