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Loh Darl
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Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
Réputation:
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Expérience :
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Loh Darl
Padawan Jedi
Dim 3 Mar - 13:49
Loh Darl

Sur la voie




Identité

  • NOM : Darl

  • PRÉNOM : Loh


  • ESPÈCE : Kel Dor

  • PARTICULARITE RACIALE : Sensitivité accrue des Kel Dors à la Force

  • ÂGE : 15 ans (longévité comparable à celle des humains)

  • SEXE : Masculin


  • FACTION : Ordre Jedi

  • METIER / POSTE ENVISAGE : Padawan

  • SENSITIF ? : Oui

  • NIVEAU DEMANDE : 3




Description



PHYSIQUE :

Pour ceux qui n’en sont pas, rien ne ressemble plus à un Kel Dor qu’un autre Kel Dor ; et pour ne rien arranger, Loh Darl présente des caractéristiques physiques très conventionnelles parmi les membres de son espèce. Il n’est toutefois pas inutile de connaître ces caractéristiques afin de ne pas être trop surpris par l’apparence inhabituelle, et parfois jugée inquiétante, des Kel Dors.

Leur anatomie présente d’abord des caractères peu avenants selon les critères humains. Loh Darl a une peau beige clair dont les aspérités donnent l’impression d’une peau humaine brûlée… Il a des mains avec des pouces opposables, mais seulement quatre doigts épais avec des ongles pointus faisant penser à des griffes.

Le malaise que peut provoquer la vue d’un Kel Dor vient également de la difficulté, voire de l’impossibilité, à lire les émotions sur son visage puisqu’il est partiellement et en permanence masqué. Les Kel Dors ont en effet la particularité physique de ne pouvoir respirer que dans l’atmosphère de leur planète d’origine, essentiellement composée de méthane. Cela contraint tout natif de Dorin quittant son monde au port d’un masque respirateur, dit « anti-ox », qui protège, en les dissimulant, ses yeux et ses voies respiratoires des atmosphères toxiques. Ce respirateur sert également aux Kel Dors d’amplificateur vocal car le son de leur voix est très faible lorsqu’il se propage dans l’air qui compose les atmosphères respirables par la majorité des espèces conscientes de la galaxie.  Le port de ce masque anti-ox donne ainsi à Loh Darl, comme à tous les autres Kel Dors, un air presque angoissant non seulement au point de vue de son apparence physique, mais encore par la tonalité de sa voix amplifiée, grave et légèrement artificielle. Il est ainsi aisé pour Loh Darl d’avoir une posture menaçante, souvent malgré lui. Il compense donc cela par ses attitudes calmes et réfléchies, il parle volontairement d’un ton posé pour éviter de heurter un interlocuteur qui le rencontrerait pour la première fois.

Il est en outre tellement rare de croiser un Kel Dor sans son masque – il faudrait pour cela être sur Dorin ou en compagnie d’un Kel Dor confiné dans une salle pressurisée – qu’on en vient à oublier qu’il s’agit d’un appareil artificiel avec tous les inconvénients que cela comporte. Les Kel Dors ne naissent pas avec un masque anti-ox, mais il devient, pour les rares qui décident de s’expatrier, un élément de leur anatomie. On peut d’ailleurs voir, pour qui oserait s’approcher, que la peau du Kel Dor semble presque avoir fusionné avec le masque respirateur, de même pour les excroissances crâniennes.

Les respirateurs font de ce fait l’objet d’une forte personnalisation, ils sont de tailles et de formes très variées, et il n’est pas rare qu’on ne puisse distinguer deux Kel Dors qu’en fonction du respirateur qu’ils portent. Le respirateur que Loh Darl utilise actuellement a la particularité d’être de couleur claire, faisant penser à celle des os, une apparence peu commune. Il s’agit toutefois là de la seule particularité notable de Loh Darl sur le plan physique. Le jeune Kel Dor ne se distingue en effet pas par sa taille, son mètre 70 se trouvant à peine dans la moyenne haute des individus de son âge. Astreint aux activités physiques afférentes à l’entrainement de tout Jedi, il en retire une corpulence plutôt élancée mais on ne peut pas dire qu’il soit particulièrement musclé, et cela ne transparaîtrait de toute façon pas au travers de l’uniforme sombre qu’il porte. Loh Darl ne donne ainsi aucune véritable raison d’être remarqué, si ce n'est le physique étrange des Kel Dors qui se trouve d’ailleurs largement dilué dans la population très hétéroclite du Temple Jedi, et même de la population Coruscantie dans son ensemble.

MENTALE :

Loh Darl est quelqu’un de sociable mais plutôt dans les rapports interindividuels, une autre manière dire qu’il ne se sent pas du tout à l’aise dans les situations de groupe. Il garde en effet de sa période initiale de formation en tant que novice une impression d’être perpétuellement jaugé, voire jugé, et ce malaise est particulièrement ressenti lorsqu’il se trouve en compagnie de ses confrères Jedis. Loh Darl, en groupe, aura ainsi tendance à se mettre en retrait et à n’exprimer ses opinions que contraint et forcé. Souffrant peut-être d’une forme de complexe d’usurpation à l’issue de sa sélection en tant que padawan, il supporte assez mal l’idée d’être comparé à ses semblables et sans doute lui faudra-t-il comprendre qu’il est probablement le seul à opérer cette comparaison.

Notre jeune Kel Dor devient néanmoins quelqu’un d’autre lorsqu’il se trouve en face d’un seul individu car il aime connaître et comprendre les personnes, et a pour cela l’écoute facile. C’est notamment cette qualité d’écoute qui fait de Loh Darl quelqu’un de bienveillant, mais « Jedi bienveillant » relève en réalité du simple pléonasme. La bienveillance consiste pour Loh à aider autant qu’il lui est possible de le faire. Il pense que sa qualité de Jedi doit le conduire à mettre les intérêts d’autrui avant les siens. Il ne sait néanmoins pas à quel point cette inclination est naturelle ou le fruit de sa formation, s’il est, autrement dit, bienveillant par nature ou par devoir. La voie traditionnelle du Jedi commence en effet très tôt dans son existence, au point qu’il est difficile pour les apprentis de développer des traits de caractère qui ne soient pas le fruit de la doctrine Jedi, autant qu’il serait difficile pour n’importe quel padawan de tenter de se décrire autrement que par le prisme de sa formation. Loh Darl s’est toutefois parfaitement habitué à cette atténuation d’individualité qui fait écho à son extrême humilité, manifestation extérieure d’un certain manque de confiance en ses capacités.

Toujours dans l’idée d’être fidèle aux enseignements qu’il a reçus, Loh aime se définir comme quelqu’un de juste, pour peu qu’il soit toujours possible de peser avec discernement tous les aspects d’une situation. La définition même de la justice pourrait être infiniment discutée et quand on se dit « juste », on ne dit finalement pas grand-chose de soi. Il recherche, dans chaque situation, la solution d’équilibre tout en étant conscient que la perfection en la matière n’est pas systématiquement atteignable. Cela revient en réalité à faire appel à une forme de pragmatisme sans néanmoins aller jusqu’à renier ses principes. Pour Loh, en effet, l’idéalisme auquel on oppose traditionnellement le pragmatisme n’est pas une faiblesse en soi ; il considère même qu’il faut se garder de l’excès de confiance qu’on peut être tenté de porter aux « raisonnements » qui sont, en général, un refuge, et il est toujours intéressant de se demander de quoi on cherche à s’abriter.

Cette tension naturelle et permanente entre le pragmatisme qui rassure et l’idéalisme qui donne un sens forme l’un des nombreux questionnements desquels Loh parvient difficilement à se soustraire.
Loh se trouve ainsi fréquemment dans l’incapacité de résoudre les contradictions qu’il soulève. Tant de questions, et si peu de réponses... Comment s’extraire de ces turpitudes infinies ? Chaque problème semble pouvoir trouver des solutions opposées, comment savoir laquelle est la bonne ? Où trouver la force d’accepter que toutes les solutions se valent peut-être sur un plan purement logique, et qu’il ne s’agit pas tant de trouver la solution que de la choisir. Comment choisir ? Loh est un peu comme un relativiste contraint mais néanmoins en recherche d’absolu.

Rechercher nécessite un travail intellectuel. Loh n’est évidemment pas érudit, mais il a le goût de la réflexion et de l’apprentissage. Il peut s’intéresser à des domaines très variés, peut-être avec le désir secret de savoir sans apprendre... Il faut concéder ici une certaine impatience qui pourrait lui porter préjudice. Cette fougue propre aux novices se limite toutefois aux domaines de l’esprit. Loh a la particularité, peut-être devenue rare parmi les plus jeunes, de ne pas rechercher l’aventure... Il ne s’est jamais particulièrement réjouit, à l’inverse de ses comparses néophytes ou padawans, de l’action à venir et n’a jamais déploré comme eux le caractère parfois secondaire des missions qui ont pu lui être confiées.
Loin de toutes ces considérations, Loh se plait dans la contemplation. Il aime penser que les situations tendent à se régler d’elles-mêmes, à l’image de la nature qui tendrait irrésistiblement vers une forme d’équilibre qui n’est que temporairement perturbé. La contemplation permet de situer cet équilibre dans chaque chose et en chacun. Quoi de mieux que de contempler la grande œuvre pour y trouver sa place ?

Cette vision des choses conduit souvent Loh à se tenir en retrait des évènements, à le rendre légèrement attentiste, voir passif. Il est néanmoins conscient de ce défaut, même s’il ne sait pas très bien à quoi l’attribuer. Peut-être que cette vision d’une nature qui tend à l’équilibre porte en réalité une forme de renoncement à améliorer ce qui pourrait l’être… S’agit-il, en définitive, de trouver sa place ou de faire sa place ?

Loh Darl apparait en définitive à ceux qui le connaissent vraiment comme un individu relativement tourmenté et peu sûr de lui, mais trouvant néanmoins dans son affinité avec la Force l’apaisement dont il ressent le besoin et même parfois la capacité de l’apporter aux autres.

Paix, connaissance, sérénité, harmonie… Il n’a pas fallu beaucoup de temps à Loh Darl pour trouver du sens à son engagement au sein de l’Ordre Jedi. La paix est d’abord intérieure, elle est le socle de toute individualité. La connaissance permet la compréhension et apporte la sérénité, seul état dans lequel on peut se trouver en harmonie avec l’univers. Loh Darl a le souci de se construire en conformité avec ces principes car il est persuadé qu’en eux se trouvent les réponses, ainsi que la réponse et peut-être même la question.

Le portrait psychologique d’un Jedi ne serait sans doute pas complet sans sa vision de la Force.
La Force est pour Loh le langage de l’univers, le plus complexe de tous les langages car il n’a ni vocabulaire, ni grammaire ; beaucoup de locuteurs mais si peu d’interprètes. C’est un langage fait de sensations, un langage dont on doit très vite accepter l’idée qu’on ne le maîtrisera jamais totalement. Croire qu’on peut dominer la Force et la réduire aux quelques capacités qu’elle met à la disposition de ceux qui y sont sensibles est pour Loh la pire des vanités, ceux qui s’abîment dans cette fausse idée sont condamnés à devenir esclaves d’eux-mêmes. Les adeptes de ce qu’il est coutume d’appeler le côté obscur sont ainsi, aux yeux de Loh, et avant toute chose des individus égarés, enivrés d’un pouvoir qu’ils pensent maîtriser mais qui ne fera que les consumer.
Ce danger rend nécessaire le rassemblement des individus sensibles au sein d’un Ordre hiérarchisé qui permettra au mieux la transmission des savoirs entre les maîtres expérimentés et les novices dont il faut parfois contenir les ardeurs. Loh est, en raison de cette conviction, fidèle à l’Ordre Jedi et à ses institutions, sans pour autant l’assimiler totalement à la Force. L’Ordre Jedi n’est pas une émanation de la nature, c’est une institution mise en place par des individus et gérée par leurs successeurs. L’universalité de la Force ne signifie pas l’infaillibilité de ceux qui parlent au nom de l’Ordre Jedi, une distinction salvatrice dans cette période troublée que traverse l’institution. Il est plus important que jamais de ne pas reporter sur le langage les erreurs de certains interprètes.

Les égarements de l’Ordre Jedi ont pu endommager la confiance que lui portaient, ou prétendaient lui porter, les autorités de la République. Mais que dire du sentiment des Jedis à propos de la République ? Si Loh Darl est en tout point fidèle à l’Ordre, sans aucun dogmatisme toutefois, il est plus réservé à l’égard de la République. Cette opinion, souvent partagée, n’est pas anodine au moment où il faut décider à quel point l’Ordre doit se replier, et éventuellement se désolidariser de la République pour se préserver. Trop jeune pour se trouver dans la contestation, Loh respecte la décision des instances dirigeantes de l’Ordre qui bénéficient de sa confiance, bien plus que les institutions politiques. Ce n’est pas faire œuvre particulièrement originale que de considérer la République comme « le pire des systèmes à part tous les autres »... Il prétend réaliser la démocratie, ce qui est impossible à son niveau de décision. La République n’a jamais pu résoudre la question de la juste représentation des millions de peuples qui la composent tout en demeurant gouvernable. Sans doute cette équation est-elle impossible à résoudre, ce qui expliquerait l’état de crise chronique dans lequel se trouve la République depuis qu’elle s’est étendue au-delà du raisonnable. Même les réformes de Ruusan n’ont fait que donner un sursis à ce modèle qui n’est pas nécessairement fatigué, mais peut-être simplement impossible à réaliser. Diagnostiquer le problème et trouver la solution sont néanmoins deux choses entièrement différentes, et Loh n’a pas la prétention d’avoir toutes les réponses... Là encore, la contemplation est pour lui plus apaisante. Il offrirait volontiers ses réflexions à qui voudrait les entendre, mais ne ressent pas l’envie d’entrer dans l’arène pour avancer ses opinions.

S’agissant du rapport entre la République et l’Ordre, Loh a le sentiment que cette dernière a mis les Jedis devant le fait accompli... Elle a reporté sur les Gardiens de la Paix la responsabilité de la guerre en leur confiant le commandement d’une armée dont la constitution même remettait en cause les fondements idéologiques de la République. Bien sûr, ce reniement des principes fondateurs est imputable au Sith qui agissait à la fois dans l’ombre et en pleine lumière… Mais combien de Sénateurs n’avaient pas résisté à l’appel des armes ? Un Chancelier seul n’avait pas le pouvoir d’ébranler les fondements d’une République multimillénaire avec autant de facilité. Loh Darl partage les regrets de son maître Krey Dalonn quant à l’échec de l’Ordre, mais il aurait souhaité la même sagesse des autorités républicaines qui supposait notamment le courage de regarder en face ses propres égarements. Mais les politiciens, trop soucieux de se montrer, sont opportunément très enclins à dévier le regard vers autrui lorsque vient le moment d’assumer leurs erreurs. Dans la mesure où l’Ordre ne pouvait pas changer ces pratiques, sans doute était-il temps de réfléchir très sérieusement à la manière de s’en protéger.


Résumé des défauts/qualités :


  • Défaut : Loh Darl n’est pas à l’aise dans les situations de groupe, il préfère les rapports interindividuels.
  • Qualité : L’empathie qu’il a développée fait en revanche de lui un bon interlocuteur, bienveillant et réceptif.

  • Défaut : Loh Darl est un individu profondément contemplatif, ce qui fait de lui quelqu’un d’attentiste, voire passif.
  • Qualité : Il tire néanmoins de ce trait de caractère une tempérance plutôt rare chez les plus jeunes Jedis.

  • Défaut : L’état contemplatif de Loh Darl le conduit à se poser beaucoup de questions auxquelles il ne trouve pas de réponses. Il ressent ainsi encore le besoin de l’encadrement moral d’un maître, ne serait-ce que pour le rassurer. Il oscille très souvent entre l’idéalisme qui donne du sens à l’existence et le pragmatisme qui rassure.
  • Qualité : Peu de Padawans de son âge se posent les mêmes questions que lui, et de façon aussi persistante. On pourrait presque qualifier cela de sagesse précoce…

  • Défaut : Curieux de tout et bon élève, Loh Darl a néanmoins le défaut de vouloir savoir sans apprendre. Cette impatience intellectuelle occasionne parfois une frustration qui nécessite d’être jugulée.

  • Qualité : Loh Darl est un individu très fidèle, tant envers les personnes qu’il estime qu’envers les institutions au sein desquelles il évolue, l’Ordre Jedi en tête.
  • Défaut : Il n'est ainsi pas de nature à remettre en cause l'ordre établi, et ce parfois au détriment de ses propres convictions qu'il préfère atténuer. Il craint que sa loyauté ne soit qu'un prétexte pour excuser les difficultés qu'il éprouve à mettre en avant ses opinions.

  • Qualité : Loh Darl a démontré durant sa formation qu'il était particulièrement à l'aise dans les épreuves mentales.
  • Défaut : Cette orientation s’est faite au détriment des progrès sur le plan physique, ce que son maître Krey Dalonn s’est efforcé de compenser du mieux qu’il le pouvait. Loh Darl tend parfois à considérer son sabre laser comme un fardeau. S’il considère la confrontation physique avec beaucoup de mépris, il craint d’y être un jour conduit malgré lui et d’y perdre bien plus que ses idéaux.


STATISTIQUES EN JEU

Niveau 3 (26 points)







FP

E

A

I

V

Ch

D

BASE

3

2

4

6

7

2

2

BONUS

TOTAL

3

2

4

6

7

2

2

RANG

Gringalet

Fragile

Apte

Érudit

Têtu

Banal

Gauche



Compétences des utilisateurs de la Force
  • Capacités maîtrisées :

    • Empathie de Force (D)

    • Méditation vide (D)

    • Télékinésie élémentaire (D)

  • Forme de combat au sabre laser : Shii-Cho

Loh Darl

Messages : 108
Date d'inscription : 10/07/2018

Profil du personnage
Espèce: Kel Dor
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Loh Darl
Padawan Jedi
Dim 3 Mar - 13:51
HISTOIRE DU PERSONNAGE




LE DEPART DE DORIN


Il faut une part d’inconscience pour accepter l’idée de se rendre dépendant, toute sa vie durant, d’un petit appareil aussi fragile qu’il est vital. Dorin est le seul endroit où un Kel Dor peut vivre sans protection, mais Loh Darl, identifié comme sensitif dans son enfance, n’y passa guère que les 4 premières années de sa vie.

Être repéré comme sensitif par l’Ordre Jedi n’est pas chose rare parmi les Kel Dors, une espèce dont les membres présentent une sensibilité naturelle à la Force supérieure à la majorité des autres. Il existait d’ailleurs sur Dorin un ordre monastique dédié à l’étude de la Force bien avant que des explorateurs de l’Ancienne République n’arrivent, cet ordre rassemble encore aujourd’hui les Sages Baran Do. Néanmoins, depuis l’intégration des Kel Dors dans l’espace républicain, l’Ordre Jedi a supplanté les Sages qui, sans avoir disparu, sont largement oubliés de la majorité de la population. La famille de Loh Darl ne fait pas partie de cette majorité puisqu’un ascendant du jeune sensitif avait déjà été repéré par l’Ordre des années auparavant, sans pouvoir néanmoins terminer sa formation au Temple de Coruscant. Les Sages accueillirent le malchanceux qui trouva dans son retour sur Dorin une forme de réconfort en ayant eu le temps, toutefois, de transmettre au reste de sa famille une certaine rancœur vis-à-vis des Jedis et de leur élitisme. Les parents de Loh ne virent donc pas avec grande satisfaction la sélection de leur progéniture, craignant qu’elle connaisse un échec similaire et n’en retire que malheur et regrets.

Les Sages Baran Do offrirent d’accueillir le jeune Loh parmi eux pour l’aider à développer ses dons et faire en sorte qu’ils servent exclusivement la pérennité de la société Kel Dor. Une telle argumentation était de nature à convaincre le père de Loh, un notable politique de Dorin plutôt hostile à l’ouverture de son monde vers un extérieur qu’il estimait peu accueillant, à l’inverse de sa mère qui regardait le ciel avec envie et les Sages avec méfiance. La concurrence entre les Jedis et les Sages Baran Do trouvait donc un écho au sein du foyer du jeune enfant qui n’avait d’ailleurs pas la moindre idée de ce qui se jouait, encore eût-il fallu pour cela qu’on lui expliquât quoi que ce soit… Il est toujours surprenant de voir que tout le monde réfléchit au potentiel avenir d’un futur Jedi, sauf le futur Jedi. Comment ne pas craindre, dans ces conditions, que la route mène inévitablement à l’impasse ? Comment concevoir l’éventualité d’un quelconque épanouissement sur le simple pari hautement incertain que la voie imposée à quelqu’un est la bonne ?

Le maître Jedi en visite sur Dorin dut déployer tous les arguments possibles pour convaincre un père de leur abandonner son fils, ce fils dont il avait découvert si peu de temps auparavant qu’il était spécial. Et que dire de la mère aimante qui ne souhaitait que le meilleur pour son enfant jusqu’à ce qu’on lui révèle que ce serait probablement un aller sans retour. « Mais il pourrait revenir à nous ? » demanda-t-elle au visiteur Jedi contraint, à son tour, de porter un appareil respiratoire de survie. On lui répondit que le départ du jeune Kel Dor ne serait pas que physique… Le Code Jedi proscrivant l’attachement, le lien parental était amené à disparaître. « Comment voulez-vous que nous abandonnions notre enfant ? » répliqua tristement la mère.

Emprunts que nous sommes des histoires des grands Jedis qui étaient si petits avant d’être repérés comme sensitifs, il est difficile d’avoir conscience que le début de la vie d’un Jedi est avant tout une séparation douloureuse. Loh Darl ne souffrait ni de la pauvreté, ni de l’isolement. Il n’était donc pas question de l’extraire d’une quelconque forme de misère. Même chez les Kel Dors, un peu plus habitués que la moyenne à voir les leurs partir pour le Temple de Coruscant, il n’était pas simple d’accepter ce déchirement, surtout lorsque manquait la sensation que l’enfant avait quoi que ce soit à y gagner.

Il fallut convaincre les parents sceptiques, et c’était d’autant plus difficile que leurs résistances respectives n’avaient pas la même source. Les résistances du père furent, contre toute attente, les premières à tomber. On lui expliqua que l’Ordre Jedi était avant tout un serviteur de la Paix, qu’il était le gardien des valeurs qui ont fondé la République et qui valaient la peine qu’on leur dédie sa vie. Il suffisait donc de montrer à ce politicien, suffisamment familier de la République et de son fonctionnement pour s’en méfier, que l’Ordre Jedi n’était pas dans une situation de servitude à l’égard du Gouvernement qui l’hébergeait.
S’agissant de la mère, le maître Jedi lui proposa une méditation. Ce n’était pas une méthode habituelle, mais elle se prêtait bien à la sensitivité naturelle des Kel Dors. Il voulait ainsi faire partager le sentiment de plénitude que procurait la communion avec la Force. Il aida cette mère inquiète à faire le tri dans ses émotions, non pas pour l’influencer, mais pour se prévenir des mauvais conseils issus des conflits intérieurs. Le maître Jedi voulait ainsi garantir à la mère une décision qu’elle ne regretterait pas en lui expliquant que les raisons importaient davantage que le sens. La mère de Loh Darl finit par accepter que son fils saisisse cette chance, non pas de devenir Jedi, de manier un sabre laser pour combattre l’injustice, mais cette chance de pouvoir apporter la paix à ceux qui n’y parviennent pas ; faire le bien, en toute simplicité.

Le départ pour Coruscant ne fut pas immédiat. Les enfants Kel Dors ne portant pas de masque respirateur dans leurs jeunes années, il était nécessaire de les y habituer progressivement avant d’en être définitivement équipé en vue de quitter Dorin. C’est durant cette période que les parents de Loh expliquèrent au jeune enfant à quoi il se préparait. Mais quel enfant peut raisonnablement comprendre la nature d’un engagement si long ? On usa donc de métaphores, on compara avec les histoires qu’on lui racontait avant de dormir pour expliquer qu’il était amené à rejoindre un groupe de chevaliers qui protégeaient les faibles. Ces images s’accommodaient sans problème avec la bienveillance naturelle des enfants, et le jeune Loh Darl appréhendait ainsi son départ avec beaucoup de sérénité.

Le jour venu d’embarquer en compagnie du maître Jedi venu le chercher, les émotions furent plus mitigées. Une fois encore, le Jedi sut trouver les mots pour apaiser les inquiétudes, mais la tristesse, elle, ne disparaîtrait qu’avec le temps et en compagnie d’une nouvelle famille.


L’ENFANCE AU TEMPLE


La bourdonnante Coruscant n’avait pas grand-chose de rassurant. Comment imaginer que l’individu puisse avoir une quelconque place dans une mégalopole planétaire aussi densément peuplée ? On pouvait naître, vivre et mourir dans ces ruches sans jamais avoir une vision globale de sa propre planète ; sans jamais avoir eu le plaisir simple d’apprécier la nature. Coruscant abritait tant d’âmes qu’elle n’en avait aucune… Le maître chargé d’accompagner Loh Darl ressentit l’angoisse du jeune Kel Dor : « Ne t’inquiète pas, le Temple est un ilot de tranquillité ici. » Mais alors, on pouvait vivre sur Coruscant sans voir Coruscant, chacun enfermé dans son cocon illusoire.

Loh détourna son regard du hublot car la vue ne lui plaisait guère, il préféra focaliser ses pensées sur son arrivée imminente au Temple. Le trajet avait laissé au maître recruteur le temps d’expliquer au futur novice comment se passaient les premières années au sein de l’Ordre.

Les enfants repérés dans la Galaxie étaient amenés au Temple de Coruscant, et parfois dans l’un des temples « satellites » disséminés dans la Galaxie, où ils intégraient des groupes appelés clans. Ces clans, rassemblant chacun une vingtaine de novices, étaient assimilables aux classes dans les écoles. Les novices ainsi regroupés suivaient une formation initiale collective dispensée par un maître expérimenté là où on aurait pu attendre un Jedi moins aguerri. L’Ordre estimait nécessaire de confier les plus jeunes aux plus expérimentés car le début de la croissance doit faire l’objet de toutes les attentions afin d’éviter toute déviation de trajectoire. Le Grand maître Cadalo lui-même prenait souvent en charge les novices, et il n’était pas rare que d’autres membres du Conseil consacrent leur temps à l’initiation des plus jeunes recrues de l’Ordre.

La formation initiale vise à familiariser les novices avec les divers aspects de la vie du Jedi qu’ils sont amenés à devenir. Le Jedi doit constamment entraîner son corps et son esprit. Les premières disciplines visent donc à aiguiser la sensitivité des plus jeunes à la Force mais aussi à leur transmettre les rudiments de la maîtrise du sabre laser. Cette arme, que Loh découvrit sans grand enthousiasme, n’était mise entre les mains des novices que vers la fin de leur initiation et de façon temporaire. La construction par le novice de son propre sabre laser est l’un des rites essentiels pour devenir padawan, et c’est seulement à ce moment que le Jedi possède sa propre lame.

La formation initiale est aussi la période où les Jedis s’intègrent dans cette nouvelle famille qu’est amenée à devenir l’Ordre tout entier. Les premières amitiés peuvent se former et, même si cela n’est pas souhaitable, les premières inimitiés également. Tout est fait pour éviter que se développe parmi les novices un sentiment de compétition, mais il n’est pas vraiment possible de cacher le fait que tous ne deviendront pas padawan.

La plupart des amitiés débutent le plus simplement du monde et sans évènement particulier. Loh Darl, intégré dans le clan du Whampa, se lia ainsi d’amitié avec un jeune Wookie du nom de Gharuuda avec lequel il avait accompli des exercices en binôme. C’est davantage la persistance de cette amitié qui étonna car Loh Darl ne comprenait pas le langage des Wookies. Les deux amis expérimentèrent ensemble assez rapidement des méditations communes afin d’essayer de se comprendre par-delà les mots. Le choix de mener de telles expériences ne venait pas de nulle part, puisque c’était ainsi que le recruteur venu chercher Loh avait su communiquer pleinement avec sa mère pour l’aider à prendre une décision cruciale. La Force avait été, dans cette situation, le canal d’une communication bien plus riche que ce qu’il aurait été possible d’exprimer par les mots, comme un langage universel permettant de dépasser les barrières.

Gharuuda et Loh partagèrent ainsi un goût commun pour les activités mentales et progressèrent plus rapidement sur ce plan, au détriment de la maîtrise des arts martiaux pour lesquels ils ne nourrissaient qu’un intérêt limité. Voilà donc une bien étrange paire de novices qui rassemble un Kel Dor ne comprenant pas le Shyriiwook et un Wookie sans appétence pour les activités physiques.

Les novices les plus âgés, susceptibles de devenir padawans, étaient souvent regroupés pour l’accomplissement d’exercices collectifs. Les chevaliers et maîtres, potentiels formateurs, étaient conviés à assister à ces évènements, ne serait-ce que pour conserver le lien entre les générations. Mais tous les novices ne vivaient pas ces exercices de la même manière. Les plus compétitifs y voyaient l’occasion de faire état de leurs talents, parfois dans un excès condamnable, et ceux qui, comme Loh, redoutaient l’échec essayaient simplement de se faire oublier pour repousser le moment fatidique où ils ne seraient peut-être pas sélectionnés.

Les novices doivent apprendre bien vite à distinguer la saine compétition de la vicieuse concurrence, car plus le temps passe, plus les risques de ne pas devenir padawan augmentent. C’est vers la fin de cette période de leur vie que la véritable première épreuve commence : l’appréhension d’un échec non envisagé jusque-là. La plupart avaient déjà commis l’erreur de confondre leur sélection initiale comme une victoire, ceux-là s’exposaient à une cruelle désillusion. C’était le sort qu’avait connu ce membre de la famille de Loh, et c’était le sort qu’une partie du jeune Kel Dor redoutait. Loh n’avait personne d’autre sinon son ami Wookie pour exprimer ses doutes, à leur manière si particulière, car les maîtres devaient répartir leur attention entre plusieurs novices. Gharuuda sentit cette peur et en perçut assez rapidement le danger, non pas pour une histoire de basculement vers le côté obscur dont on parlait très peu aux novices, mais tout simplement car la peur de l’échec provoquait immanquablement l’échec redouté. C’était d’autant plus vrai que si un novice avait senti cette peur, elle n’avait pas pu échapper aux maîtres formateurs. Comment y remédier ? En l’acceptant tout d’abord, refouler ses sentiments empêchait de les comprendre, rendant tout apaisement impossible. Il faudrait être totalement inconscient pour ne pas ressentir une forme d’appréhension à l’approche d’une étape charnière de sa vie. Craindre l’échec n’était pas en soi un problème, mais il pouvait le devenir dans le cas où la crainte conduisait à l’inaction. Loh Darl et Gharuuda passèrent ainsi de nombreuses soirées à méditer sur l’avenir, à peser les conséquences de leur réussite ou de leur échec, à se convaincre également du mieux qu’ils le pouvaient qu’il fallait mieux être acteur plutôt que spectateur de leur vie.

Sans que Loh puisse vraiment se débarrasser totalement de ses craintes et de cette forme de passivité qui lui permettait, selon lui, de mieux voir, les maîtres formateurs perçurent avec le temps un progrès notable. Le jeune Kel Dor travaillait continuellement à rechercher une forme d’apaisement intérieur, ce qui n’était pas très fréquent parmi les novices. Ce furent sans le savoir ses efforts pour correspondre à ce qu’il percevait comme étant la norme qui firent de lui un individu particulier, ou du moins digne d’intérêt.


LE CHOIX DE MAITRE DALONN


La révélation de l’identité du Chancelier Valorum fit l’effet d’une véritable bombe dans la Galaxie, non seulement en questionnant les causes de l’une des guerres les plus violentes de ce dernier millénaire, mais surtout en révélant l’aveuglement de ceux qui prétendaient porter la Lumière.

L’Ordre Jedi, autrefois riche de la confiance d’une République qu’il a protégée, était bousculé dans ses fondements : les maîtres eux-mêmes se mirent à douter. Ils revinrent en nombre au Temple Jedi de Coruscant, et plus encore lorsqu’ils perdirent définitivement leur titre de Généraux de la Grande Armée. Cet afflux de formateurs potentiels était une aubaine pour les jeunes novices largement préservés du chaos qui sévissait en dehors des murs protecteurs du Temple.

Le maître Krey Dalonn était au nombre de ces Jedis sceptiques quant au rôle tenu par l’Ordre durant la première phase de la Guerre des clones. Il avait néanmoins étouffé ses doutes, empreint d’un sens du devoir qui fit de lui un Général zélé de la Grande Armée. Il considérait rétrospectivement que c’était là son erreur, ne pas avoir eu la sagesse de se confronter à ses propres questionnements. Cela aurait sans doute épargné à son padawan d’alors, devenu Chevalier depuis, le goût du combat. Quelle tristesse de voir ainsi l’histoire écraser son enseignement… Dalonn n’aurait sans doute pas cherché à former un autre padawan si le Conseil n’avait pas insisté, non pas en raison d’éventuelles capacités qui se perdraient si elles n’étaient pas transmises, mais parce que l’Ordre avait plus que jamais besoin de nouveaux membres. La défiance dont il faisait l’objet nécessitait la formation de nouveaux Jedis, une nouvelle génération épargnée de la guerre et plus à même de renouer avec les principes fondateurs de l’Ordre.

- « Lui. C’est par ce mot laconique que le Maître Dalonn signifia l’intérêt qu’il portait à un jeune novice venu de la planète Dorin, un Kel Dor de 13 ans qui maniait son sabre d’entrainement de manière légèrement hésitante. Difficile de sonder les raisons profondes du choix d’un maître, sans doute la pente guerrière empruntée par son dernier padawan focalisa son attention vers des novices au profil moins exalté. C’était presque un soulagement pour ce maître de voir un néophyte qui ne semblait pas apprécier son arme. Le maître Cadalo lui-même encadrait les enfants ce jour-là, il donna donc la réplique.

- Loh Darl, c’est un Novice plutôt réservé. Décèles-tu quelque chose, Maître Dalonn ? Comment ne pas être déstabilisé quand le Grand maître de l’Ordre vous pose une question ? Krey Dalonn était, tout comme le chef de l’Ordre, originaire de Corellia mais ce n’est pas cela qui avait occasionné un rapprochement entre les deux Jedis. Il n’y a au Temple aucune origine qui tienne, les affinités se construisent autrement. C’est dans la méditation et les échanges d’idée que Krey Dalonn avait gagné le respect du Drall, aussi lui répondit-il avec une aise peu commune parmi les Jedis.

- Il est temps que je me fie à nouveau à mes intuitions. Il était encore difficile pour Krey Dalonn d’aborder explicitement ses regrets quant à son engagement dans la guerre. La chute de Valorum pouvait être désastreuse mais il prit le parti d’en faire un nouveau départ. La République avait décidé d’écarter le commandement Jedi de son armée, un effet de sa bien opportune méfiance. La bonne vieille recette du bouc émissaire dont on pouvait croire que l’Ordre souffrirait pourrait paradoxalement être son salut : après tout, écarter les Jedis d’un rôle qu’ils n’auraient pas dû tenir pouvait s’avérer extrêmement bénéfique. C’était l’occasion inespérée pour les Jedis de renouer avec leurs valeurs. Qui sait ce qu’il serait advenu d’un Ordre Jedi à la merci d’un Sith déguisé en chef suprême de la République ?
La réponse du maître Cadalo ramena Krey Dalonn dans le fil de la conversation.

- Un Jedi doit toujours être attentif à la Force. Le Maître Cadalo ressentit sans peine les hésitations de son homologue, il sentait qu’une part de lui reprochait à l’Ordre de l’avoir poussé dans la mauvaise direction. Il n’était pas indigne d’un maître de repenser ses choix, il était en revanche plus discutable de rechercher ailleurs la responsabilité de ses décisions. Tu devrais prendre le temps de méditer sur tes regrets au risque de les transmettre à ton apprenti.

- Je me permettrais de vous rappeler que c’est le Conseil qui a insisté pour que je prenne un nouvel apprenti, devrais-je remettre cette décision à plus tard ?

- Au contraire, je pense que tu as besoin d’écrire un nouveau chapitre de ton histoire, et un apprenti t’y aidera. Même les plus grands maîtres mettent parfois du temps à comprendre que leur apprentissage continue dans la formation qu’ils dispensent. Le Maître Cadalo se tût quelque secondes en posant une nouvelle fois son regard sur le jeune Loh Darl. Il ferma doucement les yeux et prit une longue inspiration. Si ton intuition t’a guidé vers ce jeune Kel Dor, c’est que la Force vous a mis sur une même route. Rien n’arrive par hasard. Nous le soumettrons donc aux épreuves afin de déterminer s’il peut devenir ton nouveau padawan. »

Comment savoir si Loh Darl aurait été conduit devant le Conseil sans cet échange entre Krey Dalonn et le Grand maître Cadalo ? Mais si rien n’arrivait par hasard, comme disait le maître, alors la réponse à cette question n’avait pas grande importance. Un coup du destin ou une simple opportunité, Loh Darl ne savait pas vraiment quoi penser au moment où le maître formateur listait les novices de son clan appelés à passer leur première série de tests devant le Conseil.

Gharuuda ne fut pas appelé ce jour-là et, après quelques secondes d’hésitation, le Kel Dor ne pût s’empêcher de se tourner vers cet ami de toujours avec un regard empreint d’une culpabilité que seule leur complicité permettait de déceler (masque anti-ox oblige). Voici la seconde épreuve du novice, la potentielle séparation et le complexe de la réussite face à un ami à qui on doit tout, mais qui se trouve privé de cette même satisfaction. L’instant était d’une importance cruciale dans la construction personnelle des deux jeunes Jedis. Le Wookie, empreint d’une sagesse dont Loh se rappelle encore aujourd’hui, se contenta d’un sourire sincère, et Loh put ressentir toute la bienveillance de son ami qui surpassa de loin toute culpabilité. Seul un individu en paix avec lui-même pouvait accueillir si sereinement les revers de la vie. De toutes les épreuves, c’était sans doute l’une des plus importantes. C’était beaucoup plus qu’une épreuve dans sa formation de Jedi, c’était une épreuve dans sa formation en tant qu’individu et, encore une fois grâce à cet ami, Loh avait réussi.

La sélection inattendue et la bienveillance du malchanceux permirent à Loh d’accepter progressivement l’idée qu’il était potentiellement digne de recevoir la formation d’un maître. Mais cette nouvelle étape de sa vie de Jedi devait être parcourue sans l’aide de Gharuuda qui continuait sa route parmi les autres novices. On pouvait mesurer le changement d’état d’esprit du Kel Dor car cette solitude ne lui faisait pas peur, au contraire, elle acheva de le convaincre qu’il était temps de montrer en quoi son individualité méritait d’être cultivée.


DE L’APPRENTI AU PADAWAN


Les épreuves pour les novices n’étaient pas du niveau de celles pour devenir chevalier, mais elles comportaient une étape fondamentale : la construction du premier sabre laser. Pour fondamentale qu’elle était, Loh ne s’y projetait pas vraiment car la maîtrise des arts martiaux n’avait jamais vraiment été de son goût. Il s’était naturellement prêté à tous les exercices, son niveau était suffisant pour se trouver là où il était, mais c’était incontestablement son point faible.

Tout commençait par une première audition devant les membres du Conseil qui devaient collectivement s’assurer que le potentiel padawan était sur la bonne voie. Le novice aspirant padawan devait avoir un degré de maîtrise de la Force suffisant, ce qui était évalué au travers de la perception de l’environnement, un exercice dans lequel Loh Darl avait toujours fait état d’un grand talent. Le Conseil devait en outre s’assurer que la jeune pousse ne grandirait pas de travers, il fallait en d’autres termes tester la personnalité du novice, et c’était là une épreuve plus difficile car rien ne pouvait échapper aux maîtres les plus talentueux de l’Ordre focalisant leur attention commune sur un seul individu.

- « Que recherches-tu dans la voie du Jedi ?

C’était une question particulièrement difficile, et bien qu’elle pût sembler naturelle dans ce qui ressemblait à un entretien de recrutement, elle revêtait aux yeux de Loh une grande part d’incongrue. Le jeune Kel Dor avait été conduit à l’âge de 4 ans au Temple de Coruscant, n’était-il pas étrange de lui demander ce qu’il recherchait alors que la décision même de devenir un Jedi n’avait pas été la sienne ? Mais sans doute était-ce l’objet de la formation du novice que de donner sens aux évènements qui l’avaient placé sur la voie du Jedi. Ce que recherchait profondément le Kel Dor est ce qu’il avait ressenti chez Gharuuda, la paix intérieure pour accueillir avec sérénité tout ce qu’une existence met sur la route de celui qui la parcourt.

- La paix intérieure, sans laquelle on ne peut pas trouver sa place.

C’est un autre maître qui répondit. Le collège des sages semblait se passer la parole sans aucune difficulté, dans une indescriptible harmonie.

- Et est-ce que tu penses que ta place est ici ?

Les maîtres avaient ressenti le reliquat de doute de Loh sur sa légitimité à prétendre au titre de padawan. Nul sentiment ne pouvait échapper à ces évaluateurs, et la mention de ces peurs qu’il pensaient domptées mit le candidat Kel Dor dans une mauvaise position.

- Je pense que dans le doute, il faut avoir confiance. Il faut avoir conscience que nous ne sommes pas nécessairement les meilleurs juges de nous-même, il faut dompter son ego et accepter les jugements de ceux qui nous forment.

Les maîtres échangèrent des regards sans la moindre expression faciale et Loh, pourtant si sensible à la perception des sentiments, ne ressentait absolument rien. Sans doute son talent était circonscrit à son ami Gharuuda qui s’était montré particulièrement réceptif, car volontaire dans la démarche. Le jeune Kel Dor ne voulait pas s’essayer à deviner ce que pensaient les maîtres, car la spéculation serait ici la pire ennemie.

- "Il faut", "il faut"… N’es-tu pas un peu jeune pour savoir ce qu’il faut ?

Loh n’avait pas contrôlé sa formulation, il n’estimait pas prudent de calculer trop longtemps ses réponses, ce qui ne dispensait pas de la nécessité de réfléchir. L’aspirant padawan sondait du mieux qu’il le pouvait ses propres sentiments afin d’outre-passer le filtre de sa réflexion.

- Ce n’est que l’enseignement de mes maigres expériences, maître. Je n’ai pour l’instant que cela à offrir ; j’ai conscience que j’ai beaucoup à apprendre.

- Comme nous tous… L’apprentissage ne s’arrête jamais, et nous ne sommes là que pour autoriser qu’il se poursuive.

- Et pour cela, nous devons être convaincus que c’est également ce que tu désires.

Quelle épreuve… Il est si facile de confier aux autres les plus grandes décisions de sa vie, même si l’on s’accorde ensuite le luxe de se plaindre de ne pas avoir eu le choix. Loh Darl observa un silence qui lui parut durer plusieurs minutes, et les maîtres, visiblement habitués à ce type de situation, ne faisaient absolument rien pour apaiser le jeune Kel Dor.
Peut-être que le silence était la réponse. Loh ne voulait pas promettre quelque chose dont il n’était pas sûr, mais il ne voulait pas non plus compromettre ses chances d’avancer au sein de l’Ordre Jedi qui représentait aujourd’hui toute sa vie, même si le choix n’avait pas été le sien.

- L’Ordre m’a adopté, et j’ai adopté l’Ordre.
Il n’est pas uniquement ma seule voie, il est la voie que je veux suivre.


Les maîtres échangèrent de nouveaux regards en observant toujours cette même neutralité dans l’expression. Les regards finirent par converger vers le maître Cadalo, comme l’issue d’une délibération silencieuse. Ce dernier ferma les yeux quelques instants, comme pour ressentir une dernière fois les choses et confirmer que la décision qu’il allait exprimer au nom de tous était la bonne.

- Alors il te faudra un sabre laser.
Le Conseil t’autorise à entamer la construction de l’instrument du Jedi, mais ne te méprend pas, jeune novice, il ne s’agit pas simplement de construire un objet.

C’est ta dernière épreuve, et seulement avec un sabre laser en main tu pourras prétendre recevoir les enseignements d’un maître.
»

Loh salua respectivement et en silence les membre de l’assemblée, empli de sentiments qu’il ne parvenait pas à démêler. Il quitta la salle de réunion du Conseil pour rejoindre la Forge de l’aile est du Temple, gardée par le maître Od’Hun. La Forge du Temple conservait les pièces nécessaires à la construction du premier sabre laser des novices qui en avaient reçu l’autorisation par le Conseil, et surtout les précieux cristaux qui donnaient à la lame leur couleur particulière.
Le maître Od’Hun avait l’apparence du guerrier, et les séquelles également dans la mesure où deux de ses membres étaient manquants, un seul remplacé. Il était malgré lui la preuve vivante que le sabre laser était un outil dangereux, même si ses blessures de guerre ne devaient absolument rien à la manipulation du sabre. Il parlait d’une voix particulièrement calme et en totale rupture avec la rudesse de son apparence, sa bienveillance à l’égard des nombreux novices qui se présentaient à lui était surprenante et témoignait de l’importance qu’il prêtait à sa mission au sein de l’Ordre.

- « Maître Od’Hun.

- Bonjour, novice. Les salutations formelles étaient faites, le maître devait maintenant expliquer au jeune Kel Dor la suite des évènements.
Loh Darl, si tu es ici, c’est que le Conseil t’a jugé digne de porter un sabre laser… pour peu que tu parviennes à le construire.

- Je n’ai jamais vraiment été doué de mes mains.

- Ce ne sont pas tes mains qui feront le plus gros du travail. Un sabre laser n’est pas un objet d’une grande complexité si on se limite à ses composants physiques, excepté le cristal bien sûr, mais ce dernier ne se distingue des autres composants que par sa rareté.

Suis-moi.
Le maître Od’Hun s’enfonça dans la Forge suivi d’un Loh Darl curieux. Le sabre laser n’avait jamais vraiment suscité beaucoup d’intérêt avant cette rencontre. L’homme dégageait une aura particulièrement paisible, en contraste total avec ce lieux dédié à la construction de ce qui restait une arme.

Un sabre laser comporte quatre éléments fondamentaux : une cellule d’énergie, une lentille, un émetteur de lame et, bien entendu, un cristal. C’est ce dernier que tu vas devoir trouver en premier, à moins que ce ne soit lui qui te trouve. Le mystère était complet. Loh Darl avait reçu peu d’enseignements au sujet du sabre laser, simplement quelques bases lorsqu’on lui avait mis entre les mains un sabre d’entrainement. Il ne s’était jamais projeté au moment où il devrait en construire un et, maintenant que ce jour était arrivé, son manque total de connaissance en matière d’électronique l’inquiétait.

- Vous allez m’aider ?

- La Force t’aidera, jeune novice. La construction du sabre laser est un rite très ancien qui, s’il se limite aux yeux des ignorants à du bricolage, nous dit beaucoup du Jedi que tu deviendras. Personne ne s’attend à ce que tu construises ton sabre dans les jours prochains, tu as ce qu’il faut ici pour te documenter, te reposer, méditer.

Et c’est bien que le Loh Darl fit, en commençant par la méditation pour se remettre des émotions suscitées par l’audition du Conseil. Choisir un cristal, à moins que le cristal ne le choisisse… Il fallut plusieurs jours au jeune Kel Dor pour parcourir les ouvrages relatifs au fonctionnement des sabres lasers pour choisir les composants judicieusement. Il alternait ses lectures théoriques avec quelques essais pratiques d’assemblage de ces pièces avec un succès variable. Il tenait le plus souvent à choisir les pièces les plus polyvalentes, ne voulant pas s’enfermer dans quelconque utilisation particulière. Un sabre ne devant être utilisé que pour se défendre, il voulait que le sien soit adapté à cet usage et se renseigna sur les pièces nécessaires pour répondre à cet objectif.

Le manche construit était d’une conception extrêmement simple. Il dégageait, malgré le choix de certaines pièces métalliques extérieures un peu plus usées mais mieux adaptées, une impression de solidité et de fiabilité. Mais, méditation après méditation, toujours pas de cristal en vue. L’objet était pour l’instant vide, tant sur le plan physique, puisque le cristal manquait, que sur le plan spirituel. Loh n’avait pas encore atteint l’objectif que le maître Od’Hun lui avait assigné, il n’avait construit qu’un objet et pas encore un sabre laser. Il le démontait et le remontait fréquemment, chaque fois un peu plus vite et en ayant de moins en moins besoin de le regarder, une manière d’occuper ses journées mais aussi de tromper le fait que le cristal restait encore hors de portée.

C’est par la méditation que Loh parvint à relativiser l’inquiétude résultant du manque d’un cristal qui restait pour l’instant introuvable. Loh se dit qu’il n’avait pas encore atteint un état suffisamment symbiotique avec la Force, ce qui l’empêchait de percevoir quel cristal lui était destiné. Il passait ainsi plusieurs heures par jour à méditer, un exercice dans lequel il avait toujours été à l’aise, mais rarement seul. Alors qu’il se concentrait auparavant sur la perception des émotions de son partenaire, Loh focalisa ses pensées sur l’absence d’émotion, un silence auquel il n’était pas habitué. Il réalisa, au fur et à mesure de ses essais, que le silence n’existait pas et qu’il n’était en réalité qu’un défaut de perception. Petit à petit, il percevait l’écho d’une émotion inconnue, une émotion qui ne pouvait pas provenir d’une espèce consciente qu’il avait déjà fréquenté. Ce n’était donc pas le maître Od’Hun qui dégageait cette étrange aura, mais elle venait incontestablement de la Forge. C’était un sentiment de solitude, mais il n’y avait aucune tristesse ni mélancolie… Un appel ? Mais d’où ? Loh se raccrochait à cette petite lueur pour en trouver la source et chaque jour l’appel était plus clair, plus fort.

Le maître Od’Hun observait souvent le jeune Kel Dor dans ses progrès, mais l’activité de ces derniers jours l’intriguait plus que d’habitude. L’armurier de l’Ordre sentit une fluctuation dans la Force, la fluctuation familière que les plus avertis pouvaient ressentir au moment où un Jedi trouvait son premier cristal. Un petit bruit provint alors de l’une des boîtes de stockage des cristaux, et l’un d’eux se fraya un passage jusqu’au novice en pleine méditation, et probablement inconscient de ce qui était en train de se produire juste devant lui. Le manche de son sabre laser, maintes fois démonté puis remonté, s’éleva délicatement dans les airs ; Loh, à force de répéter les gestes, parvint dans son état de méditation à user de sa télékinésie naissante pour démonter son sabre laser une nouvelle fois. La chambre du cristal était désormais accessible, et celui qui avait parcouru la pièce depuis sa boîte lointaine y prit place comme s’il avait enfin trouvé sa maison. Le manche du sabre laser se reconstitua doucement, pièce après pièce dans un petit ballet minutieux, et se posa délicatement en face du Novice, toujours en état de méditation profonde. Loh ressentit une plénitude inhabituelle, quelque chose venait de se produire. L’impression de solitude n’était plus, mais la source n’avait pas disparu. Le Kel Dor ressentait à la place une douce chaleur, comme s’il se trouvait tout prêt d’un feu de bois. Il sortit progressivement de sa méditation et découvrit, à moitié surpris, son sabre laser complet posé en face de lui.

Complet ou presque, un manche de métal de la plus simple facture et ce fameux cristal qui lui donnerait vie. Mais il y avait encore quelque chose de gênant, une sensation qui empêchait Loh de procéder à l’activation tant attendue. Le métal était froid, l’arme était froide… Le novice eut alors l’idée d’ôter la ceinture qu’il portait et se mit à en découper de fines lamelles sous le regard intrigué du maître Od’Hun. Le Kel Dor entoura son manche avec les lamelles de cuir ainsi obtenues, il scella définitivement dans le métal ce qui pouvait sembler être du simple habillage afin d’éviter tout mouvement intempestif lors du maniement de l’arme. Et voilà, un peu d’organique sur cet objet froid, un peu de vie sur ce qui pouvait être un outil de mort, un peu de Loh Darl sur ce sabre qu’il devait définitivement apprivoiser. Le Kel Dor se sentait prêt à tester son sabre laser, il l’activa et la lame d’un vert profond jaillit du manche en émettant cette vibration sonore si caractéristique. Malgré ce succès, Loh Darl ne montrait pas de signe de satisfaction, il désactiva simplement son sabre laser au bout de quelques secondes, à la surprise du maître.

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- « Les Novices sont en général heureux à ce stade.
Ceci n’est pas un fardeau,
précisa le maître en désignant d’un geste de main le sabre du jeune Kel Dor auquel il voulait dispenser un dernier enseignement, ton sabre laser est un allié précieux.

- Mais c’est une arme…

- Manipuler une arme ne fait pas de nous des êtres violents. Un Jedi doit être prêt à dégainer son sabre pour défendre ceux qui ne le peuvent pas eux-mêmes.
Tu apprendras qu’il est possible de trouver dans le maniement du sabre la même quiétude que dans la méditation.
»

Le maître Od’Hun n’était pas le seul à avoir senti la fluctuation caractéristique de cette rencontre si particulière entre le Jedi et son cristal. Krey Dalonn, distant mais soucieux des progrès de celui qui deviendrait son padawan, l’avait également perçu et accueillit Loh au seuil de la Forge.

- « Je suis le maître Krey Dalonn, enchanté de te rencontrer Loh.

Le jeune Kel Dor voyait ce maître pour la première fois. Sans vouloir présumer de la suite, le novice se doutait qu’il s’agirait de son guide pour la suite de sa formation. Les novices échangeaient beaucoup à propos des maîtres de l’Ordre qui étaient autant de potentiels professeurs, les plus ambitieux se prenant à rêver de recevoir les enseignements des plus fameux esprits de l’Ordre, ou de ses plus fameux guerriers. Loh Darl comprenait parfaitement ce qui pouvait motiver de tels souhaits, ne serait-ce que l’espoir de voir rejaillir sur soi le talent des plus grands maîtres… Mais dans ses efforts permanents de ne pas laisser s’exprimer la moindre vanité, et sans doute imprégné alors du sentiment qu’il n’était pas forcément digne de passer à l’étape suivante, Loh s’était toujours interdit de participer à ce genre de conversation. Il ne s’autorisait pas à espérer, de peur d’être déçu. Il voulait également croire en la solidité d’une relation maître / apprenti construite sur la durée plutôt que sur la seule et préalable admiration de l’apprenti pour son célèbre maître. Mais, en définitive, il ne s’agissait que de conversations d’enfants… Aucun Jedi digne de ce nom ne prêtait de réelle importance aux individualités. Seul l’enseignement comptait, seul l’enseignement devait idéalement compter.

- Tout l’honneur est pour moi, maître.

- Je vois que tu as réussi à construire un sabre laser, toutes mes félicitations. Je sais que cette épreuve a été difficile pour toi, tu as dû affronter tes faiblesses.
Repose-toi maintenant, je viendrai te voir pour commencer ta formation.
»


FORMATION ET DEFORMATION


Loh Darl était le deuxième apprenti du maître Krey Dalonn. Le précédent, devenu Chevalier pendant la première phase de la Guerre des clones, s’était abîmé dans la fureur des combats. Krey Dalonn était un Gardien, reconnu pour sa maîtrise du sabre laser et sa rigueur sans faille, mais bénéficiant d’une moindre notoriété au sein de l’Ordre dans la mesure où il passait le plus clair de son temps loin du Temple de Coruscant. Il avait formé son premier padawan dans cette même obédience, et il estimait que c’était là en partie son erreur : former aux armes en plein cœur de la guerre. C’était pourquoi Krey Dalonn avait écouté l’intuition qui l’avait dirigée vers ce Kel Dor plutôt discret et pas très adroit dans les arts martiaux.

La première rencontre entre le maître et son nouvel apprenti était asymétrique dans la mesure où Krey Dalonn avait déjà observé Loh dans ses précédents entrainements. L’humain présentait un air sévère, emprunt qu’il était de son expérience passée. Il ne voulait pas que ce padawan s’égare de la même façon que le précédent et devait donc, dans un premier temps, le connaître. Certes, le Conseil avait d’une certaine manière validé son choix en autorisant sa promotion au rang de padawan, mais il ne deviendrait réellement son padawan qu’après ce nouvel examen officieux.

Le maître avait constaté que le novice Loh Darl était doué dans les épreuves mentales. Il méditait beaucoup et apparaissait capable de ressentir avec une clarté peu commune les sentiments des personnes autour de lui, pour peu bien sûr qu’elles n’aient pas une maîtrise plus élevée que lui de la Force. Le jeune Kel Dor avait néanmoins développé ces aptitudes au détriment des épreuves physiques, il apparaissait ainsi nécessaire au maître de combler les lacunes de son nouveau padawan. L’équilibre devait être trouvé en tout chose et, s’il était naturellement possible de se forger une spécialité, il ne fallait pas le faire trop tôt au risque de conduire à une excessive faiblesse.

La démobilisation des Jedis permettait aux maîtres de revenir à des schémas de formation plus classiques. Krey Dalonn et son nouvel apprenti purent ainsi passer le temps nécessaire à se connaître dans les murs protecteurs du Temple Jedi, loin des tumultes et des incertitudes qui pouvaient concerner jusqu’à l’Ordre Jedi lui-même.
La formation du padawan devait concerner le corps autant que l’esprit, et par esprit il s’agissait bien sûr d’aiguiser sa sensibilité à la Force autant que ses appétences pour des domaines très variés comme la politique, voire certaines sciences. S’agissant du corps, Krey Dalonn devait aider son nouvel apprenti à apprivoiser ce sabre laser. Conscient que son padawan n’avait pas vocation à devenir un escrimeur, le maître voulait au moins lui donner la capacité de se défendre. Il fallait ainsi consolider sa connaissance du Shii-Cho, cette forme enseignée dès les débuts de la formation des novices, et la compléter d’une initiation à une forme plus défensive. Le Soresu était la forme la plus indiquée, bien qu’elle ne fût pas celle privilégiée par Krey Dalonn. L’apprentissage de Loh de la forme Soresu était éprouvante car elle exigeait de lui des efforts physiques qu’il n’était pas habitué à fournir. Il s’agissait néanmoins pour le maître d’un effort crucial car, même s’il ne lui souhaitait pas de devoir un jour croiser sa lame, il restait profondément imprégné du souvenir des champs de bataille. Les Jedis étaient loin de la guerre, ils n’en conduisaient plus le déroulement, mais elle n’avait pas pour autant disparu. Même si la République ne voulait plus que l’Ordre se batte pour elle, ce dernier serait peut-être amené à jour à se défendre malgré tout. Jour après jour, c’est avec cette idée en tête que Krey Dalonn contraignait son apprenti à utiliser son sabre laser dans les salles d’entrainement du temple, en duels et pour dévier les tirs d’énergie. Le jeune Kel Dor concevait ces deux exercices comme très distincts, mais la pratique et les enseignements de son maître achevèrent de le convaincre qu’ils étaient en réalité tout à fait similaires. Une bonne défense reposait avant tout sur la perception, la force brute n’était nécessaire que dans l’éventualité d’une contre-attaque que l’on voulait fatale pour l’adversaire. Il fallait ainsi se concentrer sur l’environnement, ressentir les fluctuations pour prévoir où l’adversaire allait attaquer. Un duel au sabre laser n’était pas qu’un exercice de dextérité, c’était aussi un exercice de maîtrise de la Force.

Le temps que Loh ne consacrait pas à rattraper son retard sur la maîtrise du sabre, il le passait à la bibliothèque du Temple en vue de s’éduquer aux connaissances du monde extérieur dont le maître Dalonn voulait qu’il ne fasse pas l’objet d’une excessive négligence. « Les Jedis servent la population, et ils ne peuvent pas accomplir pleinement cette mission s’ils n’ont aucune connaissance de ce qui entoure le Temple », c’est ainsi que Krey Dalonn justifiait fréquemment le travail demandé sur des domaines qui semblaient moins importants à la formation des Jedis.

Mais toutes les lectures possibles n’auraient jamais la même efficacité que l’exploration, ce qui ne fut possible qu’à la faveur des missions extérieures confiées par le Conseil au maître Dalonn. Soucieux de ne pas donner à son apprenti le goût de l’aventure, Krey Dalonn n’acceptait que les missions qu’il estimait conforme à la philosophie Jedi qu’il s’était fait un devoir de transmettre le plus justement possible. Les Jedis, serviteurs de la Justice, pouvaient faire profiter de leurs dons aux enquêteurs dans le cadre d’affaires criminelles parfois difficiles à élucider. La première mission extérieure de Loh fut donc une enquête judiciaire dans laquelle une expertise Jedi était sollicitée. La capacité des disciples de la Force à ressentir le flux des évènements et les émotions des suspects était précieuse aux enquêteurs à qui il ne restait plus d’autres recours.

C’est dans le cadre de l’une de ces enquêtes que Loh put ressentir pour la première fois une forte émotion négative, une expérience douloureuse pour le padawan jusque-là habitué aux sentiments apaisés des autres Jedis. Il s’agissait d’une sombre affaire de meurtre, un tueur en série que la police locale peinait à identifier. L’enquête n’avait pas permis d’identifier le moindre suspect car les scènes de crime étaient, d’après le jargon policier, parfaitement « propres ». Le suspect ne semblait faire aucune erreur, on appela donc des Jedis pour assister les officiers de police. Ce n’était pas la première enquête à laquelle assistait le padawan, mais jamais le maître Dalonn ne lui avait laissé autant d’initiative auparavant. Les investigations durèrent longtemps car les pistes étaient rares et relevaient bien souvent de l’hypothèse plus que de la réelle déduction. Le meurtrier laissait les corps des victimes dans un état indescriptible, il était à la fois organisé et particulièrement violent. Loh Darl développa progressivement une forme d’obsession pour cette affaire, il sentait monter en lui la frustration et la colère. Il attribuait ces sentiments négatifs à l’incapacité dans laquelle il se trouvait à faire progresser les investigations. L’esprit du padawan s’assombrissait à mesure qu’il consacrait du temps à sa mission, il épousait petit à petit les méthodes parfois contestables des enquêteurs qu’il accompagnait, teintées du profond cynisme de ceux qui côtoyaient le pire de ce qu’une civilisation hyper-urbanisée comme celle de Coruscant pouvait sécréter. Submergé par ces sentiments, Loh Darl ne put retenir sa colère lors de l’interrogation d’un indicateur quelconque de la police, allant jusqu’à dégainer ce sabre laser qu’il n’utilisait pourtant jamais. Ce n’est pas l’inspecteur Kyrlho qui l’aurait arrêté, par chance le maître Dalonn était présent ce jour-là et stoppa le geste de son apprenti. Il reconnaissait en partie l’effet des combats sur les jeunes padawans lors des premières heures de la Guerre des clones et décida en conséquence de mettre un terme à la participation de Loh à cette enquête afin de comprendre ce qui avait bien pu se passer. De retour au Temple, loin des bas-fonds, Loh Darl retrouva la quiétude d’esprit qui l’avait jusque-là caractérisé. Ce rapide retour à la normale confirma les soupçons du maitre : la colère et la frustration que Loh avait ressenties, et dont il se sentait suffisamment honteux pour ne pas en parler avec son maître, n’étaient pas les siennes, mais celles de l’inspecteur qu’il accompagnait.

Loh Darl tira de cette expérience un enseignement précieux : ceux qui possédaient le don de ressentir les émotions extérieures devaient très rapidement apprendre à faire le tri entre leurs propres émotions et celles des autres. La méditation restait le meilleur moyen pour opérer ce tri, ainsi le Padawan ne se risquait-il pas à sonder les émotions d’autrui sans que la situation ne l’exige. Le Jedi devait en effet conserver une totale maîtrise de lui-même, le danger que pouvait représenter l’ouverture de son esprit aux émotions des individus extérieurs à l’Ordre devait donc être considéré avec le plus grand sérieux. L’empathie n’était pas une capacité spectaculaire, mais Loh avait pu découvrir qu’elle n’en était pas moins l’une des plus dangereuses.

Ce n’est qu’au bout de quelques semaines que Loh se sentit prêt à se confronter de nouveau au monde extérieur. Le padawan avait progressé dans sa maîtrise de l’empathie de sorte à ne plus être submergé sans s’en rendre compte. Krey Dalonn tenait à ne pas laisser son apprenti dans le souvenir d’un échec, il accepta donc d’assister d’autres inspecteurs de police dans la conduite de leurs enquêtes. Loh Darl parvint à utiliser ses dons avec discernement, d’abord accompagné de son maître puis de manière autonome. Le Kel Dor était capable de ressentir le stress d’un témoin qui cherchait à mentir aux enquêteurs, la satisfaction de l’auteur d’un crime persuadé qu’on ne le soupçonnait pas, mais aussi la détresse d’un innocent accusé à tort.

Krey Dalonn, bien que traditionnellement avare de compliment, ne cachait pas sa satisfaction au regard des progrès de son apprenti. Il se risquait même à laisser se développer un sentiment d’attachement qu’il n’avait plus connu depuis longtemps, ou bien était-ce une forme de gratitude pour lui avoir permis d’exorciser ce qu’il considérait comme un échec avec son ancien padawan. Le maître Dalonn avait permis à Loh Darl de développer les capacités qu’il avait jusque-là négligées, notamment la maîtrise du sabre laser, sans toutefois brider les appétences du Kel Dor pour les exercices mentaux. Krey Dalonn était un Gardien mais pour permettre à son padawan de persévérer dans les domaines où il montrait plus de facilité, le maître se laissait aller à des exercices méditatifs beaucoup plus fréquents que par le passé. Ce Gardien avait placé son apprenti sur la voie des Consulaires, au départ par crainte de développer un goût inapproprié pour les activités guerrières, mais ensuite car il trouvait lui-même dans cette nouvelle route une forme d’apaisement. On assistait ainsi à ce phénomène étrange : tandis que le maître formait l’apprenti, l’apprenti réformait le maître ; ainsi qu’Asledo Cadalo l’avait prédit. Le lien entre les deux Jedis s’en trouvait renforcé, et lorsqu’on évoquait auprès du maître Dalonn la dévotion de son apprenti à son égard, il avait coutume de répondre qu’il était également dévoué à son apprenti. C’était une relation particulière, pas toujours comprise au sein de l’Ordre, mais acceptée en raison de l’expérience reconnue au maître Dalonn. Le maître et l’apprenti n’oubliaient toutefois pas les premiers enseignements Jedi, notamment la prohibition de l’attachement. Tous deux savaient qu’il faudrait un jour permettre à l’apprenti d’évoluer vers l’étape suivante de sa vie de Jedi. Loh Darl envisageait parfois cette transition avec inquiétude, il n’était donc pas pressé de penser aux épreuves pour devenir chevalier. Le maître Dalonn, quant à lui, estimait que son padawan avait les capacités pour devenir chevalier Jedi, mais qu’il lui manquait encore l’expérience nécessaire pour faire face aux défis qu’il devrait affronter seul. Le Kel Dor était encore trop jeune pour prétendre à l’autonomie et le maître comme l’apprenti en étaient parfaitement conscients.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Mer 6 Mar - 16:52
Niveau 3 + Sensibilité à la Force = exigence intermédiaire.

Heureux de voir ta fiche désormais publiée en ces lieux ! Pour en avoir discuté avec toi, je sais que tu y as accordé beaucoup de temps (et de réflexion), je vais donc tâcher de te fournir un commentaire au moins tout aussi appliqué. Popcorn


- Description physique : le compte de mots y est largement (même pas besoin de vérifier), déjà. Ensuite, en ce qui concerne le contenu, je n'ai pas grand-chose à redire. Seul petit truc, éventuellement, c'est une précision sur les Kel Dors : ils respirent en fait du méthane. Ceci a été spécifié dans le topic Les espèces jouables, mais ce n'est qu'un détail qu'il n'est pas forcément nécessaire d'ajouter à cette description déjà assez bien fournie, honnêtement.


- Description mentale : là encore, inutile de vérifier le nombre de mots, le minimum exigé est largement dépassé, c'est parfait. Je souligne le grand investissement sur cette partie, qui, pour moi, demeure irréprochable. Seuls quelques petites choses par ci par là peuvent être vérifiées (il manque un "de", dans le quatrième paragraphe, par exemple, dans la phrase suivante : "Il ne s’est jamais particulièrement réjouit, à l’inverse (de) ses comparses Néophytes ou Padawans [...]"). Mais vu ce que tu demandes pour le personnage, et les efforts conséquents, cohérents, fournis en retour, je ne t'en tiendrai pas particulièrement rigueur.


Toutefois, à la fin de cette description, tu évoques le maître de Loh. Serait-il alors possible d'annoncer son nom à ce moment là? Juste pour apporter une précision sur l'identité de ce mentor, qui demeure bien mystérieux jusqu'ici (même si plus loin, dans ton background notamment, tu expliques qu'il s'agit de Krey Dalonn, un PNJ de ta propre conception). Aussi, après avoir achevé la lecture de ces deux premières parties, je me dis qu'il serait peut-être bon de vieillir un peu plus le personnage. Certes, les Kel Dors ont sans doute une maturité importante, dès l'adolescence, mais tout de même : 15 ans, c'est très jeune je trouve. Et puis, il est difficile également d'imaginer que Loh devienne Chevalier avant plusieurs années (pas avant ses 20 ans, environ). Ce qui incombe pour toi, le joueur, de devoir jouer avec ce personnage plusieurs "saisons" de jeu (qui, pour l'heure, n'ont pas vraiment de durées fixes ni définies). Je pense que, pour ton confort (ainsi que dans l'optique d'ouvrir davantage le champ de tes possibilités futures), il serait donc judicieux d'ajouter au moins 2 ans au personnage. Pour l'anecdote, les autres Jedi (Padawan) validés sur le forum ont tous la vingtaine (Vipers 19, Tseh 22). Ils sont plutôt proches d'acquérir le rang supérieur. Bref, à toi de décider, au final, si cette proposition est pertinente avec ce que tu espères pouvoir faire de ce personnage (j'ai bien observé, par la suite, que cette maturité/sagesse précoce était un trait important de Loh à l'heure actuelle, d'où la forme seulement suggestive de cette partie du commentaire).


- Balance qualités/défauts : tout y est, de la récurrente passivité du personnage à sa faiblesse physique. Les défauts sont eux aussi bien pesés, c'est très bien.


- Caractéristiques et pouvoirs : je vais vérifier si tout ça est bien justifié en background. En dehors de ce point, le choix des pouvoirs me paraît cohérent avec le profil du personnage. Les caractéristiques, en l'état, sont également en adéquation avec le reste de la fiche. Alors... Rendez-vous plus bas!


- L'histoire : tu as bien étudié (ou, en tout cas, tu connais) les sujets que tu abordes, ça se voit et c'est agréable. Le contexte du forum est d'ailleurs bien respecté, tu le prends même à ton compte afin de consolider ta propre histoire autour (on a notamment droit à un très authentique Maître Cadalo, excellent). Là encore, je n'ai que des choses positives à dire. Cependant, si je fais le point sur les pouvoirs que tu voudrais octroyer à ton personnage dès sa validation, je ne vois aucune raison d'accepter la Traduction de Force dans ta liste. Ou plutôt, ton background ne contient aucune évocation de ce pouvoir, en terme d'apprentissage pur ou de découverte "innée", comme tu as pu le faire, par exemple, pour la Télékinésie. Supprime donc simplement ce pouvoir de ton "build" et on sera dans les clous. (Tu évoques aussi la forme Soresu dans l'histoire, sans pour autant la nommer parmi tes formes de combat connues, j'en conclus donc que Loh ne la maîtrise pas encore.)


Je conclus là-dessus ; ta fiche était vraiment agréable et très propre, à bien des égards. Comme je l'ai déjà dis au-dessus : vu ce que tu demandes (XP, pouvoirs, etc...), je ne vois aucune raison d'exiger un investissement supplémentaire ici. Fais le point tout de même sur les quelques notes de ce commentaire, et reviens vers moi/nous (l'équipe des modos-fiches) lorsque tu auras tranché ces quelques questions. Smile

Loh Darl

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Loh Darl
Padawan Jedi
Mer 6 Mar - 17:48
Tout d’abord, je te remercie d’avoir consacré du temps à cette relecture. Je vais m’efforcer de répondre avec méthode, pour un meilleur suivi :

Description physique

J’ai ajouté la mention du méthane, cela correspond effectivement à ce que j’avais lu de la planète Dorin dont l'atmosphère est essentiellement composée de méthane.

Description mentale

J’ai ajouté le « de » et me permettrais une nouvelle relecture pour trouver les éventuelles autres erreurs. Le nom de Krey Dalonn a également été ajouté.

La question de l’âge m’avait en effet travaillé. J’ai conscience qu’un personnage relativement jeune (et même carrément jeune) aura une marge de manœuvre assez réduite, et tout particulièrement au sein de l’Ordre Jedi. Quand il y a eu cette petite incertitude sur la date de départ de notre chronologie, j’étais resté sur 984 et non pas 982. J’avais alors pu créer un Padawan de 17 ans, ce qui était déjà jeune, qui avait la particularité d’être arrivé à ce rang après la première phase de la Guerre des clones. C’était un pan que je trouvais intéressant dans son histoire, il serait de ces « nouveaux » Jedis qui ont échappé à la Guerre. Pour conserver ce caractère précis, j’ai donc dû rajeunir le personnage de deux ans.

Je n’ai pas encore tout à fait décidé si c’était la meilleure chose à faire, et ta remarque entretient un doute que j’avais déjà. Je me permettrais donc de demander un petit délai de réflexion sur ce point (le temps, en réalité, de prendre la tête de tout le monde avec mes doutes, y compris la tienne pas plus tard que y’a quelques minutes).

Histoire

Je retire donc la Traduction de Force qui, effectivement, ne se justifie pas…


ÉDITION 7/03/2019


Je me suis permis, après relecture de la balance défauts/qualités, d'éditer la liste. Le dernier défaut tombait un peu de nul part, et ne correspondait pas à la qualité qui était en couple avec.

J'ai en outre centré l'image du manche du sabre laser dans l'histoire.

ÉDITION 12/03/2019


Après réflexion, changer l'âge de mon personnage supposerait trop de modifications dans l'histoire, et sur des points qui me tiennent à cœur pour la plupart. Je vais donc laisser les choses ainsi.

Blad Oneye

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Blad Oneye
MJ Fiches | Pirate
Dim 17 Mar - 11:00
Ok ! Pour moi tout est en ordre du coup, comme on en a déjà discuté ailleurs.

Je te donne ainsi mon point de validation, Delta passera par là tout bientôt pour délivrer son propre commentaire. Wink

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Mar 19 Mar - 21:52

Évaluation de Fiche n°2
by Delta



Another Jedi in the place ! C’est qu’ils commencent à être nombreux, dans la piaule… *tousse
Bon, allons-y pour le niveau 3. B)


Check des indispensables



Avatar et pseudo : Ok

Noms et prénoms : Ok

Race : Ok

Sexe : Ok

Âge : Ok

Faction : Ok

Métier : Ok

Sensitivité : Ok

RAS.


Les descriptions du personnage



Le physique :
Belle description, bien écrite et équilibrée. Il manque cependant quelques précisions plus générales, aussi triviale que sa taille, sa corpulence, sa démarche, etc… Ce qui pourrait nous permettre de le comparer aux autres personnages en jeu. Pour le reste, rien à dire.

Le mental : cliché sur les bords). Qu’aime-t-il dans la vie, en tant qu’ado de 15 ans ? Pourquoi n’aime-t-il pas être avec les autres ? Travaille-t-il toujours seul ? S’il est si empathique, souffre-t-il lorsqu’il est malmené socialement ? Que pense-t-il des humains ? De sa planète ? Des gens de son temps ? Et des Sith ? Aime-t-il le chocolat (oui, c’est important) ?
C’est délicat d’en « demander plus » alors que le niveau n’en demande déjà pas tant, mais j’ai l’impression que tu as été emporté par ton désir de profondeur jedi. Mais je pense malgré tout que c’est important dans une fiche, puisqu’il s’agit de poser les bases, de définir les traits principaux du personnage pour le reste du jeu : je pense que les développements de sa pensée véritable se feront naturellement en rp, surtout avec les autres jedi dans l’arène.

Qualités/défauts :
La balance en elle-même me parait bien, dans le sens où il apparait que c’est un personnage sans « gros point faible », mais sans « gros point fort » non plus, donc relativement équilibré. Ma remarque porte plutôt sur l’adéquation entre la répartition que tu as faite et ce qui a été écrit plus haut.
Venant d’un jedi, on s’attendait à ce que la philo soit à l'honneur ! C’est très développé sur ce point, c’est même beaucoup pour un niveau 3.
Mais du coup, pas grand-chose sur un volet plus général, comme la remarque faite pour le premier paragraphe. Ce serait l’occasion de donner des traits plus personnels et moins axés sur la philosophie – autrement dit détacher le personnage d’un simple cliché jedi (même si en définitive, tu veux sans doute le faire un peu


Répartition des statistiques


Total des points à répartir : 26 | OK
Pouvoirs : Vu

Loh se retrouve avec 6 en adresse, ce qui est un score considérable à ce stade (niv3), sans réelle justification derrière. Au contraire, de ce que j’ai lu, il n’est pas spécialement adroit ni à l’aise avec les épreuves martiales jedi. Je verrai plus facilement un score de 2 ou 3 en charisme, car s’il n’est pas à l’aise en société avec son physique singulier, il ne part pas avec un handicap non plus – sauf sur une planète ultra-raciste, sans doute ! De même avec la chance/débrouillardise : je n’ai rien trouvé qui fasse de lui quelqu’un de particulièrement maladroit pour justifier d’un 1. De mon avis, une meilleure représentation du personnage est possible ici.


L’Histoire


Niveau quantité et qualité, on est large pour un niveau 3. Vu le niveau de ce qui est proposé, je n’ai pas de remarque à faire sur cette partie. Si jamais incohérence il demeure, elle ne m’a vraiment pas sauté aux yeux. Pour un personnage de 15 ans, c’est nickel.


Concernant la forme


Rien à dire, très belle plume, très agréable à lire. « GG », comme on dit !


Conclusion


Voilà pour le second (et dernier donc) retour de l’équipe des sad… des modos. En très bref, les modifs que j’aimerai pour cette fiche (et c’est un comble) :
-quelques généralités sur le personnage, incluses dans les autres fiches, mais oubliées dans ton élan ici !
-une répartition des stats plus cohérentes avec les descriptions – ou bien la modification inverse pour justifier l’adresse élevée.
Et… c’est tout. Tout le reste a déjà été vu et corrigé, je n’irais donc pas plus loin ! N’hésite pas à signaler ici la dernière édition, pour que l’on puisse faire le nécessaire.
A très vite !

Loh Darl

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Loh Darl
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Lun 25 Mar - 18:28
Bonjour,

Je te remercie tout d’abord de ta relecture à l’issue de laquelle j’ai fait une première série d’éditions que j’espère conforme, au moins en partie, à tes attentes.


  • La description physique n’est pas du tout ma spécialité, pour peu que je puisse considérer en avoir une. C’est pourquoi j’ai sans doute davantage décrit le Kel Dor en général que le personnage en particulier. J’ai tenté d’ajouter quelques éléments, mais je ne pense pas à quelconque particularité physique qui pourrait faire l’objet d’une mention en description.

  • La description mentale, c’est un peu l’inverse… C’est l’inflation, avec sans doute des éléments prématurés (les deux derniers paragraphes). D’un autre côté, j’y avais pensé et les avais écrits, je trouvais dommage de les oublier tout comme je trouverais dommage de les enlever.
    Je me suis aidé des questions que tu poses et j’ai fait quelques ajouts, en espérant une nouvelle fois progresser vers tes attentes, je pense par exemple avoir justifié son malaise dans les groupes. Ta question sur le chocolat m’a intrigué dans le sens où je ne sais pas trop comment fait un Kel Dor pour manger s’il ne peut pas enlever son masque… Google n’a pas pu m’aider.

  • Je ne comprends pas ce que tu veux que je modifie dans la balance qualité / défaut.
    Est-ce un souci de cohérence avec la description psychologique ?

  • S’agissant de la répartition des points de compétence, j’ai abaissé l’adresse à 4 et attribué les deux points ainsi gagnés sur le charisme et la débrouillardise.

Delta

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Delta
MJ Fiches | Mercenaire
Lun 25 Mar - 22:36
Merci pour ces précisions, l'édition est ok pour moi ! C'est parti Jackie, tu peux aller mitrailler du clavier avec tous les fous déjà validés :

Fiche validée par Blad Oneye et Delta, le 25/03/2019.


Bravo, te voilà lancé dans le jeu ! Tu peux maintenant créer ton journal, au nom de ton personnage, dans la section Chroniques des personnages à l'aide du petit sujet explicatif.

N'hésite pas à fouiller les sections dans le Codex pour des renseignements supplémentaires sur le jeu. Ensuite, libre à toi de démarrer dans la section RPG sur la planète de ton choix, en relation avec la fin de ta fiche !

Bon jeu parmi nous !

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