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La Tragédie du Seigneur Noir
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La Force

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La Force
Maître du Jeu
Mar 2 Juil - 22:34
« La soif de dominer est celle qui s’éteint la dernière dans le cœur de l’homme. » - Machiavel

Coruscant, An 978

Coruscant. Capitale de la plus grande puissance ayant jamais existé, et joyau du Noyau. Foyer de milliards d’âmes, et cœur battant de la galaxie. Coruscant fascinait par ses lumières radieuses et son passé glorieux, autant qu’elle inspirait le dégoût par la misère de ses bas-fonds et la corruption de ses élites. Tout était possible sur Coruscant. Des scènes de vie les plus simples aux crimes les plus abominables, des événements les plus historiques aux instants les plus quelconques, la capitale de la République galactique était chaque jour le théâtre d’une myriade d’histoires. Les événements décrits ici relatent l’une de ces nombreuses histoires, la plus secrète d’entre elles, et pourtant la plus fondamentale, la plus fascinante, et pourtant la plus ignoble. Ce récit est celui d’un monstre vorace, dont la soif de domination consuma la galaxie tout entière, le dernier acte d’une tragédie millénaire.
La paix est un mensonge, il n’y a que la passion.

Était-elle seulement humaine, cette chose ? Restait-il encore la moindre étincelle de bonté dans l’esprit dérangé de cette créature difforme, de cette horreur rampant dans les ombres, dissimulée dans les ténèbres les plus sordides de la planète qu’elle surnommait avec mépris « la ruche » ? Si tel était le cas, rien n’aurait pu le laisser croire. Une vie entière passée à étudier des arcanes damnés et des savoirs interdits – qui l’étaient d’ailleurs à juste titre – avait fait perdre la raison à ce monstre enveloppé dans une toge sombre aux allures de linceul. Son corps, d’ailleurs, était tout aussi corrompu que son âme, et on aurait juré voir un cadavre affreusement putréfié. Néanmoins, cette chose était vivante, cela ne faisait aucun doute. Nul ne pouvait ignorer ses murmures sinistres, sa voix d’outre-tombe, résonnant à travers les entrailles de son antre, alors qu’elle psalmodiait des incantations millénaires. Nul ne pouvait contempler, sans être frappé d’effroi, ses yeux emplis de haines, deux charbons ardents, perdus au milieu des marquages noirs de jais qui ornaient son visage lorsqu’elle laissait éclater toute sa colère. Ses griffes acérées, qui avaient fait couler le sang de centaines d’innocents, tremblaient d’une excitation malsaine alors que son rituel impie faisait croître sa puissance. Cette chose voulait vivre à tout prix, et elle voulait soumettre toute vie à son joug. Malgré tout son génie et sa ruse, cette chose était une bête dominée par ses instincts les plus vils, poussée par le Côté obscur à commettre des actes toujours plus innommables pour assouvir sa soif.
Par la passion, je gagne la puissance.

C’était dans un lieu inconnu de tous, dissimulé dans les profondeurs de la « ruche » que l’abominable créature avait trouvé refuge. Alors qu’à la surface, le soleil atteignait son zénith, baignant les tours de la mégalopole planétaire de son éclat blanc, tout n’était qu’obscurité dans cette tanière. Une écœurante odeur métallique s’élevait des parois recouvertes de tuyaux de la cavité. Ce parfum nauséabond n’était d’ailleurs pas sans rappeler celui d’un charnier : ce lieu empestait la mort. La Force seule savait quelles abominations avaient été commises en ces lieux au nom d’une irrationnelle quête de puissance.

Soudain, une inquiétante lueur rougeoyante se dégagea d’une vingtaine de blocs pyramidaux, posés en cercle sur une table monolithique de métal sombre située au centre de la pièce. D’un geste de la main, la bête invoqua un véritable déluge d’éclairs dans leur direction, avant de s’imprégner du savoir contenu dans les holocrons. L’étude de la bête dura plusieurs heures, au bout desquelles la lumière diffusée par les artefacts s’atténua. Alors que le silence et l’obscurité s’étaient à nouveau abattus sur les lieux, un murmure envoûtant se fit entendre dans les tréfonds de l’antre. A moins qu’elle n’ait été présente que dans l’esprit chaotique de la chose.

« Sais-tu pourquoi tu n’y parviendras jamais ? Tu ne pourras jamais me vaincre, car jamais tu n’as haï quiconque autant que je te hais. »

La chose poussa un hurlement lugubre, une centaine de voix démoniaques semblant s’échapper de sa gueule alors qu’elle rugissait. Un éclat malsain sembla alors se dégager du corps de la créature, qui sembla soudainement revigorée. Peu à peu, sa silhouette se fit moins torturée, moins difforme, jusqu’à redevenir celle de l’homme qu’elle avait autrefois été, avant que sa soif de puissance ne la consume. Mais plus que la corruption de son corps, c’est celle de son esprit qu’il parvint par le rituel à enfouir au plus profond de lui-même. Le sort ayant été exécuté, il ne serait plus esclave de ses pulsions bestiales et de son appétit incontrôlable. Du moins pour l’instant.

L’homme resta silencieux, immobile, les yeux écarquillés. Une goutte de sueur perla sur son front, et dans l’obscurité, il répéta dans un murmure les paroles qui avaient résonné dans son antre quelques instants plus tôt. Cette voix… Par la Force, qu’est-ce que cela signifiait ? Était-elle le souvenir d’un événement passé, ou la manifestation de ses pouvoirs de prescience ? Il soupira et décida d’ignorer ce signe pour l’heure. Après tout, cette journée était trop importante pour qu’il se laisse déconcentrer, car c’était celle de son avènement.

Ayant repris forme humaine, le monstre se débarrassa de son linceul avant d’emprunter les couloirs sinueux qui le ramèneraient à la surface. Une fois à la lumière du jour, le passage se referma derrière lui, dissimulant au monde extérieur la chambre infernale située dans les profondeurs. Alors, l’être qui semblait si repoussant encore peu de temps auparavant se révéla être un homme imposant, enveloppé dans une robe écarlate, en-dessous de laquelle on distinguait un pourpoint à motifs dorés, semblables à des chrysanthèmes. Âgé d’une soixantaine d’années, il semblait pourtant en grande forme malgré son crâne dégarni, et son visage rayonnait de douceur et de bienveillance. Il correspondait en tout point à l’image que ceux ne l’ayant jamais vu pourraient se faire du chancelier le plus charismatique et le plus aimé de l’histoire de la République.

Soudain, une porte se déroba de l’autre côté des appartements richement décorés du chancelier suprême, qui offraient une vue imprenable sur les spires de Coruscant, et un valet humain vêtu de gris fit irruption.

- Veuillez pardonner mon intrusion, Chancelier Valorum, mais la séance va bientôt commencer.

- Je serai bientôt prêt ! répondit Antares Valorum avec un sourire. Informez les sénateurs qu’ils peuvent commencer le débat sans moi et transmettez-leur mes excuses pour ce léger contretemps.
Par la puissance, je gagne le pouvoir.

La rotonde du Sénat républicain semblait bien vide en ce jour, et pourtant, on l’avait rarement vue aussi agitée. Cela n’avait rien d’étonnant. Après tout, la République traversait en cet instant une crise telle qu’elle n’en avait plus connu depuis les grandes guerres contre les ambitieux seigneurs Sith. Le mouvement séparatiste avait été source de débats et de division depuis bien longtemps, et le discours prononcé deux ans auparavant par Crion Zatoq avait même fait de cette crise politique l’enjeu le plus important de la politique républicaine, mais personne n’avait osé imaginer la tournure qu’avait finalement pris les événements. Pour certains opposants, la création de la Confédération des Systèmes Indépendants était la preuve d’un dysfonctionnement du système républicain et de ses institutions, qui mériteraient ainsi des réformes telles qu’on n’en avait plus vu depuis la Réformation Ruusan. Pour d’autres, elle était l’œuvre d’opportunistes, un acte de haute trahison qui méritait un châtiment exemplaire, et rien de plus. Enfin, on trouvait tout un ensemble de positions plus modérées. Cela donnait lieu à une confrontation dantesque entre des représentants plus exaltés que jamais, des accusations d’incompétence ou de trahison fusant de part et d’autre du Sénat.

Le vacarme que rien ne semblait pouvoir arrêter fut néanmoins atténué par l’apparition de la nacelle du chancelier au centre de la Rotonde. Tous attendaient de connaître la position du très respecté Antares Valorum sur la question de la vague sécessioniste qui secouait la République. La maison Valorum d’Eriadu avait fourni à la République plusieurs de ses plus grands chanceliers. Ainsi, ce nom était revêtu d’une aura d’autorité que peu de politiciens osaient remettre en question. Or, il n’était pas rare d’entendre dire que de tous les Valorum qui avaient siégé au centre de la Grande Rotonde, Antares était le plus talentueux et le plus sage, de telle sorte que seul Tarsus lui-même semblait pouvoir contester ce statut.
Seule la coquille était visible, et nul n’avait eu l’opportunité de voir la chose bestiale, tapie dans son antre, qui se dissimulait sous ces traits.
Le Chancelier Suprême prit la parole sur un ton calme et solennel.

- Sénateurs, je vous en prie, conservez votre sang froid. Ne nous abaissons pas à des querelles infantiles, alors que la République a besoin de chacun d’entre nous en ces heures sombres. L’unité républicaine est, plus que jamais, une nécessité. Montrez-vous dignes de la confiance du peuple, je vous en conjure.

Un silence pesant s’installa sur l’assemblée. Même les représentants ayant débattu avec le plus de hargne se firent discrets, honteux de s’être laissés emporter.

- La question qui se présente à nous aujourd’hui n’est pas de savoir si la crise séparatiste est le produit d’un système défaillant. Si une nouvelle réformation est nécessaire, nous aurons besoin de temps pour repenser une République plus juste et débarrassée de la corruption. Et le temps est un luxe dont nous ne disposons pas. La question, mes amis, n’est pas de savoir si nous sommes responsables de l’émergence des séparatistes. Et quand bien même ce serait le cas, il serait de notre devoir de mettre fin aux conséquences désastreuses de nos erreurs, car la naissance de la Confédération des Systèmes Indépendants est un désastre, qui pourrait bien sonner le glas de notre République bien aimée. Nous devons agir promptement et avec discernement. Les corporatistes n’ont montré que trop bien montré la souffrance qu’ils sont prêts à infliger à la galaxie pour servir leurs ambitions au cours du blocus de Naboo, et nous serions fous de croire que leurs intentions à l’égard de la République sont pacifiques.

La mine du vieux politicien se fit plus sombre, et on pouvait aisément voir dans son regard toute sa tristesse.

- Certains parmi vous veulent croire que le dialogue est possible, qu’un conflit peut être évité. Je comprends vos craintes. La guerre est une abomination que j’aurais espéré ne jamais avoir le malheur de voir faire trembler à nouveau la galaxie. Puisse la République être un jour dirigée par des serviteurs de la paix tels que vous. Si Crion Zatoq était la seule tête pensante de la Confédération, j’aurais peut-être tendance à me rallier à votre point de vue. La colère de cet homme est légitime, lui dont la planète a tant souffert d’une famine qui aurait pu être évitée. Cependant, la Confédération est une hydre, et je ne discerne pas la moindre humanité, pas la moindre raison chez les nouveaux associés du conseiller Zatoq. Je partage le chagrin et le dégoût de Telos et des mondes délaissés de la Bordure Extérieure, mais je refuse que la République se soumette à l’avidité et à l’ambition de Neimoidia, Skako et Muunilinst ! La guerre est une horreur, et je souhaiterais tant ne pas la voir éclater, mais elle me semble inévitable.

Alors que nul n’osait reprendre la parole après l’intervention du Chancelier, elle fut donnée à Aydmar Dalhader, Sénateur loyaliste du secteur Chommel, natif de Naboo. Jeune représentant ayant suivi de brillantes études de science politique à l’université de Theed, l’histoire retiendrait plus tard cet ambitieux parlementaire comme le responsable des événements dramatiques qui allaient suivre. Ce fut bien entendu Antares Valorum lui-même qui avait manipulé le jeune politicien pour qu’il s’exprime en ces mots devant le Sénat.

- Le Chancelier Suprême a raison ! Nous ne pouvons pas laisser la discorde nous affaiblir. Le Sénat se doit d’être un front uni face à la menace séparatiste. Nous avons la mission sacrée de servir les intérêts des citoyens de la République, et désormais, un danger sans précédent pèse sur chacun d’entre eux. Notre devoir est de les protéger. Mais pour y parvenir, nous devons nous en donner les moyens. Nous devons être prêts à nous prémunir des agressions des conspirateurs de Géonosis dans les plus brefs délais, mais aussi à répondre à ces attaques. Il en va de la survie de la République.

Une légère agitation parcourut l’assemblée, qui cherchait à comprendre où le Sénateur voulait en venir.

- C’est pourquoi, deux ans après avoir accordé notre confiance au Chancelier Valorum en lui accordant les Pouvoirs Exceptionnels, et alors qu’il devient urgent de former un front républicain, je propose que soient accordés à la chancellerie les pleins pouvoirs tant que la menace confédérée subsistera.

L’espace d’un instant, l’agitation fit place à la stupeur, quelques figures d’opposition fustigeant une mesure d’une extrême excessivité. Néanmoins, la proposition ayant été lancée, seul le vote de l’ensemble des sénateurs pouvait déterminer la suite des événements. Fallait-il accorder à Antares Valorum un pouvoir aussi grand ? Malgré les contestations, une vaste majorité de l’assemblée sembla ouverte à l’idée, et le natif d’Eriadu n’eut aucun doute quant à l’issue du scrutin.

- Ainsi soit-il. Si l’unité totale est impossible, je suis prêt à consentir à ce sacrifice, car seule une victoire de la République pourra préserver la liberté dans cette galaxie. Cependant, je réalise bien entendu à quel point le choix qui se présente à vous est délicat, sénatrices et sénateurs de la République. Je souhaite donc par-dessus tout que vous ayez l’opportunité de choisir en votre âme et conscience si vous êtes résolu à investir la chancellerie d’un tel pouvoir. Je suspends donc la séance pour l’heure, afin d’accorder à chacun d’entre vous la possibilité de réfléchir à son vote.

L’atmosphère se fit lourde parmi les représentants perchés sur les mille vingt-quatre plateformes du Sénat, et partout, on entendait les conversations de sénateurs indécis, perturbés par l’importance capitale du choix qu’on leur demandait de faire. Et en son for intérieur, Antares Valorum entendit la chose rugir, affamée de pouvoir, et perpétuellement insatisfaite. Un sourire sinistre se dessina sur son visage alors qu’il quittait la Rotonde.
Par le pouvoir, je gagne la victoire.

- Chancelier Valorum ! lança un sénateur dans l’un des couloirs aux murs lavande du Sénat républicain.

Les lieux étaient presque déserts, Valorum ayant tenu à se mettre à l’abri des regards en attendant la réouverture de la séance. Il sentait qu’une fois de plus, le rituel n’avait pas suffi à garder son esprit totalement clair. Il devenait ardu de maîtriser les pulsions qui rongeaient peu à peu sa conscience, mais cela ferait l’affaire pour cette fois.

- Allons Siverius, je t’ai déjà dit de m’appeler Antares dans les contextes privés. Cela fait trente ans que nous nous côtoyons dans cette institution, ne sois pas si pompeux, mon vieil ami.

Siverius Gallen, natif de Chandrila, avait en effet intégré les rangs du Sénat en même temps que Valorum, alors que celui-ci avait été investi d’un mandat de représentation de Coruscant. Très vite, ils avaient été identifiés comme les deux éléments les plus prometteurs de la Faction du Noyau, et le respect mutuel qu’ils se portaient l’un à l’autre se mua très vite en amitié. Celle-ci demeura cependant très discrète, et, quelques années plus tard, Gallen s’efforcerait d’effacer toute trace du lien qui l’unissait à Valorum.

- Antares… Tu as toujours eu le soutien inconditionnel de la Faction depuis le début de ton premier mandat. L’Alliance Centrale Républicaine et moi-même avons toujours soutenu ta politique, mais je me demande aujourd’hui s’il est bien nécessaire d’en arriver à de telles extrémités.

Le Sénateur du secteur Bormea ne parvenait pas à masque son inquiétude. Il craignait visiblement que la démocratie ne se relèverait pas de la crise séparatiste, et c’était sans doute pour cette raison qu’il souhaitait s’entretenir avec son vieux camarade. Valorum eut un sourire compatissant face à la préoccupation apparente du représentant de Chandrila.

- Allons, Siverius. Tu sais que tu peux me faire confiance. Qui peut se vanter d’avoir défendu la démocratie autant que nous deux devant cette assemblée.

Siverius Gallen fronça les sourcils. Pour lui, quelque chose n’allait pas.

- Justement, Antares. Il fut un temps ou tu aurais cherché des alternatives, où tu te serais démené pour éviter de recourir à une méthode aussi dangereuse que les pleins pouvoirs. Cette fois-ci, tu as à peine bronché, et ça ne te ressemble pas. J’en viendrais presque à croire que tes grandes envolées en faveur de la démocratie et de la liberté manquaient de sincérité. A moins que ce ne soit le pouvoir qui est en train de te faire perdre tout sens commun.

Antares Valorum eut la sensation d’être paralysé. Au fond de lui, la chose mourrait d’envie de broyer cette arrogante petite créature qui semblait prête à contrarier ses projets, et le natif d’Eriadu fit un effort considérable pour la retenir de mettre le natif de Chandrila en charpies. Il conserva malgré tout un air cordial, quoique plus résigné. Après tout, il lui restait un atout dans sa manche.

- Je sais ce que tu ressens, crois-moi. La simple idée de voir les pleins pouvoirs être accordés me fend le cœur à moi aussi. Malheureusement, nous en sommes arrivés à un point où je ne vois pas d’autres alternatives. Cette maudite Confédération ne nous laisse pas d’autre choix, j’en ai bien peur. A l’heure actuelle, c’est bien elle qui constitue la plus grande menace pour notre vieille démocratie. J’en donnerai la preuve lorsque la séance reprendra.

Le doute sembla gagner le vieux Sénateur.

- Peut-être… Je ne sais pas, Antares. Il faut que je réfléchisse. Je ne sais pas si la gravité de la situation est un prétexte suffisant pour que je tourne le dos à mes principes.

Contrarié, Siverius Gallen se retira sans donner au Chancelier l’opportunité de répondre. Bon débarras, se disait Valorum. La séance n’allait de toute manière pas tarder à reprendre.

Lorsque le Chancelier reparut au centre de la Rotonde, la majeure partie des représentants avaient déjà regagné leurs sièges. Seuls quelques rares opposants, conscients de l’issue du vote, semblaient avoir refusé d’assister à la débâcle. Du coin de l’œil, Valorum remarqua néanmoins que le Sénateur de Chandrila était présent. Le doute était cependant toujours visible sur son visage. L’heure était venue pour Valorum de sortir son dernier atout.

- Avant que le vote ne commence, honorables représentants, j’estime qu’il est de mon devoir de vous fournir une toute dernière information. Les leaders séparatistes réunis sur Géonosis ne se sont pas contentés de proclamer leur autonomie au sein d’une Confédération des Systèmes Indépendants. En effet, grâce à nos valeureux chevaliers Jedi envoyés sur les lieux, il nous est parvenu des images particulièrement glaçantes dont vous devez avoir connaissance avant de vous prononcer définitivement.

Alors, depuis la nacelle frappée du sceau de la chancellerie, un projecteur diffusa un enregistrement holographique. La lumière bleutée sembla se matérialiser dans une large surface occupant la majeure partie de la Grande Rotonde, et l’assemblée tout entière fut frappée d’effroi. Pour chaque individu témoin de cette vision, ce qu’elle représentait avait quelque chose de cauchemardesque. Au milieu de ce qui semblait être les profondeurs d’une ruche géonosienne, des chaînes de production des centaines de chaînes de productions autonomes s’attelaient à produire diverses pièces détachées et armements. Le vacarme de cette industrie, le martèlement des machines modelant le métal et les nuages de braises émanant des fonderies donnèrent à la scène un aspect infernal. Ce que cet enregistrement révélait, c’était une gigantesque usine de droïdes de combat. Alors qu’elle était à peine proclamée, la Confédération produisait déjà une vaste armée pour écraser la République.

C’est alors que le vote commença, sans qu’on ait pris la peine de faire disparaître la vision menaçante de l’ennemi confédéré préparant ses légions. Nul n’osa ajouter quoi que ce soit, et tous se penchèrent sur les écrans de lumière bleue pour voter. Sur certaines plateformes, on pouvait observer des réactions de pure panique, des sénateurs ne pouvant s’empêcher de trembler face à la vision de cette force militaire naissante que nulle puissance républicaine ne semblait pouvoir arrêter. Pas même les Jedi. La sueur perlait sur les fronts alors que la terreur envahissait la Rotonde. En quelques minutes, l’intégralité des Sénateurs républicains avaient eu l’opportunité de se prononcer. Et comme les opposants l’avaient prévu, ce fut une victoire écrasante pour Antares Valorum. Le nombre de votes rejetant la proposition se comptait presque sur les doigts d’une main.

- Sénateurs, sénatrices. Il est à la fois merveilleux et terrible de recevoir un tel pouvoir des représentants des systèmes de notre République. Votre confiance m'honore, et je fais devant vous le serment que ce pouvoir, je ne m’en servirai que pour préserver la liberté. Ne craignez pas l’ennemi confédéré. Par le passé, notre démocratie a vaincu des adversaires tout aussi dangereux, alors que la République n’avait pas encore atteint son Âge d’Or. Il reste de l’espoir. Pour se doter à nouveau des forces nécessaires pour assurer sa survie, la République formera une grande alliance avec les cloneurs de Kamino. Grâce à leur aide, nous allons former une Grande Armée de la République que les criminels séparatistes apprendront à craindre !

Alors que Valorum prononçait ces derniers mots, l’infernale industrie géonosienne laissa place à une vision bien différente. Des bataillons de soldats en armure défilaient en rangs serrés, l’arme au poing, prêts à combattre la vision cauchemardesque qui avait causé tant d’effroi parmi l’assemblée. Un tonnerre d’applaudissements retentit alors. En ayant à la fois révélé l’ampleur de la menace et délivré la solution pour contrer l’ennemi, Valorum semblait avoir conquis la Rotonde tout entière, et même les représentants réputés pour leur passivité lors des débats se retrouvaient à acclamer avec enthousiasme le Chancelier Suprême.

Après la levée de la séance, le Chancelier fraîchement investi des pleins pouvoirs ne put s’empêcher de vérifier quels sénateurs avaient eu l’audace de s’opposer à la proposition. Parmi la courte liste, un seul nom attira son attention : celui de Siverius Gallen. Ce fut l’ultime acte de rébellion contre le pouvoir désormais absolu d’Antares Valorum. Désormais, nul ne pouvait se libérer de son emprise, et la chose enfouie profondément dans l’esprit du Chancelier n’était pas prête à abandonner ce pouvoir de sitôt.
Par la victoire, mes chaînes sont brisées.

Le chancelier avait accompli un grand pas en avant pour satisfaire un peu plus la voracité de la chose. Désormais, nul ne pouvait contester son pouvoir absolu su ;tr la République. Lorsque la guerre serait terminée, il serait à la tête du tout premier Empire galactique, et accomplirait ainsi le rêve que des dizaines de générations de ses éminents prédécesseurs n’étaient pas parvenu à réaliser. Cela suffirait-il pour apaiser Sa faim ? Le Chancelier en doutait. Le côté obscur de la Force lui avait donné une puissance considérable et un pouvoir sans limite, mais il avait aussi éveillé en lui une bête qu’il parvenait à museler avec de plus en plus de difficulté.

Lorsqu’il parvint à rejoindre ses appartements alors que la nuit tombait sur la coupole du Sénat, Antares Valorum avait l’apparence d’un homme, mais il semblait éreinté, bien plus que n’importe lequel des représentants de la Rotonde. Il semblait ne pas avoir dormi depuis des jours, comme s’il avait mené une lutte épuisante toute la journée durant.

Pour se relaxer, il alla chercher une bouteille de whisky corellien caché dans une étagère pour les grandes occasions. Au moment de la saisir, il se rappela que c’était Siverius Gallen qui la lui avait offerte. Il balaya l’information de son esprit fatigué. Cela n’avait aucune importance. La seule chose qui comptait, c’était qu’il venait de porter le coup fatal à ceux qui pouvaient encore s’opposer au commencement de son règne sur la galaxie. Et il devrait bientôt recommencer le rituel. Il soupira.

Au cours de décennies d’étude, Valorum s’était révélé être l’un des éléments les plus prodigieux de l’histoire de son ordre, capable d’acquérir et de maîtriser une quantité phénoménale de savoirs ésotériques et de pouvoirs avec une facilité déconcertante. Malheureusement pour lui, sa plus grande qualité s’avéra très vite être également sa faiblesse. Il était si doué, si talentueux et si avide de savoir qu’il avait péché par imprudence au cours de ses études. Le côté obscur avait fragilisé son esprit, exalté sa passion et sa soif de puissance, jusqu’à le changer progressivement en une entité bestiale. C’est dans un moment de lucidité qu’il avait compris les effets que le côté obscur avait eu sur sa psyché, et il travailla sans relâche pour limiter les effets de cette corruption sur son corps et son âme. Mais ces derniers temps, la tâche était devenue beaucoup plus ardue qu’elle ne l’avait été par le passé… Était-il devenu si faible ? Ou bien avait-il eu dès le début la naïveté de croire qu’il pouvait échapper au destin que lui réservait la Force ?

Valorum s’apprêtait à prendre une gorgée de l’alcool doré, quand il ressentit tout à coup une présence dans la pénombre de l’appartement. Il fit volte-face pour se retrouver face au visiteur. Dans l’obscurité, ses yeux ne pouvaient discerner sa forme, mais ses sens ne le trompaient pas. Il reconnaissait entre mille cette aura si particulière. Il adressa un sourire satisfait à la nouvelle venue, dissimulée dans les ténèbres.

- Tu as fait du bon travail avec Dalhader. Il a présenté sa proposition avec une telle conviction, c’est à croire qu’il était certain que l’idée venait de lui.

- Je n’ai fait que suivre vos instructions, Maître. Vous m’aviez demandé de contrôler son esprit pour lui inspirer cette illumination. Rien de bien compliqué.

Cette voix douce mais glaciale venue de l’obscurité évoquait étrangement le sifflement d’un serpent, mais elle était malgré tout étrangement envoûtante. On avait le sentiment que cette voix pouvait soumettre à sa volonté même la plus inflexible des créatures.

- En effet. Nous avons eu de la chance cependant. Les Jedi ne semblent pas avoir ressenti ta présence dans la Force. C’est là une belle preuve des progrès que tu as réalisé. Cependant, il te reste beaucoup de choses à apprendre avant de me surpasser, jeune apprentie.

En réalité, Valorum n’était pas si certain de cette dernière affirmation, et il se demandait parfois si cette beauté effroyable n’était pas en réalité plus talentueuse encore qu’il ne le fût.

Si forte. Si belle. La Force seule savait à quel point la bête au fond de lui rêvait de la consumer dans sa quête de pouvoir. Cependant, elle n’était pas encore assez puissante. Elle n’était pas le sacrifice ultime qui lui permettrait de dominer la Force une bonne fois pour toute. Elle n’était pas l’Elue. Mais elle restait l’être le plus puissant dans la Force qu’il ait eu le privilège de croiser au cours de sa quête.

- Il nous reste beaucoup de travail, mon apprentie. Nos pions séparatistes jouent parfaitement leur rôle, mais nous devons nous assurer de la fiabilité de Zatoq. De plus, nos recherches sont loin d’être terminées, beaucoup de secrets de la Force doivent encore être révélés.

- Que souhaitez-vous que je fasse, mon Maître ?

- Pour l’heure, rends-toi sur Géonosis. Nous devons nous préparer pour la grande bataille à venir. Nous avons besoin d’une victoire républicaine, mais les clones doivent rencontrer une opposition suffisamment solide pour que les bureaucrates de la « ruche » sentent l’existence de la menace. Ils doivent ressentir la peur de l’ennemi pour devenir dociles. Cette guerre doit durer, car c’est au cours de celle-ci que nous aurons la tâche de bâtir les fondations de notre Empire.

- Et si la CSI remporte cette guerre ?

- Elle ne la remportera pas. Une fois le moment venu, je briserai moi-même les séparatistes.

Il repensa à son propre maître, un guerrier exceptionnellement sage et puissant dans la Force, mais qu’il n’avait eu aucun mal à défaire. S’il avait réussi à abattre un tel adversaire, les leaders confédérés ne seraient en aucun cas un problème. Après tout, ils semblaient déjà prêts à s’entretuer, les achever ne poserait donc aucune difficulté.

- Maintenant, va. Remplis ta mission au nom de notre Empire, Anathema.

A ces mots, la présence de l’étudiante des arts obscurs cachée dans les ombres se volatilisa. C’est alors que, pour la première fois depuis qu’il était sorti de son antre, il revint à Valorum ce murmure qui lui était parvenu dans les profondeurs.

« Sais-tu pourquoi tu n’y parviendras jamais ? Tu ne pourras jamais me vaincre, car jamais tu n’as haï quiconque autant que je te hais. »

L’espace d’un instant, un frisson parcourut l’échine de l’homme le plus puissant de la galaxie. Pensif, le Seigneur Noir des Sith, Darth Ignicius, contempla les nuées de speeders, défilant tels des étoiles filantes entre les gratte-ciels de Coruscant.
La Force me libérera…

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La Force

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Mer 17 Juil - 0:31
Musique d'ambiance:

Coruscant n’était pas si ingrate que cela finalement. Avec patience, passion et réflexion, il avait su l’apprivoiser, la dompter et d’une dernière caresse de la main, il l’avait faite pliée. Il n’était plus Antares Valorum, mais le Chancelier Suprême Valorum, investi de pouvoir exceptionnel que nul n’avait possédé avant lui. Et que nul ne lui retirerait.

Dans le calme de son bureau, devant l’immense baie vitrée qui surplombait la capitale, il se prit à rêver. De la Guerre, de la victoire, et de son Empire. Le pouvoir. La puissance. Posant l’une de ses mains sur la surface froide et lisse, il se laissa doucement envahir par les vibrations qui émanaient de cette glorieuse cité. Il percevait tout de la masse grouillante qui la peuplait : les joies, quelques rires, mais aussi les colères, les peines, la rage et bien évidemment, la peur. Une peur finement distillée par ses soins, et par la Guerre qu’il était enfin parvenu à déchainer. Il ferma les yeux, refrénant un fort désir de violence.
La Force obscure résonnait à travers chaque atome de son corps, alimentant sa soif, et il fallait une grande volonté pour ne pas céder à son appel pourtant si séduisant.


Il se prit à rire. Un rire sombre, un peu fou, mais salvateur. Après tout, il avait berné les Jedis même, les soi-disants grands maîtres de la Force, enfermés dans les tréfonds de leur Temple. Sous leur yeux, il venait de poser les bases de son futur Empire, sans qu’ils ne s’y opposent. Et si la Guerre était une diversion comme une autre et il viendrait bientôt le temps ou il les ferait plier eux-aussi. D’une manière ou d’une autre. Mais à chaque jour suffit sa peine.

Pourtant, la patience lui manquait aujourd’hui, ce qui était un comble après avoir attendu toutes ses années pour arriver à ses fins, pour assouvir cette faim. Mais les débuts chaotiques de la Guerre étaient préoccupants.
Il avait chargé Anathema, son apprentie, de faire monter la colère et le désir de vengeance au sein de la CSI, surtout auprès de l’ambitieux Crion Zatoq qui, sous ses airs faussement modérés, se révélait finalement être un adversaire difficile à mettre à terre.
Il aimait quand on lui résistait, mais cet homme commençait à lui poser sérieusement problème.

Ces clones faisaient des merveilles pourtant. Des ravages plutôt. Mais la force de frappe droïde des Séparatistes ne semblaient pas vouloir se disloquer pour autant. C’était fâcheux. Peut-être devrait-il s’en charger lui-même. Ou peut-être devrait-il laisser Anathema s’en charger pour lui.

Anathema. Sa disciple. Sa belle et puissante adjointe. Une instigatrice hors pair mais qui le mettait actuellement dans état de rage assez important. Cette vipère était en retard et curieusement, il ne parvenait pas à la percevoir dans la Force. Il l’avait forgé dans la violence, l’avait introduite à la haine dans ce qu’elle avait de plus beau et de plus douloureux. Un pion inestimable mais qu’il surveillait près. De très près. Peut être par méfiance, mais surtout parce qu’elle lui était plus qu’utile actuellement. Au final, beaucoup de choses dépendaient d’elle.

Mais à chaque fois qu’il la voyait, il ne pouvait s’empêcher de repenser à la petite fille qu’elle avait été, pervertie et meurtrie par ses soins. Une réussite.

Elle ne l’avait jamais déçu, ne s’était jamais opposée à lui. L’obéissance était devenue comme une seconde nature chez elle, et elle l’avait conduite aux confins de l’univers pour faire aboutir les plus sombres desseins de son Maître.
Mais les mers les plus calmes font les plus terribles tempêtes. Une étendue d’apparence placide qu’il avait d’ailleurs agité lui-même par bons nombres d’années d'entraînement, de maltraitance, et d’apprentissage plus sévère que juste. Mais tel était l’ordre Sith. Ils ne devaient jamais renier leur violence, leur passion, c’était leur force. La Force qui émanait du côté obscur et qui les rendait chaque jour plus puissants.
Puissants parfois au point de s’entretuer. Mais il avait besoin d’elle aujourd’hui. Autant qu’elle avait besoin de lui. Et l’équilibre qu’ils avaient su créer régnerait un jour sur la Galaxie. Il n’arrivait plus à voir les choses autrement désormais.

Une vague intense et sombre le parcouru brièvement, le sortant alors de ses réflexions alambiquées. Anathema. Elle était dans le palais et il pouvait maintenant ressentir chacun de ses pas, chacune de ses respirations. Il était d’ailleurs curieux de la voir s’ouvrir ainsi, mais peut être espérait-elle ainsi obtenir une quelconque clémence de sa part concernant son très regrettable contretemps.
Le fort lien mental qu’ils avaient tissé aurait de quoi dérouter même le plus puissants des Jedis. Et lorsqu’il pénétrait dans la tête de cette femme, il n’y entendait généralement que des cris. Les cris de l’enfant jadis apeurée par tant de pouvoir et dont la volonté afin fini par céder à l’esprit puissant du Seigneur Noir.

Le contrôle. Qu’est ce qu’il aimait ça. Lui rappeler l’origine de sa puissance au travers de ce puissant lien mental, comme une laisse électrisante enroulée autour de son cou et qui laissait une marque indélébile sur sa peau pâle.

Un sourire mauvais se dessina sur son visage légèrement ridé. Son apprentie était quelqu’un de très intelligent. Et elle savait qu’avec son “ascension” récente, il ne pouvait rien faire contre elle au risque de se trahir, de briser des années à juguler ses pouvoirs pour se fondre dans la masse des politiciens et ne pas attirer les soupçons.
Alors il attendit qu’elle vienne jusqu’à lui, le regard concentré sur les lumières qui se diffusaient dans le brouillard, tels les fantômes de toutes les personnes qu’il avait tué. De doux souvenirs.

La porte s’ouvrit enfin dans un bruit sec et le silence qui envahit l'alcôve se fit glaçant.
Anathema, avec sa grâce légendaire venait de faire son entrée, et rien d’autres que le calme émergeait de sa personne. Elle s’avança doucement au centre de la pièce, et il ne vit pas l’étrange sourire qu’elle arborait.
Face à ce silence, le chancelier suprême grinça des dents, préparant son attaque, malgré sa rage interne qui ne souhaitait que soumettre la nouvelle arrivante à son pouvoir. Et le fait qu’elle ne dise rien l’agaçait fortement.


- Tu es en retard. Très en retard.

Son ton était sec, mesuré, susurré entre ses dents serrées comme s’il allait lui sauter à la gorge et la dévorer. Au travers du lien qui les unissait, la disciple du côté obscure pouvait sans doute le ressentir. Mais au lieu de poser un genou à terre en signe de soumission, elle ne bougea pas, campant sa position droite et rigide au milieu de la pièce. Sa voix douce lui parvint alors.

- Pardonnez moi.

Valorum cligna des yeux avant de détourner lentement les yeux vers elle, passant son regard légèrement au dessus de son épaule. Anathema, son Anathema, aurait accolé le titre de Maître à sa réponse. Sa voix se serait tordue dans une légère supplique face à la colère sourde de l’homme qui l’avait formé. En fait, elle ne serait jamais arrivée en retard.

Pour autant, il ne se retourna pas, tentant de percevoir le reflet de sa disciple dans l’épaisse couche de verre devant lui. Et à nouveau l’apprentie Sith restait désespérément silencieuse. Et lorsque leur regard se trouvèrent enfin, l’échange fut tellement intense que Valorum se surprit à détourner les yeux.
Le sourire d’Anathema s'étendit un peu plus. Il n’avait toujours pas compris ce qui l’attendait.


Le chancelier se gratta la gorge, fronçant les sourcils dans un tic nerveux. Il mit cela sur le compte des informations que la jeune femme détenait et qui allégerait sans doute un peu son âme. Il relâcha alors la pression mentale qu’il exerçait sur elle afin de reprendre son rôle de Chancelier.

- Alors? Quelles sont les nouvelles de la CSI? Tu as pu accomplir ta mission?

Cette fois, elle ne répondit pas. Il s’impatienta. Mais avant que sa rage n’ait pu déferler hors de son corps, son esprit se vrilla, les sons tournèrent violemment dans tête dans une succession de flash qui lui firent poser ses mains sur ses tempes dans la surprise. L’esprit de la jeune Sith venait subitement d’accrocher le sien, les connectant d’une façon inattendue à ses souvenirs.

-------

- Et pourquoi devrais-je vous faire confiance?
- Car même si nos objectifs sont différents, et il y’a une chose que nous voulons tout les deux.
- Ah bon. Et qu’est ce?
- Antares Valorum.

-------

La tête toujours entre ses mains, il ouvrit brusquement les yeux, reconnaissant les voix fantomatiques. Elle et... Crion Zatoq, en personne. Mais ce bref contact n’apporta pas les réponses que le fameux Antares Valorum souhaitait. Et si la surprise était de taille, il avait toujours su que cela pouvait arriver. Et cela ne fit qu’attiser sa colère.
Le chancelier se retourna alors,  légèrement voûté dans une position agressive, comme une bête féroce. Il réalisa alors l’ampleur du danger juste devant lui. Il rugit violemment sur son apprentie, les points serrés et le regard brillant. Elle l’avait…


- Trahi! Tu m’as trahi!


Le sourire d’Anathema lui était maintenant pleinement et il sentit son visage se métamorphoser sous le coup de la rage. Sans attendre,  Antares Valorum attira son sabre à lui d’un geste sec, lorsque la voix douce de son apprentie vint déclencher une série de frisson dans son corps. Elle l’avait berné. Comme son Maître l’avait fait de tout les pontes de la République.

- Pouvait-il en être autrement...Darth Ignicius?

Immédiatement après, elle s’élança, bondissant devant lui, grimpant tel un félin sur son bureau tandis qu’elle amassait entre ses mains une partie de sa puissance. Le cylindre métallique de son sabre venait à peine de toucher les doigts du Chancelier lorsqu'il fut balayé vers l’arrière sous la vague de force, pulvérisant par la même occasion la vitre derrière lui en une multitude d’éclat luminescent.

Les pieds d’Anathema tombèrent violemment sur sa poitrine alors qu’il se protégeait le visage dans un ultime réflexe, propulsant ainsi le duo dans le vide. L’ancienne apprentie Sith, car il était clair qu’elle ne l’était plus désormais, continua sa torture mentale alors qu’ils chutaient, cadenassant leur deux âmes ensemble. Le temps parut alors se figer dans la chute.


----------

- Valorum est un seigneur Sith! Vous vous rendez compte de l’impact que pourrait avoir cette information sur le cours de la guerre.?
- Oui.

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Les minutes s’accélèrent ensuite, rattrapant le temps perdu. Renvoyant un vague mental à la sorcière Sith, Valorum se dégageait violemment de cette présence gênante par un éclair rougeoyant, qu’elle para avec la lame de son sabre laser, qui surgit au travers de la brume polluée comme une condamnation.

La chute se poursuivit et les mena deux étages plus bas, sur la terrasse de la cafétéria. Le choc avec le sol fut d’une violence telle que l’intégralité des tables et des personnes présentes furent balayés une bonne dizaine de mètres plus loins.

Au milieu des débris et des hurlements, Valorum se tenait debout, son propre sabre dans sa main, au centre d’un cercle concentrique de dalles craquelées et brisées.
Et Anathema le toisait quelques mètres plus loin, les deux bras écartés en signe de provocation. Autour d’eux, les gens criaient et couraient pour se mettre à l’abris, ignorant les blessés et les curieux s’attroupant contre les vitres, ahuris devant le spectacle mortel qui allait débuter sous leurs yeux.


Un brouhaha s'éleva alors au dessus de l’agitation, étouffé par le bruit continu de la ville.

- C’est le chancelier suprême?
- Comment ont-ils pu survivre à une telle chute!
- La sécurité! Que quelqu’un appelle la sécurité!
- Une ambulance! Les secours!
- Un Sith! Les rumeurs étaient vraies!

Sans se départir de son sourire devenu carnassier, Anathema fit alors quelques pas pour se sortir des brisures du sol. Autour d’eux, le verre continuait de tomber comme les fines pluies de l’été.

- Alors Valorum! ou plutôt Darth Ignicius! C’est tout ce dont un seigneur Sith est capable?

De cris de surprise s’élevèrent brusquement et les yeux du chancelier suprême se teintèrent alors de jaune, son visage se veina de dessin sombre. Il éclata d’un rire sombre et repoussa violemment sa disciple d’un simple geste de la main. Il la dévisagea gravement, sa colère envahissant l'atmosphère. Utilisant le lien mental qui les unissait, il lui renvoya les pires instants de son entraînement, pour la faire vaciller.

- Pourquoi Anathema! Tu as besoin de moi! Tu ne peux pas me vaincre! Plus personne ne le peut!

D’un mouvement rapide du bras, son sabre s’envola alors dans une trajectoire courbe qui aurait pu toucher la sorcière si elle n’avait pas esquivé l’arme d’un salto arrière avant de le dévier d’un éclair. Lorsque ses pieds touchèrent de nouveau le sol, elle s’élança, véloce et forte sur ses appuis.
Une nouvelle vague de force faillit la faire tomber dans sa course tandis que le sabre de son ancien maître revenait dans sa main. Proche, il arma son coup, et le puissant couronné s’abattit sur la tête de son apprentie qui le para à la dernière seconde. Le choc fit hurler les quelques curieux encore présent qui s’enfuirent en comprenant enfin les risques d’assister à cet affrontement.


La rage les animaient désormais, déformant leurs visages et leurs corps sous l’appel du côté obscure. Valorum renvoya à nouveau les cris de la jeune Anathema dans son esprit, tentant de la briser de nouveau. Mais il n’avait pas envisagé un instant qu’elle soit devenue aussi forte mentalement, et alors que leurs sabres s’entrechoquaient dans leur danse mortelle, elle trouva un nouveau passage dans l’esprit de son ancien Maître.

----

- Qu’attendez-vous de moi.
- Je veux que vous diffusiez cette information de partout. Sur toutes les ondes. Tout le monde doit savoir.
- Et qu’est ce que j’y gagne?
- Une victoire sur la République.
- Et vous?
- Une vengeance.

----

La peur. Voilà ce qui saisit et déchaîna Valorum face à l’effondrement de son grand projet, devant le constat terrifiant que la puissance de sa disciple lui échappait complètement.
Mais la peur mène au côté obscure. Elle était sa maîtresse, la source de son pouvoir. Et Anathema ne put qu’encaisser son coup de pied, parant puis esquivant chacune des ses attaques galvanisées par sa haine. Un nouvel éclair s'abattit tel la foudre, et la sorcière Sith peina à contrer ce pouvoir devenue subitement si immense qu’il perturberait le cours de la Force sur plusieurs kilomètres. Elle vacilla lorsque Valorum tenta de nouveau de plier son esprit et renvoya une nouvelle vague pour mettre fin à l’agression.

La voix rauque du chancelier tonna alors :


- Tu as besoin de moi Anathema.

Et cela était vrai. Elle avait besoin de lui. De le mettre à terre devant toutes ces caméras, tout ces yeux, qui encadraient maintenant leur champ de bataille. Elle avait besoin de lui pour renaître, pour sa vengeance personnelle. Lui renvoyer toute la souffrance qu’elle avait enduré à son service serait salvateur. Esquivant un nouvel éclair, elle le dévisagea méchamment, préparant sa nouvelle attaque.

- Oui. Mais ce sont vos règles. Et je vais y mettre fin.

L’ancienne apprentie roula alors sur le sol pour briser la distance, elle prit appuis sur le sol et tourbillonna dans les airs, prête à décapiter son ancien Maître. Mais elle dévia son coup au dernier moment et le sabre de ce dernier vint se lier au sien, entrainant leurs armes dans une ronde dangereuse. Le dégagement ne fut pas en faveur de la sorcière Sith qui dut se fendre sur le côté pour éviter une blessure fatale. Son bras se plia alors dans un brisé qui eut juste le temps de frôler l’épaule du chancelier avant qu’il ne la repousse d’un nouvel éclair.

Puis, il se déchaîna de nouveau. Les poussière se mirent à tourbillonner avec les débris de verres et tout se dirigea subitement vers la disciple du côté obscure, propulsée par le pouvoir de Valorum.
Balayant l’air de sa lame, Anathema se protégea des débris les plus gros, les plus petites particules criblant ses vêtements et sa peau dans une multitudes de petites tâches rougeâtre.


La douleur. Elle n’avait connu que ça avec lui. Et il le lui rappela de nouveau, profitant de sa seconde de perturbation pour la souffler d’une nouvelle vague. Du nuage léger qui venait de se former, Ignicius surgit tel un prédateur affamé juste devant elle.

Le calme et réfléchit Chancelier était redevenu ce qu’il était vraiment, un être hideux et violent. La lueur de son sabre se diffracta alors sur les petits objets en suspension, trahissant ses mouvements, mais les cris de sa jeunesse résonnèrent de nouveau dans sa tête. Elle hurla pour rejeter son esprit hors du sien lorsque le Seigneur Sith fut de nouveau sur elle. Ils armèrent leurs coup et le choc de leurs attaques simultanées pulvérisa les dernières vitres encore debout. Face à face, son Maître la dominait, lui faisant plier les genoux sous sa force, torturant doucement son âme. Mais il n’était pas dupe, et venait de comprendre au moins une partie de son plan.


- Tu ne veux pas me vaincre, tu m’aurai déja tué sinon! Pourquoi. Pourquoi!

Les yeux d’Anathema parurent s’illuminer brièvement et une nouvelle bulle de Force éclata pour séparer les assaillants. Et Darth Ignicius hurla de rage et de douleur quand l’esprit d’Anathema percuta de nouveau le sien.


-----

- J’accepte. Mais à une seule condition.
- Je vous écoute.
- Je veux Valorum. Vivant.

-----

Les éclairs s’entrechoquèrent de nouveaux en guise de réponse, les sabres aussi, dans des spasmes de lumières aveuglants. Et à chaque coup, il hurlait:

- Pourquoi Anathema! Nous étions si prêt du but. Ensemble, l’univers aurait été à genoux.

Et en face, Anathema luttait, résistait, rassemblant lentement ses pouvoirs pour tenir tête à cet homme si puissant qu’il devait être arrêté. Elle essuya sa bouche de toutes la poussières collées par la sueur et au sang et bondit de nouveau vers lui, le prenant de vitesse.

- Votre plan est sans intérêt pour moi! Je vois plus grand que vous ne le pourrez jamais.

Les lames se croisèrent de nouveau et d’un dégagement précis, la sorcière écarta la lame du Seigneur Noir, ouvrant sa ligne, le laissant sans protection. Son poing heurta violemment le visage de son maître, suivit d’un éclair qui le fit s’affaisser au sol.

Ignicius sentait l’air siffler dans ses poumons,  le sang couler sur sa bouche, son menton. Son apprentie était-elle si puissante qu’il ne l’avait jamais remarqué? Quelque part c’était un accomplissement. Voir le disciple surpasser le maître était la plus grande des récompenses. Essoufflé, expurgé d’une partie de sa colère, il planta ses orbites devenues rouges dans celles de son adversaire, se préparant à l’inévitable même si une partie de son être refusait cette voie. Il toussa, et d’une voix grave, il énonça son terrible destin et celui de son apprentie. Car telle était la loi chez les Siths.
Par deux.
Toujours.
L’apprenti doit terrasser le Maître.
Toujours.


- Tu dois le faire Anathema. Détruis moi.... Fais le!

Anathema s’avança lentement vers lui, menaçante, une aura rouge pulsant autour d’elle faisant voltiger ses cheveux. Elle était couverte de poussières et de sang, mais jamais elle n’avait paru aussi belle, aussi puissante. Et Ignicius aurait pu rire de cet instant.

- Je vais vous détruire. Et tout ce que vous avez construit.


Mais sa mâchoire se serra brusquement. Sa vie n’était rien face à l’étendue de son projet, et il était clair qu’Anathema n’était pas la pour le poursuivre. Tant de souffrance, tant d’année ne pouvaient être réduite au néant par cette arrogante femme. Non.
Dans un dernier regain d’énergie, il s'élança à nouveau sur elle, sabre tiré, s’introduisant de nouveau dans sa tête pour briser sa volonté.


- Jamaiiiiis!

La foudre s'abattit de nouveau et ricocha plusieurs fois sur leurs lames en formant une immense toile. L’énergie qui s’accumulait entre leurs armes grandissait, alimentée par toutes la puissance restante d’Ignicius et sa disciple tentait de contenir. A cet instant, ils avaient mal. Ils souffraient.
Mais Anathema avait été éduqué dans cette même douleur que celle qui la brûlait actuellement. Et son ancien Maître n’avait sans doute pas anticipé qu’elle la rendait également plus forte.
Dans un hurlement sinistre et déformé, elle approcha sa main de l'orbe d’énergie qui venait de se former entre eux et la propulsa de toutes ses forces sur le Seigneur Sombre.


Le choc fut terrible et fit trembler le sol, l’air se rechauffa de plusieurs degrés. Mais il n’y avait plus rien à détruire ici.


Lâchant son sabre, Ignicius retomba lourdement sur le dos quelques mètres plus loin, inconscient. Il était parvenu à absorber une partie de ce pouvoir, mais le reste l’avait submergé dans un flux tellement intense que sa volonté avait finalement cédé.
Le grand Darth Ignicius ne bougeait plus. Les rumeurs sur l’identité véritable du Chancelier Valorum venait d’être confirmée après un combat destructeur en plein milieu de Coruscant, capturé pour l’éternité par les caméras de sécurité.


Essoufflée, Anathema fixa le corps inerte du Sith déchu, guettant un éventuel mouvement de sa part. Mais mis a part sa respiration faible, il ne bougeait plus. Elle rengaina son sabre et s’avança vers lui, son sourire revenu sur ses lèvres.
Elle l’avait fait. Elle avait brisé Darth Ignicius.


Le combat s’était déroulé à une vitesse impressionnante et la sécurité n’était pas encore apparue. Ni même les Jedi. Mais nul doute qu’ils convergeaient tous vers sa position. Si elle attendait encore, le temps allait finir par lui manquer.
Anathema appela alors le petit speeder qui l’avait déposé quelques étages plus haut. Et avant que la poussière n’ait fini de retomber et de dévoiler le paysage dévasté aux prochains arrivants, la sorcière se saisit de son ancien Maître et le chargea sur son dos. Le speeder se posa à quelques mètres et alors qu’elle activait les moteurs, un fracas se fit enfin entendre.

Mais c’était trop tard, plus personne ne l’arrêterait maintenant. Et elle aurait rejoint l’espace Séparatiste avant même que les Jedi n’ait pu trouver sa trace.
Regardant son ancien Maître inconscient, Darth Anathema disparu des radars, prête à sonner le renouveau de l’ordre Sith. Son ordre Sith.


------------------

- Nous apprenons à l’instant qu’un incident vient de se produire au palais sénatorial, impliquant le Chancelier suprême Valorum et une personne inconnue…
-... confirme les rumeurs récentes comme quoi Antares Valorum serait en fait le Seigneur Sith Darth Ignicius….
-....Maître Sarro, comment les Jedi ont-ils pu passer au travers de cette information?
-...C’est un coup dur porté à la République. D’après nos informateurs, la CSI serait impliquée dans cet attentat…
- … la question est de savoir si la République arrivera à se relever alors que la Guerre fait toujours rage. Et maintenant, une page de publicité.


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La Force

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La Force
Maître du Jeu
Jeu 14 Nov - 23:05
Sa première pensée fut que tout ceci ne devait être qu’un rêve, un message du coté obscur.
Puis, Darth Ignicius, dit Antares Valorum prit conscience de son propre corps et pire encore, de sa faiblesse.
Il sentait ses os cassés, ses muscles déchirés, sa peau brûlée par le pouvoir démentiel qu’il avait fait jaillir de son corps. Impossible de se mentir ou de douter sur ses ecchymoses et sa faiblesse généralisé. Il en connaissait les symptômes et les raisons mais n’avait jamais expérimenté une telle faiblesse, même dans ses plus rudes années d'entraînement.
Le Seigneur Noirs des Sith n’avaient pas encore ouvert les yeux, tentant de feindre encore l’inconscience. Car il avait besoin de temps pour digerer la chose.
Ignacius, lui, le maitre de la Galaxie, l’Empereur en devenir avait...Non .. Non.. Non ! NON ! Et pourtant si!



Il.

Avait.

Perdu.

Cette pensée déclencha en lui un torrent de colère de frustration comme peu de fois il l’avait éprouvé dans sa vie. Et alors aussitôt ses blessures lui semblaient se réouvrir, ses os se briser encore et encore et ses nerfs être plongé dans un torrent de lave brûlante. Pas un centimetre de son corps ne ressentait pas cette douleur. Pas une fibre de son être ne fut surpris par l’intensité de cette dernière. Mais pire encore pour l’ancien maitre de la Galaxie, cette douleur aussi vive que puissante lui faisait se rendre compte qu’il ressentait un manque flagrant. Un manque si grand qu’il éclipsa dans son esprit et sa colère et sa douleur : Il ne ressentait plus la Force Obscure en lui.


Il ne ressentait plus la Force du tout.

Hébété le vieil homme ouvrit les yeux pour regarder autour de lui. Sa premiere surprise fut en premier lieu, d’etre capable de le faire. Au vu des connaissance de son apprenti il aurait tout aussi bien avoir été extrait de son corps et n’etre plus qu’un cerveau dans une cuve. Après tout, pour développer le général Phobos, il avait bien mener les Séparatiste a faire ce genre d'expérience sur des sujets prometteurs avec plus ou moins de succès.
Mais non. il avait encore ses yeux, ses bras, ses mains, ses jambes. Ses vetements etaient les meme que lors de son combat sur Coruscant. Ses mains blessé parcoururent meme son visage et l’arrière de son crane à la recherche de quelque chose mais aucune sondes ou prothèse étrange ne semblait être la cause de sa coupure avec le courant universel qui parcourait normalement son être.
Alors le viel homme se mit enfin à s'intéresser à l’endroit même où il était. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre. Il n'était dans rien de moins qu’une prison. Une cellule construite à n’en pas douter pour lui seul et nul autre.
Le sol, les murs, meme le plafond était constitué de champs de force semi transparent. Le maitre de la galaxie s’approcha de l’un d’entre eux pour voir le reste de la pièce ou il était détenu. Comme il s’y attendait, il n’y avait pas grand chose à voir. Sa cage était engoncé dans une pièce à peine plus grande, de couleur sombre, sans meuble visible.

-La décoration te plait ? De toute façon, c’est la seule chose que tu ne verra plus jamais.

De l’autre bout de sa prison, cette voix reveilla sa fureur. Anathema ! Cette maudite imbécile ! Et aussitôt la douleur revient, aussi violente que sa haine. Le Seigneur Sith, affaibli par son combat et ne trouvant plus son lien avec la Force pour résister, s’écroula au sol, remarquant à peine les lumières rouges illuminants les murs sombres de la pièces. Il luttait pour rester conscient face à la douleur et se raccochait à la haine qu’il éprouvait contre son ancienne apprenti. Quel supplice il lui ferait subir ! Que sa vengeance serait terrible ! Dès que cette douleur s'arrêterait il lui ferais subir la même ! Et plus encore !
La traîtresse s'était rapproché de lui, faisant le tour de sa cellule et l’observait à travers le champs de force. Au sol, Ignicius ne voyait que sa robe blanche et ses pieds dépassant de celle ci.

-C’est douloureux n’est ce pas ? C’est Audun qui, en cherchant dans vos archives à décidé d'étendre le concepts du masque de torture Sith à une pièce entière. Nous avons travaillé longtemps à ce projet, notamment pour que vous en soyez le seul affecté.Plus de connexion avec la Force, plus de coté Obscur.. Rien .DU. Tout. Mais vous voir ainsi. Aussi faible.. Aussi pathétique…


L’ancien chancelier suprême senti alors ses membres être saisie et soulever. Tel une poupée de chiffon une puissance invisible le saisit et le releva en croix, au niveau d’Anathema. Entre la douleur et la colère il comprenait à peine ce qui lui arrivait et l’affreuse vérité.

-Rien que cela valait le temps et les sacrifices investis. J’aurais pu vous couper de la Force viel homme. J’aurais pu vous tuer. Mais nos nouveaux amis séparatistes ont d’autre projets et je vais prendre grand plaisir à voir votre déchéance et vos complots être réduits à néant.

Son ancienne apprenti relacha alors son étreinte et le viel homme retomba au sol, comme un pantin désarticulé. Malgré le supplice qu’il subissait il se releva, grâce à la puissance de son orgueil, s’appuyant tant bien que mal contre la barrière énergétique. Sa haine, jusque la dirigé contre celle qui l’avait mise dans cette position, lui avait aveuglé les deux sbires derrière la dame blanche. Des parodies de Sith, en tenue noire, et aux tatouages rituels.

-Tu te crois forte désormais ? Tu à formé deux patins.. Bravo ! Mais ce sont des milliers de Jedis qui viendront te traquer ! Qui détruirons ce que J’AI CRÉÉ ! MOI SEUL PEUT ENCORE TE SAUVER !
La jeune femme, qui commençait à s’éloigner ne se retourna pas. Seul ses deux sbires restèrent. Pour Ingicius c'était là une preuve de son arrogance et une chance pour lui. Une chance de retourner ses sbires contre elle, de sortir de ce piège de douleur et réparer les dégâts de cette petite imbécile. Elle avait trahis leur règles ancestrale. jamais plus de deux ils ne devaient etre. Sa folie provoquerait sa chute !

-Libérez moi ! Et.. Et.. je vous apprendrez les secrets du Coté Obscurs.. les secrets les plus…

-Silence vieil homme ! Nous avons déja vos secrets. Vous n’avez rien à nous apprendre.
-Et notre fidélité va envers Dame Anathema et la Confédération. Vos paroles ne nous intéressent pas.

Ignicius sentait une détermination forte dans leur voix. Une assurance certaine aussi.Mais il n’etait pas parvenue aussi haut dans le jeu Républicain sans une dose certaine de ruse et de manipulation. Si son corps etait faible et son esprit torturé par cette magie Sith oublié, sa langue elle, restait affuté. Et il savait jouer sur les peurs et les attentes des misérables en face de lui. IL surjouais presque la faiblesse pour distiller le doute. Presque..

-Et..Et serez vous aussi fidèles quand.. Quand elle choisira l’un d’entre vous seulement comme.. Quand vous devrez tuer l’autre pour devenir son Apprenti.. Quand il ne devra en rester qu’un.. Quand votre maître.. vous. trahira comme elle l’a fait… pour .moi..

L’effort lui avait tant couté qu’il s'effondra sur le champs de Force. Il haïssait tellement son état et cette douleur intense qu’il n'avait plus la force de se tenir droit. L’un d’entre eux s'avança vers lui, touchant presque du bout de son nez le champs énergétique qui le retenait.

-Mais, vieil homme.. Cela n’arrivera pas… Dame Anathema n’est pas notre Maitre. Elle est notre Seigneur. Nous somme les maîtres. Grâce à la Confédération nous n’avons plus à nous cacher.
Moi Darth Vaellom est libre de me montrer au plein joeur et de former de nouveau Sith pour consolider la glorieuse Confédération. Tous comme Dath Audun est libre de mener ses recherche. Contrairement à vous je lui tourne le dos sans peur car nous ne somme plus seuls. Notre Dame fait renaître les Sith au lieu de vivoter. Notre Sithadelle formera l’élite de la Confédération et une génération nouvelle de Sith au dogme et à l’esprit pur.

Vous, vous n'être qu’un débris. le reliquat désuet d’une époque révolu.

Sur ces mots aussi secs que cruel il s’avança vers la sortie, bientôt suivie par son camarade qui ne lui accorda ni regard, ni parole. L’ancien chancelier supreme se retrouva seul dans sa cage d'énergie et lutta longtemps contre sa rage et sa douleur avant de perdre connaissance.



Et les jours s'écoulèrent, exactement comme Anathema l’avait prédit.

Dans la douleur,la colère et la déchéance. Il n’avait ni accès à la lumière du jour, di assez à d’autre pièce. Le Seigneur Sith attendait la, dans son cube, que ses anciens pions ne décident de son destin. Il avait fini par comprendre la nature de sa prison et son fonctionnement. Sur les murs, les formes rougeoyante n'étaient rien d’autre que des glyphes de magie Sith, réagissant à sa propre colère, à sa haine et à sa passion. Plus ses sentiments étaient fort, plus sa douleur était grande. Plus il appelait à lui le côté obscur, plus ces symboles devenaient écarlate et dissipent son appel.

Il n’y avait qu’au moment ou il sombrait dans l’inconscience et quand il se réveillait qu’Antares Vallorum n'était pas déchiré torturé par cette magie.

Au bout d’un certain temps il comprit la solution à ce supplice. il lui suffisait d’accepter son destin. De repousser sa colère, sa haine. D’accepter de ne plus etre qu’un simple humain, soumis a la Force entière. S’il se soumettait, il ne souffrirais plus. Mais cette idée meme allait à l’encontre de sa nature et ne venait que renforcer ses ressentiments à l'égard de sa traitresse d’apprenti, de ses larbins de séparatistes et contre cette galaxie pathétique. Et puis, pendant les rares moments ou, sous une douleur extreme, il envisageait parfois de peut etre lacher prise et céder, des hologramme apparaissait. Des fragments d’actualités, visant à décupler sa colère.

Etait il vrai que sa guerre ralentissait ? Que Siverius Gallen, ce corniaux dirigeait ce qui aurait du etre SA republique ? Son futur Empire Galactique ? Anathema lui mentait peut etre. Elle lui mentait peut etre encore en lui montrant aussi les arrestations de ses espions, les jugements de ses pions, du coté républicain et séparatistes. Les promotions de minables qu’il avait écarté, comme Mettatron Deus chez les quarren ou Sieran Saveen dans la République.

Il enrageait, il souffrait et préparait sa revanche, jour après jours.

Il ne su pas réellement combien de temps il passa dans cette goele sans voir personne. Assez longtemps pour avoir le temps de récupérer de ses blessures. Assez longtemps pour que son physique passe de celui d’un vieil homme dans la force de l'âge à celui d’un prisonnier décharné, une parodie d’homme aux muscles si fin et sec qu’il ressemblait à une momie avec un visage déformé par la haine qui faisait ressortir ses dents en forme de crocs et ses yeux tels des charbons ardents. Il ressemblait presque totalement à la bête qu’il avait tenté de retenir durant ses longues années.
-Antares Valorum !
A l’énoncé du nom de son alias, Ignicius bondit tel un fauve dans la direction d'où venait la voix. Qui osait venir le déranger ? Qui OSAIT ?!

Rien d’autre que l’hologramme du haut Conseiller séparatiste en personne, Crion Zatoq, accompagné pour l’occasion des hologrammes des autres personnalités importante de la Confédération. A sa droite il y avait pas exemple Ban Carder, du clan bancaire et à sa droite, le Vice-Roi Sharvion, de la Confédération du Commerce. Que lui voulait il ? Après tant de temps ? Pour le maitre des ténèbres cela ne faisait aucun doute. Le libéré et implorer sa pitié. Leur pathétique confédération avait du éclater en plein vol ou subir la puissance de l’armée clone qu’il avait constitué. La vrai question etait plutôt de savoir si lui, le grand Ignicius, leur maître à tous allait accepter leur pathétique pardon et épargner leur vie. sans doute pas. Il se régalerais de leur supplice, de voir leur famille étranglé et..

-Antares Valorum, après délibération et vote du grand Conseil séparatiste, vous avez été déclaré à l’unanimité coupable de trahison envers le Confédération, tentative d'assassinat de ses dirigeants et ennemie du peuple. La peine pour chaque une de ses accusations est la peine capitale sans possibilité d’appel. La sentence sera exécutée immédiatement. Faites entrer les droids.

L’humain eu un bref mouvement de mains envers quelqu’un en dehors du champs et aussitot la cellule d’Ignicius se modifia. Les champs de forces qui lui assurait une cellule carré se rapprochèrent, formant un long couloir étroit en forme d’entonnoir, allant d’un bout à l’autre de la pièce, touchant même l’un des bords couvert de glyphes Siths. Ce même mur qui se déroba pour laisser la place à un peloton de cinq super droide de combat B2, leur main canon laser pointé vers le Sith. Ces pantins du Conseil séparatiste pensaient ils que cela serrait suffisamment pour venir a bout de lui ? Qu’un être aussi supérieur pouvait périr face à de vulgaires droides ? Autour d’Ignicius, les glyphes n’avaient jamais été aussi rouge. Mais la section de mur qui s'était rétracté pour laisser passer les machines de guerre rendait sa prison perméable a la Force, au côté Obscur. Pour la première fois depuis si longtemps le Seigneur Noir retrouvait sa connexion avec le flux universel.

-MON POUVOIR EST… SANS LIMITE !!

La bete du coté sombre leva ses mains décharnée et pointa ses doigt crochu vers les droids qui se mirent à tirer à ce moment précis. Les lasers d’un bleu turquoises se figèrent en l’air, comme figé dans le temps et l’espace. A des années lumières, les dirigeants séparatiste observèrent la scène avant autant de surprise que de terreur. des réactions qui nourrissaient Ignicius et son pouvoir.

-JE SUIS.. SANS AUCUNE .. LIMITE !

Les machines ouvrirent le feu et ne s’arreterent pas cette fois. Cinq autres trait de plasma se figèrent à dix maître du vieil homme. Et cinq autre. Et cinq autre. Mais plus proche. Sept mètre tout au plus. Un nouveau tir se figea, a moins de cinq mètre.

Dans une pièce sombre, sur un monde a des centaines d’année lumières, ceux qui constituaient une cours secrète s’interjectaient devant ce spectacle inédit. “Regarde “Fou”, quel maitre!” “Oui Soleil et bientôt cela sera nous!”. Mais bien que stupéfait par le spectacle, il n’echappaient à aucun des spectateurs que l’ancien chancelier suprême faiblissait et que l’instant ou il craquerait arriverait bientot. Et cet instant fut celui du quarante et unième laser.

Épuisé par ses conditions de détention, ce ne fut pas son esprit qui trahis Ignicius, mais son corps qui, dévoré par l’energie requis par l’effort de retenir autant d'énergie prit celle de son coeur pendant le temps d’un battement. Un battement seulement qui suffit a rompre la concentration extrême du Sith et alors à rompre le charme. Un battement seulement ou, durant cette distraction les quarantes et un laser finirent leur course dans la carcasse desséché du sorcier.




Crion Zatoq regarda sans passion la fin de cet etre. Il ne laissa rien paraître. Ni surprise quand le viel homme avait arreté les tirs par sa propre volonté, ni soulagement quand il avait cédé ni dégout quand l’un des superdroid de combat s’avança vers sa dépouille tout en continuant a tirer sur cette dernière et écrasa d’un coup de talon le crâne de l’ancien chancelier suprême, afin d’etre sur et certain qu’il ne duperais personne sur sa mort.
Cette besogne effectué il se leva et prit congé des autres membres du grand conseil séparatiste, pour une fois tous réunis ici, pour cet événement particulier sur Raxus.
En bon pragmatique, il lui fallait une autre confirmation.
Il s’isola dans son bureau et contacta un élément de confiance, la talentueuse et désormais diplômé de l’académie Sith Limbia Voïna . C’est la bas qu’elle se trouvait.

-Alors. Est il bien mort ?

De l’autre coté du globe, dans l’académie Sith de Raxus, l’agent séparatiste effectua un salut militaire aussi bref que précis avan de livrer un rapport succinct.

-Oui, nous l’avons tous ressenti ici dans la Sithadelle. Une vague de colère, de haine et puis… Plus rien. Antares Vallorum est mort.

-La Sithadelle ? Le nom surprit le dirigeant qui voyait la une entorse aux appellations officielle. une broutille dans la situation actuelle mais sa longue carrière lui avait apprit à se méfier de la plus petite déviation; Les choses commençaient par un nom, un esprit corporatiste et finissaient par une révolte, une révolution, une hégémonie. Il etait bien placé pour le savoir. Et Anathema. Comment à elle réagit ?

-C’est le surnom que tous donnent au bâtiment. Un jeu de mot stupide mais qui renforce l’esprit de groupe si vous voulez mon avis. La soldate cessa sa divagation pour revenir très vite au sujet principal. Zatoq dirigeait la Confédération, il n’avait pas à s’encombrer de toutes les futilités de celle-ci. Joyeuse. Rayonnante. Triomphale. Elle à tenue un discours juste après sa mort. Sur l’avenir glorieux qui nous attendait tous au sein de la Confédération. Je n’ai pas senti de mensonge ou de tromperie. Pareil chez les autres.
-Merci Lieutenant. Disposez.

Crion Zatoq coupa la communication et se leva pour regarder à travers la vitre de son bureau les légions de droides de combat en contre bas, pret à tout pour défendre le sénat confédéré et son palais.
En cette journée il avait définitivement réglé le problème Sith. Il avait balayé les anciennes croyances et venait de s’assurer l'obéissance et la fidélité de la nouvelle génération de Sith qu’il formait pour la Confédération. Pour éviter les reliques et toute autre forme de magie Sith, il avait donné ordre au destroyer Providence qui avait accueilli la prison du Seigneur Sith de quitter l’espace profond, entre deux système pour sauter et s'abîmer dans le soleil le plus proche. Une perte bien minime quand au risque de manipulation de l'énergie obscure dont Valorum avait du se décharger au moment de son trépas.
Il ne restait plus que le probleme de la République et des Jedis. Des broutilles. Bientot il s’en occuperait et les écarteraiant de l’histoire comme il l’avait fait avec ce sorcier de pacotille. Et bientôt .. alors.. La galaxie connaîtrait enfin la paix..

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